rectal 33
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rectal 33
• • • • Physiologie de la défécation Constipation Syndrome rectal Hémorroïdes et fissure Objectifs • Connaître et savoir décrire – Les intervenants dans la continence fécale – La défécation Défécation = continence + évacuation rectale • Formations anatomiques – Colon, rectum, anus • Mécanismes augmentant la pression intraabdominale • Innervation centrale intégrée N°1 : Le colon • Organe réservoir • Fonctions – Terminer la digestion = fermentation – Assurer la réabsorption hydro-électrolytique • Effluent iléal 1500 ml/j • Effluent fécal 100 à 200 ml/j – Assurer la progression lente du contenu et évacuation des résidus fécaux (continence, défécation) Motricité colique • Rôle : – Assurer la propulsion lente du contenu colique – Favoriser le brassage : réabsorption hydroélectrolytique et les fermentations – Permettre l’implantation puis le maintien de la flore colique (à l’inverse de la motricité intestinale). Transit colique • Lent • Moyenne : 34,4 h – – – – – Droit : 6,9 h Gauche : 9,1 h Recto-sigmoïde :18,4 h Homme : 32 h Femme : 36 h Motricité colique • Activité de base = Ondes de contractions peu intenses, peu ou pas propagées : favorise brassage Motricité colique • Ondes de forte amplitude rapidement propagées : favorisent progression Motricité colique • Variations nycthémérales • Nuit : repos, faible activité • Réveil et périodes post-prandiales (explique la selle matinale ou post-prandiale) : – Augmentation activité – Apparition contractions de grande amplitude. N°2 anus rectum : Rectum Pubo rectal Sphincter anal Interne (lisse) Externe (strié) Sphincter anal • Interne : lisse – Tonus de repos – Contraction permanente • Externe : strié – Contraction volontaire Le rectum : un organe adaptatif, la compliance Le rectum : un organe adaptatif, la compliance Innervation • Multiple • Moelle lombaire : – Ganglions et nerfs hypogastriques • Moelle sacrée : – Nerfs pelviens et nerfs honteux • Afférences sensitives : zone ayant un haut pouvoir discriminant (solide, gaz, liquides) • Efférences motrices • Boucles réflexes locales mais aussi synapses avec des neurones médullaires de second ordre (ascendante et descendante) N°3 : Le cerveau • Continence et défécation : fonctions hautement intégrées • Conscience : sensation de besoin • Processus cognitif : reconnaissance du contenu (gaz, matière) • Processus analytique : compatibilité avec la vie sociale • Phénomène volontaire : déclenchement ou inhibition de la défécation. Mécanismes augmentant la pression abdominale • Ventilation • Abaissement du diaphragme • Sangle musculaire abdominale La continence fécale • Organe réservoir : le colon – Permet le stockage des résidus propulsés de manière intermittente vers • Organe compliant : le rectum – Normalement vide. Sa fonction compliante va permettre de ressentir le besoin et de le différer si nécessaire • L’appareil résistant : l’anus – Tonus de repos (SAI) = barrière de pression permanente pouvant être renforcée par la contraction volontaire (SAE) • L’appareil sensitif recto-anal : – Il n’y a pas de continence et de défécation possible possible en l’absence de sensibilité normale La défécation • Contrôle cortical – Environnement social au moment du besoin. – Si défavorable : répression de la mécanique défécatoire – Facteurs psychologiques. Phénomènes mécaniques • Efforts de poussée – Diaphragme et paroi abdominale augmentation de la pression intra-abdominale • • • • • Abaissement du plancher pelvien Relâchement du pubo-rectal Vidange colique vers le rectum Ouverture du canal anal Expulsion de la selle • • • • Physiologie de la défécation Constipation Syndrome rectal Hémorroïdes et fissure Objectifs • Connaître et savoir décrire – La définition de la constipation – Le syndrome dyschésique – Les caractéristiques sémiologiques et de l’examen clinique. La selle normale • Normale : < 3 selles/j, > 3 selles/semaine • Poids moyen : 100 à 200 g/j • Contenu de la selle – Résidus alimentaires non digestibles : végétaux – Bactéries : 1011 à 1012 g/selle • Eau fécale – – – – – liées aux résidus + liées aux bactéries + eau libre Normale = 75 à 80 % du poids de la selle Selle pâteuse = 85 % Selle liquide = 90 % Selle dure = 70 % Définitions 1. Fréquence des selles Constipation : ≤ 3 selles semaine 2. Troubles de l’évacuation rectale Dyschésie 3. « Est constipée, toute personne qui se dit constipée » • Symptôme très fréquent. Le syndrome dyschésique • • • • • Trouble de l’évacuation rectale Effort de poussées intenses Émissions des selles fractionnées (≥ 2/j) Sensation d’évacuation rectale incomplète Manœuvres lors de la défécation – Pression abdominale, – Pression fessière, – Digitation endovaginale ou endoanale Interrogatoire • Date d’apparition • Fréquence des selles (cahier) • Forme : – volumineuse (bouchon) – ou petites en forme de billes (scyballes) • Signes du syndrome dyschésique • Ancienneté : – récent (signe d’alarme) – depuis toujours • Traitements pris : laxatifs • Signes associés : douleur abdominale, sang dans les selles, AEG …. Examen clinique • • • • Complet Poids, taille Recherche d’une masse abdominale TR : – Présence de selles dans l’ampoule rectale n’est pas normale – Signe l’existence d’une constipation Examens complémentaires • En fonction du contexte • Bilan biologique, TSH • Coloscopie – si suspicion d’un obstacle • Syndrome dyschésique rebelle : – Manométrie ano rectale éventuellement MAR Test de Sensibilité : Mégarectum Effort de défécation : aspect normal Anisme Mesure du temps de transit colique • Pratique – Pastilles : 20 x 3 (J1, J2, J3) – ASP : J4, J7, J10 • 50% des patients = normal « Est constipée, toute personne se disant constipée » • • • • Physiologie de la défécation Constipation Syndrome rectal Hémorroïdes et fissure Objectifs • Connaître et savoir décrire – Les signes cliniques du syndrome rectal – Les données obtenues lors de l’examen clinique. Syndrome rectal • Ensemble des symptômes cliniques liés à une atteinte du rectum : – Aigus – Chroniques • Association de douleurs et troubles défécatoires Syndrome rectal • Épreinte : – douleur pelvienne de type expulsif – souvent accentuée par la défécation • Ténesme : – Sensation de tension douloureuse intra-anale profonde ou intra-rectale • Faux-besoins : – Envies défécatoires aboutissant à l’émission de glaires ± sanglantes, souvent afécales. Interrogatoire • • • • • Date d’apparition Mode évolutif : continu, intermittent, Intensité Horaires : diurnes, nocturnes Signes associés – Transit : constipation, diarrhée – Pesanteurs pelviennes – Exonération fécale : • syndrome dyschésique, impériosité – Continence : incontinence – Douleur abdominale : à préciser – Amaigrissement, fièvre, voyages, pratiques sexuelles Examen clinique • Examen complet • Toucher rectal : – Décubitus dorsal, poings sous les fesses, jambes fléchies – Respect de l’intimité du patient • Anuscopie et rectoscopie Étiologie • Fécalomes et corps étrangers – Fécalome : compaction de matière solide dans le rectum, constipation • Rectite : – Inflammation rectale : maladies inflammatoires intestinales, – Infections : bactérienne, virale • Tumeurs du rectum Cancer du rectum Maladie inflammatoire • • • • Physiologie de la défécation Constipation Syndrome rectal Hémorroïdes et fissure Objectifs • Connaître et savoir décrire – Saignement canalaire – Douleur hémorroïdaire – Thrombose hémorroïdaire – Syndrome fissuraire Hémorroïdes • Plexus veineux • Interne : au-dessus ligne pectinée • Externe : sous cutané dans les plis radiés de l’anus Maladie hémorroïdaire • Langage commun : symptômes anaux • Doit les faire préciser – Douleurs anales – Rectorragies – Suintement anal (tachant le slip) – Prurit anal – Perception d’une grosseur anale Diagnostic • Le toucher rectal ne permet pas de poser un diagnostic de maladie hémorroïdaire • Examen proctologique : – Bon éclairage – Position genu-jugale ou décubitus latéral : – Examen cutané • Condylomes, lésions prurit – Toucher rectal – Anuscopie ± rectoscopie Saignement canalaire • Rectorragies (anorragies) • Émission de sang rouge (rutilant) lors d’un épisode défécatoire • Habituellement non mélangé aux selles • Importance très variable – Traces sur le papier – Goutte à goutte dans la cuvette – Rarement : syndrome anémique • Le diagnostic de saignement canalaire doit rester un diagnostic d’exclusion et faire éliminer une lésion colique sus-jacente Douleur hémorroïdaire • Crise hémorroïdaire : 2-4 jours – Secondaire : diarrhée, plat épicé, excès alimentaire, position assise prolongée, grossesse, accouchement – Pesanteur périnéale accentuée lors du passage de la selle • Thrombose hémorroïdaire Thrombose hémorroïdaire • Facteur favorisant : exercice physique, contrainte mécanique, accouchement • Douleur anale : intensité ++++, augmentée en position assise, marche • Survenue brutale • Thrombose externe ++ : tuméfactions bleutées, réaction oedémateuse • Thrombose interne : tuméfactions « accouchée » par l’anus. Thromboses Autres symptômes • Prurit • Prolapsus hémorroïdaire – Passage d’une hémorroïde par l’anus – Lors d’un effort défécatoire – Voire permanent Syndrome fissuraire • Fissure anale : – Ulcération supeficielle sous-pectinéale du canal anal • Facteur favorisant : constipation, grossesse • Brûlure (douleur) à 3 temps : 1 - Provoquée par la défécation, lors du passage de la selle 2 - Se calmant pendant quelques minutes 3 - Réapparition, intensité accrue, prolongée • Saignement à l’essuyage Fissure anale