Madame la Maire adjointe, Mesdames et Messieurs les élus et

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Madame la Maire adjointe, Mesdames et Messieurs les élus et
Madame la Maire adjointe,
Mesdames et Messieurs les élus et officiels
Mesdames et Messieurs les partenaires
Mesdames et Messieurs
Chers Amis(es)
En 1945 le Secours Populaire Français est créé, il s’inscrit dans la lignée d’associations
humanitaires antérieures.
Dès sa création, le Secours Populaire Français met l’enfant au cœur de ses actions de
solidarité, puisque la 1ère initiative que prend le tout nouveau SPF est d’organiser un
séjour à la Bourboule pour les enfants de fusillés et de déportés.
Le Secours Populaire va grandir, affermir ses principes et son indépendance, diversifier
ses activités pour devenir le grand généraliste de la solidarité dont nous faisons partie
aujourd’hui.
De l’aide aux sinistrés du Var en 1959 en passant par la naissance des Pères Noëls Verts
en 1976 ; jusqu’aux cahiers « le dire pour agir », en 2000, le SPF n’a de cesse de
conjuguer solidarité, respect et dignité.
En Seine et Marne, le comité d’arrondissement de Melun est crée le 24 décembre 1970.
En 1977, l’association nationale du Secours Populaire Français prend la décision de
décentraliser ses structures.
La fédération de Seine et Marne est créée le 22 novembre 1978, avec elle naissent les
antennes de Noisiel, Villeparisis, Chelles et Montereau.
Le 1er congrès constitutif a lieu en avril 1979, il élit le 1er comité départemental constitué
de 18 membres.
Les activités marquantes de la Fédération de Seine et Marne en 1979 :
- Création du Comité de Meaux le 13 Août
- 1ère Journée des Oubliés des vacances à Thoiry, dans l’Essonne
- Soutien au Chili et au Cambodge
- Grande campagne de prospection pour les vacances qui permet de collecter
88.000 Frs (13.416€) pour envoyer des enfants en vacances.
Notre Comité venait de naître et avait son siège déclaré dans l’appartement d’un
bénévole. Ses membres participaient aux initiatives de solidarité mises en œuvre par
notre direction Nationale, par notre Fédération et commençaient à mettre en œuvre
leurs propres initiatives au niveau local :
Participation au carnaval de Meaux en 1981 et 1982
Goûters et musique annuels pour les personnes âgées d’Orgemont de 1982 à 1985 …
Dans les années 80, la France découvre une nouvelle forme de pauvreté provoquée par
l’accroissement du chômage.
Le Comité de Meaux après avoir occupé temporairement en 1979 un garage mis à sa
disposition Rue des Vieux Moulins où il commence ses 1ères distributions se voit
proposer, sous l’impulsion de M. LION alors Maire de Meaux, un local dans le bâtiment
Chenonceau lui permettant de mieux organiser sa solidarité en développant dans un 1er
temps la partie vestimentaire.
Partenaire incontournable des pouvoirs publics, le Secours Populaire est :
- agréé association d’éducation populaire en 1981
- reconnu d’utilité publique en 1985
- en 1987 la Permanence d’accueil et de Solidarité, lieu d’accueil et d’écoute des
personnes en difficulté, devient le pivot de nos actions de lutte contre les
exclusions
-
en 1991 le Secours Populaire reçoit l’agrément du comité de la charte pour la
transparence de ses comptes et en 2007 il recevra les félicitations de la Cour des
Comptes pour la gestion des fonds reçus pour les sinistrés du tsunami.
Le Secours Populaire continuera d’être reconnu pour son action :
- en 1991, 1994, 1997 et 1999, seul ou avec d’autres associations, il sera déclaré
« Grande Cause Nationale ».
- En 2000 « Complémentaire de l’Education Nationale »
- En 2004 reconnu d’intérêt général pour la campagne contre les violences faites
aux femmes.
- En 2006 le Secours Populaire siège au Conseil économique et social de l’ONU
Au fil des années, la solidarité organisée par notre Comité, nourrie par la
reconnaissance de l’action nationale et départementale voit sa transformation
s’effectuer, lentement pour certains, trop rapidement pour d’autres, mais surtout sans
possibilités de retour aux anciennes pratiques.
En 1987 le 1er plan d’aide européen aux plus démunis, on disait à l’époque les surplus
alimentaires, permettait enfin de proposer une alimentation variées aux familles
fragilisées, mais quelle organisation !!!
Des témoignages dignes de foi m’ont rapporté que les poulets arrivaient vivants à la
Fédération dans des camions et les bénévoles des structures venus avec leur propres
véhicules courraient parfois après leur quota !
La viande arrivait en carcasses qu’il fallait découper le soir dans un abattoir, les blouses
portées par les bénévoles pour ce travail étaient celles des « Médecins du Secours
Populaire » !!
Le beurre arrive en motte qu’il faut bien découper en portions pour chacun mais avec
du fil de fer !
La confidentialité de l’accueil au Comité de Meaux se met en place en 1991 ainsi que la
création d’un minuscule comptoir de distribution et d’une « zone de stockage » méritant
largement l’appellation de cagibi.
Le 1er frigo et le 1er congélateur nous permettent de voir plus loin que les distributions
suivantes.
A l’heure de la traçabilité, du respect de la chaîne de froid, des transports isothermes et
frigorifiques, des chambres froides et de congélation qui sont notre quotidien
aujourd’hui, quel changement radical !!
Nos initiatives locales pour collecter des fonds, afin de réaliser nos objectifs, sont
rythmées par les campagnes d’appels aux dons lancées par notre direction nationale et
relayées par notre Fédération : Campagne de Solidarité Internationale, Campagne
Vacances pour que l’été n’oublie personne, la Journée des Oubliés des Vacances,
Campagne Pauvreté Précarité, Campagne des Pères Noëls Vert pour que Noël n’oublie
personne et, depuis quelques années, le Don’Action pour nous permettre de fonctionner.
Mes souvenirs les plus marquants datent de mon entrée au Comité, juste pour donner
un coup de main, en Juillet 1989, on me propose alors d’être accompagnateur pour ma
1ère JOV à Trouville dans le Calvados ; des centaines d’enfants venus en cars de toutes
les structures du département pour un voyage exténuant en train partant de la gare de
Meaux, contournant la région parisienne pour arriver à Deauville et de là être emmenés
une nouvelle fois en cars sur la plage, rester entre 2 et 3 heures à patauger dans l’eau et
repartir pour Meaux par le même chemin, dans les mêmes conditions, quand je dis que
ça marque, je confirme ça marque !!
Ce qui restera inoubliable pour moi c’était de voir avec qu’elle ardeur les gosses dont
j’avais la charge se sont précipités dans l’eau, d’en entendre un me dire « beurck » mais
c’est salé !!!, un autre me disant avec fierté qu’il connaissait déjà la mer : celle de
Jablines près de Claye Souilly !! et un autre qui collectait patiemment tous les
coquillages à sa portée.
Ce que je n’ai jamais oublié aussi c’est le plaisir que j’ai eu à rentrer dans mon lit le soir
avec le sentiment ô combien réconfortant du devoir accompli. J’ai revu ces enfants
pendant quelques années par la suite et à chaque fois on se parlait de cette journée
mémorable.
Notre participation bénéfique aux 2 dernières foires de Meaux, qui se déroulait à
l’époque derrière le Crédit Agricole, où nous faisions bonne figure parmi les autres
exposants, et les plus grosses initiatives dont je me souviens parce que lourdes à
organiser sont les spectacles de Noël à la salle des fêtes que nous avons fait pendant 4
années de suite et qui rassemblaient entre 800 et 1000 personnes.
Nos campagnes de solidarité, elles aussi, évoluent :
- 1992 création du mouvement des enfants solidaires « copain du monde »
- 2003 lancement de l’initiative d’accès à la culture pour les plus défavorisés sous
l’appellation « la culture ça change ta vie »
Si la solidarité s’accroît, les besoins de l’association évoluent, il devient de plus en plus
difficile de travailler dans des locaux étroits.
En 1995 sous l’impulsion de M. COPE nouveau maire de Meaux nous changeons de
local, toujours à Chenonceau mais dans un lieu plus grand, nous vivons alors une nette
amélioration de nos conditions de travail : bureau d’accueil avec un vrai bureau, un
grand comptoir de distribution avec une zone de stockage conséquente et un espace
vestiaire capable d’accueillir les familles.
Mais voilà !! un vaste plan de rénovation du quartier va nous voir successivement
déménager de Chenonceau à Cheverny où nous serons en 2001 dans un local aménagé
plus grand, plus fonctionnel, enfin tranquille; Erreur !!! Nous sommes contraints de
partir en 2005 pour emménager temporairement dans des conditions plus précaires
qu’avant dans le bâtiment Cornouailles.
Partir avec des valises ce n’est pas trop dur mais partir à chaque fois avec nos stocks et
nos matériels ça c’est du sport.
Enfin en 2006 se concrétise ce que nous espérions de longue date :
Un vrai local rue Apollinaire, construit rien que le secours populaire, adapté à nos
besoins pour une bonne pratique de la solidarité, nous en prenons possession en Février
2007.
Nous aurons, de Chenonceau à Cornouailles en passant par Cheverny, connu toutes les
misères possibles et imaginables : vols à répétition, saccages, incendies, inondation et
même 1 semaine avant d’emménager rue Apollinaire l’incendie criminel de notre
principal outil de travail : notre camion.
Nous n’avons jamais baissé les bras pour autant et la solidarité a toujours été faite pour
les familles, sans interruption.
Nous avons toujours été soutenus dans ces moments de découragements par la
municipalité et par l’OPAC de Meaux mais aussi par des entreprises et des particuliers
sensibles à nos ennuis et solidaires de nos actions.
Aujourd’hui notre Comité grandi de ses expériences passées, avec 2 Antennes rattachées
de Villeparisis et de Mitry-Mory, est reconnu comme un animateur de la solidarité sur le
nord du département.
Il bénéficie actuellement du soutien de 14 communes, il s’est doté d’un équipement lui
permettant de transporter, stocker, conserver le frais comme le congelé. Doté également
de moyens modernes de gestions administratives, d’une comptabilité de haut niveau,
intervenant alimentairement sur 4 communes pour plus de 400 familles par mois.
En plus de nos propres initiatives : les 2 plus marquantes et les plus attendues sont notre
exposition d’Arts dont nous venons de fêter les 15 ans et la vente annuelle sur 2 jours à
la gare de Meaux. Nous participons à toutes les initiatives de solidarité mises en place
par notre fédération, par le conseil de région Ile de France du Secours Populaire ou
encore par notre direction nationale, nous recherchons en permanence des moyens qui
apporteraient un plus aux familles qui font appel à nous.
Nous avons ainsi depuis 2 ans intégrés dans nos activités et avec succès la solidarité
envers les personnes âgées pour des sorties guinguette et un séjour récent d’une semaine
dans le Var.
Depuis 1 an également une permanence juridique gratuite pour les familles et les
bénévoles fonctionne mensuellement dans notre local, elle est assurée bénévolement par
2 avocates.
A l’approche de Noël nous peaufinons notre action envers les familles et leurs enfants
inscrits dans notre comité mais aussi pour les antennes de Villeparisis et Mitry-Mory :
remise de jouets neufs et friandises, spectacle au cirque Pinder et au cirque Bouglione
pour les enfants, un colis gratuit spécial fêtes en plus du colis habituel pour les parents.
D’autres initiatives sont en gestation pour que Noël n’oublie personne et nous
répondrons présent dès qu’elles nous seront proposées.
Nous nous préparons à mettre en place dans notre Comité la permanence de solidarité
mobile à l’image de celle déjà initiée par notre Fédération afin de nous tourner vers le
monde rural pour celles et ceux qui ne peuvent, du fait de l’éloignement, recevoir une
aide. Nous espérons nouer des partenariats amicaux avec les municipalités et les CCAS
alentours comme nous le faisons depuis de longues années avec les communes de
Villenoy et de Pommeuse.
Nous réfléchissons également à des moyens pour permettre à plus de familles de partir
en vacances dès 2010 par des séjours en caravanes.
Comme vous le voyez de vastes chantiers nous attendent.
Depuis 30 ans rien n’a été possible et rien ne le sera jamais sans les bénévoles qui ont fait
vivre et façonné notre comité et ses antennes. Beaucoup nous ont quittés pour toutes
sortes de raisons, beaucoup de nouveaux les ont remplacés, c’est pourquoi il m’apparaît
juste de leur rendre aujourd’hui un hommage particulier. Ils sont la richesse du Secours
Populaire qui mise sur le bénévolat comme moteur essentiel de la solidarité.
Si le sentiment de compassion est le premier pas qui conduit à aider celui ou celle qui est
en difficulté, il n’en demeure pas moins qu’un mouvement organisé comme le nôtre est
la condition pour que la solidarité soit bien la réponse attendue par ceux qui font appel à
nous.
Pour cela la réponse du Secours Populaire est collective grâce à notre vie démocratique,
quelle soit locale, départementale, régionale ou nationale. Dans les directions locales,
dans les comités départementaux ou au comité national, la recherche de la meilleure
manière de pratiquer la solidarité est permanente. Elle guide notre action au service des
plus fragiles.
Nous comptons sur l’active participation de tous, sur le soutien des collectivités
territoriales, des élus, des partenaires pour nous aider à faire reculer ce fléau qu’on
appelle la misère.
Voilà brossé en quelques mots 30 ans d’une vie riche en moments d’émotions, de fierté
mais aussi de chagrins et de découragements qui ressemble fort à la vie normale de tout
un chacun.
Je dirais pour conclure :
Vive le Secours Populaire Français et longue vie au Comité de Meaux