Compte rendu du comité de liaison du 14 janvier 2016
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Compte rendu du comité de liaison du 14 janvier 2016
Compte rendu du comité de liaison du 14 janvier 2016 Projet de compte rendu du comité de liaison FdG du 14 janvier 2016 : Présents : 24, tous les secteurs représentés sauf Muzillac, Excusés : Ramon Falguier, René Touriguine, Jean-Marc Kerbellec. Présidente de séance : Françoise Jaffré Ordre du jour : 3 points : bilan des élections régionales, quel avenir au Front de Gauche et point informations. 1- Bilan des élections régionales : Didier : Introduction : en quatre points : une campagne non offensive par rapport au PS, l’abandon du social au FN (rien en particulier sur le chômage des jeunes qui est en forte croissance les 4 dernières années), une inclinaison vers les identitaires (réunification de la Bretagne « historique »), l’écologie non traitée et maltraitée (retrait par rapport à 2010 sur NDDL et les transports, la brèche ouverte sur le Pacte d’Avenir quant au CESER les écologistes et associations de défense de l’environnement ont voté contre n’a pas été utilisée et poursuivie). Patricia : Conteste le classement de Troadec dans les identitaires, phénomène plus complexe en Bretagne que les nationalistes alsaciens ou corses. Josiane : Le « Débriefing » à Ensemble !56 pose une série de questionnements sur le positionnement de la campagne (pas une alternative) ce qui explique les votes Le Drian au 1er tour. La campagne : des reculs sur les contenus et pas de cohésion. Le consensus était vers le bas. Le FdG a perdu des militants. Tous d’accord pour continuer le Comité de liaison , ouvert ainsi que l’outil Front de Gauche mais des interrogations sur son devenir. Pas d’accord pour à nouveau s’impliquer dans les élections présidentielles dès maintenant. Construire localement : exemple sur NDDL …Manif à Rennes. Actions concrètes, locales sinon on se perd nous-mêmes. Colette : Des erreurs stratégiques : des reculs, pas d’analyse du PS. Le combat anti-libéral n’a pas été mené : c’est l’abandon de nos fondamentaux : « une campagne sans passion et sans conviction ». On n’est pas sur les batailles. Il faut arrêter de préparer les présidentielles, nécessité d’arrêter de déléguer (/ direction du PCF). Les lois électorales ne sont pas représentatives du peuple, elles sont trompeuses par rapport à la démocratie. Il faut changer de vélo et de braquet. Patrick B : Au niveau national, absence de visibilité du Front de Gauche, en Bretagne, des divisions et des alliances diverses qui traduisent des divergences stratégiques. On a le score que l’on mérite. Sur l’alliance avec EELV : on peut se réjouir de l’attitude de Le Drian : ils ont eu ce qu’ils méritent. Les appels à l’abstention sont une trahison dans notre propre camp. Le bilan financier doit être assumé. Joël G : Déception : normal, il faut regarder nos responsabilités. Pour le FN, ce n’est pas la question sociale mais la question des migrants. Et du contexte qui a joué. Nous n’avons pas abandonné le social au FN : c’est le FN qui s’est approprié la question sociale à sa manière démago et opportuniste et sur fond de rejet de l’autre. On n’a pas réussi à placer la campagne au niveau des enjeux. Le mouvement social « Atone ». On peut cependant constater que toutes les régions ont eu des listes FdG avec des configurations diverses (progrès depuis 2010). Le FdG, c’est aussi une construction. Pourquoi ne pas essayer de structurer le FdG au niveau régional Bretagne. S’attacher au 56 : question : l’électorat FdG s’abstient à 60,70%. Pourquoi ? Nous n’avons pas réussi à construire l’outil. Pourtant un « bougé » des Fédé PCF de Bretagne qui majoritairement ont souscrit à cette liste. Pourquoi ne pas essayer de faire un FdG Bretagne comme dans le 56 avec des structures souples. L’avenir : c’est l’obsession des présidentielles : des questions de personnes… « Je ne comprends pas ce que dit le PCF ». Personne ne comprend, on va écrire. Pas du tout d’accord avec les primaires. Construire des actions, ainsi proposition sur le pays de Lorient : la baisse des dotations sur 25 communes qui engendrent de multiples difficultés du service public : intervenir lors des vœux à l’agglo de Lorient dès Vendredi à 18 h de cette semaine. Cécile : Des questionnements à l’adresse de Patrick B par rapport aux appels à l’abstention « dans nos propres rangs » Jean-Yves : Sur les élections, le thermomètre est par rapport aux inscrits ce qui fait qu’avec 50% d’abstentions et les non-inscrits, on arrive au résultat de 75 % de la population qui ne vote plus. Les couches populaires sont ailleurs (56% des ouvriers qui s’abstiennent, 32% qui votent FN). Notre poids réel est de 2.5 %. Ce n’est pas surprenant : la constitution de 1958 a été conçue de façon à empêcher les forces anti à accéder à l’appareil d’Etat. Avec le tournant libéral européen, les « vieux Etats » abandonnent leurs compétences générales si bien que le mot d’ordre « changer l’Europe pour une Europe sociale » ne veut plus rien dire, il est vide de tout contenu. Joël B : Lors de cette élection : résultats plus mauvais ? Non, toujours déçus ! Les raisons : Campagne sans passion et sans convictions. Pourquoi nous-mêmes sommes-nous déçus par le FdG ? FdG : plus d’expression nationale et pas de contenus : le FdG ne représente rien ! Ne pas sous-estimer le poids des attentats et du contexte international. L’effet grec a été profondément démobilisateur. Selon les études, au niveau national le vote FDG chez les ouvriers : 14 % en 2012, 10% aux européennes, 7 % aux départementales de 2015 et 5 % aux régionales. La spécificité des combats sociaux : exemple les manifs de Carhaix et de Quimper en même temps, (rétrospectivement, nos choix ont-ils été pertinents ?). Difficulté de mener une « campagne de construction » (référence à Joël G) si l’on n’est pas d’accord sur ce que l’on veut construire et avec qui. Catherine : Pas dans la campagne pour diverses raisons. Une extrême attention à ne pas se coucher sous le diktat libéral qui bloque les objectifs de développement d’une alternative. « La démocratie se réduit à une extase éphémère d’un bulletin de vote » En 2012, entre les présidentielles et les législatives, le FdG perd 2 millions de voix. Nos discours ont cessé de projeter un avenir. Les opérations électorales, véritables mascarades, semblent conçues pour empêcher l’expression populaire. Comment pervertir ce moment ? L’exemple MEDEF/ Gattaz avec les « Goodyear » ; comment éviter ces agressions ? Un NON de rage à cette politique ! Boycotter les présidentielles et développer une campagne d’explication pour en éclairer le sens ? Une chemise déchirée en place du drapeau bleu blanc rouge ? Devenir « malpolis », « des mal-élevés de la politique ». Joël B : Les études confirment la progression du vote FN dans les salariés de la fonction publique (jusqu’à 44/47% dans La Fonction Hospitalière !). Comment répliquer par rapport à cette augmentation d’audience ? Cécile : Récemment, à Questembert, utilisation de l’état d’urgence et de consignes préfectorales par la mairie pour refuser des salles… Un premier bilan des régionales fait en réunion la semaine passée : de la colère, du désinvestissement. Certaines attitudes radicales : le Front de Gauche est mort ! D’autres plus mitigées mais consensus sur la nécessité d’en reparler ensemble et approfondir lors d’une réunion spécifique à programmer. Didier : Dans le texte de bilan, je parlais de reconstruire l’espérance et non de refonder la gauche, ce qui relève d’un autre programme. De quelle espérance peut-on parler quand on voit un ministre de la Défense vendre Nexter (ex Giat industrie), productrice du char Leclerc à une famille allemande productrice du char Léopard, au grand dam des syndicats de la région Centre-Val de Loire et ce après la désindustrialisation d’Alsthom (GE), d’Alcatel-Lucent ( Nokia) sans qu’aucune allusion à son rôle ne soit effectué lors de la campagne en Bretagne ? De quelle espérance veut-on parler lorsque l’on voit, au second tour des élections dans la région parisienne , le FDG ( PCF, Ensemble et le PG) faire liste commune avec le 4eme personnage de l’état , Claude Bartolone, président de l’Assemblée Nationale et responsable du « bon passage » à l’assemblée de tous les textes de lois antisociales et liberticides dont la dernière intitulée « de la refondation sociale » prévoit , grâce aux bons soins du comte Rebsamen, de ne plus obliger les patrons à prévoir le reclassement des salariés inaptes au travail suite à un accident du travail et de faciliter leur licenciement.( programme du MEDEF) en les condamnant à une « mort sociale » ? En fait, en procédant ainsi, on favorise l’abstention et le vote FN. Anita : Partage beaucoup de points de vue. Sur le FN : son discours n’est pas adapté : un seul discours simpliste : xénophobe et raciste. A la fois sur l’emploi et l’alimentaire : la haine de l’autre, du migrant. Profite du contexte attentats. L’anticommunisme ambiant (dont presse Ouest-France) explique aussi l’absence de percée du FdG. L’affaiblissement du PC, assimilé comme unique présence du totalitarisme à travers le stalinisme, fait craindre une disparition de la « gauche ». Marie Madeleine : Il y a beaucoup de confusion autour du rôle que doit jouer le FdG, c’est pourquoi j’ai toujours préconisé l’adhésion directe. Quand on voit l’absence de connaissance sur la Veme république ou sur l’Europe ultralibérale, on se dit que l’éducation populaire doit pallier à ces manques : ouvrir des discussions sur le rôle du parlement, trouver des solutions sur l’insuffisance de la « démocratie ». Sur la « percée » du Front National : l’immigration est un point important , mais l’absence de perspectives (bas salaires, gel du point d’indice depuis 2010…engendre une réceptivité maximale. L’absence d’espérance se traduit par une haine raciale avec l’assentiment des forces publiques : refus d’enregistrement de la plainte à la gendarmerie après le harcèlement suite à la manifestation de l’ADSAV (dont est proche la petite bourgeoisie de Pontivy). On s’est coupé des classes populaires, Joël B : Au printemps 2015, Nous avons fait venir à Lorient un conférencier ( P.Y.Bulteau), rédacteur d’un ouvrage « En finir avec les idées fausses propagées par l’extrême droite » dans le cadre d’une campagne FSU, CGT, Solidaires, UNEF, FIDL,JOC,LDH, MRAP sur le FN. S’interroger sur les messages reçus. Par rapport à Anita, a contrario le FN adapte son discours. Prend l’exemple du tract national FN qui est adapté dans la région. Jean-Yves : Ne pas faire de confusion sur la nature du FN, on n’est pas dans le modèle de l’entre- deux guerres. Il s’agit d’un populisme libéral plutôt que du fascisme. Gérard P : Je ne veux pas répéter ce qui a été dit, le contexte international et national ont aussi beaucoup pesé. La campagne s’est signalée par son manque d’enthousiasme et son manque de combativité. Pas de mouvements sociaux. Au final : une contre-performance. Comment reconstruire l’espoir ? Sur le bilan financier, interventions de Gérard et de Patrick L P Josiane : Selon un sociologue, le vote : expression de la dignité ; le FdG pas perçu comme une alternative, nous n’y croyons plus nous-mêmes, on n’est pas crédibles, alors il vaut mieux faire ce que l’on sait faire, dans les actes en réévoquant NDDL puis le TAFTA, une grande bataille : explique comment le collectif dont fait partie Noëlle a procédé sur le terrain : les militants se sont d’abord formés pour en bien posséder les éléments et les argumentaires, puis rencontre avec tous les conseils municipaux puis des réunions publiques… Evoque aussi l’évasion fiscale, la question des écoles… en proposant l’idée de faire des groupes centrés sur un seul sujet. Colette : enchaîne en donnant des précisions sur la lutte contre la fermeture du collège Montaigne, phénomène général dans l’éducation : écoles, collèges, lycées. Anita : précise la signification de ces fermetures : instrumentalisation par le ministère de la mixité sociale pour mieux fermer nombre d’établissements, donne des exemples dans plusieurs régions. Didier : réagit : mouvement social « atone ? » alors quelle signification aux luttes dans la santé (AP région parisienne) et ici Charcot (Caudan) et Port-Louis ? Et dans l’éducation, il faut rompre avec les logiques des réformes PS (rythmes scolaires, refondation de l’école, réforme des collèges …) qui visent à la destruction de l’école publique et de l’éducation nationale. Cite l’exemple d’un maire (FdG PCF) d’une commune qui dit la laïcité, c’est la gratuité totale à l’école publique de l’accueil périscolaire aux TAP en passant par les activités scolaires (sorties) et précise que l’on ne verra pas çà dans cette région Bretagne *(Il s’agit de la commune de Fargues, près de Langon en Aquitaine). . Philippe : Sur le mouvement social, précise qu’il s’agit d’une dispersion, voire d’une déliquescence ; prend l’exemple de l’élection au CESE où le candidat Aschieri a été battu par le candidat du MEDEF grâce aux voix de certains syndicats. Evoque aussi Goodyear. Je reste communiste, je reste FdG même si autre nom. Propose un forum-débats sur l’état d’urgence et aussi de repartir, afin de favoriser notre implantation, sur les aspects du quotidien..Proposition d’un Atelier citoyen sur les transports le 30 janvier de 14 h30 à 17 h30 à Cosmao-dumanoir à Lorient. 20 h30 Réunion interrompue … car salle réservée pour un autre groupe. Propositions de prochaine réunion (après consultations) : février à Auray. le jeudi 25 Didier et Cécile ( merci aux contributeurs : Colette, Josiane, Joël B, Joël G)