2 chenes-titres-rapport - Documentation Eau France

Transcription

Communauté de Communes
CHARMES – ST GEORGES
Square René Cassin – 07800 SAINT GEORGES LES BAINS
SCHEMA DIRECTEUR D’EAU POTABLE
RAPPORT FINAL D’ETUDE
RHONE CEVENNES INGENIERIE
Ingénieurs Conseils en Infrastructures et équipements collectifs
Siège social : 4 rue de la Bergerie – 30100 ALES – ℡ : 04.66.54.23.40 –
Agence : 2 rue Hoche – 07200 AUBENAS – ℡ : 04.75.89.97.50 –
: 04.66.54.23.44 –
: 04.75.89.97.59 –
: [email protected]
: [email protected]
1
SOMMAIRE
1.
ANALYSE DE L'EXISTANT .................................................................................................................... 2
1.1.
1.2.
1.3.
1.4.
1.5.
2.
AMELIORATION DE L'ADDUCTION EN EAU POTABLE ................................................................... 30
2.1.
2.2.
2.3.
2.4.
2.5.
2.1.
2.2.
2.3.
2.1.
3.
La communauté de communes des 2 chênes .................................................................................................. 2
Les ressources en eau ..................................................................................................................................... 5
Qualité de l'eau prélevée et distribuée ............................................................................................................ 16
Le réseau d'adduction d'eau potable .............................................................................................................. 18
Analyse de la production et de la consommation ........................................................................................... 21
Modélisation du réseau................................................................................................................................... 30
La protection incendie..................................................................................................................................... 31
Réservoir de Saint Georges ........................................................................................................................... 32
Réservoir de Saint Marcel .............................................................................................................................. 33
La situation future ........................................................................................................................................... 33
Quartier Suze ................................................................................................................................................. 33
Qualité de l'eau ............................................................................................................................................... 34
Les branchements en plomb et travaux annexes ........................................................................................... 34
Autres travaux ................................................................................................................................................ 35
SCHEMA DIRECTEUR D'EAU POTABLE ........................................................................................... 36
3.1.
3.2.
Scénarios retenues – programme des travaux ............................................................................................... 36
Prix de l'eau à l'issu des travaux ..................................................................................................................... 36
Rhône Cévennes Ingénierie
Communauté de communes des 2 chênes – Schéma directeur d'eau potable
2
1. ANALYSE DE L'EXISTANT
La communauté de communes des 2 Chênes regroupe les communes de Charmes sur Rhône et Saint
Georges les Bains en Ardèche. L'adduction en eau potable de ces deux communes est réalisée par la
communauté de communes qui en a délégué la gestion à la société Véolia à travers un contrat
d'affermage.
La communauté de communes souhaite réaliser son schéma directeur d'alimentation d'eau potable.
L'objet de cette étude est de :
•
Réaliser un diagnostic précis du fonctionnement des ouvrages en reprenant notamment les
données du rapport du fermier
•
Définir les investissements pour les années à venir de manière à assurer une permanence de la
desserte en eau potable pour les trente prochaines années en tenant compte des politiques
d'urbanisation de chacune des deux communes.
•
Etablir un schéma directeur d’eau potable qui proposera un programme d’investissements
hiérarchisés nécessaires à l’adaptation des ouvrages aux besoins actuels et futurs
Le but de l’étude est de réaliser un bilan de fonctionnement actuel et à moyen terme, afin de dresser la
liste des interventions techniques permettant d’optimiser ce système.
1.1.
La communauté de communes des 2 chênes
Annexe n° 1 : plan de situation
C’est en 1993 que les communes de St Georges Les Bains et Charmes Sur Rhône ont décidé de s’unir en
créant une communauté de communes. Cette communauté des communes fut la première d'Ardèche.
Cette union a d'abord pris le nom de « Communauté de Communes Charmes-St Georges », puis de
« Communauté de Communes Les 2 Chênes »
Les deux communes se situent dans le département de l’Ardèche, dans la vallée du Rhône, au Sud de la
ville de Valence. Elles appartiennent au canton de La Voulte sur Rhône.
La superficie des communes est de :
−
5,95 km² pour Charmes sur Rhône
−
14,10 km² pour Saint Georges Les Bains
Ces deux communes font parties de l'ensemble géographique des contreforts de la vallée du Rhône. Elles
sont proches des grandes infrastructures de transports, des pôles industriels et de services de
l'agglomération valentinoise et offre un cadre de vie encore rural.
Le territoire des deux communes se scinde en trois unités distinctes :
−
La plaine alluviale du Rhône, où cohabitent espaces agricoles, activités artisanales, industrielles et
habitat (souvent dense),
−
Le coteau, sur lequel s'est développé le centre historique, dans les pentes compatibles avec
l'urbanisation,
−
Le plateau agricole, légèrement vallonné, partiellement urbanisé en habitat diffus dans sa partie la
plus orientale.
1.1.1. La population
Les deux communes de Charmes sur Rhône et Saint Georges les Bains ont vu leur population augmenter
ces dernières années. Cette augmentation est essentiellement due à leur proximité avec l'agglomération
Valentinoise. Le graphique ci-après représente l'évolution de la population des deux communes.
3
Evolution de la population
2500
2000
1500
1000
Charmes sur Rhône
Saint Georges les Bains
500
0
1965
1970
1975
1980
1985
1990
1995
2000
2005
2010
L'évolution de la population des deux communes est quasiment identique depuis 30 ans, l'augmentation de
la population est régulière.
La population en 2006 (dernier recensement) atteint :
−
2 331 habitants à Charmes sur Rhône,
−
1 977 habitants à Saint Georges les Bains,
−
Soit un total de 4 308 habitants pour la communauté de communes en 2006.
Le développement démographique des deux communes est directement lié au développement
économique du bassin d'emploi Valentinois. Depuis une quinzaine d'années, cette évolution découle de la
conjonction entre :
−
Le cadre de vie encore rural qu'offrent ces communes
−
Une offre de logement diversifiée
−
Une grande facilité d'accès à la ville de Valence et aux pôles urbains voisins
Les logements des deux communes sont en grande partie des résidences principales, la population
n'augmente pas beaucoup en période estivale.
Logement en 2006
Ensemble
logements
Charmes
Rhône
sur
de
Résidences
principales
Résidences
secondaires
Logements
vacants
953
886
25
42
-
93%
3%
4%
Saint Georges les
Bains
823
746
34
43
-
91%
4%
5%
Total
1776
1632
59
85
4
1.1.2. Le service de l'eau potable
La distribution de l'eau potable de la communauté des deux chênes a été confiée à la société Véolia.
D'après le rapport annuel d'exploitation :
2006
2007
2008
2009
Nombre total d'abonnés
1929
1953
1973
2004
Nombre d'habitants desservis
3786
3802
4363
nc
Quelques habitations de la commune de Beauchastel et une habitation de la commune de Soyon sont
desservis par le réseau d’eau potable de la communauté de Communes des deux chênes.
Ils sont comptabilisés comme des abonnés de la communauté des deux chênes.
Le prix de l'eau pour les abonnés comprend une part pour le délégataire (Véolia) et une part pour la
collectivité.
Les prix de l’eau du délégataire sont issus du rapport annuel d’exploitation de 2010, ces prix n’ont pas
augmentés en 2011.
Les prix de la communauté de communes ont augmenté au 01 mai 2011 par délibération.
Le prix de l’eau est réparti comme suit :
Pour une facture de
120 m³
Prix de l'eau en 2011
Abonnement Véolia
56.80 €
56.80 €
Prix du m³ - Véolia
0.5285 €
63.42 €
Prix du m³ - CC 2 Chênes
0.4150 €
49.80 €
Préservation des ressources en eau
(agence de l'eau)
0.0663 €
7.96 €
Lutte contre la pollution (agence de l'eau)
0.2100 €
25.20 €
Total
203.18 €
1.1.3. Milieu naturel
Les communes sont formées de deux composantes : la partie basse, qui s'inscrit dans la vaste plaine
alluviale du Rhône et le plateau vallonné.
Ces deux composantes sont clairement séparées par un coteau pentu qui forme une rupture de relief
claire. Au nord de ces communes se trouve l'Embroye qui s'écoule le long du coteau dans des gorges
assez encaissées, entretenant une humidité assez constante qui favorise un écosystème plus diversifié
que dans la plaine ou sur le plateau. La partie basse l'Embroye constitue la limite entre les deux
communes.
La commune de Saint Georges les Bains est traversée par le ruisseau du Turzon qui se jette dans le canal
du Rhône où il s'élargit.
5
1.1.4. Activités
Ces deux communes sont bien développées économiquement. Plusieurs entreprises génèrent une activité
qui permet d'ajouter une dimension artisanale et commerciale au binôme "agriculture – habitat", qui
caractérise généralement les communes rurales.
L'activité agricole est encore bien développée sur les deux communes :
Dans la plaine alluviale du Rhône où la topographie est clémente et les sols riches, les vergers dominent.
L'île du Couriol : les terrains présentent des sols de forte valeur agronomique, les terrains sont épargnés
du développement urbain du fait de l'accès et de l'exploitation difficile
Le plateau : la plus grande partie des surfaces agricoles disponibles, plus vallonné que la plaine et non
irrigué, la valeur agronomique des sols est moindre. La nature des sols et l'absence d'irrigation a conduite
à la production majoritaire de céréales et d'oléagineux.
1.2.
Les ressources en eau
Cf. plan de situation en annexe n°1
Trois ressources en eau permettent d'alimenter la communauté de communes des 2 chênes en eau
potable :
¬
La source des Presles située sur la commune de Saint Georges les Bains, à proximité de la limite
entre les deux communes
¬
Le puits du Grand Garay situé sur la commune de Saint Georges les Bains
¬
Le puits des Rancs situé sur la commune de Charmes sur Rhône
Quelques abonnés situés à l'Ouest du village de Saint Georges les Bains (quartier Mataud) sont alimentés
par l’achat d’eau à la commune voisine Gilhac et Bruzac.
Dans le tableau suivant sont reportés les volumes produits et achetés par année :
2006
2007
2008
2009
2010
Volumes produits – m³
347 127
314 026
298 834
310 760
322 896
Volumes achetés – m³
-
85
92
250
263
347 127
314 111
298 926
311 010
323 159
Total – m³
Les volumes produits sont en diminution entre 2006 et 2008, l’année 2006 était une année plus sèche.
Depuis 2009 la production remonte sans atteindre toutefois le niveau de 2006.
Les habitations du quartier Entreilles à Saint Georges les Bains au sont alimentées par le réseau d’eau
potable du syndicat mixte du canton de Saint Peray, ceux sont des abonnés de ce syndicat.
1.2.1. Rappels sur la gestion des ressources d’eau potable
La loi sur l’eau du 30 décembre 2006 et le code de la santé publique précisent les différentes mesures à
adopter pour mettre en place un ouvrage de prélèvement d’eau destinée à l’alimentation de la population.
Pour assurer que le point de prélèvement bénéficie d’une protection naturelle, des périmètres de protection
sont déterminés par déclaration d’utilité publique (arrêté préfectoral) :
o
Un périmètre de protection immédiate obligatoire dont les terrains sont à acquérir en pleine
propriété par la collectivité,
6
o
Un périmètre de protection rapprochée obligatoire à l’intérieur duquel toutes activités dépôts et
installations peuvent être réglementées,
o
Un Périmètre de protection éloignée qui est facultatif
Cette déclaration d’utilité publique (DUP) fait suite à une longue démarche technique et administrative
menée par la collectivité auprès des services départementaux (Préfecture, DDASS, Conseil Départemental
d'évaluation des risques sanitaires et technologiques d’Hygiène…). La DUP fixe notamment les conditions
de prélèvement (débit maximum autorisé) et les procédés de traitement appropriés.
Les ressources en eau potable de la communauté de communes des deux chênes possèdent :
−
Sources des Presles : un rapport de définition des périmètres de protection du captage de la
er
source datant de 1 juillet 1980 établi par M. G. Rampon, hydrogéologue agréé et un arrêté du 31
janvier 1962 déclarant d'utilité publique le projet complémentaire d'alimentation en eau potable de
Charmes et la cessibilité des terres nécessaires à la réalisation de cette opération
−
Puits du Grand Garay : cette ressource est déclarée d’utilité publique par l’arrêté préfectoral du 18
décembre 1989. Il existe un rapport géologique établi le 12 mai 1985 par Claude Guérin géologue
agréé.
−
Puits des Rancs : un rapport géologique établi le 27 novembre 1980 par Raymond Combémorel
géologue agréé, il n'existe pas d'arrêté préfectoral.
Ces captages d'eau potable doivent être régularisés.
1.2.1.1.
Périmètre de protection immédiate
A l’intérieur du Périmètre de Protection Immédiate, toutes activités sauf celles nécessitées par l’exploitation
des captages, sont interdites. Toute végétation arbustive et arborée pouvant gêner les installations et les
drains par son développement racinaire a été supprimée. Dans sa surface, seul un couvert herbacé
régulièrement entretenu est autorisé. L’entretien ne doit pas utiliser de désherbant, mais uniquement des
moyens mécaniques dont l’alimentation en carburant devra se faire hors du périmètre de protection
immédiate.
Dans tous les cas, le Périmètre de Protection Immédiate (PPI) reste interdit à toutes activités, autres que
celles liées à l’aménagement, l’exploitation, l’entretien et le contrôle des ouvrages de captage.
Le périmètre de protection immédiate est matérialisé par une clôture grillagée suffisamment robuste pour
empêcher l’accès à toute personne étrangère au service et à d’éventuels animaux.
L’accès à la zone de protection immédiate se fait par un portail métallique fermant à clé.
Des panneaux signalent le nom et l’objet du captage et tous les renseignements concernant l’organisme
utilisateur à prévenir en cas d’anomalie constatée dans l’installation. L’interdiction de pénétrer dans la zone
est également mentionnée.
La clôture de la zone de protection immédiate et son portail d’accès doivent être régulièrement entretenus.
1.2.1.2.
Périmètre de protection rapprochée
Le Périmètre de Protection Rapprochée (PPR) se développe autour du périmètre de protection immédiate
sur diverses parcelles, qui ne sont pas à acquérir par la commune.
A l’intérieur de cette zone de protection rapprochée sont interdits toutes les activités et tous les rejets
susceptibles d’altérer la qualité de l’eau et notamment :
−
de rechercher et de capter les eaux souterraines sauf dans le cadre d’une amélioration du
dispositif existant, objet du présent rapport ;
−
d’ouvrir ou d’exploiter des carrières, des excavations ou des mines ;
−
de constituer des dépôts quels qu’ils soient (engrais organiques, chimiques, hydrocarbures liquides
ou gazeux, radioactifs, fumiers, purins, ordures ménagères, etc…) ;
−
d’établir des canalisations de tous produits liquides ou gazeux susceptibles d’altérer la qualité des
eaux souterraines ;
7
−
d’établir camping ou stationnement de caravanes occupées ;
−
d’établir des constructions superficielles ;
−
de rejeter des eaux usées ;
−
de faire paître du bétail ;
−
si une exploitation du bois était réalisée, il serait interdit de laisser des déchets de coupe à même
le sol en trop grande quantité et de déverser sur le sol des produits de vidange des engins utilisés
dans le débardage et le transport des bois coupés. Il conviendrait d’informer les exploitants du bois
que tout déversement accidentel devra être immédiatement mentionné aux exploitants des
captages.
En résumé, sont interdites toutes activités pouvant nuire aux ressources en eau souterraine, tant au plan
de la qualité que de la quantité.
1.2.1.3.
Périmètre de protection éloignée
Le Périmètre de Protection Eloignée (PPE) prolonge la zone de protection rapprochée.
A l’intérieur de ce périmètre, il convient de faire appliquer d’une façon stricte la législation existante. Il
convient également d’apporter une attention particulière lorsqu’une exploitation de bois est réalisée afin
qu’il ne reste pas au sol de trop grandes quantités de déchets de coupe et qu’aucun déversement de
substance susceptible de polluer les eaux souterraines ne soit effectué. Il convient d’informer les
exploitants des bois que tout déversement accidentel devra être signalé dans les plus brefs délais à
l’exploitant.
1.2.2. La source des Presles
La source des Presles se trouve sur la commune de Saint Georges les Bains, proche de la limite
communale avec Charmes sur Rhône.
Cette source est captée depuis 1954.
1.2.2.1.
Situation
La source des Presles est située dans un vallon affluent rive droite de l'Embroye.
Ses coordonnées Lambert II étendu sont les suivantes :
X = 796 640 m
Y = 1 987 864 m
Z = 150 m
L'ouvrage de captage est implanté sur la parcelle 116, section ZC, appartenant à la commune de Saint
Georges les Bains.
Le captage de la source est constitué par deux drains de 10 m et 15 à 20 m en V. Seul le drain Ouest
amène de l'eau. Elle est captée vers un bâtiment constitué de deux parties :
¬
Une partie comprenant des bassins en eau. A l'origine il y avait un bassin de réception, un de
décantation et de départ avec une plateforme "pied sec", mais le jour de notre visite l'ensemble était
sous l'eau.
¬
Une partie comprenant la station de traitement au chlore. L'injection se fait directement dans les
bassins de réception.
Les deux parties du bâtiment sont fermées à clé.
Des périmètres de protection ont été établis par M. Rampon, hydrogéologue agréé dans son rapport de
1981 : immédiate, rapprochée et éloignée. Sur place aucun périmètre n'est signalé et le périmètre de
protection immédiate n'est pas clôturé, une voiture peut accéder jusqu'à la source et la zone de captage.
La source des Presles alimente le réservoir du village de Charmes sur Rhône
8
Bâtiment de captage de la source des Presles
Intérieur du bâtiment de captage de la source des
Presles
9
1.2.2.2.
Débits exploités et fonctionnement
Dans le rapport hydrogéologique de M. Rampon, il est indiqué que la source est partagée entre deux types
d'utilisateurs :
¬
les droits d'eau de l'ancien propriétaire de la parcelle et de la source 4/7 du débit,
¬
l'adduction d'eau de Charmes sur Rhône et Saint Georges les bains
Dans l'arrêté préfectoral du 31 janvier 1962, il est indiqué :
"Art 2 : La commune de Charmes est autorisée à dériver de la source des Presles dont le débit est de 7
litres/seconde ; un débit total de 4,83 l/s dans l'immédiat et de 4,23 l/s dès la fin des travaux de la CNR.
Art 3 : La commune de Saint Georges les bains disposera d'un débit total de 2,7 l/s pendant la durée des
travaux de la CNR et de 2,87 l/s après le départ des chantiers de cette entreprise.
Art 4 : ces mesures ne devront apporter aucune modification aux droits de prise d'eau existants et à
l'alimentation de la rivière l'Embroye et du canal de dérivation dénommé Canal de Blod."
Actuellement les débits prélevés sont de :
2006
Volumes prélevés à la source
des Presles – m³/an
146 572
2007
127 669
2008
125 909
2009
123 391
2010
122 709
Pour 2010, la moyenne journalière était de 336 m³/j, soit environ 4 l/s. En période de pointe (juillet) les
débits journaliers prélevés sont plus importants : 507 m³/j en moyenne pour 2010. D'après des documents
transmis par l’ARS, le débit réglementaire serait de 350 m³/j, ce qui est inférieur au débit journalier de
pointe.
Le graphique ci-dessous présente la production mensuelle en eau de la source pour 2009 et 2010 :
Volumes mensuels produits en 2009 et 2010 - Source des Preles
18 000
16 000
14 000
12 000
m³
10 000
8 000
6 000
4 000
2 000
0
10
La production mensuelle la plus élevée se situe en août en 2009 et en juillet en 2010. L'augmentation n'est
toutefois pas très importante car Charmes et Saint Georges sont avant tout des communes résidentielles
et non touristiques. Des augmentions de production s'observent à d'autres moment de l'année.
1.2.2.3.
Géologie, hydrogéologie, environnement et vulnérabilité
Annexe n° 2 : carte géologique
Géologie et Hydrogéologie :
D'après le rapport hydrogéologique de 1981 de M. Rampon, hydrogéologue agréé :
"Le contexte hydrogéologique de cette source peut être défini comme suit :
¬
Le substratum du secteur est le socle cristallin composé de granite calco-alcalin à biotite, qui par le
jeu d'une faille constitue un verrou traversé par l'Embroye et longeant la rive gauche du vallon dans
lequel est située cette source.
¬
Les argiles marines bleues plus ou moins sableuses du Pliocène forment le mur imperméable du
réservoir aquifère.
¬
Le réservoir aquifère est recelé dans les alluvions rhodaniennes polygéniques, à galets bien roulés,
liétérométriques (4 et 30 cm) et matrice sableuse, emballant des blocs et boules de granite, formant
une terrasse d'une trentaine de mètres de hauteur en-dessus des alluvions anciennes de l'Embroye.
Cette terrasse alluviale date du temps au cours duquel le Pré-Rhône empruntait un lit passant à
l'Ouest de Crussol et de Soyons.
¬
Le réservoir est recouvert d'un tapis d'alluvions torrentielles provenant du ru de Seisson, en cône de
déjection. Ce sont des dépôts très hétérométriques, allant du galet au bloc, noyé dans une matrice
sablo-graveleuse, rubéfiée rouge orangé et alternant avec des lits et lentilles de limons également
rubéfiés."
Environnement et Vulnérabilité :
A proximité de la source, se trouvent plusieurs maisons individuelles, la plus proche est située à 110 m au
Nord Est avec une piscine à moins de 80 m. L'habitat plus regroupé se localise à l'Ouest de la source à
plus de 300m. Ces habitations possèdent des assainissements non collectifs, il conviendra de s'assurer de
leur conformité et de leur bon fonctionnement surtout pour l'habitation la plus proche.
1.2.3. Le Puits de Grand Garay
1.2.3.1.
Situation
Le puits de Garay se localise dans la plaine du Rhône sur la commune de Sant Georges les Bains. Il est
proche du Rhône et du canal d'amenée de la centrale hydroélectrique de Beauchastel, à proximité de
l'embouchure de l'Embroye.
X = 797 296 m
Y = 1 986 608 m
Z = 106 m
L’ouvrage est implanté sur la parcelle 364, section ZD du plan cadastral de la Commune de Saint Georges
les Bains. La parcelle appartient à la commune de Saint Georges les Bains.
Le puits a été réalisé selon les indications du rapport géologique :
¬
Profondeur du puits : 20 m, étanche jusqu'à la profondeur de 12 m. L'eau n'est admise qu'en
dessous de cette profondeur.
¬
Diamètre du puits : 3 m
¬
L'ouverture du puits : située à l'intérieur d'un bâtiment fermé à clé
¬
Périmètre de protection immédiate : clôturé et entretenu, parcelles 364 et 365, section ZD
appartenant à la commune de Saint Georges les Bains.
11
Bâtiment du Puits du
Grand Garay
1.2.3.2.
Le puits du Grand Garay est déclaré d’utilité publique par l’arrêté préfectoral du 18 décembre1989. Dans
cet arrêté, il n’y a aucun débit de prélèvement d’indiqué.
L'eau du puits est refoulée au réservoir de Saint Georges par deux pompes qui fonctionne en alternance :
¬
Q = 80 m³/h ; HMT = 118 mCE
¬
Le fonctionnement des pompes est commandé par le niveau d'eau dans le réservoir de Saint
Georges les Bains.
Les volumes prélevés ces dernières années :
2006
Volumes pompés au puits
du Grand Garay – m³/an
138 927
2007
146 059
2008
155 038
2009
166 796
2010
168 099
La production journalière moyenne pour 2010 est de 461 m³/j. En période de pointe, au mois de juillet, la
production atteint 780 m³/j.
Le graphique ci-après représente la production au puits du Grand Garay pour les années 2009 et 2010.
12
30 000
Volumes mensuels produits en 2009 et 2010 - Puits du Grand
Garay
25 000
m³
20 000
15 000
10 000
5 000
0
De la même façon que pour la source des Presles, la production est plus importante en période estivale
mais l'augmentation faible par rapport au reste de l'année, sauf pour le mois d'octobre où il y a eu
diminution de la production.
1.2.3.3.
Cf. Carte géologique en Annexe n°2.
D'après le rapport hydrogéologique réalisé dans le cadre de la DUP, de M. Guerin, hydrogéologue agréé :
"La région de Saint Georges Les Bains se situe en rive droite du Rhône, à la limite orientale du Massif
central. Sur le socle cristallin et cristallophyllien abaissé par des failles se trouvent des grès triasiques, et
quelques lambeaux de terrains jurassiques et aquitaniens. Dans le secteur du Puits du Garay le tout est
recouvert d'argiles pliocènes et surtout d'alluvions (sable et graviers) quaternaires.
Sous la terre végétale, se trouve une couche d'argile à petits cailloux entre 1,6 m et 2,7 m.
De 2,7 m à 14,4 m ont été traversés des graviers, avec passées sableuses plus fréquentes dans la partie
supérieure et quelques blocs.
A partir de 14,4 m, se trouvent des sables dans lesquels le forage a été arrêté à la profondeur de 20m.
Au cours du forage d'essai l'eau a été rencontrée à une profondeur de 8,05 m. Ces alluvions sont en effet
parcourues par une nappe alimentée essentiellement par le Rhône et accessoirement par ses affluents de
rive droite. La nappe est en partie drainée par le contre-canal du canal d'amené de la centre
hydroélectrique."
Selon le rapport de M. Guerin :
"L’environnement pose quelques problèmes :
−
Immédiatement en amont se trouve le hameau de La Grange; qui ne dispose pas de réseau
d'égouts, où existent d'anciens puits actuellement transformés en puits perdus, et à coté duquel se
trouvent des cultures apparemment fumées et traitées chimiquement.
13
−
En amont au Nord-Est existe dans la parcelle 84 une station d'irrigation qui utilise de l'eau prise
directement dans le contre-canal et l'envoie dans un réseau de distribution qui compte de
nombreuses bouches dont plusieurs se situent immédiatement en amont du forage d'essai.
−
A l'Ouest la voie ferrée passe à environ 250 m et la RN6 à un peu plus de 300m.
−
A l'Est, à 100 m se trouve le contre-canal qui draine en partie la nappe."
Malgré ces conditions environnementales, l'eau du puits du Garay est de bonne qualité.
"Les alluvions sablo-graveleuses constituent un bon filtre du point de vue bactériologique, à condition que
l'eau puisse y cheminer suffisamment longtemps. La profondeur de la nappe (8 m) et la couche d'argile
épaisse d'environ 1 m qui couronne la formation aquifère réduisent les risques de contaminations de
surface, mais les anciens puits transformés en puits perdus du hameau de La Grange détruisent cette
protection naturelle.
1.2.4. Le puits des Rancs
1.2.4.1.
Situation
Le puits des Rancs se situe sur la commune de Charmes sur Rhône au Nord du village, en rive droite de
l'Ozon.
X = 796 613 m
Y = 1 989 503 m
Z = 150 m
L’ouvrage implanté sur la parcelle 93, section ZB du plan cadastral de la Commune de Charmes sur
Rhône. La parcelle appartient à la commune de Charmes sur Rhône.
L'ouvrage est composé d'un puits où deux pompes immergées permettent de remonter l'eau jusqu'au
réservoir de Ménafauries.
Le puits a été réalisé selon les indications du rapport géologique :
¬
Profondeur du puits : 13 m,
¬
Il admet l'eau au niveau des alluvions grossières situées entre 4,50 m et 8,50 m de profondeur.
¬
L'accès au puits est situé à l'intérieur d'un bâtiment fermé à clé.
¬
Périmètre de protection immédiate : clôturé et entretenu, parcelle93, section ZB appartenant à la
commune de Charmes sur Rhône.
14
1.2.4.2.
L'eau du puits est refoulée au réservoir de Ménafauries sur la commune de Charmes sur Rhône par deux
pompes qui fonctionnent en alternance :
¬
Q = 33 m³/h ; HMT = 66 mCE
¬
Le fonctionnement des pompes est commandé par le niveau d'eau dans le réservoir de Ménafauries.
Les volumes prélevés ces dernières années :
2006
2007
2008
2009
2010
Volumes pompés au puits du
Rancs – m³/an
61 628
40 298
17 887
20 573
32 088
Moyenne journalière des volumes
pompés au puits du Rancs – m³/j
169
110
49
56
88
Les volumes prélevés au puits du Rancs sont en diminution jusqu’en 2008. Après 2008, il y a de nouveau
une légère augmentation.
D'après des documents transmis par l’ARS de l'Ardèche, il débit de pompage autorisé serait de 150 m³/j.
Ce débit a été dépassé en 2006.
Dans le rapport géologique il est indiqué que lors des essais de pompages une stabilisation de la nappe en
période d'étiage a été observée pour un débit de 40 m³/h. Il est également écrit " ce débit maximum ne
sera bien entendu jamais atteint en période d'exploitation où l'on se contentera de prélever 10 m³/h au
maximum. Ce débit de 240 m³/j sera suffisant pour les 200 abonnements prévus."
Les volumes journaliers prélevés ces trois dernières années ne dépassent pas 240 m³/j comme indiqué
dans le rapport géologique. Toutefois les pompes en place au puits ne permettent pas de respecter le débit
de 10m³/h puisqu'elles ont un débit trois fois supérieur.
Il n'existe aucun arrêté préfectoral qui fixe un débit de prélèvement. La mise en conformité du puits
permettra de définir un débit de prélèvement compatible avec la protection de la ressource et les besoins
en eau de la communauté de commune.
Le graphique ci-après présente la production mensuelle au puits des Rancs pour 2009 e 2010 :
15
Volumes mensuels produits en 2009 et 2010 - Puits des Rancs
4 500
4 000
3 500
3 000
m³
2 500
2 000
1 500
1 000
500
0
Par rapport aux autres ressources en eau les volumes produits sont plus faibles.
1.2.4.3.
Cf. Carte géologique en Annexe n° 2.
Un forage d'essai a été réalisé au droit du forage actuel, il en ressort la coupe stratigraphique suivante :
−
0 à 0.13 m : terre végétale et limon argileux avec graviers et galets
−
1.3 à 1.8 m : graviers dans sables grossiers, argile
−
1.8 à 4.0 m : graviers et galets arrondis Ø 300 mm dans matrice argileuse
−
4.0 à 4.5 m : limon gris, sableux avec traces de végétaux. Présence de graviers, galets Ø 300 mm
arrondis, polygénique
−
4.5 à 5.2 m : tout-venant argileux, galets polygéniques bien roulés, très altérés (granite) donnant
un ciment blanc (kaolin ?) Ø 150 mm
−
5.2 à 7.0 m : tout-venant grossier, très légèrement argileux, brun, polygénique, galets altérés
−
7.0 à 8.5 m : tout-venant avec sable grossier, propre, Ø 200 mm
−
8.5 à 10.0 m : argile compacte avec quelques galets très ferrugineux
−
10.0 à 11.0 m : argile jaunâtre, sableuse, veinée, micacée, avec petits graviers et galets
−
11.0 à 12.0 m : argile bleue micacée : pliocène. Ce dernier niveau correspond au substratum.
Les alluvions ont une épaisseur de 11 à 12 mètres et reposent sur un substratum argileux pliocène.
Deux piézomètres ont été mis en place lors du forage d'essai. Il en ressort que la rencontre avec la nappe
s'est faite aux alentours de 4.0 m de profondeur. Localement la nappe est mise en charge par les limons
supérieurs imperméables ou semi-perméables puisque le niveau statique s'est stabilisé vers 1 m de
profondeur.
16
Il n'y a pas de source de pollution particulière à proximité du puits. Il existe une maison individuelle en
amont mais située hors des périmètres de protection à plus de 260 m.
Le ruisseau, l'Ozon, qui longe le périmètre de protection immédiate doit être maintenu propre,
débroussaillé et exempt de zones d'eau stagnante.
1.2.5. Les ressources privées
Le réseau d'eau potable dessert la majorité des habitations des deux communes. Seules quelques
habitations isolées au Nord-Ouest du village de Saint Georges les bains ne sont pas raccordées.
Certaines habitations possèdent des sources privées.
Rappel : On veillera à ce que les dispositifs d’assainissement non collectif ne soient pas situés à proximité
des captages d’eau potable. La réglementation préconise un éloignement minimal de 35 m, mais cette
distance peut être plus grande en fonction du contexte hydrogéologique local. L’ARS recommande aux
propriétaires de sources et puits utilisés pour leur production d’eau potable la mise en œuvre de périmètres
de protection.
1.3.
Qualité de l'eau prélevée et distribuée
Annexe n° 3 : Analyses des eaux de l’ARS
Pour les consommateurs, la qualité de l’eau s’évalue en première impression par ses caractéristiques
organoleptiques : pour être bue l’eau doit être claire, inodore, non turbide et sans mauvais goût. Mais, pour
ne pas porter atteinte à la santé, elle doit respecter de multiples autres exigences qu’il est impossible
d’évaluer avec notre propre sens.
Des analyses sont effectuées par l’ARS et le délégataire aux points suivants :
+
La source des Presles
+
Le puits du Grand Garay situé
+
Le puits des Rancs
+
Divers points du réseau
Il existe 2 types d’analyses :
−
Les analyses bactériologiques
−
Les analyses physico-chimiques.
Seulement les analyses de l’ARS sont développées ci-après.
1.3.1. Qualité bactériologique de l’eau
Les eaux naturelles véhiculent une multitude de microorganismes dont certains sont pathogènes pour
l’homme.
o
Coliformes totaux, normes 0 dans 100 ml. Les bactéries coliformes sont présentes dans les matières
fécales mais se développent également dans les milieux naturels (sol, végétation, eau naturelles).
Ce ne sont pas des bactéries strictement fécales, norme 0 dans 100 ml ;
o
Escherichia coli, ces bactéries sont un bon test pour des contaminations fécales dont elles sont
exclusivement issues, norme 0 dans 100 ml ;
17
o
Entérocoques intestinaux, la détection des bactéries entérocoques dans l'eau peut indiquer une
contamination fécale. La persistance des entérocoques dans divers types d'eau peut être supérieure
à celle des autres organismes indicateurs, norme 0 dans 100 ml ;
o
La flore totale hétérotrophe, aérobie, mésophiles, revivifiables susceptible de donner des colonies, à
22°C en 72 heures, et à 36°C et 48 heures. C'est mi croorganismes ne présentent pas d'effets directs
sur la santé. Une concentration en germes totaux trop importante peut entraîner des problèmes
d'ordre organoleptique. Les germes revivifiables sont donc considérés comme des indicateurs de
bon fonctionnement et de bonne maintenance des ouvrages de distribution. L'interprétation des
résultats est donc basée sur l'évolution temporelle des dénombrements obtenus pour un même site
de prélèvement. La variation de concentration doit rester dans une proportion de 10 par rapport aux
valeurs habituelles.
o
Il existe un traitement au chlore en 3 points du réseau :
−
Réservoir du village de Saint Georges
−
La source des Presles
−
Réservoir de Ménafauries
1.3.2. Qualité physico-chimique de l’eau
Les eaux naturelles contiennent des substances chimiques qui peuvent parfois être toxiques. Ces
substances sont soit présentent naturellement dans le milieu comme par exemple le fer ou le manganèse,
soit issues de l’activité humaine comme par exemple les nitrates ou les pesticides.
Nous nous limiterons à développer les plus importants :
+
o
Le pH : c'est le cologarithme de la concentration en ions hydrogène [H ].
o
La turbidité : c'est une mesure globale de l'ensemble des particules en suspension dans l'eau
capable de réfléchir un faisceau lumineux. La limite de qualité est de 1 NTU au point de mise en
distribution et de 2 NTU aux robinets normalement utilisés.
o
Les nitrates (NO3 ): ils ont pour origine essentielle les engrais utilisés en agriculture ainsi que les
rejets d’eaux usées (norme < 50mg/l).
o
Les nitrites (NO2 ) : Ils sont généralement indicateur de problème d’instabilité et de qualité d’eau
dans les réseaux de distribution (norme < 0,5 mg/l). Ils n’existent à l’état naturel qu’en faible
concentration. Ils induisent une prolifération bactérienne sur le réseau, avec pour conséquence, la
dégradation des qualités organoleptiques de l’eau et la corrosion des canalisations.
o
L’ion ammonium (NH4 ): il est présent dans l’ensemble des déjections, en particulier celles d’origine
animale (décomposition des matières organiques). Il est issu de la transformation rapide de l’urée
(phase d’ammonification).
o
La conductivité : elle reflète la concentration de l’ensemble des sels dissous (carbonates, chlorures,
sulfates, nitrates, calcium,…). La limite supérieure pour ce paramètre est de 1000 µS/cm à 20°C.
o
Les chlorures : très répandus dans la nature, ils sont présents dans toutes les eaux à des valeurs
différentes. La norme est fixée à 200 mg/l.
-
-
+
1.3.3. Synthèse des analyses effectuées
Le tableau ci-dessous présente une synthèse des analyses effectuées par l’ARS ces quatre dernières
années.
Source des Presles
Eaux Brutes
Analyse Bactériologique
Analyse Chimique
Nombre
d'analyses
Conformité
Nombre
d'analyses
Conformité
2
100%
2
100%
18
Eaux Traitées
7
100%
9
100%
Eaux Brutes
2
100%
2
100%
Eaux Traitées
6
100%
7
100%
Eaux Brutes
2
100%
2
100%
Eaux Traitées
7
100%
8
100%
Réservoir des Ménafauries
Eaux Traitées
15
100%
15
100%
Réservoir village Charmes
Eaux Traitées
33
100%
33
100%
Réservoir
Georges
Eaux Traitées
30
96.7%
30
100%
104
103
108
108
Puits du Grand Garay
Puits des Rancs
village
Saint
Total
Du point de vue bactériologique sur les 104 analyses réalisées seule une n'était pas conforme. Cette
analyse concerne les eaux du réservoir du village de Saint Georges les Bains qui sont pourtant traitées.
Peut-être que le traitement était défectueux à cette période.
D'un point de vue chimique, la qualité de l'eau est bonne et constante puisque toutes les analyses sont
conformes.
L'eau est de bonne qualité.
L’ARS ne nous a pas transmis d'analyse d'eau réalisée sur le réseau.
1.4.
Le réseau d'adduction d'eau potable
Cf. plan n°1 : plan des réseaux
Annexe n° 4 : profil schématique des réseaux d'eau potable
Le réseau d'adduction d'eau potable de la communauté des 2 chênes est desservi en eau par trois
ressources qui alimentent 7 réservoirs. Le réseau fonctionne de la façon suivant :
−
Le puits du Grand Garay alimente le réservoir du village de Saint George les Bains.
+
Le réservoir de Saint Georges alimente gravitairement le réservoir de Saint Marcel
+
Le réservoir de Saint Georges alimente par refoulement le réservoir de Serre de Blod
+
Le réservoir de Saint Marcel alimente par refoulement le réservoir de La Croix.
Ces trois réservoirs se situent sur la commune de Saint Georges les Bains.
−
La source des Presles alimente gravitairement le réservoir du village de Charmes sur Rhône
+
−
Le trop-plein du réservoir du village de Charmes sur Rhône alimente le réservoir de Petit
Blod
Le puits des Rancs alimente le réservoir des Ménafauries
+
Le réservoir des Ménafauries alimente le réservoir du village de Charmes sur Rhône si
besoin
Il existe un maillage entre les réservoirs de Serre de Blod à Saint Georges et Les Ménafauries à Charmes
pour alimenter les habitations situées dans les quartiers hauts de la commune de Charmes : Duplantier,
Guilbert, Ménafauries, Côté Rouille et Sarzier. Ce maillage permet de ne plus se servir du surpresseur
existant au réservoir des Ménafauries. En fonction de la période de l'année du fonctionnement du réseau
ce maillage peut être mis en service ou non.
19
1.4.1. Les réservoirs
Annexe n° 5 : fiches descriptives des réservoirs et stations de reprise
Chaque réservoir fait l'objet d'une fiche, le tableau ci-dessous reprend les éléments essentiels :
Volume
utile (m³)
Hauteur
d'eau (m)
Réserve incendie Côte du radier Capacité du
(m³)
(m)
refoulement
Réservoir de Saint Georges 400
4,9
100
175
2 x 30 m³/h / 180 m HMT
Réservoir de Saint Marcel
70
1.7
non
162
2 x 28 m³/h / 155 m HMT
Réservoir Serre de Blod
400
4
oui
240
-
Réservoir La Croix
200
3.3
non
268
3 x 2 m³/h
Réservoir Charmes Village
320
3.75
112
140
-
Réservoir Petit Blod
45
3.3
16
133.3
-
Réservoir des Ménafauries
400
3.3
oui
212
2 x 7 m³/h / 40 m HMT
Nom des réservoirs
Capacité totale de stockage 1835
+
La capacité totale de stockage en eau potable de la communauté est de 1885 m³.
+
Les réservoirs sont en bon état et bien entretenus.
1.4.2. Les conduites
Les longueurs de conduites proviennent du rapport de l'entreprise qui exploite le réseau.
Conduites
2006
2007
2008
2009
2010
Longueur d'adduction (ml)
4120
4120
4120
4120
4120
Longueur de distribution (ml)
56 380
57 777
57 427
57 433
66 967
Total
60 500
61 897
61 547
61 553
71 087
Les conduites sont réparties comme suit (en 2010) selon leur matériau et leur diamètre :
Total PEHD
1 074
1.5%
Total Fonte
Nature des
Conduites Total PVC
Acier
34 475
48.5%
30 109
42.4%
673
0.9%
4 756
6.7%
Autres
poste
de
20
Diamètre
des
conduites
Diamètre 25 mm
131
0.2%
Diamètre 30 mm
2 211
3.1%
Diamètre 40 mm
2 039
2.9%
Diamètre 50 mm
2 150
3.0%
Diamètre 60 mm
14 724
20.7%
Diamètre 75 mm
4 099
5.8%
Diamètre 80 mm
2 390
3.4%
Diamètre 90 mm
773
1.1%
Diamètre 100 mm
11 470
16.1%
Diamètre 110 mm
6 330
8.9%
Diamètre 125 mm
8 326
11.7%
Diamètre 150 mm
10 063
14.2%
Diamètre 200 mm
1 625
2.3%
Diamètre indéterminé
4 756
6.7%
D'après le plan fourni, le réseau compte 232 vannes de sectionnement, 37 ventouses et 67 vidanges. On
trouve également 6 ouvrages de régulations de pression.
L'ensemble de ces vannes, ventouses, vidanges et bornes à incendies est reporté sur le plan n°1 : Plan du
réseau AEP.
1.4.3. Les branchements
Les données concernant les branchements proviennent du rapport de l'entreprise qui exploite le réseau.
Branchements
2006
2007
2008
2009
2010
Nombre de branchements
1722
1761
1778
1791
1819
Le rapport du fermier n'indique pas l'âge et la marque des compteurs en service.
Le dernier recensement réalisé en décembre 2011, indique qu’il y a encore 142 branchements en plomb,
31 sur la commune de Charmes sur Rhône et 111 sur la commune de Saint Georges les Bains.
1.4.4. Equipements pour la défense incendie :
Rappel : D’après la circulaire interministérielle du 10 décembre 1951, il doit exister un poteau ou bouche
incendie à :
• Moins de 200 m de chaque habitation,
• Moins de 150 m d’un établissement recevant du public,
• Moins de 100 m de l’entrée principale de chaque bâtiment industriel.
Cette distance se mesure par rapport à la route carrossable et non « à vol d’oiseau ».
En l’absence de poteau ou bouche incendie, la commune peut disposer d’une réserve d’eau. La distance
minimale entre chaque habitation et la réserve d’eau est de 400 m.
Les poteaux et bouches conformes à la norme NFS 61.213 doivent délivrer un débit minimal de 60 m³/h
pendant 2 heures pour alimenter correctement les engins. C'est-à-dire que le diamètre minimal de la
conduite sur laquelle est branché le poteau doit être de 100 mm.
21
Il y a 39 bornes ou poteaux incendie sur le réseau de distribution de Charmes sur Rhône et 23 sur celui de
Saint Georges les Bains, soit un total de 62.
Les réserves incendie existantes aux réservoirs de Saint Georges (100 m³), Serre de Blod (?), Charmes
Village (112 m³), Petit Blod (16 m³) et des Ménafauries (?) sont inférieures à 120 m³, elles ne suffisent donc
pas à alimenter pendant 2 heures un poteau incendie à 60 m³/h.
Nous avons consulté le SDIS (Service Départemental d'Incendie et de Secours) de Privas qui nous a
transmis les informations suivantes :
Nombre de poteaux ou de
Conforme
bouches à incendie contrôlés
Charmes
Rhône
sur
Saint Georges les
Bains
39
dont cause
Non-conforme débit
insuffisant
36
3
3
92.3%
7.7%
7.7%
11
12
12
48%
52%
12%
23
Les poteaux incendies non-conformes sont les suivants :
Charmes sur Rhône :
−
Lotissement Le Vertel
−
Route de la Corniche 2
−
Quartier des Iles
Saint Georges les Bains :
−
Château rouge 5
−
Le village
−
Meubles Maga
−
Chemin de Sercourt
−
Maison de repos
−
Grand Garay
−
Lotissement Grand Vigne
−
Carrefour Pierre Malle
Remarque :
En général, le SDIS remet à chaque Maire, responsable de la défense incendie sur sa commune, des
fiches de contrôle qui recensent les anomalies, que les poteaux soient conformes ou non. Les Mairies ont
pour charge de réparer les anomalies observées.
Cependant, il est important de noter que la fonction principale du réseau est de délivrer de l’eau potable.
Ainsi la mise en place d’une défense incendie ne devra pas se faire au détriment du bon fonctionnement
du réseau. Par exemple, si la mise en œuvre d’un poteau incendie nécessite la pose de conduites de gros
diamètres qui engendrent des temps de séjour trop longs dans le réseau, on n’installera pas ce poteau
incendie et on préfèrera la mise en œuvre d’une réserve d’eau (lac, bassin…).
1.5.
Analyse de la production et de la consommation
1.5.1. Production
On entend par volume de production, la somme des volumes issus des ouvrages de production. Il s’agit
pour la communauté de communes de la production de la source des Presles, du Puits du Grand Garay,
du Puits des Rancs et de l'achat d'eau à Gilhac et Bruzac. Il ne prend pas en compte les besoins des
abonnés.
L'entreprise fermière (Véolia) comptabilise les volumes mis en distribution. Le graphique suivant présente
la production annuelle par ressource pour les années 2006 à 2010 :
22
Production annuelle en eau potable
180000
160000
140000
120000
Source des Presles
100000
Puits des Rancs
80000
Achat d'eau
60000
40000
20000
0
2006
2007
2008
2009
2010
Les volumes pompés au puits du grand Garay ont augmenté ces cinq dernières années, tandis que les
volumes produits à la source des Presles ont diminué.
Du fait du maillage entre les réservoirs La Croix et Ménafauries, une partie des habitations alimentées par
le puits des Rancs sont alimentées maintenant par le puits du Grand Garay. Le maillage peut expliquer une
partie de l'augmentation des volumes produits au puits du Grand Garay. Depuis 2009, ce maillage n’est
plus en fonctionnement de façon permanente, ce qui peut expliquer l’augmentation de la production au
puits des Rancs en 2010.
Les graphiques ci-dessous présentent la production mensuelle par ressource en eau pour les années 2009
et 2010 :
Volumes mensuels produits en 2009
45 000
40 000
35 000
30 000
25 000
20 000
15 000
10 000
5 000
0
Source des Presles
Puits des Rancs
23
En août 2010, la production en eau potable est plus importante qu’en août 2009. La production des autres
mois estivaux est plus faible.
1.5.2. Consommation
Le rôle de l'eau 2009 fourni par Véolia dénombre 2004 compteurs dont 10 sur la commune de
Beauchastel. Le volume total facturé en 2009 était de 205 641 m³.
Le graphique ci-après présente l'évolution de la consommation depuis 2006, les données proviennent des
rapports d'exploitation. On peut remarquer que les volumes consommés diminuent depuis 2007, et
augmentent en 2010.
En 2010, la consommation annuelle était de 236 467 m³.
24
1.5.2.1.
Les abonnés et leur consommation
Les volumes consommés correspondent à la somme de tous les volumes d’eau utilisés :
+
Abonnés domestiques
+
Industriels
+
Usages municipaux
+
Défense incendie
Certains usages ne sont pas comptabilisés : l'entretien du réseau, la défense incendie, ils ne figurent pas
dans les tableaux ci-après.
D'après les rapports d'exploitation, le nombre total d'abonnés augmente régulièrement depuis 2006 :
2006
2007
2008
Nombre d’abonnés
1929
1953
1973
dont domestiques
1871
1895
1915
dont industriels
6
6
nc
dont bâtiment communaux
24
24
nc
dont appareils publics
28
28
nc
nc : non communiqué
2009
2010
Nombre d’abonnés
2007
2033
dont domestiques ou assimilés
2006
2032
autres que domestiques
1
1
autres services d’eau potable
0
0
D'après la facturation de l'eau par abonné en 2009, on obtient :
Nombre
Consommation Consommation
(m³)
par usager (m³)
Total des branchements
2 004
205 641
103
dont domestiques
1 908
190 001
100
dont professionnels
35
4 644
133
dont usages communaux
61
10 996
180
moyenne
La consommation communale par usager est la plus importante, elle regroupe : écoles, crèches,
bibliothèque, mairie, camping, maison de retraite, arrosage … Ce sont des établissements qui reçoivent de
nombreuses personnes, la consommation est par conséquence élevée.
25
La consommation domestique est la plus faible, rapportée au nombre d'habitants on obtient :
Consommation domestique
Volume consommé
190 001
Nombre d'abonné
1 908
Consommation moyenne annuelle par abonné
(m³/an/abonné)
100
Consommation moyenne journalière par habitant
(l/j/hab)
105
*(en considérant 1 abonné = 2.6 habitants, chiffre INSEE 2006)
Ces chiffres sont légèrement inférieurs aux consommations de références qui sont de :
−
120 m³/an/abonné
−
150 l/j/habitant
Ces dernières années sur de nombreuses communes, on observe une diminution de la consommation due
aux économies d'eau réalisées par chacun.
1.5.2.2.
Types de consommateurs
3
La consommation d’un abonné « standard » est estimée à 120 m /an en France. D’une manière générale,
est comptabilisé comme "gros consommateurs", tout abonné ayant une consommation annuelle supérieure
3
à 6000 m .
D'après la facturation 2009, il n'y a pas d'abonné dont la consommation en eau est supérieure à 6000
m³/an. L'abonné dont la consommation est la plus importante est la maison de retraite de Charmes sur
Rhône avec 4018 m³/an.
Au total, il y en a :
−
3 qui ont une consommation supérieure à 1000 m³ :
+
Maison de retraite : 4018 m³
+
Fondation Armée du salut : 2019 m³
+
Entreprise Bauland Travaux Public : 1436 m³
−
12 qui ont une consommation supérieure à 500 m³
−
599 qui ont une consommation supérieure à 120 m³, qui est la référence nationale
−
1390 qui ont une consommation inférieure à 120 m³, qui est la référence nationale.
La majorité des abonnés ont une consommation inférieure à 120 m³/an.
Dans le rapport d'exploitation 2008, il y a la consommation en eau de 6 industries de 2006 à 2008 :
l'entreprise SA OXADES consommait plus de 10000 m³/an. L'entreprise a fermée, ce qui explique en partie
la diminution totale de la consommation.
1.5.2.3.
Evolution de la production et de la consommation
Le graphique ci-dessous permet de comparer la production totale en eau (Source des Presles, puits du
Grand Garay et des Rancs) et l'évolution de la consommation facturée aux abonnés.
26
Comparaison de la production et de la consommation
400000
350000
300000
250000
200000
150000
Volumes consommés (m³)
100000
Volumes mis en distribution (m³)
50000
0
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
Ce graphique permet d'observer une diminution de la consommation entre 2007 et 2009. La production a
également diminuée. En 2010, la production et la consommation ont augmentées.
La consommation provient du rapport annuel du délégataire, il comprend tous les volumes comptabilisés.
La différence entre les volumes produits et les volumes comptabilisés est due aux volumes sans
comptages, aux volumes de pertes et aux éventuelles fuites. Ces différentes notions sont expliquées ciaprès.
1.5.2.4.
Différence entre les volumes produits et consommés
La différence entre les volumes distribués ou produits et les volumes consommés est généralement due
aux :
+
défauts de comptage :
Les défauts de comptages sont induits par la dérive des compteurs, par des compteurs bloqués, sous
dimensionnés ou sur dimensionnés…Toutes les enquêtes et étalonnages menés mettent en évidence que
les compteurs sous-comptent de façon non négligeable au fur et à mesure de leur vieillissement, et afin de
garder un parc de compteur performant, il est recommandé de procéder à un renouvellement systématique
des compteurs. Une étude réalisée par une grande société de distribution d'eau portant sur l'analyse de
plus de 15 000 étalonnages de compteurs, a mis en évidence les chiffres suivants :
Tranche d'âge des Pertes moyennes par souscompteurs
comptage
0 à 5 ans
- 2.5 %
6 à 10 ans
- 5.4 %
11 à 15 ans
- 6.9 %
16 à 20 ans
- 6.4 %
21 à 25 ans
- 8.8 %
26 à 30 ans
- 7.0%
27
31 à 40 ans
- 14.8%
> 40 ans
- 21.1 %
L'âge des compteurs n'est pas précisé dans le rapport de l'entreprise qui s'occupe des réseaux.
+
volumes de service du réseau :
Le volume de service est le volume utilisé pour l'exploitation du réseau de distribution par la vidange des
réservoirs pour leur entretien, les manœuvres des bouches à incendies….
+
gaspillages
Ils peuvent être caractérisés par des évènements accidentels tels que des débordements de réservoirs,
des ouvertures intempestives de poteaux incendie, WC publics, fontaines,…
+
fuites
On distingue deux catégories de fuites : les fuites sur réseau et les fuites sur branchement.
La réparation des fuites sur un réseau n’est pas toujours fonction de la vétusté de ce dernier. En effet, un
réseau fonte subira les agressions corrosives du terrain alors qu’un réseau en PVC sera plus sensible aux
variations hydrauliques (coup de bélier, etc…).
L'entreprise fermière dans ses rapports a estimé les volumes sans comptage (de services, défaut de
comptage, gaspillages) à :
−
2250 m³/an en 2006
−
3960 m³/an en 2009
−
3470 m³/an en 2007
−
4960 m³/an en 2010
−
3500 m³/an en 2008
Ces volumes sont faibles car il y a des compteurs sur tous les ouvrages publics (robinet, fontaine, WC …).
1.5.3. Bilan de fonctionnement du réseau
Le bilan permet de calculer, pour les réseaux d'adduction d'eau potable :
¬
Le rendement primaire
¬
Le rendement hydraulique
¬
L'indice de perte linéaire des réseaux
Ces calculs se font à partir des relevés des compteurs de productions en sortie des réservoirs et des
volumes facturés reportés dans le rôle de l'eau fournis par l'entreprise fermière.
1.5.3.1.
¬
Les rendements du réseau
Le rendement primaire
Le rendement primaire se calcule selon le ratio suivant :
Rendement =
Volume comptabilisé
Volume mis en distribution
28
¬
Le rendement hydraulique
Le rendement hydraulique prend en compte les volumes sans comptage, les volumes de service et les
volumes de perte, contrairement au rendement primaire qui ne prend en compte que les volumes facturés.
Rendement =
Vol comptabilisé +Vol consosanscomptage+Vol défaut de comptage+ vol gaspillé+ vol détourné+ vol non facturé
Volumemis en distribution
Rendements du réseau
2006
2007
2008
2008/2009
2009/2010
347127
314026
298926
288 653
304 290
Volumes comptabilisés (m³)
261519
268992
225256
216689
236 467
Volumes sans comptage (m³)
2250
3470
3500
3960
4 960
Rendement primaire du réseau
75%
86%
75%
75%
78%
Rendement hydraulique du
réseau
76%
87%
77%
76%
79%
Les rendements du réseau (net et hydraulique) sont relativement bons et réguliers, il y a moins de 30 % de
fuite. En 2007, les rendements étaient plus élevés de pratiquement 10 %.
1.5.3.2.
L'indice de perte linéaire des réseaux
3
Il s’agit du rapport du volume de fuites sur le linéaire du réseau (hors branchement) exprimé en m /j/km.
Il constitue un indice intéressant puisqu'il prend en compte la longueur du réseau et le degré d'urbanisation
de la commune. Ces deux paramètres caractérisent l'importance et la complexité des installations
desservant chaque secteur en eau potable.
L'indice de perte linéaire se calcule comme suit :
Ilp =
Vol ume mis en distributi on − volume consommé
3
= m /j/km
Linéaire canalisation
On peut le rapporter à des valeurs de référence proposées à titre indicatif par l'Agence de l'Eau Rhône
Méditerranée Corse. Afin de savoir dans quelle catégorie de réseau se trouve celui de la communauté des
2 Chênes, il convient de calculer l'indice linéaire de consommation :
Ilc=
Vol ume consommé par jour
3
= m /j/km
Linéaire canalisation
Indice de perte : chiffres guides
3
3
3
TYPE DE RESEAU
RURAL (m /j/km)
SEMI-RURAL(m /j/km)
URBAIN (m /j/km)
Ilc
<10
10 < Ilc < 30
> 30
CATEGORIE DE RESEAU
RURAL (m /j/km)
SEMI-RURAL(m /j/km)
URBAIN (m /j/km)
Ilp BON
<1.5
<à3
<à7
3
3
3
29
Ilp ACCEPTABLE
1.5 à 2.5
3à5
7 à 10
Ilp MEDIOCRE
2.5 à 4
5à8
10 à 15
Ilp MAUVAIS
>à4
>à8
> 15
Pour le réseau de la communauté des 2 chênes, on obtient :
Indice linéaire de pertes
2006
2007
2008
2008/2009
2009/2010
347 127
314 026
298 926
288 653
304 290
Volumes comptabilisés (m³)
263 769
272 462
228 756
220 649
241 427
Longueur du réseau (km)
56.4
57.8
57.4
57.4
66.9
Ilc (m³/j/km)
12.8
12.9
10.9
10.5
9.9
Ilp (m³/j/km)
4.0
2.0
3.3
3.2
2.6
D'après l'indice linéaire de consommation, le réseau est de type SEMI-RURAL.
L'indice linéaire de perte (Ilp) classe le réseau :
−
ACCEPTABLE en 2006 et 2008/2009,
−
BON en 2007 et 2009/2010.
L'Ilp confirme les rendements calculés précédemment.
30
2. AMELIORATION DE L'ADDUCTION EN EAU POTABLE
Cette phase 2 du schéma directeur d'eau potable permet d'étudier et de chiffrer plusieurs scénarios afin
d'améliorer :
−
La qualité de l'eau
−
Le fonctionnement du réseau
−
La desserte en eau des abonnés
Une modélisation des réseaux d'adduction d'eau potable a été réalisée afin de vérifier la faisabilité
technique des scénarios.
2.1.
Modélisation du réseau
Annexe n° 6 : rapport de modélisation
Le réseau d'eau potable de la communauté des 2 Chênes a été modélisé grâce au logiciel Epanet. Pour
cela, les hypothèses suivantes ont été prises en compte :
− une moyenne de 2,6 personnes par logement
− une consommation journalière de 150 l/j par habitant, cette consommation est plus élevée que la
consommation calculée avec le rôle de l'eau mais cela permet de prendre en compte les
rendements du réseau.
− prise en compte des gros consommateurs : entreprises, maison de retraite …
Fonctionnement du modèle en situation existante :
En période normal, il n'y a pas de problème majeur sur le réseau.
On observe quelques pressions inférieures à 2 à quelques points hauts et extrémités du réseau comme
par exemple au lieu-dit Clairfont sur la route qui va à Soyon. Ces points restent très localisés. La majorité
des abonnés ont une pression supérieure à 3 bars.
Selon la simulation hydraulique, les vitesses calculés dans la majorité du réseau sont faibles, inférieures à
0,1 m/s. On considère que les vitesses dans un réseau doivent être comprises entre 0,5 et 1,2 m/s, jusqu'à
un maximum de 1,5 m/s dans certains cas. Ces faibles vitesses sont dues aux diamètres importants des
conduites en place par rapport au débit qui y transite.
On remarque également des temps de séjour un peu élevés. Aux réservoirs de Saint Marcel, Saint
Georges, Charmes et Petit Blod, ils sont inférieurs à trois jours ce qui est correct. Pour le réservoir des
Ménafauries, il avoisine les 80 heures soit un peu plus de 3 jours au bout de 10 jours ce qui reste tout à fait
correct.
Pour les réservoirs de Serre de Blod et de la Croix les temps de séjours tendent vers l'infini, ce qui signifie
que la demande en eau est plus faible que l'alimentation en eau des réservoirs. Ces réservoirs se situent
en cascade des autres réservoirs :
−
Le réservoir de Saint Georges alimente par refoulement le réservoir de Serre de Blod
−
Le réservoir de Saint Marcel alimente par refoulement le réservoir de La Croix.
−
Le réservoir de Saint Georges alimente gravitairement le réservoir de Saint Marcel
L'eau avant d'arriver au réservoir de La Croix a déjà transité par deux réservoirs (Saint Georges et Saint
Marcel), ce qui explique en partie le temps de séjours très long.
31
2.2.
La protection incendie
Sur le réseau d'eau potable de la communauté des 2 chênes, il y a 62 bornes ou poteaux incendies
réparties comme suit :
¬
39 sur la commune de Charmes sur Rhône
¬
23 sur la commune de Saint Georges les Bains
Par le modèle informatique, nous avons vérifié les débits donnés par le SDIS et modéliser des solutions
afin de les rendre conforme. Il en ressort :
¬
Commune de Saint Georges les Bains, quartier Châteaurouge : les poteaux incendie sont nonconformes car le débit d'alimentation est trop faible. Deux solutions sont possibles :
+
+
Remplacer les conduites en PVC 125 qui descendent du réservoir pour un diamètre 150
minimum, longueur = 1040 ml
Réaliser un maillage pour alimenter le quartier directement par le puits du Grand Garay
¬
Commune de Saint Georges les Bains, Meubles Maga : le poteau incendie est non-conforme car le
débit d'alimentation est trop faible. Solution possible : Remplacer les conduites qui descendent du
réservoir de Petit Blod par des conduites de diamètre 125 minimum, longueur = 590 ml. Toutefois le
réservoir se vide au bout d'une demi-heure, donc le débit de 60 m³/h pendant 2 heures ne sera pas
assuré.
¬
Commune de Saint Georges les Bains, Grand Garay – Face à la scierie : le poteau incendie est nonconforme car le débit d'alimentation est trop faible. Solution possible : Remplacer les conduites qui
descendent du réservoir de Petit Blod par des conduites de diamètre 125 minimum, longueur = 1000
ml. Toutefois le réservoir se vide au bout d'une demi-heure, donc le débit de 60 m³/h pendant 2
heures ne sera pas assuré
¬
Commune de Saint Georges les Bains, le village – coté maison communale : le poteau incendie est
non-conforme car le débit d'alimentation est trop faible. Solution possible : Les travaux de
renforcement prévus (Fonte Ø 100) Rue de la Forge devrait mettre en conformité le PI sous réserve
que le diamètre en amont soit supérieur à 100 (doute sur les plans)
¬
Commune de Charmes sur Rhône, route de la Corniche : le poteau incendie est non-conforme car le
débit d'alimentation est trop faible. Solution possible : Remplacer la conduite en PVC 90 chemin de
la Corniche par un diamètre 100 minimum, longueur = 175 ml. Des travaux sont prévus et devraient
permettre la mise en conformité des poteaux incendies.
¬
Communes de Charmes sur Rhône, Lotissement le Hameau des Champs : le poteau incendie est
non-conforme car le débit d'alimentation est trop faible. Solution possible : Remplacer la conduite
PVC 75 par un diamètre 100 minimum, longueur = 80 ml ; Le poteau incendie va être changé de
place et installé sur la conduite en Ø 100 posé en 2011.
¬
Communes de Charmes sur Rhône, Quartier des Iles : les poteaux incendie sont non-conformes car
le débit d'alimentation est trop faible. Solution possible : Remplacer la conduite Amiante 100 par un
diamètre 125 minimum, longueur = 680 ml
Les débits alimentant les poteaux incendie sont insuffisants, ce qui les rend non-conformes. Nous avons
modélisé plusieurs solutions en augmentant les diamètres des conduites afin de les rendre conforme et
d'atteindre le débit de 60m³/h. Pour la majorité des poteaux incendie les linéaires de conduites à changer
sont énormes, ce qui oblige à chercher d'autres solutions pour les poteaux incendie qui sont
indispensables.
Commune de Saint Georges - Châteaurouge – salle des fêtes :
Pour ce poteau incendie le débit théorique pour 1 bar de pression est de 14 m³/h, ce qui est très
insuffisant. Une autre solution consiste à mettre en place une cuve de 120 m³ à coté de la salle. Cette cuve
est alimentée par le réseau d'eau potable. La dépense pour cette solution a été chiffrée à 20 000 € HT
pour une cuve souple et à 30 000 € HT pour une cuve rigide.
32
Commune de Saint Georges – Châteaurouge :
Tous les poteaux incendie de ce quartier sont non-conformes. Pour les rendre conforme il convient de
remplacer la conduite en PVC 125 qui descend du réservoir de Saint Marcel sur une longueur de 1040 ml.
Une autre solution consiste à mailler le réseau qui descend du réservoir de Saint Marcel à la conduite de
refoulement du puits du Grand Garay.
L'interconnexion entre la conduite de refoulement et la conduite qui dessert le quartier peut être réalisée à
l'intersection entre la route de Saint Marcel et le chemin de Chausson. A ce niveau, quand la pompe
fonctionne la pression dans la conduite de refoulement est d'environ 6 bars, sur la conduite d'alimentation
de Châteaurouge elle atteint 3,8 bars, l'eau de la conduite de refoulement alimentera donc la conduite
gravitaire de Châteaurouge. La modélisation de l'interconnexion a montré :
−
Pressions moyennes avant interconnexion : entre 4 bars et 5,5 bars (hors points haut comme la
salle des fêtes) ;
−
Pressions moyennes après interconnexion : entre 6,8 bars et 9 bars (hors points haut comme la
salle des fêtes) ;
−
Les poteaux incendie de ce quartier seront conformes sauf celui de la salle des fêtes.
L'interconnexion a été chiffrée 7 000 € HT de travaux, soit 8 500 € HT de dépense.
2.3.
Réservoir de Saint Georges
Le réservoir de Saint Georges (400 m³) se trouve dans une zone où il y a des glissements de terrain. Un
Plan de Prévention des Risques (PPR) glissement de terrain a été élaboré sur la commune de Saint
Georges les Bains.
Il semble difficile de trouver un autre emplacement pour ce réservoir. Une autre solution consiste à le bypasser et à refouler les eaux du puits du Rand Garay directement au réservoir de Serre de Blod.
Actuellement les eaux du puits sont refoulées jusqu'au réservoir de Saint Georges où il y a une station de
reprise qui permet de les remonter au réservoir de Serre de Blod.
Les pompes se trouvant au puits du Grand Garay ont un débit de 80 m³/h pour une HMT de 118 mCE. La
différence d'altitude entre le puits et le réservoir de Serre de Blod est de 134 m. Les pompes du puits ne
pourront donc pas refouler au réservoir de Serre de Blod, il est nécessaire de les changer.
La modélisation a permis de connaître la HMT nécessaire des pompes à mettre en place pour un débit de
80 m³/h, en prenant en compte l'ensemble des pertes de charges engendrées jusqu'au réservoir de Serre
de Blod.
−
Caractéristiques des pompes à mettre en place : Q = 80 m³/h ; HMT = 280 m
La HMT des pompes est importantes par rapport au dénivelé entre le puits et le réservoir de Serre de Blod
car il y a beaucoup de pertes de charge dues à la grande longueur de réseau.
Les conduites en place ne permettent pas de supporter une telle pression après le Puits du Grand Garay.
En effet en sortie du Puits, la pression sera d’environ 28 bars. Les conduites en place sont des conduites
qui sont conçues théoriquement pour 16 bars.
Pour que cette solution fonctionne, il serait donc nécessaire de changer les conduites en place pour des
conduites en fonte à brides PN 40 bars sur environ 3 km.
La dépense pour le changement des conduites a été chiffrée à 1 512 000 € HT.
La dépense pour le changement des pompes a été chiffrée à 60 000 € HT.
La dépense pour l'interconnexion pour by-passer le réservoir a été chiffrée à 6 000 €HT.
La dépense totale est donc estimée à 1 578 000 € HT.
Le by-pass de ce réservoir engendrait une perte de stockage de 400 m³, ce qui relativement important.
La dépense pour la création d’un nouveau réservoir a été chiffrée à 300 000 € HT.
33
2.4.
Réservoir de Saint Marcel
Le réservoir de Saint Marcel se trouve dans la même situation que celui de Saint Georges, dans une zone
où il y a des glissements de terrain.
Le by-pass de ce réservoir a également été étudié.
Ce réservoir refoule vers le réservoir de La Croix par l’intermédiaire de deux pompes : 2 x 28 m³/h avec
une HMT de 115 m. Ces deux pompes ne sont pas immergées, elles se trouvent dans la chambre de
vannes, elles peuvent donc être raccordées directement sur la conduite qui arrive du réservoir de Saint
Georges (conduite en charge).
Il sera également nécessaire de créer une connexion entre l’arrivée du réservoir de Saint Georges et le
départ du réservoir de Saint Marcel qui alimentent les quartiers de Saint Marcel et Les Châtaigniers.
Ce réservoir a une capacité de 70 m³. La perte de stockage liée à la suppression de ce réservoir est moins
dommageable que celle liée au by-pass du réservoir de Saint Georges.
La dépense pour réaliser l’interconnexion entre l’arrivée du réservoir de Saint Georges, le départ du
réservoir de Saint Marcel et le refoulement au réservoir de La Croix a été estimée à 10 000 € HT.
2.5.
La situation future
Afin de modéliser le réseau en situation future, les projets de PLU des deux communes ont été intégrés au
modèle informatique, soit environ 300 logements supplémentaires pour la commune de Charmes sur
Rhône et 150 pour la commune de Saint Georges les Bains. Ces logements ont été répartis sur le réseau
d'eau potable en fonction des cartes de zonage de PLU fournies par les deux communes.
Il a également été pris en compte la création de zones artisanales et touristiques sur la commune de Saint
Georges les Bains, mais la consommation a été estimée à 10 m³/j par zone, car nous ne connaissons pas
les besoins des futures entreprises.
Avec la configuration actuelle du réseau, en situation future le réseau fonctionne et les ressources en eau
sont suffisantes.
Les ressources en eau sont davantage mobilisées :
−
La pompe du puits des Rancs fonctionne 17 heures par jour par période de 11 heures en continue
−
La pompe du puits du Grand Garay fonction environ 8 heures par jour par période 2 heures environ
Si le débit du puits des Rancs est diminué à 10 m³/h comme indiqué dans le rapport de l'hydrogéologue au
lieu de 33 m³/h comme actuellement, la ressource en eau sur les Ménafauries sera insuffisante. Le
réservoir des Ménafauries se videra au bout de 45 heures d'utilisation. Si les réseaux sont maillés,
possibilité d'alimenter le réservoir des Ménafauries également par le réservoir de La Croix, le réservoir des
Ménafauries se videra après 57 heures d'utilisation.
D'après la simulation pour que cela fonctionne, il convient d'avoir un débit d'exploitation pour le puits des
Rancs de 20 m³/h minimum.
2.1.
Quartier Suze
Ce quartier se situe sur la commune de Charmes sur Rhône au Nord-Ouest du centre du village.
Actuellement il y a une douzaine d’habitations.
Ce quartier est appelé à s’urbaniser davantage, jusqu’à une trentaine d’habitations.
L’urbanisation de ce quartier a été modélisée. Il s’avère qu’il n’y a aucun problème, les diamètres des
conduites en places sont suffisants (PVC Ø 63 et Ø 40). Les vitesses dans les conduites augmenteront
mais resteront faibles, inférieures à 0.5 m/s (Rappel vitesse recommandée entre 0.5 et 1.2 m/s).
Le diamètre de la conduite d’alimentation du quartier n’est pas connu (inconnu marqué sur le plan fourni),
nous avons modélisé deux diamètres : Ø 40 et Ø 75. Dans les deux cas il n’y a pas de problème, les
vitesses sont inférieures à 0.5 m/s.
34
Sur l’ensemble de la zone, nous observons une légère diminution de la pression de l’ordre de :
−
0.1 bar pour les habitations existantes du quartier Suze ;
−
0.5 bar pour le quartier Sarzier.
L’alimentation en eau potable n’est pas un obstacle à la densification de l’urbanisation de ce quartier.
2.2.
Qualité de l'eau
Dans le rapport de modélisation, sont présentées les courbes de temps de séjour de l'eau dans les
réservoirs. Les temps de séjour des réservoirs de Serre de Blod et de la Croix tendent vers l'infini.
Ces réservoirs se situent en cascade des autres réservoirs.
Les temps de séjour peuvent diminuer en augmentant le marnage des réservoirs. Si les pompes qui
alimentent les réservoirs sont déclenchées moins rapidement (pour un niveau d'eau plus bas) les temps de
séjour de l'eau diminuent. Des simulations du réseau avec des marnages plus importants ont été réalisées
:
Pour le réservoir de La Croix, le marnage actuel est d'environ 30 cm, nous proposons de l'augmenter d'un
mètre :
−
Niveau haut : 3,3
−
Niveau bas : 2
Pour le réservoir de Serre de Blod, le marnage actuel est d'environ 50 cm, nous proposons de l'augmenter
d'un mètre cinquante :
−
Niveau haut : 4
−
Niveau bas : 2
Les graphiques représentant les temps de séjour avec ces nouveaux niveaux de déclenchement se
trouvent dans le rapport de modélisation.
Le temps de séjour pour le réservoir de La Croix a diminué grâce au nouveau marnage, environ 100
heures au bout de 10 jours, soit environ 4 jours au lieu de 6 jours (courbe qui tendait vers l'infini).
Pour le réservoir de Serre de Blod, le temps de séjour final n'a pas vraiment diminué. Plusieurs simulations
ont été réalisées, c'est seulement en diminuant le volume de stockage que l'on diminue le temps de séjour.
Les faibles vitesses dans les conduites favorisent la création d'un biofilm (dépôts qui se forment dans les
conduites) qui a tendance à être décollé lors de fortes demandes : en début de période estivale, pompiers
…. car les vitesses augmentent. La qualité de l'eau est alors dégradée.
Nous conseillons avant la période de pointe d'ouvrir quelques vidanges afin de créer une forte demande
pour décoller les biofilms et ainsi purger les réseaux.
Afin de limiter la création des biofilms dans les canalisations, il est nécessaire d’être particulièrement,
attentif aux taux de chloration et à la turbidité de l’eau
2.3.
Les branchements en plomb et travaux annexes
Il y a 142 branchements en plomb à éliminer sur le réseau de la communauté de commune des 2 chênes.
La dépense a été estimée à 260 200 € HT. La communauté de Communes a prévue de réaliser ces
travaux en 2012.
Dans le centre du village de Saint Georges les Bains, il y a de nombreux branchements en plomb à
éliminer :
−
Rues de la Forge et de la Calade ; impasse des Sabatiers
−
Traversée du village
−
Rue Du Prieuré
Les conduites de ces rues sont âgées et vétustes, il serait intéressant de profiter des travaux de
remplacement des branchements en plomb pour renouveler ces conduites.
35
La dépense pour le renouvellement des conduites dans ces rues a été estimée à 212 000 € HT (hors
branchements).
Au quartier Châteaurouge, il y a également des branchements en plomb à éliminer. Une partie de ces
branchements se trouvent sur des conduites anciennes situées en terrain privé. Les travaux de
renouvellement de ces conduites peuvent être réalisés en même temps que ceux de branchements. Le
coût de la dépense a été estimé à 80 000 € HT.
2.1.
¬
Autres travaux
Charmes sur Rhône – Chemin de Clairfont :
Les abonnés du chemin de Clairfont sont alimentés par une conduite en Fonte de diamètre 60 mm. Des
travaux d'assainissement vont être réalisés dans cette rue, nous avons étudié s'il était pertinent
d'augmenter le diamètre de la conduite d'eau potable. Afin d'assurer la défense incendie de ce quartier la
modélisation a montré qu'il était nécessaire de mettre en place une conduite de diamètre 200 et de garder
le maillage existant avec la conduite Ø 60 mm existante au début du chemin afin de diminuer les temps de
séjour. Les travaux ont été réalisés.
¬
Travaux de mise en conformité
La procédure de mise en conformité de la source des Presles et du Puits des Rancs est en cours, des
travaux seront à réaliser pour les mettre en conformité. La dépense totale pour chaque procédure est
estimée à 15 000 € HT.
La dépense a été chiffrée à 145 000 € HT pour la source des Presles. Pour le puits des Rancs, les travaux
ne peuvent être chiffrés pour le moment car le rapport définitif de l’hydrogéologue n’a pas été rendu (étude
en attente).
36
3. SCHEMA DIRECTEUR D'EAU POTABLE
3.1.
Scénarios retenues – programme des travaux
Lors de la réunion de présentation des scénarios, les élus de la communauté de communes des deux
Chênes ont déterminé le programme des travaux suivant :
¬
Etape 1 :
− Mise en conformité de la source des Presles et du puits des Rancs : en cours
− Travaux sur ces deux ressources
¬
Etape 2 : renouvellement des branchements en plomb. Cette étape sera démarrée avant la fin de
l’étape 1 et travaux annexes si possible (centre Saint Georges et Châteaurouge)
¬
Etape 3 : Interconnexion du quartier Châteaurouge avec la conduite de roulement du Puits de Grand
Garay
¬
Etape 4 : By-pass du réservoir de Saint Marcel
3.2.
Prix de l'eau à l'issu des travaux
Le tableau suivant présente un récapitulatif du montant des travaux du programme :
Montant de la dépense
€ HT
Procédure de mise en conformité des ressources en eau : Les Presles et
Les Rancs
30 000.00 €
Travaux de mise en conformité - protection Source Les Presles
145 000 €
Travaux de mise en conformité - protection Puits des Rancs
?
Renouvellement des branchements en plombs (142)
260 000 €
Renouvellement des branchements en plombs - Travaux annexes
292 000 €
Interconnexion quartier Châteaurouge avec la conduite de refoulement du
8 500 €
By-pass du réservoir de Saint Marcel
10 000 €
Total
3.2.1. Les subventions escomptables
Les travaux concernant l'adduction d'eau potable sont subventionnés par l'Agence de l'eau Rhône
Méditerranée Corse et par le Conseil Général de l'Ardèche. Les taux de subventions varient en fonction du
type de travaux :
¬
La procédure de mise en conformité des sources, protection des captages : forfait de 1300 € pour le
département et de 6 600 € pour l’Agence de l’Eau, soit un total de 7 900 €.
¬
Travaux de protection des captages : le Conseil Général subventionne à hauteur de 30 % et
l'Agence de l'eau à hauteur de 50 %, soit un total de 80 %.
37
¬
Renouvellement des branchements en plomb : le Conseil Général subventionne à hauteur de 20 %
et l'Agence de l'eau par un forfait de 400 € par branchement
¬
Renouvellement, renforcement, maillage : 20 % de subventions par le Conseil Général et rien par
l'agence de l'eau
Pour être subventionné par le Conseil Général de l'Ardèche il est nécessaire d'être inscrit au contrat de 3
ans concernant l'eau potable.
Les aides de l'Agence de l'Eau sont définies dans son 9
ème
ensuite le 10
programme fixera les nouvelles règles.
ème
programme qui est valable jusqu'en 2012,
En prenant en compte la totalité des subventions escomptables, le reste à financer pour chaque projet
atteint :
Montant de la
dépense
€ HT
Procédure de mise en conformité
des ressources en eau : Les
Presles et Les Rancs
30 000.00 €
Travaux de mise en conformité protection Source Les Presles
145 000 €
Travaux de mise en conformité protection Puits des Rancs
?
Renouvellement des
branchements en plombs (142)
260 000 €
Renouvellement des
branchements en plombs Travaux annexes
Interconnexion quartier
Châteaurouge avec la conduite de
refoulement du Puits du Grand
Garay
By-pass du réservoir de Saint
Marcel
292 000 €
Subventions
possibles Conseil
Général
€ HT
Subventions
possibles de
l'agence de l'eau
€ HT
Forfait 1 300 €
/ressource
Forfait 6 600 €
2 600.00 €
13 200.00 €
30%
50%
43 500 €
72 500 €
30%
50%
-
-
20%
400.00 €
52 000 €
56 800.00 €
20%
0%
58 400 €
-
20%
0%
Reste de la
dépense
€ HT
14 200 €
8 500 €
29 000 €
151 200 €
233 600 €
6 800 €
1 700 €
10 000 €
20%
2 000 €
Total
0%
8 000 €
442 800 €
3.2.1. Prix de l'eau
Dans le tableau page suivante, est présenté le prix de l'eau à chaque étape du programme des travaux :
¬
¬
Hypothèses de calcul :
+
Budget de l'eau actuel équilibré
+
Obtention de 100 % des subventions escomptables
Le prix du m³ d'eau potable sur la Communauté de communes des 2 Chênes en 2011 est de :
+
Abonnement : 56.80 € HT
+
Consommation : 1,2198 € HT/m³.
38
Coût des travaux
(subventions déduites)
Hypothèse: 100% des subventions escomptables
€HT
Etape 1
Etape 2
Annuités d'emprunt*
par an
Fonctionnement et
entretien
supplémentaire
Dépenses
annuelles
0.064010
Procédure de mise en conformité des ressources en
eau : Les Presles et Les Rancs
14 200 €
909 €
Travaux de mise en conformité - protection Source Les
Presles
29 000 €
1 856 €
2 000 €
3 856 €
-
2 000 €
2 000 €
-
909 €
€
Travaux de mise en conformité - protection Puits des
Rancs
-€
Renouvellement des branchements en plombs (142)
151 200 €
9 678 €
-
€
9 678 €
Renouvellement des branchements en plombs Travaux annexes
233 600 €
14 953 €
-
€
14 953 €
€
Etape 3
Interconnexion quartier Châteaurouge avec la conduite
de refoulement du Puits du Grand Garay
6 800 €
435 €
500 €
935 €
Etape 4
By-pass du réservoir de Saint Marcel
8 000 €
512 €
500 €
1 012 €
* emprunt sur 25 ans à un taux de 4 % environ
Volumes
Nouveaux
d'eaux AEP abonnements
AEP
facturés m³
Prix du m d'eau (hors
abonnement) (€ HT)
908.94 €
0.004 €
1.224 €
0.00 €
14 952.74 €
0.063 €
1.287 €
0.00 €
1 012.08 €
0.004 €
1.291 €
Nb d'abonnés à
l'AEP
A l'issu des travaux de l'étape 1
2033
236467
0.00 €
2033
236467
2033
236467
3
Vol annuel consommé (2010) (m ) :
236 467
3
vol moyen consommé par abonnement (m ) :
Nb abonné actuel
116.31
2033
3
Augmentation du
3
m AEP (€ HT)
Prix de l'eau AEP
Reste à
financer
1
ANNEXES
Annexe n° 1 : plan de situation
Annexe n° 2 : carte géologique
Annexe n° 3 : Analyses des eaux de l’ARS
Annexe n° 4 : profil schématique des réseaux d'eau potable
Annexe n° 5 : fiches descriptives des réservoirs et stations de reprise
Annexe n° 6 : rapport de modélisation

2 chenes-titres-rapport - Documentation Eau France

Transcription

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