l`arme au pied ? ou sabre au clair ? a vous de - Snepfsu
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l`arme au pied ? ou sabre au clair ? a vous de - Snepfsu
Dispensé du timbrage N°57 NICE St Augustin Octobre 2006 Internet : Syndicat National de l’éducation physique 264 bd de la madeleine 06000 Nice tel : 04 93 86 19 52 http://www.snepfsu-nice.net [email protected] [email protected] [email protected] Déposé le : 27 octobre 2006 L’ARME AU PIED ? OU SABRE AU CLAIR ? A VOUS DE CHOISIR ! Une constante des mouvements sociaux de ces dernières années est la demande d’un prolongement politique fort, afin de donner une véritable perspective de succès. Force est de constater que pour l’heure les réponses données par le « monde politique » ne sont guerre satisfaisantes. Pourtant il semble que notre corporation soit atteinte d’une certaine « naïveté » et n’ayant pas tout retenu des expériences électorales passées se tienne dans une posture attentiste de la prochaine échéance. Non, le bulletin dans l’urne ne suffira pas à faire changer les choses, à faire prendre en compte par le pouvoir qui viendra nos revendications et les besoins du système éducatif. Encore une fois c’est le rapport de force, la capacité à résister aux attaques, la dynamique de nos propositions et le nombre de collègues déterminés, rassemblés derrière elles, qui seront susceptibles de changer le cours des choses. Le rassemblement du 6 septembre et la grève du 28, n’ont pas recueillis votre adhésion massive . Beaucoup d’entre vous ne veulent plus de la sempiternelle journée de grève ; mais le 6 septembre on n’avait pas besoin de faire grève. Et puis quoi d’autre à la place ?, une semaine ?, reconductible ?, illimitée ?, la faim ?, la kalachnikov ?, qui est prêt à entrer là dedans ?, qui peut penser que cela donnera un mouvement de masse ? Alors qu’elle forme d’action, car ce n’est pas tout de dire « cela je n’en veux pas »; moi ce qui m’intéresse c’est, « on va faire çà, ou encore çà » et que l’on me propose une action précise. Les TZR réunis au Muy ont décidé d’envoyer des courriers au rectorat : une lettre commune qui recense leurs revendications et une lettre individuelle qui raconte leur situation ; tout cela avec copies aux IPR et au SNEP. Bravo !; mais pour le moment le SNEP, et à ma connaissance les IPR n’ont reçu qu’une seule copie de ce que les collègues devaient envoyer au rectorat !! Hé oui le plus dur c’est de passer à l’acte. Le confort de la délégation de pouvoir reste douillet. Les militants et responsables du SNEP sont au feu sur tous les dossiers et capables d’intervenir quand il faut et où il faut pour défaire une embrouille ?! : c’est faux ; la force du SNEP c’est de pouvoir dire à l’administration « nous faisons plus de 80 % des voix aux élections professionnelles, nous avons 9 élus en CAPA sur 10, en EPS, nous syndiquons 30 % de la corporation et sommes capables de faire descendre dans la rue plusieurs centaines de personnes sur la question spécifique de l’EPS à l’école »; le turn-over des syndiqués s’accroissant d’année en année, la syndicalisation ne progresse plus quand elle ne recule pas, en pourcentage au moins (voir p2); quant à faire descendre les collègues dans la rue, il y a bien longtemps que nous n’avons pas pu réaliser une initiative d’envergure : nous ne pourrons pas continuer longtemps à abuser l’administration avec notre «puissance» supposée. Je ne suis pas pessimiste, mais force est, de faire le constat que vous ne semblez plus prêt à mener les batailles avec autant de détermination et de force. Et pourtant avec ce qui arrive votre attitude sera décisive ; lisez bien les bulletins, informez-vous, souvenezvous de ce qu’ils ont fait pour les retraites, pour la protection sociale, pour la loi Fillon, pour GDF etc…. croyez-vous qu’ils ne seront pas capables d’aller jusqu’au bout en ce qui nous concerne ? La situation est plus grave qu’au moment du plan Soisson et nous allons avoir besoin d’être tous présents et de nous serrer les coudes. Commençons par renouveler tous notre soutien au SNEP en nous syndiquant sans tarder. Participons aux initiatives proposées : pétition, enquêtes, interpellation d’élus, en même temps qu’à l’activité quotidienne de notre syndicat et de notre fédération. Montrons que l’EPS et le sport scolaire sont des composantes incontournables de la formation de la jeunesse. Ne laissons pas faire, ensemble réagissons partout. D.Henrot Bulletin Académique SNEP A retenir : Actions /Pétitions Vote FSU Syndicalisation SOMMAIRE N°57 - octobre 2006 p1 Edito p2 Le SNEP NICE malade? p2 Précaires p3 Congrès FSU p3 pétitions p4 Conventions EPLE collectivités territoriales p4 beruf Verbotten Bulletin trimestriel du SNEP / FSU ISSN 1277 5959 CPAP 0907 S 05075 Imprimé par nos soins Directeur de la publication : Louis Rodolphe. 264 Bd de la Madeleine 06000 Nice Fabrication et rédaction : C. Boissin, D. Henrot Prix au numéro : 0.20 € Page 1 Le SNEP NICE malade ? De date à date nous sommes en retard de plus de 20 % de rentrée de cotisations par rapport à l’année passée !!! Que se passe-t-il ? La confiance qui nous a été donnée lors des élections professionnelles en 2005 serait-elle perdue ? Pourtant nous n’avons pas le sentiment d’avoir failli dans l’année qui vient de s’écouler. Certes les succès des batailles syndicales sont de plus en plus modestes, mais nous pensons que cette situation est due davantage aux résistances de nos adversaires car nous menons les combats avec toujours autant de détermination et d’engagement. L’argument du coût de la cotisation ne peut tenir, car les facilités de paiement et les déductions fiscales le battent en brèche. Quoi d’autre alors ? Avoir en tête, mais c’est enfoncer une porte ouverte, que sans les cotisations syndicales nous ne pouvons pas maintenir le niveau d’activité que nous avons. Nous n’avons ni sponsor ni subventions pour boucler notre budget et l’engagement de nos militants est plus souvent pour eux aussi un engagement financier qui va bien au delà de leur cotisation !!! Alors essayez de répondre au mieux à notre appel en vous mettant à jour au plus vite (cela nous évitera des pertes de temps et d’argent en rappels); mais aussi en sollicitant vos collègues pour qu’ils nous rejoignent : c’est, après le règlement de sa propre cotisation, le premier engagement militant et probablement le plus facile à faire. Plus que jamais les projets gouvernementaux nécessitent que notre profession réagisse. Ils remettent en cause fortement notre professionnalité. Ils éclairent aussi, un peu plus, la nécessité de disposer d’un outil collectif capable, à n’importe quel moment, d’informer, de débattre, de proposer des formes d’action les plus mobilisatrices pour peser sur les décisions. Cela passe par l’engagement de milliers de collègues à donner corps à cet « outil collectif ». Cela passe par votre adhésion, la plus immédiate possible, même si vous fractionnez ou différez vos paiements. L’enjeu : se donner les moyens de résister ! Envoyer ce signal, contribuer à créer cette dynamique. Nous comptons sur vous tous pour faire en sorte que cette année soit marquée par un progrès significatif du nombre d’adhérents de notre section académique. L’objectif de 400 n’est pas une vue de l’esprit , il est parfaitement réaliste, et ce depuis plusieurs années. Volontairement et pour gagner de la place nous n’avons pas inséré dans ce bulletin de fiche de <<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<< La rentrée 2006 s’avère encore plus douloureuse pour cette catégorie de personnels que les précédentes et ce pour plusieurs raisons. D’abord parce que les affectations sont de plus en plus problématiques, les services du rectorat fonctionnant selon un mode comptable ne prena nt en compte à aucun moment le fait qu’il s’agit de femmes et d’hommes qui ont une vie personnelle, une famille, des enfants ; mais aussi une passion pour un métier qu’ils ont choisi et qu’ils supportent de moins en moins de faire dans ces conditions. Ensuite parce que le résultat du mouvement intra 2005, les modifications du barème et la hauteur des « barres » confirment pour beaucoup d’entre eux la pérennité de cette situation : il faut plus de 450 points pour passer de TZR à un poste fixe dans le Var ! Enfin parce que le fossé se creuse entre ceux qui ont un poste définitif en établissement et ceux qui sont TZR, avec (et même si quelques uns profitent de la situation pour se planquer et buller) une représentation du travail du TZR auprès des autres qui se dégrade. N’oublions pas que certains s’étonnent encore que nous ayons une formation à bac plus 5, qu’une partie de la population pense qu’un prof d’EPS se contente de donner un ballon à ses élèves, que toutes les blondes n’ont qu’un neurone et que toutes les secrétaires couchent avec leur patron !!! Alors penons un peu de recul sur ces représentations! Les TZR ont des revendications légitimes que vous allez pouvoir retrouver sur le site. Nous avons tenu, le 6 octobre, une réunion avec eux. 35 étaient présents ainsi que 6 commissaires paritaires du SNEP. Le collectif s’est organisé et a décidé d’un certain nombre d’actions que nous allons essayer de coordonner avec le SNES ; un temps fort se tiendra en novembre avec un rassemblement devant le rectorat. Nous comptons sur l’ensemble de la corporation pour donner le coup de main nécessaire à la réussite de cette action. PRECAIRES Les TZR ne sont pas les seuls précaires nous avons aussi un nombre non négligeable de collègues au statut(quand il existe) plus fragile encore. Le gouvernement, dans la perspective de faire disparaître les maîtres auxiliaires, contractuels et vacataires, introduit les CDD et CDI (contrats de droit privé !!) à l’éducation nationale . Chaque rectorat élabore ses propres contrats et c’est pourquoi nous sommes conduits à en négocier le contenu, article par article, avec les services. Ce n’est pas chose facile car ce n’est pas notre champ d’action habituel mais nous agissons avec le souci d’exiger pour ces collègues le maximum de garanties . Pour l’académie de Nice nous avons obtenu, à ce qu’il nous semble des rédactions qui semblent satisfaisantes. A voir à l’usage !! Bulletin Académique SNEP N°57 - octobre 2006 Page 2 CONGRES FSU Dans le cadre de la préparation du congrès national de la FSU à Marseille au début février, les congrès départementaux se tiendront, pour le 83 les 14 et 15 décembre, et pour le 06 les 18 et 19 décembre. Ces congrès sont importants car ils déterminent les orientations de notre fédération pour les deux années qui viennent. Les délégations du SNEP (une dizaine de syndiqués pour chaque département) seront constituées par les bureaux départementaux dans le courant du mois de novembre et il est probable que quelques uns feront partie des délégations au congrès national. Si certains d’entre-vous étaient intéressés à participer au congrès départementaux faites le savoir à votre secrétaire départemental du SNEP. VOTE FSU Vous recevez, dans le bulletin, le matériel de vote pour le congrès de la FSU. La revue POUR N°114 que vous avez reçu récemment contient les textes et listes sur lesquels vous aurez à vous prononcer. Un premier vote doit être fait sur le rapport d’activité à propos duquel des désaccords subsistent entre les courants de pensée Unité Action et Ecole Emancipée ; désaccords qui restent à la marge mais qui nécessitent un vote à part : ce sont les trois « fenêtres » . Le point de vue des deux courants de pensée est explicité dans le bulletin du SNEP numéro 762 page 16 ; faites en la lecture et votez. N’oubliez pas de voter aussi sur l’orientation, et là plusieurs listes se présentent à vous avec des textes d’orientation différents : à vous de choisir. Le bulletin de vote une fois rempli est à mettre dans la petite enveloppe qui, glissée dans la grande enveloppe dûment renseignée au verso, est à renvoyer au SNEP (l’adresse est déjà indiquée) avant le 24 novembre. Voter est important . Lors de la dernière consultation FSU seuls 20 % de nos adhérents ont participé à ce vote, c’est regrettable car la vie fédérale est une chose importante à laquelle nous devons contribuer au mieux. A vous de jouer. Pour des raisons pratiques (procédure trop lourde) les votes sur le rapport d’activité, les textes d’orientation et les listes départementales se déroulent dans le cadre des congrès départementaux et seuls les délégués voteront, d’où l’importance d’être représenté correctement au congrés départemental. LE SPORT A L’ECOLE VERSION ........ (suite) Non, ce n’est plus l’UMP qui «cause» de l’EPS et du sport à l’école. Un récent ouvrage, «La république de l’école» (Fayard 2006), écrit par monsieur BARRET (normalien, ex conseiller du ministre Chevennement de 84 à 88, Inspecteur Général de la Vie Scolaire en fonction) nous donne quelques pistes, en voici un extrait éloquent : «....... la deuxième voie de décentralisation sur laquelle on devrait avancer est celle des activités sportives et artistiques. Pour le sport, rien ne justifie une organisation centralisée. Les nombreux clubs sportifs qui complètent heureusement l’EPS offerte par l’EN sont constitués sur une base locale. On a dans les départements et les régions tous les viviers nécessaires pour recruter d’excellents professeurs, moniteurs et animateurs sportifs. De surcroît, quel est l’interêt des enfants et des adolescents? pratiquer autant qu’ils en ont envie le sport de leur choix. Avec des professeurs certifiés d’EPS qui travaillent vingt heures par semaine, trente six semaines par an, cela coûte cher, trés cher. On pourrait faire aussi bien et beaucoup plus avec des personnels formés et recrutés comme ceux qu’on emploie dans les clubs de gymnastique privés, lesquels donnent toute satisfaction ......» Et le SNEP est traité d’alarmiste quand il dit «qu’il y a le feu». Le propos n’est ni innocent ni naif. Ce Monsieur est depuis longtemps à l’EN. Quand l’Etat cherche à réduire ses dépenses en supprimant à tout va les fonctionnaires, quand est remis en cause notre statut car le forfait UNSS est menacé, quand le nombre de postes aux concours est ce qu’il est devenu; PETITIONS Deux pétitions sont en cours de signature : 1. d’abord dans le bulletin national une pétition concernant le pouvoir d’achat des fonctionnaires lancée par cinq fédérations 2. ensuite sur le site national du SNEP et sur le bulletin une pétition concernant le nouveau projet de décret Il est essentiel de signer et faire signer ces pétitions par le plus grand nombre de collègues, c’est un petit geste mais d’une grande importance. Bulletin Académique SNEP N°57 - octobre 2006 Page 3 Les chefs d’établissements ont reçu une enquête de la Direction Nationale concernant l’Association Sportive de leur établissement . Ce document, même s’il a été conçu en dehors des instances démocratiques de l’UNSS, doit être rempli avec le plus grand soin et nous vous suggérons de proposer votre aide à votre chef d’établissement. Certes la date de retour sera dépassée à la rentrée mais les délais étant très courts (du 16 au 25 octobre !) tout porte à croire que nombreux seront les chefs d’établissements à ne pas l’avoir remplie avant les vacances. C’est là une occasion aussi d’en mettre cer tains face à leurs responsabilités de Président de l’AS et de leur faire toucher du doigt les difficultés que nous rencontrons. Le projet de décret montre que le pouvoir des chefs d’établissements risque de croître en ce qui concerne l’attribution des forfaits. Dans l’avenir les batailles risquent d’être plus difficiles sur ces questions, il est donc important dés à présent « d’afficher le sport scolaire » et de faire valoir son intérêt et ses succès autrement qu’aux travers de simples notions comptables. CONVENTIONS EPLE COLLECTIVITES TERRITORIALES A la suite de la décentralisation des personnels TOS les collectivités territoriales (conseil général pour les collèges et conseil régional pour les lycées et LP) doivent signer une convention avec les chefs d’établissements, étant donné que ces personnels ne font plus partie de l’éducation nationale. Ces conventions élaborées par la région et les deux départements en collaboration avec un collectif de chefs d’établissements posent plusieurs problèmes : * En premier lieu parce que les syndicats n’ont pas été consultés au préalable ce qui montre une étrange conception du dialogue social * Ensuite parce que certaines parties de ces textes ne sont pas satisfaisantes notamment en ce qui concerne une éventuelle privatisation des services * Enfin parce que la question de l’occupation des locaux n’est pas toujours précisée de manière satisfaisante en particulier en ce qui concerne les équipements sportifs. La convention CG du Var/collège soumise au vote des CA des collèges en juin dernier doit être revue par le conseil général car, à l’initiative de la FSU, elle a été rejetée par plus de la moitié des CA. Celle proposée par le CG des AM est en cours de réécriture après que la FSU 06 ait pu faire des propositions au cours d’une audience accordée en urgence. Quant à celle de la région, nous avons fait, avec la FSU PACA, des propositions d’améliorations du texte afin qu’il puisse être voté dans des conditions acceptables. Ces textes vont donc venir en débat aux CA de vos établissements, il faut que vous les ayez en main dans des délais convenables avant le CA pour avoir le temps de bien vous en saisir et les étudier très sérieusement . Concernant la convention PACA, une circulaire académique du SNES entre davantage dans le détail, procurez vous la auprès du responsableSNES de votre lycée ou LP, soyez vigilants et intervenez au CA pour y apporter les modifications nécessaires . BREVET DES COLLEGES ET NOUVEAU PROGRAMME COLLEGE Dans le bulletin 761 il y a une enquête à laquelle il est important de répondre. Les responsables nationaux du secteur pédagogique sont en attente de nos propositions afin d’avoir les éléments de terrain suffisants pour discuter avec l’Inspection Générale sur ces questions. Alors donnez un peu de votre temps, remplissez cette enquête et retournez la nous, cela nous aidera beaucoup. Cette enquète est disponible sur notre site pour ceux qui voudraitent y répondre par courrier électronique. BERUF VERBOTTEN(*) C’est ce qui se passe à propos de l’apprentissage de la lecture. Au delà du discours démagogique et passéiste de Robien sur cette question, le fait qu’il sanctionne ceux qui n’étant pas d’accord avec ses prises de position le font savoir, est une véritable atteinte à la démocratie et à la liberté d’opinion. Cela devient d’autant plus inquiétant que certaines officines appellent les parents à la délation des maîtres du primaire qui «n’appliqueraient» pas la méthode officielle. Il faut combattre cette attitude et soutenir les personnels de l’éducation nationale injustement sanctionnés. (*)c’est le nom qui était donné aux interdits professionnels en république fédérale allemande dans les années 60-70 : ne pouvaient devenir fonctionnaires les personnes connues pour être de gauche, les syndicalistes, et à plus fortes raison certains militants politiques. Bulletin Académique SNEP N°57 - octobre 2006 Page 4