Homélie pour la Toussaint 2016 - Paroisse Notre
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Homélie pour la Toussaint 2016 - Paroisse Notre
Homélie pour la Toussaint 2016 Aujourd’hui notre cœur est invité à être rempli de joie. C’est comme un immense anniversaire. Nous fêtons ainsi la naissance au ciel de tant et tant d’hommes femmes et enfants qui sont aujourd’hui bien vivants et dans la joie auprès de Dieu. Ils sont une foule immense, de toutes nations, tribus, peuples et langues. Ils chantent et proclament la gloire du Seigneur, ils sont dans la joie de son amour, ils sont dans le bonheur de la communion toute intime avec Lui, et aussi les uns avec les autres. Il est bon de savoir que le ciel est peuplé d’une innombrable assemblée qui laisse éternellement jaillir des cœurs la joie de connaître et de vivre de l’amour infini du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Il est consolant de savoir par la foi que telle est notre destinée, tel est notre appel à chacun : participer un jour à cette gloire des élus. Car le Seigneur nous choisit tous pour cette unique vocation : la sainteté. Contempler le ciel remplis de saints, comme le donnent parfois à voir les plafonds de certaines églises, baroques notamment, découvrir la vie de saint canonisés par l’église, à travers le récit de leur vie, ou encore savoir reconnaître la présence intime du rayonnement de la vie divine dans des personnes que nous avons pu côtoyer, ou que nous connaissons aujourd’hui, tout cela doit nous inciter à nous dire : j’ai envie d’en faire partie. Comme le chante le célèbre Gospel : O when the saints, oh when the saints go marchin’in, oh yes I want to be in that number, Oh when the saints go marchin’in ! Comment être de ce nombre ? Comment devenir saint ? Le premier temps, c’est d’accueillir sur nous ce bienveillant regard d’espérance du Père, et de Jésus sur nous. C’est consentir à l’élan profond qui habite notre cœur et que l’Esprit Saint anime et fortifie. La sainteté est d’abord une grâce à accueillir. Nous ne devenons pas saint parce que nous le voudrions, avec nos seules forces et vertus humaines, nous devenons saints parce qu’un amour nous porte, nous conduits, nous relève, nous pardonne, et que nous consentons et apprenons à désirer ardemment que cet amour soit le cap de notre vie. Je ne sais que trop bien nous mesurons si souvent nos lenteurs, nos pesanteurs, nos distractions, nos faiblesses devant les tentations. Mais nous ne devrions pas nous laisser décourager de notre vocation à la sainteté, une sainteté pour aujourd’hui, qui se vit souvent là-même où c’est difficile. Les Béatitudes que nous donne Jésus sont ainsi pour nous un chemin d’espérance. La foule qui vient à Jésus, foule d’estropiés, de malades, de pécheurs, a ceci en commun qu’elle est attirée par la force de vie, la bonté, la miséricorde qui émane de Jésus. Et voilà que Jésus, me semble-t-il, leur dit : « Heureux êtes-vous, vous qui êtes pauvres de cœur, qui ne comptez pas sur vous-mêmes ou sur vos richesses, mais qui venez à moi, heureux êtes-vous, votre espérance ne sera pas déçue. » « Heureux, vous les doux, vous qui choisissez de ne pas prendre la voie de la violence, mais qui vous en remettez à Dieu pour qu’advienne sa justice, votre espérance ne sera pas déçue, vous aurez la terre promise en partage. » « Heureux vous qui pleurez, et qui confiez vos pleurs à Dieu, sans laisser le désespoir vous envahir, le Seigneur vous consolera, il l’a promis. » « Heureux vous qui avez faim et soif de la justice, vous serez rassasiés, car le Père vous donnera ma justice en partage. » Au cœur même des épreuves de la vie, au cœur mêmes des difficultés sur le chemin de la fidélité à Dieu, Jésus nous adresse des paroles de consolations et d’encouragement. Oui il y a un bonheur à croire à son Amour qui nous rejoint aujourd’hui et nous redonne espérance. Une espérance qui nous permet de relever la tête, honorer jour après jour notre devoir d’état, de reprendre courageusement les combats que nous avons à mener pour plus d’amour, de justice, de vérité. Il y a un bonheur à suivre le Christ, et son chemin de sainteté même si c’est à travers des chemins parfois ardus d’incompréhension, de mépris, ou d’épreuves de la vie. Ce bonheur, les saints nous en témoignent. Que l’Esprit Saint nous soutienne pour dire : Oh yes I want to be in that number ! Oh oui, je veux faire partie du nombre des saints ! Amen