REVUE DE PRESSE – Vacuum

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REVUE DE PRESSE – Vacuum
 REVUE DE PRESSE – Vacuum
version janvier 2016 FRANCAIS
© Philippe Weissbrodt
Philippe Saire donne corps au vide | L'Hebdo
29.06.15 09:59
Performance pour deux interprètes, Vacuum est le troisième volet d'une
série de pièces appelée Dispositifs. Le chorégraphe Philippe Saire y explore
avec finesse les liens entre la danse et les arts plastiques qui depuis longtemps
le fascinent. Succédant à Black out et NEONS Never Ever, Oh! Noisy
Shadows, Vacuum se révèle incontestablement la pièce la plus abstraite, la
plus radicale et, paradoxalement, la plus incarnée des trois.
Devant les spectateurs, deux néons flottent à l'horizontale dessinant entre
leurs traits lumineux une énigmatique et fascinante page noire. Une page sur
laquelle peu à peu viennent s'imprimer des images, d'abord floues puis plus
nettes. On distingue un coude, un genou, une fesse, puis un tronc tout entier.
On pense d'abord à une membrane sur laquelle viendrait s'appuyer les corps
des danseurs – impressionnants Philippe Chosson et Pep Garrigues. Jusqu'à
ce qu'une tête, puis deux sortent littéralement du cadre comme des gargouilles
de cathédrale. Pas d'écran, pas d'obstacle physique. C'est la lumière seule qui
sculpte ou les formes, creuse le sillon d'un muscle, dramatise le surgissement
d'un pied ou pose, comme une ombre au graphite, une tache sombre en plein
milieu d'un dos.
Avec Vacuum, Philippe Saire convoque toute l'histoire de l'art dans un grand
bouquet de sensations mêlées. Respectueux et modeste, il se garde bien
toutefois de références directes ou de citations précises. Vacuum n'a rien d'un
quizz pour public cultivé. Chaque spectateur reste libre d'associer à sa guise
les images offertes avec celle qui dorment en lui. Il en ressort un peu titubant,
ébloui et muet. Chez Philippe Saire, le vide est plein, superbement plein.
Polis et Cie
"Parlement", un feu d'artifice
verbal et sonore
Percutante, magistrale,
Maguy Marin à Vidy
A Vidy, Winter Family
retourne la réalité comme un
gant mouillé
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arrivé ?
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coupable
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furent!
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et de fesses
Lausanne. Romandie Rock Club. Le 26 juin: 19 h, 20 h, 21 h. Le 27 juin: 17
h, 18 h, 19 h.
Entrée
gratuite,
réservations
[email protected] ou 021 620 00 11.
conseillée:
Le spectacle sera ensuite présenté à Genève dans le cadre du Festival de
la Bâtie les 11 et 12 septembre.
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20150903 Unireso annonce Vacuum print Date: 14.09.2015
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Katia Berger
d'Amazonie menée tambour bat- Vienne, l'acteur français Jonathan
tant par le Britannique Simon
La 39e édition de La
McBurney dans The Encounter. Si le
Bâtie s'achève sur un
Berlinois Thomas Ostermeier, pris
bilan positif, sur le plan d'assaut au Théâtre de Carouge,
n'entre qu'à reculons dans cette caaussi bien de la
fréquentation que de la tégorie, c'est que son Damonen parqualité. A deux ou trois faitement huilé relevait moins de la
prospection due à un festival qu'à la
petites nuances près
programmation habituelle de l'insOuf! Quarante-sept projets avalés titution carougeoise.
en seize jours, pour le plus assidu
des festivaliers - transdisciplinaires Les bijoux insoupçonnés
cela va de soi! Dont une bien belle Avec la mission de faire découvrir
brochette de découvertes mar- des artistes encore inconnus sous
quantes, voire inoubliables, surgies nos latitudes, il revient chaque anparfois des chemins de traverse, là née à La Bâtie de faire oeuvre de
où on ne les attendait pas. Avec l'ef- révélateur. Ce fut le cas cette édition
fet inverse de ménager quelques dé- avec le duo belge Benjamin Verceptions du côté des propositions donck & Pieter Ampe, qui gigotaient
salement sur Les quatre saisons de
attendues...
Capdevielle a offert une surprenante perle avec Saga, cheminement saugrenu au gré de souvenirs,
fantasmes et autres associations
d'idées très personnelles.
Les regrettables flops
Au nombre des spectacles carrément décevants de la cuvée, on signalera deux coproductions locales
de La Bâtie: l'ambitieuse et censé-
ment grinçante comédie musicale
signée Yan Duyvendak, Sound of
Music; et le plus modeste, mais non
moins moraliste, Nous sommes tous
des pornstars de Jérôme Richer.
Auxquels on ajoutera ce paradoxe:
la double proposition du chorégraphe lausannois Philippe Saire, Vacuum et NEONS Never Ever, Oh!
Noisy Shadows, dont le premier vo-
Rayons théâtre et danse, la sélec- Vivaldi dans We don't speak to be
tion s'est obstinément conformée understood, un sommet de drôlerie let se distingue comme un petit
au thème de l'année, à savoir effrontée. Mais aussi avec le solo chef-d'oeuvre de danse abstraite, et
«l'étrange». Ou plutôt, une fois ef- dansé de la Taïwanaise Wen-Chi Su, le second comme un alignement de
fectuée la programmation, sa thé- le très inspiré et contemplatif Off the clichés sur le thème de la rupture
matique s'est clairement imposée à Map. Enfin, s'il appartenait à la cour
l'esprit sagace de la directrice artis- très prisée de l'artiste invitée Gisèle
tique du festival, Alya Stürenburg
Rossi. Et force est de constater que
le merveilleux, l'ailleurs, mais aussi
l'inquiétant ont su aimanter le public: salles combles, listes d'attente
à rallonges, débats soutenus en coulisses. Tentative de classification à
chaud, parmi les douze spectacles
dramatiques et treize chorégraphiques de cette 39e édition.
Les promesses tenues
Sur la demi-douzaine des rendezvous qui faisaient trépigner les initiés d'impatience, deux surtout ont
tenu leurs promesses: le retour
deux ans plus tard de l'Iranien Amir
Reza Koohestani, avec son très raffiné Hearing - que l'on traduira par
L'audit, puisqu'il y soumet à un in-
terrogatoire musclé des lycéennes
expertes en rhétorique. Et l'expédi-
34 800
festivaliers ont fréquenté cette
édition, soit 1400 de plus qu'en
2014
94,2%
Le taux de fréquentation ainsi
atteint (92,2% en 2014)
47
projets toutes disciplines confondues ont été présentés, dans pas
moins de 32 lieux différents
tion auditive chez les Indiens
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amoureuse. Ah, les dangers de l'explicitation à outrance...
Les défauts des qualités
Tout emblème a les limites de ses
forces. Celui de l'inquiétante étrangeté présentait le risque de créer
des ambiances, d'installer des at-
mosphères plutôt que mordre la
scène à pleines dents. Ainsi des
spectacles de Gisèle Vienne (This is
how you will disappear et The Ventriloquists Convention), dont les textes
signés Dennis Cooper souffraient
d'indigence. Un verdict qui pourrait
s'étendre à l'exercice de surf mental
accompli par l'Argentin Federico
Leôn dans Las Ideas, ainsi qu'au
précité Sound of Music, largement
plombé par le livret vaporeux dû au
Français Christophe Fiat.
Attribution fictive des Julies 2015
La Tribune décerne pour la
première fois son palmarès
maison. En toute humilité!
Julie spéciale de la meilleure
proposition hors concours: The
Julie du meilleur spectacle de
(10-12 sept. à Vidy-Lausanne)
théâtre: Hearing, d'Amir Reza
Koohestani (29-31 août au Loup)
Julie du meilleur spectacle de
Julie de la meilleure comédienne: Angélica Liddell dans
(en diptyque avec NEONS, les 11-12
Primera carta de San Pablo a los
Corintios. Cantata BWV 4, Christ
lag in Todesbanden. Oh, Charles!
(28-29 août à la Comédie)
Julie du meilleur comédien: ex
aequo Jonathan Capdevielle dans
Saga (7-8 sept. au Loup), et Pieter
Ampe dans We don't speak to be
understood (31 août-1 sept. à la
Salle des Eaux-Vives)
Encounter, de Simon McBurney
danse: Vacuum, de Philippe Saire
sept. au Centre des arts), ex aequo
avec En avant, marche! d'Alain
Platel & Frank Van Laecke (6 sept.
au Théâtre du Jorat)
Julie du meilleur concert:
Stephan Eicher und die Automaten
(1 sept. à l'Alhambra)
Julie de la meilleure découverte
musicale: Natalie Prass (en
première partie des Girls in Hawaii
le 28 août au Théâtre Pitoëff)
La Bâtie - Festival de Genève La
40e édition se tiendra du 2 au
17 septembre 2016
Lire l'éditorial en page
une: «Oui, La Bâtie peut
encore mieux faire»
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