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Question d'actualité du Député Christophe Collignon à Monsieur Jean-Claude Marcourt,
Ministre de l’Économie, des PME, du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles
sur « la disparition du calendrier mondial du Grand Prix de motocross de Namur »
Monsieur le Ministre, en septembre 2007, je vous interpellais à la suite du fait que,
heureusement, nous avions récupéré le Grand Prix de Formule 1 et je vous interrogeais sur la
possibilité de valoriser au mieux l’image de la Wallonie et de penser, pour ce Grand Prix, à la
dénomination « Grand Prix de Wallonie-Belgique ». Vous m’aviez répondu qu’on allait regarder
dans la mesure du possible, en termes de marketing vu la difficulté de l’insérer tel quel au
niveau du calendrier. Aujourd’hui, je vous interpelle parce que – et je suis relativement étonné
que ce dossier soit passé inaperçu; en tout cas, il n’a pas les développements qu’il mérite – on
vient d’apprendre que le Grand Prix de Belgique de Motocross de Namur va disparaître du
calendrier, faute d’avoir trouvé un repreneur, faute aussi, faut-il le dire en étant extrêmement
objectif, d’avoir été soutenu par les nouvelles autorités de la ville qui ne voient pas d’un bon oeil
cette activité. Pour ma part, j’ai toujours été persuadé que les vitrines en matière économique, et
spécifiquement pour la Wallonie, pour une région, sont extrêmement importantes. Le Nord du
pays – on prend souvent exemple sur ce que font les Flamands en matière d’emploi – semble
avoir sauté sur l’occasion puisque le Ministre Bert Anciaux va, le 1er février prochain, annoncer
le lancement d’un Grand Prix de Motocross de Flandre qui s’appellera non pas le Grand Prix de
Belgique mais le « Grand Prix Flanders ». Celui-ci devrait avoir lieu à Lommel. Partagez-vous
mon avis selon lequel ce type d’événement, qui a tout de même un retentissement mondial,
participe au dynamisme d’une ville et à l’image d’une Région ? Je sais que le Ministre Daerden
a eu différents contacts. Envisagez-vous de revoir ce dossier afin de nous donner toutes les
chances, dans un délai plus ou moins proche, de récupérer ce type d’événement en Wallonie ?
Soutenez-vous ce mouvement ? Si je vous pose cette question, c’est parce que je pense que ce
sujet mérite aussi un certain retentissement et qu’il concerne l’ensemble des Wallons.
Réponse
Monsieur le Président, chers Collègues, le Grand Prix de Motocross de Namur était une
institution qui passionnait véritablement tous les amateurs de ce sport. Mais, il relevait d’une
organisation privée; la personne qui l’organisait a décidé d’arrêter cette activité et il n’y a pas eu
de véritables repreneurs. Indépendamment des volontés des uns et des autres, nous n’avons pas
été sollicités, en disant : « Il faut se mettre autour d’une table et trouver une solution ». Je ne
peux que faire un constat : profi tant du fait que l’organisation n’était plus réalisée à Namur, elle
s’est transportée à Lommel, dans la partie limbourgeoise du pays. L’organisation d’un Grand
Prix de Motocross a un impact économique – il faudrait d’ailleurs en parler aussi avec mon
collègue Benoît Lutgen –, et un impact touristique. Nous allons donc voir s’il est possible, à cet
endroit-là, et dans quelles conditions, de réorganiser un Grand Prix dans notre Région. Celle-ci
compte – même si deux d’entre eux ont eu des accidents graves dans le passé récent – des
champions extraordinaires et ce sport populaire constitue une véritable tradition chez nous. Il
mérite véritablement d’être soutenu. Si un organisateur privé est intéressé à organiser ce prix, je
suis disposé, avec les différents collègues
concernés, à faire une réunion pour essayer de retrouver, dès 2008, ou en tout cas le plus tôt
possible, un Grand Prix à Namur. Dans quelles conditions ? Cela, il faudra évidemment en
discuter avec les autorités communales. Il n’y a pas d’impossibilité à trouver des solutions.
Néanmoins, c’est un site habité, urbain, avec un certain nombre de contraintes. Nous devrons
donc envisager toutes les contraintes, mais je pense que la Région wallonne dispose d’un certain
nombre d’organisations sportives à grand impact économique, de visibilité internationale et
aussi d’attractivité touristique. Je suis donc tout à fait disponible pour faire les meilleurs efforts
en vue de récupérer un Grand Prix
– puisqu’en anglais un Grand Prix s’appelle un Grand Prix – à Namur ou ailleurs en Wallonie,
mais qui permette à notre Région de rayonner.