groupe renault - Coordination CGT Renault
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GROUPE RENAULT 119, rue du Point du Jour - 92109 BOULOGNE BILLANCOURT 01.76 84.14 33 /01 76 84.14.34 - 01.76 84.14.35 www.cgt-renault.com - e.mail [email protected] Communiqué de presse du Jeudi 3 septembre 2015 RESULTATS FINANCIERS du 1ER SEMESTRE 2015 De bons résultats financiers pour les actionnaires et principaux dirigeants de l’entreprise : • Le chiffre d’affaires du Groupe Renault augmente de 12% par rapport au 1er semestre 2014 (22,197 milliards contre 19,82 milliards) • La Marge Opérationnelle du Groupe Renault (4,8% du CA) augmente de 47% par rapport au 1er semestre 2014 (1,069 milliard contre 729 millions d’€) • Le résultat net est de 1.469 milliard d’€ (801 millions d’€ en 2014), celui-ci inclut RCI Diac. Trois critères principaux du plan Drive the change exigés : • par les actionnaires pour majorer la valeur de leurs actions et leurs dividendes • par les principaux dirigeants, qui assurent une nouvelle évolution de leurs rémunérations (salaires, dividendes, actions gratuites…) ! Des résultats globalement obtenus sur le dos des salariés ! L’Europe redevient le principal marché du Groupe Renault avec 62% des ventes Nous pouvons nous réjouir qu’avec 1 376 000 véhicules, le groupe augmente ses ventes de 0.8% par rapport au 1er semestre 2014. Le Groupe profite surtout d’une hausse des ventes en Europe. Il subit à l’inverse, des baisses de 50 000 unités en Amérique du Sud (avec un marché en recul de 20%) et de 10% dans la région Eurasie. Certes, les effets du renouvellement de la gamme (Twingo, Trafic, Espace), et des nouveautés (Captur, Kadjar…) tant attendus et revendiqués par la CGT ont permis une augmentation du chiffre d’affaires et de la Marge Opérationnelle. Mais globalement, c’est l’augmentation des prix de ventes aux clients, les ventes aux partenaires (Nissan, Daimler, OPEL…) et les effets change qui expliquent pour plus de 70% l’augmentation du chiffre d’affaires du groupe ! La Marge Opérationnelle de la branche automobile (soit le taux de profit de l’entreprise) augmente de 340 millions d’€ et au vu des résultats publiés, le Monozukuri et la baisse des prix des matières premières ont joué pour 247 millions d’€. Autrement dit, c’est principalement la baisse de la masse salariale (emplois, salaires, gain de productivité…), la pression exercée sur les salariés des soustraitants et équipementiers, l’augmentation importante du prix de ventes de nos véhicules qui gonflent de manière importante le niveau de la marge opérationnelle ! • C’est socialement insupportable pour les salariés qui paient le prix fort de cette stratégie (moins de salaire, intensification du travail, explosion de la précarité et de la prestation...) • C’est économiquement inefficace à moyen et long terme, au vu des coûts énormes d’obtention de la qualité, conséquence de la perte de notre savoir-faire. Et des effets sur l’image de la marque auprès des clients, qui ne paieront pas indéfiniment des véhicules toujours plus et trop chers pour un niveau de prestation qui pose questions ! Pour assurer l’avenir de RENAULT, les résultats financiers doivent prendre assises sur les performances industrielles et d’innovation de l’entreprise ! Avec 13.5 milliards d’euros dans ses caisses, l’entreprise dispose de moyens financiers conséquents qui doivent servir à son développement. Elle doit se donner les moyens de ses prétentions en prenant appui sur les savoir-faire, les compétences et l’engagement de tous les salariés (de l’ouvrier aux cadres) de l’entreprise ! Il est grand temps de redistribuer les bénéfices à ceux qui les créent. Après 3 années de régression sociale, de gel des salaires, de baisse des effectifs, de précarisation du travail, Il y a nécessité d’ouvrir de réelles négociations salariales pour tous Raisons pour lesquelles, la CGT revendique : • • • • • • • • D’embaucher les précaires pour garantir notre pérennité, De partager les bénéfices, en privilègiant ceux qui les créent, Réouverture des négociations annuelles obligatoire sur les salaires, Mise en place d’un 13ème mois dès 2015 Donner les moyens aux salariés pour garantir le niveau de qualité exigé, De l’investissement industriel et en recherche et développement, Fabriquer là où on vend, Augmenter le taux d’engagement de nos usines en rééquilibrant les volumes de production dans chacune des régions.