Belgique - België P.P. 1030 Bruxelles 3 P 401028 LE M AILLON
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Belgique - België P.P. 1030 Bruxelles 3 P 401028 Association des Anciennes et Anciens de la SAINTE FAMILLE Rue Chaumontel, 5 - 1030 Bruxelles N° de compte : 068 - 2029363 - 53 Périodique trimestriel : Numéro 126 Avril – Mai – Juin 2015 Editeur responsable : Anne DEBOIS Rue Chaumontel, 5 - 1030 Bruxelles Bureau de dépôt : 1030 Bruxelles 3 SI DESTINATAIRE PARTI OU NON INTERESSE PAR LA REVUE, RETOUR A L'EXPEDITEUR S.V.P. MERCI Cette année encore, le mois de mars a vu à Helmet un bon nombre de personnes heureuses de se retrouver (après plus de quarante ans pour la première promotion d'Educatrices!) dans une excellente ambiance et devant un beau buffet. Grâce à vous tous qui nous avez fait le plaisir de votre présence, grâce à Isabelle Deru, à Christelle Denis, à Bernard Frans, grâce à l'équipe d'Ecoliers du Monde toujours aussi performante sous la houlette de Françoise Godart et grâce aussi aux autres bénévoles, nous avons pu remettre aux Soeurs le bénéfice de la soirée, soit 848,70 euros. Cette somme dont elles vous sont très reconnaissantes, les aidera à donner à d'autres l'excellente formation que nous avons reçue à la Sainte Famille. Ensuite, s'il vous plaît, soyez aussi présents pour verser votre cotisation, au cas où vous n'auriez pas encore fait ce geste qui sauve, en l'occurrence le Maillon qui ne vit toujours pas d'amour et d'eau claire! Si "Payé" ne figure pas sur l'étiquette de ce numéro, vous savez ce que vous avez à faire séance tenante. Pour ce qui est de la rédaction de la revue, je remercie vivement tous ceux qui m'aident à l'alimenter par leurs articles, je leur demande de continuer à le faire et j'accueille bien sûr à bras ouverts toute nouvelle bonne volonté. Enfin, pour cette période merveilleuse des grandes vacances qui s'ouvrira bientôt, je vous souhaite de tout coeur de jouir pleinement de la beauté du monde, de retrouver à loisir ceux que vous aimez et de prendre tranquillement du temps pour vous-mêmes. 1 Et si jamais il pleuvait un jour et que vous disposez d'un ordinateur, d'une tablette ou tutti quanti, allez voir le site www.sainte-famille.be qui en vaut vraiment la peine. Françoise Brassine Rédaction (nouvelles familiales, souvenirs, récits de rencontres, etc.) Françoise Brassine – Voie Saint Remacle, 2 – 6880 Auby-sur-Semois Tél. : 061/41 29 49 – adresse e-mail : [email protected] Administration (changements d’adresses, comptes, etc.) Anne Debois – rue Chaumontel, 5 – 1030 Bruxelles Cotisation de soutien : 10€ Cotisation d’honneur : 15€ ou davantage Association des Anciennes et Anciens de la Sainte Famille N° de compte : IBAN BE53 0682 0293 6353 BIC : GKCCBEBB Le Maillon « en ligne » : http://www.sainte-famille.be Ecrivez-nous : [email protected] 2 Les joutes verbales Entre techniques d'expression, éducation à la citoyenneté et rencontres interculturelles « Pilotées » par la Ligue des Droits de l'Homme, plusieurs écoles de Bruxelles participent depuis 5 ans maintenant à un projet dit de "joutes verbales". Il s'agit de rencontres entre élèves visant à les faire jouter sur des thématiques de société. Ce projet se divise en plusieurs parties : un cycle en novembre réunissant 3 à 5 écoles, un autre similaire en mars et une finale à la fin du printemps. Pour chacun de ces cycles, les élèves sont amenés à se rencontrer, découvrir les principes de la joute, puis à approfondir certains sujets de société pour finalement jouter sur scène, par équipes de 5 (d'écoles mélangées) et face à un jury de professionnels. 3 Ce projet est vraiment intéressant à plus d'un titre. Il est l'occasion de se rencontrer pour des rhétos de plusieurs écoles très différentes : Decroly ou Catteau par exemple (écoles assez huppées), mais aussi la Sainte-Famille d'Helmet, Léon Lepage (enseignement général et technique), voire des écoles professionnelles comme Saint-Vincent de Paul. Ce projet est aussi pour chaque jeune l'occasion de se dépasser dans cet exercice pas si évident qu'est l'argumentation en public. Il est enfin un outil formidable pour permettre aux élèves de se remettre en question (ils sont obligés de s'approprier les arguments des autres), pour les initier à des thématiques politiques et sociales importantes (comme l'immigration, le chômage, le droit de grève, les relations syndicales...) et surtout pour développer chez eux cette culture du débat si fondamentale dans nos démocraties. Last bu not least, le projet est assez facile à mettre en place, et donc étendable sans problèmes à d'éventuelles écoles intéressées. Lien avec notre projet d'établissement Le projet des joutes verbales s’intègre à plus d’un titre dans notre ligne éducative et pédagogique. Au niveau pédagogique, il se présente comme un magnifique dynamisant pour de multiples compétences allant de la maitrise de la langue française à la logique argumentative en passant par la capacité de recherche sur des sujets politiques, la capacité à travailler en groupe ou encore la gestion corporelle en situation de communication. Au niveau de la maîtrise du français en particulier, les joutes ont cette particularité, par la confrontation (sur des sujets de société) avec d’autres écoles plus huppées, de faire prendre conscience aux jeunes de l’aspect incontournable de cette 4 compétence pour réussir dans notre société. Il y a là quelque chose de précieux vu les grandes difficultés présentées par les élèves de l’ISF à ce niveau, difficultés qui font d’ailleurs de l’apprentissage du français un axe fondamental de notre projet d’établissement. Mais il n’y a pas qu’au niveau pédagogique que les joutes se révèlent plus que pertinentes. Elles se présentent également comme un bel outil au service du vivre ensemble, et donc de la ligne éducative de l’ISF. Dans ce domaine, on peut souligner l’étonnante faculté qu’ont les joutes à inviter à l’empathie par le jeu et la compétition. On peut également pointer les nombreuses trajectoires d’émancipation dont ce projet est le tremplin. A chaque session en effet, des jeunes se révèlent à eux-mêmes en montant sur scène, en dépassant leurs craintes et en acquérant une réelle confiance en eux-mêmes pour les choses de l’espace public. Il ne faut pas non plus oublier tout le travail interculturel dont les joutes sont l’occasion. Par la rencontre avec d’autres écoles, elles permettent une confrontation culturelle précieuse entre Bruxellois d’origines multiples qui, chaque fois, est l’occasion d’échanges, de remise en question et de prise de conscience. Et puis il y a aussi l’éducation à la citoyenneté. Par l’exercice du débat, par la plongée dans certaines thématiques de société, les joutes se présentent comme un outil formidable d’éducation active à la citoyenneté, permettant dans un même temps d’approfondir des sujets importants et d’aiguiser l’art comme le sens du débat citoyen. De cette manière, les joutes agissent d’ailleurs autant par rapport à la « sphère politique » de la société que par rapport au domaine politique, plus restreint, de l’école. Lorsqu’il s’agit de travailler certaines thématiques d’école, les joutes sont en effet tout à fait utilisables, autant pour détendre l’atmosphère sur les sujets tendus (on est obligé de comprendre les arguments de l’autre), que pour apprendre à approfondir les sujets qui peuvent nous diviser entre profs et élèves. A ce niveau, on remarquera que les joutes sont donc un outil complémentaire à l’école citoyenne dans le cadre de notre travail éducatif. En résumé, les joutes ont cette particularité de toucher en même temps aux deux grands axes de notre projet d’établissement. De ce fait, elles ont en même temps cette belle capacité à agir sur toutes les missions que l’Etat confie à l’école : apprentissages, chances d’émancipation sociale, confiance en soi, éducation à la diversité, éducation citoyenne… 5 UN DEPART ET UNE ARRIVEE En janvier, aprés quatorze ans de bons et loyaux services, la directrice de l'Institut de la Sainte Famille, Chantal Beckers, s'en est allée jouir d'une retraite bien méritée. Lors de la soirée organisée à l'occasion de son départ, des discours ont été prononcés dont voici les extraits les plus significatifs. L'équipe du Maillon, elle aussi, la remercie chaleureusement pour tout ce qu'elle a fait pour la Sainte Famille et lui souhaite de tout coeur des années de retraite belles et heureuses. Françoise Brassine Chantal, parmi les nombreuses qualités qui sont vôtres, la remise en question a indéniablement une place particulière. Tout au long de ces 14 années à l’ISF, l’aventure fut parsemée de réussites, de demi-réussites, de conflits, d’échecs, d’élans et de tensions… Qu’ils soient positifs ou négatifs, face aux événements vous avez toujours su réfléchir, écouter, vous remettre en question et prendre le temps de réagir. Parfois dure, mais jamais orgueilleuse, vous avez toujours pu mettre vos émotions de côté pour dessiner la suite du chemin, pour faire en sorte que votre comportement soit au service d’une école qui s’améliore. Bruno Derbaix, professeur Certains d’entre vous se souviennent peut-être du fameux projet Ariane qui, au début de son mandat, généra/déchaîna/attisa tant de passions dans la salle des professeurs: Chantal, après avoir été séduite par les conceptions pédagogiques quelque peu audacieuses de Daniel Quinn, osa, avec l’aide d’un anthropologue américain providentiel, en tirer les conséquences 6 pratiques dans une classe pilote, la 2F, où chaque enseignant, tel Socrate cherchant à faire accoucher son interlocuteur d’une réflexion plutôt que d’un savoir fixe, contribuait à stimuler, dans une dynamique collective, la motivation par la culture générale. Ce projet inaugural témoignait assez éloquemment de l’appel du large auquel Chantal éprouvait irrémédiablement le besoin de répondre, de cette faculté remarquable qu’elle avait de voir en toute terre une terre vierge, prête à accueillir une semence nouvelle. Or ne fallait-il pas être exceptionnellement candide pour croire, au simple contact d’un obscur opuscule de Quinn et des formules intuitives d’un savant fou d’outre-Atlantique, à la fondation d’un Nouveau Monde? Oui, il fallait l’être, et c’est là sans doute l’un des traits les plus fascinants de Chantal, rare chez un adulte: cette capacité à s’étonner de tout, à vivre dans chaque rencontre marquante un événement fondateur, à y percevoir la possibilité concrète d’une métamorphose. Combien de fois, en effet, ne l’avons-nous pas vue revenir d’un colloque sur l’enseignement, d’un souper au théâtre, d’un stage de japonais, d’un cours de bharata natyam ou d’une séance de cinéma avec les yeux brillants, comme si la rencontre qu’elle y avait vécue avait été porteuse d’une révélation et qu’elle avait entraîné, au fond d’elle, le désir impérieux «d’en faire quelque chose»? Chantal est, on peut le dire, une vraie enthousiaste, un être qui — si l’on se réfère à l’étymologie du mot — se laisse inspirer par ce qu’il y a de plus haut en chaque chose. Marie Delos, professeur Chantal et les 5 valeurs de l’Institut Confiance Confiance envers les élèves que tu vois comme des passeurs de culture, que tu as écoutés, que tu as conseillés, que tu as aussi mis devant leurs responsabilités en leur rappelant les exigences de leur métier d’élèves Confiance envers ton équipe éducative. Tu as soutenu les équipes apportant des projets innovants , améliorant la qualité des apprentissages de nos élèves et le cadre de vie de notre école. Bien sûr, ces projets, tu ne les as pas tous portés, ce qui serait humainement impossible. Et il s’en est passé des choses dans notre école en 14 ans sous l’ère de Chantal : - les projets pédagogiques tels que ceux des 2 0, de la 1 H, les incontournables maths 7 - la filière sociale, le poumon de notre école, et singulièrement la section Agents d'Education, à la pointe de la pédagogie, à laquelle tu as pu donner des moyens à hauteur de l’engagement de l’équipe - la filière scientifique qui dispose de labos à la pointe et d’une nouvelle option au troisième degré: l’environnement - les projets de dynamisation de la Transition Générale et la filière immersion en néerlandais - la poursuite de l’équipement de l’école en nouvelles technologies et les travaux d’embellissement de notre école Tu as soutenu tes profs dans les multiples projets que nous devions te transmettre sur les fameuses feuilles bleues: - les voyages à Londres, Paris, au Futuroscope, le voyage de rhéto, les mises au vert d’un ou plusieurs jours par section ou par classe, - les projets culturels au sens large : les joutes verbales, les projets pro-vélo, la Culture a de la Classe, les classes du Patrimoine, les sorties théâtre, les journées Sésame des TG, la Zinneke Parade, les multiples sorties pour nos chimistes et nos environnements, le parascolaire sportif « Mais on sort tout le temps dans cette école » ou « Trop de projet tue le projet », pouvait-on entendre. Pourtant, comment, si ce n’est en confrontant nos jeunes à l’extérieur, à la vie en société, leur donner confiance en eux ? Sens du service Sciemment, je ne vais prendre qu’une illustration C.A., bureau, CPPT, C.E., A.G. du P.O. conseil de participation, COZO, CESS, concertation avec la Conseillère en prévention, CODIDI, ADIBRA , autant de réunions … qui font partie du boulot de la direction. Mais, avec un petit groupe d’irréductibles, toutes des femmes, dont Siminen, Nora et Claudine parmi nous ce soir, vous avez créé le projet Chapelle, un engagement complètement bénévole pour vous toutes. Un plus indéniable pour notre école. 8 Sens de l’effort Là aussi beaucoup de choses à dire, je ne prendrai donc que l’un ou l’autre exemple. Chantal, tu es exigeante et consciencieuse et tu voulais aussi cette exigence pour le bien de tes élèves. Je voudrais, moi, surtout insister sur ta passion de faire apprendre à apprendre : Pour 30 secondes, je suis Chantal : «Madame Louis, Monsieur Emmada, Madame Lebbe, j’ai une excellente méthode, Anky, c’est pour apprendre les langues. Cela marche pour l’anglais et le japonais, que j’apprends pour l’instant en plus de mon travail. Cela doit aussi marcher pour le néerlandais. Vous venez me voir dans mon bureau pendant quelques heures. Madame Louis, vous n’êtes pas libre cette semaine? On peut se voir un jour durant les vacances.» «La PNL, vous connaissez. Je fais venir Alain Thyri en AG, grosse pointure, je le connais. 15 profs prêts à suivre la formation en école pendant 16 séances le samedi ? Ah, vous n’êtes que 15, mais il y a 16 places, je peux me joindre à vous. Cela m’arrange: c’est le dimanche que je viens à l’école pour terminer ce que je n’ai pas eu le temps de faire pendant la semaine ». C’est vrai que tu ne ne travaillais que 65 heures par semaine et que ton samedi était « libre »! Respect Valeur essentielle à tes yeux et projet qui t'a fort tenu à cœur: l’école citoyenne. Tous les ans, depuis 7 ans, élèves et adultes se mobilisent autour d’une question essentielle et rendue ô combien cruciale par l’actualité récente : « Comment vivre ensemble dans le respect ? » Et chaque année, les réponses des élèves à cette question ont débouché sur une loi qui rejoint si bien les valeurs de notre projet éducatif, Sens de l’accueil Des bons moments, je pense, ce sont - tous ces élèves de première que tu saluais tous les matins sur le perron : «Bonjour, jeunes gens!» 9 - tous les futurs élèves de première que tu tenais à ce que l’on rencontre et que tu rencontrais si possible personnellement, avec une lettre de motivation à te lire et des exercices à réaliser pour qu’ils comprennent déjà bien ce qu'on attendait d'eux - les entretiens avec un candidat à un poste auxquels tu consacrais beaucoup de temps - tous les élèves et tous les adultes que tu as reçus dans ton bureau où tu pratiquais bien souvent la politique de la porte ouverte. Bernard Frans, directeur adjoint Engagé pour la première fois en 1981 à l’Institut de la Sainte Famille, JeanPhilippe Vande Walle, ancien professeur et conseiller d'éducation,a tout d’abord rappelé son profond attachement à l’école au point de dire que le sentiment qui l’habite lorsqu’il revient dans ses murs, c’est: «Ici, je me sens chez moi». Le fil conducteur de son discours s’est ensuite centré sur un triple merci pour la collaboration positive que Chantal et lui ont entretenue de 2000 à 2007. Il a tout d’abord remercié Chantal de lui avoir fait confiance en lui demandant de devenir «conseiller d’éducation» alors qu’à l’époque, son contrat d’intérimaire se clôturait. Il l’a également remerciée d’avoir renouvelé cette confiance tout au long des 7 années de leur collaboration. Jean-Philippe a ensuite confié qu’au bout de plusieurs années de travail en qualité de conseiller d’éducation, il aurait aimé poursuivre son parcours à l’école avec Chantal en tenant un rôle associé à une équipe de direction. Seulement voilà, ce n’était pas encore le temps pour l’Institut de la Sainte Famille de s’engager dans cette voie… C’est ainsi qu’il s’en est allé vers d’autres cieux. Il en vient alors à exprimer son deuxième merci à Chantal, lui rappelant qu’elle l’a efficacement conseillé, accompagné et lui a facilité le chemin du départ de l’ISF alors que cette même année, en juin 2007, Chantal perdait aussi une très précieuse collaboratrice partant à la retraite, à savoir Marianne Scheyvaerts, très appréciée et dévouée à l’école depuis de nombreuses années en qualité de psychologue attachée au PMS de l’ISF. Le dernier remerciement de Jean-Philippe à Chantal a trait au fait qu’aujourd’hui encore, il utilise au quotidien de nombreux outils que Chantal lui a confiés et appris lors de leur collaboration. 10 Enfin et pour clôturer son discours, Jean-Philippe affirme: «Assurer la direction d’une école n’est pas un long fleuve tranquille et ne l’est pour personne». C’est la raison pour laquelle il lui souhaite très sincèrement une très bonne retraite, entourée de ceux qu’elle aime! Comme je crois bien connaître mes anciens élèves et collègues, je suis certaine qu'ils ont tous curieux de savoir qui succède à Chantal Beckers. Voilà donc pour faire connaissance, les réponses de Veronica Pellegrini à un petit questionnaire auquel elle a eu la gentillesse de répondre aussitôt, malgré le surcroît d'activités habituel en fin d'année scolaire. Je la remercie vivement et tout les lecteurs du Maillon se joignent à moi pour lui souhaiter de vivre à la Sainte Famille des années aussi heureuses que celles dont nous gardons précieusement le souvenir. Françoise Brassine 1) A la direction de la Sainte Famille, on a connu une classique, une économiste, encore un classique et une romaniste. Quelle est la formation de celle qui tient maintenant les rênes de l'Institut? Je suis au départ professeur de français, histoire, latin et j’ai complété ma formation initiale par un master en politique économique et sociale. 2) Pouvez-vous citer une date importante dans votre vie? Plusieurs dates sont importantes dans ma vie : la date de mon mariage, la naissance de mes fils, ma première entrée dans la vie professionnelle. 3) Quel est votre plat préféré? Ayant un père italien, j’ai toujours eu une préférence pour cette cuisine: les pâtes, les tomates, le poisson, la roquette… C’est la cuisine du soleil ! 4) Où aimez-vous passer vos vacances? Dans une maison retirée en Toscane ou en France. 5) Y a-t-il un film qui vous a particulièrement marquée? Nobody knows, film japonais de Hirokazu Kore-eda. Ce film évoque un fait divers survenu à Tokyo en 1988 : 4 enfants sont abandonnés par leur mère, dans leur petit appartement et interdits de sortie. La mère les quitte pour vivre chez un autre homme. Ces enfants sont livrés à eux-mêmes durant six mois dans leur appartement avant que le drame survienne. 11 6) Pouvez-vous citer un livre que vous avez relu ou que vous aimeriez relire? Je suis une passionnée de Zola. J’ai toute la série des Rougon-Macquart et j’en relis régulièrement sans jamais me lasser. 7) Quel est votre maître-mot dans le travail d'éducation? Prendre l’élève là où il est et le mener au maximum de ses possibilités. 8) Quand vous ne voulez plus penser ni aux adolescents, ni aux profs, ni à l'école, que faites-vous? Lecture, promenade, théâtre, concert, cinéma et voyage …. Profiter également de ma famille 9) En un ou deux mots, votre première impression de la Sainte Famille? J’ai été accueillie chaleureusement dans cette école tant par le Pouvoir Organisateur que par l’ensemble de l’équipe éducative. Cela ne fait que 4 mois que j’y suis mais je pense avoir trouvé une place qui me satisfait entièrement. 10) Votre souhait pour la Sainte Famille pour les années à venir? Le meilleur évidemment ! 12 C comme…Communautés Beaucoup de va-et-vient chez les Soeurs ces temps-ci. La supérieure générale, Soeur Emerence Mwambusa, et son assistante, Soeur Dora Garcia, ont passé un mois au Guatémala pour y rencontrer toutes les Soeurs. Suite à la fermeture de la mission au Cameroun, Soeur Lea Osterlinck rejoint le Kivu et Soeur Françoise Mutarabayire, le Guatémala. Quant à la petite communauté d'Helmet, dite Du Rousseaux, elle sera renforcée par l'arrivée de Soeur Rose Muderwha qui devient économe générale. G comme… Grande traversée ‘La grande traversée’ jusqu’au Parc Astérix le 24 avril 2015 Comme chaque année avec tous les élèves de première année secondaire, nous sommes partis pour faire ‘Le tour de Gaule d’Astérix’ jusqu’à son parc. Mais, à ce moment-là au départ de l’expédition, nous étions loin de penser que ce serait plutôt 'La galère d’Obélix’. Tel ‘Astérix légionnaire’, nous étions montés dans le premier car à 7 h du matin… attendant le second qui n’était pas encore là. Suite à un accident, la veille, c’est le car d’une autre agence qui allait venir à notre secours. Quand finalement il arriva, il était déjà huit heures… mais nous partions enfin comme ‘Astérix et le chaudron’ dans le chaudron des embouteillages. 13 Nous voilà, enfin, sur l’autoroute de Mons jouant pour l’instant toujours ‘Astérix chez les Belges’. A la frontière, nous voilà détournés sur le parking par les douaniers contrôleurs belgo-français. A peine arrêtés, nous comprenons qu’il y a un problème… ou même plusieurs. Le chauffeur ayant roulé plus de jours que prévus légalement, des km prestés mais inexistant sur le disque,… font que s’engage ‘Le combat des chefs’ entre le chauffeur, son patron en Espagne lisant sans doute ‘Astérix en Hispanie’ et les douaniers ornés des ‘Lauriers de César’. Madame Grégoire ‘La rose… et le glaive’ notre chauffeur haussèrent le ton, disons le teuton, promettant au chauffeur de s’adresser une autre fois à ‘Astérix chez les Goths’… c’est-à-dire le Nord de notre pays. Pendant ce temps nos élèves, toujours enfermés dans le car à l’arrêt depuis près d’une heure, et voyant que ‘La zizanie’ commençait à monter, il ne fallait pas être ‘Le devin’ pour imaginer que nos élèves allaient devenir tels ‘Astérix gladiateur’… Alors, après avoir longuement parlementé et promis d’être responsables de nos élèves en brandissant ‘la serpe d’or’ de notre autorité légendaire, on put descendre du car à condition de rester dans un coin d’herbe de ce no mans land (sans aucune commodité de base d’ailleurs), juste à côté du monument séparant nos deux pays comme ‘Le grand fossé’. Après deux heures trente d’attente, tel ‘Le cadeau de César’ un nouveau chauffeur arriva. Il nous emmena enfin jusqu’au Parc Astérix et nous mîmes les pieds dans ‘Le domaine des dieux’… à 13.30h Heureusement, il faisait beau et les files quasiment inexistantes, donc les élèves et les professeurs purent en profiter tel ‘Astérix chez Rahazade’ jusqu’à 18 heures, à la fermeture du Parc. Ce n’était pas la fin de nos déboires. On aurait dû plutôt s’adresser à 'Obélix et compagnie’ qu’à cette compagnie de cars-là ! En effet il n’y avait toujours qu’un car et nous avons dû attendre encore presque une heure pour que deux autres cars plus petits arrivent enfin. Était-ce enfin ‘Astérix et la rentrée gauloise’ … pas tout à fait, car le troisième chauffeur veut jouer à ‘Astérix en Corse’ en roulant n’importe comment, car justement ‘Le ciel lui tombe sur la tête’… comme il vient d’être viré de sa compagnie. Malgré tout nous sommes revenus sains et saufs… de ‘L’Odyssée d’Astérix’. Harold Vigis, professeur au secondaire, et Goscinny/Uderzo pour les titres des albums. 14 L comme … London avec les 3A et 3B Comme d’habitude, il fallut partir à 4.45 h du matin et revenir le lendemain à 6.30 h du matin, ce qui n’est pas vraiment reposant, mais quand un voyage est une telle réussite, on ne peut qu’être tout à fait heureux. En effet, personne en retard au départ, un bon groupe d’élèves et une arrivée à l’heure à Calais pour passer la frontière. Les visas sont en règle mais c’est toujours un moment un peu stressant car nous sommes quasiment scannés de haut en bas par les sbires de la douane. Sur la malle, on peut se dérouiller les jambes et faire un tour sur le pont afin de voir apparaître les collines blanches de Dover devenue légèrement grise… comme le temps à ce moment-là. A notre arrivée à Londres près de Elephant & Castle, à peine le pied sur le sol londonien, les nuages disparaissent et laissent apparaître un superbe ciel bleu et un soleil estival qui nous suivra toute la journée. Après la découverte du Tube, nous sortons en face de la Tour de Londres et traversons le Tower Bridge devant les yeux ébahis de nos élèves. Ils mitraillent de photos tous les nouveaux buildings qui entourent maintenant la Tamise. En remontant le fleuve, nous passons près du HSM Belfast, du Globe, l’ancien théâtre de Shakespeare, du galion de John Drake, avant d’arriver à la Tate modern. Un petit questionnaire permit à une grande majorité d’élèves de découvrir de nombreuses œuvres de Magritte à Picasso. La promenade continue à pied et en métro par le Millenium bridge, St Paul’s Cathedral, Westminster, les Horse Guards et Trafalgar square… où, ce n’est pas Napoléon qui trône sur la colonne, mais bien Nelson. Parle-t-on encore de Trafalgar en histoire et Waterloo est-elle une commune de Belgique, une victoire ou une défaite…ou une chanson d’ABBA ? C’est mon dernier mot. Le temps libre suivit et nos élèves firent magasins sur magasins jusqu’à tous se retrouver à Piccadilly Circus pour repartir heureux et les yeux plein de découvertes anglaises. Au retour, un élève de 3ième me dit : « C’était vraiment bien, vous devez continuer !»… Alors à l’année prochaine. Harold Vigis, professeur du secondaire. 15 R comme … Retrouvailles autour du Salad Bar du 20 mars 2015 A la veille du printemps, six éducatrices se sont retrouvées dans les locaux de la Sainte-Famille d’Helmet autour d’un beau buffet copieux et alléchant, préparé par une équipe de chic et de choc : six éducatrices issues de « la Cuvée Spéciale » c’est-à-dire de la première cuvée instaurée par feue notre chère Sœur Scholastique en l’an de grâce 1969. Six éducatrices heureuses de se retrouver et de remonter le temps avec moult souvenirs bien souvent cocasses qui n’ont eu de cesse de provoquer rires, sourires et émotions. Ah ! Ce rappel de notre 1ère année d’Educatrices où nous étions logées au 2ème étage, loin des sections Humanités. Cet éloignement nous a permis bien souvent de nous « lâcher ». Entre deux cours (oui, aussi pendant certains cours), notre niveau sonore a titillé certaines oreilles hébergées au rez-dechaussée. D’où, montée indignée d’un professeur des Humanités pour un rappel de choc ne provoquant après le départ dudit professeur que remontée dudit niveau sonore. Ce 2ème étage nous était dévolu presque en intégralité car nous avions outre des cours généraux, des cours de cuisine (Madame Borneman), de musique (Monsieur Heureux), d’expression corporelle (Monsieur Havenith), du travail du bois (Monsieur Muls), d’expression par la matière (Madame Mols), de rythmique (Mesdames Sevrin et ensuite Detry). Cela dura un an et nous en avons profité. L’année suivante, nous avons déménagé au 1er étage, de nouvelles classes étant nécessaires pour l’arrivée de nouvelles recrues. Sœur Scholastique étant repartie en Afrique, Sœur Françoise a repris la direction de notre section. Je dois reconnaître que nous ne lui avons pas facilité la tâche. Bien loin de la discipline « habituelle de la maison », nous 16 avons donné un peu de fil à retordre à notre nouvelle directrice. A tel point que son leitmotiv était : « Si vous faites la révolution, je ferme la section ». Nous sommes rentrées quelque peu dans les rangs (grrrrr) : il fallait tout de même réussir nos deux dernières années. Alors, ce vendredi 20 mars, six éducatrices se sont donc remémoré quelques très, très bons souvenirs. D’autant plus que nous avons eu droit à une visite des locaux actuels de la Ste Fa. Avec les autres participantes à ce Salad-Bar, nous avons revisité le cloître aménagé aujourd’hui en salle des Profs (voyons, un peu d’ordre dans vos armoires, mesdames et messieurs les Professeurs), la chapelle, le couloir des Humanités avec vue sur la cour de recréation où avait lieu nos fameuses « formations » (ça, c’est pour les très anciennes de l’école), la salle de gymnastique, certainement le lieu qui a le moins changé et reste en bel état mais aussi les caves. Ensuite les étages avec nos classes d’Educatrices et…, et…., et le couloir de l’internat (les chambres sont transformées en salles de classes). Cette visite notamment du 2ème étage de l’ex-internat a ravivé les clameurs car d’anciennes internes étaient présentes et pas seulement deux éducatrices. A ce moment-là, nous avons évoqué notre chère Carol Sequeira (ex-interne avec sa sœur Céline) habitant actuellement l’Arabie Saoudite. Cette vie à l’internat avec Sœur Véronique a laissé de belles empreintes dans la tête de ces chères têtes blondes. Sœur Véronique était présente à cette soirée de Salad-Bar et bien qu’âgée de plus de 90 ans, elle a encore beaucoup de nos noms et visages en mémoire. De bien beaux souvenirs ont donc égrené cette sympathique soirée. En juin, il y a aura 43 ans que nous sommes sorties de la Ste Famille et nous avons bien l’intention de faire le nécessaire pour battre le rappel et nous réunir en NOMBRE dans le courant de 2017 pour fêter les 45 ans de notre sortie. Pas encore de date arrêtée, mais vous, les Educatrices de 1969-1972 vous serez averties bien à temps pour bloquer vos agendas. Martine Boireaux, Martine Carchon, Marianne Placet, Martine Pollet, Charlotte Rotsart et Godelieve Vandervelde. 17 18 19 Chère Françoise, Merci pour ce numéro très intéressant du Maillon (janv./févr./mars 2015). En tant qu' ancien prof. de "Formation humaine, sociale et familiale" à l' école des Dames de Marie à St-Gilles, j' ai vraiment beaucoup apprécié la prise de parole des élèves de Bruno Derbaix concernant les évènements de Paris suite à l' attentat contre Charlie Hebdo. Toutes mes félicitations à Mr. Derbaix et à ses élèves ! Il faudrait plus de cours comme celui-là, afin de contrer frustrations et violences latentes dans notre société et bâtir une Europe où l' on puisse s' épanouir, quelle que soit son origine ou celle de ses parents et quel que soit son niveau social. Soulaimane, Hanane, Mehdi, Marie, Axel et les autres, vous êtes la Belgique de demain dans toute sa richesse et sa diversité ! J' étais prof quand les tours jumelles de Manhattan se sont écroulées, et nous avons fait, mes élèves et moi, le même travail d' analyse suite au sentiment de victoire de plusieurs élèves de ma classe de Professionnelles : c' était délicat et passionnant à la fois de pouvoir échanger, puis harmoniser nos points de vue. Continuez ainsi; ne désespérez jamais de l' entente possible, même - et peut-être surtout - avec ceux qui ne partagent pas du tout votre ressenti et vos idées. 20 Ensuite, en tant qu' ancienne de Bukavu, j' ai aimé l' échange entre Monique Herman (que j' ai bien connue) et toi, Françoise. C' est vrai que comme enfants, on ne comprenait pas le problème qu' il y avait à avoir la peau blanche ou noire : à la plantation, près de Rutshuru, ma soeur Jocelyne, mes deux frères, Christian et Gilbert ainsi que moi-même jouions avec les enfants noirs sans nous poser de questions. Bien sûr, peu de Congolais accédaient encore au secondaire; mais tous allaient à l' école primaire et le secondaire commençait à s' ouvrir de plus en plus aux autochtones en attendant les 1ers universitaires : que souhaiter de plus en seulement 70 ans de colonisation ? Je sais, les Européens se sentaient supérieurs parce qu' ils "se sentaient investis d' une mission de civilisation et sûrs d' être dans le vrai" comme le souligne si bien Monique; mais importe qui à notre place aurait réagi ainsi ! A présent, il est de bon ton de vilipender la colonisation : livres, expositions, conférences, tout le courant actuel ne se prive pas de démolir l' oeuvre de tant de Belges qui, comme mes parents et mes grands-parents, étaient fiers de ce qu' ils avaient créé au Congo. Dommage que nous ne soyons pas arrivés, "blancs" et "noirs", à continuer à collaborer de façon à mettre en commun nos capacités de construire un pays. Voilà, chère Françoise, quelques idées jetées sur courriel. Si tu le désires, tu en feras usage, éventuellement en partie. Amitiés, Vivienne Bertholet (élève à Bukavu de 1954 à 1960, puis un an prof en 1968/69) 21 MAMAN NOELLA N’EST PLUS LA ! Fille de papa Nkomeye et maman M’Bishegura, Mawazo Noëlla Nkameye est née à Kabare le 11/06/1940. Engagée au pensionnat Albert Ier, actuellement Lycée Wima, le 1er octobre 1953, Maman NOELLA n’avait que 13 ans. Elle a travaillé d’abord comme servante à l’internat où elle assumait la propreté des chambres des élèves internes européennes. Ensuite, elle a continué ce service dans le Lycée Wima jusqu’à la fin de ses jours, le 28/11/2014. Célibataire, maman Noëlle a eu une fille : Hortance, ancienne Lycéenne de la Section Commerciale, mariée à un journaliste de la Radio OKAPI. Ils vivent à Kinshasa. Maman Noëlla a reçu un Brevet de mérite en 2011 des mains de son Excellence Monseigneur François Xavier MAROYI lors de la commémoration du Jubilé de Diamant du Lycée Wima. Elle venait de réaliser 58 ans de service. Signalons également que lors du passage du feu Roi Baudouin Ier au Pensionnat en 1955, elle était parmi l’équipe d’accueil de sa Majesté le Roi. Toujours ponctuelle à son travail, elle était responsable de l’entretien des bureaux, de la salle des professeurs et des sanitaires. Tous ces lieux étaient toujours propres grâce à son travail. Tombée gravement malade, elle a été hospitalisée plusieurs fois. Sa fille vint de Kinshasa, mais ce fut une joie de courte durée car Maman Noella nous quitta peu de temps après, laissant des milliers d’amis et connaissances. Toute la communauté du Lycée Wima était touchée : les sœ urs, les enseignants, les ouvriers et toutes les élèves. Après la messe dans sa paroisse, le cortège funèbre s’est dirigé au Lycée Wima pour dire adieu à l’école. Ensuite il s’est dirigé vers la parcelle familiale où elle a été enterrée. Sœ ur Angeline a dit un mot au nom de la Congrégation. Que son âme repose en paix ! Les Soeurs du Lycée Wima 22 Décès - Marie-Colette Parisel, ancienne élève d'Helmet, décédée le12 janvier 2015 - Sœ ur Jozefa (Joséphine Knockaert) des Soeurs de la Sainte Famille est décédée le 22 avril. Elle a passé de nombreuses années de sa vie au Pensionnat de Bukavu (de 1947 à 1975). De retour en Belgique, elle a fait partie de la communauté de la Rue des Secours, près de la gare du Nord à Bruxelles et a eu de bons contacts avec tous les voisins, notamment avec certaines prostituées qui lui demandaient de prier pour elles. Elle avait 104 ans ! - Marie-Louise Fortemps, veuve de Joseph Peter, ancienne élève de Bukavu, décédée le 5 mai 2015 à l' âge de 76 ans après une courte maladie. Marie-Louise Fortemps, Claudine Hubo et moi même avons été dans la même classe pendant plusieurs années. Marie-Louise était interne, son père travaillait avec le père de Claudine Hubo pour la Société Cobelmine. Ainsi, très souvent les week-ends, Marie-Louise et sa sœur Ida étaient invitées chez les Hubo, elles étaient donc très proches. Malou et Ida sont rentrées en Belgique pour continuer leurs études. Marieest spécialisée dans l' enseignement Louise a fait l' école normale, mais elle s' pour les enfants handicapés physiques. 23 Elle s' est mariée avec Joseph Peter et ils ont eu 4 enfants : André, Anna, Alexandre (décédé subitement début janvier 2004) et Agnès. Marie-Louise a travaillé pendant 43 ans aux "Petite Abeilles" à Vlezenbeek. Elle s' occupait de la maternelle et s' investissait énormément avec une grande conscience professionnelle. Elle a suivi la méthode hongroise: on travaillait en groupe avec kiné, logopède et infirmières. Elle avait toujours le sourire et était toujours la première à rendre service.Elle était aussi très accueillante et sa porte était toujours ouverte. Après sa retraite, elle s' est occupée de personnes âgées avec qui elle allait visiter des musées. Elle avait deux petits-fils: Joseph, fils d'Anna (14 ans) et chez André et Pascale, un petit Léo, né le 21 juillet dernier. Lorsque Robert, mon mari, et moi, sommes rentrés en mai 1977 et que nous avons repris la gérance d' une stationservice à Forest, un peu plus bas que Forest National, nous avons découvert que Marie-Louise et son mari habitaient un peu plus bas que la station. Alors nous avons passé des moments merveilleux ensemble, avec nos enfants et leurs enfants, pendant plus de vingt ans. Nous avons organisé des fêtes familiales géniales. Nous sommes même allés en France retrouver des amis. Bref, que des souvenirs merveilleux! Elle est tombée chez elle, après cela elle a souffert énormément et a été opérée sans succès. C' était une amie formidable qui laisse un grand vide autour de nous. Nous ne t' oublierons pas, Malou. Jacqueline van der Loo-Parotte 24 Equipe de rédaction et d'expédition : F. BRASSINE, S. CHAVET - GEORGES, A. DEBOIS, M.T. DEGRAEVE BOUHON, F. DE SAEGHER, J. HAUMAN - SEVRAIN, C. MASQUELIER – DE CORTE, C. PAQUET, N. PAEME - DEBRY, N. PIETTE, E. SWALUS PISSOORT, M.J. WAMPACH, D. WESTHOVENS, M. WUIDART.