william forsythe
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WILLIAM FORSYTHE APPROXIMATE SONATA NOUVELLE VERSION MUSIQUE Thom Willems CHORÉGRAPHIE, SCÉNOGRAPHIE ET LUMIÈRES William Forsythe COSTUMES Stephen Galloway CRÉATION OF ANY IF AND CRÉATION ENTRÉE AU RÉPERTOIRE MUSIQUE James Blake MUSIQUE Thom Willems CHORÉGRAPHIE ET SCÉNOGRAPHIE William Forsythe COSTUMES William Forsythe, Dorothée Merg CHORÉGRAPHIE, SCÉNOGRAPHIE ET LUMIÈRES William Forsythe COSTUMES Stephen Galloway LUMIÈRES William Forsythe, Tanja Rühl Les Étoiles, les Premiers Danseurs et le Corps de Ballet Habitué de l'Opéra national de Paris depuis près de trente ans, William Forsythe revient sur la scène du Palais Garnier avec trois ballets. APPROXIMATE SONATA Variation sur le pas de deux Approximate Sonata commence avec le tableau d'un homme qui se déplace vers l'avant de la scène, accompagné de la voix râpeuse de Tricky, musicien de trip-hop. ll évolue en faisant des grimaces extravagantes avant de s'arrêter pour dialoguer avec une présence invisible. Un trépied projetant le mot « ja » (« oui ») sur la toile de fond renforce l'étrangeté de l'ambiance, avant de disparaître progressivement. Quatre couples, vêtus de manière simple, interprètent alors une séquence de pas de deux sur les accords de piano de Thom Willems, joués en sourdine. Le style, bien qu'inspiré de celui de George Balanchine, est bien celui de Forsythe : des extensions extrêmes, électrisantes, dont l'équilibre se rompt en de nouvelles configurations, une dynamique surprenante qui révèle soudain la beauté insolite de petits pas de liaison brisés par des transitions tout aussi singulières. Le mouvement, qui prend sa source dans les parties du corps les plus inattendues – une épaule, un genou, une main – et les enchaînements qu'inscrivent dans l'espace les membres poussés à l'extrême limite de leur flexibilité, confèrent à l'œuvre un caractère résolument multi-dimensionnel. L'intensité qui émane d'Approximate Sonata découle de l'intimité de l'échange au sein de chaque couple dont la trajectoire rythmique transcende les accords étouffés de la musique. Forsythe semble ici suggérer que la danse peut presque se passer de la musique et met en lumière – thème récurrent de son œuvre – le travail quotidien des interprètes qui, en permanence, explorent leur matériau. Chad Moore, Pete on the Roof, 2013 Après quatre pas de deux abstraits, le premier couple explore seul d'autres horizons. Le danseur et la danseuse discutent, s'interrompent, travaillent un porté, recommencent. Puis la femme danse en solo, absorbée, sous le regard de son partenaire. Sans doute est-ce la manière dont Forsythe suggère – comme l'indique le titre de la pièce – que les paramètres des formes traditionnelles sont aujourd'hui moins strictement définis que par le passé. Roselyn Sulcas, Janvier 2006 CRÉATION Dans chacune de ses pièces s'imposent une maîtrise de l'espace, une connaissance profonde de la danse néoclassique la plus académique, pour mieux la déconstruire et la dépasser, dans une vision résolument moderne. C'est avec la même exigence et une énergie intacte que William Forsythe présente sa dernière création pour les danseurs du Ballet de l'Opéra de Paris, mais avec un nouveau collaborateur musical : le compositeur britannique James Blake. OF ANY IF AND Pour le duo Of Any If And (1995), la vidéo a été utilisée selon les habitudes du ballet de Francfort. William Forsythe a enregistré les sessions au cours desquelles les séquences de mouvement ont été élaborées en présence de Thomas McManus. Ce qui était originellement prévu pour être un solo pour Thomas, accompagné par la voix de Michèle Steinwald, est finalement devenu un duo. La danse de William Forsythe est à la fois très complexe – notamment en ce qui concerne la coordination – et complètement organique. Il s’agit de comprendre quelle partie du corps donne l’impulsion et quel est son impact. La réaction intérieure appelée mouvement résiduel est une réfraction, comme de la lumière qui serait réfléchie sur diverses surfaces. Il y a une réaction en chaîne que l’on doit autoriser à se produire afin que l’impulsion initiale aboutisse. Pour que ces réactions soient efficaces, elles ne peuvent être décoratives, intervenir a posteriori. Dans Of Any If And, on perçoit la tension d’une hésitation et l’on entrevoit de multiples possibilités : les mouvements sont entrelacés, les corps s’entremêlent et se démêlent avec une fluidité et une rapidité virtuose. WILLIAM FORSYTHE Né en 1949 à Long Island (New-York), William Forsythe se passionne très tôt pour la comédie musicale et le rock’n’roll. Doué d’une agilité et d’une faculté de coordination naturelle, il gagne régulièrement les concours de « twist » et de « mashed potato » au lycée et acquiert rapidement une réputation d’amateur de danse et de théâtre. C’est à l’Université de Jacksonville, en Floride, qu’il prend ses premiers cours de danse classique et de jazz. Il poursuit ses études à la Joffrey Ballet School aux côtés de Maggie Black et de Finis Jhung, avant de devenir membre du Joffrey Ballet en 1971. En 1973, il quitte les États-Unis pour rejoindre le Ballet de Stuttgart dirigé, pour peu de temps encore, par John Cranko, puis par Marcia Haydée, qui l’encouragent tous deux à chorégraphier. En 1976, il présente sa première création lors d’une matinée de la Noverre Society, le duo Urlicht (Lumière originelle) sur une musique de Gustav Mahler. John Neumeier et Jirí Kylián y ont débuté de la même manière quelques années auparavant. Remarqué par les critiques pour sa pureté néoclassique, le duo entrera au répertoire du Ballet de Stuttgart. Forsythe produit jusqu’en 1980 une vingtaine de pièces pour la compagnie, avant de la quitter pour se consacrer pleinement à la chorégraphie. En 1983, il est invité pour la première fois à créer une œuvre pour le Ballet de Francfort : mêlant danse et parole, Way, a piece about ballet (Gänge) traite des relations sociales, de la danse, de son origine et de ses transformations. Il crée aussi des ballets pour les Opéras de Munich, de Berlin, pour le Festival de Montepulciano, ainsi que pour le Joffrey Ballet et le Nederlands Dans Theater. La même année, Rudolf Noureev l’invite à l’Opéra-Comique pour créer France/Dance avec les jeunes Sujets du Ballet de l’Opéra de Paris1. Dans cette pièce, apparaît déjà sur un mode ironique sa réflexion dialectique sur l’héritage de la danse classique. Les références culturelles occidentales – de prestigieux monuments de l’histoire représentés en maquettes miniatures – y sont soumises à l’instabilité d’un tapis roulant, tandis que des cassures et des ruptures s’immiscent dans la danse. En 1984, après un séjour au Nederlands Dans Theater, pour lequel il chorégraphie Say Bye Bye (1980), Gänge 1 (1982) et Mental Model (1983), William Forsythe prend la direction artistique du Ballet de Francfort. Cette période voit l’émergence de son style. Il développe un travail intensif d’expérimentation des possibilités du mouvement, déstructurant le vocabulaire classique et le métissant à d’autres techniques et esthétiques chorégraphiques (contemporaine, jazz, afro et break). Il joue aussi avec les codes du spectacle, recourant à un mélange sophistiqué d’éléments scénographiques – lumière, parole, multimédia – pour fragmenter la vision et briser la linéarité du discours. Ce travail de déconstruction des codes de la danse et de la scène s’inspire non seulement de la pensée philosophique de Jacques Derrida, de Roland Barthes et de Michel Foucault, mais encore de la théorie du mouvement de Rudolf von Laban et de l’œuvre de l’architecte Daniel Libeskind. « Ce qui m’intéresse, c’est l’archéologie du mouvement, pas le mouvement lui-même. Le débris, la couche invisible, la prolifération autour. Déconstruire, déstabiliser, décentrer, c’est là- dessus que je travaille. Tous les points du corps peuvent être des points de départ de mouvement. » Sa recherche dans le domaine de l’improvisation aboutit notamment à la création d’un CD-ROM, Improvisation Technologies, qui a fourni à de nombreux jeunes chorégraphes un outil méthodologique précis pour le processus créatif. Durant cette période prolifique, Forsythe réalise pour sa compagnie des pièces de danse pure et d’autres fortement théâtralisées : Artifact (1983), Steptext, LDC (1985), Isabelle’s Dance, Pizza Girl, Skinny, Die Befragung des Robert Scott, Big White Baby Dog (1986), New Sleep, Same old Story (1987), Impressing the Czar (1988), Singerland (1989), Limb’s Theorem (1990), The Loss of Small Detail (1991), ALIE/NA(C)TION, As a Garden in this Setting (1992), Eidos:Telos (1995), Endless House (1999), Kammer / Kammer (2000), Woolf Phrase (2001), The Room as it was (2002) et Decreation (2003). Faisant presque toujours appel à des partitions originales, particulièrement celles de Thom Willems, William Forsythe va créer une nouvelle esthétique de la danse. Il signe des œuvres où la danse se fait urgence, où le mouvement donne un sentiment de perte et dévoile un monde crépusculaire peuplé d’êtres humains égarés. La vision se fragmente et le rythme du temps se rompt. Les images se bousculent dans un mouvement incessant, créant un climat d’instabilité propice à la prise de risques. Parallèlement à ces créations, il est régulièrement sollicité par d’autres théâtres. Ainsi naissent New Sleep (1987) pour le San Francisco Ballet, Behind the China Dogs (1988) et Herman Schmerman (1992) pour le New York City Ballet. De nombreuses compagnies introduisent ses œuvres dans leur répertoire, notamment le Ballet National du Canada, la Scala de Milan, le Royal Ballet, le Ballet Royal de Suède et l’Opéra de Lyon. Forsythe revient à l’Opéra de Paris en 1987 pour créer avec la jeune génération de solistes sa pièce-phare : In the Middle, Somewhat Elevated. Plus que jamais, les lois de la gravité y sont mises en péril par des phénomènes extrêmes detension, de vitesse et de discontinuité. En 1999, le chorégraphe réitère sa collaboration avec l’Opéra de Paris et crée Woundwork 1 et Pas./Parts. Il a toujours entretenu des rapports fréquents avec la France. Après le Théâtre du Châtelet qui l’a accueilli en résidence avec sa compagnie de 1988 à 1998, puis la MC93 de Bobigny, c’est au Théâtre national de Chaillot qu’il a présenté ses dernières créations. En 1999, le Ballet de Francfort s’installe au Bockenheimer Depot du TAT (Theater am Turm), une décision qui souligne la volonté du chorégraphe de défendre librement ses choix artistiques. Il assume conjointement la direction artistique du Ballet de Francfort et du Theater am Turm jusqu’à son départ, fin 2004, provoqué par la diminution drastique du budget municipal. En janvier 2005, le chorégraphe fonde sa propre compagnie, la Forsythe Company, financée par les États de Hesse et de Saxe, ainsi que par les villes de Francfort et de Dresde. Elle peut compter sur deux lieux de production fixes : le Bockenheimer Depot de Francfort et le Festspielhaus Hellerau de Dresde. De dimension plus petite et plus flexible, elle peut s’engager dans des projets plus expérimentaux proches de la performance et de l’installation, ainsi que dans des projets interactifs et des films, « afin de modifier en profondeur la perception de la danse par le public ». Réinventant les pointes ou déconstruisant la ligne du buste, appréhendant l’abstraction ou défiant la narration, William Forsythe passe pour un déconstructiviste du néoclassicisme, mais n’est jamais vraiment là où on l’attend – «I am not where you think I am» – car pour lui, l’avenir de la danse a commencé depuis longtemps. Biliana Vassileva-Fouilhoux de l’Opéra national de Paris le Ballet 25 ANS C’EST LA MOYENNE D’ÂGE DU BALLET DE L’OPÉRA NATIONAL DE PARIS, L’UNE DES PLUS JEUNES COMPAGNIES ACTUELLES. LES DANSEURS Y ENTRENT VERS L’ÂGE DE 18 ANS, ET LE QUITTENT À 42 ANS, ÂGE DE LEUR RETRAITE OFFICIELLE DU BALLET. 1661 Fondation de l’Académie Royale de Danse. C’est la première des académies fondées par Louis XIV, passionné de danse et très bon danseur lui-même. Jusquelà considérée comme un simple divertissement, la danse fait ainsi son entrée dans le cercle des arts. Cette académie va en codifier les règles et l’enseignement. 1669 Fondation de l’Académie Royale de Musique, ancêtre de l’Opéra de Paris. Plus qu’une simple académie, elle possède une troupe de musiciens, de chanteurs et, pour la première fois, de danseurs, les tout premiers danseurs professionnels de l’Histoire. 1713 Louis XIV institue le Conservatoire, ancêtre de l’actuelle École de danse de l’Opéra. Afin de maintenir le niveau élevé des danseurs de l’Opéra, une formation leur est désormais dispensée. C’est la plus ancienne école de danse au monde, aujourd’hui installée à Nanterre et dirigée par Élisabeth Platel, qui a succédé à Claude Bessy en 2004. 1831 Création de La Sylphide de Philippe Taglioni, qui marque le début du ballet romantique et l’apparition du tutu blanc. C’est l’une des œuvres les plus souvent données, avec plus de 350 représentations à l’Opéra de Paris. 2014 Benjamin Millepied est nommé à la tête du Ballet de l’Opéra national de Paris et succède ainsi à toute une lignée de directeurs de la Danse, dont Serge Lifar, Rudolf Noureev, Patrick Dupond et Brigitte Lefèvre. Le répertoire CELUI DE L’OPÉRA DE PARIS EST PROBABLEMENT L’UN DES PLUS RICHES DU MONDE DE LA DANSE. IL COMPREND AUSSI BIEN DES PIÈCES CLASSIQUES }PETIPA~ ET ROMANTIQUES }CORALLI, MAZILIER~ QUE DES ŒUVRES DES BALLETS RUSSES DE SERGE DIAGHILEV OU DES CHORÉGRAPHIES MODERNES }MARTHA GRAHAM, JOSE LIMON~. MAIS IL COMPTE ÉGALEMENT DES BALLETS NÉOCLASSIQUES }FREDERICK ASHTON, GEORGE BALANCHINE, SERGE LIFAR, KENNETH MACMILLAN, ROLAND PETIT, JEROME ROBBINS, JOHN NEUMEIER, JOHN CRANKO~, DES PIÈCES CONTEMPORAINES }PINA BAUSCH, MAURICE BÉJART, CAROLYN CARLSON, MERCE CUNNINGHAM, MATS EK, WILLIAM FORSYTHE, ANNE TERESA DE KEERSMAEKER, JIŘÍ KYLIÁN~ ET DE NOMBREUSES CRÉATIONS, COMMANDÉES À DES CHORÉGRAPHES INVITÉS OU À DES DANSEURS DE LA COMPAGNIE. 154 + 18 + 14 DANSEURS ÉTOILES PREMIERS DANSEURS + LE CORPS DE BALLET {SUJETS, CORYPHÉES ET QUADRILLES| LES MAÎTRES DE BALLET L’Opéra a longtemps été dirigé par des maîtres de ballet dont la plupart ont marqué l’histoire de la danse : Pierre Beauchamp, qui mit au point un système d’écriture de la danse au XVIIe siècle ; Gaétan Vestris, Jean-Georges Noverre et les frères Gardel, célèbres danseurs et chorégraphes du XVIIIe siècle ; enfin Léo Staats, Serge Lifar ou Raymond Franchetti, qui rénovèrent le Ballet au XXe siècle. CONCOURS ÉCOLE FRANÇAISE La promotion des danseurs se fait chaque année sur concours, classe par classe, devant un jury composé de membres de la Direction et de la Compagnie, et de personnalités du monde de la danse. Seules les Étoiles sont nommées par le directeur de l’Opéra, sur proposition du directeur de la Danse. Alors que les grands chorégraphes français comme Jean-Georges Noverre, Charles-Louis Didelot, Jules Perrot, Arthur Saint-Léon ou Marius Petipa vont dispenser leur art dans toute l’Europe, les influences russes et italiennes, notamment, se manifestent en France via la présence d’interprètes et de créateurs comme les Taglioni. STEPHANE LISSNER DIRECTEUR DE L'OPÉRA NATIONAL DE PARIS Né le 23 janvier 1953 à Paris, Stéphane Lissner a dirigé durant toute sa carrière des théâtres, des festivals et des maisons d’opéras en France et en Europe. Il monte sa première pièce de théâtre à l'âge de seize ans puis crée, à dix-huit ans, son propre théâtre dans une salle du 7e arrondissement de Paris, le Théâtre Mécanique, où il travaille notamment avec Alain Françon et Bernard Sobel entre 1972 et 1975. Il y exerce tous les métiers : régisseur, électricien, auteur ou encore metteur en scène. Il est ensuite nommé secrétaire général du Centre dramatique national d'Aubervilliers (1977-1978) puis codirige le Centre dramatique national de Nice jusqu'en 1983. En 1984-1985, il enseigne la gestion des institutions culturelles à l'université ParisDauphine. De 1984 à 1987, il dirige le festival parisien Printemps du théâtre. Il est administrateur du Théâtre du Châtelet (Théâtre musical de Paris) dès 1983 puis en est nommé directeur général en 1988. Il le restera dix ans, tout en assumant en parallèle la direction générale de l'Orchestre de Paris (1993-1995). De 1998 à 2006, il prend la direction du Festival international d'art lyrique d'Aix-enProvence. Il y crée l'Académie européenne de Musique, conçue comme un prolongement du festival vers la pédagogie et la promotion de jeunes talents. Parallèlement, il co-dirige avec Peter Brook le Théâtre des Bouffes du Nord entre 1998 et 2005. En 2002, il s'associe avec Frédéric Franck pour reprendre le Théâtre de la Madeleine, qu'il quittera en 2011. De 2005 à 2014, il devient surintendant et directeur artistique du Teatro della Scala de Milan. Il en est le premier directeur non Italien. De 2005 à 2013, il est également directeur de la musique des Wiener Festwochen en Autriche. Au cours de sa carrière, il a travaillé avec les plus grands chefs d’orchestre, metteurs en scène ou chorégraphes parmi lesquels : Daniel Barenboim, Pierre Boulez, William Christie, Simon Rattle, Esa-Pekka Salonen… ; Luc Bondy, Stéphane Braunschweig, Patrice Chéreau, Klaus-Michael Grüber, Claus Guth, Mario Martone, Peter Sellars, Peter Stein, Dmitri Tcherniakov, Robert Wilson… ; Pina Bausch, William Forsythe… Nommé directeur délégué de l’Opéra national de Paris en octobre 2012, il a pris ses fonctions le 1er août 2014. Stéphane Lissner est chevalier de la Légion d'honneur, officier de l'Ordre National du mérite et de l'Ordre du Mérite de la République italienne. BENJAMIN MILLEPIED DIRECTEUR DE LA DANSE Très fortement inspirée par la musique, dans la lignée balanchinienne, la danse de Benjamin Millepied s'inscrit aussi dans le sillage de son autre maître, Jerome Robbins. Un style néo-classique, mais singulier par sa subtilité et son désir de s'inscrire dans le présent. Né à Bordeaux en 1977, Benjamin Millepied passe une partie de son enfance au Sénégal. Initié à la danse par sa mère, professeur de danse africaine et contemporaine, il entre à treize ans au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon où il suit l’enseignement de Michel Rahn. Durant l’été 1992, il effectue un stage à la School of American Ballet qu’il intègre en 1993, après avoir obtenu une bourse du ministère français des Affaires Etrangères. Il remporte le Prix de Lausanne en 1994 et la même année, Jerome Robbins le choisit pour interpréter le rôle principal de 2 & 3 Part Inventions conçu pour les élèves de la School of American Ballet. Engagé dans le Corps de Ballet du New York City Ballet en 1995, il est promu Soliste en 1998 et « Principal Dancer » en 2002. Au sein du New York City Ballet, Benjamin Millepied interprète les rôles principaux des ballets de George Balanchine (parmi lesquels Agon, Coppélia, Casse-Noisette, Rubis , Le Songe d’une Nuit d’été…), Jerome Robbins (Dances at a Gathering, Fancy free, A Suite of Dances, The Goldberg Variations , West Side Story Suite…), Peter Martins (Hallelujah Junction, Le Lac des cygnes), et participe aux créations de Angelin Preljocaj (La Stravaganza), Mauro Bigonzetti (Vespro, In Vento), Alexei Ratmansky (Concerto DSCH) ou Christopher Wheeldon (Mercurial Manœuvres…). Parallèlement, Benjamin Millepied fait ses débuts de chorégraphe avec Passages qu’il crée pour les élèves du CNSMD de Lyon en 2001. L’année suivante, il présente Triple Duet au Sadler’s Wells de Londres, avec son ensemble Danses Concertantes, puis réalise le film Chaconne avec Olivier Simola (2003). Il revient au Sadler’s Wells en 2004 avec Circular Motion et chorégraphie, la même année, On the Other Side à la Maison de la danse de Lyon. Suivront Double Aria pour le New York City Ballet sur une musique originale de Daniel Ott (2005), 28 Variations on a Theme by Paganini pour l’École du NYCB (2005), CasseNoisette pour le Ballet du Grand Théâtre de Genève (2005), Closer au Joyce Theater de New York (2006), Capriccio pour l’American Ballet Theater’s Studio Company (2006), Years Later , un solo pour Mikhail Baryshnikov, en collaboration avec Olivier Simola (2006), From here on out (2007) sur une musique originale de Nico Muhly pour l’ABT, Petrouchka (2007) pour le Ballet du Grand Théâtre de Genève, 3 Movements (2008) pour le Pacific Northwest Nallet, Without (2008) pour Danses Concertantes, Quasi una Fantasia (2009) pour le New York City Ballet, Everything doesn’t happen at once (2009) pour l’American Ballet Theatre, Sarabande (2009) pour Danses Concertantes, Why Am I Not WhereYou Are et Plainspoken (2010) pour le New York City Ballet, One thing leads to another (2010) pour le Het National Ballet, The Bartered Bride (2011) pour le Metropolitan Opera, This part in Darkness (2011) pour le Pennsylvania Ballet, Without (2011) pour le Ballet du Mariinsky, Les Sylphides et Le Spectre de la rose (2011) pour le Ballet de Genève, Khovanschina (2012) pour le Metropolitan Opera et Two Hearts (2012) pour le New York City Ballet. À l’Opéra national de Paris, à l’invitation de Brigitte Lefèvre, directrice de la danse, il chorégraphie pour la Compagnie Amoveo, en 2006, sur une adaptation originale d’extraits musicaux d’Einstein on the Beach de Philip Glass (scénographie de Paul Cox et costumes de Marc Jacobs) et Triade, en 2008, sur la musique originale de Nico Muhly. Benjamin Millepied a également été directeur artistique du Morris Center Dance à Bridgehampton (New York, 2004 - 2005,) et «chorégraphe résident» au Baryshnikov Arts Center (New York, 2006 - 2007). En 2010, il est chorégraphe et conseiller du film oscarisé Black Swan réalisé par Darren Aronofsky. En 2011, il quitte le New York City Ballet et réalise cinq courts-métrages de danse sur des pièces pour violoncelle de Philip Glass et fonde sa propre compagnie à Los Angeles, «L.A. Dance Project», un collectif de créateurs qui cherche à présenter la danse sous toutes ses formes. Une tournée mondiale les mène de Los Angeles à Bordeaux (Novart 2012) avant Paris en mai 2013. Il est également l’image du parfum pour homme de Yves Saint-Laurent « L’Homme Libre » et de la campagne Air France « L’Envol ». Il a été nommé par Nicolas Joel, directeur de l’Opéra national de Paris, et Stéphane Lissner, directeur délégué de l’Opéra national de Paris, pour succéder à Brigitte Lefèvre comme Directeur de la Danse à compter de la rentrée 2014. En 2007, Benjamin Millepied a reçu the United States Artists Wynn Fellowship. Il est Chevalier des Arts et des Lettres (2010). Durée des spectacles * OPÉRA MADAMA BUTTERFLY PLATÉE DON GIOVANNI MOSES UND ARON L’ELISIR D’AMORE LE CHÂTEAU DE BARBEBLEUE / LA VOIX HUMAINE LA DAMNATION DE FAUST WERTHER CAPRICCIO IL TROVATORE IL BARBIERE DI SIVIGLIA DIE MEISTERSINGER VON NÜRNBERG IOLANTA / CASSE-NOISETTE RIGOLETTO DER ROSENKAVALIER LEAR LA TRAVIATA AIDA BALLET BALANCHINE / MILLEPIED / ROBBINS ANNE TERESA DE KEERSMAEKER LA BAYADÈRE WHEELDON / MCGREGOR / BAUSCH BATSHEVA DANCE COMPANY BEL / ROBBINS IOLANTA / CASSE-NOISETTE ROMÉO ET JULIETTE RATMANSKY / BALANCHINE / ROBBINS / PECK SPECTACLE DE L'ÉCOLE DE DANSE LES APPLAUDISSEMENTS NE SE MANGENT PAS GISELLE ENGLISH NATIONAL BALLET PECK / BALANCHINE FORSYTHE 1re PARTIE ENTRACTE 2e PARTIE 19.30 - 20.25 19.30 - 20.45 19.30 - 21.05 19.30 - 21.15 19.30 - 20.45 30' 30' 35' 20.55 - 22.25 21.15 - 22.20 21.40 - 23.10 30' 21.15 - 22.15 ENTRACTE 3e PARTIE TOTAL 2h55 2h50 3h40 1h45 2h45 19.30 - 21.25 1h55 19.30 - 20.40 19.30 - 20.20 19.30 - 22.00 19.30 - 20.45 19.30 - 21.05 30' 25' 21.10 - 22.20 20.45 - 21.25 30' 30' 21.15 - 22.25 21.35 - 22.35 17.30 - 18.55 45' 19.40 - 20.40 19.00 - 20.30 19.30 - 20.30 19.00 - 20.15 19.30 - 20.55 19.30 - 20.05 19.30 - 20.45 35' 30' 30' 30' 30' 30' 21.05 - 22.45 21.00 - 22.05 20.45 - 21.40 21.25 - 22.30 20.35 - 21.40 21.15 - 22.20 1re PARTIE ENTRACTE 2e PARTIE 20.30 - 21.00 25' 21.25 - 22.20 1h50 19.30 - 20.25 20' 20.45 - 21.15 1h45 19.30 - 20.20 20' 20.40 - 21.20 20' 21.40 - 22.20 2h50 19.30 - 20.00 20' 20.20 - 20.50 20' 21.10 - 21.40 2h10 21.40 - 22.30 1h00 2h00 3h45 3h00 25' 21.50 - 23.00 30' 21.10 - 23.15 25' 22.05 - 23.05 25' 22.05 - 22.40 ENTRACTE 3e PARTIE 2h50 3h30 2h30 2h55 3h05 5h45 3h45 2h35 4h05 3h00 3h10 2h50 TOTAL 19.30 - 20.30 19.30 - 19.55 19.00 - 20.30 19.30 - 20.30 20' 35' 20' 20.15 - 21.30 21.05 - 22.45 20.50 - 21.20 19.30 - 20.20 20' 20.40 - 21.15 1h45 19.30 - 20.25 20' 20.45 - 21.30 2h00 20' 19.30 - 20.35 19.30 - 20.20 19.30 - 20.10 19.30 - 19.55 19.30 ! 19.55 1h05 20' 20' 20' 20' 20.40 - 21.35 20.30 - 21.00 20.15 - 21.00 20.15 ! 20.40 20' 21.20 - 21.50 20' 21.00 ! 21.25 Minutages sans applaudissement - *Horaires susceptibles d'être modifiés. Les nouveaux spectacles Attention : L'heure de début de certains spectacles varie en fonction des jours de la semaine. Veuillez vous référer à l'heure de vos billets 2h05 2h20 1h30 1h55
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