Innovation et investissements liés à l`énergie dans le secteur

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Innovation et investissements liés à l`énergie dans le secteur
DOCUMENT D’INFORMATION
Innovation et investissements liés à l’énergie dans le secteur minier canadien
L’Association minière du Canada (AMC) et ses membres visent à s’améliorer sans cesse
et à innover constamment pour protéger l’environnement et réduire leur consommation
d’énergie ainsi que leurs émissions de gaz à effet de serre (GES). Au cours des deux
dernières décennies, les sociétés membres de l’AMC ont accru leur efficacité
énergétique et diminué les émissions liées à leurs activités grâce à des mesures comme
l’initiative obligatoire de l’AMC Vers le développement minier durable (VDMD) et à
diverses innovations à l’échelle des mines.
Comme la majeure partie des GES produits par le secteur minier découle de l’utilisation
de combustibles fossiles, la gestion des émissions est intimement liée à celle de la
consommation d’énergie. Les investissements annuels en recherche, développement et
innovation, lesquels ont atteint 677 millions de dollars en 2013 en plus de générer plus
de 4 500 emplois directs, témoignent de l’engagement continu de l’industrie minière
envers l’amélioration de l’efficacité et l’atténuation des répercussions sur
l’environnement.
Diversification énergétique
Les initiatives visant à diversifier les sources d’énergie, tant pour l’équipement mobile
que les installations, dans le but de réduire les coûts et les émissions de GES
demeurent prioritaires. Voici quelques exemples récents illustrant le leadership de
l’industrie en la matière :
•
À la mine Raglan de Glencore, une éolienne de trois mégawatts est reliée à un
réseau de stockage d’énergie au moyen d’un système de gestion énergétique
unique au monde. La mine Raglan devrait ainsi permettre d’économiser environ
2,4 millions de litres de diesel et éviter l’émission de plus de 6 000 tonnes
d’équivalent CO 2 par an au cours des 20 prochaines années.
•
Avec ses quatre éoliennes d’une puissance de 9,2 MW, soit le premier grand parc
éolien construit dans les Territoires du Nord-Ouest, la mine Diavik possède la
plus grande centrale hybride à énergie éolienne et au diesel du monde. Ces
installations ont permis de réduire la consommation de diesel de la mine de
4,9 millions de litres en 2014. Au cours de l’année, le parc éolien a fourni 11 %
de l’électricité de la mine, produisant 19,9 GWh et permettant de réduire
l’équivalent CO 2 de 14 068 tonnes.
•
Teck mène un projet pilote sur l’utilisation de gaz naturel liquéfié (GNL) comme
carburant pour six camions de roulage hybrides (GNL/diesel) à sa mine de
charbon métallurgique de Fording River, dans le sud-est de la ColombieBritannique. Il s’agit de la première utilisation connue de GNL comme carburant
de camions de roulage dans une mine au Canada. Le potentiel de réduction
d’équivalent CO 2 s’élève à environ 35 000 tonnes par an aux installations de
production de charbon métallurgique de Teck, tandis que les économies de
carburant pourraient dépasser 20 M$ annuellement.
•
ArcelorMittal met le gaz naturel à l’essai comme carburant de rechange à ses
installations de Sept-Îles. Le projet pilote devrait permettre de réduire les
émissions d’équivalent CO 2 de 4 800 tonnes au cours de la prochaine année en
diminuant la consommation de mazout lourd de 4,7 millions de litres. Si le projet
est un succès et qu’il devient permanent, la nouvelle source de carburant devrait
se traduire à l’avenir par une diminution de 50 000 tonnes d’équivalent CO 2 par
année.
•
Goldcorp a récemment réduit de façon importante sa consommation d’énergie
ainsi que ses émissions à la mine Musselwhite, tout en diminuant ses coûts
énergétiques. En gérant ses charges maximales en fonction du programme de
rajustement global de l’Ontario et en misant sur de nouvelles technologies pour
réduire considérablement sa dépendance au diesel et optimiser ses processus, la
mine a diminué sa consommation d’énergie d’environ 50 000 MWh par année –
90 % de ces économies étant attribuables à la réduction de la consommation de
diesel. Annuellement, cela représente environ 20 000 tonnes d’équivalent CO 2 en
moins et des économies de 10 M$.
Efficacité énergétique
En plus de la diversification énergétique, beaucoup d’exploitations minières s’emploient
depuis des années à améliorer leurs systèmes à air comprimé, ainsi que leurs systèmes
de ventilation, de comptage et de gestion de l’énergie. Ces efforts ont permis
d’accroître l’efficacité, de limiter les besoins énergétiques et de réduire les émissions de
GES qui en découlent. Voici des exemples récents illustrant le leadership de l’industrie
en la matière :
•
En 2009, Vale a installé un système amélioré de gestion de la ventilation. Au
moment de sa mise en service, les économies ont atteint 39 % en une semaine,
et elles devraient s’élever à 35 % à long terme.
•
En 2014, la mine New Afton de New Gold est devenue la première mine en
Amérique du Nord à obtenir la certification ISO 50001, une réalisation
impressionnante. Cette norme fixe les exigences d’élaboration, de mise en
œuvre, d’entretien et d’amélioration des systèmes de gestion énergétique, dont
le rôle consiste à favoriser l’adoption d’une approche systématique quant à
l’amélioration continue du rendement énergétique, ce qui comprend l’efficacité,
la sécurité et la consommation énergétiques. En aidant les entreprises à réduire
sans cesse leur consommation d’énergie, elle contribue à diminuer les coûts liés
à l’énergie ainsi que les émissions de GES.
Malgré les grandes tendances mondiales en matière d’efficacité énergétique, il est
important de noter que les options qui s’offrent aux sociétés minières varient d’un site
et d’une région à l’autre. Ainsi, de même que la rentabilité des sociétés minières
dépend des gisements viables, la production d’énergie renouvelable repose sur la
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puissance et la fiabilité de la source utilisée. En fonction de la technologie actuelle,
cette restriction empêche la production d’énergie renouvelable de s’étendre à
l’ensemble de l’industrie dans un avenir rapproché. Les sources d’énergie qui
alimentent les réseaux électriques provinciaux et territoriaux ainsi que l’impossibilité,
pour de nombreux sites miniers éloignés, de diversifier leurs sources d’énergie à un
coût raisonnable sont des facteurs importants dont il faut tenir compte.
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