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PRANGINS
Démolition des deux antennes le 6 septembre
Les deux mâts rouge et blanc qui dominent la commune de Prangins
à plus de 100 mètres de hauteur seront détruits le 6 septembre, a
indiqué le syndic François Bryand. Ces deux émetteurs (lire notre
édition du 27 février) étaient exploités par l’Office fédéral de métrologie
pour transmettre l’heure exacte aux horloges du pays. LDS
AVENTURE
Budapest-Chéserex à vélo
en quatorze jours
Le toit de Luna, composé d’un anneau de 25 mètres de diamètre couvert d’une membrane gonflable, a été transporté à l’aide d’une grue géante.
SAINT-PREX La nouvelle scène du festival St Prex Classics est actuellement
en construction. Hier, elle recevait sa coiffe qui deviendra lune en 2013.
Luna a pris son premier envol
TEXTES: DIDIER SANDOZ
PHOTOS: AUDREY PIGUET
[email protected]
Cela ne fait pas plus de six mois
que Hazeline van Swaay, directrice et fondatrice du St Prex
Classics, a donné le feu vert à la
construction de la nouvelle scène
de son festival baptisée Luna. «A
ce moment-là, je n’avais pas le financement, mais je sentais que le
moment était le bon. Il fallait foncer. Si on ne réalisait pas cette scène
cette année, le festival aurait peutêtre dû être mis momentanément
en veilleuse ou se résoudre à une
nouvelle année hors les murs,
comme nous avions fait l’an dernier
à Beausobre, à Morges», commente la Saint-Preyarde, contente de voir que les choses se
sont concrétisées rapidement.
Un petit vol pour le toit
Hier matin, il a fallu faire
preuve d’un peu plus de patience
pour voir se hisser dans les airs la
pièce essentielle de ce nouvel espace scénique: son toit. Prévue à
l’aide d’un hélicoptère, l’installation s’est faite avec une grue au
bras très long. Le cercle métallique habillé d’une membrane
blanche a ainsi «volé» quelques
minutes, arrimé à une grue, avant
de rejoindre l’anneau principal de
la structure Luna, en place depuis
un peu plus d’une semaine. Pour
2012, cette membrane aérienne
se contentera de ce petit moment
dans les airs. «Nous avons préféré
attendre 2013 pour parvenir au
bout de notre projet, à savoir disposer d’une scène couverte d’un toit
arrimé qui peut se transformer en
lune, avec sa poche gonflée d’hélium et éclairée qui flottera à une
cinquantaine de mètres du sol», annonce l’architecte Dieter Dietz.
Une année de prudence
Il faut dire que ce ballon géant
s’élèvera dans le ciel à quelques
centimètres de la tour sur la Porte
de l’Horloge, patrimoine reconnu
d’importance nationale. Durant la
phase de montage puis au démontage, les techniciens procéderont
à des tests d’envol à l’aide d’une
grue. Et dès l’année prochaine,
l’air qui gonfle la membrane sera
remplacé par de l’hélium.
Découvrant l’espace Luna constitué d’une scène de 21 mètres sur
12 et de gradins pouvant accueillir
500 à 700 spectateurs, l’architecte
ne cache pas sa satisfaction.
«Nous nous sommes inspirés du
théâtre grec d’Epidaure en en reproduisant la géométrie, avoue Dieter
Dietz. En m’asseyant ici, je constate
UN GROS COUP DE CHAUD POUR LES PROGRAMMATEURS
Les organisateurs du St Prex Classics – et particulièrement le comité de programmation – ont vécu une semaine dernière mouvementée. A moins de vingt jours
du coup d’envoi du festival, ce dernier a enregistré la défection des deux danseurs étoiles russes Natalia Osipova, Ivan Vasiliev, récents transfuges du Bolchoï
au théâtre Mikhaïlovski de Saint-Pétersbourg. La tuile pour les programmateurs
saint-preyards car leur performance unique, sur la musique de la pianiste Yuja
Wang et du violoncelliste Gautier Capuçon affichait quasiment complet. «Nous
avons songé à carrément annuler la soirée», avoue Antoine Casanova, attaché
de presse de la manifestation. Mais c’était compter sans l’opiniâtreté et le réseau
du comité de programmation. «Nous avons sérieusement mis à profit nos contacts avec l’Opéra de Paris après avoir accueilli Nicolas Leriche et Aurélie Dupont,
deux de ses danseurs étoiles ces dernières années», confie Michel Dami, membre du comité artistique. Ainsi, Hervé Moreau et Eléonora Abbagnat, deux talentueux danseurs rattachés à l’Opéra de Paris remplaceront au pied levé les deux
Russes les lundi 27 et mardi 28 août. Pour les concerts du pianiste Murray Perahia le 29 août et du violoniste Nigel Kennedy, ainsi que ces deux soirées unissant danseurs et solistes, il ne reste que quelques places. Programmation et tous les détails sur www.stprexclassics.com
avec plaisir que l’effet de mêler le public au spectacle me semble réussi.»
Patron de la multinationale brésilienne Vale International dont
le siège est à Saint-Prex, Renato
Neves est aussi venu assister au
chantier. «Nous cherchions à soutenir quelque chose d’impressionnant, qui devienne un nouveau
symbole. Ce que je vois correspond
tout à fait à ce qui nous avait été
présenté.» Il n’aura donc pas à regretter son apport financier qui
représente la moitié des 2,7 mil-
lions de francs nécessaires à la
construction de Luna.
Cette scène inédite risque bien
d’attirer à elle seule quelques curieux. Précisons qu’à la veille du
festival de danse et musique classique, elle abritera une soirée saintpreyarde avec des prestations et
des stands tenus par les sociétés
locales. Dès le 23 août vers 18h30,
les soirées commenceront dans la
Grand-rue avec un festival off, annoncé plus «jazzy» que la programmation officielle. Marianne et Franco Rigamonti sur le Danube qu’ils ont remonté à vélo de
Budapest, capitale hongroise jusqu’à Furtwagen, en Allemagne. DR
Remonter le Danube depuis
Budapest jusqu’à sa source allemande de Furtwagen en passant
par Bratislava, Vienne, Linz ou
Passau, pour arriver ensuite jusqu’à leur domicile de Chéserex:
voilà l’objectif que s’étaient fixé
Marianne et Franco Rigamonti,
habitants de la commune du district de Nyon. «C’est mon mari
qui en a eu l’idée», s’exclame Marianne, tout sourire, qui est donc
loin de lui en tenir rigueur.
En effet, sous l’impulsion de
Franco, jardinier de profession,
ils décident de prendre l’avion
en direction de la capitale hongroise le 19 juillet dernier avec
comme accompagnants leurs
deux vélos fin prêts pour l’aventure. Le couple, qui avoue «ne
pas avoir programmé une préparation physique particulière en
amont», tout en reconnaissant
être des «sportifs réguliers»,
s’élance un jour plus tard pour
son premier périple d’aussi
grande envergure.
Souvenirs et fierté
Au terme de cet itinéraire long
de 1648 km bercé par des nuits
sous tente, des changements de
paysage à perte de vue, un peu
de pluie, un vent de face important, un bateau de transition
parti sans Franco et tout de
même un peu de fatigue, il restera de ce voyage sportif des souve-
nirs impérissables. En ce qui
concerne Marianne, c’est une
«impression de sérénité, loin des
voitures et de la circulation», qui
restera dans sa mémoire tout
comme «certains paysages magnifiques» rencontrés sur leur
passage. Mais tous les deux évoquent avec un large sourire le
souvenir de la «petite bière à l’arrivée de chaque étape». Un moment assurément très plaisant.
Sentiment du devoir accompli
Arrivés à Chéserex le 3 août
après 14 jours sur selle et deux
jours d’avance sur leur projet, le
couple avoue humblement avoir
le sentiment du devoir accompli. «Nous sommes fiers de ce que
nous avons réalisé à notre
échelle», confie Franco mais
«avec de la volonté et une bonne
condition physique, ce périple est
vraiment à la portée de tout le
monde», achève-t-il modestement. Le message étant passé,
aux amateurs d’aventures en
tout genre de s’y intéresser de
plus près! PIERRE DISERENS
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Jusqu’en septembre
Chaque vendredi soir:
Dieter Dietz, architecte (à g.) et Renato Neves, directeur général de l’entreprise Vale International qui finance la moitié des 2,7 millions de francs que
coûte Luna, ont pris place dans l’arène éphémère en compagnie de Hazeline van Swaay, fondatrice et directrice du festival.
«Rencontre avec Willem»