São Paulo, xx de xx de 2007
Transcription
São Paulo, xx de xx de 2007
Chez soi, à l’étranger Quelques idées pour créér un espace intime et charmant dans une nouvelle maison Par Eliana de Souza Queiroz Clarissa Gallo Ana Lúcia Paiga Marina Nugent Déménager, c’est un vrai défi: quelquefois, rien ne manque et, pourtant, quelque chose semble complètement hors de place. Tous les meubles sont là, mais on ne se sent pas chez soi et on ne comprend pas le problème. Construire un foyer, ce n’est pas seulement mettre le frigo dans la cuisine et le divan dans la salle, expliquent les architectes d’interieurs Clarissa Gallo et Eliana de Souza Queiroz, du bureau SQ & G. Bien au-delà de trouver des coussins pour aller avec le divan, il faut créer un lien avec l’ambience et les meubles; il faut qu’ils produisent des sensations et évoquent des mémoires, et qu’on puisse s’identifier avec l’endroit. “S’il ne transmet rien, alors il est faux”, elles expliquent. La solution semble très logique, mais elle n’est pas si évidente. Selon la psychologue Ana Lúcia Paiga, “parfois une personne est mécontente, mais elle ne se rend pas compte que le problème est dans la maison”. Quand il s’agit des étrangers qui déménagent au Brésil, la situation peut devenir encore plus compliquée. Selon SPTurs, plus de 50% des étrangers sont des hommes qui viennent au Brésil pour occuper des postes de prestige dans des multinationales, et qui amènent leurs familles. La maison devient donc l’espace pour un moment important d’interaction, adaptation et intimité. Mais, lorsque le mari passe la journée au bureau et y trouve un espace organisé, la femme a besoin d’un temps plus long pour se trouver une occupation; elle est loin de la famille et des amis, et les enfants doivent s’adapter à une culture différente à l’école. Pour Ana Lúcia Paiga, en ces moments, il est essentiel d’avoir un espace qui soit vraiment um foyer. Autrement, cette situation pourra créer un stress dans l’harmonie familiale. La famille alors aura besoin de plus de temps pour s’adapter à l’environnement, et des conflits pourront surgir. “Quand une personne n’a pas d’affinité avec son espace, cela blesse son amour-propre et aussi son sens de sécurité. L’espace est important”, conclut la psychologue. Pour créer cette ambience intime, qui soit un refuge à la fin de la journée, il faut s’arrêter et s’organiser. Les architectes d’intérieurs Clarissa Gallo et Eliana de Souza Queiroz suggèrent l’utilisation d’objets qui aient déjà une histoire et qui rappellent le passé, produisant des bonnes mémoires dans la maison. Cela peut être une commode qui appartenait à une grand-mère, une belle couette venant de l’autre maison, des couleurs de l’autre maison et, bien sûr, des photos d’endroits connus et de gens aimés. Tout cela a, d’habitude, un parfum caractéristique, qui a le pouvoir de nous transporter à des endroits lointains, ou près des gens aimés. Dans le cas des expatriés, ce chemin pour se créer un foyer n’est pas si évident. “Notre rôle, c’est de développer ce contact avec notre culture, montrer notre design et la qualité de nos produits, et transmettre, peu à peu, de la confiance dans les nouvelles options. De cette façon, nous pouvons réduire le stress et ainsi créer un endroit paisible. Une autre inquiétude, c’est de trouver un endroit qui soit pratique et qui puisse atténuer les problèmes quotidiens, tels que la circulation à São Paulo, le transport scolaire, la sécurité, entre autres. “Il est important de trouver un appartement près de l’école des enfants, ou de l’endroit de travail du couple, pour y aller, si possible, en marchant”. Pour la coach Marina Nugent, “il faut résoudre ces questions au plus tôt”, et la sensation pénible s’en va. Une couleur dans um mur, une galerie de photos, une commode, semblent trop petits ou insignifiants pour y penser. Et pourtant, quand ils sont déjà là, incorporés à l’ambiance, ils font toute la différence dans l’harmonie de la maison.