le coeur abrite autant l amour que la haine mais......
Transcription
le coeur abrite autant l amour que la haine mais......
LE COEUR ABRITE AUTANT L AMOUR QUE LA HAINE MAIS......... ? La loi juive nous demande d'aimer son prochain et de ne pas le haïr. Une évidence pour le moins? Difficile d'aimer et de haïr son prochain dans un même élan. On peut aimer certains points et en haïr d'autres ? L'amour et la haine ne sont pas de même densité. En effet, un grand nombre d'adverbes jalonnent ce verbe : un peu beaucoup énormément etc... En revanche le second verbe « haïr »n'a besoin d'aucun adverbe. On ne haï pas beaucoup peu etc...On haï ou pas ? Le champ réservé à l'avoir est long et variable. Celui de la haine est circonscrit mais dense. Ainsi, bien que contraires, ces deux verbes ne s'inscrivent pas sur une même étendue. On ne peut pas morceler à parts égales ces deux sentiments. L'un est variable tandis que l'autre est « compact » En fait la haine ne s »exprime pas graduellement, elle est ou est n'est pas. Elle est un résultat. La haine pour certains peut atteindre son paroxysme ou peut conduire au meurtre. Mais elle est toujours intense. Elle est souvent de longue durée voire constante et intense suivant la gravité. L'amour est de nature différente. On aime D ieu sans mesure et indéfiniment, mais on aime ensuite par dessus tout ses parents au moins tant qu'on le peut. Après 120 ans, on s'habitue peu à peu à leur absence tout en gardant au fond de soi l'intensité mais réduite du passé. On peut aussi aimer ses amis mais relativement. On aime autrement certaines gents que l'on côtoie souvent : les commerçants etc...Puis son aime son conjoint ou conjointe d'une façon autre. Enfin on est courtois vis à vis des autres inconnus. La torah nous propose un cheminement clairvoyant : » ne haïs pas ton prochain » postulat de base. Puis « reprends ton prochain, et sa faute ne pèsera pas aussi sur ton dos » « ne te venges pas et ne garde pas rancune » Enfin « tu aimeras ton prochain comme toi même » Ne haïs pas « ton prochain » mais c'est commandement que de haïr « amalek » ennemi de toujours des juifs. « Amalek » ne désigne pas un homme particulier mais une tendance prononcée et constante de l'ennemi qui n'a de cesse de poursuive sa proie (shoa). Mais on ne doit pas pour autant haïr D ieu de la haine assassine des ennemis. Ce précepte de Haïr nous permet de n'avoir aucun répit vis à vis de l'ennemi, de ne jamais croire en son apparente accalmie. Il faut rester ferme et ne pas se laisser amadouer, c'est un précepte de la Torah que chacun et chacune doit venir entendre d'année en année à la synagogue dans la Torah. En revanche, aucune autre haine du prochain n'est autorisée. Pourquoi ? Car trop souvent on interprète ce qui n'a pas lieu d'être interprété. Aussi, on se doit de se tourner vers son prochain pour tout faire pour comprendre l'origine de sa mauvaise conduite à notre égard pour tout aplanir et repartir sur des bases nouvelles sereines et durables. Combien de familles ne s'adressent plus la parole depuis des décennies ? Combien de couples se défont pour des malentendus, combien de professeurs perdent la maîtrise de leurs classes pour une parole malheureuse qu'on aurait pu éviter avec de la patience. Combien de gens ne se disent plus bonjour, persuadés souvent à tord, chacun de son côté que l'autre en sait la raison ? Pourquoi tout ce gâchis entre personnes « intelligentes » ? Parlons parlons !!!! rompons ces longs silences évitables !! Posons nous et réfléchissons après apaisement ! Ne pas haïr son prochain est un précepte de la Torah ( vous voyez la Torah a du bon?). Mais il ne suffit pas de le dire il faut agir. Comment, en ne cherchant pas « à se venger à garder rancune » O regrette toujours ses accès de colère. Allons voir le prochain et parlons lui sans se dire : « mais ce n'est pas moi le fautif ou la fautive ». Dans tous les cas de figure on est tous les deux ou trois ou plus fautifs, mais reconnaître sa culpabilité est trop difficile, mieux vaut accuser l'autre. On vit dans le dénie. La Torah nous dit » NON » il faut se tourner vers l'autre quoi que cela puisse en coûter. Sans cette démarche, le mal nous ronge on ne dort plus les nuits, on se rend malade et parfois gravement. La Torah nous dit : « effaces ton orgueil et va vers ton prochain ». Par ce cheminement parfois long voire très long on aboutit toujours. Mais attention, quand on a un litige financier avec son prochain, vouloir recouvrer ses droits ne s'appelle pas « rancune » toutefois, le mieux est de se tourner vers le tribunal rabbinique avant tout. Mais avant de se rendre devant le tribunal, le mieux est de s'arranger à l'amiable.La rancune et la vengeance conduisent à la haine. Quand la haine s 'installe c'est difficile, de revenir sur ses pas. De plus la haine mine ses auteurs. Pour ne pas en arriver là, on ne doit » ni garder rancune ni se venger ». Parfois sous des couverts différents on masque sa haine et on détruit l'autre par tous les moyens. La Torah nous dit « NON » « pas de vengeance ni rancune ». Une fois ce cap dépassé on peut espérer aimer l'autre puis l'aimer autant que soit. Mais que veut dire aimer l'autre autant que soit, d'autant qu'en matière d'intérêt, mon intérêt social passe avant celui de mon prochain ? L''aimer c'est déjà ne pas lui faire ce qu'on aurait pas voulu pour soi. L'aimer c'est ne pas lui barrer la route pour ne pas qu'il ne nous égale pas. L'aimer c'est lui venir en aide du mieux que l'on peut et sincèrement. Si de part et d'autre on se conduit ainsi, on apprend à s'apprécier puis à s'aimer autant que la Torah le permet. Aider le pauvre la veuve et l'orphelin s'appelle aider. Nous voyons donc qu'il y a plusieurs types d'amour mais que la haine ne eut être que nuisible à tous. En empruntant ce cheminement auquel nous exhorte la Torah, on peut toutes et tous s'entendre dans la bonne humeur et avec amour du prochain sereinement et sincèrement. Que chacune et chacun apprenne à se poser à s'interroger à rectifier ce qui doit l'être plutôt que de voir le mal partout et toujours. Tout peut être interprétable positivement et négativement. La Torah nous apprend a avoir un regard bienveillant sur la conduite d'autrui, de ne pas juger à la hâte, de ne pas faire à l'autre ce que l'on ne veut pas pour soi . Avec cette démarche scrupuleuse nul doutes que tous les êtres humains s'entendront pour le meilleur et sans le pire. Réfléchissons maintenant à ce que nous devons faire pour le mieux de nous toutes et tous. ET sans attendre le messie viendra RAV BITAN