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Un encadré compare la promotion des entrants dans le supérieur en 2000 à celles des deux années suivantes (données ministérielles). Enfin, la troisième partie propose une analyse prospective des flux de bacheliers seine-et-marnais qui entrent dans le supérieur universitaire. Bref sur l’étude Le Groupement d’ Intérêt Public Polytechnicum de Marne-la-Vallée a réalisé, dans le cadre d’ une convention d’ étude initiée et financée par le Conseil Général de Seine-et-Marne, un état des lieux de l’ enseignement supérieur dans le département. Ce travail s’ est appuyé sur l’ Observatoire des Formations et des Insertions Professionnelles (OFIPE) de l’ université de Marne-la-Vallée (A. Echelard et V. Lepaux). Dans ce cadre, différents thèmes ont été abordés : l’ offre de formation supérieure départementale, le marché du travail des cadres et professions intermédiaires, la vie étudiante, l’ insertion professionnelle des diplômés, les choix d’ orientation des étudiants qui s’ inscrivent en Seine-et-Marne et ceux des étudiants originaires de ce département. Ce numéro reprend certaines analyses développées autour de ce dernier thème. 10.000 bacheliers de Seine-et-Marne par an 10 000 élèves environ obtiennent chaque année leur baccalauréat en Seine-et-Marne. Ils constituent environ un tiers des bacheliers de l' académie de Créteil (10 790 sur 29 451 en 2000, 9 862 sur 28 018 en 2001). La majorité de ces bacheliers poursuit des études supérieures en Ile-de-France : 6 525 parmi les bacheliers 2000, 6 578 parmi les bacheliers 2001. La plupart des autres arrêtent leurs études : on sait en effet que les départs vers la province sont rares à la rentrée qui suit l' obtention du bac (4 % des inscrits en université). Dans quels établissements d' enseignement supérieur s' inscrivent les bacheliers ? Le résultat observé le plus important est une forte variation d'une année sur l'autre (tableau de la page suivante) : de 2000 à 2001, on note une forte progression des premières inscriptions en STS et dans les écoles sanitaires et sociales, une progression dans les départements industriels des IUT, une faible diminution des inscriptions en CPGE, une forte diminution des inscriptions dans les universités. Celles-ci (IUT compris) représentent toutefois près de 3 inscriptions sur 5. Alors qu' en 2000 la répartition des premières inscriptions dans les différents types d' enseignement supérieur était nettement différente pour les bacheliers de Seine-et-Marne et pour ceux de la France entière, en 2001, la répartition seine-et-marnaise se rapproche de celle observée au niveau national. On y observe cependant encore davantage d’inscriptions en STS (en particulier dans les sections tertiaires) et dans une moindre mesure en IUT, et beaucoup moins d' inscriptions dans les écoles sanitaires et sociales. Ces différences ne peuvent être expliquées par des structures différentes des populations de bacheliers : la répartition par type de baccalauréat et par section au sein de chaque baccalauréat est en effet quasiment identique dans le 77, dans l’ ensemble de l’ académie et au niveau national. Inscriptions dans le supérieur en Ile-de-France des bacheliers 2000 et 2001 de Seine-etMarne et de l'académie de Créteil (données Ravel, en %) 2000 Nombre de bacalauréats délivrés Effectifs inscrits Université hors IUT IUT services IUT production Sous-total IUT STS services STS production/agriculture Sous-total STS CPGE Autre * Total Seine-etMarne 10 790 6 525 54,6 6,7 5,7 12,4 15,8 7 22,8 9,8 0,4 100 2001 Ac. de Créteil France 29 451 18 853 56 5,1 5,2 10,3 17,5 6,7 24,2 9,1 0,4 100 516 550 416 856 49,2 11 24,8 8,7 6,3 100 Seine-etMarne 9 862 6 578 46,4 5,9 7,1 13 20,3 8,7 29 9,1 2,5 100 Ac. de Créteil France 28 018 19 336 49,5 5,4 5,5 9,9 21,2 8,5 29,7 8,7 2,2 100 499 228 405 872 47,8 11,2 24,8 8,9 7,3 100 * principalement écoles sanitaires et sociales ; la forte hausse constatée entre 2000 et 2001 s'explique par l'augmentation des bacheliers technologiques option Sciences Medico-Sociales (SMS) Selon le système Ravel, 43 % des premières inscriptions dans le supérieur en Ile-de-France ont été réalisées en Seine-et-Marne. Ce taux varie peu entre les bacheliers des districts du nord du département et ceux du sud (42 % et 44 %). Par contre, les premiers s’ inscrivent nettement plus souvent que les seconds en Seine-St-Denis et dans une moindre mesure dans le Val-de-Marne ou à Paris. Inversement, ils se rendent moins fréquemment en Essonne ou dans d’ autres départements d’ Ilede-France. Les "stratégies" d’ inscription des nouveaux bacheliers semblent donc participer d’ une logique de proximité, renforcée par la politique de sectorisation. Les inscriptions dans le département d’ origine sont proportionnellement plus faibles que chez les bacheliers de Seine-St-Denis (55 %) ou du Val-de-Marne (58 %), mais les départs vers la capitale restent cependant limités. Méthodologie : les inscriptions dans le supérieur au sens de RAVEL Il n’ existe pas à ce jour de base de données exhaustive du devenir des promotions de bacheliers. Seules les poursuites d’ études dans le système universitaire sont connues et remontées au ministère chaque année (2ème partie du numéro). Il est donc difficile d’ appréhender le poids des entrées sur le marché du travail et les poursuites d’ études dans les lycées, les écoles et certains établissements privés. Le système le plus à même aujourd’ hui de renseigner le devenir des bacheliers seine-et-marnais dans l’ enseignement supérieur est le Recensement Automatisé des Vœux des Elèves (RAVEL), commun aux trois académies d’ Ile-de-France : il inventorie les souhaits de poursuite d’ études puis les inscriptions réelles des nouveaux bacheliers. Ce système n’ est pas exhaustif : d’ une part il ne dénombre que les inscriptions en Ile-de-France ; d’ autre part utiliser l’ application Ravel n’ est pas nécessaire pour l’ inscription dans certains établissements (écoles ou classes préparatoires privées par exemple). De plus, tous les établissements ne réalisent pas, comme les universités, une remontée de leurs données de rentrée. Les lycées du département retiennent mieux les inscrits en STS qu’en CPGE. En 2001, 601 nouveaux bacheliers de Seine-et-Marne se sont inscrits dans une classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE) d’ Ile-de-France. Parmi ceux-ci, 204 se sont inscrits dans un lycée de Seine-et-Marne (soit 34 %), 93 dans un autre lycée de l’ académie de Créteil (soit 15,5 %), et 304 (soit 50,5 %) dans un lycée de Paris ou de l’ académie de Versailles. D’ autres se sont certainement inscrits en province, malheureusement leur effectif n’ est pas connu. Parallèlement, 1 902 nouveaux bacheliers se sont inscrits en section de technicien supérieur (STS) en Ile-de-France. Parmi ceux-ci, 1 161 l’ ont fait dans un lycée de Seine-et-Marne (soit 61 %), 242 dans un autre établissement de l’ académie de Créteil (soit 13 %) et 499 à Paris ou dans l’ académie de Versailles (soit 26 %). Plus de 5.000 entrants dans le supérieur universitaire A la rentrée 2000, 5 353 nouveaux bacheliers de Seine-et-Marne se sont inscrits dans un établissement d’enseignement supérieur universitaire 1. Plus de 4 000 d’ entre eux se sont inscrits en DEUG (75 %), près de 950 ont opté pour l’ inscription en Institut Universitaire de Technologie (IUT – 18 %) et 300 pour une formation dans les domaines de la santé (5,5 %). Au total, ces entrants en université se sont inscrits dans 95 diplômes ou mentions de diplôme différents. Les lieux d’inscriptions de ces nouveaux bacheliers sont nombreux (72 établissements différents). Cependant 96 % des inscriptions ont été effectuées dans la région Ile-de-France, la province n’ ayant attiré que 203 bacheliers du 77. L’ université de Marne-la-Vallée, la seule dont le siège est situé en Seine-et-Marne, est le premier lieu d’ inscription de ces étudiants (21 %). L’ université de Paris 12, principalement implantée à Créteil dans le Val-de-Marne mais également à Sénart et à Fontainebleau, a accueilli près de 800 étudiants (15 %). Les 8 universités parisiennes ont quant à elles enregistré 2 246 inscriptions (42 %) ; au premier rang d’ entre elles se classe l’ université de Paris 2 Assas qui, à l’ instar de Paris 12, dispose d’ antennes en Seine-et-Marne (Melun). Les trois universités implantées dans le département 2 sont donc celles qui recrutent le plus de bacheliers de Seine-et-Marne : une logique de proximité semble primer. Le choix de l’université d’inscription des bacheliers seine-et-marnais est lié à trois types de facteurs : le lieu de résidence, les caractéristiques scolaires et sociales et le secteur disciplinaire. Méthodologie : les inscriptions en université au sens de SISE Le suivi sur trois années des bacheliers seine-et-marnais a été rendu possible grâce à un fichier ad hoc fourni par le ministère (Direction de l' Evaluation et de la Prospective) et issu du Système d’ Information et de Suivi des Etudiants (SISE). Il s’ agit de données de flux : il est possible de suivre la cohorte des bacheliers 2000 sur 3 ans (rentrées 2000, 2001 et 2002), d' en mesurer le taux de rétention global (combien de bacheliers sont encore inscrits dans l' enseignement supérieur universitaire 2 ans plus tard ?) et par établissement (combien ont changé d' établissement ?). Il n’ a cependant pas été possible de calculer le taux d’ inscription dans les filières universitaires en Seine-et-Marne des bacheliers de ce département, c’ est-à-dire le taux de rétention des formations de Seine-et-Marne. En effet, les données disponibles recensent l’ établissement d’ inscription des nouveaux bacheliers et non leur lieu d’ étude. L’ université de Paris 2 accueille un nombre significatif d’ étudiants seine-et-marnais, notamment en droit, discipline proposée au sein de l’ antenne de Melun, mais l’ ensemble de ses étudiants sont considérés comme inscrits à Paris. Les effectifs pris en compte sont différents de ceux utilisés dans la partie précédente. En effet, le système SISE recense l’ ensemble des inscriptions en universités, alors que le système Ravel ne considère que celles réalisées en Ile-de-France. D’ autre part, dans le 1er cas, l’ origine géographique des bacheliers est appréhendée à partir du département de résidence des parents au moment de l’ inscription, dans le second par le département d’ obtention du diplôme. Le suivi de cohorte permet de raisonner en termes de trajectoire plutôt qu’ en termes de stock. Le choix de la cohorte des bacheliers 2000 se fonde sur l’ intérêt porté au devenir des étudiants à l’ entrée en 2ème cycle. Les principales analyses portant sur les bacheliers 2001 et 2002 et sur la comparaison entre ces différentes promotions sont proposées dans un encadré en page 5. Les lieux d’inscription varient fortement selon la zone géographique d’origine des bacheliers (voir carte). Ainsi, le taux d’ inscription à Paris peut varier du simple au double : 30 % des bacheliers résidant l’ arrondissement de Torcy s' inscrivent à Paris contre 58 % de ceux de Fontainebleau. Les inscriptions en province atteignent 9 % parmi les bacheliers de Provins. L’ université de Marne-laVallée procède à un "recrutement" fort localisé : elle accueille 40 % des bacheliers de Torcy et un quart de ceux de Meaux, mais seulement 12 % et 7 % des entrants en provenance des arrondissements 1 . Pour comprendre les différences du nombre de bacheliers inscrits dans le supérieur universitaire, mentionnées dans la page précédente et dans cette partie, lire l’ encadré méthodologique. 2 . Paris 8 possède également un institut dans le 77, mais celui-ci accueille moins de 400 étudiants à partir du 2ème cycle. de Melun ou de Provins et… 2 des 615 étudiants de Fontainebleau. Les universités de Paris 12 et de Paris 2 accueillent quant à elles une proportion importante d’ étudiants en provenance du centre et du sud du département. L’ antenne de Paris 2 située à Melun propose des enseignements de 1er cycle en Droit, en AES et en Economie ; celles de Paris 12 à Lieusaint et à Fontainebleau 5 spécialités d’ IUT et un 1er cycle de Langues, de STPI et de STAPS. Universités de première inscription des 5.353 bacheliers 2000 selon l’arrondissement de résidence des parents Meaux (953) 4% Torcy (1541) 16% 18% 25% 2% 5% 40% 6% 42% 28% 12% 2% Melun (1917) 4% 12% Provins (327) 21% L’université ou le lieu d’inscription dépend aussi des caractéristiques sociales et scolaires des bacheliers. Ceux issus de familles « favorisées » ou « plutôt favorisées » ont davantage tendance que les autres à s’ inscrire à Paris (et dans une moindre mesure en province) et moins souvent dans les trois universités qui possèdent des implantations en Seine-et-Marne ou dans les autres établissements d’ Ile de France, et ce quel que soit l’ arrondissement d’ origine des bacheliers (les effets liés aux différences sociales observées dans chaque arrondissement ont été contrôlés) 3. 9% 21% 7% 14% 15% 30% 12% 17% 38% Fontainebleau (615) 5% 0% 16% 21% Lieu d’ins cription 13% UM LV Paris 12 Paris 2 45% Paris (hors Paris 2) Autres Ile de France Province Les étudiants ayant obtenu leur baccalauréat sans année de retard s’ inscrivent également proportionnellement plus souvent à Paris (y compris à Paris 2) que ceux qui ont obtenu leur bac à 19 ans ou plus (49 % contre 33 %). C’ est le cas également des bacheliers généraux (sauf pour les Lieu d'inscription des bacheliers du 77 entrant à l'université selon leurs caractéristiques scolaires et sociales (année 2000-2001, en %) bac à 18 ans ou moins Age au bac bac à 19 ans ou plus ES L Bac les plus S fréquents STI STT général Type de bac technologique professionnel favorisée ou plutôt favorisée Origine sociale moyenne ou défavorisée nc Total UMLV Paris 12 Paris 2 18,5 23,8 24,0 19,1 17,9 27,7 25,5 19,9 25,2 19,0 20,5 21,9 12,2 20,8 12,8 17,4 18,7 6,5 11,7 32,6 26,6 12,4 25,2 17,0 14,9 15,6 4,6 14,8 9,1 7,6 19,2 9,7 2,8 0,0 9,1 8,9 6,3 8,0 8,0 9,4 4,1 8,4 Paris (hors Autre Ile de Paris 2) France 39,6 16,5 25,4 21,5 22,1 13,6 47,6 14,9 41,9 20,2 7,6 29,9 15,3 19,8 37,7 17,1 15,2 24,8 26,0 27,0 34,6 17,9 29,4 20,7 65,0 8,1 33,5 18,7 Province Total 3,4 4,3 2,4 2,1 5,5 2,2 3,6 3,9 3,4 3,0 4,2 3,1 6,1 3,8 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 3 . Les bacheliers de l’ arrondissement de Fontainebleau inscrits à l’ université observent des caractéristiques sociales et scolaires différentes de celles des autres bacheliers. 63 % d’ entre eux sont originaires de familles « favorisées » ou « plutôt favorisées » contre 54 % en moyenne pour les bacheliers des autres arrondissements. Ils ont plus souvent obtenu un baccalauréat général (85 % contre 79 %) et ce sans année de retard (62 % contre 56 %). bacheliers économiques). Ces résultats, qui montrent une capacité d’ attractivité des universités parisiennes plus élevée concernant les élèves observant les « meilleures » caractéristiques scolaires, sont vrais pour l’ ensemble des secteurs géographiques d’ origine. Seules exceptions : les départs vers la province plus nombreux chez les bacheliers « à l’ heure » qui habitent les arrondissements les plus éloignés de la capitale (ceux de Meaux ou de Provins). Troisième facteur, le lieu d’inscription Diplômes d'inscription des bacheliers 2000 et principales est évidemment lié à la discipline universités d'accueil choisie par l’étudiant. Le tableau ciPrincipale Diplômes * Effectifs % % contre décline les principaux université établissements d’ inscription selon le IUT de production 428 8,0 Paris 12 39 IUT de services 521 9,7 Paris 12 43 type de formation choisi par les SOUS-TOTAL IUT 949 17,7 Paris 12 41 bacheliers du 77. Il montre que plus de DEUG Economie / AES 781 14,6 UMLV 33 4 étudiants qui optent pour une DEUG Droit 549 10,3 Paris 2 64 formation en IUT sur 10 s’ inscrivent à DEUG SHS 724 13,5 UMLV 19 l’ université de Paris 12. En DEUG, la DEUG Lettres et arts 943 17,6 UMLV 29 palette des formations est beaucoup plus DEUG Sciences 1038 19,4 Paris 6 30 DEUG STAPS 237 4,4 UMLV 53 large, les lieux d’ inscription sont donc SOUS-TOTAL DEUG 4035 75,4 UMLV 23 plus nombreux. De manière générale, ce Formation de Santé 292 5,5 Paris 6 31 sont les formations de l’UMLV qui Autres formations 77 1,4 attirent le plus les nouveaux bacheliers TOTAL 5353 100 UMLV 21 seine-et-marnais (23 % d’ entre eux). Mode de lecture : 428 bacheliers du 77 se sont inscrits en DUT de production en 2000 ; cela correspond à L’ UMLV est en effet performante pour 8 % des inscriptions. L' université de Paris 12 est le premier lieu d' inscription pour ce type de formation avec 39 % des étudiants. « retenir » les bacheliers de son * AES administration économique et sociale ; SHS sciences humaines et sociales ; STAPS sciences et département qui souhaitent s’ inscrire en techniques des activités physiques et sportives ; autres formations : ingénieur, IEP, diplôme d' université… DEUG de STAPS, d’ économie gestion, de sciences humaines, de langue ou de certaines disciplines scientifiques. Par contre, elle ne propose pas l’ ensemble des formations disponibles en Ile-de-France : l’ université de Paris 12 accueille les entrants en AES, celle de Paris 2 ceux entrant en droit, Paris 5 ceux entrant en psychologie et Paris 6 ceux entrant en médecine et en sciences de la vie. Pour certaines disciplines, les formations de 1er cycle existantes à l’ UMLV accueillent moins d’ étudiants que celles des établissements parisiens, c’ est le cas des DEUG de lettres (Paris 4), d’ histoire de l’ art (Paris 1) ou d’ arts du spectacle (Paris 3). Comparaison avec les bacheliers 2001 et 2002 entrant en université Depuis 2000, la capacité de l’ UMLV et de Paris 12 à retenir les nouveaux bacheliers de Seine-et-Marne qui entrent en université s’ est améliorée (de 21 % des inscriptions des bacheliers 2000 à 25 % de celles des bacheliers 2002 à l’ UMLV ; de 15 % à 17 % à Paris 12). Les inscriptions en province ont également légèrement augmenté (+ 0,6 point). Parallèlement, les inscriptions à Paris (y compris à Paris 2) ou dans d’ autres universités d’ Ile-de-France ont sensiblement diminué entre ces deux années. Lieu d'inscription des entrants en université du 77 selon l'année du bac (2000 à 2002, en %) 2000 5353 2001 5041 2002 4996 Evolution 2000 - 2002 UMLV Paris 12 Paris 2 Paris (hors paris 2) Autres Ile-de-France Province 20,8 14,8 8,4 33,5 18,7 3,8 23,3 15,3 7,4 31,4 18,6 3,9 24,9 17,0 7,3 30,0 16,4 4,3 + 4,1 + 2,2 -1,1 -3,5 -2,3 + 0,6 Total 100 100 100 Effectifs Ces évolutions, qui vont dans le sens d’ un renforcement de la capacité de rétention des établissements implantés en Seine-et-Marne, ne sont pas liées à des changements observés dans la structure des bacheliers du 77 (mêmes origines géographiques, sociales et scolaires en 2002 qu’ en 2000) ; elles s’ expliquent donc par le développement de l’ offre d’ enseignement proposée aux bacheliers de ce département. En effet, entre les rentrées universitaires 2000 et 2002, les universités de Marne-la-Vallée et de Paris 12 ont renforcé leur offre d’ enseignement en Seine-et-Marne, notamment en IUT de services (renforcement des capacités d’ accueil en Techniques de commercialisation et en Services et réseaux de communication, ouverture d’ une nouvelle option en Gestion des entreprises et des administrations). Ce renforcement de l’offre de formation a modifié significativement les lieux d’inscription des bacheliers du 77 en fonction de leur zone géographique de résidence. Ainsi l’ augmentation des inscriptions à l’ UMLV a été plus forte pour les bacheliers originaires de l’ arrondissement de Meaux (de 25 % en 2000 à 32 % en 2002) ou de Torcy (de 40 % à 45 %) et moins forte pour ceux provenant des arrondissements plus éloignés. De la même manière, la hausse générale des inscrits à Paris 12 (+ 1,7 point) se retrouve chez les bacheliers des 3 arrondissements du sud de Seine-et-Marne (+ 5 points à Melun, Fontainebleau et Provins) alors que les inscriptions ont baissé chez les entrants originaires de Meaux ou de Torcy (- 1,5 point). Les poids des différents diplômes d’inscription ont eux aussi évolué. Entre les rentrées 2000 et 2002, on assiste en effet à une augmentation des inscriptions dans les IUT de service (de 9,7 % à 11,9 %), en DEUG de sciences humaines et sociales (de 13,5 % à 15 %) ou dans les filières de santé (de 5,5 % à 6 %). Les inscriptions sont restées stables en IUT de production, en économie - AES, en lettres et arts. Elles ont baissé en sciences (de 19,4 % à 16,2 %) et en droit (de 10,3 % à 8,4 %) ce qui explique la baisse observée à Paris 2. Devenir en 2001 et en 2002 de la cohorte des bacheliers 2000 A la rentrée 2001, 4 010 des Devenir en 2001 des entrants 2000 selon 1er établissement d'inscription 5 353 bacheliers 2000, soit les Dont changement Réinscrits en 2001 Inscrits 2000 trois quarts d’ entre eux, ont d'établissement renouvelé une inscription en Effectif Effectif % Effectif % université. A la rentrée 2002, UMLV 1113 799 71,8 40 5,0 l' effectif n' est plus que de 3 118 Paris 12 791 628 79,4 39 6,2 452 325 71,9 47 14,5 individus (soit 58 % de la Paris 2 1794 1385 77,2 152 11,0 cohorte initiale). Les "sortants" Paris (hors Paris 2) Autre Ile de France 1000 708 70,8 82 11,6 de la cohorte, c’ est-à-dire les Province 203 165 81,3 14 8,5 non-réinscrits en filière Total 5353 4010 74,9 374 9,3 universitaire en 2001 ou 2002, peuvent avoir cessé leurs études ou s’ être réorientés dans un cursus non universitaire. Parmi ceux qui poursuivent, on observe une hausse des inscriptions en province au fil des années (3,8 % des inscrits en 2000, 9,3 % en 2002) et une diminution des inscriptions à Paris 12 (les étudiants qui y ont obtenu un DUT ne poursuivent pas tous dans l' établissement). Le poids de chaque établissement varie cependant peu. En 2002 comme en 2000, l’ UMLV accueillait environ 1 étudiant seine-et-marnais sur 5 et les universités de Paris intra muros 1 sur 3. Pour l’ attractivité des universités, tout se joue donc dès la sortie du baccalauréat. Les changements d’université, observés pour la cohorte des bacheliers 2000, sont donc relativement limités : ils n’ ont concerné à la rentrée 2001 que 10 % des entrants 2000 encore inscrits ; en 2002, avec le passage de certains en 2ème cycle, le taux de mobilité progresse et atteint 22 %. L’ UMLV perd 28 % de ses inscrits en 2001, mais seulement 5 % de ces départs sont liés à un changement d’ université (les autres ne se réinscrivant pas). En 2002, 11,5 % de ceux qui se sont inscrits en 2ème cycle ont quitté l’ UMLV contre 14 % en moyenne pour l' ensemble de la cohorte. Cette université est donc relativement performante pour conserver ses étudiants à partir de ce niveau d’ études. Il faudra attendre les remontées des données SISE de la rentrée 2004-2005 pour connaître les premières mobilités géographiques des étudiants originaires de Seine-et-Marne à l’ entrée en 3ème cycle. Lieux d’inscription en 2000, 2001 et 2002 des bacheliers de Seine-et-Marne 2000 2000 UMLV Paris 12 Paris 2 Paris (hors Paris 2) * Autre Ile de France ** Province Total des inscrits en université Non réinscrits en université Total général 2001 2002 Effectifs % inscrits Effectifs % inscrits % total Effectifs % inscrits % total 1 113 791 452 1 794 1 000 203 5 353 20,8 14,8 8,4 33,5 18,7 3,8 100 844 645 292 1 322 698 209 4 010 1 343 5 353 21 16,1 7,3 33,0 17,4 5,2 100 15,8 12,0 5,5 24,7 13 3,9 74,9 25,1 100 637 385 236 1 031 538 291 3 118 2 235 5 353 20,4 12,3 7,6 33,1 17,3 9,3 100 11,9 7,2 4,4 19,3 10,1 5,4 58,2 41,8 100 * Etablissements parisiens : Paris 1 à Paris 7 (hors Paris 2) et Paris 9, IEP, Inalco ** Autres établissements d' Ile de France : universités de Paris 8, 10, 11 et 13, de Versailles, Cergy et Evry Source : Fichier DEP, MJENR ; exploitation Ofipe, UMLV, 2003 Quelles raisons expliquent les changements d’université ? Le schéma ci-dessous montre le devenir en 2001-2002 et en 2002-2003 des 5 353 bacheliers entrés à l’ université à la rentrée 2000. Il distingue 4 groupes d’ étudiants encore inscrits en 2002-2003. Le groupe 1 est constitué d’ étudiants ayant réalisé un « parcours sans faute », ils sont en octobre 2002 inscrits en 2ème cycle ; le groupe 2 d’ étudiants ayant validé leur 1ère année mais redoublé leur seconde année ; le groupe 3 d’ étudiants ayant validé leur 1ère année en 2 ans ; le groupe 4 d’ étudiants encore inscrits en 1ère année en 2002. 2000 2001 2002 1405 passages en 2ème cycle (groupe 1) 423 redoublements (groupe 2) 2501 passages en 2ème année 76 nsp (niveau non connu) 597 non réinscriptions 5353 entrants en université 773 passages en 2ème année (groupe 3) 1509 redoublements 335 redoublements (groupe 4) 401 non réinscriptions 1343 non réinscriptions L’échec aux examens constitue sans doute le principal facteur amenant à changer d’établissement : seulement 2 % des étudiants passés directement en 2ème année (groupes 1 et 2) ont été mobiles entre les rentrées 2000 et 2001, contre un quart de ceux qui se sont réinscrits en 1ère année (groupes 3 et 4). De la même manière, entre 2001 et 2002, 2 % des étudiants du groupe 3 ont changé d’ établissement contre 28 % de ceux du groupe 4. Le passage en 2ème cycle (groupe 1) ne constitue que peu souvent l’ occasion de changer d’ établissement (14 %). Sur une période de trois rentrées successives dans l’enseignement supérieur, ces mouvements n’ont guère influé sur la part des inscriptions à Marne-la-Vallée (- 0,4 point) ou dans l’ une des deux autres universités disposant d’ antennes en Seine-et-Marne (- 3,3 points). Il y a fort à parier, toutefois, que les départs vers Paris ou la province vont se multiplier dans les années à venir pour ceux de ces bacheliers qui poursuivront leurs études dans les cycles supérieurs. Diminution prévisible du nombre des bacheliers seine-et-marnais L’ Université de Marne-la-Vallée et les autres établissements universitaires implantés en Seine-etMarne retiennent chaque année une proportion plus importante de nouveaux bacheliers du département. Cependant, le nombre de ceux-ci ne cesse de diminuer depuis 1999. Qu’ en adviendra-til, dans les années à venir, des flux d’ entrants en 1ère année ? Une diminution des effectifs lycéens… En 1999, les lycées publics et privés de Seine-et-Marne accueillaient 14 700 élèves de terminale contre seulement 13 655 en 2003 (soit une baisse de 7 % en 4 ans). Cette diminution a particulièrement touché les lycées des arrondissements de Meaux et de Fontainebleau. De plus, parmi les élèves préparant le baccalauréat, la part des inscrits en filière générale, c’ est à dire de ceux qui sont le plus enclins à s’ inscrire ensuite dans l’ enseignement supérieur, ne cesse de diminuer depuis 1997 (de 57,1 % à 52,6 % en 2003). Vu la baisse en proportion et la baisse en volume, on comptait en 2003 près de 800 inscrits en terminale générale de moins qu’ en 1999 (- 10 % en 4 ans). …appelée à se poursuivre Cette baisse du nombre d’ élèves de terminale se poursuivra au moins jusqu’ à la rentrée 2005 car le nombre d’ inscrits en classe de seconde diminue également de manière sensible. L’ arrondissement de Melun devrait voir ses effectifs continuer à décroître de manière plus sensible qu’ ailleurs (moins 7 %), ceux de Meaux et de Torcy (qui fournit la majorité des entrants seine-et-marnais à l’ UMLV) devraient connaître une diminution plus légère (respectivement – 2 % et – 4 %) ; à Fontainebleau, le nombre de lycéens est appelé à se stabiliser alors que les lycées de l’ arrondissement de Provins seraient les seuls à connaître une augmentation de leurs effectifs (+ 4 %). Au niveau des filières de formation, on peut s’ attendre à une diminution sensible des effectifs dans les sections générales (sauf en économie), une stabilisation dans les sections technologiques et une progression dans les sections professionnelles. …qui n’est pas compensée par une augmentation des taux de succès au bac L’ analyse des taux de réussite au baccalauréat en Seine-et-Marne depuis 1997 présage d’ un nombre de bacheliers moindre dans les années à venir. En effet, dans le département, le taux de réussite au bac général varie de quelques points depuis plusieurs années (entre 70 et 75 %). Il diminue par contre dans les filières technologiques et professionnelles. …et qui s’est accompagnée d’un recul des entrées à l’université De manière générale et à l’ instar de ce que l’ on observe au niveau national, la proportion de bacheliers qui entrent à l’ université paraît régresser au cours des dernières années (moins 4 % entre 2000 et 2003, mais + 3,5 % entre 2002 et 2003), notamment pour les bacheliers généraux (moins 3,6 % sur la même période). L’ ensemble de ces facteurs (la baisse du nombre de lycéens et de bacheliers dans le département conjuguée au recul des entrées en université) pourrait conduire à l’ horizon 2005-2006 à une diminution des flux d’ entrants dans les établissements universitaires du département à hauteur de 16 % par rapport à 1999 (4 423 entrées prévisibles en 2006 contre 5 253 en 1999). Bilan La part des élèves de terminale de Seine-et-Marne une année « n » qui s’ inscrivent l’ année « n+1 » dans une université de ce département est faible. Selon les données Ravel, environ 15 000 lycéens préparent chaque année le baccalauréat dans le 77, 10 000 l’ obtiennent, 6 500 poursuivent leurs études en Ile-de-France parmi lesquels 4 500 en université et 2 800 en Seine-et-Marne (en université ou autre). Conjuguer ces deux derniers aspects (s’ inscrire en université en Seine-et-Marne) concerne environ 2 000 nouveaux bacheliers, c’ est à dire moins de 15 % du « potentiel » de départ 4. Cependant, l’Université de Marne-la-Vallée, grâce au développement important de son offre de formation, a renforcé nettement sa capacité de rétention : les nouveaux bacheliers s’ y inscrivent plus souvent que par le passé (21 % des entrants en université en 2000 et 25 % en 2002). De plus, le suivi de la cohorte des bacheliers 2000 met en évidence le peu de départs de l’ UMLV à l’ entrée en 2ème cycle, alors que l’ attractivité des universités parisiennes se renforce à partir de ce niveau d’ études. Cependant, compte tenu de l’ étendue du département (près de la moitié de l’ Ile-de-France) et de la complexité des réseaux de transport, l’ UMLV demeure une université de proximité. Son attractivité à l' égard des nouveaux bacheliers va nettement décroissant au fur et à mesure que le lieu de résidence de ceux-ci est éloigné de l' université. Retenir davantage les bacheliers du département est un défi que l’ UMLV commence à relever, mais quelle stratégie devra-t-elle adopter face à la diminution du nombre de bacheliers qui s’ inscrivent dans les filières universitaires ? Le numéro 48 d’Ofipe résultats poursuit l’analyse du rapport entre les universités seine-etmarnaises et leur territoire en proposant une lecture non plus dynamique mais transversale des inscriptions. Quelle est la part, parmi l’ ensemble des étudiants originaires de Seine-et-Marne, de ceux qui restent dans leur département ? Inversement, combien les universités de ce département accueillent-elles d’ étudiants venant d’ ailleurs ? Il s’ agit de mesurer l’ attractivité générale des formations et de calculer un « solde migratoire » d’ étudiants. 4 . On ne peut connaître le nombre exact d’ inscrits en Seine-et-Marne (méthodologie page 3) mais on dénombrait en 2000 seulement 2 353 inscriptions dans les universités de Marne-la-Vallée, de Paris 2 et Paris 12 (d’ aucuns pouvant s’ inscrire dans l’ un de ces 2 derniers établissements en dehors du département).