La revitalisation du boulevard Sainte-Anne

Transcription

La revitalisation du boulevard Sainte-Anne :
mission impossible?
Pas pour des gens mobilisés et motivés.
Avril 2013
Alliance Affaires de la Côte-de-Beaupré
PENSER PLANIFIER AGIR
ENSEMBLE
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1. Introduction
Le présent document se veut un outil de positionnement d’Alliance Affaires et de
mobilisation de ses membres et dirigeants en vue d’impliquer la communauté
d’affaires de la Côte-de-Beaupré, et éventuellement d’autres partenaires, dans la
revitalisation du boulevard Sainte-Anne et de la route 138 sur le territoire des
municipalités de Boischatel, l’Ange-Gardien, Château-Richer, Sainte-Anne-deBeaupré, Beaupré, Saint-Joachim et Saint-Tite-des-Caps.
Comme il est généralement reconnu et clairement identifié dans de nombreux
documents diagnostics et de planification, le boulevard constitue pour la Côtede-Beaupré à la fois un atout indéniable pour accéder à notre territoire et une
faiblesse en regard de l’image qu’il projette.
Tous s’entendent sur la nécessité de remédier à la situation de la piètre qualité
paysagère générale du corridor constitué du boulevard, de l’occupation en sa
rive sud et du littoral. On ne peut cependant que constater que la situation n’a
connu que peu d’améliorations depuis que les instances gouvernementales et
municipales se sont dotées des outils d’aménagement du territoire que sont les
lois sur l’aménagement et l’urbanisme et sur la protection des territoires agricoles
dans les années 1980. Cette situation démontre que les outils d’aménagement
n’ont d’efficacité que si les élus et les citoyens ont la volonté de reconnaître une
problématique d’aménagement et d’y remédier.
Chez Alliance Affaires, nous avons la conviction que les gens d’affaires peuvent
changer les choses par des initiatives concertées et grâce à une mobilisation
efficace. Nous faisons le pari que nous pouvons initier un mouvement de
revitalisation et de requalification du corridor du boulevard Sainte-Anne qui
rendra irrésistible le besoin chez les décideurs élus de s’impliquer davantage
dans ce chantier vital pour les générations actuelles et futures.
Dans le présent document qui se veut concret et concis, nous allons aborder les
aspects suivants :




L’historique et le contexte qui ont prévalu au développement du boulevard
Sainte-Anne;
Le recensement des initiatives diagnostiques et de planification visant à
améliorer le corridor du boulevard Sainte-Anne;
L’inventaire des commerces et résidences le long de la 138;
L’identification des enjeux par lesquels l’Alliance se sent interpellée et dans
lesquels elle peut s’engager soit :
o L’uniformisation de l’affichage ;
o L’embellissement par l’aménagement paysager et l’enfouissement des
fils ;
o La revitalisation du milieu bâti ;
ENSEMBLE
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o L’accessibilité au fleuve.


Le projet de sonder les gens d’affaires en vue de connaitre leur avis sur la
question afin de bien définir nos actions permettant leur adhésion;
L’élaboration d’un plan d’action à présenter aux élus municipaux afin de
mettre en marche un processus de revitalisation.
La démarche proposée tranche par rapport à ce qui se fait habituellement à
savoir que ce sont les citoyens qui font le pari de mobiliser les élus au lieu de
l’inverse.
2. Historique et contexte
Le territoire de la Côte-de-Beaupré est traversé par la route 138 dénommée,
entre la rivière Montmorency et la municipalité de Beaupré, boulevard SainteAnne.
Sa construction a été requise au milieu du siècle dernier pour relier efficacement
Québec à la région de Charlevoix et à la Côte-Nord. En effet l’avenue Royale
s’avérait peu propice à assumer cette fonction en raison de son gabarit et de sa
densité d’occupation dans le contexte où le parc automobile grandissait, que la
Côte-Nord se développait et que le réseau routier se modernisait.
À l’instar du chemin de fer, le boulevard a été aménagé sur la plaine du littoral
utilisée à des fins agricoles, et même par endroits, dans le littoral ce qui a requis
d’effectuer du remplissage à même la rive.
Au cours de la deuxième moitié du XXe siècle, les résidus de terres agricoles
situés entre le boulevard et le fleuve ont changé de vocation et accueilli des
usages résidentiels, commerciaux et industriels. En raison du niveau de ces
terres inondées par les marées ainsi que les crues printanières, elles ont
systématiquement fait l’objet de remblaiement pour assurer la pérennité des
établissements.
L’occupation de la zone riveraine s’est effectuée dans un contexte
socioéconomique bien différent de celui qui est le nôtre actuellement. Le fleuve
et son écosystème n’avaient pas la valeur que nous lui reconnaissons
maintenant. L’aménagement des commerces et industries ne référait pas aux
valeurs esthétiques actuelles. En raison de l’augmentation de la circulation sur le
boulevard, la donne a grandement changé pour les résidents.
Lors de sa construction, le boulevard était constitué de trois voies soit une dans
chaque direction et une centrale. Au fil des cinq dernières décennies le
boulevard est passé de trois à quatre voies pour être finalement réaménagé avec
un terre-plein et des intersections dotées de feux de circulation et de demi-tour
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pour le rendre plus sécuritaire. Ces derniers changements furent salutaires, le
boulevard ayant ainsi perdu sa réputation d’être extrêmement accidentogène.
Ces améliorations au plan de la fonctionnalité et visant l’efficacité du boulevard à
maintenir une circulation fluide et sécuritaire contribuaient à répondre à
l’accroissement de la circulation. Il s’explique notamment par le succès de la
Côte-de-Beaupré et Charlevoix comme destinations touristiques, à
l’accroissement du trafic lourd et au développement de la Côte-Nord.
Ces améliorations géométriques au boulevard et l’augmentation de la circulation
ont eu des effets sur la trame paysagère du corridor et les usages qui y
cohabitent. L’élargissement de l’emprise a eu pour effet, entre autres, de
dévaloriser les usages résidentiels et commerciaux, de réduire le potentiel
d’aménagement paysager en cour avant et de réduire le potentiel de nombreux
usages commerciaux, le virage à gauche n’étant plus permis.
Enfin, mentionnons pour conclure qu’un changement de valeurs des dernières
décennies au Québec est l’appropriation des paysages fluviaux par la
communauté. Elle désire s’approprier le fleuve et y avoir accès. L’héritage du
développement du boulevard constitue une barrière vers le fleuve qu’il requiert
de percer par endroits sur la Côte-de-Beaupré.
3. Initiatives de diagnostics et de planification
3.1 Planification stratégique 2003, MRC de la Côte-de-Beaupré
Lors d’un exercice d’idéation auprès de citoyens et de décideurs de la
communauté de la Côte, le consultant a dressé un constat de leur perception à
l’égard des enjeux prioritaires. À propos du corridor du boulevard nous citons les
propos des participants :
« On est un boulevard, une autoroute. »
« Corridor de passage : région de passage que l’on traverse trop vite. »
« Un boulevard peu attirant, pas aménagé, fait pour que l’on passe. »
« Un boulevard Sainte-Anne artificiel, sans « goût ». Une horreur »
« Un fleuve inexploité, pas d’accès »
« Ce qu’on n’a pas…entre autres
- Un boulevard Sainte-Anne bien aménagé »
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« Des irritants….entre autres
- Aménagement du boul. Sainte-Anne (laideur, vitesse, disparate, bruit,
affichage) »
« Le boulevard Sainte-Anne
- Développer le corridor du boul. Sainte-Anne : accès au fleuve, piste cyclable,
centre d’interprétation
- Plus beau, accueillant. Plantation d’arbres
- Attraits touristiques le long du boulevard Sainte-Anne
- Beau plan d’aménagement au sud du boul. Sainte-Anne (auberges, accès,
quais) »
« Changer le boul. Sainte-Anne / reconstruire le sud en fonction d’un
développement axé sur le fleuve »
Quoi dire de plus! Il y a un consensus à propos du boulevard
Sainte-Anne. Il faut agir!
3.2 La MRC de la Côte-de-Beaupré
Depuis la réforme du cadre de l’aménagement du territoire dans la première
moitié des années 1980 avec la création des MRC, les municipalités étaient
outillées pour identifier, diagnostiquer et remédier aux lacunes que nous
connaissons aujourd’hui au boulevard Sainte-Anne. Mais comme en bien des
endroits ailleurs au Québec, la sensibilité au paysage, à l’esthétisme et à l’accès
au fleuve n’étaient pas au programme des élus ni à celui des citoyens.
La réglementation
La première initiative spécifique de la MRC à l’égard du boulevard Sainte-Anne a
été l’adoption du Règlement relatif à l’embellissement des corridors des
routes 138 et 360 adopté en 2009 et opposable aux citoyens par l’intermédiaire
des services d’urbanisme des municipalités lors d’émission de permis de
construction et de rénovation à l’égard de propriétés sises sur le boulevard
Sainte-Anne.
Ce règlement, dans son esprit et dans sa teneur, possède trop de lacunes pour
contribuer efficacement à l’embellissement de la route 138. Il est trop succinct en
matière d’affichage pour conférer au corridor une signature particulière. Les
arbres et plantations ne sont pas obligatoirement requis en cours avant et les
restrictions sur l’entreposage extérieur et l’aménagement des aires libres sont
sommaires. Rien n’est prévu pour l’esthétisme ou l’embellissement des
bâtiments. La doctrine des droits acquis s’applique et tant que des changements
requérant un permis ne sont planifiés sur un bâtiment, il demeurera dans son
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état actuel, quel qu’il soit.
On allèguera que ce règlement est de nature temporaire. Cependant il est en
vigueur depuis trois ans et le sera durant encore plusieurs années, le temps que
la MRC adopte un nouveau Plan d’aménagement et de développement durable
et qu’ensuite les municipalités adoptent de nouveaux plans et règlements
d’urbanisme. Le boulevard se sera-t-il embelli d’ici là?
La Planification stratégique de développement durable
L’initiative la plus récente relève d’une sérieuse démarche de planification
stratégique de la MRC de la Côte-de-Beaupré initiée en 2010.
Un diagnostic stratégique en vue d’une planification de développement durable
de l’ensemble du territoire de la MRC a été effectué. En regard du corridor
faisant l’objet du présent propos nous pouvons citer les extraits suivants :
« L’expérience paysagère vécue est dépréciée par la forte influence visuelle
d’éléments construits qui témoignent de la forte urbanisation du secteur du
littoral. Les principaux éléments de dépréciation sont :


L’urbanisation anarchique du boulevard Sainte-Anne;
Le peu d’accès et de percées visuelles sur le fleuve. »
« Le tiers des véhicules circulant sur la route 138, sur une base annuelle, sont
des touristes. Cela constitue un potentiel énorme pour une offre d’attraits et de
services adaptée afin de retenir davantage cette clientèle. Il y a peu ou pas de
mise en valeur du fleuve. »
« Les actions de préservation et de mise en valeur du patrimoine, qu’il soit
paysager ou bâti, passent aussi par la sensibilisation de la population. Les
résidents (et les gens d’affaires) sont les premiers acteurs des actions pour la
préservation et l’amélioration de leur qualité de vie. »
On constate donc que la MRC a une approche diagnostique pragmatique du
boulevard Sainte-Anne.
La Planification stratégique de développement durable de la MRC, l’étape
préalable à l’élaboration du Plan de développement durable des collectivités de
la Côte-de-Beaupré, auquel devront se conformer les municipalités dans
l’élaboration de leurs plans et règlements d’urbanisme, se préoccupe
spécifiquement du corridor du boulevard Sainte-Anne :
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« Orientation 3
Préserver et améliorer le caractère distinctif du territoire, sur les plans culturel,
patrimonial et paysager
Axe 3.1 Mise en valeur du fleuve et de ses berges
Axe 3.2 Revitalisation du corridor de la route 138 »
« Action 15
Faire l’inventaire de l’occupation du sol et des possibilités d’utilisation de la zone
riveraine et du corridor de la route 138.»
« Action 33
Élaborer une stratégie de développement commercial de l’axe de la route 138
cohérente avec la vision de développement du territoire. »
« Action 34
Planifier le développement commercial de l’axe de la route 138 en cohérence
avec la vision de développement du territoire. »
« Action 57
Étudier la faisabilité de la mise en place d’un programme sur la conservation et
l’acquisition de terrains en rive du fleuve en fonction des vocations souhaitées et
en préciser les modalités. »
« Action 60
Élaborer un plan paysage de la route 138 qui illustre la vision et les objectifs
souhaités pour la mise en valeur de ce tronçon routier et qui sert d’outil de
référence. »
« Action 61
Aider les entrepreneurs dans la recherche d’aide financière à la réfection
d’enseignes commerciales. »
« Action 62
Sensibiliser et conseiller les entrepreneurs sur les stratégies pour un affichage
commercial distinctif et harmonieux. »
« Action 63
Améliorer la convivialité du boulevard Sainte-Anne et de son environnement »
« Action 70
Former un comité de travail pour accompagner les municipalités dans leurs
projets de revitalisation. »
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On constate que beaucoup d’intentions, que l’on nomme des actions, sont
énoncées dans cette planification stratégique. On doit se rappeler que les
ressources de la MRC sont limitées et que les élus de la MRC sont d’abord
redevables à leurs municipalités et à leurs citoyens respectifs. En conséquence il
faut être pragmatique à l’égard de cet exercice et c’est pourquoi pour chacune
des actions sont identifiées des partenaires comme le CLD, la Commission de la
Capitale Nationale, des municipalités et notamment Alliance Affaires pour les
actions 33, 61, 62, 63 et 70.
3.3
La Communauté métropolitaine de Québec
Le Plan métropolitain d’aménagement et de développement
La CMQ, dans son Plan métropolitain d’aménagement et de développement,
accorde une grande importance aux paysages d’intérêt métropolitain, aux
parcours d’entrée sur le territoire de la CMQ ainsi qu’au fleuve.
Le corridor du boulevard Sainte-Anne fait partie des 44 unités de paysages
d’intérêt métropolitain, est un parcours d’entrée et est en bordure du fleuve. En
conséquence la CMQ a des attentes à l’égard de la MRC de la Côte-de-Beaupré
et des municipalités constituantes en vue de l’atteinte des objectifs suivants :







Reconnaître les unités de paysage d’intérêt métropolitain et contribuer à
leur préservation, à leur valorisation et à leur aménagement;
Protéger et améliorer l’accessibilité aux points de vue permettant de saisir
les paysages d’intérêt métropolitain;
Contribuer au rayonnement de la région en accordant une attention
particulière à l’aménagement du réseau routier d’intérêt métropolitain
constituant les principales portes d’entrée de la région.
Protéger, mettre en valeur et tirer profit des paysages fluviaux par des
aménagements adaptés au lieu et s’arrimant au cadre naturel du fleuve;
Rechercher un équilibre entre les différentes vocations et les
aménagements du fleuve et de ses abords;
Multiplier, à des fins récréatives, éducatives ou touristiques, les points de
contact avec le fleuve et les lier entre eux;
Favoriser l’appropriation publique des rives du fleuve.
C’est donc dire qu’à l’échelle métropolitaine le corridor du boulevard constitue un
enjeu d’importance tant pour les résidents que pour les visiteurs et qu’on compte
sur la communauté de la Côte pour agir en conséquence. Nous ne donnerons ici
qu’un exemple de mesures attendues :
« L’introduction de normes de verdissement (plantation et aménagement
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paysager) le long de l’axe routier, pour les aires de stationnement et les espaces
publics donnant sur cet axe ainsi que pour les zones tampons qui pourraient être
aménagées entre le réseau et certaines fonctions, dont l’entreposage et les
espaces de chargement et de déchargement. »
Les trames verte et bleue
Le 7 mars dernier, le ministre des Affaires municipales, des Régions et de
l’Organisation du territoire et la CMQ annonçaient le financement de 45 millions $
pour treize projets contribuant au développement des trames verte et bleue du
territoire métropolitain. De ces treize projets, trois d’une valeur de 3 millions $
sont sur le territoire de la Côte et s’inscrivent dans une vaste démarche de
requalification du littoral de la Côte :

Parc riverain à L’Ange-Gardien
Il consiste à aménager un espace public animé aux abords d’un carrefour
giratoire (rue Casgrain) situé en bordure du fleuve Saint-Laurent. Un
marché public saisonnier de même qu’un espace multifonctionnel pouvant
accueillir d’autres activités estivales et de l’animation sont prévus. Une
descente sera aménagée pour permettre aux embarcations légères
d’accéder à la berge. Cet arrêt fera partie du réseau de la Route bleue.
Une piste multifonctionnelle reliant le parc à la Véloroute Marie-HélènePrémont et l’avenue Royale donnera accès au parc. En saison hivernale,
les équipements du parc pourront être utilisés par les utilisateurs du pont
de glace reliant l’île d’Orléans et la Côte-de-Beaupré.

Quai de Sainte-Anne-de-Beaupré
Ce projet consiste à aménager le quai de la ville de Sainte-Anne-deBeaupré, située en bordure du fleuve Saint-Laurent, dans le but
d’accueillir des commerces et d’aménager une promenade publique afin
de stimuler l’animation des lieux.
La proposition d’aménagement relie le quai, au sud du boulevard SainteAnne, avec les zones d’ambiance de la basilique Sainte-Anne-de-Beaupré
et de l’avenue Royale et présente des types d’activités variées :
promenade en bordure du fleuve, une section avec des kiosques pour la
location d’équipements sportifs et la vente de produits du terroir, une aire
animée où des activités d’interprétation auraient lieu, un quai aménagé
menant à une structure procurant un abri aux usagers, un point de départ
pour des excursions sur le fleuve et un accès pour les embarcations
légères à l’est du site.
Le site rejoindra également la Véloroute Marie-Hélène-Prémont sur
l’avenue Royale. Les travaux prévus à cette étape-ci représentent la
phase I de ce projet d’envergure dont les coûts estimés à terme s’élèvent
à près de 8 millions de dollars.
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
Parc Le Repos à Saint-Joachim
L’accès au site Le Repos se fait par une ancienne halte routière, dans le
secteur de la côte de la Miche sur la route 138, qui a cessé ses activités
au milieu des années 1990. Le site offre un point de vue exceptionnel sur
le fleuve, tout comme sur l’île d’Orléans et la Côte-de-Beaupré. Le site Le
Repos surplombe ainsi la plaine littorale du fleuve Saint-Laurent à la
hauteur de Saint-Joachim et de Beaupré.
L’ajout de ce site au réseau de parcs riverains va permettre de bonifier le
type d’expériences offertes aux visiteurs. Ils pourront ainsi emprunter un
réseau de sentiers pédestres permettant la randonnée légère sur un
terrain peu accidenté agrémenté d’aires de détente et de pique-nique. Le
site renferme une valeur écologique exceptionnelle par la présence, sous
un couvert forestier mixte, de pins blancs qui impressionnent par leur
gabarit.
Outre ces trois sites, quatre autres sont identifiés pour requalifier le littoral fluvial
de la Côte-de-Beaupré :




Le bureau d’accueil touristique à Boischatel;
Le parc des Riverains à Château-Richer (plage Jacques);
L’entrée de la ville à Château-Richer (le quai);
Le parc de la rivière Sainte-Anne-du-Nord.
Alliance Affaires est en accord avec le choix de ces cinq projets situés dans le
corridor du boulevard Sainte-Anne dont deux possèdent le financement.
L’Alliance est disposée à s’impliquer et à collaborer avec les parties prenantes
dans la démarche en vue de concrétiser ces projets le plus rapidement possible.
4. Recensement des commerces
Le tableau suivant recense le nombre d’entreprises le long de la route 138 dans
chacune des municipalités.
Municipalité
Boischatel
L’Ange-Gardien
Château-Richer
Sainte-Anne-de-Beaupré
Beaupré
St-Joachim
Saint-Tite-des-Caps
Total
Nombre de
résidences
1
25
85
75
24
50
149
409
Nombre de
commerces
13
37
47
98
35
1
30
261
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La ville de Saine-Anne-de-Beaupré compte à elle seule plus du tiers des
établissements.
5. Enjeux interpellant Alliance Affaires
Tel que mentionné par Alliance Affaires, lors de la consultation publique sur la
Planification stratégique de développement durable de la MRC de la Côte-deBeaupré :
« La 138 constitue l’emblème par excellence du négativisme que beaucoup de gens
prêtent à la Côte-de-Beaupré. Sa revitalisation contribuerait à modifier
considérablement l’image et la perception de la Côte-de-Beaupré et enverrait un signal
très fort de notre volonté régionale à appliquer nos principes de développement durable
(le réaménagement de la route 138 à l’entrée de la ville de Beaupré, constitue un
excellent exemple de revitalisation). Pour ce faire, nous suggérons que les cinq (5)
éléments suivants soient considérés :





L’uniformisation de l’affichage ;
L’embellissement par l’aménagement paysager ;
L’enfouissement des fils ;
La revitalisation du milieu bâti ;
L’accessibilité au fleuve.
Un grand nombre d’établissements commerciaux est établi le long de la 138. Nous
croyons qu’Alliances Affaires Côte-de-Beaupré peut jouer un rôle important dans la
revitalisation de cette route. »
Ces enjeux en regard des informations colligées plus haut s’avèrent encore
pertinents et opportuns.
5.1
L’affichage
L’affichage a un impact majeur sur les paysages perçus de la voie publique tant
de jour que de nuit. Une affiche est la carte de visite d’un établissement
commercial ou industriel et les règles d’affichage ou leur absence peuvent
constituer la carte de visite enviable ou négative d’une région.
Dans le cas du corridor du boulevard Sainte-Anne, l’affichage constitue un
créneau indéniable d’amélioration du paysage. C’est un domaine qui s’avère
simple à réglementer à la condition que les objectifs visés en termes
d’homogénéité et de signature distinctive pour la Côte soit préalablement bien
identifié, partagés et qu’ils fassent consensus.
L’affichage est un domaine où la créativité et l’imagination peuvent conférer une
image distinctive et de qualité au boulevard Sainte-Anne. L’objectif est la
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recherche d’une certaine homogénéité tout en permettant à chacun de se
distinguer sans que l’affichage soit une pollution visuelle, mais qu’il constitue un
cachet remarquable.
Cependant une réglementation, quel qu’elle soit, n’a de valeur que si elle est
rigoureusement appliquée par les administrations municipales.
Nous croyons, à Alliance Affaires, qu’outre la voie réglementaire, une autre voie
essentielle est la mise à la disposition des citoyens de support financier et
technique sous forme de programmes d’aide. La combinaison règlement-support
s’est avérée bénéfique en de nombreux endroits au Québec où la volonté de
revitalisation était ferme et partagée par les élus et les citoyens.
5.2
L’aménagement paysager
Qu’ils soient résidentiels, commerciaux ou industriels, les usages bordant le
boulevard manquent cruellement de verdure en cour avant. Il en résulte un
paysage morne et terne, sans intérêt.
Comme pour l’affichage, la combinaison règlement-support est de rigueur. De
plus il serait essentiel que la réglementation soit appliquée rigoureusement et
qu’elle encadre le support.
D’aucuns allègueront que la circulation, les sels de déglaçage et que la nécessité
de l’entretien milite en défaveur de tels aménagements. Il existe déjà en bordure
du boulevard Sainte-Anne des aménagements paysagers qui résistent très bien
à ces conditions. Qu’on ne mentionne, entre autres, les aménagements du
ministère du Transport situé sur le terre-plein du boulevard. Cette allégation n’est
donc pas une raison valable de ne pas agir.
En conséquence l’angle de l’accompagnement et du conseil pour motiver
l’embellissement paysager, en plus de la réglementation, est une excellente
stratégie et Alliance Affaires est bien positionnée pour développer une stratégie
en ce sens avec la communauté d’affaires.
5.3
La revitalisation du milieu bâti
À l’instar de l’affichage et de l’aménagement paysager, l’amélioration de
l’apparence du bâti existant est tributaire d’une réglementation efficace et
rigoureusement appliquée. En raison de l’ampleur des investissements en cause,
le support technique et financier est d’autant plus de mise et pertinent.
On connait d’ailleurs un exemple probant sur la Côte-de-Beaupré. Il existe un
service de conseil en architecture gratuit pour les propriétaires qui ont comme
projet de rénover leur résidence patrimoniale. Bien que les gens soient libres de
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requérir ces conseils, le programme a connu un vif succès et ses bienfaits se
vérifient dans toutes les municipalités de la Côte. Les résidences rénovées ont
conservé leur style architectural, s’insèrent bien dans leur environnement et les
goûts et le budget des propriétaires ont été respectés. Plus de 400 propriétaires
ont ainsi bénéficié de ces conseils.
5.4
L’enfouissement des fils
Dans tout projet, quelque soit sa nature, le maillon faible est la gestion des
utilités publiques. La priorité des entreprises comme Hydro-Québec, Vidéotron,
ou Bell n’est pas de modifier leurs infrastructures aux fins d’amélioration du
paysage, mais plutôt de l’entretenir et de répondre à de nouvelles demandes de
distribution. Les projets d’enfouissement doivent être préparés très à l’avance et
payés par les demandeurs, publics ou privés.
En conséquence, il y a lieu d’être tenace et de voir à long terme.
Pour ce qui est de la ligne électrique, située au nord de la voie ferrée, elle est
réputée ne plus être en service. Son démantèlement offrirait l’opportunité
d’utiliser cette emprise pour arborer ce couloir aux endroits où les habitations
sont en bordure de la voie ferrée afin d’offrir aux résidants un écran de verdure,
de l’intimité et une atténuation du bruit. Du boulevard on créerait un corridor vert
qui améliorerait grandement le paysage du corridor du boulevard.
5.5
Un projet pilote
Afin de démontrer la pertinence des mesures décrites ci-haut et de provoquer
une forme d’engouement, il serait intéressant de créer un projet pilote avec une
section du boulevard Sainte-Anne et d’y appliquer, à l’aide d’un programme de
support financier et technique, les mesures et normes retenues et adoptées.
Un tel projet servirait de laboratoire et d’exemple d’une signature souhaitée et
d’une trame homogène. La revitalisation du corridor du boulevard Sainte-Anne
est une démarche de longue haleine qui sollicitera des efforts continus et
récurrents dans le respect des divers acteurs dont notamment les citoyens
propriétaires.
5.6
L’accessibilité au fleuve.
Au cours des cinq dernières décennies pendant lesquelles le boulevard s’est
urbanisé, on a systématiquement tourné le dos au fleuve. Les valeurs
changeantes et le fleuve acquérant une valeur identitaire au cours des deux
dernières décennies, il s’avère incontournable de redonner accès au fleuve à la
population de la Côte et à ses visiteurs.
ENSEMBLE
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Comme nous avons pu le constater, cela fait consensus auprès de tous, tant
citoyens qu’élus. En ce domaine Alliance Affaires ne peut que suivre le
mouvement et être facilitatrice en mobilisant les gens d’affaires. Elle doit
annoncer sa disponibilité et offrir sa collaboration et celle des gens d’affaires de
la Côte.
6. Sondage auprès des gens d’affaires
Alliance Affaires mise sur les gens d’affaires pour imprimer une tendance de
revitalisation au boulevard Sainte-Anne. Il est impensable de compter sur ces
gens sans d’abord connaître leur avis sur le sujet et leur motivation. La
mobilisation est impensable sans consultation et écoute.
En conséquence, il est prévu de procéder à un sondage auprès des gens
d’affaires de la Côte dans les prochaines semaines. On peut entrevoir un
sondage abordant, entre autres, les sujets suivants :












Avis sur le boulevard dans son état actuel;
Avis sur un besoin de changement.
Profitabilité du changement;
Quels seraient les changements à apporter?
Êtes-vous en accord à participer à ces changements?
Qui devrait être les initiateurs de ces changements?
Quel devrait être l’échéancier?
Motivation à améliorer :
 L’affichage;
 L’aménagement paysager;
 L’apparence du bâtiment.
Intérêt envers l’enfouissement des fils;
Capacité financière pour ces améliorations;
Perspectives d’avenir de l’entreprise : relève, vente, fermeture, expansion
et autres;
Tout autre aspect pertinent.
Le sondage comprendrait des questions ouvertes et fermées. Il y aurait lieu de
prévoir un sondage simple à compiler et tenant compte des ressources limitées
de l’Alliance.
L’entrevue est la méthode à privilégier pour obtenir des résultats qualitatifs et
quantitatifs valables et révélateurs ainsi que pour expliquer la démarche de
l’Alliance.
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7. Élaboration d’un plan d’action
Bien qu’il puisse être prématuré d’élaborer un plan d’action détaillé pour les
prochains mois, bien des inconnues demeurant encore avant le sondage; on
peut toutefois énoncer les jalons suivants pour les prochains mois :








Mars-avril : présentation de la stratégie au conseil d’administration
(CA) d’Alliance Affaires;
Mai : rencontre avec les élus municipaux pour discuter d’un plan
d’action;
Mai : préparation du sondage;
Juin-Juillet : administration du sondage;
Août : présentation des résultats du sondage au CA;
Septembre : création du comité Valorisation de la 138;
Septembre-octobre : rencontre avec les gens d’affaires situés le long
de la route 138;
Novembre : repositionnement en fonction des rencontres de
septembre-octobre.
Étant donné qu’Alliance, comme les autres parties prenantes, sont en mode
apprentissage et développement, le sujet du boulevard se retrouvera à l’ordre du
jour des CA durant les prochaines années. En d’autres termes Alliance Affaires
relève un défi gigantesque. Les alliances et la collaboration seront primordiales
afin de partager le travail et les responsabilités. Si un leadership doit être exercé
par l’Alliance, il ne doit pas en être un d’expertise, mais bien de vision et de
mission en vue de mettre les compétences et l’expertise du plus grand nombre
au service de la communauté de Côte-de-Beaupré.
8. Conclusion
La revitalisation du corridor du boulevard Sainte-Anne, en plus d’être bénéfique
pour l’image de marque de la Côte-de-Beaupré, aura une incidence certaine sur
l’économie de la région. Entre autres, la rétention des touristes et des gens de
passage sera améliorée. La fréquentation des commerces augmentera. En
conséquence les efforts et investissements de revitalisation seront récompensés
par une économie plus florissante. Le quartier Saint-Roch n’est-il pas un
exemple probant d’une revitalisation réussie?
Pour toucher cette récompense, une vision et une mobilisation des gens de la
Côte sont primordiales.
ENSEMBLE
15

La revitalisation du boulevard Sainte-Anne

Transcription

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