Nadja Et La liberté de l`esprit

Transcription

Nadja Et La liberté de l`esprit
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Nadja
Et La liberté de l’esprit
٤٧
Bashar Sami Youssif
Université Al-Mustansirya
Faculté des Lettres / Dép.de français
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Nadja, comme récit, est bien inspiré et dominé par Breton. C'est à partir de
ses textes théoriques qu'il peut élaborer une doctrine dont les critères ne
sont pas seulement esthétiques, mais aussi humains.
Dans Nadja, Breton semble mettre en jeu une conception générale de
l’homme, s’exprimé en lui-même et dans son rapport avec le monde et la
société. Des la première lecture, nous avons l'impression que Nadja est un
personnage fictif qui ne se trouve que dans l'esprit de l'auteur. Mais à la
suite de la lecture, il semble que son objectif capital est de mettre en
question le rapport homme – nature.
Le surréalisme propose une conception sévère contre la raison et la
logique. Il exige de se libérer de l'enchaînement psychologique et physique.
Briser la monotonie, entrer dans l'étrangeté et la liberté constitue son
objectif.
Breton a écrit des œuvres pour défendre cette conception et la mettre en
vigueur : avoir un esprit de révolte et se sentir libre de créer une situation de
liberté perpétuelle .Il est donc nécessaire de créer des pas dont la
merveilleuse suite est capable de dessiner une route sur laquelle l'esprit
humain se sent totalement libre de tout engagement moral et physique.
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…………………..…..……… Qui sommes–nous ? est- ce nous qui agissons et nous comportons
logiquement selon le code social? Est- ce le moi conscient qui représente
nos véritables désirs et notre vie intérieure? Breton nous pousse à poser ces
questions et à y trouver des réponses. C'est à nous maintenant de démontrer
ce refus de la banalité morale dans des épisodes de Nadja où il cherche à
extraire le sens de liberté morale. Mais quels procédés suit-il pour atteindre
cette liberté ?
Le hasard objectif et la recherche du Moi
Le hasard objectif est considéré comme un moyen essentiel de
l’inspiration surréaliste. Le quotidien permet aux surréalistes l’élucidation
des rapports existant entre l’homme et la nature .Il s’agit de donner libre
cours à l’imagination et de réaliser la liberté de l’esprit « en ce qui
concerne plus important encore pour l’esprit la rencontre de certaines
dispositions de choses qui m’apparaissent les dispositions d’un esprit à
l’égard de certaines choses (١)». Ces dispositions de l’esprit ne se présentent
qu’avec des impulsifs extérieurs. Breton a coutume de fréquenter les
passages parisiens qui débouchent sur l’infini. Il cherche à matérialiser ses
images intérieures : « Le hasard objectif n’est rien autre chose que le lieu
géographique de ces coïncidences (…) il s’agit de l’élucidation des
rapports entre la nécessité naturelle et la nécessité humaine(٢) ». Ce hasard
objectif est le jeu de cadavre exquis qui pousse à se plonger en soi même
inconnu pour dégager l’imagination de la contrainte logique. Il faut donc
avoir une idée interne qui se réalise par le moyen d’une manifestation
externe. Nous n’avons qu’à citer une pièce écrite en collaboration par
Philippe Soupault et André Breton intitulée S’il vous plaît où le héros
M.Létoile se livre suffisamment à ce point « il m’arrive de faire les cent
pas pendant des heures entre deux numéros ou quatre arbres d’un
square, les promeneurs sourient de mon impatience, mais je n’attends
person(٣) ».
Il n’a pas de rendez-vous avec quelqu’un, mais il fait les cent pas pour aider
le hasard à se faire, il a rendez-vous avec le hasard.
Pour Breton, il y a certains lieux ayant une influence positive sur sa
psychologie, il essaie d'établir une liaison entre la nécessité de son intérieur
et celle de la vie extérieure: "Nantes : peut être avec Paris la seule ville où
j'ai l'impression qu'il peut m'arriver quelque chose qui en vaut la peine
(…) où pour moi la cadence de la vie n'est pas la même qu'ailleurs(٤).”. La
rencontre de Breton avec Nadja n'est pas hasardeuse, si elle l’est, par
conséquent elle ne sera pas un hasard objectif. Tant que c'est objectif, c'est
alors réfléchi. Il faut avoir une matière première pour qu'elle s'élabore à la
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fin dans une réalisation concrète .Un désir refoulé à l'intérieur de Breton
sera inévitablement l'origine de sa réalisation concrète :" j'ai toujours
incroyablement souhaité de rencontrer la nuit, dans un boît, une femme
belle et nue, ou plutôt, un tel souhait une fois exprimé ne signifiait plus
rien .Je regrette incroyablement de ne pas l'avoir rencontrée .Supposer
une telle rencontre n'est pas si délirante, somme toute il se pourrait(٥)".
Nous remarquons que Breton rêve de rencontrer une belle femme, mais il
regrette de ne pas l'avoir rencontrée, un tel désir reste refoulé dans son
inconscient, c’est la matière première d'une rencontre objective qui arrivera
plus tard.
Comme il passait, le ٤ octobre ‫٭‬, rue Lafayette à la fin de l'après midi où
tout le monde était en train de revenir chez lui, il poursuivait sa route dans
la direction de l’opéra, tout à coup, il a rencontré une femme attirante
pauvrement vêtue qui lui a paru pouvoir être intéressante(٦). Cette
rencontre avec l'inconnue, qui aura plus tard le nom de Nadja, lui a disposé
une issue pour s'exprimer librement. Chez chaque être, le merveilleux est
tout à fait perdu; il faut trouver la clé de ce merveilleux qui structure son
véritable monde détaché de toute contrainte logique de la raison. La
construction de ce monde est à la fois difficile et facile : difficile car il faut
se débarrasser de la logique : facile lorsque nous trouvons une situation nue
qui permet d’accéder à ce monde ; ''La théorie du hasard objectif est, en
effet, étroitement liée à la théorie de la psyché (…) elle structure la vision
du monde surréaliste comme une totalité (…) elle fonde la liberté"(٧). Cela
justifie les promenades de Breton pour identifier la nécessité de son
intérieur à celle de la nature. Il préfère marcher la nuit à se croire celui qui
marche le matin. Rien ne sert d'être vivant, il attend l'évènement qui révèle
le sens de la vie. A la fin du ٨ octobre, Breton et Nadja se sont convenus de
se rencontrer à La nouvelle France le soir du surlendemain; il s'est reproché
de ne pas avoir rendez-vous avec elle, il désirait la rencontrer violemment.
C’est son intérieur qui cherche un accord extérieur. Ce désir est suffisant
pour la rencontrer, c’est la source et la matière première d'une rencontre
objective qui pourrait se réaliser selon l'esprit de Breton.
Quand il sort le même jour avec sa femme et une amie, ayant cette idée de
rencontrer Nadja ,ils prennent un taxi et continuent à s'entretenir d'elle, il
regarde les passants dans la rue ,il observe Nadja :'' je sort vers trois heures
avec ma femme et une amie (…) ,je ne portais aucune attention aux
passants ,(…)c'est comme si Nadja venait de passer ,je cours, au
hasard,(…)c'est elle que voici arrêtée(٨)".
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…………………..…..……… Ces hasards objectifs constituent une manifestation de la nécessité
extérieure qui se fait un chemin relatif vers la nécessité intérieure de l'esprit
humain. Alors, c’est un moyens de révélation psychologique, qui donne,
avec le rêve et d'autres procédés, libre cours à la vie intérieure. C'est à nous
maintenant de démontrer ce refus de la banalité morale dans un des épisodes
de ce roman “ le soir vers sept heures, elle aime se trouver dans un
compartiment de seconde du métro, la plupart des voyageurs sont des
gens qui ont fini leur travail. Elle s'assied parmi eux (…) Nadja fixe
quelque chose en l'air " il y a de braves gens(٩)" .De cette dernière
phrase, Breton a été très ému, très fâché contre elle, car elle voyait leurs airs
extérieurs et leur situation apparente. Selon lui, si ces gens sont vraiment
braves, où sont donc leurs caractères de révolte?
Pour Breton ,être brave, c’est être soi-même, n’est jamais obéissant à une
banalité extrême "Mais non, il ne s'agit d'ailleurs de cela, comment cela
les élèverait-il si la révolte n'est pas en eux la plus forte?(١٠) ".
Ils travaillent comme une machine qui répète toujours le même geste, c’est
l'enchainement et la monotonie auxquels l'auteur de ce récit refuse d'obéir
"Qui suis –je ?si par exception je me rapportais à un orage : en effet
pourquoi tout ne reviendrait-il pas à savoir qui je hante? Tendant
d'établir entre moi et certains êtres humains des rapports singuliers(…) il
me fait jouer le rôle d'un fantôme pour être qui je suis(١١) “. Par cette
question, l’auteur a débuté le récit, essayant d'expliquer la véritable vie qu'il
cherchait à trouver, loin de toute sorte de conception rationnelle .
Donc Breton cherche à matérialiser un désire de rencontrer une femme aux
caractères précis .Nadja est toujours cet être dont il a toujours rêvé et qu’il a
désiré de rencontrer un jour .après cette rencontre ,il donnera libre cours à
son imagination.
Le Rêve : une faculté créatrice
Pour Breton, le rêve comme second moyen de libérer l'esprit est très
important. Il contient une matière certainement réelle. Le mot "rêver"
provoque d'entrer dans le fond de soi-même. Pour les surréalistes, il est la
seule vérité représentant un univers d’images, d’impressions et de désirs
latents. Ce n'est pas une évasion ou une séparation entre l'être et le monde
,non plus l'envers du réel .L'image donnée par le rêve est la seule vérité
même du monde extérieure .Dr A.Hasnard résume l’opinion de Freud sur le
rêve "l'élaboration du rêve a pour but de remplacer une obligation ,une
interdiction par une réalisation de désir.la conséquence en est que le rêve
est une réalisation d'un désir refoulé(١٢)".Pour cette raison, Breton et les
autres surréalistes ont décidé d'être fidèles à la faculté de l'inconscient.
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L'auteur de Nadja emprunte à Freud l'idée d'une réalité psychique ayant ses
propres lois . Comme lui, Il voit dans les rêves non seulement des résidus
quotidiens ou des souvenirs dégradés, mais les transpositions en images des
désirs, des symboles, et la clé de l'interprétation psychique.
Ce désir humain le plus secret tend à se réaliser .C'est l'imagination qui lui
donne sa forme. Il faut donc avoir un désir et une imagination pour
constituer une situation de rêve artificiellement évoqué .
Le surréalisme fait exprès de découvrir l’activité psychique
inconsciente considérée comme une grande source d’inspiration
surréaliste « l’inconscient est le psychique lui même et son essentielle
réalité(١٣) ».Il s’agit donc de laisser l’inconscient s’exprimer en découvrant
les images qui sont pour Breton le chemin de se libérer vers l’automatisme.
il existe des actes de psychiques d’où la conscience est bannie et où les lois
de la pensée logique ne jouent aucun rôle. Donc le surréalisme a le plus
souvent utilisé la valeur esthétique des images du rêve nocturne et du rêve
éveillé plus ou moins artificiellement provoqués par des méthodes de
pénétration intérieures « un soir ,donc avant de m’endormir j’aperçu
,nettement articulée au point qu’il était impossible d’y changer un mot
,mais distraite cependant du bruit de toute voix, une assez bizarre phrase
qui me parvenait sans porter de trace des événements auxquels …. Je me
trouvais mêlé à cet instant là, phrase qui me parut insistante, phrase
oserai-je dire qui cognait à la vitre(١٤) » . Ici Breton exploite la première
phase du rêve qui est à mi-chemin entre le sommeil et le réveil , là où l’on
n’a pas encore de contrôle totale sur la raison. Ce point de faiblesse est
recherché par notre auteur pour donner à l’inconscient la faculté de
s’imposer à la conscience. Il est à remarquer que le sens et la structure de
cette phrase qu’il n’a jamais vus ou entendus sont poétiques .Dans Nadja
Breton nous raconte d’autres témoignages sur l’exploitation du rêve par les
surréalistes « je revois Robert Desnos à l’époque que ceux d’entre nous
qui l’ont connue appellent l’époque du sommeil .il dort mais il parle
…..et Desnos continue à voir ce que je ne vois pas ….pour cela il
emprunte la personnalité de l’homme vivant le plus rare … l’auteur du
cimetière des uniformes et livrées Marcel Duchamp(١٥) ». Ici, nous
remarquons que Desnos, influencé par Marcel Duchamp, a décidé de donner
sa confiance à la force de son inconscient, c’est comme s’il y avait une voix
qui le contrôlait, c’est la voix de son intérieur. Il se met à prononcer des
phrases poétiques difficiles à préparer en pleine conscience, et il faudrait
que l’un de ceux qui assistaient à ces séances prenne la peine de les écrire
avec précision .C’est l’écriture automatique étant considéré comme un des
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…………………..…..……… moyens favorisés par Breton « on peut inférer que, dans l’inconscient ,il y
a une énergie mobile , libre et qui a pour fonction principale de chercher
à se décharger d’une quantité d’excitation(١٦) »
Après la première rencontre de Breton avec Nadja, elle aimait lire deux
livres de Breton, le lendemain elle s'est emparé des livres qu'il lui a apportés
"Les pas perdus" et "Les manifestes du Surréalisme”. Elle feuilletait le
premier ouvrage avec grande curiosité, puis elle a observé un poème
d'Alfred Jarry .Ce poème qu'elle a lu assez vite une première fois, semblait
l'émouvoir et tout en laissant dans son intérieur une certaine impression.
Avant de finir, elle semblait s'abandonner de sa conscience et donner libre
cours à son imagination: « A la fin du second quatrain ,ses yeux se
mouillent et se remplissent de la vision d'une forêt .Elle voit le poète qui
passe près de cette forêt ,on dirait que de loin elle peut le suivre: "non il
tourne autour de la forêt, il ne peut pas entrer, il n'entre pas" .Puis elle
le perd et revient au poème(١٧) ».Cette impression donnée par le poème a
reçu une forme d'après l'imagination qui a pour objectif de se plonger en
soi-même . Elle fait, loin de toute présence consciente de la raison, une
véritable création.
Dans ce récit, Breton nous a également proposé le sommeil hypnotique
comme autre forme du rêve éveillé libérant l'esprit « Elle me parle de cet
homme qu'elle appelle "grand ami" à qui elle me dit devoir être qui elle
est. J’apprends qu'il l'endormait chaque soir, après le diner .Elle a mis
plusieurs mois à s'en apercevoir .Il lui faisant narrer dans tous les détails
l'emploi de sa journée(١٨) ». Nadja est maintenant dans une situation où elle
cède pratiquement à son inconscient, sa vie intérieure s’impose à sa vie
extérieure tout en découvrant les désirs et les intentions refoulés.
Remarquons que Nadja détaille inconsciemment à cet homme les
événements détaillés de sa journée. L’auteur du récit nous donne un
témoignage réelle sur ce sujet, « Apres un diner chez Eluard, dans la
banlieue de Paris, nous dûmes à plusieurs maitriser Desnos endormi qui
brandissait un couteau, poursuivait Eluard dans le Jardin(١٩) ». Desnos,
après être hypnotisé, se met à poursuivre Eluard en portant un couteau pour
le tuer .Nous remarquons que l'idée d’l’assassiner est refoulé dans
l’inconscient . La sourde haine qui pousse Desnos contre Eluard, c’est le
défoulement qui se révèle nettement par l'absence de la censure. C’est le
mécanisme psychique représentant la tendance dans l'inconscient dont le
fonctionnement est incessant et refoulé puisqu'il y a une force opposée.
Le fonctionnement inconscient de la pensée sera maintenant considéré
comme plus réel que son fonctionnement rationnel, et que la réalité
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profonde du psychisme humain se trouve dans l'inconscient auquel nous
attribuons une réalité plus anthologique qu’à la conscience claire.
Enfin, il est à conclure que Nadja est à la fois un être réel et irréel : réel
de son existence concrète à la direction de l’opéra où notre auteur cherchait
à matérialiser une image de son esprit ,les circonstance de la rencontre et la
femme rencontrée sont réelles « Nadja surgit ,non dans le secret de la
chambre ,dans le demi-sommeil de l’écriture automatique ,mais en plein
jour parmi la foule(٢٠) » cette rencontre a offert à Breton une issue à
l’imagination. Jusque là, le rôle de cet être rencontré s’arrête et vient le rôle
de Breton pour donner libre cours à son imagination ; il commence à
attribuer à cette femme une vie de neuf jours pendant lesquels ils sont les
héros .Ici vient la partie irréelle de ce personnage.
Conclusion
Breton a réussi à se faire un univers surréaliste dans lequel ses
imaginations ne cessent de s’extérioriser librement.
Le hasard objectif et le rêve sont, pour lui, les manifestations de la nécessité
intérieure qui se fait un chemin libérant la pensée et l'esprit humain des
contraintes de la logique.
Ce mouvement a conquis le moi inconscient pour émanciper la vie
humaine de son esclavage et des contraintes d’une civilisation vouée à
l’utilitaire. Tourner le dos au rationalisme, à l’automatisme, et se plonger
dans un monde instinctif et sommeillant depuis les origines de nos désirs
refoulés et de nos forces de création. Ce désir humain est devenu pour
Breton et les autres surréalistes révolutionnaire et victorieux.
A travers Nadja, l’auteur a réussi à laisser les images et les richesses
intérieures se réaliser ; l’inconscient s’est exprimé enfin et a découvert les
pensées et les désirs qui se sont fait un chemin vers l’automatisme. Le
surréalisme est un tout vivant. Il a envahi la vie de chaque jour ; telle pièce
de théâtre est surréaliste, telle affiche qui nous attire dans la rue a l’air
surréaliste, tel récit est surréaliste. Tout ce qui échappe à la vie monotone et
qui étonne est taxé surréaliste étant donné qu’il représente la vraie vie que
cherche Breton.
Notes marginales
١ Breton ,Nadja,p.?@
٢ Breton ,Entretiens,p.?AB
٣Ibid, p.p.?CD, ?AB
٤ Op.cit, p.CD
٥ Ibid. P.P., ٤٥
*On est en ١٩٢٦
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Bibliographie
• Abastado ,(Claude), Introduction au surréalisme ,Paris, éd. Bordas,١٩٧٦
• Breton , (André) ,Nadja ,Paris,éd. Gallimard,coll.Folio,١٩٦٤
• Breton , (André) ,Entretiens ,Paris,éd.Gallimard,coll.Idées ,١٩٦٩
• Breton , (André ), Manifestes du surréalisme ,Paris ,éd. Gallimard
,coll.Folio,١٩٨٥
• Dr.Hesnard,L’œuvre de Freud,Paris ,éd.Payot,١٩٦٠
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…………………..…..……… ٦ Ibid , p.p., EF
٧ Claude Abastado, Introduction au Surréalisme,p. ١٥٦
٨Op.cit, p.p.١٠٥, ١٠٦
٩ Ibid ,p.p.EEEG
١٠ Ibid ,p.EG
١١ Ibid ,p.D
١٢ Dr.A.Hesnard , l'Œuvre de Freud, P.٤٧
١٣Ibid, P.FA
١٤ Breton ,manifestes du surrealisme p.p.C?CF
١٥Breton ,Nadja pCH
١٦ Dr.A.Hesnard , l'Œuvre de Freud, P.AH
١٧ Op.cit, p.p., ٨٤
١٨Ibid ,p.p.١١٥،١١٦
١٩Claude Abastado, Introduction au surréalisme, p.١٣١
٢٠ Op.cit , p.?CG
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