Après un départ fulgurant, 2011 se termine en queue de poisson
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Après un départ fulgurant, 2011 se termine en queue de poisson
6 janvier 2012 Après un départ fulgurant, 2011 se termine en queue de poisson Canada: Taux de chômage (%) Canada: Emploi total 9.00 (en milliers) 17400 8.25 17200 7.50 17000 6.75 16800 6.00 16600 5.25 16400 07 08 09 Sources: Statistics Canada /Haver Analytics 10 11 Emplois à temps partiel (en milliers) Emplois à temps plein (en milliers) À la suite d’un important recul de plus de 72 000 emplois pour les mois d’octobre et novembre, l’emploi a légèrement rebondi en décembre (17 500). Ce gain net est le résultat d’un rebond de 43 100 emplois à temps partiel, essentiellement des travailleurs autonomes, les entreprises du secteur public ayant licencié des travailleurs pour un troisième mois consécutif (-17 300) alors que les entreprises privées ont conservé le même nombre d’employés au net. Quant au taux de chômage, il a augmenté légèrement à 7,5 % puisque 23 600 personnes ont joint la population active, ce qui demeure un aspect positif. Néanmoins, le taux de participation demeure faible à 66,6 %, en deçà de celui qui prévalait avant la dernière récession. Cela indique que beaucoup de gens, découragés, ont tout simplement cessé de chercher un emploi et donc quitté la population active. Parmi les industries, la moitié ont créé des emplois au net. Il faut souligner le rebond dans le secteur manufacturier (30 400), la moitié provenant de l’Ontario, après avoir enregistré 3 mois de recul totalisant des pertes nettes de 79 000. Il ne faut cependant pas accorder trop d’importance à ce regain dans le secteur manufacturier non seulement puisque les données mensuelles varient énormément. Quant à la performance de l’emploi au sein des provinces, c’est au Québec où elle déçoit le plus, et ce pour un deuxième mois consécutif. La belle province 3400 est la seule à avoir enregistré des pertes nettes en décembre (-25 700). Par 14000 conséquent, le nombre de chômeurs a bondi une fois de plus et le taux de 3350 chômage est passé de 8,0 % à 8,7 %, un niveau que la province n’avait pas atteint depuis septembre 2009. Autre observation, ce sont davantage les 13800 3300 entreprises privées qui ont licenciés massivement (-27 500) œuvrant autant 3250 dans le secteur des biens que des services. Ce recul est d’autant plus 13600 préoccupant puisqu’il touche des secteurs où la rémunération est plus forte 3200 (construction, services publics, finance, assurance et immobilier, professionnel, scientifique et technique, etc.) Après avoir été la première province à récupérer 3150 13400 les pertes d’emploi enregistrées durant la dernière récession, l’emploi tire 09 10 11 Sources: Statistics Canada /Haver Analytics maintenant de l’arrière au Québec comparativement au niveau national et surtout à sa voisine, l’Ontario. Non seulement, les entreprises n’ont beaucoup embauché l’an dernier, mais depuis plusieurs mois, leur confiance est soumise à rude épreuve. Le même constat est applicable aussi au niveau national, à l’exception des provinces-ressources affichant une très bonne performance de l’emploi. 3450 14200 En somme, l’emploi au Canada est bel et bien en ralentissement, et la hausse du taux de chômage est inquiétante et laisse entrevoir une accalmie de la construction résidentielle et de la consommation des ménages. Les entreprises canadiennes ayant rapidement récupéré les pertes d’emplois survenues lors de la dernière récession ont dû ralentir un peu leur embauche ce qui est normal, mais les incertitudes quant aux perspectives économiques sur la scène internationale viennent aussi tempérer le rythme d’embauche. Ainsi, les entreprises vont continuer d’augmenter leurs effectifs, mais à un rythme beaucoup plus faible en 2012 (0,6 % ou 107 000 emplois selon nos prévisions) comparativement à 2011 (1,4 % ou 199 000 emplois). En 2011, c’est le secteur des services qui a presqu’entièrement contribué à la création d’emplois (194 000 emplois) dont la grande majorité est survenue durant la première moitié de l’année et était composée principalement d’emploi à temps plein. Bref, l’année se termine sur une note plutôt amère et cette situation ne vient en aucun cas raviver les pressions inflationnistes de sorte que la Banque du Canada devrait conserver le statu quo selon nous pendant toute l’année 2012. Marie-Claude Guillotte, Économiste Le présent document est publié à titre d’information seulement. Il ne doit pas s’interpréter comme un guide de placement ni comme une offre de vente ou une sollicitation d’achat des titres qui y sont mentionnés. 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