marie et julien - Emmanuelle Béart
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marie et julien - Emmanuelle Béart
D. Presse 26/09/03 9:38 Page 1 • FESTIVALS DE TORONTO ET SAN SEBASTIAN 2003 • Pierre Grise Productions présente Emmanuelle Béart Jerzy Radziwilowicz Anne Brochet Histoire de marie et julien mise en scène Jacques Rivette SORTIE LE 5 NOVEMBRE 2003 FORMAT 1.85 • DTS SR • VISA N° 105 339 • DURÉE : 2 H 25 www.filmsdulosange.fr PRESSE MARIE-CHRISTINE DAMIENS 21, avenue du Maine - 75015 Paris Tél : 01 42 22 12 24 Fax : 01 42 22 11 41 DISTRIBUTION LES FILMS DU LOSANGE Régine Vial / Olivier Masclet / Sylvie Buscail 22, avenue Pierre 1er de Serbie - 75116 Paris Tél : 01 44 43 87 15 / 16 / 17 Fax : 01 49 52 06 40 D. Presse 26/09/03 9:38 Page 2 Marie Julien Madame X Adrienne L'éditeur Le concierge L'amie 2 Emmanuelle Béart Jerzy Radziwilowicz Anne Brochet Bettina Kee Olivier Cruveiller Mathias Jung Nicole Garcia 3 D. Presse 26/09/03 9:38 Page 4 ulien, 40 ans, horloger de son état, est une sorte de raté aux pulsions destructrices. Il a décidé de faire chanter Madame X, une femme jolie et riche. S’il sait tout de son trafic d’objets anciens, il ignore en revanche le plus dangereux de ses secrets, celui qui la lie à la sublime Marie dont il est tombé amoureux il y a un an et qu’il vient de revoir. J Certes, il remarque certaines étrangetés dans le comportement de Marie. Malgré l’amour qu’elle porte chaque jour un peu plus à Julien, Marie semble incapable de retrouver la sensation des choses. En quoi consiste au juste son secret délétère ? Julien, qui a retrouvé goût à la vie, est prêt à tout pour percer ce mystère et aider Marie à se libérer de son état. Il va aller, avec elle, aussi loin qu’un homme et une femme peuvent aller, là où les questions de la vie et de la mort, de l’espoir et de la crainte, n’ont plus lieu d’être, là où s’impose enfin l’amour sans limites, « l’amour fou » des enfants terribles… 4 5 D. Presse 26/09/03 9:38 Page 6 ENTRETIEN Martine Marignac : Comment vous est venue l’idée de reprendre ce « vieux » projet ? Pourquoi celui-ci plutôt qu’un autre ? Jacques Rivette : Vous savez, les idées de films, les désirs, plus précisément, de se lancer de nouveau dans l’aventure d’un tournage avec tel ou tel point de départ, viennent presque toujours (en tout cas, en ce qui me concerne) de façon très imprévue, non préméditée – et le plus souvent liée à mon désir de travailler (ou de re-travailler) avec un, ou plusieurs, comédien ou comédienne. En ce cas, cela s’est passé en relisant les épreuves du petit livre, édité par les Cahiers du Cinéma, qui recueille les épaves, ou les traces fictionnelles, de 6 mes trois « films-fantômes ». Autant en ce qui concernait Phénix et l’An II, il s’agissait de textes rédigés à l’époque, destinés à séduire d’éventuels producteurs ou commissions d’avance, et qui sont ici repris tels quels, sans changer un mot ni une virgule, autant Histoire de Marie et Julien posait problème : il n’y avait aucun texte, aucun « récit » d’aucune sorte. Destiné à être le numéro un, mais le troisième tournage, du cycle des Scènes de la vie parallèle (ex – Filles du Feu ) produit par Stéphane Tchalgadjieff, ce projet n’existait d’abord, comme pour les trois autres volets, que dans mes conversations avec mes deux complices-scénaristes de l’époque, Eduardo de Gregorio et Marilù Parolini. Quand le moment du tournage est arrivé (après ceux de Duelle et de Noroît), Eduardo nous a quitté comme prévu pour préparer Sérail son premier film comme metteur en scène et Marilù, après ces deux tournages difficiles, parfois tendus, a éprouvé une très légitime nostalgie de l’air italien. Bref, je me suis retrouvé, trois ou quatre semaines avant le début de ce troisième film, en tête-à-tête avec ma nouvelle première assistante, Claire Denis, et, fort heureusement, les deux principaux comédiens. Chaque après-midi, après les repérages de la matinée, nous nous retrouvions chez Leslie Caron, et Albert Finney venait nous rejoindre. Pendant nos entretiens et bavardages, souvent très informels, Claire prenait des notes, qu’elle mettait au net chaque soir, et c’est à partir de celles-ci qu’elle a rédigé une sorte de « continuité technique », uniquement destinée à la production, aux techniciens, et à l’établissement de l’indispensable plan de travail. Ce texte est le seul témoin de notre travail de préparation, pour la simple et bonne raison qu’il n’y en avait pas d’autre. C’est Hélène Frappat, initiatrice et responsable de l’édition de ce petit livre, qui l’a retrouvé chez William Lubtchansky, chefopérateur du film en question, N’étant pas destiné à la lecture, et sans qu’il soit question de le réécrire ou de le compléter, il était nécessaire de « normaliser » sa présentation typographique. Et c’est pendant ce rapide travail, et celui des corrections d’épreuves, que je me suis aperçu que Marie prenait peu à peu, dans mon esprit, la silhouette, le regard, la voix d’une comédienne avec laquelle j’avais déjà travaillé il y a une dizaine d’années… Je me suis dit : « Tiens, pourquoi pas… », j’ai laissé passer quelques semaines, et puis je me suis décidé à lui envoyer la dernière épreuve de cette continuité, en lui demandant son avis – et son éventuelle envie d’être ou non notre Marie deux fois revenante… Il est, bien sûr, très passionnant de travailler pour la première fois avec un comédien, une comédienne que l’on ne connaît que par les différents films, les personnages successifs dans lesquels on a pu le ou la voir. Mais il est peut-être, pour moi, encore plus intéressant, et plus émouvant, de re-travailler avec tel ou telle, après plus ou moins longtemps, à la condition, bien sûr, que cette nouvelle rencontre se fasse « vers », et « pour », un personnage aussi différent que possible que celui, ou ceux, nés de nos précédentes approches. Et donc, le désir très fort de ces retrouvailles, sous de nouveaux auspices, avec Emmanuelle Béart et Jerzy Radziwilowicz. Vous dîtes dans le « mode d’emploi » du livre, à propos de Histoire de Marie et Julien : « l’ambition du projet était de raconter une histoire d’amour fou entre un homme et une femme de quarante ans ». Or, à la lecture de l’ébauche de continuité, on voit une intrigue policière, du mystère, du fantastique même, mais l’amour fou n’est pas évident. En ce qui concerne l’élément « fantastique » de notre histoire, je dois rappeler qu’au départ de ce projet de quatre films indépendants, mais liés par 7 D. Presse 26/09/03 9:38 Page 8 « l’éternel retour » de certains thèmes mythiques, il y avait ma lecture de deux livres alors récents : Le Carnaval de Claude Gaignebet, et La Femme celte de Jean Markale. Et dans ces mythes celtes (mais qui rejoignent bien sûr ceux de beaucoup d’autres cultures : on peut ici penser à la Chine, au Japon – et, en voyant Duelle, Jean Rouch m’avait dit avoir retrouvé les thèmes de plusieurs mythes africains), il est dit que le pays des morts est là, tout près de nous, au nord-ouest, juste séparé de nous par une rivière ; mais il arrive parfois que certaines personnes ne peuvent la franchir, et sont condamnées à rester de notre côté. Attention : ce ne sont pas des fantômes. Plutôt des revenants, des mortsvivants, des morts qui ne peuvent pas rejoindre le pays des morts, ni donc quitter définitivement ce pays-ci : ils ont un corps que l’on peut toucher, une existence que l’on peut partager, une « réalité » indéniable – mais souffrent peut-être de certains handicaps (qu’ils tentent tant bien que mal de dissimuler), et surtout de ce désir farouche d’échapper, à tout prix, à leur état de « sur-vivant », et de pouvoir enfin franchir la rivière du Noroît, pouvoir réellement mourir. Ce qui a changé en 27 ans, depuis ce « premier essai de Marie » interrompu, au troisième jour de tournage, par KO technique du metteur en scène, ce n’est pas seulement moi, encore que ça compte évidemment beaucoup, mais c’est tout le cinéma qui a changé, et cela compte encore plus. Le contexte pour un tel film est maintenant très différent. Il y a 27 ans, il y avait très peu de films dits fantastiques, ce n’était pas du tout l’esprit du « mainstream». Aujourd’hui, au contraire, nous 8 sommes submergés de films fantastiques de tous ordres, et de tous niveaux d’ambition . Peut-être, il y a 27 ans, avais-je donc envie de mettre l’accent sur le versant fantastique de notre histoire. Aujourd’hui, en tous cas, ce qui m’intéresse et me touche le plus, c’est l’histoire d’amour entre cette femme et cet homme qui, au départ, ne sont pas du tout préparés à ça. L’amour va les prendre par surprise : elle est d’abord parfaitement cynique, elle a juste besoin de trouver, ou de « créer », un homme qui l’aime pour pouvoir franchir la rivière. Lui, est pris dans ses problèmes existentiels d’homme qui a tout raté, sa vie amoureuse, ses ambitions professionnelles, et qui se complait dans sa déchéance. Et ça va leur tomber dessus. Et c’est là où le « fantastique », avec sa logique d’acier, doit contraindre les deux personnages à sortir littéralement d’eux-mêmes, et les forcer à se confronter à ce qui les dépasse dans tous les sens, jusqu’au « sublime ». S’ils ne sont pas sublimes, ils ne seront rien. Tout cela nous amène vers un film plutôt sombre… Oui, disons que c’est la règle de l’alternance : après une comédie, un film plus grave. Cette conversation avec Martine Marignac, productrice du film, a eu lieu quelques mois avant le tournage. 9 D. Presse 26/09/03 9:38 Page 10 LISTE TECHNIQUE 10 Mise en scène......................... JACQUES RIVETTE Scénario.................................... Dialogue................................... PASCAL BONITZER, CHRISTINE LAURENT et JACQUES RIVETTE PASCAL BONITZER, CHRISTINE LAURENT Image........................................ 1ère assistante caméra......... WILLIAM LUBTCHANSKY IRINA LUBTCHANSKY Décors....................................... Costumes................................. Maquilleuse..........………......... MANU DE CHAUVIGNY LAURENCE STRUZ MONA BAUSSON Son............................................. Perchman................................. FLORIAN EIDENBENZ PHILIPPE BOUCHEZ Montage.................................. Assistée de............................... Mixage..................................... Bruitage................................... NICOLE LUBTCHANSKY CATHERINE ALADENISE VINCENT TABAILLON BERNARD LE ROUX PASCAL DEDEYE Assistante mise en scène..... Scripte....................................... SHIREL AMITAY LYDIA BIGARD Directeur de production....... Administratrice...................... CHRISTIAN LAMBERT MONIQUE EYDAN Régie......................................... ROXANNE PINHEIRO Photographe de plateau...... MOUNE JAMET Chef électricien...................... Chef machiniste..................... JIM HOWE ANDRÉ ATELLIAN Chanson................................... « OUR DAY WILL COME » (MORT GARSON / BOB HILLIARD) INTERPRÉTÉE PAR BLOSSOM DEARIE Un film produit par................ MARTINE MARIGNAC Production déléguée............. Producteurs associés............ Coproduction.......................... PIERRE GRISE PRODUCTIONS MAURICE TINCHANT, ROBERTO CICCUTTO, LUIGI MUSINI ARTE FRANCE CINÉMA, VM PRODUCTIONS, FMB 2 FILMS, CINEMAUNDICI (ITALIE) Avec la participation de........ CANAL +, EURIMAGES, COFIMAGE 14, GIMAGES 6, CENTRE NATIONAL DE LA CINÉMATOGRAPHIE Et le soutien de....................... LA RÉGION ILE DE FRANCE et de LA PROCIREP Distribution.............................. Ventes à l’étranger................. LES FILMS DU LOSANGE - RÉGINE VIAL CELLULOÏD DREAMS - HENGAMEH PANAHI 11 D. Presse 26/09/03 9:38 Page 12 PASCAL BONITZER Scénariste / Collabore avec Jacques Rivette aux films : L’amour par terre • Hurlevent • La bande des quatre • La belle noiseuse • Jeanne la pucelle • Haut bas fragile • Secret défense • Va savoir • Histoire de Marie et Julien Réalisation Encore • Rien sur Robert • Petites coupures JACQUES RIVETTE CHRISTINE LAURENT Scénariste et créatrice de costumes / Collabore avec Jacques Rivette aux films : La bande des quatre • La belle noiseuse • Jeanne la pucelle • Haut bas fragile • Va savoir • Histoire de Marie et Julien Réalisation Alice Constant • Vertiges • Eden miseria • Montevidéo 88 (documentaire) • Transatlantique 12 Le coup du berger (cm) • Paris nous appartient • La religieuse • Jean Renoir le patron • L'amour fou • Out 1 : Noli me tangere (durée 12h40 - en co-réalisation avec Suzanne Schiffman) • Out 1 : Spectre (version courte) •Céline et Julie vont en bateau • Duelle • Noroît • Merry-go-round • Le pont du nord • Paris s’en va • L'amour par terre • Hurlevent • La bande des quatre • La belle noiseuse • Divertimento (version courte de La belle noiseuse) • Jeanne la Pucelle : les batailles • Jeanne la Pucelle : les prisons • Haut bas fragile • Une aventure de Ninon • Secret défense • Va savoir • Va savoir + • Histoire de Marie et Julien 13 D. Presse 26/09/03 9:38 Page 14 JERZY RADZIWILOWICZ Sociétaire du Théâtre Stary de Cracovie de 1972 à 1998 et depuis au Théâtre national de Varsovie. L’homme de marbre de Andrzej Wajda • Sans anesthésie de Andrzej Wajda • Le grand paysage d’Alexis Droeven de Jean-Jacques Andrien • L’homme de fer de Andrzej Wajda • Passion de JeanLuc Godard • Sans fin de Krzysztof Kieslowski • Les possédés de Andrzej Wajda • Coitado do Jorge de Jorge Siva Melo • Confidences à un inconnu de Georges Bardawil • Un air si pur de Yves Angelo • Secret défense de Jacques Rivette • L’homme des foules de John Lvoff • La plage noire de Michel Piccoli • Histoire de Marie et Julien de Jacques Rivette EMMANUELLE BÉART L’amour en douce de Edouard Molinaro • Manon des sources de Claude Berri • Date with an angel de Tom Mc Loughlin • A gauche en sortant de l’ascenseur de Edouard Molinaro • Les enfants du désordre de Yannick Bellon • Le voyage du Capitaine Fracasse de Ettore Scola • La belle noiseuse de Jacques Rivette • J’embrasse pas de André Téchiné • Contre l’oubli (Collectif) • Un cœur en hiver de Claude Sautet • Ruptures de Christine Citti • L’enfer de Claude Chabrol • Une femme française de Régis Wargnier • Nelly et M. Arnaud de Claude Sautet • Mission impossible de Brian De Palma • Don Juan de Jacques Weber • Voleur de vie de Yves Angelo • Le temps retrouvé de Raoul Ruiz • Elephant Juice de Sam Miller • La bûche de Danièle Thomson • Les destinées sentimentales de Olivier Assayas • Voyances et manigances de Eric Fourniols • La répétition de Catherine Corsini • 8 femmes de François Ozon • Les égarés de André Téchiné • Histoire de Julien et Marie de Jacques Rivette • Nathalie de Anne Fontaine 14 15 D. Presse 26/09/03 9:38 Page 16 ANNE BROCHET Masques de Claude Chabrol • Buisson ardent de Laurent Perrin • La nuit bengali de Nicolas Klotz • La maison assassinée de Georges Lautner • Tolérance de Pierre-Henry Salfati • Cyrano de Bergerac de Jean-Paul Rappeneau • Tous les matins du monde de Alain Corneau • Confessions d’un barjo de Jérôme Boivin • Du fond du cœur de Jacques Doillon • Consentement mutuel de Bernard Stora • Driftwood de Ronan O’Leary • Une journée de merde de Miguel Courtois • La chambre des magiciennes de Claude Miller • 30 ans de Laurent Perrin • Dust de Milcho Manchevski • Histoire de Marie et Julien de Jacques Rivette • Confidences trop intimes de Patrice Leconte • Je suis un assassin de Thomas Vincent 16
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