No Man`s Land - Danis Tanović L`Imaginarium du

CINE- RCHITECTURE
No Man's Land - Danis Tanović
L'Imaginarium du Docteur Parnassius - Terry Gilliam
Docteur Folamour - Stanley Kubrick
L'Homme en plus - Paolo Sorrentino
Contact: Claire Nydegger et Michel Malet
Danis Tanović est un réalisateur bosniaque né le 20 février 1969 à Zenica en Bosnie-Herzégovine. Il possède également la nationalité belge. Il entre à l'Académie du
Film de Sarajevo où il tourne quelques films d'étude avant que la guerre de BosnieHerzégovine n'éclate en 1992.
Son premier long-métrage No Man's Land, 2001, huis clos entre un Serbe et un
Bosniaque dans une tranchée durant la guerre de Bosnie, lui a valu le Prix du
scénario à Cannes, le César du meilleur premier film et l'Oscar du meilleur film
étranger.
Terry Gilliam, réalisateur d’origine américaine, né le 22 novembre 1940, débute
comme dessinateur satirique avec, entre autres, des contributions pour le
magazine français Pilote. Il fit partie de la célèbre équipe de comiques anglais
les Monty Python, qui lui doivent l’animation graphique des Monty Python’s flying
Circus, une activité de scénariste pour La Vie de Brian, Le Sens de la vie, Sacré
Graal, etc, et quelques apparitions comme acteur.
Sa carrière va évoluer dès les années 80 vers la réalisation en solo de films
cultes, comme Brazil, Le Baron de Münchhausen, L'Armée des douze singes, et
L’Imaginarium. Des films qui gardent la veine comique, surréaliste et absurde des
Monty Python, auxquels Gilliam a su ajouter une empreinte métaphysique un peu
désespérée.
Stanley Kubrick réalisateur américain, né le 26 juillet 1928 à New York, est considéré comme un des plus grands réalisateurs de l’histoire du cinéma. Décédé en
1999 à l'âge de 70 ans. Son caractère bien trempé et son obsession de la perfection vont participer à la construction de sa légende. Il rencontre le succès en 1957
avec Les Sentiers de la gloire. S'ensuit une série d'immenses réussites comme
Spartacus (1960) avec Kirk Douglas, Lolita, 1962, Docteur Folamour, 1964,
2001 : l'Odyssée de l'Espace, 1968, Orange Mécanique, 1971, Barry Lyndon,
1975, Shinning, 1980, Full Metal Jacket, 1987, et son tout dernier film, le controversé Eyes wide shut, 1999. Subversifs et piquants, ses films abordent des thématiques et des genres très diversifiés. Ils traitent de sujets (très) sensibles tels que
la sexualité, la violence, la guerre qu'ils donnent à voir avec une cruauté presque
masochiste.
Paolo Sorrentino est né le 30 mai 1970 à Naples. En 2001, avec L’Uomo in più, il
signe son premier film comme sénariste et réalisateur, qui fera partie du renouveau
prometteur du cinéma italien et en particulier du cinéma napolitain. Ce film est le
début d’une collaboration fructueuse avec son acteur fétiche, Toni Servillo, (Les
Conséquences de l’amour, 2006, Il Divo, 2008, La Grande Bellezza, 2013) .
Un regard sans complaisance, ni parti pris sur l’Italie d’aujourd’hui, mais chargé
d’une grande humanité lui a valu la reconnaissance de tous les grands jurys internationaux et lui a permis de tourner This must be the place (2011) avec Sean Penn.
CINE- RCHITECTURE
CINE-ARCHITECTURE
PROGRAMME 1er semestre 2014
Les séances sont programmées à 18h30, salle C4003
Jeudi 30 octobre
No Man's Land, (1h38 mn)
Danis Tanović – 2001
Avec Branko Đurić, Rene Bitorajac
Filip Šovagović
Jeudi 06 novembre
L'imaginarium du Docteur Parnassius (2h02)
Terry Gilliam – 2009
Avec Heath Ledger, Lily Cole,
Johnny Depp, Colin Farrell, Jude Law
En avant programme:
The Crimson Permanent Assurance
(1982, 15 mn), court métrage de Terry Gilliam
Jeudi 27 novembre
Docteur Folamour (1h35)
Stanley Kubrick – 1964
Avec Peter Sellers, George C. Scott,
Sterling Hayden
Jeudi 04 décembre
L'homme en plus (1h40)
Paolo Sorrentino – 2001
Avec Tony Servillo, Andrea Renzi
En avant programme:
Dessiner la ville – Rome,
académie d’été 2014, vidéo (12 mn)
No Man's Land
DANIS TANOVIĆ (2001, 1h38 mn) – DE L'ABSURDITÉ DE LA GUERRE
Sur le mode étonnant de la farce tragique et de la comédie absurde, Danis Tanovic évoque
la haine viscérale entre Serbes et Bosniaques, qui aboutit à cette guerre dont on ne sait
plus qui est l'initiateur. Pas de parti pris dans son propos, mais un humour qui fusille tous
les protagonistes du drame : les soldats (belliqueux malgré des affinités évidentes), les
Casques bleus (surnommés "les Schtroumpfs"), dont l'intervention apparaît lâche et dérisoire, sans oublier les médias (vautours sur la misère humaine, à la recherche du scoop).
Un vrai cirque dans une nature radieuse ! Au final, No Man's Land brille par son intelligence
cinglante, même si le trait de la caricature, par essence, est appuyé.
L'Imaginarium du docteur Parnassus (The Imaginarium of Doctor Parnassus)
TERRY GILLIAM (2009, 2h02 mn) – UN FILM POUR RÊVER
L'Imaginarium du docteur Parnassus met en scène une troupe de théâtre ambulant, qui
invite le public à entrer dans son propre monde imaginaire. Le voyage de la troupe permet les rencontres les plus improbables, jusqu’à celle d’un personnage peu fréquentable,
interprété par le musicien à la voix inoubliable, Tom Waits, avec lequel le propriétaire du
théâtre commit un jour l’erreur de pactiser. Chaque personnage de ce film, aussi infime que
soit sa contribution, est prodigieux de finesse, d’intelligence et d’humanité. Le film faillit être
compromis par la mort d’un des acteurs principaux Heath Ledger. Terry Gilliam composa
avec ce malheureux concours de circonstances, ajoutant, par un bel hommage à ce jeune
acteur talentueux, une nouvelle dimension au film.
Docteur Folamour (Dr. Strangelove)
STANLEY KUBRICK (1964, 1h35 mn) – DE L'ABSURDITÉ DE LA GUERRE (2)
Seule comédie de Stanley Kubrick, Docteur Folamour ou : comment j'ai appris à ne plus
m'en faire et à aimer la bombe est d'une incroyable finesse d'écriture, faisant passer la
pilule de la guerre froide dans un grand éclat de rire. Comment avoir envie de se quereller
après avoir vu ce film ? Les belligérants ont ainsi tous l'air ridicule et leurs enjeux paraissent
absurdes au plus haut point. Peter Sellers, divisé en trois, fait des merveilles et parvient à
faire rire quelle que soit son interprétation. Les seconds rôles sont tout aussi savoureux, à
commencer par George C. Scott et Sterling Hayden, le premier en militaire anti-communiste
survolté et le second en général fou obsédé par les "fluides" !
L’Homme en plus ( L’Uomo in più)
PAOLO SORRENTINO (2001, 1h40 mn) – UNE FRESQUE SOCIALE NAPOLITAINE
L’Homme en plus met en scène, dans les années 80, deux personnages qui ne se connaissent pas, mais qui portent le même nom (Antonio Pisapia) et suivent un destin parallèle
sans se croiser, l’un dans le monde du football et l’autre dans celui du show business. Paolo
Sorrentino grâce à son admirable observation de l’âme humaine nous interroge : pourquoi
les coups du sort détruisent-ils ou au contraire subliment-ils le goût de vivre des uns et des
autres ? Ce film est le prétexte, pour Sorrentino, de faire le portrait de sa ville, Naples, une
ville violente et magique. L’Homme en plus n’a pas été remarqué en Suisse ni en France à
sa sortie, mais a tout de suite fait partie des phares du renouveau du cinéma italien dans son
pays.