Guide d`étude de la Bible T2-2015

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Guide d`étude de la Bible T2-2015
© Éditions Vie et Santé
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Édition des versions numériques réalisée par IS Edition
ISBN : 978-2-85743-430-6 (versions numériques)
Auteur : Jacques Doukhan
Rédacteur en chef : Clifford R. Goldstein
Rédactrice adjointe-IADPA : Soraya Homayouni
Responsable de publication : Lea Alexander Greve
Assistante de rédaction : Sharon Thomas-Crews
Graphisme et illustrations : Lars Justinen
Coordinatrice Pacific Press : Wendy Marcum
Éditions Vie et Santé pour la mise au point de l'édition
française
Maquettage : Hélène Silva de Souza, Eunice Goi
Traduction et corrections : Fay Sainte-Rose, Jean-Claude
Nocandy
Sauf indication contraire, toutes les citations de la Bible sont
tirées de la NBS (Nouvelle Bible Segond).
Le GUIDE D'ÉTUDE DE LA BIBLE de l'École du sabbat pour
adultes est préparé par le département des Guides d'étude de la
Bible de la Conférence générale des adventistes du septième
jour. L'élaboration de ce GUIDE D'ÉTUDE est supervisée par les
responsables du Comité international d'évaluation des leçons
de l'École du sabbat, dont les membres sont rédacteurs
conseillers. Le GUIDE D'ÉTUDE reflète les idées et
recommandations des membres du comité et n'engage donc pas
uniquement ou nécessairement la pensée du ou des auteur(s).
Copyright ©2014 ÉDITIONS VIE ET SANTÉ
60, avenue Émile- Zola, 77190 Dammarie-les-Lys, France
Le livre de Luc : Introduction du trimestre
Il partit pour rentrer chez son père. Comme il était encore loin,
son père le vit et fut ému ; il courut se jeter à son cou et
l’embrassa (Lc 15.20).
Nous connaissons bien ce verset. Il est tiré de l’une des
histoires les plus connues et les plus appréciées de toute la
littérature, à la fois sacrée et profane. Chose incroyable, nous
n’aurions jamais entendu cette histoire si un jeune médecin
missionnaire n’avait pas inclus ce bijou dans une lettre écrite à
Théophile, un savant de ses amis.
Ce médecin s’appelle Luc. C’est un païen converti, et la lettre
en question, c’est l’évangile selon Luc. En plus de cet évangile,
Luc a également écrit le livre des Actes. Compagnon de
voyage de Paul, Luc a pu tout à la fois observer et participer à
ce grand « mouvement Jésus » qui a balayé l’Empire romain.
Cette proximité avec Paul a permis à Luc non seulement de
saisir le sens profond de l’Église chrétienne (qui s’opposait à
l’exigence de César d’être honoré comme un dieu), mais
également d’en apprendre davantage, à partir de sources
crédibles, sur l’Homme qui était derrière tout cela : JésusChrist. Sous l’inspiration du Saint-Esprit, Luc a donc signé une
œuvre en deux volumes que l’on pourrait intituler « Origine et
histoire de l’Église chrétienne ».
Le premier tome de cette œuvre est l’évangile, écrit et envoyé à
Théophile avant la rédaction des Actes (Actes 1.1). Beaucoup
de spécialistes font remonter l’évangile de Luc à environ 61-63
de notre ère.
Théophile était un converti grec, et en lui adressant une lettre,
Luc était particulièrement conscient d’orienter son évangile
vers les membres grecs et païens de la communauté de foi, tout
4
en prenant en compte les racines juives de Jésus. Matthieu a
écrit tout d’abord aux Juifs, il met donc l’accent sur la
messianité de Jésus. Marc a écrit aux Romains, et l’on voit
dans son évangile Jésus parcourir le pays en proclamant la
bonne nouvelle du royaume. Jean était un intellectuel, et dans
son évangile, Jésus apparait comme la Parole, le Créateur, le
Fils de Dieu. Mais Luc écrit avec un œil sur les païens. À leur
avis, il présente Jésus, le Fils de l’homme, comme le Sauveur
du monde et l’Ami de l’humanité. L’universalité du salut est le
thème sous-jacent à son évangile, et sa généalogie de Jésus
remonte donc jusqu’à Adam, et jusqu’à Dieu, tandis que la
généalogie dans Matthieu s’arrête à Abraham, le père des Juifs
(Lc 3.23-38 ; comparez avec Mt 1.1-17).
L’évangile de Luc est le plus long du Nouveau Testament.
Certains miracles n’apparaissent que dans Luc, comme la
résurrection du fils de la veuve de Naïn (Lc 7.11-18), et la
guérison de Malchus (Lc 22.50,51). (Pour d’autres miracles,
voir Lc
5.4-11,13.11-17,14.1-6,17.11-19) De
nombreuses
paraboles sont propres à Luc, dont plusieurs très connues : le
bon Samaritain (Lc 10.30-37), le jeune homme riche (Lc 12.1621), le fils prodigue (Lc 15.1132), l’homme riche et le pauvre
Lazare (Lc 16.19-31), et le pharisien et le publicain (Lc 18.1014). L’histoire de Zachée (Lc 19.1-10) est également une
contribution de Luc.
Sous la direction du Saint-Esprit, Luc affirme avoir passé en
revue les documents historiques, interviewé les témoins
oculaires (Lc 1.2), puis, après s’être informé exactement de tout
depuis les origines, avoir écrit d’une manière suivie afin que
les lecteurs connaissent la certitude de Jésus et de sa bonne
nouvelle (v. 3,4).
5
Quand on lui a demandé quelle biographie de Jésus il
recommandait, le grand théologien James Denney a répondu :
« Avez-vous essayé celle que Luc a écrite ? »
Bonne idée. Essayons cela ensemble, en tant qu’église
mondiale, ce trimestre.
John M. Fowler est au service de l’Église depuis 53 ans. Il a
été pasteur, professeur de théologie et de philosophie,
rédacteur et directeur pédagogique. En tant qu’auteur de
nombreux articles et d’ouvrages, il a rédigé des guides d’étude
de la Bible pour adultes : Le conflit cosmique entre Christ et
Satan, en 2002, et Éphésiens : L’évangile des relations, en
2005.
6
Leçon 1 : LA VENUE DE JÉSUS
28 mars – 3 avril
SABBAT APRÈS-MIDI
Étude de la semaine : Lc 1.2,3 ; 2 Tm 3.16 ; Lc 1.5-22 ; Dt
18.15 ; Lc 2.9-12,25-32.
Verset à mémoriser : « Car rien n’est impossible de la part
de Dieu. » (Lc 1.37)
L’évangile de Luc a été écrit d’abord pour les païens. Luc luimême était un Gentil (au sens de Col 4.10-14), tout comme
Théophile, à qui l’évangile est adressé.
En plus d’être médecin, Luc était un historien méticuleux.
Dans son introduction, Luc situe Jésus dans l’histoire réelle. Il
place l’histoire dans le contexte historique de son époque :
Hérode était roi de Judée (Lc 1.5), Auguste régnait sur
l’Empire romain (Lc 2.1), et un prêtre du nom de Zacharie
remplissait à son tour la fonction de prêtre dans le temple de
Jérusalem (Lc 1.5-9). Dans le chapitre 3, Luc mentionne six
dates contemporaines de l’époque liées au ministère de JeanBaptiste, le précurseur de Jésus.
Luc situe ainsi l’histoire de Jésus dans l’Histoire avec un grand
H (des personnes réelles, des époques réelles), afin de réfuter
toute idée de mythologie dans son récit. Ses lecteurs doivent
s’émerveiller du fait que Jésus est réel et qu’à travers lui, Dieu
a fait irruption dans l’histoire avec le sauveur, qui est le Christ,
le Seigneur (Lc 2.11).
Étudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 4 avril.
7
DIMANCHE 29 mars : Un récit ordonné
Actes 1.1 nous dit qu’avant qu’Actes ne soit écrit, son auteur a
écrit un premier livre. Cela, plus le fait que les deux récits sont
adressés à Théophile, nous amène à en conclure que les deux
livres ont un seul et même auteur. Les deux récits peuvent être
vus comme les Tomes 1 et 2 d’« Origine et Histoire de l’Église
chrétienne ». Le tome 1 est un récit de la vie et de l’œuvre de
Jésus (l’évangile de Luc) et le Tome 2 (les Actes des apôtres)
est un récit de la propagation du message de Jésus et de
l’Église primitive.
Comment l’évangile a-t-il été écrit ? Lisez Luc 1.2,3 et 2
Timothée 3.16.
>>
Luc savait que beaucoup avaient déjà écrit sur les événements
qui avaient ébranlé la ville de Jérusalem et au-delà : les
événements concernant Jésus-Christ. Les sources de ces
œuvres littéraires étaient constituées entre autres de nombreux
témoins oculaires et serviteurs de la Parole (Lc 1.2), référence
claire aux disciples et à d’autres contemporains de Jésus. Luc
lui-même avait été exposé à ces témoins et à ces serviteurs
(comme Paul et d’autres chefs apostoliques) et probablement
aussi aux évangiles écrits par Marc et Matthieu. Luc, de toute
évidence, n’a pas été un témoin oculaire de l’histoire de Jésus,
mais c’était un converti crédible et authentique.
Matthieu a écrit pour un public juif, présentant Jésus comme le
Grand Maitre, l’accomplissement de la prophétie, et le Roi des
Juifs. Il a souvent fait référence aux prophéties de l’Ancien
Testament comme s’accomplissant en Christ. Marc a écrit pour
un public romain, avec Jésus présenté comme un homme
d’action. Luc, médecin et Gentil, a écrit aux Grecs et aux
Gentils à propos du Jésus universel, le Sauveur du monde. Luc
mentionne que l’objectif de son livre est double : présenter un
récit ordonné (Lc 1.3, TOB) et fournir des certitudes quant aux
8
grands enseignements de cette nouvelle ère. Assoir des
certitudes sur la vérité, qui se trouve en Jésus, est l’un des
objectifs de son évangile.
Luc, auteur inspiré de la Bible, s’est servi d’autres textes
dans ses écrits. Intéressant. De toute évidence, cet emploi
d’autres sources ne remet pas en question l’inspiration ou
l’autorité de ce qu’il a écrit. Quelles leçons devons-nous
tirer de cela pour nous, adventistes du septième jour,
concernant la question de comment l’inspiration opère sur
les auteurs inspirés, qu’ils soient canoniques ou non ?
9
LUNDI 30 mars : « Tu l'appelleras du nom de Jean. »
Pendant près de quatre-cents ans après Malachie, c’est le
silence de Dieu qui a marqué l’Histoire d’Israël. Avec les
annonces de la naissance de Jean-Baptiste et de Jésus, le
silence divin était sur le point d’être brisé.
Les récits de la naissance de Jean et de Jésus ont des parallèles.
Les deux sont des miracles : dans le cas de Jean, Elizabeth
avait largement dépassé l’âge d’avoir des enfants. Dans le cas
de Jésus, une vierge devait porter un enfant. C’est l’ange
Gabriel qui fit l’annonce des deux promesses. Les deux
annonces ont été accueillies dans un esprit d’étonnement, de
joie et de soumission à la volonté de Dieu. Les deux bébés
devaient grandir et devenir forts par l’Esprit (Lc 1.80, 2.40).
Mais la mission et le ministère des deux bébés du miracle ont
été distincts et différents. Jean devait préparer le chemin de
Jésus (Lc 1.13-17). Jésus est le Fils de Dieu (v. 35) et
l’accomplissement des prophéties messianiques (v. 31-33).
>> Lisez Luc 1.5-22. Bien que Zacharie soit décrit comme
irréprochable, son manque de foi à l’annonce de l’ange lui
a attiré une réprimande. En quoi cela nous aide-t-il à
comprendre ce que l’idée d’« irréprochable » signifie pour
celui qui croit en Jésus ?
« La naissance du fils de Zacharie, ainsi que celle du fils
d’Abraham et celle du fils de Marie, renferment une grande
vérité spirituelle, que nous sommes lents à apprendre et
prompts à oublier. Par nous-mêmes, nous sommes incapables
de ne faire aucun bien ; mais ce que nous ne pouvons faire, la
puissance de Dieu l’accomplira en toute âme soumise et
croyante. C’est par la foi que fut donné l’enfant de la promesse.
C’est également par la foi que la vie spirituelle est engendrée,
10
et que nous sommes rendus capables d’accomplir des œuvres
de justice. » Ellen White, Jésus-Christ, p. 78.
Le miracle de Jean avait un but déterminant dans les
interactions de Dieu avec son peuple. Après 400 ans d’absence
prophétique dans l’histoire d’Israël, Jean fait irruption dans
cette histoire avec un message spécifique et une puissance
incontestable. La mission et le message de Jean étaient de
former pour le Seigneur un peuple préparé (Lc 1.17). Il devait
être le précurseur du Messie, celui qui allait préparer la voie
pour la mission de Jésus.
11
MARDI 31 mars : « Tu l'appelleras du nom de Jésus. »
La naissance de Jésus-Christ était tout sauf un événement
normal. Elle était marquée dans le calendrier éternel de Dieu, et
lorsque les temps furent accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né
d’une femme (Ga 4.4). C’est l’accomplissement de la première
promesse faite par Dieu après l’irruption du péché en Éden (Gn
3.15).
>> Lisez les binômes de textes suivants. Pour chacune
d’elles, en quoi la naissance de Jésus était-elle un
accomplissement extraordinaire de la prophétie ? À la
lumière de tout cela, pourquoi devons-nous apprendre à
faire confiance à toutes les promesses de Dieu ? Dt 18.15 ;
Ac 3.22-24 ; Es 7.14 ; Mt 1.22,23 ; Mi 5.2 ; Lc 2.4-7.
Six mois après l’annonce de Gabriel à Zacharie, il annonça à
Marie de Nazareth un miracle encore plus grand : qu’une
vierge serait enceinte [...] mettrait au monde un fils et
l’appellerait du nom de Jésus (Lc 1.31).
La naissance virginale de Jésus va à l’encontre de la nature
elle-même, et l’on ne peut l’expliquer par des raisons naturelles
ou par le naturalisme philosophique. Même Marie a posé la
question : « Comment cela se produira-t-il, puisque je n’ai pas
de relations avec un homme ? » (v. 34). L’ange lui assura que
cela serait l’œuvre du Saint-Esprit (v. 35), et que rien n’est
impossible de la part de Dieu (v. 37). La soumission immédiate
et fidèle de Marie est tout à fait remarquable : qu’il m’advienne
selon ta Parole (v. 38). Tout questionnement humain, peu
importe qu’il soit naturel ou logique, soit céder la place à la
réponse divine. Que ce soit la Création ou la Croix,
l’Incarnation ou la Résurrection, le don de la manne, ou
l’effusion de la Pentecôte, l’initiative divine exige des humains
qu’ils s’y abandonnent et qu’ils l’acceptent.
12
Alors que Marie a répondu à sa propre question dans la
soumission et dans l’abandon à la souveraineté de Dieu et à son
objectif éternel, Gabriel l’a rassurée avec une autre grande
réponse : Le Saint-Esprit viendra sur toi et la puissance du
Très-haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi le saint
enfant qui naitra sera appelé Fils de Dieu (v. 35, Segond 21).
Dans certaines cultures sécularisées, les gens ont été
contraints de croire que tout, finalement, a une explication
scientifique et naturaliste. Pourquoi s’agit-il d’une vision
étriquée, voire superficielle, de la grandeur et de la majesté
de la réalité ?
13
MERCREDI 1er avril : La mangeoire de Bethléem
Luc commence l’histoire de la mangeoire de Bethléem sur une
note historique. Joseph et Marie ont quitté leur maison de
Nazareth pour voyager jusque dans la ville de Bethléem à
cause d’un décret de recensement de César Auguste, empereur
de Rome, alors que Quirinius était gouverneur de Syrie. Ces
détails historiques doivent amener les étudiants de la Bible à
apprécier la soumission de Luc au Saint-Esprit, puisqu’il a
rapporté des détails de l’Incarnation dans le cadre historique.
>> Réfléchissez à la pauvreté de Jésus, telle qu’elle est
décrite dans Luc 2.7. Comparez l’image des langes (Segond
21), de la mangeoire, et de pas de place pour eux dans
l’hôtellerie (Colombe) avec la description que fait Paul de
Jésus dans Philippiens 2.5-8. Quel genre de chemin Jésus at-il parcouru pour nous ?
L’histoire des circonstances modestes dans lesquelles le
Seigneur du ciel s’est incarné continue avec les premiers
visiteurs de cette mangeoire : des bergers. Ce ne sont pas aux
riches et aux puissants, ni aux scribes ou aux prêtres, ni aux
chefs d’État ou aux puissances qui exerçaient leur emprise dans
le pays où la bonne nouvelle d’une grande joie (Lc 2.10) est
parvenue, mais à d’humbles bergers méprisés. Remarquez la
majesté et la simplicité du message : « Un Sauveur vous est né.
Dans la ville de David. C’est lui le Christ Seigneur, Celui qui
est oint. Vous le trouverez enveloppé dans des langes. »
(traduction libre de l’auteur). Le don le plus précieux du ciel
est venu sous une apparence si simple, comme c’est souvent le
cas. Mais le don apporte aussi « gloire à Dieu, et paix sur la
terre parmi les hommes qu’il agrée » (v. 14).
Les paroles de l’ange, rapportées par Luc (Lc 2.9-12) mettent
en valeur trois questions vitales dans la théologie chrétienne.
D’abord, la bonne nouvelle de l’évangile est pour tout le
14
peuple. En Jésus, le Juif et le Gentil deviennent un seul peuple
de Dieu. Ensuite, Jésus est le Sauveur. Il n’y en a pas d’autres.
Et enfin, Jésus est le Christ, le Seigneur. Ces trois thèmes,
établis si clairement dans Luc, sont plus tard devenus la base de
la prédication apostolique, en particulier celle de Paul.
Pensez à ce que nous croyons, en tant que chrétiens : le
Créateur de tout ce qui existe Jn 1.1-3) est non seulement
venu dans ce monde déchu comme un être humain, mais il
a vécu l’existence difficile que Jésus a menée, pour finir sur
une croix. Si nous croyons vraiment cela, pourquoi chaque
aspect de notre vie devrait-il être vécu en totale soumission
à cette vérité extraordinaire ? Quels domaines de votre vie
reflètent votre foi en l’histoire de Jésus, et lesquels ne le
reflètent pas ?
15
JEUDI 2 avril : Ils ont vu le Sauveur
Bien que s’adressant d’abord aux Gentils, Luc était conscient
de l’importance de l’héritage juif venu de l’Ancien Testament.
Il prend soin de relier l’histoire du Nouveau Testament avec
l’Ancien et relate la scène magnifique de Marie et Joseph qui
vont faire circoncire Jésus le huitième jour au temple à
Jérusalem, tout cela en accord avec la loi juive (Lc 2.22-24).
>> Lisez Luc 2.25-32. Remarquez trois points sur la
théologie du salut que Siméon met en lumière : le salut se
fait par Jésus ; le salut est préparé par Dieu ; le salut est
pour tous les peuples : pour les Gentils aussi bien que pour
Israël. Quel est le rapport entre ces vérités et le message du
premier ange d’Apocalypse 14.6,7 ?
La prophétie de Siméon a également prédit
caractéristiques importantes du ministère de Jésus.
deux
D’abord, Christ est là pour la chute et le relèvement de
beaucoup en Israël (Lc 2.34). C’est vrai, Christ a apporté la
lumière et le salut à tous, mais non sans prix à payer pour les
bénéficiaires. Avec Christ, il n’y a pas de neutralité possible :
soit on l’accepte, soit on le rejette, et de cette réponse dépend
notre salut. Christ exige l’exclusivité. Nous demeurons en lui,
ou nous ne demeurons pas en lui. Ceux qui demeurent en lui
ressusciteront et feront partie de son royaume. Ceux qui le
rejettent ou qui sont indifférents chuteront et périront sans
espoir. La foi en Christ n’est pas négociable.
Ensuite, Siméon fait une prophétie sur Marie : et toi-même, une
épée te transpercera l’âme (Lc 2.35). Sans aucun doute, cela
fait référence à la croix, que Marie devait voir. Marie et toutes
les générations qui l’ont suivie devaient se souvenir que sans la
Croix, il n’y a pas de salut. La Croix est l’axe autour duquel
tourne tout le plan du salut.
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Le salut est un don. C’est-à-dire que nous ne pouvons rien
faire pour le gagner. Cependant, c’est un cadeau qui peut
couter très cher à ceux qui l’acceptent pour eux-mêmes.
Qu’est-ce que cela vous a couté de suivre Christ, et
pourquoi ce prix à payer, quel qu’il soit, est-il tout de même
plutôt peu élevé ?
17
VENDREDI 3 avril : Pour aller plus loin...
« Luc, l’auteur de l’évangile qui porte son nom, était un
missionnaire médical. Il est appelé “le médecin
bienaimé”. (Col 4:14.) L’apôtre Paul, ayant entendu parler de
ses talents de médecin, voulut faire sa connaissance, et il
comprit que Dieu avait confié à cet homme une œuvre spéciale.
Il en fit pendant un certain temps son compagnon dans ses
voyages missionnaires. Puis, il le laissa à Philippes, en
Macédoine, où Luc exerça la médecine pendant plusieurs
années tout en prêchant l’Évangile. Il soignait les malades, et
demandait au Seigneur de les guérir. C’est ainsi qu’il
commençait à prêcher la Parole. Ses succès comme médecin lui
donnaient de nombreuses occasions d’annoncer le Christ parmi
les païens. La volonté de Dieu est que nous imitions les
premiers disciples dans leurs méthodes de travail. » Ellen G.
White, Le ministère de la guérison, p. 116.
À méditer
■ Si Luc en écrivant son évangile a pris en compte des
textes déjà publiés, comment devons-nous comprendre
l’inspiration des Écritures (2 Tm 3.16) ? Comment
fonctionne l’inspiration ? Voir Ellen White, « l’inspiration
des prophètes écrivains », Messages choisis, vol. 1, pp. 1726.
■ Jésus est né d’une vierge. C’est l’œuvre de Dieu, signe de
son mystère, de Sa Majesté, et de sa mission. Elle dépasse
véritablement la compréhension humaine. Mais la question
est « Et alors ? » Combien de choses profanes dépassent
également la compréhension humaine ? Si Dieu existe, et
s’il a le pouvoir de créer et de soutenir les mondes,
pourquoi quelque chose comme la naissance virginale
serait-elle au-delà de sa puissance ? Seuls ceux dont la
vision du monde se limite aux lois naturelles (en tout cas
18
celles que nous comprenons pour l’instant) peuvent à priori
rejeter l’idée d’une naissance virginale. À contrario, ceux
dont la vision du monde inclut le surnaturel ne devraient, à
priori, n’avoir aucune raison de la rejeter. Après tout,
écoutez ce que l’ange a déclaré à Marie après lui avoir
annoncé l’incroyable nouvelle : car rien n’est impossible de
la part de Dieu (Lc 1.37).
■ On rapporte qu’un journaliste de télévision aux ÉtatsUnis a déclaré que s’il en avait l’occasion, la personne qu’il
aimerait le plus interviewer serait Jésus, et qu’il lui poserait
juste une question : « Êtes-vous vraiment né d’une
vierge ? » Pourquoi cette question, ainsi que sa réponse, estelle si importante ?
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Table des matières complète
Le livre de Luc : Introduction du trimestre
Leçon 1 : LA VENUE DE JÉSUS
SABBAT APRÈS-MIDI
DIMANCHE 29 mars : Un récit ordonné
LUNDI 30 mars : « Tu l'appelleras du nom de Jean. »
MARDI 31 mars : « Tu l'appelleras du nom de Jésus. »
MERCREDI 1er avril : La mangeoire de Bethléem
JEUDI 2 avril : Ils ont vu le Sauveur
VENDREDI 3 avril : Pour aller plus loin...
Leçon 2 : BAPTÊME ET TENTATIONS
SABBAT APRÈS-MIDI
DIMANCHE 5 avril : Préparez le chemin du Seigneur
LUNDI 6 avril : « Tu es mon Fils bien aimé. »
MARDI 7 avril : Pas de pain seulement
MERCREDI 8 avril : Si tu m'adores
JEUDI 9 avril : Christ le vainqueur
VENDREDI 10 avril : Pour aller plus loin...
Leçon 3 : QUI EST JÉSUS-CHRIST ?
SABBAT APRÈS-MIDI
DIMANCHE 12 avril : Réactions envers Jésus
LUNDI 13 avril : Fils de Dieu
MARDI 14 avril : Fils de l'homme
MERCREDI 15 avril : Le Messie de Dieu
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JEUDI 16 avril : La transfiguration
VENDREDI 17 avril : Pour aller plus loin...
Leçon 4 : L'APPEL DES DISCIPLES
SABBAT APRÈS-MIDI
DIMANCHE 19 avril : Pêcheurs d'hommes
LUNDI 20 avril : Sélection des Douze
MARDI 21 avril : Mission des apôtres
MERCREDI 22 avril : Les soixante-dix
JEUDI 23 avril : Le prix à payer pour être disciple
VENDREDI 24 avril : Pour aller plus loin...
Leçon 5 : CHRIST, MAITRE DU SABBAT
SABBAT APRÈS-MIDI
DIMANCHE 26 avril : Selon sa coutume
LUNDI 27 avril : Le sabbat : son message et sa signification
MARDI 28 avril : Guérisons sabbatiques à Capernaüm
MERCREDI 29 avril : Le maitre du sabbat
JEUDI 30 avril : Le sabbat : le malade contre le bœuf et l'âne
VENDREDI 1er mai : Pour aller plus loin...
Leçon 6 : LES FEMMES DANS LE MINISTÈRE DE
JÉSUS
SABBAT APRÈS-MIDI
DIMANCHE 3 mai : Les femmes qui ont accueilli la venue
de Jésus
LUNDI 4 mai : Les femmes et le ministère de guérison de
Jésus
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MARDI 5 mai : Des femmes reconnaissantes et fidèles
MERCREDI 6 mai : Quelques femmes qui ont suivi Jésus
JEUDI 7 mai : Persévérer dans la prière, donner avec un
esprit de sacrifice
VENDREDI 8 mai : Pour aller plus loin...
Leçon 7 : JÉSUS, LE SAINT-ESPRIT ET LA PRIÈRE
SABBAT APRÈS-MIDI
DIMANCHE 10 mai : Jésus et le Saint-Esprit
LUNDI 11 mai : La vie de prière de Jésus
MARDI 12 mai : Le modèle de prière : 1re partie
MERCREDI 13 mai : Le modèle de prière : 2e partie
JEUDI 14 mai : D'autres leçons sur la prière
VENDREDI 15 mai : Pour aller plus loin...
Leçon 8 : LA MISSION DE JÉSUS
SABBAT APRÈS-MIDI
DIMANCHE 17 mai : La brebis perdue et la drachme perdue
LUNDI 18 mai : La parabole du fils prodigue : 1re partie
MARDI 19 mai : La parabole du fils prodigue : 2e partie
MERCREDI 20 mai : Occasions manquées
JEUDI 21 mai : J'étais aveugle, maintenant je vois
VENDREDI 22 mai : Pour aller plus loin...
Leçon 9 : JÉSUS, LE MAITRE
SABBAT APRÈS-MIDI
DIMANCHE 24 mai : La connaissance de la vérité
LUNDI 25 mai : La plus grande prédication de Christ
22
MARDI 26 mai : Une nouvelle famille
MERCREDI 27 mai : Définition de l'amour, la parabole du
bon Samaritain 1re partie
JEUDI 28 mai : Définition de l'amour, la parabole du bon
Samaritain 2e partie
VENDREDI 29 mai : Pour aller plus loin...
Leçon 10 : SUIVRE JÉSUS CHAQUE JOUR
SABBAT APRÈS-MIDI
DIMANCHE 31 mai : Fuyez le pharisaïsme
LUNDI 1er juin : Craindre Dieu
MARDI 2 juin : Être prêt et veiller
MERCREDI 3 juin : Être un témoin qui porte du fruit
JEUDI 4 juin : Être le premier des serviteurs
VENDREDI 5 juin : Pour aller plus loin...
Leçon 11 : LE ROYAUME DE DIEU
SABBAT APRÈS-MIDI
DIMANCHE 7 juin : À quoi ressemble le royaume de Dieu :
1re partie
LUNDI 8 juin : À quoi ressemble le royaume de Dieu :
2e partie
MARDI 9 juin : Le royaume de Dieu : déjà, pas encore
MERCREDI 10 juin : Le royaume et le retour de Jésus
JEUDI 11 juin : Témoins
VENDREDI 12 juin : Pour aller plus loin...
Leçon 12 : JÉSUS A JÉRUSALEM
SABBAT APRÈS-MIDI
23
DIMANCHE 14 juin : L'entrée triomphale
LUNDI 15 juin : Jérusalem : purifier le temple
MARDI 16 juin : Infidèles
MERCREDI 17 juin : Dieu contre César
JEUDI 18 juin : Le dernier repas
VENDREDI 19 juin : Pour aller plus loin...
Leçon 13 : CRUCIFIÉ ET RESSUSCITÉ
SABBAT APRÈS-MIDI
DIMANCHE 21 juin : Gethsémané : une lutte terrifiante
LUNDI 22 juin : Judas
MARDI 23 juin : Soit pour lui, soit contre lui
MERCREDI 24 juin : Il est ressuscité
JEUDI 25 juin : Il fallait que cela arrive
VENDREDI 26 juin : Pour aller plus loin...
Missionnaires : Introduction au prochain trimestre
Table des matières
Résumé
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