ARTS D`ASIE

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ARTS D`ASIE
Communiqué de presse
Paris | 33 (0)1 53 05 53 66 | Sophie Dufresne | [email protected]
Romain Cervello | [email protected]
ARTS D’ASIE
Vente le 18 décembre 2008
Exposition du 13au 17 décembre 2008
(Dimanche excepté) 10h – 18h
Paris, le 20 novembre, Sotheby's Paris proposera le 18 Décembre deux ventes dédiées aux Arts
d'Asie.
La première session intitulée «Marques d’Empereurs » présente plusieurs objets acquis par Emile
Guimet, le fondateur du musée parisien des arts asiatiques de la place d'Iena, au début du XXème
siècle et transmis à ses descendants. Parmi eux, un groupe exceptionnel de cachets impériaux des
règnes de l’empereur Qianlong (1736-1795), Jiaqing (1796-1820) et de l’impératrice douairière
Cixi (1835-1908).
Agrément N° 2001 – 002 du 25 octobre 2001
Vente dirigée par Cyrille Cohen
SCEAUX IMPERIAUX
Le lot le plus attendu de la vente sera sans
doute cet exceptionnel cachet impérial
« Qianlong Yubi » provenant de Chine, de
la dynastie Qing, époque Qianlong (17361795) (lot 5, estimation : 800 0001 200 000 €). D'une taille exceptionnelle,
en stéatite, ce cachet présente un décor
d’entrelacs de six dragons poursuivant une
perle enflammée au milieu des nuées, dans le
style de la peinture des Song (960-1279), le
tout sur une base carrée portant la
prestigieuse inscription sculptée en caractères
zhuanshu (pour les sceaux) « par la plume
de l’Empereur Qianlong ».
Un autre cachet impérial important sera le lot 6 (estimation : 120 000-180 000 €). En
jade, il porte l'inscription « Empereur Emeritus », le titre que se choisit Qianlong lorsqu'il abdique
en faveur de son fils l'empereur Jiaqing en 1795. La base carrée accueille un motif de chien en
alerte, tête levée, museau au vent ainsi que des caractères "Tai Shang Huang Di", signifiant que
l'empereur, bien que descendu du trône selon son propre souhait, continuera à exercer le pouvoir.
Parmi les autres objets présentés provenant des collections d’Emile Guimet: une figure de
Simhavaktra en bronze doré rappelant que le projet premier des voyages d’Emile Guimet était
l’étude des religions. Autre pièce exceptionnelle: le manuscrit de l’opéra « Tai-tsoung »,
éponyme du grand empereur chinois de la dynastie des Tang (618-907), que l’industriel lyonnais
compose en 1894 et qui illustre, au delà de son intérêt érudit pour la Chine et son histoire,
l'incroyable diversité des compétences d’un grand humaniste du XIXème siècle -à la fois industriel,
mécène, compositeur et écrivain.
Le deuxième catalogue est dédié aux arts d'Asie. Il comprend une sélection d'objets de Chine,
d'Asie du sud est et du Japon.
ARTS DE CHINE
CERAMIQUES CHINOISES
Parmi les importantes céramiques chinoises présentées le
matin, se distingue une flasque impériale « Bianhu » en
porcelaine à décor de deux dragons du règne de
l'empereur Qianlong (1736-1795) (lot 68, estimation :
200 000-300 000 €). Ce modèle à décor bleu sous
couverte d’un grand dragon surgissant de vagues tumultueuses
est à rapprocher d’autres modèles publiés dans des livres
spécialisés, ou conservés dans des musées tels le National
Palace Museum de Tapei. La forme de cet objet est inspirée
des flasques en cuir des pèlerins étrangers d’avant l’époque
Qianlong.
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Au lot 39, figure un exceptionnel plat chinois en
porcelaine bleu et blanche à décor de deux poissons de
la dynastie Yuan (1279-1368) (estimation : 80 000120 000 €). Un plat faisant partie des collections du
musée Matsuoka de Tokyo, présente un décor comparable
de deux poissons nageant au milieu de plantes aquatiques.
Seuls deux autres plats à décor bleu et blanc de la dynastie
Yuan sont répertoriés avec un décor de deux poissons. Ils
ont été excavés à Zoushi, dans le district de Taoyang à côté
de Changde et sont à présent dans le musée provincial du
Hunan. Ce thème illustre les préceptes de la philosophie
Tao qui considérait ces créatures comme des esprits libres
de toute contrainte.
ARTS DU BOUDDHA
Au lot 16, un Manjushri en cuivre repoussé avec des pierres semi-précieuses (estimation :
25 000-30 000 €). Cette belle statue chinoise de la dynastie Qing, XVIIIe siècle, est
représentée assise sur une base lotiforme dans la posture du Kadgha, le
sabre manquant, la main gauche tenant une tige de lotus. Parée de
nombreux attributs tels écharpes, bijoux, ceinture, la statue adopte une
expression sereine, les yeux mi-clos.
Un bel exemple d’art chinois est cette statue Guanyin en bronze mise en
vente sous le lot 20, estimée de 20 000 à 30 000 €. Provenant du
Royaume de Dali et plus particulièrement de la province du Yunan, elle
date du XIVe siècle. Un modèle similaire en bronze avec des restes de
laque d’or se troue dans les collections du musée Guimet à Paris.
L’exemplaire mis en vente à Paris est vêtu d’une longue jupe dothi nouée, le
visage au nez légèrement épaté, les yeux mi-clos et les lèvres épaisses, le
front marqué de l’urna et surmonté d’un diadème triangulaire orné de
Bouddha Amitabha.
EMAUX CLOISONNES
Parmi les beaux exemples du travail du cloisonné, distinguons ce brûle-parfum tripode,
provenant de Chine et réalisé sous la dynastie Qing à l’époque Qianlong (1736-1795).
Estimé 50 000 à 70 000 € (lot 65), il porte une marque à six caractères de l’Empereur
Qianlong dans un cartouche doré sur le col. Sa qualité et la marque impériale supposent qu’il a été
fabriqué au Zaobanchu (Manufacture du Palais Impérial) au cœur même de la Cité Interdite.
Cet objet d’art représente en effet le plus haut niveau de savoir-faire technique et artistique de l’art
du cloisonné pendant la période Qianlong avec un décor de rinceaux, fleurs de lotus, frises de
pétales, les anses en forme de S émaillés de fleurs stylisés sur fond turquoise. Ce brûle parfum
présente aussi des figures animales avec des masques de lions en cuivre doré, des décors de
chauve-souris ainsi que des dragons pour orner la prise.
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A noter également, un brûle-parfum couvert en bronze doré et
émaux cloisonnés, Gui, de la même période que le précédent avec
une marque en relief à quatre caractères (lot 60, Estimation :
40 000-60 000 €). Les petits cloisonnés de style archaïque
d’une telle qualité sont très rares. Le modèle mis en vente chez
Sotheby’s est à rapprocher des petits vases en bronze Zun de la
collection Alfred Morrisson. La forme et le décor de ce rare
cloisonné sont basés sur des prototypes en bronze, notamment ceux
de l’époque de la Dynastie Zhou Occidentale.
JADES
Pour le jade, on distingue des figures animales d’époque Qianlong
(1735-1796) dont la finesse des détails comme sur le pelage ou les crinières, révèle un travail
soigné. Au lot 115, partie de la collection de la comtesse Exelmans de 1905 à 1935, un délicat
groupe de deux chevaux en jade, blanc et rouille sculpté de la Dynastie Qing. (Estimation :
20 000-30 000 €).
On observe également un beau travail du jade avec ce bol de
khotan vert épinard et laque rouge sculptée, portant une
marque de l’époque Qianlong (1735-1796), Dynastie
Qing (lot 126, estimation : 8 000-12 000 €). Ce modèle
est très rare par son décor de laque sculptée de fleurs et de
rinceaux stylisés de lotus et il n’y en a vraisemblablement pas
d’autre exemplaire recensé. On retrouve cependant des
modèles verts épinards dans de nombreux musées tel The Art
Institute of Chicago.
ASIE DU SUD-EST
La session du matin comprendra également une sélection d'arts
d'Asie du sud-est :
Pour cette région, on trouve entre autre une statuette de
princesse en bronze d’époque Ayutthaya, provenant de
Thaïlande au XVIe siècle (lot 27, estimation : 12 00018 000 €). Adoptant une posture de méditation, elle possède
des traits fins notamment pour le visage et est richement vêtue,
notamment d’une veste croisée sur la poitrine, d’un fin dhoti
caractéristique des habits de princesse. Par ailleurs, cette figure est
ornée de nombreux bijoux comme un diadème, des bracelets, des
bagues. Documentée de longue date en Europe, la statue a fait
l'objet de plusieurs publications, la première en 1922.
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CERAMIQUES CHINOISES PROVENANT DE LA COLLECTION CARL KEMPE –
DEUXIEME PARTIE (1884-1967)
L'après midi sera consacrée à la dispersion de la deuxième partie de la collection de céramiques
des dynasties Ming et Qing assemblée par l’industriel Suédois Carl Kempe (1884-1967)
dont nous avons vendu la première partie en juin dernier. Provenant également de la même
collection, un intéressant groupe de céramiques Coréennes, essentiellement des céladons à
motif Sanggam de la dynastie Koryo (X-XIIIème siècle).
ARTS DU JAPON
La vente s'achèvera avec cette section. Au lot 271 figure un exceptionnel coffre Namban de la
période Momoyama (1568-1600). De grandes proportions, il présente un couvercle bombé,
l’extérieur décoré en or par la technique iroe hiramakie avec des incrustations de nacre.
L’ensemble est décoré d’un bestiaire varié tel des lions, tigres, buffles et l’intérieur du couvercle est
laqué. Les premiers amateurs pour ce genre de coffre dont le style dérive du goût japonais mais
aussi d’influences espagnoles, hollandaises voire anglaises pour les créations plus tardives, étaient
les Portugais arrivés au Japon en 1542 et 1543.
Au lot 274, notons un exemplaire de La
Grande Vague à Kanagawa, peut-être la
plus célèbre des estampes de Katsushika
Hokusai
(1760-1849)
(estimation :
8 000-12 000 €). Issue de la série des
Trente-six Vues du Mont Fuji, elle présente
le célèbre volcan sous la houle d'une grande
vague qui s'apprête à retomber sur trois
bateaux auxquels se cramponnent des
pêcheurs.
La journée se conclura par la présentation
d'un bel ensemble de sabres du Japon dont un Katana par le célèbre forgeron de Bizen de la
période Kamakura (1185-1333) Nagamitsu (Lot 290, estimation 8,000-12,000 euros).
* Les estimations sont hors-commission d’achat.
Images disponibles par email
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www.sothebys.com
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