Fred Kleinberg chez Altavia : quand l`art s`invite dans l`entreprise

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Fred Kleinberg chez Altavia : quand l`art s`invite dans l`entreprise
LOISIRS SPECTACLES
Actualité
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Fred Kleinberg chez Altavia :
quand l’art s’invite dans l’entreprise
Saint­Etienne.
L’entreprise Altavia a invité en résidence l’artiste Fred Kleinberg
pendant trois mois pour réaliser une œuvre in situ sur le thème de la fluidité.
Découverte de ce projet original, mêlant l’art au monde de l’entreprise.
C
e n’est pas un hasard
si l’entreprise Altavia
spécialisée en marke­
ting et communication s’est
installée au cœur du quar­
tier créatif de Saint­
Étienne, en août 2013. Cet
esprit de création est au
cœur du projet de l’agence
stéphanoise, qui a pris le
pari de faire entrer l’art
dans son entreprise. Durant
trois mois, à partir de
décembre 2013, le peintre
Fred Kleinberg a été invité
en résidence pour un travail
Repères
L’expérience de la venue de l’artiste au sein d’Altavia est contée dans
« Résidence en résonance », un
livre d’art écrit par Corinne Royer et
dirigé artistiquement par Hervé
Krass, Cette aventure fera également l’objet d’un film.
autour de la fluidité. Les 70
collaborateurs, les clients et
fournisseurs ont pu s’inviter
dans le monde de l’artiste,
le temps d’une visite de son
atelier, d’un musée en sa
compagnie ou en assistant à
une de ses conférences.
« Gagner
en efficience »
L’ h i s t o i r e a p r i s f o r m e
a u to u r d ’ u n e r e n c o n t r e
avec Fred Kleinberg, en
2012. « Tout est parti d’un
client, le groupe Manutan.
Dans leur immense local à
Paris, il y a des salles de
sport et, au dernier étage, il
y avait l’artiste Fred Klein­
berg. On l’a rencontré. On
lui a d’abord demandé ce
qu’il faisait là, puis ça a été
le coup de foudre », confie
Catherine Vazille, responsa­
ble du développement de
l’agence Altavia de Saint­
Étienne.
SPECTACLE
Comédie de Saint­Etienne :
Pierre Rigal, juste au corps…
L’idée d’une résidence a
rapidement ger mé dans
l’esprit de Pierre Artru, le
président d’Altavia Saint­
Étienne : « Avec Fred Klein­
berg, on a cherché un
thème. Il travaillait sur la
f luidité. C’est justement
une des valeurs d’Altavia. »
Cet heureux hasard a mené
le peintre à Saint­Étienne.
Durant trois mois, il a ins­
tallé son atelier directe­
ment dans les locaux d’Alta­
via. « On voulait une
aventure qui apporte quel­
que chose à nos collabora­
teurs, nos clients et fournis­
seurs. C’est la première fois
que l’on fait un tel projet
avec un artiste. On n’a pas
le même tempo. Nous
n’avons pas le temps de la
contemplation mais il faut
savoir prendre du recul
pour prendre les bonnes
décisions », détaille Cathe­
rine Vazille. Car derrière ce
projet, il y a l’ambition de
Fred Kleinberg a peint une toile nommée « Furania », qui trône
à l’entrée de l’entreprise stéphanoise. Photo Clément Goutelle

« gagner en efficience ».
Fred Kleinberg a peint une
toile nommée « Furania »,
qui trône à l’entrée de
l’entreprise stéphanoise :
« Cette œuvre représente la
fusion entre l’entreprise et
l’artiste. » Ce tableau per­
mettra de se rappeler
qu’Altavia a réussi son pari
de faire entrer l’art dans sa
société, comme tient à le
souligner Catherine
Vazille : « Plus de 70 % des
collaborateurs ont participé
alors que tout était basé sur
du volontariat. »
L’aventure a pr is f in, ce
mardi, autour du vernissa­
ge de la toile, mais pour
Pierre Artru une chose est
sûre : « Il y aura une
suite. » 
Clément Goutelle
Un rappeur stéphanois à la découverte
de la culture hip­hop mondiale
Télévision.
12mé et Vivien Floris ont réalisé trois documentaires de 52 minutes intitulés
« Scratch, sur la route des cultures urbaines ». Tournés au Cambodge, au Burkina Faso et au
Brésil, ils seront diffusés sur la chaîne « Escale ».
R
Photo Celik Erkul
Press. C’est le titre du spectacle
conçu et chorégraphié par Pierre
Rigal, ancien athlète de haut niveau
(400 m et 400 m haies) qui est
venu tard à la danse, vers 23 ans.
C’est surtout un spectacle où le
corps devient alphabet, pour un
texte muet, compréhensible
d’emblée. On peut focaliser sur le
terme.
Presse comme urgence à s’en sortir,
pressoir qui vous mutile. Etouffement. Et c’est bien de cela dont il
s’agit. Dans une boîte créée par
Frédéric Stoll, qui mesure 3,20 m
sur 2,20 m, le personnage vit un
cauchemar. Celui, peut-être, qu’ont
38

vécu les victimes des Fillettes de
Louis XI. Sauf que là, c’est l’homme
moderne qui est en jeu.
Impeccable au départ dans son look
de dandy arrogant, cet homo erectus va perdre sa verticalité. Avec la
boîte qui se fait accordéon, jusqu’à
se transformer en cercueil, il devient
une marionnette aux prises avec
une force, lumineuse, qui le broie.
L’angoisse est palpable, la violence
magnifiée, la performance exceptionnelle. A voir d’urgence.
G.D.
Ce soir encore à 20 heures, salle Jean-Dasté
de la Comédie de Saint-Etienne.
Tel. 04 77 25 14 14.
LE PROGRES - JEUDI 16 OCTOBRE 2014
appeur hyperactif,
12mé écume les projets
musicaux depuis plus
de 15 ans. Membre des grou­
pes Hasta Siempre ou encore
Sofa so Good, il a longtemps
œ u v r é e n c o mp a g n i e d e
Raph, un saxophoniste avec
qui il a composé trois
albums.
L’un de ses derniers projets
en date : une série de trois
documentaires tournés à
l ’ é t r a n ge r et ay a n t p o u r
thème la culture hip­hop :
« L’idée était de rencontrer
des artistes issus des cultures
urbaines dans une ville d’un
pays donné. Au fur et à
mesure des tournages, on a
rajouté plus d’implication
artistique de ma part. J’ai par
exemple composé toute la
bande originale des docu­
mentaires, en me ser vant
parfois de vinyles de musi­
que traditionnelle des pays
traversés.

12mé à droite, et le rappeur Burkinabé Joey le Soldat. Photo 12mé
J’ai aussi pu enregistrer sur
place des collaborations avec
des rappeurs locaux. Le pre­
mier épisode a été tourné au
Cambodge puisque j’avais
déjà pu faire des concerts
là­bas. On est ensuite allée à
Ouagadougou au Burkina
Fa s o et à S ã o Pa u l o a u
Brésil ».
12mé décrypte les codes de
la culture hip­hop mondiale
et délivre ses impressions,
positives ou négatives : « Ce
qui m’a intéressé, c’est d’aller
trouver des artistes qui arri­
vent à créer leur propre style,
grâce aux racines musicales
de leur pays et j’en ai trouvé
plusieurs ». 
> « Scratch, sur la route des
cultures urbaines », vendredi à
20 h 40 sur la chaîne « Escale ».
Premier épisode : Le Cambodge.
Infos http://vimeo.com/99332123
ou http://www.escalestv.fr
LOI