Perspectives 2016 dans le secteur canadien de l`assurance de
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Perspectives 2016 dans le secteur canadien de l’assurance de dommages Sommaire Pour les assureurs de dommages canadiens, 2016 sera une année d’incertitude et de changement. D’une part, l’économie de partage et les exigences réglementaires continueront de perturber le secteur au cours des 12 prochains mois. D’autre part, la consolidation et l’évolution des attentes des clients mèneront à l’innovation dans la façon dont les assureurs mènent leurs activités. Faiblesse des bases macroéconomiques La croissance économique léthargique, la baisse persistante du dollar canadien et la faiblesse du secteur pétrolier et gazier se répercutent sur la plupart des secteurs, y compris les services financiers et l’assurance. Les taux d’intérêt demeureront probablement bas dans le but de stimuler les investissements et la croissance, malgré la volatilité irréductible des marchés. Il en va tout autrement aux États-Unis, où l’économie a repris et les taux d’intérêt ont augmenté. Consolidation et concurrence serrée De multiples facteurs expliquent le caractère ultra-concurrentiel du secteur canadien de l’assurance de dommages. La consolidation devrait se poursuivre. Par exemple, l’acquisition de Compagnie d’assurance générale RBC par Aviva Canada plus tôt cette année montre que les grands assureurs canadiens ne relâcheront pas leurs efforts dans la quête de croissance et d’amélioration de leur position concurrentielle. Aviva a déclaré que la transaction viendrait augmenter ses primes brutes souscrites au Canada d’environ 800 millions de dollars canadiens. L’an dernier, Aviva Canada avait partagé le deuxième rang avec le Groupe Desjardins pour la part de marché selon le classement des parts de marché établi par MSA Research d’après les primes directes souscrites en 2014 et présentées de manière pro forma. De récentes acquisitions ont également souligné le fait que les assureurs cherchent à élargir leur gamme de circuits de distribution dans le but d’instaurer une approche omnicanal permettant d’optimiser la croissance et de répondre aux demandes des clients. Le résultat net est que les petits assureurs auront du mal à soutenir la concurrence et seront 2 Perspectives 2016 dans le secteur canadien de l’assurance de dommages forcés d’entreprendre des initiatives de limitation des coûts pour faire concurrence à l’avantage de la taille dont jouissent les grands assureurs. Parmi les exemples de stratégies de limitation des coûts, mentionnons les mises à niveau des systèmes, l’automatisation des processus, la délocalisation à l’étranger et l’impartition stratégique des sinistres. L’autre option reste celle de se concentrer sur les marchés à créneaux. La législation sur la démutualisation est maintenant en vigueur au Canada, mais il n’est pas clair actuellement si elle mènera à une accélération de la concurrence sur le marché. Augmentation des attentes des clients Assurances des entreprises : Les entreprises clientes continueront d’exiger des solutions d’assurance plus sophistiquées en 2016, dont des améliorations des garanties et des produits dans les domaines suivants : • Cybersécurité • Économie de partage •Nouvelles technologies comme les drones et la télématique ou les technologies à base de capteurs • Erreurs et omissions • Assurance simplifiée et attributs numériques intégrés pour les assurances des petites et moyennes entreprises Assurances des particuliers : Les consommateurs canadiens technophiles continueront de faire pression pour obtenir de nouveaux circuits de distribution, produits et services d’assurance qui correspondent à leur style de vie. Pour y répondre, les assureurs devront simplifier leurs produits et les adapter à la génération Y, et se concentrer davantage sur les interactions sur les appareils mobiles et dans les médias sociaux. Les attentes des clients sont influencées par ce qui se passe dans les autres secteurs. Perspectives 2016 dans le secteur canadien de l’assurance de dommages 3 Les assureurs continuent de mettre en œuvre l’analyse de la clientèle pour les assurances des particuliers comme pour les assurances des entreprises afin de mieux comprendre les attentes des clients et de satisfaire à ces attentes en évolution constante. Les assureurs commencent à changer leur point de mire pour passer d’une orientation produit à une orientation client pour plusieurs aspects : le modèle d’affaires, le modèle opérationnel, la culture organisationnelle, les processus et les systèmes, et les entrepôts de données qui permettent ce changement d’orientation. Incertitude comptable et changement réglementaire Les modifications du cadre réglementaire et comptable constituent toujours un défi pour les assureurs. Entre autres choses, ils doivent mettre en place des processus de gestion des risques et multiplier les fonctions de contrôle au sein de l’organisation. L’incertitude entourant la télématique, les ventes sur Internet, l’économie de partage, les voitures autonomes et les progrès dans l’industrie automobile ajoute une autre couche de complexité. Les assureurs ont mis en œuvre le dispositif ORSA, et les organismes de réglementation internationaux vont de l’avant avec d’autres nouveautés de la directive Solvabillité II et des IFRS. Les changements des facteurs de fonds propres prévus dans la ligne directrice intitulée Test de capital minimal de 2015 ont des répercussions pour les entreprises qui investissent dans les technologies, les actions et les placements étrangers. Il convient de peser le pour et le contre entre le rendement de ces placements et les exigences de fonds propres accrues. 4 En 2016, un assureur de dommages doit prêter une attention particulière aux modifications apportées aux IFRS : IFRS 4 (Contrats d’assurance) et IFRS 9 (Instruments financiers). Le retard dans la publication de l’IFRS 4 entraînera probablement un retard dans la mise en œuvre de l’IFRS 9, qui doit autrement entrer en vigueur le 1er janvier 2018. Les assureurs appliqueront donc les nouvelles normes plus tard que les autres institutions financières. Parallèlement, les assureurs doivent s’adapter aux changements apportés au référentiel comptable, notamment à la présentation d’informations plus exhaustives, plus précises et plus détaillées. Innovation technologique La technologie numérique continuera de transformer le secteur de l’assurance de dommages au cours de l’année à venir. La génération Y et les consommateurs bien nantis, en particulier, recherchent les tout derniers outils numériques, comme les applications d’assurance à la demande. Entre-temps, certains assureurs sont en train d’établir des plateformes omnicanal pour atteindre et servir les clients plus efficacement, tout en étudiant l’utilisation de nouvelles technologies, telles que la télématique, les capteurs pour domicile ou bâtiment, les drones et autres systèmes d’information géographique. Bien que l’adoption actuelle de ces technologies ne soit pas très répandue, leurs premiers adoptants ont indiqué clairement qu’elles étaient prêtes à être intégrées dans les propositions de valeur sur le marché et les procédures opérationnelles standard. Les répercussions de ces technologies constituent certes un nouveau domaine, mais l’analyse de données évoluées, comme les modèles prédictifs, combinée avec la technologie infonuagique et la technologie à la demande, offrira aux assureurs des instruments pour remanier leurs guichets et leurs arrière-boutiques. Perspectives 2016 dans le secteur canadien de l’assurance de dommages Mais l’innovation numérique apporte aussi son lot de risques accrus. Les technologies numériques rendent les assureurs plus vulnérables à la fraude financière, au vol de données et à l’activisme politique. Les violations de la vie privée deviennent plus préoccupantes à mesure que les assureurs ont accès à des données financières sensibles. Même l’utilisation de médias sociaux expose les entreprises à des risques d’atteinte à la réputation. Réforme de l’assurance automobile en Ontario La réforme de l’assurance automobile en Ontario cause l’instabilité du marché en raison de l’incidence de la réduction des primes d’assurance auto de 15 % imposée par le gouvernement provincial. L’Ontario compte les prestations d’assurance parmi les plus généreuses du pays, de sorte qu’elle est exposée à une augmentation du risque de fraude ou à des réclamations exagérées. Les clients profiteront certes de la réduction des taux de prime, mais il y a fort à parier que les marges bénéficiaires des assureurs diminueront si les coûts des sinistres ne sont pas contrôlés. Perspectives 2016 dans le secteur canadien de l’assurance de dommages 5 Incidence des forces externes sur le marché canadien de l’assurance de dommages en 2016 (0 = Très faible incidence, 10 = Très forte incidence) 10 9 8 6 6 5 4 6 Technologies Les technologies numériques, comme les médias sociaux, la télématique et l’analyse de données, redéfinissent le marché de l’assurance. Leur incidence se répercutera sur la plupart des secteurs de l’entreprise, allant du marketing et de la distribution au service à la clientèle et à l’établissement des modèles de tarification. Contexte concurrentiel La concurrence s’intensifiera, car les assureurs bien établis agissent rapidement pour tirer parti de l’évolution du marché qui change la donne. Les défis proviendront également de sources non traditionnelles, comme les technologies financières, qui offrent des solutions numériques novatrices. Attentes des clients Les services offerts dans d’autres secteurs maîtrisant le numérique amènent les consommateurs à demander des expériences plus personnalisées aux assureurs. Puisqu’il est plus facile de comparer les offres sur Internet, les assureurs en ressentiront probablement beaucoup les effets. Conditions économiques et financières L’incertitude entourant les conditions économiques et financières persistera en 2016. La lenteur de la croissance économique, la dépréciation du dollar canadien et la faiblesse du secteur du pétrole et du gaz constituent des risques de baisse majeurs pour les assureurs. Réglementation En 2016, les assureurs devront rester bien au fait de l’évolution de la réglementation, mettre en place des processus de gestion des risques et multiplier les fonctions de contrôle. Plus particulièrement, les changements des facteurs de fonds propres auront des incidences pour les entreprises qui investissent dans les technologies, les actions et les placements étrangers. Cyberrisques La transformation numérique exposera les assureurs à de plus grands risques de fraude, de vol de données et d’activisme politique. En raison d’un accès élargi aux données sensibles, les violations de la vie privée deviendront une plus grande préoccupation, tout comme les risques d’atteinte à la réputation par l’utilisation des médias sociaux. Catastrophes Les nombreuses catastrophes naturelles ou causées par l’homme des années antérieures ont été moins fréquentes dans la dernière année. Pourtant, à l’échelle mondiale, les changements climatiques et les catastrophes naturelles représentent un défi permanent pour les assureurs de dommages. Perspectives 2016 dans le secteur canadien de l’assurance de dommages Feuille de route de la transformation : les priorités pour 2016 En 2016, les assureurs de dommages devront préparer une feuille de route sur la transformation stratégique qui soit alignée sur les nouveaux impératifs des clients. Le peaufinage des produits patrimoniaux et des approches traditionnelles ne suffit pas — il faudra une nouvelle approche de l’extérieur vers l’intérieur qui part du client et s’harmonise avec les tendances numériques et les mouvements du marché, à la fois à l’intérieur et à l’extérieur du secteur de l’assurance. Tout spécialement, les grands assureurs se concentreront sur la voie du changement suivante : 1 Transformer les activités pour favoriser l’efficacité, réduire les coûts, accélérer la croissance et améliorer l’expérience client 2 Passer d’une orientation produit à une orientation expérience client 3 Positionner son organisation en vue d’un leadership numérique 4 Développer et attirer les bons talents pour favoriser le changement 5 Se préparer à la prochaine vague d’activités de fusion et d’acquisition 6 Créer une culture axée sur l’innovation continue 7 Stimuler la performance au moyen de l’analyse de données 8 Faire de la gestion des risques une grande priorité Perspectives 2016 dans le secteur canadien de l’assurance de dommages 7 1 Transformer les activités pour favoriser l’efficacité, réduire les coûts, accélérer la croissance et améliorer l’expérience client De nombreux assureurs canadiens sont encore aux prises avec des processus et systèmes patrimoniaux. Ces patchworks inefficaces de systèmes et de processus d’arrière-boutique portent l’empreinte des acquisitions, des partenariats et du manque d’investissements dans les nouvelles technologies. Certaines technologies remontant à aussi loin que les années 1990 — et même aux années 1980 —, ces systèmes et processus ne sont plus adaptés à un marché pour qui de riches expériences clients, une innovation rapide, des délais de réponse courts et des idées réalisables sont d’une importance primordiale. En 2016, les assureurs canadiens de dommages les plus performants devront transformer leurs activités pour offrir une expérience client intégrée sur tous les circuits et points de contact avec les clients. Cette transformation exigera le décloisonnement et s’étendra à plusieurs secteurs de l’entreprise — les TI, la finance, le service à la clientèle, les ventes, le marketing, la distribution, le traitement des sinistres et la souscription — qui visent tous à réaliser plusieurs objectifs organisationnels : stimuler l’efficacité, réduire les coûts (les coûts des sinistres et les frais), accélérer la croissance, bonifier l’expérience client, améliorer la mise en marché et gérer les risques. Priorités pour 2016 Accélérer la transformation des activités d’assurance de base S’ils veulent demeurer concurrentiels, les assureurs de dommages doivent transformer leurs services de distribution, d’administration des polices, de facturation, de traitement des sinistres et de ventes. Pour réussir la transformation, les entreprises doivent choisir la bonne solution fournisseur dans la bonne version, planifier correctement, penser à long terme, comprendre l’incidence de la portée, aborder de manière proactive les risques courants et envisager une méthode de développement souple. Malgré l’importance d’aller de l’avant avec la transformation des activités d’assurance de base, les assureurs ne doivent pas perdre de vue leurs activités d’arrière-boutique (p. ex. les finances, les ressources humaines). Les mises en œuvre de systèmes d’arrière-boutique sont elles 8 aussi importantes pour obtenir un avantage concurrentiel. Améliorer l’efficacité par la technologie numérique Les assureurs ont accès à un éventail grandissant de solutions technologiques pour maximiser l’efficacité du traitement. La compréhension de la façon d’utiliser ces solutions sur toute la chaîne de valeur et leur intégration réussie dans l’écosystème organisationnel dans son ensemble peuvent aider les assureurs à ajouter de la valeur et à réaliser leurs objectifs organisationnels. Transformation rapide par les services partagés et l’impartition Les grands assureurs qui cherchent à opérer rapidement leur transformation opérationnelle se tournent vers l’impartition ou les services partagés. L’impartition de l’assurance présente de nombreux avantages : économies de coûts, accroissement de l’efficacité des processus, amélioration de la gestion des documents et allègement du fardeau du personnel qui peut alors se consacrer à des tâches et activités à valeur ajoutée. Cependant, certains facteurs clés de succès doivent être examinés pour réussir l’impartition des processus d’affaires, dont la définition d’indicateurs clés du rendement et de conventions sur les niveaux de service, en choisissant minutieusement le bon fournisseur de services d’impartition des processus d’affaires, en s’assurant l’engagement de la haute direction et en comprenant bien quelles fonctions sont les meilleures candidates à l’impartition pour réaliser les objectifs organisationnels. Perspectives 2016 dans le secteur canadien de l’assurance de dommages 2 Passer d’une orientation produit à une orientation expérience client Placer le client d’abord L’évolution des besoins et des attentes des clients fait en sorte que nombre des services d’assurance d’aujourd’hui ne sont plus pertinents. À quelques exceptions notables près, la gamme de produits traditionnels a été relativement statique et n’a pas suivi l’évolution des risques. Les attentes des clients sont influencées par ce qui se passe dans d’autres secteurs. Bien qu’ils doivent composer avec certaines contraintes, telles que le peu d’interactions avec leurs clients et la nature du produit d’assurance, qui est souvent complexe et influencée par les exigences réglementaires, les assureurs tentent de rester utiles à leur clientèle. Priorités pour 2016 Penser de l’extérieur vers l’intérieur et non l’inverse Pour s’adapter à ce marché en évolution rapide et se distinguer de leurs concurrents, les assureurs doivent améliorer leurs capacités de service tout en développant des produits qui répondent mieux aux besoins et aux comportements nouveaux des clients. En fournissant des services qui misent sur l’expérience client et l’évolution des attentes, les assureurs peuvent favoriser des relations plus solides et plus holistiques avec leurs clients et, au bout du compte, améliorer le maintien des polices et générer des marges plus élevées. Adopter une approche conseil à valeur ajoutée Les clients se tournent de plus en plus vers leurs prestataires d’assurance pour des conseils sur le risque, et pas seulement pour des produits d’assurance. Afin de renforcer leur marque et d’améliorer leur performance, les assureurs doivent être prêts à fournir des services centrés sur le client et à satisfaire ainsi leurs attentes. Les assureurs devront analyser les risques de leurs clients et élaborer des stratégies d’atténuation des risques et une garantie adaptée à leurs besoins. L’augmentation des données sur les risques en temps réel dans les domaines de l’assurance des particuliers et de l’assurance des entreprises ouvre aux assureurs innovateurs une possibilité de traiter les risques non couverts ou mal tarifés. Passer d’une perspective transactionnelle à une perspective relationnelle La concentration sur l’amélioration de l’expérience client constitue un puissant levier de croissance. L’accélération de la croissance commence par le passage d’un mode transactionnel à un mode relationnel. Plutôt que de se concentrer sur le nombre de produits achetés par les clients, les assureurs doivent examiner leurs relations avec les clients sous toutes les coutures. Pour opérer cette transition, il est crucial de personnaliser les ventes et les stratégies de marketing et d’enrichir l’expérience client, et les assureurs y parviendront par une meilleure utilisation des données et de l’analyse de données. Accroître la communication dans les deux sens Les clients veulent certes un large éventail d’options libre-service, mais les consommateurs d’aujourd’hui veulent aussi une meilleure communication et un meilleur service. L’établissement d’un dialogue avec les clients exige une communication plus poussée et une bonne capacité d’écoute pour tisser une solide relation assureur-client. En favorisant pareilles relations avec les clients, les assureurs seront mieux outillés pour concevoir des produits qui répondent aux besoins des consommateurs canadiens. Élargir le circuit de distribution Les clients recherchent plus de choix dans la façon dont ils communiquent avec leurs assureurs et reçoivent leurs services. Les entreprises doivent élargir leur circuit de distribution et leur circuit de communication pour offrir aux clients un choix sur la chaîne de valeur de l’assurance. Les attentes des clients vont des interactions limitées à des interactions à fort contenu humain, selon le type de transaction. Les assureurs doivent comprendre en quoi les attentes et besoins des clients varient sur la chaîne de la valeur. La capacité de satisfaire les besoins des différents segments de clientèle exige une approche planifiée des circuits de distribution et de communication. Perspectives 2016 dans le secteur canadien de l’assurance de dommages 9 3 Positionner son organisation en vue d’un leadership numérique Se préparer à d’autres perturbations numériques et tirer parti des virages numériques Comme dans bien d’autres pays, le marché canadien subit actuellement une transformation numérique. Mais de nombreux assureurs traditionnels montrent encore un faible degré de maturité numérique, se démenant pour élaborer des stratégies numériques qui améliorent l’expérience client, dégagent de l’efficacité et stimulent la croissance future. À mesure que les modèles de service numériques se répandent dans d’autres secteurs, l’assurance de dommages devra s’aligner sur les attentes grandissantes des consommateurs et des entreprises de sa clientèle. Les technologies numériques, comme la mobilité, les médias sociaux et la télématique ou les technologies à base de capteurs, continueront de perturber toutes les parties de la chaîne de valeur de l’assurance de dommages, allant de l’acquisition de clients au traitement des sinistres et au service. Sous l’angle de l’expérience client, les portails libre-service et les applications mobiles permettent aux clients de choisir comment ils veulent interagir avec leur assureur d’un bout à l’autre de la chaîne de valeur. Outiller les employés de première ligne d’appareils mobiles est un levier additionnel qui peut aider les assureurs à offrir une meilleure expérience client de bout en bout, que ce soit pour les ventes, les souscriptions, la facturation ou le règlement de sinistres. Dans le sillage du secteur bancaire, les assureurs mettent aujourd’hui au point des stratégies et services numériques pour pouvoir répondre aux besoins en évolution rapide des consommateurs et écarter les menaces provenant des nouveaux venus des technologies financières sur le marché de l’assurance. Les entreprises qui agissent maintenant pourront se tailler une part du marché et éviter de prendre du retard sur leurs concurrents. 2014 204 G$ US 2018 626 G$ US Les dépenses de consommation à l’aide d’applications mobiles de 204 G$ US en 2014 passeront à 626 G$ US en 2018. Près de la moitié des ventes en ligne relèveront du commerce mobile. Source : Bill Siwicki, «Mobile commerce will be nearly half of e-commerce by 2018», site Web Internet Retailer, 10 mars 2014, www.internetretailer.com/2014/03/10 mobile-commerce-will-be-nearly-half-e-commerce-2018, consulté le 8 janvier 2015. Priorités pour 2016 Poser les jalons de la transformation numérique Pour répondre aux attentes changeantes de divers groupes de parties prenantes, les assureurs doivent numériser les interactions avec les clients, les employés, les distributeurs et les fournisseurs. À mesure que les systèmes d’arrière-boutique sont prêts, les grands assureurs ne devront pas attendre l’entière intégration, mais plutôt faire avancer les portails de la prochaine génération, redéfinissant ainsi l’expérience client, l’accès aux données, les requêtes et la navigation. La création de nouveaux circuits de distribution et la collaboration étroite avec les partenaires de distribution actuels pour améliorer l’expérience client constituent un impératif stratégique. 10 Repenser les produits et les interactions avec les clients pour le marché numérique Les assureurs devront repenser leurs produits et services du point de vue du client, plutôt que de l’intérieur vers l’extérieur. Pour se centrer davantage sur le client, les assureurs devront remanier de nombreux aspects de leur entreprise, allant de la culture et de la structure organisationnelles à l’évaluation de la performance. Les gagnants seront ceux qui sauront gagner la faveur des clients pour leur valeur plutôt qu’uniquement pour leur prix. Mettre en place l’infrastructure technologique nécessaire pour favoriser la transformation numérique Conçus en des temps moins complexes, de nombreux systèmes patrimoniaux ne peuvent prendre en charge les impératifs du marché numérique d’aujourd’hui. Pour être à la hauteur, les assureurs devront passer d’une infrastructure patrimoniale tournée vers l’intérieur à des systèmes centrés sur le client qui accélèrent l’accès au marché et fournissent une plateforme pour l’innovation continue. En 2016, les assureurs doivent continuer d’investir dans les systèmes d’arrièreboutique pour activer les plateformes d’entreprise numérique. Ces plateformes doivent être conçues pour permettre une expansion future, la distribution omnicanal et une expérience client améliorée, tout en minimisant les coûts du service à la clientèle et en protégeant l’entreprise contre l’escalade des cyberrisques. Perspectives 2016 dans le secteur canadien de l’assurance de dommages 4 Développer et attirer les bons talents pour favoriser le changement Faire face à une pénurie de talents grandissante Les équipes d’assurance en place ne sont souvent pas préparées pour le marché numérique en évolution rapide d’aujourd’hui. Cependant, il ne sera pas facile de combler la pénurie de talents, car l’assurance n’est pas le premier choix des nouveaux diplômés sortant des meilleurs établissements postsecondaires. La finance, les technologies et la consultation attirant les diplômés les plus prometteurs, la pénurie de talents s’accentue en assurance de dommages. Les assureurs doivent se montrer proactifs en recrutant et en fidélisant les innovateurs et leaders de la prochaine génération, tout en outillant les équipes existantes de nouvelles compétences. Priorités pour 2016 Définir de nouveaux rôles pour faciliter le changement À mesure qu’ils embrasseront l’innovation et adopteront des plateformes numériques plus évoluées, les assureurs devront définir de nouveaux rôles pour mettre en œuvre ces initiatives. Ainsi, la plus grande part faite à l’analyse de données vient accroître la demande de scientifiques des données, de professionnels aptes à appliquer l’analyse des données prédictives et autres outils quantitatifs sophistiqués pour appuyer les processus de souscription et de traitement des sinistres. Créer un environnement qui récompense l’innovation Une culture d’innovation permettra d’attirer la génération Y et le talent entrepreneurial grâce à des perspectives au goût du jour. La contribution d’idées et de compétences nouvelles sera essentielle pour les assureurs engagés dans l’innovation technologique dans un secteur non associé au changement. Pour recruter et fidéliser cette nouvelle génération de talents, les assureurs devront instaurer des systèmes de récompense et des parcours de carrière pour stimuler l’innovation et la prise de risques en accord avec les nouveaux impératifs stratégiques. Accroître les capacités de servicesconseils en gestion des risques Les clients souhaitent de plus en plus travailler avec de véritables conseillers en gestion des risques et trouver des solutions d’assurance assorties à leur style de vie. Les approches traditionnelles des produits axées sur un risque en particulier n’ont plus la faveur, car les clients recherchent des solutions plus holistiques. En 2016, les équipes d’assurance devront acquérir des compétences en servicesconseils en gestion du patrimoine et des risques, comme le regroupement des assurances habitation, automobile, bateau et bijoux, et dans la responsabilité qui s’y rattache dans le cadre du service de gestion du patrimoine à valeur ajoutée. Faire de la diversité un impératif stratégique L’inclusivité, c’est bien plus que la création d’un environnement ouvert et équitable où se fondent les différences de race, de culture, de sexe, d’orientation sexuelle, d’âge et de capacité physique. L’inclusivité veut englober les idées, les perspectives, les compétences et les expériences différentes qu’apportent des personnes diverses — et les réunir pour trouver des solutions nouvelles et novatrices à des problèmes courants. Dans le contexte économique mondial actuel hautement concurrentiel, la diversité au travail représente désormais davantage qu’une politique de ressources humaines accessoire. C’est un impératif d’affaires qui influe sur le résultat. Perspectives 2016 dans le secteur canadien de l’assurance de dommages 11 5 Se préparer à la prochaine vague d’activités de fusion et d’acquisition Une pénurie croissante de talents La consolidation sur le marché canadien de l’assurance de dommages se poursuivra en 2016 et au-delà. Au cours de chacune des six dernières années, le marché a connu au moins une transaction majeure, et la tendance se maintient en 2016. Les assureurs visent la croissance dans un marché parvenu à maturité, recherchent des avantages d’échelle et veulent élargir leur éventail de circuits de distribution. Le principal inducteur venait de la transformation sous-jacente du secteur. Les fusions et acquisitions (F&A) à grande échelle jouent leur rôle en tant qu’un des principaux facteurs de transformation — pas le seul, bien sûr, mais l’une des principales façons d’accélérer la réalisation du modèle futur désiré. Priorités pour 2016 Pipeline d’acquisitions et solutions de rechange Vu que le marché canadien de l’assurance de dommages est le théâtre de la consolidation depuis plusieurs décennies, le nombre de cibles d’acquisition diminue. Cependant, le marché canadien d’assurance de dommages demeure très fragmenté. Les assureurs en quête d’un avantage concurrentiel au moyen de F&A auront besoin d’un processus bien défini pour identifier les cibles potentielles. Les objectifs stratégiques peuvent également être atteints par des solutions de rechange aux acquisitions, comme le renforcement des capacités de distribution au moyen de partenariats et l’acquisition de capacités en TI au moyen d’investissements dans des sociétés de services d’assurance. 12 Préparer un plan efficace d’intégration postérieure à la fusion La complexité de la réglementation et des TI est telle que les assureurs ont plus de difficulté à intégrer les activités multinationales. Ces défis sont multipliés lorsque l’activité de F&A traverse des frontières ou que la réglementation change pendant une acquisition. C’est pourquoi la création d’un plan d’intégration solide — où s’entremêlent la finance, les TI, les aspects juridiques, l’actuariat et autres processus internes — doit constituer un élément clé de la stratégie de F&A d’un assureur. Les entreprises engagées dans les F&A doivent rassembler les composantes nécessaires pour créer des plateformes technologiques uniques, des portails clients libre-service, et des systèmes de distribution omnicanal. Le remplacement de la technologie en double, des centres de service dépassés et de la distribution mobile de première génération permettra d’éliminer les coûts redondants et les processus inefficaces. Prendre des mesures pour se protéger contre le resserrement de la concurrence Les assureurs qui échappent à la frénésie des F&A auront besoin d’une stratégie pour rivaliser plus efficacement avec des entreprises plus grandes et mieux capitalisées. Le recrutement du capital humain sera d’une importance primordiale, tout comme l’accès à une distribution qui offre des affaires rentables et assorties d’un taux de renouvellement élevé. L’activité en F&A en 2016 rendra les assureurs vulnérables aux prises de contrôle, surtout celles susceptibles de procurer à un acquéreur une plus grande diversification de produits, un accès élargi au marché, une analyse de données plus solide et de plus grandes économies de coûts. Perspectives 2016 dans le secteur canadien de l’assurance de dommages 6 Créer une culture axée sur l’innovation continue La montée de l’assurance en fonction de l’utilisation, des circuits de distribution numérique et d’autres perturbateurs secoue le secteur. L’accessibilité générale des données et les techniques d’analyse évoluées permettent aux nouveaux venus sur le marché d’absorber le risque qui était auparavant l’apanage des assureurs. Priorités pour 2016 Explorer les nouvelles technologies et les modèles des jeunes entreprises La concurrence s’intensifie à mesure qu’une nouvelle vague de jeunes entreprises offre des services qui étaient autrefois du domaine exclusif des assureurs traditionnels. Pour y faire face, les assureurs devront adopter, acquérir et même financer de nouvelles technologies et des modèles expérimentaux qui peuvent même rivaliser avec leurs affaires existantes. Les produits d’assurance de dommages lancés récemment, comme les assurances pour les cyberrisques, le covoiturage et les drones, laissent entendre que les assureurs peuvent se montrer à la hauteur des enjeux de l’innovation. Se préparer à cannibaliser certaines parties de ses affaires, avant que les concurrents ne le fassent Le secteur de l’assurance de dommages n’est pas reconnu comme un leader du changement. La croissance des actifs est un signe vital de stabilité aux yeux des clients. Mais au fil de la croissance d’une entreprise, des processus sont ajoutés, créant ainsi des paliers bureaucratiques qui freinent l’innovation. Pour compenser ces obstacles institutionnalisés au changement, les assureurs devront développer une culture de l’innovation qui permet la concurrence interne. Perspectives 2016 dans le secteur canadien de l’assurance de dommages 13 7 Stimuler la performance au moyen de l’analyse de données Les disparités des tendances de fréquence et de gravité des sinistres entre les assureurs soulignent l’importance des données et de leur analyse pour obtenir de bons résultats de souscription. L’exploitation de grands volumes de données extraites de sources en temps réel peut aider les assureurs à développer de nouveaux produits, à peaufiner leurs stratégies de prix et à réduire la perte de clientèle. Lorsqu’elle est combinée avec une solide stratégie d’exploitation, l’analyse de données évoluées peut accroître la rentabilité technique et procurer un facteur de différenciation précieux. L’analyse de données peut être utilisée pour apporter des améliorations sur toute la chaîne de valeur de l’assurance, dont les suivantes : • Gestion de la clientèle et analyse de la clientèle • Marketing • Développement de produits et services • Gestion de la distribution (sélection et performance des courtiers et agents) et ventes • Souscription et tarification • Administration des polices et service à la clientèle • Sinistres Priorités pour 2016 Comprendre en quoi l’analyse de données peut créer de la valeur sur toute la chaîne de valeur et dans toute la gamme de produits La première étape d’une utilisation efficace de l’analyse de données consiste à bien comprendre les cas d’utilisation. Les sociétés d’assurance ont toujours été riches en données, de sorte que la première étape consiste à déterminer ce qui a changé et comment l’organisation peut ajouter de la valeur en recourant à l’analyse de données. Pour ce faire, il faut savoir qu’il existe de nouveaux types d’informations (p. ex., les données des clients et les données non structurées) et comprendre les cas d’utilisation concrets qui peuvent être appliqués pour ajouter de la valeur, sans oublier de le faire sous l’angle de la chaîne de valeur et de la gamme de produits. Du point de vue de la chaîne de valeur Les assureurs qui comprennent comment l’analyse de données évoluées peut créer 14 de la valeur sur toute la chaîne de valeur de l’assurance sont en position de se distinguer des autres. Ils seront alors en mesure de déterminer des initiatives de grande valeur auxquelles l’analyse de données peut être appliquée pour stimuler la rentabilité et la croissance. Une fois acquise une compréhension commune de la façon dont l’analyse de données peut aider à créer de la valeur, les assureurs doivent faire les investissements nécessaires pour développer des capacités analytiques solides dans tous les leviers organisationnels : le talent, les technologies, les processus et la structure organisationnelle. Appliquer l’analyse de données au marché des propriétaires occupants et au marché commercial En 2016, les assureurs qui offrent des produits aux particuliers appliqueront de plus en plus des capacités analytiques au marché des propriétaires occupants. Une plus grande adoption des innovations technologiques dans les maisons ouvre une possibilité à la fois pour l’évaluation des risques en temps réel et les stratégies de prix. Recourir à l’analyse de données pour gérer les risques liés au marché commercial À mesure que les risques augmentent, les propriétaires de petite entreprise cherchent une couverture d’assurance élargie et un processus de vente simplifié. Les assureurs dotés de capacités analytiques pour gérer les risques en évolution et du savoir-faire technologique pour créer une expérience de vente automatisée seront mieux outillés pour répondre aux besoins en évolution rapide des clients. L’expérience dans l’utilisation de l’analyse de données sur le marché commercial des PME permettra aux assureurs de se faire la main pour s’attaquer efficacement au marché des grandes entreprises. Perspectives 2016 dans le secteur canadien de l’assurance de dommages 8 Faire de la gestion des risques une grande priorité Complexité et instabilité du paysage L’incertitude entourant les conditions économiques, financières et politiques, combinée avec l’interconnection des marchés mondiaux et les perturbations issues des progrès technologiques, a créé un paysage plus complexe et plus instable pour les sociétés d’assurance et amplifié la nécessité d’une gestion des risques qui soit la meilleure de sa catégorie. Confrontés à un contexte difficile et motivés par les exigences réglementaires, les assureurs ont fait de la gestion des risques l’une des priorités de la haute direction et du conseil d’administration, et les gestionnaires des risques ont la responsabilité d’améliorer la performance financière et la création de valeur. Priorités pour 2016 Suivre l’évolution de la réglementation Les régimes réglementaires émergents englobent les appels à une plus grande uniformité aux niveaux provincial, fédéral et mondial, mais la forme définitive de ces exigences est loin d’être arrêtée. De plus, ces régimes abordent des thèmes réglementaires moins traditionnels comme la distribution numérique, l’assurance en fonction de l’usage et les secteurs connexes, tels que les drones et l’économie de partage. Plus que jamais, les assureurs devront se tenir au courant des cadres réglementaires en évolution constante, communiquer les incidences pour le secteur et réagir aux changements à mesure qu’il sont introduits. Surveiller les risques émergents, comme les cyberattaques Étant donné l’accès à des volumes croissants de données sensibles, les assureurs grands et petits recherchent une meilleure protection contre les cyberrisques. Les conseils d’administration des entreprises prennent de plus en plus conscience des dommages que peut causer une cyberattaque, y compris leur responsabilité éventuelle et la destruction de la réputation et de la marque. Les gestionnaires des risques auront la tâche de se tenir au courant de la sophistication toujours plus poussée des moyens des pirates informatiques. Ne pas oublier que la protection n’a que la force du plus faible des maillons de la chaîne Même si un assureur est bien protégé contre les cyberattaques, ses fournisseurs et autres partenaires externes sur la chaîne de valeur y sont peut-être vulnérables. Les partenaires, y compris les fournisseurs de logiciels qui ont accès aux systèmes d’une société d’assurance, comme sa plateforme de souscription, peuvent par inadvertance ouvrir aux pirates informatiques une porte vers des données de grande valeur de la société. Les gestionnaires des risques doivent faire très attention aux données dévoilées à des tiers fournisseurs et à des partenaires pour quelque raison que ce soit, surtout lorsque ces données sont retournées à la société. Perspectives 2016 dans le secteur canadien de l’assurance de dommages 15 Personnes-ressources Michel Bergeron Leader, Québec Services financiers [email protected] 514 874 4475 Walter Rondina Chef d’équipe senior Services financiers – assurances [email protected] 514 879 2765 EY | Certification | Fiscalité | Services transactionnels | Services consultatifs À propos d’EY EY est un chef de file mondial des services de certification, services de fiscalité, services transactionnels et services consultatifs. Les points de vue et les services de qualité que nous offrons contribuent à renforcer la confiance envers les marchés financiers et les diverses économies du monde. Nous formons des leaders exceptionnels, qui unissent leurs forces pour assurer le respect de nos engagements envers toutes nos parties prenantes. Ce faisant, nous jouons un rôle crucial en travaillant ensemble à bâtir un monde meilleur pour nos gens, nos clients et nos collectivités. EY désigne l’organisation mondiale des sociétés membres d’Ernst & Young Global Limited, lesquelles sont toutes des entités juridiques distinctes, et peut désigner une ou plusieurs de ces sociétés membres. Ernst & Young Global Limited, société à responsabilité limitée par garanties du Royaume‑Uni, ne fournit aucun service aux clients. Pour en savoir davantage sur notre organisation, visitez le site ey.com/ca/fr. © 2016 Ernst & Young s.r.l./s.e.n.c.r.l. Tous droits réservés. Société membre d’Ernst & Young Global Limited. 1860113 DE 000 La présente publication ne fournit que des renseignements sommaires, à jour à la date de publication seulement et à des fins d’information générale uniquement. 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