Secteur du coton
Transcription
Secteur du coton
Secteur Secteur du céréalier coton mise à jour octobre 2012 1. C ontexte et principaux enjeux 2. R écents développements Le marché du coton en 2010-2012 Développements dans le secteur cotonnier en Europe en 2011/12 Développements du secteur cotonnier dans les pays ACP en 2011/12 Développements récents du dossier coton à l’OMC 3. Implications pour les pays ACP Compétitivité et valorisation du coton africain La prochaine Farm Bill et la réforme de 2013 de la PAC Secteur du coton 1. Contexte et principaux enjeux Le marché du coton est dominé par les pays asiatiques, qui représentent les principaux producteurs, consommateurs et importateurs et par les Etats-Unis, qui restent encore le premier exportateur de coton à l’échelle mondiale. La Chine est le premier producteur et consommateur mondial ; avec l’Inde et le Pakistan, ces trois pays représentent 66 % de la consommation mondiale en 2011. Ces dernières années, la production de coton a explosé en Inde, qui est passée d’importateur net à exportateur net depuis 2005/06. L’Inde devrait devenir un des principaux concurrents pour les producteurs de coton ACP, compte tenu des politiques gouvernementales volontaristes et de sa proximité avec les principaux marchés. La production des 29 pays ACP producteurs de coton ne représente qu’environ 5 % de la production mondiale mais plus du double des exportations mondiales (11 %), l’industrie textile y étant très peu http://agritrade.cta.int/ développée. Sur un plan économique et social, le coton est toutefois très important pour certains pays, notamment ceux du groupe C4, Bénin, Burkina Faso, Mali et Tchad. L’UE est devenue un consommateur marginal et reste, à travers l’Espagne et la Grèce, un producteur mineur. Toutefois, le soutien de l’UE dans le cadre de la Politique agricole commune, en dépit de sa réforme en 2003, demeure important, 35 % des aides étant couplées donc liées à la production. Ces subventions couplées sont jugées comme ayant un effet de distorsion des échanges et un effet dépressif sur les cours mondiaux, et pourraient être encore remises en cause dans la cadre du cycle de la réforme de la PAC de 2013. Cependant, vu le faible niveau d’exportation de l’UE, elles restent mineures en comparaison avec le programme de subventions des États-Unis, I 1 Secteur du coton davantage créateur de distorsions, en raison du rôle du pays dans le commerce international du coton. Ces politiques sont de plus en plus contestées auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), la légitimité des plaintes de pays en développement étant de plus en plus reconnue. Le groupe C4 a appelé à la reconnaissance de la nature stratégique du coton pour le développement et la réduction de la pauvreté dans de nombreux pays moins avancés (PMA), à la suppression progressive et complète des mesures de soutien pour la production et l’exportation de coton ainsi qu’à l’établissement de mesures transitoires pour les PMA afin de compenser les pertes de revenus subies jusqu’à la suppression des subventions au coton. Cependant, peu de progrès ont été faits à l’OMC concernant cette question. Parallèlement, suite à une plainte du Brésil à l’OMC en 2002 contre le programme de subventions américain au secteur et à la conclusion du panel de l’OMC en faveur du Brésil qui a suivi, un accord bilatéral a été conclu entre les deux parties pour éviter les sanctions autorisées à l’OMC. Dans le cadre de cet accord bilatéral, 147,3 millions € par an ont été alloués aux producteurs brésiliens de coton en assistance technique pour compenser les dommages occasionnés par les subventions américaines. Cet accord, selon les pays ACP, « ne fait que renforcer l’inégalité de traitement et porter préjudice aux intérêts d’autres producteurs ». En partie en raison de la faiblesse des cours, entre 2005 et 2010, la production dans les 12 principaux pays producteurs ACP de coton a chuté de presque 35 %. Depuis 2010, les cours du coton se sont fortement appréciés, atteignant des niveaux http://agritrade.cta.int/ historiques. Mais leur volatilité s’est aussi fortement développée, traumatisant tous les acteurs du marché et les conduisant à agir avec prudence dans un climat économique et financier peu favorable. Diverses initiatives ont été prises ces dernières années pour améliorer la production et les revenus des producteurs de coton en Afrique. En Tanzanie, par exemple, a été mise en œuvre une initiative d’agriculture contractuelle (contract farming) et des Groupes d’entreprises d’agriculteurs (Farmers’ Business Groups) ont été établis pour améliorer l’organisation des agriculteurs et renforcer leur position de négociation dans la chaîne d’approvisionnement. À l’échelle du continent, une initiative a été prise conjointement par l’Association des producteurs de coton africains (APROCA) et la Fédération africaine des industries du coton et textiles (African Cotton and Textile Industries Federation, ACTIF), visant à maintenir une part plus substantielle de la filière coton-textile (production de tissus, conception de vêtements et produit fini) en Afrique. Par ailleurs, un cer tain nombre d’initiatives sont mises en œuvre pour différencier la production africaine de coton sur des bases de qualité. Celles-ci vont du coton issu du commerce équitable au coton biologique en passant par les nouveaux labels de coton (comme le label Signé coton du Mali, et l’initiative « Cotton made in Africa »). Alors que le marché est actuellement limité, son potentiel est énorme. L’Agence française de développement (AFD) met ainsi en œuvre depuis 2008 un projet de 4,7 millions € pour le développement de la production commerce équitable et biologique de coton en Afrique de l’Ouest et du Centre. 2. Récents développements Après trois campagnes déficitaires et des stocks au plus bas, la production mondiale de coton a rebondi en 2010/11. Une reprise qui s’est accentuée en 2011/12 avec un différentiel entre consommation et production de près de 3 millions de tonnes. Parallèlement à la hausse de la production, la consommation mondiale a baissé avec la crise qui a frappé l’économie mondiale, et la concurrence avec les fibres synthétiques s’est renforcée avec la hausse des cours. Les cours du coton ont été sur une courbe ascendante, se propulsant en mars 2011 à un niveau record de 227 cents la livre, pour ensuite décroître sous la pression d’une offre abondante et d’une demande ralentie, et se situer aujourd’hui autour de 70 cents la livre. Les décisions des deux grands acteurs du marché, la Chine et l’Inde, impactent fortement son évolution. Le marché du coton en 2010-2012 Reprise de la production mondiale avec la hausse des prix La production mondiale en 2011/12 atteint son plus haut niveau depuis cinq ans avec une progression sensible en Chine, en Australie, au Pakistan et en Turquie, tandis qu’elle baisse aux ÉtatsUnis. En deux campagnes (2010/11 et 2011/12), la production mondiale a grimpé de 22,5 %. Les premières estimations pour 2012/13 montrent un déclin de 6 % de la production selon l’USDA et de 7 % selon l’ICAC (Comité consultatif international du coton), suite à la baisse Note de synthèse : mise à jour 2012 I 2 Secteur du coton des prix ainsi qu’à une plus grande attractivité des céréales. La production baisserait de plus de 10 % en Chine et reculerait aussi en Inde, au Pakistan, au Brésil et en Turquie. En revanche, en dépit de la réduction des superfi- cies, elle pourrait progresser de 11 % aux États-Unis. Tableau I : Offre et demande mondiales de coton (en milliers de tonnes) Stocks 1 août er 2009/10 11 921 2010/11* 8 695 2011/12** 9 308 • Chine 3 585 2 780 2 165 • États-Unis 1 380 0,642 0,566 22 170 25 103 27 161 6 925 6 400 7 400 Production • Chine 2012/13** 13 790 6 030 0,700 24 870 6 420 • Inde 5 185 5 765 5 865 5 430 • États-Unis 2 654 3 942 3 391 3 770 • Brésil 1 194 1 960 1 971 1 590 • Pakistan 2 070 1 907 2 294 2 000 • Ouzbékistan 0,850 0,910 0,880 25 343 24 490 22 743 • Chine 10 099 9 594 8 635 • Inde 4 300 4 593 4 367 4 670 • Pakistan 2 393 2 100 2 121 2 230 • Asie de l’Est et Australie 1 857 1 755 1 633 1 640 • Europe et Turquie 1 550 1 499 1 446 1 480 • Brésil 1 024 0,958 0,900 0,910 • États-Unis 0,773 0,849 0,740 0,700 • CEI 0,604 0,570 0,563 Exportations 7 806 7 624 9 170 0,570 • États-Unis 2 621 3 130 2 526 • Inde 1 420 1 085 1 900 0,750 • Ouzbékistan 0,820 0,600 0,532 0,530 • Australie 0,460 0,545 1 000 0,900 • Zone CFA 0,561 0,477 0,569 0,620 0,590 Consommation • Brésil 0,860 23 530 8 980 7 560 2 570 0,433 0,435 1 000 7 875 7 675 9 237 • Chine 2 374 2 609 5 100 • Asie de l’Est et Australie 1 936 1 774 1 763 • Europe et Turquie 1 170 0,972 0,743 0,970 • Pakistan 0,342 0,314 0,150 0,420 • CEI 0,209 0,132 0,137 8 695 9 308 13 792 0,130 Importations Stocks de clôture • Chine 2 780 2 615 6 026 • États-Unis 0,642 0,566 0,695 7 560 2 680 1 800 15 130 6 130 1 200 Source : ICAC, juillet 2012. * Estimation ; ** Projection. http://agritrade.cta.int/ Note de synthèse : mise à jour 2012 I 3 Secteur du coton La crise économique touche la consommation Après avoir rebondi après la crise financière de 2008, la consommation mondiale de coton s’est à nouveau contractée en 2010/11, suite à la hausse des prix, et à nouveau en 2011/12 avec la crise économique, qui freine la demande de textile (voir tableau I). La consommation a ainsi chuté de 10,5 % en deux campagnes. La consommation devrait reprendre en 2012/13 après deux campagnes successives de baisse. Des prix plus faibles du coton, et donc plus compétitifs par rapport aux fibres synthétiques, une reprise de l’économie mondiale encourageraient une hausse de la consommation de 4 % en 2012/13, mais avec toutefois une hausse des stocks car la production continuera à dépasser la consommation. L’USDA estime que la consommation en Chine devrait reculer de 2 %, soit la plus faible utilisation depuis 8 ans, à un niveau de 40 millions de balles. Toutefois, cette baisse sera largement compensée par un accroissement de la consommation en Inde, au Pakistan, en Turquie et au Brésil, avec des hausses comprises entre 6 et 7 %, ainsi qu’en Thaïlande avec plus de 22 % de hausse après les inondations de 2011/12. Tendances du commerce mondial Alors qu’en 2009-2011 les exportations se sont maintenues à des niveaux entre 7,6 et 7,8 millions de tonnes, elles ont subi une hausse de 20 % la saison suivante, à 9,2 millions de tonnes. Cependant, selon l’ICAC (juillet 2012), les exportations devraient revenir à leur niveau antérieur et baisser à nouveau de 18 %, atteignant un niveau de 7,6 millions de tonnes en 2012/13. Toujours selon l’ICAC, la hausse de 2011/12 ne reflète pas une demande accrue de coton mais la multiplication par deux des importations chinoises (voir encadré 1), alors que les importations des autres pays ont baissé de 18 %. Pour la saison 2012/13, les importations chinoises devraient baisser à nouveau (de moitié), alors que les autres importateurs devraient augmenter leur volume de 18 %, pour atteindre 7,56 millions de tonnes. Les exportations des États-Unis et de l’Afrique francophone devraient progresser en raison d’une production accrue, alors que les autres exportateurs devraient subir une baisse de leur volume « étant donné des récoltes plus faibles et une concurrence accrue pour un volume d’importations réduit ». Encadré 1 : L’influence de la Chine sur le marché mondial du coton Premier producteur, consommateur et importateur mondial de coton, le poids de la Chine sur le marché mondial est déterminant. L’influence a été encore plus marquée lors de ces deux dernières années mouvementées. La Chine a pour la première fois engagé un généreux programme de soutien aux producteurs en garantissant un prix minimum d’achat au-dessus du prix mondial et décidé de reconstituer sa réserve nationale. En 2011/12, les importations chinoises ont presque doublé, atteignant plus de 5 millions de tonnes, représentant plus de 55 % des importations mondiales. Un bond qui ne reflète pas la demande des filatures chinoises mais la politique gouvernementale, et qui a contribué à soutenir les prix au niveau interne et international, à réduire les quantités disponibles de coton et à accroître les échanges commerciaux. Ainsi, en 2012/13, les stocks d’ouverture en Chine, estimés à plus de 6 millions de tonnes, ont quasiment triplé. En 2012/13, les importations chinoises devraient reculer, mais le gouvernement chinois a annoncé qu’il renouvellerait son prix minimum d’achat et donc les achats pour sa réserve. Dans une moindre mesure, la politique suivie par l’Inde a aussi influencé le marché. Comme elle l’avait fait en 2010, l’Inde a suspendu en mars 2012 ses exportations de coton. Une mesure sur laquelle elle est rapidement revenue. La volatilité des prix En 2010, les cours du coton ont doublé et ont atteint 227 cents la livre le http://agritrade.cta.int/ 7 mars 2011, affichant des records jamais observés depuis la guerre de Sécession. Plusieurs facteurs ont contribué à cette hausse exceptionnelle des cours mondiaux. En 2009/10, la production se situait pour la quatrième campagne consécutive en dessous de la consommation avec des stocks, Note de synthèse : mise à jour 2012 I 4 Secteur du coton chutant de 25 %, à leur plus bas niveau depuis sept campagnes. La reprise de la consommation a été plus rapide qu’anticipé, en particulier en Asie, provoquant des tensions sur l’offre, qui ont été accentuées par des incidents climatiques, notamment au Pakistan. Depuis avril 2011, le ralentissement de la demande fait glisser les cours, qui sont redescendus en dessous de 100 cents la livre à la fin 2011, et ce alors même que les cours avaient incité les pays producteurs à accroître les superficies et la production de coton en 2011/12, lequel était plus attractif que les cultures concurrentes. La baisse s’est poursuivie au premier semestre 2012, les cours s’étant établis à environ 70 cents la livre. Les fondamentaux sont baissiers en raison des stocks élevés, d’une production supérieure à la consommation, mais aussi de facteurs extérieurs au marché du coton comme la crise de la zone euro et le renforcement du dollar. L’évolution des cours dépendra aussi de la Chine (voir encadré 1), qui a annoncé qu’elle instaurerait à nouveau pour 2012/13 un prix minimum, et de sa politique vis-à-vis de sa réserve nationale. Figure 1 : Évolution du cours du coton à New York (en cents/livre) 250,00 150,00 100,00 4/09/12 4/07/12 4/05/12 4/03/12 4/01/12 4/11/11 4/09/11 4/07/11 4/05/11 4/03/11 4/01/11 4/11/10 4/09/10 4/07/10 4/05/10 4/03/10 50,00 4/01/10 Les difficultés économiques de la zone euro, et tout particulièrement de la Grèce, pourraient modifier le débat sur les subventions au secteur du coton. Représentant entre 82 % et 85 % de la production européenne, le coton grec contribue à la production agricole nationale à hauteur de 8 % et emploie 75 000 personnes. Ainsi, « Les difficultés économiques de la zone euro, et tout particulièrement de la Grèce, pourraient modifier le débat sur les subventions au secteur du coton » 200,00 0,00 quant à l’évolution de la production en Europe. L’USDA table sur un volume sensiblement identique à 2011/12. En revanche, l’ICAC estime que la production reculera de 10 %, de 340 000 tonnes à 305 000 tonnes, et les exportations, dans une moindre mesure, de 1,7 %, de 283 000 tonnes à 278 000 tonnes. Source : Agence Reuters. En 2010 et 2011, les cours internationaux ont été marqués par une volatilité extrême à la hausse et à la baisse, fragilisant l’ensemble des acteurs du monde cotonnier, producteurs, négociants, filateurs, dans un contexte « En 2010 et 2011, les cours internationaux ont été marqués par une volatilité extrême à la hausse et à la baisse, fragilisant l’ensemble des acteurs du monde cotonnier » où les financements sont plus rares. Conséquence directe, les ruptures de contrats se sont multipliées. En 2011, elles ont atteint un niveau record avec 242 demandes pour des arbitrages http://agritrade.cta.int/ techniques, soit cinq fois la moyenne enregistrée par an par le passé. Sur le premier semestre 2012, l’International Cotton Association (ICA) en recense 135. Développements dans le secteur cotonnier en Europe en 2011/12 La remontée des cours entamée en 2010 a incité les cotonculteurs européens à accroître les superficies, portant la production à 352 000 tonnes en 2011/12, en hausse de plus de 40 %, et les exportations à 304 000 tonnes contre 211 000 tonnes en 2010/11 (voir article Agritrade « Examen annuel de l’USDA du secteur du coton de l’UE-27 », 9 juillet 2012). Pour 2012/13, les estimations diffèrent les propositions de la CE visant à renforcer les aspects « filet de sécurité » de la PAC, couplées aux propositions visant à élargir la possibilité pour les États membres de conserver le soutien découplé dans certaines régions sensibles, impliquent que, même si les dispositions de statu quo sur l’aide au secteur du coton sont acceptées sur le principe, le droit d’octroyer un soutien exceptionnel en cas de développements inhabituels du marché devrait vraisemblablement être conservé. Dans l’examen de la politique commerciale de l’UE, l’OMC observe que le soutien à l’agriculture est encore substantiel en termes absolus et relatifs, représentant en 2009 environ un tiers de la valeur totale de la production. Si la transition du soutien aux prix vers un soutien aux producteurs a permis de diminuer le soutien couplé, il demeure toutefois important pour un certain nombre de secteurs, comme le coton (voir encadré 2 et article Agritrade « Dimensions agricoles de Note de synthèse : mise à jour 2012 I 5 Secteur du coton l’examen de la politiques commerciale de l’UE par l’OMC », 30 août 2011). Développements du secteur cotonnier dans les pays ACP en 2011/12 Les prix ont incité les pays africains à accroître les superficies en coton en 2011/12. La production africaine (Égypte comprise) a progressé de plus de 40 %, pour atteindre 1,448 million de tonnes contre 1,034 million de tonnes la saison précédente, et les exportations de 13 % pour atteindre un peu plus de 1 million de tonnes (contre 885 000 tonnes en 2010/11). La part de l’Afrique dans la production mondiale est remontée à 5,3 % en 2011/12 et les exportations africaines représentent près de 11 % des exportations mondiales. Développements en Afrique zone franc En 2010/11, la production de coton en Afrique de l’Ouest n’a pas été à la hauteur des attentes suscitées par la remontée des cours mondiaux. Hors conditions climatiques, le secteur cotonnier a été frappé par cinq années de crise marquées par le déficit des sociétés cotonnières, l’accumulation d’arriérés, la moindre utilisation d’intrants et le découragement des producteurs, autant de facteurs qui expliquent cette moindre reprise. En outre, la culture du coton est pratiquée par des petites exploitations familiales, qui ne sont pas aussi réactives au marché. http://agritrade.cta.int/ Ainsi, avec la poursuite de la hausse des prix et des prix aux producteurs historiquement élevés en 2011/12 (en hausse en moyenne de 27 % par rapport à 2010/11 mais de plus de 36 % au Burkina Faso et au Mali), la production a fortement rebondi. Dans la zone UEMOA, elle a grimpé de 47 % pour atteindre 1 390 611 tonnes en 2011/12 contre 944 109 tonnes en 2010/11, avec une hausse de 20 % des superficies mais aussi des rendements (Bulletin Cos-Coton UEMOA, 2012). L’augmentation de la production a été particulièrement forte en Côte d’Ivoire (+ 46 %), au Mali (+ 83 %) et au Togo (+ 153 %). Globalement, les objectifs n’ont pas été atteints, notamment en raison de conditions climatiques peu favorables. Au Mali, l’insuffisance des pluies n’a pas permis d’atteindre les 500 000 tonnes attendues (445 000 tonnes réalisées). Au Burkina Faso, les mouvements de protestations et de destruction des champs par les producteurs, conjugués à une mauvaise saison hivernale, ont empêché l’atteinte des objectifs ; la production progresse cependant de 24 %, atteignant 414 500 tonnes. La Sofitex ainsi que le Premier ministre ont vivement démenti tout abandon des OGM pour la prochaine campagne. Toutefois, les superficies devraient être réduites en 2012/13. Au Sénégal, la production n’a augmenté que de 8 %, les producteurs ne s’étant pas mobilisés autant qu’attendu et les superficies cultivées ayant diminué. Pour 2012/13, l’ICAC estime que la production de la zone franc devrait encore progresser de 7 %. En dépit de la division par plus de deux de l’indice Cotlook « A » entre avril 2011 et avril 2012, les sociétés cotonnières ont fait le choix de maintenir, voire d’accroître, les prix aux producteurs en 2012/13 et de reconduire les programmes de subventions aux intrants (voir tableau II). Une politique volontariste pour garder et conforter l’élan de la reprise de la filière cotonnière enclenchée en 2010/11, au risque de peser sur la situation financière des sociétés. Avec la stabilité politique et la reprise économique, la Côte d’Ivoire devrait poursuivre le redressement de sa filière cotonnière avec une production estimée à 300 000 tonnes, contre 260 000 tonnes en 2011/12. Déjà lors de la précédente campagne, la Côte d’Ivoire est devenue le troisième producteur, devançant le Bénin. Ce dernier a produit 174 000 tonnes de coton en 2011/12, en hausse de 27 %, mais la campagne 2012/13 a mal démarré avec un véritable bras de fer entre l’État et les sociétés privées pour la fourniture d’engrais. À la suite d’un rapport commandité par le gouvernement et réalisé par une commission internationale indépendante, mettant en avant une mauvaise gestion de la filière, le gouvernement a décidé de la reprise en main de la filière par l’État, qui se chargera notamment de l’approvisionnement en intrants, suspendant ainsi l’accord-cadre qui liait l’État à l’Association interprofessionnelle du coton (AIC). Le leader de la production d’or blanc en Afrique, le Mali, a renouvelé son objectif de production fixé à 500 000 tonnes, et ce en dépit de la crise politique qui secoue le pays, la zone cotonnière étant concentrée dans le sud du pays. Note de synthèse : mise à jour 2012 I 6 Secteur du coton Tableau II : Évolution des prix au producteur dans les pays de la zone franc (en FCFA le kilo pour le premier choix) Pays 2009/10 2010/2011 2011/12 2012/13 Mali 170 185 255 255 Togo 165 185 215 230 Bénin 210 200 250 260 Côte d’Ivoire 175 210 265 265 Sénégal 185 205 255 255 Burkina Faso 165 180 245 245 Cameroun 185 215 270 265 Source : Sociétés cotonnières. Développements en Afrique orientale et australe Les filières cotonnières en Afrique orientale et australe sont libéralisées, et sont souvent plus réactives au marché. Ainsi la réponse à la hausse des prix a-t-elle été plus rapide que dans la zone franc, la production de la région progressant de plus de 41 % en 2011/12. Elle a notamment presque doublé en Tanzanie et en Zambie. Pour 2012/13, elle devrait chuter de 13,5 % selon les estimations de l’ICAC. La grande variation des prix pendant ces deux dernières années a eu un fort impact sur les pays d’Afrique orientale et australe. Avec la hausse puis la baisse des prix, les conflits entre producteurs et égreneurs se sont exacerbés en Tanzanie, en Zambie et au Zimbabwe durant cette campagne. Ces conflits posent des problèmes immédiats de commercialisation de la fibre – qui finiront par se résoudre face au besoin de trésorerie des producteurs de coton – mais surtout pourraient handicaper la prochaine campagne. http://agritrade.cta.int/ En 2011/12, avec la montée des prix, les égreneurs ont payé des prix record pour acheter le coton, prix qui sont aujourd’hui revus à la baisse, et qui ne sont pas acceptés par les producteurs. Le consensus sur la fixation d’un prix, qui n’est qu’indicatif, a été variable suivant les pays. Ainsi, le gouvernement du Zimbabwe a décidé en juillet qu’il serait le seul acheteur du coton, une position qui semble difficile à tenir. En Zambie, l’échec des négociations a été acté et le prix sera celui du marché, tandis qu’en Tanzanie un accord a été trouvé sur les prix, mais ces derniers pourraient se révéler trop élevés pour assurer une rentabilité aux égreneurs. La politique suivie par l’Éthiopie depuis 2010 montre la difficulté des pays ACP à maîtriser toute la chaîne de valeur. Dans le plan quinquennal national (Growth and Transformation Plan, GPT), l’un des secteurs de croissance ciblés est l’industrie textile. Parallèlement, l’augmentation de la production de coton à près de 200 000 tonnes en 2015 contre environ 60 000 tonnes en 2010/11 est une priorité. Des terres sont mises à la disposition des investisseurs, quelque 2,6 millions d’hectares ont été identifiés pour le coton, mais seulement 5 % sont actuellement « La politique suivie par l’Éthiopie depuis 2010 montre la difficulté des pays ACP à maîtriser toute la chaîne de valeur » cultivés. Les prix élevés du coton et l’anticipation d’une hausse de la demande de l’industrie textile locale ont conduit le gouvernement à interdire en octobre 2010 les exportations de coton. Si la production de coton a progressé et a atteint près de 70 000 tonnes en 2011/12, la demande n’a pas été au rendez-vous et l’industrie locale n’a acheté que 22 000 tonnes de coton. Les cotonculteurs ont accumulé les stocks et le gouvernement, sous leur pression, a fini par lever l’interdiction en avril 2012 (voir tableau III). Note de synthèse : mise à jour 2012 I 7 Secteur du coton Tableau III : Production et exportations de coton en Afrique (en milliers de tonnes) 2010/11 2011/12 2012/13 153 225 155 • Égypte 137 181 115 • Soudan 16 44 40 Exportations 113 95 119 Afrique francophone 494 676 723 • Bénin 60 77 82 • Burkina Faso 141 151 172 • Cameroun 68 78 83 • Côte d’Ivoire 59 95 100 • Mali 103 187 194 • Togo 20 34 31 Exportations 480 572 627 Afrique anglophone 387 547 473 • Nigeria 45 63 57 • Tanzanie 65 120 97 • Zambie 50 90 73 • Zimbabwe 103 111 101 292 336 447 1 034 1 448 1 351 885 1003 1193 Afrique du Nord Exportations Total production Afrique Total exportations Afrique Source : ICAC. Développements récents du dossier coton à l’OMC Peu de progrès significatif sont à noter sur le dossier coton à l’OMC. Les pays africains, avec en tête de pont le C4, ne baissent pas pour autant les bras. Ils ont notamment présenté une proposition de « statu quo » en novembre 2011 selon laquelle « les États-Unis et l’UE devraient geler leur soutien au secteur du coton (…) aux niveaux actuels historiquement faibles ». Étant donné les faibles niveaux des paiements du fait de la hausse des prix du coton, l’application du « principe de statu quo » aux niveaux de subventions actuels pourrait permettre de trouver une sortie à l’impasse des négociations ; cependant, aucun consensus http://agritrade.cta.int/ n’a pu être dégagé sur la question (voir article Agritrade « Les pays du groupe C4 présentent une proposition de “statu quo” à l’OMC », 7 janvier 2012). Les pays africains continuent également de mener des actions de sensibilisation et de plaidoyer sur le coton africain. En juin 2012, le groupe C4, lors de son voyage aux États-Unis, et les pays ACP, lors de leur 95e session du Conseil des ministres ACP au Vanuatu, ont fait pression pour que l’Europe et les États-Unis réduisent leurs subventions au secteur du coton, alors même que le groupe réuni à l’OMC constate le peu d’avancées sur ce dossier et plus généralement sur le cycle de Doha. Un questionnement qui paraît opportun au moment où est en discussion la prochaine Farm Bill aux États-Unis et que se profile la réforme de la PAC en 2013, des choix politiques qui détermineront les subventions prochaines (voir encadré 2). Tant pour l’Europe que pour les ÉtatsUnis, les discussions sur la PAC ou la Farm Bill s’inscrivent dans un contexte « Tant pour l’Europe que pour les États-Unis, les discussions sur la PAC ou la Farm Bill s’inscrivent dans un contexte de fortes pressions budgétaires qui seraient plutôt favorables à une réduction des subventions » de fortes pressions budgétaires qui seraient plutôt favorables à une réducNote de synthèse : mise à jour 2012 I 8 Secteur du coton tion des subventions. Pour la Farm Bill 2012, les coupes seront d’au moins 23 milliards $US. Autre certitude, les ÉtatsUnis abandonnent les paiements directs et misent sur un système tout assurance (assurance revenu et assurance récolte), en conformité avec les souhaits des agriculteurs. Ce système assuran- ciel donnera encore plus de force au marché, qui sera seul aux commandes. En marge de la réunion ministérielle de l’OMC le 12 décembre 2011, la Chine a signé un accord de coopération avec les quatre pays du C4. Avec les ÉtatsUnis, la Chine est un grand pourvoyeur de subventions au coton, et la signature de cet accord pourrait bien avoir été prévue pour détourner les critiques de cette réalité sous-jacente (voir article Agritrade « Le groupe C4 et la Chine conviennent d’un accord de coopération en marge de la réunion ministérielle de l’OMC », 25 février 2012). Encadré 2 : Aides gouvernementales à la filière cotonnière – avec la hausse des prix, les subventions reculent sauf en Europe Les subventions à l’industrie du coton (le soutien direct à la production, les protections douanières, les subventions à l’assurance récolte, les prix minimums garantis et les subventions à l’exportation) sont estimées à 1,7 milliard $US en 2010/11 contre 3,8 milliards en 2009/10 et 6,3 milliards en 2008/09, selon le dernier rapport sur l’aide gouvernementale au coton de l’ICAC. En 2010/11, cinq pays ont octroyé des aides, contre sept en 2009/10, et les subventions représentent en moyenne 5 cents contre 14 cents/livre en 2009/10. La part de la production mondiale de coton qui reçoit une aide directe du gouvernement est passée d’une moyenne de 55 % entre 1997/98 et 2007/08 à environ 84 % en 2008/09. Au cours de 2009/10, cette part est tombée à 52 %, et elle est estimée à 53 % en 2010/11. Aux États-Unis, les subventions devraient passer de 1,1 milliard $US en 2009/10 à 650 millions $US en 2010/11, ce qui reviendrait à un soutien d’environ 7 cents contre 19 cents/livre en 2009/10. L’ICAC observe qu’au cours des 14 dernières années le soutien le plus élevé des États-Unis a été de 3,9 milliards $US en 2004/05 (équivalent de 35 cents/livre). Pour la Chine, elles passeraient de 2 milliards $US en 2009/10 à 327 millions $US en 2010/11. En Europe, des modifications ont été introduites au sein de la Politique agricole commune (PAC) en 2009/10 avec pour les deux producteurs de coton, la Grèce et l’Espagne, une baisse des superficies maximales admissibles. L’ICAC estime que le montant des subventions directes à la Grèce sera de 276 millions $US en 2010/11 (contre 260 millions en 2009/10), soit l’équivalent de 70 cents/livre (55 cents en 2009/10) et celles à l’Espagne de 92 millions $US (93 millions en 2009/10), ou 93 cents la livre (196 cents en 2009/10). En Turquie, où le gouvernement paie une prime par kilo de coton graine, prime qui n’a pas été modifiée en 2010/11, le montant total payé aux producteurs est estimé à 323 millions $US en 2010/11 contre 260 millions en 2009/10 (en raison de l’accroissement des superficies emblavées). Au Brésil, le soutien apporté aux producteurs à travers le Pepro (Prêmio Equalizador Pago ao produtor) s’élevait à 99 millions $US (4 cents la livre) en 2009/10. En Colombie, les paiements gouvernementaux directs aux producteurs en 2010/11 sont estimés à 9 millions $US (11 cents la livre) contre 22 millions $US en 2009/10 (37 cents la livre). En Inde, les producteurs bénéficient d’annulations de dettes et de subventions aux engrais, mais aucun chiffre n’est donné par l’ICAC. Source : ICAC, « Politiques en matière de production et de commerce affectant la filière cotonnière », septembre 2011. Source : http://icac.org/meetings/plenary/70_buenos_aires/documents/f_govt_measures.pdf. http://agritrade.cta.int/ Note de synthèse : mise à jour 2012 I 9 Secteur du coton 3. Implications pour les pays ACP Compétitivité et valorisation du coton africain naux, au Mali et en Tanzanie, ont été mis en place via le projet ICAC/CFC (Fonds commun pour les produits de base) de standardisation commerciale des techniques instrumentales pour les tests de qualité du coton. Ceci a pour objectif de contribuer à « La lutte contre la contamination est l’un des thèmes majeurs du plan quinquennal de l’Association cotonnière africaine (ACA) » Au-delà des distorsions du marché international par les subventions et, pour la zone franc, de la parité du taux de change, la filière africaine doit améliorer sa compétitivité et sa durabilité. L’essor de l’Inde ces dix dernières années, qui est passée d’importateur à exportateur de coton, fait qu’elle devient un concurrent sérieux pour l’Afrique. Un coton africain déjà fortement concurrencé par le coton américain, dont la culture est maintenant principalement vouée à l’exportation. l’établissement d’un système commercial mondial basé sur les mesures instrumentales, c’est-à-dire « fournissant une information transparente et objective sur des paramètres clés de la qualité du coton », de plus en plus demandé par l’industrie. Avec l’exacerbation de la concurrence mais aussi les exigences de plus en plus importantes de la filature, le coton africain, qui dispose d’avantages par la qualité intrinsèque de la fibre et le fait qu’il soit récolté à la main, est pénalisé, à tort ou à raison, par la contamination de ses fibres. La lutte contre la contamination est l’un des thèmes majeurs du plan quinquennal de l’Association cotonnière africaine (ACA), dont l’objectif est de l’éliminer d’ici à 2015. Une Charte Qualité a été signée en décembre 2011 entre l’ACA et l’Association des producteurs de coton africains (APROCA) et un manuel de procédures a été rédigé. En parallèle, plusieurs missions ont été réalisées, avec l’appui des bailleurs de fonds, auprès des grands pays importateurs de coton, Chine, Bangladesh, Vietnam, Turquie, Indonésie et Thaïlande. En outre, deux centres techniques régio- À plus long terme, la valorisation du coton africain, et sa moindre dépendance à l’égard du marché international, passera par le développement d’une filature et industrie tex tile locale. L’« Agenda cotontextile » de l’UEMOA ambitionne de transformer 25 % de la fibre de coton d’ici à 2020. Aujourd’hui, sur les 46 usines de filature fonctionnelles en 2003, seulement 12 sont en état de marche avec environ 5 % de la fibre transformée. En Afrique de l’Est, le taux de transformation est cependant plus élevé, à environ 15 %. La Chine, mais aussi d’autres pays comme l’Inde, pourraient accélérer le processus par des investissements. Le ministre chinois du Commerce, Chen Deming, lors de la cérémonie de signature de l’accord de coopération avec les pays du C4 en décembre 2011, a fait remarquer qu’à long terme une partie de l’industrie chi- http://agritrade.cta.int/ noise se délocalisera en Afrique. Des investissements ont déjà eu lieu dans plusieurs pays d’Afrique, notamment au Niger, au Swaziland, au Kenya et au Bénin. La prochaine Farm Bill et la réforme de 2013 de la PAC L’orientation de la prochaine Farm Bill (2012-2016) sera déterminante pour la réduction des subventions et donc pour les avancées des négociations sur le coton dans le cadre de l’OMC. En outre, après la promulgation de la Farm Bill, qui pourrait avoir lieu seulement en 2013 après l’élection présidentielle de novembre, le différend entre les États-Unis et le Brésil, qui a été momentanément suspendu mais non réglé, sera à nouveau d’actualité. En effet, les deux parties ont négocié un accord intermédiaire avec des compensations financières (voir article Agritrade « Les États-Unis et le Brésil parviennent à un accord préliminaire dans le différend sur le coton », 4 mai 2010), mais ont prévu d’en rediscuter à l’issue de la prochaine Farm Bill. Alors que les subventions de l’UE par unité de production sont élevées, leur impact global est limité. L’UE a cependant l’occasion de donner l’exemple sur la question du coton en continuant de réformer son système de soutien, afin d’éliminer tout lien direct entre le soutien aux agriculteurs européens et la production nationale de coton. C’est pourquoi il a été demandé à l’UE de faire preuve de leadership concernant la question du coton dans la conception du train de réformes de la PAC 2013. Note de synthèse : mise à jour 2012 I 10 Secteur du coton Principales sources Marché mondial du coton 1. International Cotton Advisory Committee (ICAC), site Web http://icac.org/ 2. ICAC, « World cotton trade to decline significantly in 2012/13 », 2 juillet 2012 http://icac.org/wp-content/uploads/2012/07/PR-JULY-2012-World-Cotton-Trade-to-DeclineSignificantly.pdf 3. USDA (Département américain de l’Agriculture), « Cotton and wool outlook », non daté http://www.ers.usda.gov/topics/crops/cotton-wool/market-outlook.aspx 4. Agrimoney.com, page Web sur le coton, non daté http://www.agrimoney.com/11/cotton/ 5. Bloomberg.com, page Web sur les produits de base, non daté http://www.bloomberg.com/news/commodities/ Coton biologique et durable 6. Textile Exchange, « Farm and fiber report 2011, market report of sustainable textiles », non daté http://textileexchange.org/ 7. Cotton made in Africa, page d’accueil Web, non daté http://www.cotton-made-in-africa.com 8. Fairtrade International, « Fair Trade Cotton », page Web sur le coton équitable, non daté http://www.fairtrade.net/cotton.html OMC – subventions 9. OMC, page Web du Sous-comité coton, non daté http://www.wto.org/english/tratop_e/agric_e/cotton_subcommittee_e.htm 10. DTB Associates, « Domestic Support and WTO Obligations in Key Developing Countries », septembre 2011 http://www.dtbassociates.com/sitebuildercontent/sitebuilderfiles/domesticsupportstudy.pdf 11. ICAC, « Politiques en matière de production et de commerce affectant la filière cotonnière », septembre 2011 http://icac.org/meetings/plenary/70_buenos_aires/documents/f_govt_measures.pdf 12. ICTSD, « Farm Bill discussions kick off in US House of Representatives », 11 juillet 2012 http://ictsd.org/i/news/bridgesweekly/138081/ 13. ICTSD, « US Senate passes Farm Bill », 27 juin 2012 http://ictsd.org/i/news/bridgesweekly/136963/ http://agritrade.cta.int/ Note de synthèse : mise à jour 2012 I 11 Secteur du coton Rapports régionaux 14. Point focal régional Cos-Coton UEMOA, Afrique de l’Ouest, « La production de coton graine enregistre une augmentation de 47 % dans l’espace UEMOA », Bulletin mensuel d’information n° 9 », juin 2012 http://www.coton-acp.org/sites/default/files/news/downloads/infocoton_ndeg09.pdf 15. Programme Tous ACP relatif aux produits de base agricoles (AAACP), « Rapport de synthèse du volet coton », avril 2012 http://www.euacpcommodities.eu/files/Rapport_coton_FR_.pdf 16. USDA, « EU-27 cotton and products annual 2012 », GAIN Report, 20 mars 2012 http://gain.fas.usda.gov/Recent%20GAIN%20Publications/Cotton%20and%20Products%20 Annual_Rome_EU-27_3-30-2012.pdf 17. USDA, « West Africa cotton and products update », GAIN Report, 28 novembre 2011 http://gain.fas.usda.gov/Recent%20GAIN%20Publications/Cotton%20and%20Products%20 Update_Dakar_Senegal_11-28-2011.pdf 18. USDA, « Ethiopia, ban on cotton exports lifted », GAIN Report, 6 juillet 2012 http://gain.fas.usda.gov/Recent%20GAIN%20Publications/Ban%20on%20Cotton%20Exports%20Lifted_Addis%20Ababa_Ethiopia_7-6-2012.pdf À propos de cette mise à jour Cette note de synthèse a été mise à jour en octobre 2012 afin de prendre en compte les développements depuis juillet 2011. La note de synthèse originale a été publiée en décembre 2008 et est disponible sur demande auprès de [email protected] D’autres publications dans cette série et des ressources supplémentaires sur le commerce agricole et de la pêche ACP–UE peuvent être trouvés en ligne à http://agritrade.cta.int/fr http://agritrade.cta.int/ Le Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA) est une institution conjointe ACP-UE active dans le développement agricole et rural des pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP). Le CTA a pour mission de promouvoir la sécurité alimentaire et la nutrition, et encourage une gestion durable des ressources naturelles. Cela est réalisé en fournissant des produits et services permettant un meilleur accès à l’information et des connaissances, facilitant le dialogue politique et de renforcement des capacités des institutions de développement agricole et rural et des communautés dans les pays ACP. Centre Technique de Coopération Agricole et Rurale (ACP-UE) Postbus 380 6700 AJ Wageningen Pays-Bas Tél: +31 (0) 317 467 100 E-mail: [email protected] - www.cta.int Note de synthèse : mise à jour 2012 I 12