3736 rail safety FR rdr

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3736 rail safety FR rdr
La voie de la
Sécurité Ferroviaire
Ressource communautaire
Le programme de sécurité ferroviaire de SécuriJeunes Canada est soutenu généreusement par le CN.
SécuriJeunes Canada désire souligner l’apport inestimable
de Direction 2006, d’Opération Gareautrain et
des centres d’aide et d’écoute de Toronto.
SecuriJeunes Canada
180, rue Dundas Ouest, bureau 2105
Toronto (Ontario)
M5G 1Z8
1-888-723-3847
<www.securijeunescanada.ca>
août 2004
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Trouver ce que vous cherchez
Chaque année, au Canada, une centaine de personnes sont tuées et une centaine d’autres sont blessées
lors d’incidents mettant en cause des trains. Le plus souvent, il s’agit d’une collision entre un véhicule
automobile et un train, et certaines fois, d’un piéton happé par un train. Parfois, des employés de
chemin de fer sont blessés au travail et des voyageurs subissent des blessures lorsqu’un train déraille
ou entre en collision avec un véhicule automobile.
La présente ressource vous aidera ainsi que les gens de votre collectivité à comprendre et à traiter les
questions de sécurité ferroviaire et à participer activement à la prévention des décès et blessures liés
au chemin de fer.
Que révèlent les chiffres?
Statistiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 2
Pourquoi les gens subissent-ils des blessures liées au chemin de fer?
Notes documentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Page 6
Que pouvons-nous faire?
Matrice de prévention et de planification . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Page 9
Que peut m’offrir ma collectivité?
Profils de programmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Page 11
Quels sont les messages clés?
Messages clés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Page 15
Où trouver ce que l’on cherche?
Répertoire des ressources . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Page 18
Matrice de prévention et de planification
Annexe A . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Page 20
1
Statistiques
Que révèlent les chiffres?
Au Canada, le nombre de collisions de véhicules automobiles et de trains aux passages à niveau et d’incidents
mettant en cause trains et piétons a diminué entre 1992 et 2001. Malgré cette baisse, bon nombre de personnes
se font encore inutilement tuer ou blesser.
Les faits
Les trains marchandises filent
à 105 kilomètres à l’heure et
peuvent prendre jusqu’à deux
minutes pour s’immobiliser
complètement. En moyenne,
un train de 150 wagons
roulant à 100 kilomètres à
l’heure a besoin d’environ
2 500 mètres pour s’arrêter.
La distance d’immobilisation
d’une automobile circulant
à 90 kilomètres à l’heure est
d’environ 60 mètres.1 Les
trains ne peuvent s’immobiliser aussi rapidement que
les automobiles.
Décès
La situation au Canada
• Au Canada, le nombre de collisions aux passages à niveau est plus élevé
que les incidents consécutifs à une intrusion sur l’emprise du chemin
de fer. Et pourtant, ces incidents causent plus de décès que les collisions.
• En 2001, 278 collisions aux passages à niveau ont été signalées et 41
personnes ont perdu la vie dans ces accidents.2 Ces chiffres, fournis par
le Bureau de la sécurité des transports du Canada, comprennent les
incidents survenus uniquement sur les lignes de chemin de fer régies
par le gouvernement fédéral.
• Dans 43 % des 41 cas de décès, l’âge du conducteur était indiqué;
les 20–29 ans représentaient 22 % des personnes décédées et les
30–39 ans, 25 %. D’après les statistiques disponibles quant au sexe
du conducteur, on peut voir que trois fois plus d’hommes que de
femmes ont été impliqués dans des collisions.
• En 2001 :
Province ou territoire
Nombre de collisions
aux passages à niveau
Nombre de décès
Colombie-Britannique
28
2
Alberta
54
5
Saskatchewan
29
8
Manitoba
25
3
Ontario
80
17
Québec
43
4
Nouveau-Brunswick
8
0
Nouvelle-Écosse
10
2
Terre-Neuve et Labrador
0
0
Territoires du Nord-Ouest et Nunavut
1
0
Direction 2006
Bureau de la sécurité des transports du Canada, Sommaire statistique du BST, Événements ferroviaires 2001
1
2
2
Statistiques
• En 2001, les automobiles et les fourgonnettes ont été plus souvent mises en cause dans des collisions à
des passages à niveau que les tracteurs semi-remorques, les camions, les autocars, les motocyclettes, les
motoneiges ou les VTT.
• La cause la plus fréquente des collisions : un conducteur qui ne s’arrête pas au passage ou se retrouve
sur la trajectoire d’un train.
• En 2001, 145 des 278 collisions se sont produites à des passages à niveau publics équipés d’une signalisation
automatisée (feux clignotants et sonnerie). Huit collisions sont survenues à des passages de ferme.
• Il y a 22 500 passages à niveau publics au Canada et un nombre équivalent de passages privés relevant
de 2 500 administrations routières différentes.3
• En 2001, il y a eu 79 incidents mettant en cause des piétons ayant fait intrusion (c’est-à-dire étant entrés
illégalement) sur l’emprise ferroviaire; ces incidents ont fait 56 victimes.4
• Décès attribuables à des intrusions sur l’emprise ferroviaire en 2001 :
Province ou territoire
Nombre de décès
Colombie-Britannique
5
Alberta
7
Saskatchewan
3
Manitoba
2
Ontario
29
Québec
9
Nouveau-Brunswick
0
Nouvelle-Écosse
1
Terre-Neuve et Labrador
0
Territoires du Nord-Ouest
et Nunavut
0
Transports Canada, Programme de sécurité ferroviaire: Vue d'ensemble stratégique
Bureau de la sécurité des transports du Canada, Sommaire statistique du BST, Événements ferroviaires 2001
3
4
3
Statistiques
• Distribution selon l'âge des piétons impliqués dans 59 des 79 incidents dus à des intrusions :
Âge (en années)
Nombre d'incidents
<12
1
13–19
11
20–29
13
30–39
9
40–49
11
50–69
9
70 et plus
5
• Les formes d'intrusion les plus fréquentes sont, dans l'ordre, se coucher ou s'asseoir sur les voies et
marcher sur l'emprise ferroviaire.
Blessures
• Au Canada, les collisions aux passages à niveau causent plus de blessures que les incidents dus à des
intrusions. Les piétons happés par des trains ont moins de chances de survivre à leur accident.
• En 2001 au Canada, 47 personnes ont subi des blessures à la suite de collisions entre des véhicules
automobiles et des trains à des passages à niveau. Les incidents dus à des intrusions ont fait 22 blessés.5
• De 1999 à 2000 au Canada, 119 personnes ont été admises à l'hôpital après avoir été impliquées dans des
incidents ferroviaires.6 Le tableau ci-après montre la distribution selon l'âge de 117 des 119 personnes admises :
Âge (en années)
5–9
Nombre d'incidents
(indique le nombre de piétons)
1
10–14
5 (3)
15–19
11 (5)
20–34
23 (11)
35–44
28 (14)
45–54
23 (3)
55 et plus
26 (5)
Une seule personne sur 119 était à bicyclette au moment de l'incident.
Transports Canada, Programme de sécurité ferroviaire: Vue d'ensemble stratégique
Institut canadien d'information sur la santé
5
6
4
Statistiques
• Les blessures subies par les 119 personnes admises à l'hôpital de 1999 à 2000 appartenaient aux
catégories suivantes :
44 % – lésions orthopédiques (par ex. fractures, lésions par écrasement, amputations)
29 % – blessures superficielles (par ex. plaies ouvertes)
13 % – traumatismes crâniens (par ex. fracture du crâne)
7 % – « autres » (par ex. brûlures et lésions nerveuses)
5 % – lésions internes (par ex. à la poitrine, à l'abdomen et au bassin)
2 % – lésions de la moelle épinière
Parmi les personnes admises figuraient trois enfants de moins de 14 ans souffrant de traumatismes crâniens.
Suicide
En 1997, des 140 cas de décès par suicide enregistrés au Canada, 56 entraient dans la catégorie « sauter ou
se coucher devant un objet en mouvement » et 20 dans la catégorie « collisions de véhicules automobiles ».7
Bien que cela ne soit pas précisé, il est raisonnable de penser que certains de ces suicides ont pu mettre des
trains en cause.
En 2001, des 79 incidents dus à des intrusions, 25 entraient dans la catégorie « se coucher ou s'asseoir sur
les voies ». Onze personnes « ont marché dans la trajectoire d'un matériel roulant », 4 « ont sauté à bord
d'un matériel roulant ou en sont descendues en sautant » et 18 ont marché sur l'emprise du chemin de fer.8
Entre 1993 et 1996, 229 personnes sont décédées à la suite d'intrusions sur l'emprise du chemin de fer.
De ce nombre, 89, ou 38,9 %, sont décédées de ce qu'on pourrait appeler un suicide apparent.9 Seulement
25 personnes, ou 10,7 %, sont mortes à la suite d'un « accident » ou de ce qu'on pourrait qualifier de
blessures accidentelles. Quant aux 50,4 % qui restent, on ne dispose pas de données suffisantes pour établir
de façon précise le type d'incident.
Santé Canada, codes de la CIM-9, décès liés à des accidents de chemin de fer
Bureau de la sécurité des transports du Canada, Sommaire statistique du BST, Événements ferroviaires 2001
9
Bureau de la sécurité des transports du Canada, Faits sur la sécurité ferroviaire 1996
7
8
5
Notes documentaires
Pourquoi les gens subissent-ils des blessures liées au chemin de fer?
Dans un contexte de prévention des blessures, il faut absolument s'arrêter aux environnements
psychologiques, socioculturels et physiques qui sont propices aux blessures et à ceux qui favorisent
le mieux-être. Les fondements de la démarche santé aident à déterminer les facteurs qui accroissent
les risques de blessures et de décès liés au chemin de fer et ceux qui favorisent la santé et le bien-être.
Les faits
Au Canada,10 aux États-Unis,11 en GrandeBretagne12 et en Australie,13 les hommes
de 13 à 49 ans sont les plus susceptibles
d'être impliqués dans des collisions à des
passages à niveau et des accidents dus à
des intrusions. Au Canada, ce sont les
automobilistes âgés de 25 à 34 ans
qui ont commis le plus grand nombre
d'infractions au code de la route aux
passages à niveau entre 1991 et 1994.14
Les victimes d'accidents ferroviaires
sont souvent des hommes blancs sans
formation universitaire qui gagnent
un salaire inférieur à la moyenne.15
Comportement, connaissances
et attitudes
Selon Transports Canada,16 parmi les automobilistes
impliqués dans un accident mortel à un passage à
niveau entre 1991 et 1994 :
• 44 % n'ont pas respecté les panneaux
de signalisation routière
• 27 % ont refusé de céder la priorité
• 5 % roulaient trop vite
Les 24 % qui restent ont commis d'autres infractions
ou n'en ont commis aucune. Il semble donc que
beaucoup d'automobilistes enfreignent délibérément
le code de la route aux passages à niveau et se fassent
ensuite tuer ou blesser.
Parmi ce même groupe d'automobilistes, 20 % ont été décrits comme « manquant d'attention/d'expérience »,
13 % « avaient bu ou avaient leurs facultés affaiblies », alors que seuls 1 % souffraient d'une « atteinte
médicale/physique ». Dans les autres cas, l'état du conducteur ne figure pas comme facteur déterminant.
Un grand nombre d'intrus ont subi des blessures en adoptant des comportements à risque. Selon Transports
Canada, des 229 intrus blessés dans des accidents entre 1993 et 1996 :
• 19 % tentaient de monter dans le train et sont tombés dessous
• 17 % tentaient de passer entre deux wagons et sont tombés sur la voie
• 13 % tentaient de ramper sous un train en marche
Bureau de la sécurité des transports du Canada, Sommaire statistique du BST, Événements ferroviaires 2001
U.S. Department of Transportation
Safety Performance Report 2001/02, Railway Safety (Grande-Bretagne)
13
ATSB Rail Safety Statistics/Railway Accident Fatalities
14
Transports Canada
15
Witte et Donohue
16
Transports Canada
10
11
12
6
Notes documentaires
Souvent, le train est plus près et roule plus vite que les automobilistes et les piétons le pensent. Un train
actionne les feux clignotants et les barrières environ 20 secondes avant d'arriver au passage à niveau.
Un train voyageurs de huit voitures roulant à 100 kilomètres à l'heure a besoin d'environ 1 070 mètres
pour s'immobiliser.17
Selon les résultats d'une étude menée aux États-Unis,18 entre 10 et 20 % des automobilistes adoptent
des comportements à risque aux passages à niveau et ce sont les hommes qui sont les plus susceptibles
de le faire. D'après les définitions données dans l'étude, un comportement à risque serait par exemple
d'essayer de prendre le train de vitesse.
Les automobilistes téméraires peuvent devenir très résistants à la peur quand ils évitent de justesse une
collision avec un train. Cette expérience les amène à surestimer leur capacité à gagner la course contre le
train, ce qui les pousse à courir davantage de risques aux passages à niveau. Par exemple, l'automobiliste
qui a déjà pris un train de vitesse sera plus susceptible de tenter sa chance à nouveau.
Les intrus justifient souvent leur comportement en invoquant des raisons de commodité.19 Certaines
personnes prennent le chemin le plus court et le plus rapide pour aller du point A au point B, même
si elles doivent pour ce faire entrer illégalement sur le domaine du chemin de fer au péril de leur vie.
Environnement physique
Il y a 73 047 kilomètres de voies ferrées au Canada et quelque 55 000 passages à niveau publics et privés,
y compris les passages à niveau pour piétons.20 Il est donc inévitable que des voies ferrées croisent des
routes et des voies piétonnières.
Lignes de visibilité restreintes, visibilité réduite et mauvais état des routes pour cause d'intempéries
sont autant de facteurs qui peuvent provoquer des collisions à des passages à niveau. En outre, les risques
de collisions sont encore plus élevés aux anciens passages à niveau parce que l'angle de croisement de la
route et de la voie est très prononcé. L'angle d'approche réduit les lignes de visibilité, ce qui peut empêcher
un automobiliste ou un piéton de voir qu'un train s'en vient.
En outre, en raison de la croissance urbaine, des habitations sont maintenant construites à proximité de
voies aménagées depuis des années. Comme on l'a dit précédemment, les piétons n'hésiteront pas à faire
intrusion sur l'emprise du chemin de fer s'ils y trouvent un moyen plus commode et plus rapide de se
rendre à destination.21
Direction 2006
Witte et Donohue
Lobb, Harre et Terry
20
Opération Gareautrain
21
Lobb, Harre et Terry
17
18
19
7
Notes documentaires
Les mesures efficaces de protection des piétons par une modification de l'environnement peuvent servir de
modèles pour l'élaboration des plans de sécurité ferroviaire. Par exemple, on a pu constater que le nombre
de piétons blessés dans des collisions de la route avait diminué grâce à des mesures comme la fermeture
de certaines rues, le détournement du trafic et le contournement des zones résidentielles pour réduire
l'exposition des piétons aux dangers de la circulation.22
Suicide
Au Canada, le suicide constitue une préoccupation sociale considérable et un problème de santé publique
important. Cette forme de décès donne lieu à l'un des taux les plus élevés d'années de vie potentielles
perdues23 En 1997, le taux de suicide au Canada était de 12,3 pour 100 000 habitants24 Chez les jeunes
Canadiens, le suicide est la deuxième cause de mortalité en importance, après les blessures.25
Les faits
L'Organisation mondiale de
la santé estime qu'environ
un million de personnes se
sont suicidées en 2000 à
la grandeur du globe et
que de 10 à 20 fois plus
de personnes ont fait des
tentatives de suicide27
• En 1997, 51 enfants dans le groupe d'âge de 1 à 14 ans se sont
suicidés, dont 39 garçons et 12 filles.
• En 1997, le taux de suicide chez les hommes était de 19,6 pour
100 000 habitants, tandis que celui des femmes était de 5,1 pour
100 000.
• De 1999 à 2000, on a enregistré 114 cas de suicide ou de blessures
volontaires (ou auto-infligées), à l'exclusion de l'empoisonnement.26
• Parmi les moyens les plus courants de s'infliger des blessures
volontaires et non mortelles figurent l'utilisation d'une arme à
feu (28 %) et le fait de sauter ou de se coucher devant un objet
en mouvement (26 %).
Les adolescents et les jeunes adultes, plus particulièrement, peuvent choisir l'intrusion comme moyen
de se suicider. Les raisons de faire intrusion sur l'emprise du chemin de fer vont du plus simple
(prendre un raccourci) au plus complexe (mettre fin à ses jours). Pour réduire le nombre de décès et
de blessures liés au chemin de fer, il importe de faire connaître les dangers des intrusions et de savoir
capter les signaux d'alarme lancés par les gens qui songent au suicide.
Une bonne stratégie consiste à s'entendre avec les médias locaux pour qu'ils limitent ou éliminent carrément
les reportages sur les tentatives de suicide et les suicides pour ne pas donner des idées aux personnes suicidaires.
Ainsi, quand la méthode de suicide ne se retrouve pas à la une des journaux, moins de gens songent à l'utiliser.
C'est une mesure qui devrait être envisagée au moment de l'élaboration de la stratégie générale.
Towner et Ward
Dyck, Mishara et White
Statistique Canada
25
Manion et Davidson
26
Institut canadien d'information sur la santé
27
Organisation mondiale de la santé
22
23
24
8
Matrice de prévention
et de planification
Que pouvons-nous faire?
La matrice de Haddon est un outil de prévention et de contrôle des blessures bien connu. William Haddon
a noté que lorsqu'une blessure survient, l'hôte (« qui »), l'agent (« quoi ») et l'environnement (« quand
et où ») peuvent exercer une influence au cours des phases pré-événement, événement et post-événement.28
La phase pré-événement est celle où on peut faire de la prévention primaire : éducation, modification
environnementale et application de la loi. Bien qu'il puisse y avoir des interventions durant les phases
événement et post-événement (par ex., le déploiement des coussins gonflables pendant la phase événement),
l'objectif de la prévention primaire est d'empêcher les blessures de survenir.
Les faits
En 1998, le coût total des blessures intentionnelles et accidentelles au Canada a été de 12,7 milliards
de dollars (3,2 milliards en coûts directs et 9,5 milliards en coûts indirects).29 En prévenant les blessures,
nous pouvons réduire le fardeau économique qu’elles représentent ainsi que les coûts humains associés
à ces vies perdues!
Matrice de prévention et de planification
La matrice qui suit comporte des éléments de la matrice de Haddon, mais est plus axée sur la phase
pré-événement et les stratégies de prévention que sur les autres phases. La matrice de prévention et
de planification (figure 1) met en évidence les facteurs de risque ainsi que les stratégies (éducation,
modification environnementale et application de la loi) qui permettent de prévenir les blessures et
les décès liés au chemin de fer. Elle vous aidera à planifier des stratégies de prévention destinées aux
enfants, aux jeunes et aux adultes de votre collectivité.
Figure 1 : Matrice de prévention et de planification
Stratégies
Hôte
Enfants
Jeunes
Adultes
Facteurs de risque
Éducation
Environnement
Application de la loi
Christoffel et Scavo Gallagher
Santé Canada, Le fardeau économique de la maladie au Canada, 1998
28
29
9
Matrice de prévention
et de planification
La figure 2 montre comment on peut utiliser la matrice de prévention et de planification pour élaborer
des stratégies de prévention des blessures liées au chemin de fer à l'intention des enfants, des jeunes et
des adultes à partir d'un facteur précis qui augmente les risques de blessures.
Les stratégies de prévention présentées s'appliquent à la phase pré-événement pour un passage à
niveau urbain équipé de feux clignotants automatiques. Il y a beaucoup de circulation piétonnière,
automobile et ferroviaire. Bien que les facteurs de risque concernent les enfants, les jeunes et les
adultes, la gravité des risques varie selon l'âge et le développement de l'hôte.
Figure 2 : Matrice de prévention et de planification – blessures liées au chemin de fer
Stratégies
Hôte
Enfants
Facteurs de
risque
Éducation
10
Adultes
Absence de passage piétonnier
gardé (p. ex. les enfants
traversent entre des wagons
arrêtés)
Comportements à risque
(p. ex. sauter entre les
wagons d'un train arrêté)
Comportements à risque
(p. ex. automobilistes qui
essaient de battre le train de
vitesse pour éviter d'attendre
au passage à niveau)
Dire aux enfants où ils doivent
attendre le passage du train et
les renseigner sur les risques
qu'ils courent en traversant
entre des wagons arrêtés
Sensibiliser les jeunes aux
conséquences des intrusions
et des comportements à
risque près des voies et
des trains
Sensibiliser les adultes
aux conséquences de
l'inobservation des signaux
aux passages et d'une
collision auto-train
Aménager un passage
piétonnier bien visible,
clairement identifié et gardé
Installer des clôtures pour
restreindre l'accès aux trains
et aux voies
Installer des barrières
automatiques aux passages
et s'assurer que les feux
signalent assez longtemps
à l'avance l'arrivée du train
Aménager des pistes
piétonnières ou cyclables
réservées qui ne sont pas
adjacentes aux voies ferrées
Environnement
Application
de la loi
Jeunes
Recourir à un brigadier durant
les heures de pointe avant et
après l'école
Militer pour l'installation de
passages piétonniers gardés
Des agents de surveillance
sont sur les lieux à l'occasion
pour avertir les intrus ou leur
donner des amendes
Militer pour l'installation de
pistes piétonnières et cyclables
accessibles aux jeunes
Installer des affiches, des
murales, pour calmer ou
désennuyer les automobilistes qui attendent le
passage du train
Des agents de surveillance
sont sur les lieux pour
avertir ou arrêter les automobilistes qui essaient de
battre le train de vitesse
Militer pour l'imposition de
peines plus sévères à ceux
qui tentent de battre les
trains de vitesse
Profils de programmes
Guide communautaire de prévention des intrusions
Le guide « Prévention des intrusions – Guide communautaire de prévention des intrusions » est un
autre outil qui peut servir à l'évaluation et à la prise en charge des problèmes de sécurité ferroviaire.
Produite par Direction 2006, cette excellente ressource propose une démarche qui permet d'analyser les
causes des intrusions sur les emprises ferroviaires et de trouver des pistes de solution.
Le guide décrit la démarche C.A.R.E. – collectivité, analyse, intervention (“response” en anglais) et évaluation –
qui permet de recenser et d'analyser les incidents liés à des intrusions et de prendre les mesures nécessaires
dans un contexte communautaire. Il fournit des outils et des conseils pour évaluer les situations, créer des
partenariats, travailler avec les médias et tenir des réunions productives. Il permet d'entrer en contact avec
d'autres intervenants dans le domaine de la prévention des intrusions. Élément particulièrement intéressant :
il présente des outils permettant de sonder la collectivité au sujet d'un incident de manière à recueillir de
l'information susceptible d'expliquer la situation et de guider la prise de décision. On peut commander cette
ressource pratique auprès de Direction 2006 (voir le répertoire des ressources) ou la télécharger depuis son
site Web.
Que peut m'offrir ma collectivité?
De nombreux programmes de sécurité ferroviaire font une large place à l'éducation du public. L'un des
plus importants défis à relever dans le domaine de la prévention des blessures, et de la promotion de la
santé en général, est de mettre sur pied des campagnes de grande portée qui visent non seulement à
sensibiliser le public, mais aussi à créer des partenariats et des coalitions efficaces et à influencer
les responsables des politiques et les législateurs.30 Les campagnes et programmes de prévention des
blessures doivent aussi être évalués périodiquement; il importe en effet de mesurer le succès et de
repérer les failles et les aspects à améliorer.
Les faits
En matière de prévention des
blessures, il a été prouvé qu'il
est plus efficace d'associer
l'éducation aux modifications
environnementales et législatives
que de faire de l'éducation
uniquement.31
On trouve ci-après la description de stratégies de sécurité
ferroviaire et de programmes en vigueur au Canada.
Des programmes globaux qui comprennent des volets
éducation, modifications environnementales et législatives
et stratégies d'application vous permettront de vous attaquer
aux problèmes de sécurité ferroviaire dans votre collectivité.
En vous servant de la matrice de prévention et de planification,
vous pourrez choisir, parmi les stratégies et les programmes
décrits ci-après, ceux qui sont les plus susceptibles de vous
aider en la matière.
Cohen et Swift
Dowswell, Towner, Simpson et Jarvis
30
31
11
Profils de programmes
Éducation
Direction 2006, a été fondée en 1995 et est le fruit d'un partenariat entre tous les niveaux d'administration
publique, les compagnies de chemins de fer, les organismes œuvrant dans le domaine de la sécurité, les corps
de police, les syndicats et les groupes sociaux. Elle a pour but de diminuer de 50 % d'ici l'an 2006
le nombre de collisions aux passages à niveau et d'intrusions sur les emprises.
Direction 2006 participe à des initiatives destinées à réduire les collisions aux passages à niveau et les
incidents liés aux intrusions dans des domaines clés comme l'éducation, l'application de la loi, les
communications, la recherche, le cadre bureaucratique et législatif et la diffusion.
En 2002, Direction 2006 avait atteint à 57 % son objectif de réduire de 50 % les collisions aux passages
à niveau et à 86 % celui de diminuer de 50 % les incidents dus à des intrusions.
Opération Gareautrain est un programme national d'éducation publique. Ce programme est parrainé
par l'Association des chemins de fer du Canada et Transports Canada, en collaboration avec le Conseil
canadien de la sécurité et des ligues et conseils de la sécurité provinciaux ou territoriaux, les compagnies
de chemins de fer, les corps de police, les syndicats et les groupes sociaux. L'objectif est de réduire les
pertes de vie, les blessures et les dommages inutiles causés par les collisions de trains avec des véhicules
automobiles ou des piétons.
Opération Gareautrain se sert de présentations, de communiqués d'intérêt public et de l'Internet pour
sensibiliser le public aux dangers que présentent les passages à niveau et l'intrusion sur les propriétés
ferroviaires. Partout au Canada, des présentateurs bénévoles qualifiés visitent les écoles, les lieux publics
et les groupes communautaires pour transmettre des messages de sécurité aux adultes et aux enfants.
Des ressources documentaires sont aussi élaborées à l'intention des éducateurs et des professionnels
comme les intervenants d'urgence ainsi que les chauffeurs de camions et d'autobus scolaires.
Le Suicide Information and Education Centre (centre d'information et d'éducation sur le suicide) est
une bibliothèque et un centre de ressources qui fournit de l'information sur le suicide et les comportements
suicidaires. Suicide Prevention Training Programs (programmes de formation en prévention du suicide)
est un organisme sans but lucratif qui offre des programmes de formation et des ateliers primés partout
au Canada et à l'étranger. Parmi les ressources disponibles figure le Youth Suicide Awareness Package
(programme de sensibilisation au suicide chez les jeunes).
L'Association canadienne pour la santé mentale (ACSM) a pour but de promouvoir la santé mentale
de la population en entier et de fournir des services relatifs à la santé mentale aux usagers, leurs familles et
amis. Chaque année, l'ACSM offre des services de première ligne à plus de 100 000 Canadiens dans toutes les
provinces et tous les territoires. L'ACSM agit comme défenseur d'intérêts sociaux pour encourager l'action et
l'engagement du public dans le but d'améliorer les services de santé mentale communautaires ainsi que la
législation et les politiques susceptibles d'avoir un effet sur les services.
12
Profils de programmes
L'Association canadienne pour la prévention du suicide (ACPS) fournit des renseignements et offre
des ressources aux collectivités afin de réduire le taux de suicide ainsi que d'amenuiser les incidences
néfastes de tels comportements. Pour réaliser les objectifs visés, l'ACPC agira à titre de facilitateur et de
promoteur, assurera le soutien voulu et offrira des conseils plutôt que de fournir des services directs.
On peut aussi s'adresser aux centres d'aide et d'écoute ainsi qu'aux centres de télésanté ou de télésoins partout au pays
pour obtenir de l'aide et des ressources en prévention du suicide. Consultez votre annuaire ou communiquez avec votre
centre communautaire pour savoir où vous adresser.
Environnement
Transports Canada travaille à l'amélioration de la sécurité aux passages à niveau et surveille l'infrastructure
ferroviaire du Canada, notamment en ce qui a trait à son incidence sur l'environnement, le transport durable,
la sécurité et l'accessibilité. Chaque année, le programme d'amélioration des passages à niveau de Transports
Canada verse en moyenne 7,5 millions de dollars pour améliorer la sécurité à des passages à niveau.
Les améliorations peuvent comprendre l'installation de feux clignotants et de barrières, l'ajout de barrières
ou de feux supplémentaires aux systèmes existants, l'interconnexion des signaux de passage aux feux
de circulation à proximité ou l'ajout de nouveaux circuits de commande et dispositifs de minuterie. Ce sont
des employés spécialisés en sécurité ferroviaire de Transports Canada et des chemins de fer qui repèrent les
passages à niveau qui ont besoin d'être améliorés dans le cadre de programmes réguliers de surveillance.
L’association des chemins de fer du Canada (ACFC), représente au-dessus de quelques 60 chemins
de fer canadiens de fret, touristiques, de banlieue et service intervilles. L’ACFC joue un rôle important
en favorisant la sûreté, la viabilité, et la croissance de l’industrie ferroviaire à travers le Canada. Le rail
est le mode de transport terrestre le plus sûr grace à l’équipe de professionnels de l’ACFC qui coordonne
le développement des règles et les pratiques recommandées concernant les exécutions et la sûreté. Le
personnel de ACFC conduit la recherche, l’élaboration des politiques et les recommendations nécessaires
pour inciter tous les niveaux de gouvernement et d’entreprises transport-connexes à favoriser les avantages
ferroviaire et assurer un traitement équitable entre tous les modes.
La Fédération canadienne des municipalités (FCM) est vouée à améliorer la qualité de vie dans
toutes les collectivités en favorisant des gouvernements municipaux forts, efficaces et responsables.
La FCM travaille de concert avec le gouvernement fédéral et en consultation avec les compagnies de
chemins de fer, les organismes œuvrant dans le domaine de la sécurité, les corps de police, les syndicats
et les groupes sociaux pour faire modifier les règlements qui visent à réduire les collisions aux passages
à niveau et les incidents dus à des intrusions. La FCM veut aussi s'assurer que le fardeau financier des
nouveaux règlements de sécurité ne retombera pas indûment sur les administrations municipales.
13
Profils de programmes
Application de la loi
La mission de la Police du CN consiste à aider la Compagnie à atteindre ses objectifs tout en assurant la
sécurité du public. Elle travaille en partenariat avec les services de police publics et d'autres organismes afin
de garantir la sécurité totale dans tout le réseau du CN. Les agents et agentes de la Police du CN s'efforcent
de sensibiliser les jeunes et les adultes aux dangers de pénétrer sur une emprise ferroviaire. Chaque année,
ils rencontrent plus de 100 000 élèves au Canada.
Les Services de police du Chemin de fer Canadien Pacifique (CFCP) sont chargés de protéger les
marchandises transportées par le chemin de fer et l'intégrité des biens et installations lui appartenant, ainsi
que d'assurer la sécurité des cheminots et du public en général. La section des services à la collectivité fait
le lien avec les collectivités situées en bordure du réseau du CFCP, tant au Canada qu'aux États-Unis.
Les agents de cette section font la promotion de la sécurité ferroviaire auprès des municipalités, des milieux
scolaires et d'autres forces de l'ordre, élaborant et mettant en œuvre des projets de prévention de la criminalité
et des programmes de sensibilisation à la sécurité aux passages à niveau et aux intrusions sur le domaine
ferroviaire. En 2001, les agents des Services de police du CFCP ont rencontré plus de 30 000 élèves de la
maternelle à la fin du secondaire dans le cadre de campagnes de sensibilisation du public.
Les forces de police du CN et du CFCP collaborent de près avec Opération Gareautrain et Direction 2006.
Les services de police locaux s'associent à Direction 2006, à Opération Gareautrain ainsi qu'aux
forces de police du CN et du CFCP pour promouvoir la sécurité ferroviaire. Les modifications législatives
exigent une application efficace de la loi.32 Les responsables des politiques sur la sécurité dans les transports
et les défenseurs de cette cause travaillent de près avec les autorités policières. L'Association canadienne
des chefs de police, qui est représentée au comité directeur de Direction 2006, coordonne et soutient de
nombreuses initiatives locales. La Gendarmerie royale du Canada ainsi que les forces de police provinciales,
territoriales et municipales soutiennent aussi de nombreux projets en matière de sécurité ferroviaire.
Quand les défenseurs des changements législatifs s'associent aux représentants des forces de l'ordre
dès le début du processus, les chances de succès augmentent. Les comités ou les représentants des
services de police locaux jouent un rôle de premier plan dans n'importe quelle activité de planification
de la prévention des blessures. Communiquez directement avec votre police locale pour savoir comment
elle favorise la sécurité ferroviaire et l'application de la loi.
Farquhar
32
14
Messages clés
Quels sont les messages clés?
Pour promouvoir la sécurité ferroviaire, vous devez transmettre un certain nombre de messages clés aux
membres de votre collectivité : enfants, adolescents, adultes, parents et parents substituts ainsi que fournisseurs
de services. Tous ont un rôle à jouer dans la prévention des accidents mortels et des blessures.
Les faits
Un train actionne les
feux clignotants et les
barrières environ 20
secondes avant d'arriver
au passage à niveau.33
Messages prioritaires destinés aux
automobilistes et aux piétons
34
• Soyez toujours prêt à arrêter à un passage à niveau.
• En arrivant à un passage à niveau, cherchez la croix de Saint-André.
Certains passages à niveau, où la circulation est relativement
dense, sont équipés de feux, d'une sonnerie ou de barrières.
• Prêtez l'oreille aux sonneries et aux sifflets de locomotive. Pour éviter les distractions, baissez le
ventilateur, le chauffage et la radio ou éteignez-les. N'utilisez pas votre téléphone cellulaire au volant.
Demandez aux enfants de rester tranquilles jusqu'à ce que vous ayez franchi le passage à niveau.
Baissez éventuellement la vitre du véhicule.
• Respectez les signaux. N'essayez jamais de passer sous une barrière qui se ferme, ni de contourner une
barrière fermée. Si la barrière commence à se fermer au moment où vous êtes en dessous, continuez à
avancer jusqu'à ce que vous ayez franchi la voie ferrée.
• Ne luttez jamais de vitesse contre un train à un passage à niveau : même en cas d'égalité, vous perdriez.
• Si un agent de police ou un membre de l'équipe de train dirige la circulation au passage à niveau,
obéissez à ses signaux.
• Si un train passe, assurez-vous qu'un second n'arrive pas sur une autre voie. Cela peut très bien se
produire. Le train qui vous a fait arrêter peut très bien en cacher un autre. Regardez-bien dans les
deux sens avant d'avancer.
• Traversez les voies lentement, et n'essayez pas de changer de vitesse en traversant.
Direction 2006
Opération Gareautrain
33
34
15
Messages clés
• Si votre moteur cale au moment où vous êtes sur la voie, éloignez-vous rapidement de votre véhicule et de
la voie, et longez celle-ci en direction du train pour éviter d'être heurté par des débris. En cas de collision,
votre véhicule sera projeté vers l'avant.
• Si votre champ de vision est bloqué sur une distance de 300 mètres dans un sens ou dans l'autre, n'essayez
pas de traverser la voie avant d'être certain qu'aucun train n'arrive.
• Une fois que vous avez entrepris la traversée, continuez d'avancer. Cela vous permettra de vous retrouver
rapidement en lieu sûr si les feux commencent à clignoter.
• Soyez particulièrement prudent la nuit ou par mauvais temps. Quand vous voyez le signal avancé de
passage à niveau, ralentissez et préparez-vous à arrêter.
• Marcher ou jouer sur les voies ferrées sont des pratiques dangereuses et illégales. D'ailleurs, le domaine
d'un chemin de fer est privé. Il peut être très tentant de couper à travers les voies, mais c'est très
dangereux et illégal. La seule façon de traverser des voies ferrées en toute sécurité est de le faire à
un passage à niveau et de respecter la signalisation.
Conseils de sécurité pour les enfants
• Les enfants peuvent se faire tuer en jouant sur un passage à niveau ou près des trains.
• Les voies et les ponts ferroviaires ne sont pas des terrains de jeux. Dites à vos enfants d'aller jouer dans
des endroits sûrs, supervisés et ouverts (comme le parc du quartier).
• La seule façon de traverser à un passage à niveau est de le faire là où c'est indiqué.
• Si les enfants doivent traverser une voie ferrée, sur le chemin de l'école par exemple, leur apprendre à
arrêter, à regarder et à écouter avant de traverser.
• Il est illégal d'entrer sans autorisation sur le terrain d'un chemin de fer.
16
Messages clés
Si vous avez une personne suicidaire dans votre entourage
35
La personne qui a des idées suicidaires souffre énormément sur les plans émotif et psychologique.
Elle a les idées embrouillées et peut lancer des signaux d'alarme. Par exemple :
• Isolement ou perte d'intérêt pour les activités habituelles
• Déprime ou tristesse permanente
• Diminution du rendement au travail ou à l'école
• Consommation accrue d'alcool ou de drogues
• Irritabilité ou hostilité envers les autres; anxiété ou agitation
• Dérèglement de l'appétit et troubles du sommeil (trop peu ou trop)
• Prise de dispositions définitives, distribution des biens précieux
Si vous avez devant vous une personne suicidaire, faites-vous aider. Ayez à la portée de la main les numéros
de la ligne d'écoute téléphonique locale ainsi que des hôpitaux et des cliniques de votre secteur.
Association canadienne pour la prévention du suicide
35
17
Répertoire des ressources
Où trouver ce que l'on cherche?
Vous trouverez dans le tableau ci-après une liste de ressources et de programmes dans les domaines de la
sécurité ferroviaire et de la prévention des blessures ainsi que les coordonnées des groupes-ressources.
Vous pouvez vous en servir pour élargir votre connaissance de la sécurité ferroviaire et pour entrer en
contact avec des partenaires clés et des organismes qui peuvent vous aider à planifier et à mettre en œuvre
des stratégies de prévention des blessures liées au chemin de fer dans votre collectivité.
Les faits
En 2002, les collisions aux passages à niveau ont baissé de 6 % par rapport à 2001 et de 7 % par
rapport à la moyenne enregistrée de 1997 à 2001. En outre, les incidents survenus à des intrus
ont diminué de 9 % et le nombre de décès et de blessures graves a fléchi.36 Mais nous avons encore
beaucoup à faire pour réduire davantage le nombre de collisions, de décès et de blessures.
Ressource/Programme
Groupe-ressource
Téléphone
Site Web/courriel
Direction 2006
(français et anglais)
Transports Canada
613-998-1893
www.direction2006.com
Sensibilisation à la santé mentale
(français et anglais)
Association canadienne
pour la santé mentale
416-484-7750
www.cmha.ca
[email protected]
Opération Gareautrain Canada
(français et anglais)
Opération Gareautrain
ou conseils de sécurité
provinciaux
613-564-8100
www.operationlifesaver.ca
[email protected]
Police des chemins de fer
Police du CN
Urgences :
1-800-465-9239
www.cn.ca
[email protected]
Renseignements
au public :
1-888-888-5909
Services de police du
Chemin de fer
Canadien Pacifique (CFCP)
Urgences :
1-800-716-9132
Renseignements
au public :
1-800-766-7912
Direction 2006
36
18
www.cpr.ca
[email protected]
Répertoire des ressources
Ressource/Programme
Groupe-ressource
Téléphone
Site Web/courriel
Statistiques sur les
décès et les blessures
liés au chemin de fer
(français et anglais)
Transports Canada
613-998-1893
www.tc.gc.ca
[email protected]
Accidents et incidents
ferroviaires
(français et anglais)
Bureau de la
sécurité des
transports
819-994-3741
www.tsb.gc.ca
Sécurité aux passages
à niveau
(français et anglais)
Transport Canada –
Sécurité aux passages
à niveaux: Aide
financière
613-990-9128
www.tc.gc.ca/railway/Fr/menu.htm
[email protected]
Fédération
canadienne des
municipalités
613-241-5221
www.fcm.ca
[email protected]
Santé Canada
Vie saine et
Santé mentale
613-957-2991
www.hc-sc.gc.ca
[email protected]
Suicide Information
and Education Centre
403-254-3900
www.suicideinfo.ca
[email protected]
Canadian Association
for Suicide Prevention
780-482-0198
www.suicideprevention.ca
[email protected]
Statistiques sur le suicide
(français et anglais)
Statistique Canada
1-800-263-1136
www.statcan.ca
[email protected]
Intrusions sur les lignes
ferroviaires
(français et anglais)
Direction 2006
613-998-1893
www.direction2006.com
Ressources sur le suicide
(français et anglais)
19
Annexe A
Matrice de prévention et de planification
Stratégies
Hôte
Enfants
Facteurs de risque
Éducation
Environnement
Application
de la loi
20
Jeunes
Adultes
Références bibliographiques
Australian Transportation Safety Bureau, « Rail Safety Statistics/Railway Accident Fatalities, 1979–1999 », <www.atsb.gov.au>
Association canadienne pour la prévention du suicide, « What can I do? If I suspect someone I know is thinking about suicide »,
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CHRISTOFFEL T et SCAVO GALLAGHER S. « Injury Prevention and Public Health: Practical Skills, Knowledge and Strategies »,
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What Works? A Literature Review », Injury Prevention 2 (2) (1996): 140–149.
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Opération Gareautrain. « Trains et Sécurité », <www.operationgareautrain.ca>
Rail Safety and Standards Board, « Annual Safety Performance Report 2001/02 », <www.railwaysafety.org.uk>
Statistiques Canada. « Suicides et taux de suicide », <www.statcan.ca/francais>
TOWNER E et WARD H. « Prevention of Injuries to Children and Young People: The Way Ahead for the UK »,
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Transports Canada. « Programme de sécurité ferroviaire: Vue d’ensemble stratégique »,
<www.tc.gc.ca/railway/RSSO/RSSO_f.htm>
Transports Canada. « Intrusions – nov. 1996 », <www.tc.gc.ca/railway/French/trespa_f/trespa_f_1.htm>
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<www.tsb.gc.ca/fr/stats/rail/2001/index.asp>
U.S. Department of Transportation. « Accident/Incident Overview January–July 2002 », <www.safetydata.fra.dot.gov/officeofsafety>
WITTE K et Donohue WA. « Preventing Vehicle Crashes with Trains at Grade Crossings: The Risk Seeker Challenge »,
Accident Analysis & Prevention 32 (2000): 127–139.
Le programme national de prévention des
blessures de l'Hospital for Sick Children
<www.securijeunescanada.ca>