raphaël Jacquelin - PGA France
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raphaël Jacquelin - PGA France
# 01 Raphaël Jacquelin “Aujourd’hui, je travaille sur l’attitude” Tiger Woods a-t-il tout faux ? Swing sÉquence de Lee Westwood Démarrez le golf avec Tom Watson # 01 /6e/ www.pgafrance.org www.pgafrance.org www.lacoste.com # 01 www.pgafrance.org ÉDITO Chers lecteurs, UNCONVENTIONAL CHIC Vous tenez entre vos mains le premier numéro de Practice, un magazine entièrement conçu par des pros PGA France. C’est un moment important pour notre association qui souhaite vous accompagner dans votre pratique à travers ce média et plus largement à travers le Club PGA. En effet, en devenant membre du club, vous allez profiter de nombreux avantages. Vous allez donc recevoir ce magazine qui deviendra rapidement un trimestriel. Grâce au club, vous pourrez également obtenir ou améliorer un index, sans nécessairement réaliser une performance dans le cadre, parfois un peu stressant, de la compétition. Nous avons aussi pensé que nous pouvions vous faire vivre l’Alstom Open de France différemment. Nos pros seront donc présents pour vous commenter les parties des plus grands. Nous serons présents sur d’autres événements, comme le Salon du golf, afin de vous faire bénéficier d’un accès VIP et de vous permettre de prendre une leçon. Enfin, nous vous suggérerons certaines destinations golfiques, nous vous ferons profiter de ventes privées dans le domaine du matériel sans oublier l’accès à la boutique du club qui vous permettra d’arborer un blason à nos couleurs. Ce magazine sera pour nous le moyen de vous tenir au courant tout au long de l’année des événements qui rythmeront la vie de notre club. Nous aborderons l’actualité et traiterons de thématiques pour lesquelles nous sommes légitimes : la technique, les tournois professionnels, les champions qui ont fait l’histoire de ce sport, etc. J’ai immédiatement une pensée pour Severiano Ballesteros qui nous a fait aimer ce sport et je vous laisse lire l’hommage que Bernard Pascassio a souhaité lui rendre. Ce premier numéro vous propose déjà une analyse technique du swing du numéro 2 mondial, Lee Westwood. Nous vous livrons les secrets de Raphaël Jacquelin au petit jeu comme ceux de Tom Watson, l’homme aux 8 tournois majeurs qui aurait pu en ajouter un de plus à son palmarès, lors du British Open 2009. Nos différentes rubriques passeront en revue la préparation physique et mentale ou la façon de mener son propre entraînement. Nos pages régionales mettront en avant vos résultats, notamment ceux réalisés lors de la PGA Cup (la plus grande compétition amateur organisée en France où les qualifiés seront invités au Grand Prix Schweppes PGA). J’en profite pour remercier les directeurs de golf qui sont associés à ce projet et la Fédération française qui nous a soutenus dès l’origine. Maintenant que nous savons que la France recevra la Ryder Cup en 2018, nous avons devant nous 7 années pour faire de ce pays une grande nation golfique. Il était donc temps que PGA France vous réitère son envie de vous accompagner afin de vous faire apprécier ce jeu diabolique mais passionnant. Au nom des 1 400 professionnels que j’ai l’honneur de représenter, je vous souhaite la bienvenue au Club PGA. Éric Douennelle Président de PGA France Ours à la une… Raphaël Jacquelin par Philippe Millereau. Diffusion : Rédacteurs en chef : A l’ensemble des membres du club PGA France et dans tous les magasins de la chaîne Golf Plus. Eric Douennelle - [email protected] Arnaud Tillous - Tél. : 01 40 93 25 19 [email protected] Jean-Louis Guimar - Tél. : 01 40 93 25 30 [email protected] Rédaction : Alexandre Mazas, Secrétariat de rédaction : Édité par : JOURNAL DU GOLF SAS Président fondateur : Frédéric Schmitt 4, cours de l’île Seguin, 92102 Boulogne Billancourt Tél. : 01 40 93 23 92 [email protected] Journal du Golf est une publication PSI : Directeur général : Louis Gillet [email protected] Directeur de la publication délégué : chic non conventionnel P a r t e n a i r e O f f i c i e l 2 0 11 Frédéric Schmitt - Tél. : 01 40 93 25 11 [email protected] Rédacteur graphiste Responsable fabrication : Benjamin Cadiou, Roland Macheneau, Paul Mahé et Frédéric Pelatan. Véronique Comte Remerciements à tous les Pros PGA consultants pour Practice. [email protected] Responsable de la diffusion et de la communication : Roularta Printing SA, Roeselare, Belgique. Catherine Tisseron - Tél. : 01 40 93 25 31 [email protected] Conception et Direction Artistique : Impression : Ne pas jeter sur la voie publique. Practice est une marque déposée par PGA France. Toute reproduction ou représentation même partielle est interdite sans l’autorisation écrite préalable de l’éditeur Journal du Golf SAS. publicité Sophie Joffo / 01 41 04 97 84 [email protected] François Hoffet / 01 41 04 97 51 [email protected] Jean-François Chenut / 01 41 04 97 81 [email protected] Eva Lomnicka / 01 41 04 97 85 [email protected] 3 Sommaire peugeot.fr 12 Merci Seve par Bernard Pascassio 16 Les résultats des Français 22 Faites de chaque parcours un parcours exceptionnel. 42 34 Analyse du swing de Tiger Woods 56 Le petit jeu, par Raphaël Jacquelin 64 100 72 Comment s’entraîner 86 Matériel 112 Pages régions Consommation mixte (en l/100 km) : de 4,5 à 7,3. Émissions de CO2 (en g/km) : de 116 à 169. NOUVELLE PEUGEOT 4 508 SW TECHNIQUE Jean-Marc Delfino Pro au golf de Barcelonnette-Pra Loup Entraîneur des jeunes de la Ligue PACA Tél. : 06 86 08 58 61 - [email protected] l’intérêt du coup punché Pour conserver une balle plus basse et mieux dirigée et mieux contacter la balle lorsque le lie n’est pas bon (balle dans un divot). « Raccourcir pour concentrer » 6 1 Grippez plus court 2 Adressez la balle davantage vers le pied droit 3 Armez les poignets durant le backswing 4 Conservez le poids du corps à gauche 5 Finissez le club bas (en allant vers le tee) avec les poignets fermes Plantez un tee incliné 10 cm devant votre balle. En frappant votre coup « punché » la tête du club devra contacter le « tee » en laissant une trace au sol (divot). Club PGA TE C H N O LO G I E B 6 ( 6 , 5 2 7 $8 P I N S E E K E R® N°1 DES LÉGENDES. N°1 DES TÉLÉMÈTRES.* ier 2010 depuis Janv rales** la dé r pa mpétitions fé o c s le s te u dans to B Colin Montgomerie Colin Montgomerie et plus de 90% des joueurs du PGA Tour* choisissent Bushnell pour préparer leurs compétitions. Le Pro 1600 Tournament Edition offre une plus grande précision, des performances inégalées et est autorisé en compétitions. La technologie PinSeeker® vous assure une acquisition précise et systématique du drapeau en faisant abstraction de l’arrière plan. INFORMATIONS : [email protected] 8 B U S H N E L L G O L F . F R ©2011 BOP. Pinseeker est une marque déposée de Worldwide Golf Enterprises, Inc. *Etude réalisée par Darrell Survey Co. auprès des professionnels utilisant les télémètres laser pendant le Players Championship 2010. **Tous les modèles Bushnell sont, à l’exception du Pro1600 Slope Edition et du Tour V2 Slope Edition, autorisés en compétitions fédérales et grand prix, ainsi qu’en compétitions de clubs sous réserve de l’application de la règle locale USGA & R&A 14-3/0.5. Club PGA Texte de la rédaction VOUS AVEZ CHOISI DE FAIRE LE PLEIN D’AVANTAGES ! Vous êtes nombreux à avoir rejoint le Club PGA et vous êtes les premiers à découvrir le magazine Practice ! Ce premier numéro est à marquer d’une balle blanche ! P ractice a été conçu et rédigé par des enseignants PGA France avec l’aide des journalistes de Journal du Golf. Vous aurez tout le loisir de découvrir les 120 pages avec les swing séquences des meilleurs joueurs du monde, les conseils des grands pros américains, mais aussi français, et tous les enseignants de PGA France qui vous offrent leurs astuces et leur savoir pour s’entraîner et progresser. Vous aurez le plaisir de lire les interviews, les conseils sur le mental et sur le matériel, mais aussi des informations en région. Mais le Club PGA c’est aussi une palette de services et de privilèges à découvrir sur le site internet. Pour cela, connectez-vous sur www.clubpga.fr Principale NOUVEAUTÉ GRÂCE AU CLUB PGA, FINI LE STRESS EN COMPÉTITION ! Améliorez votre handicap lors d’un parcours accompagné. Vous pourrez obtenir votre premier index en dehors des compétitions en disputant une partie avec votre enseignant ou améliorer votre classement toujours sous la responsabilité de celui-ci. Votre pro PGA pourra en effet valider votre carte de score, et ce trois fois par an. Pour tous ceux qui stressent en compétition, quelle fantastique opportunité d’avoir enfin un classement correspondant réellement à leur niveau de jeu. Contactez votre pro PGA pour planifier votre prochain parcours accompagné. Les premiers membres de PGA France l’ont déjà fait et en sont ravis ! Ainsi, Philippe Marchand, pro sur le golf de Rueil-Malmaison en région parisienne a déjà modifié l’index de trois de ses élèves : « Ce sont des gens qui n’ont pas le temps de faire des compétitions. Cette possibilité offerte par le Club PGA est parfaite pour eux. Ce sont des débutants. Les deux premiers, je leurs ai donné un index de 45. Quant au troisième, je l’ai mis directement 36. Mais il vaut mieux que cela. Il joue régulièrement autour de 25. C’est un acharné, un ancien footballeur pro, il vient de commencer et, en trois mois, il a certainement tapé plus de balles que moi durant toute ma carrière. Il est artisan et ne peut pas faire de compétitions le week-end. Tous mes élèves avaient entendu parler de cette offre du Club PGA lors du Salon du golf, c’est vraiment une super idée. » 10 DES NEWS DE LA PGA CUP ! Quarante-huit compétitions en France d’avril à octobre 2011 : découvrez toutes les dates sur le site Club PGA et retrouvez tous les résultats et les photos des compétitions qui ont déjà eu lieu. Vingt compétitions se sont déjà déroulées et de nombreux amateurs ont répondu présents dans la bonne humeur et la convivialité. Comme en témoigne HUGUES GIOUX au golf de l’Estérel PGA Cup sur le golf Estérel mardi 5 Avril Cette compétition organisée par toute l’équipe du golf de l’Estérel et animée par les trois professeurs de golf, Sébastien Quézédé, Didier Élissalde et Hugues Gioux, fut une grande fête sportive. De nombreux partenaires locaux ont adhéré à cet événement offrant ainsi une très belle dotation à l’épreuve. Concours de précision, de putting et de nombreux lots au tirage au sort sont venus compléter la liste des gagnants de ce stableford en simple dans les huit séries. De plus, tous les participants à cette compétition profiteront gratuitement pendant un an de l’adhésion au club. Les pros du golf Estérel remercient leurs élèves car ils ont pu à cette occasion partager leur passion du jeu sur le terrain. » Vous avez également le droit de disputer toutes les alliances, la nouvelle formule de jeu qui fait fureur et associe un pro et un amateur. Pour pouvoir prendre part aux alliances labellisées PGA, celles en région, le Championnat de France des enseignants organisé à Marrakech ou bien les PGA France Turkish Alliances, vous devrez obligatoirement faire partie du Club PGA (adhésion de 19 euros par an dès la 2e année). Mais ce n’est pas tout ! D’autres services exclusifs vous attendent sur l’espace licenciés de la FFGolf et sur www.clubpga.fr, alors recommandez le Club PGA à vos amis golfeurs et partagez-les avec eux. JUILLET Dimanche 3 Château de Maintenon Samedi 9 La Valdaine Dimanche 10 Périgueux Saint-Cast Giez Albon-Senaud Jeudi 14 Bussy-Guermantes Samedi 16 La Prée-La Rochelle Dimanche 17 Rougemont* Saint-Malo Royan Dimanche 24 Les Olonnes Dimanche 31 Le Bercuit* AOÛT Jeudi 18 Les Sables d’Or Samedi 20 L’Empereur* Vittel-Ermitage Dimanche 21 Cornouaille Les Gets Brest-Les Abers Mardi 23 Les Arcs Mercredi 24 Amnéville-les-Thermes Dimanche 28 La Picardière Combles-en-Barrois SEPTEMBRE Samedi 3 Sablé-Solesmes Dimanche 4 R.G.C. du Hainaut * Graves & Sauternais Troyes-La Cordelière Saint-Jean-de-Monts Dimanche 11 Sully-sur-Loire Rebetz Les Ajoncs d’Or Marmande Val de Sorne Dimanche 25 Falgos OCTOBRE Dimanche 2 Château de Chailly Château de Cheverny Dimanche 9 Val Secret Mignaloux-Beauvoir Montpellier-Juvignac Etiolles Dimanche 16 Latitudes Toulouse Seilh * Golfs de Belgique www.golfy.fr Hommage Bernard Pascassio Merci, Seve ! « La disparition prématurée d’un homme qu’on a connu et admiré provoque un tel choc que les idées se troublent. L’émotion de la perte envahit tout. C’est pourquoi il est bon de laisser passer un peu de temps avant de s’essayer à comprendre l’ampleur du désastre. Désastre car, à 54 ans, Seve semblait avoir encore des années pour nous faire bénéficier de son énergie et de ses talents. Le destin en a décidé autrement ; nous nous devons de l’accepter. Reste que cet homme a imprimé une marque indélébile dans le monde qui était le sien et qui reste le mien, le monde du golf. » En quelques décennies, il a profondément transformé le paysage de la haute compétition, tant par ses exploits personnels sur les terrains que par ses initiatives et les impulsions qu’il a su donner à un univers somme toute assez conservateur. Dans son genre, ce fut un révolutionnaire, auteur et acteur d’une révolution tranquille mais profonde. Je me souviens d’avoir été le voir en 1977, à Santander, dans la ferme familiale. Les vaches n’étaient pas très loin, et son accueil rayonnant et simple annonçait une personnalité exceptionnelle, « le » grand bonhomme qui avait compris qu’il faisait le lien entre ses origines modestes et son avenir brillant, entre ses racines paysannes et son rayonnement médiatique mondial. Je ne reviendrai pas sur les exploits sportifs. Le plus jeune dans nombre de palmarès, un bilan sportif formidable avec des victoires à Augusta (1981 et 1983), au British (1979, 1984 et 1988), et un peu partout dans le monde, dont ici en France avec le Lancôme (1976, 1983, 1986 et 1988) et l’Open de France (1977, 1982, 1985 et 1986). Seve ne détient peutêtre pas de records absolus, mais il demeurera un des grands vainqueurs multirécidivistes de l’histoire du golf. L’apothéose fut le combat incessant qu’il mena pour donner à la Ryder Cup l’ampleur que les célèbres matches ont prise aujourd’hui. D’une rencontre discrète et pour tout dire un peu ennuyeuse entre pros britanniques et américains, la Ryder Cup allait s’étendre aux professionnels européens et conférer à l’épreuve le statut des grands affrontements sportifs entre nations. En 1979, en incluant parmi les douze joueurs européens deux Espagnols, Garrido et Ballesteros, les Britanniques, toujours aussi réalistes, ouvraient la porte. Quelques éditions plus tard, les Européens emmenés par Seve récupéraient le fameux trophée, au grand dam des Américains animés d’une flamme patriotique au moins égale à celle déployée par le terrible Espagnol. De mémoire de joueur, il fut un grand « captain » pour l’équipe d’Europe. Comment gagnait-il ? Grâce à la combinaison parfaite entre un talent, une adresse de manieur de balles hors pair et une volonté de vaincre peu commune. Chacun sait comment le petit garçon de Pedreña, fils de paysans modestes, apprit les rudiments du jeu à l’aide d’un fer 3 et de balles récupérées, rien qu’en observant et en expérimentant. Le talent et le désir d’être le meilleur nourrissaient déjà ses rêves de renommée. Devenu joueur professionnel et très vite leader sur le circuit pro naissant, il imprime sa marque sur les mentalités. Nous nous rendons compte aujourd’hui à quel point les champions qui ont suivi lui doivent une reconnaissance éternelle. Sans Ballesteros, pas de Faldo, pas de Langer, pas de Lyle, pas de Woosnam, pas d’Olazábal, pas de Kaymer. Il a servi de détonateur à l’explosion du golf en Europe et de tous les talents qui ont éclos dans son sillage de gloire. Il a ouvert la voie, montré le chemin, entraîné derrière lui. Oui, un Européen pouvait gagner le Masters au nez et à la barbe des géants US. Oui, un pro de la vieille Europe, encore toute baignée de jeu amateur, pouvait produire un génie à la mesure d’un Palmer ou d’un Nicklaus. Oui, un type qui n’aimait pas spécialement le circuit américain, qui n’appréciait qu’à moitié les parcours du Nouveau Monde, pouvait s’imposer par son pur talent et attirer les foules ébahies venues admirer la prodigieuse désinvolture de celui qui accepte de se mettre dans des situations impossibles pour trouver ensuite la solution miracle. Car Seve était un homme de spectacle. Son élégance naturelle, son allure de sombre torero, attirait le spectateur. Sur le tee, il était beau, son swing surdimensionné fascinait. Ses scores déchaînaient l’enthousiasme. Il a réussi aussi bien à entraîner des vocations à sa suite qu’à créer cet engouement capable de sortir le golf du ghetto élégant et discret qui était le sien en Europe jusque dans les années 70. Même les Britanniques, fort chauvins quoique souvent à juste titre, se sont entichés de « Sevvie ». Bon connaisseur du Royal & Ancient jeu de balle, le public britannique a très vite goûté la qualité ludique et artistique du golf déployé par Ballesteros. Les foules le suivirent quand il disputait le British, elles le soutenaient, lui prodiguaient ses ovations et lui, fier de ce soutien qui venait du cœur des gens, ne manquait pas de le leur rendre en se surpassant, pour lui-même, certes, mais aussi pour eux. En France même, les Levet, Van de Velde et autres Jacquelin ont compris par son exemple qu’ils pouvaient espérer construire une vie de golfeur professionnel international. Et à leur tour, les portes qu’ils ont ouvertes ont aspiré d’autres jeunes talents qui les surpasseront un jour, car telle est la règle des pionniers, ouvrir puis céder la place. Pionnier, Seve le fut, et un immense. Il n’appartenait pas de naissance aux classes privilégiées qui faisaient le golf à l’époque. Il savait la valeur du travail, il prisait la vertu de l’effort et de la patience et était bien conscient que rien jamais n’est définitivement acquis, ni d’ailleurs perdu. Mais sa jeunesse et son talent allaient éclore et montrer ces fondamentaux au regard des foules. 12 Bernard Pascassio et Seve Ballesteros Une fois sa carrière engagée, Seve se mit à déployer tous ses efforts pour développer le golf. Dans son pays, bien sûr, en facilitant l’arrivée de nouveaux joueurs – Olazábal s’en souvient avec émotion – et ailleurs, en Europe et à travers le monde. Véritable locomotive fédérant autour de lui grâce à son charme, à son rayonnement personnel, bref à son charisme, les volontés des investisseurs, des fédérations, des organisations comme le circuit européen, pour que le jeu de golf – et les retombées économiques qui l’accompagnent – soit mieux connu, mieux aimé, plus pratiqué. Tous ceux, joueurs, organisateurs, journalistes, simples spectateurs qui ont eu la chance de rencontrer Seve, de le voir jouer dans des tournois, de le côtoyer, ont aimé cette personnalité si riche. Sa jeunesse pleine de beauté et de soleil a suscité une juste passion chez un tas de gens raisonnables mais sensibles à la grandeur. Sa disparition bien avant l’âge auquel les gens normaux envisagent de prendre leur retraite signe pour moi cette fulgurance de star. Pour une fois, ce mot galvaudé prend tout son sens. Seve fut, et restera dans les mémoires une véritable étoile, de première grandeur, dans un firmament tapissé de gazon et de rough, parsemé d’obstacles posés là pour le simple plaisir de « recoveries » réservés aux seigneurs acrobates. Alors, du fond du cœur, après un tel accomplissement et malgré ce dernier chapitre trop bref et brutal, je ne saurais mieux dire que : muchas gracias, Seve, y hasta luego... 13 Actu Texte d’Alexandre Mazas À nous la Ryder Cup 2018 ! Le 17 mai 2011 restera à jamais comme un jour à marquer d’une pierre blanche dans l’histoire du golf français : au siège du Tour européen à Wentworth, le comité de la Ryder Cup Europe a attribué à la France l’organisation de l’édition 2018 de la plus prestigieuse compétition de la planète golf. Une victoire historique qui augure des jours fastes pour le développement du golf dans l’Hexagone. E n 2018, pour seulement la deuxième fois de l’histoire de la compétition, la Ryder Cup n’aura lieu ni aux États-Unis, ni dans les Îles Britanniques. La 42e confrontation biennale entre les douze meilleurs golfeurs européens et leurs alter ego américains se déroulera en effet en France, au Golf National de Saint-Quentin-en-Yvelines ! Après l’édition 1997 obtenue par le parcours espagnol, grâce à l’influence du génial Severiano Ballesteros à qui le Tour européen devait bien cela, le trophée créé par Samuel Ryder en 1927 ira donc à nouveau visiter le Vieux Continent. Dans un sport aussi largement anglo-saxon dans ses traditions, ses pratiquants et ses instances dirigeantes, la nouvelle est historique. Elle montre que le golf français a acquis une vraie crédibilité aux yeux de la planète. Le choix de la raison Si la victoire tricolore est exceptionnelle, elle n’est pourtant pas une surprise. Opposé aux candidatures espagnole, allemande, néerlandaise et portugaise, le dossier français faisait figure de favori. Et même si l’on craignait que la vague d’émotions déclenchée par le décès de l’immense champion espagnol Severiano Ballesteros quelques jours auparavant ne fasse pencher la balance en faveur des Ibères, le comité de la Ryder Cup Europe a fait le choix de la raison. Au moment de l’annonce, le patron du Tour européen George O’Grady expliquait tout simplement que « la candidature française s’est élevée au-dessus des autres à la faveur de son parcours, le Golf National, et de son Open plus que centenaire, de la qualité de ses infrastructures, de ses racines plongées au cœur du golf français et de ses licenciés, de son programme de cent petits équipements qui permettra à la France 14 de donner en héritage au monde du golf une nouvelle génération de golfeurs et, enfin, de Paris et Versailles, en toile de fond de l’événement… » L’Alstom Open de France, la locomotive Tout est dit. Les atouts majeurs de la candidature portée par Pascal Grizot ont su convaincre le comité. Le parcours du Golf National, unanimement plébiscité par les meilleurs joueurs du monde pour son caractère difficile et spectaculaire, a aussi l’avantage de pouvoir accueillir plus de 40 000 spectateurs par jour. L’Alstom Open de France, qui s’y tient tous les ans sans interruption depuis 2002, a également joué un rôle de locomotive : la qualité sans cesse croissante de son organisation, et sa dotation conséquente de 3 millions d’euros, en font l’un des tournois les plus importants du circuit européen. L’alliance sacrée des instances sportives et des pouvoirs publics, ainsi que le soutien des partenaires privés, ont également joué un rôle crucial. Enfin, le financement raisonnable du projet, dont une bonne partie du budget global de 35 millions d’euros est d’ores et déjà garantie par l’augmentation de 3 euros du prix de la licence initiée en 2010, a achevé de convaincre le comité. Cent petits équipements Depuis le 17 mai, l’avenir du golf français s’écrit donc en lettres d’or. Les défis sont nombreux à relever, mais l’effet Ryder Cup devrait déjà permettre à la petite balle blanche de se développer de manière forte. D’ici 2018, la FFGolf compte ainsi doubler le nombre de ses licenciés, de 400 000 aujourd’hui à 800 000 dans sept ans. Le programme fédéral des cent petits parcours construits à proximité des zones urbaines va lui aussi pouvoir être pleinement lancé, afin d’accueillir au mieux les nouveaux golfeurs. Plus de joueurs, plus de parcours, plus d’enseignants et, souhaitons-le, plus de champions : le cycle vertueux du golf français est lancé ! Actu Texte d’Alexandre Mazas (au 19 juin 2011) Le bilan des Bleu(e)s 8 2 Raphaël Jacquelin, roi de Sicile Gains : 481 629 e - Race to Dubai : 25e Quatre ans après son deuxième succès sur le circuit européen, Raphaël Jacquelin a ajouté un troisième trophée à sa collection en remportant fin mars l’Open de Sicile. Une performance tout en maîtrise qui vient récompenser l’impressionnante régularité au plus haut niveau du Lyonnais, auteur de 16 top 10 entre ces deux victoires ! Jacquelin a d’ailleurs failli récidiver la semaine suivante en Andalousie, où il a finalement pris la 4e place. Puis, lors du BMW PGA Championship à Wentworth fin mai, l’élève d’Alain Alberti a de nouveau décroché une excellente 4e place. Ces très bons résultats l’ont propulsé à la 76e place mondiale, à portée de fusil du fameux top 50 planétaire qui lui donnerait accès à tous les Majeurs et toutes les épreuves de Championnat du monde. Christian Cevaër Gains : 70 921 e - Race to Dubai : 146e Comme Thomas Levet, Christian Cevaër n’a été que l’ombre de luimême en ce début de saison : deux cuts franchis sur sept tournois joués, et une 53e place comme meilleur résultat. Mais un top 15 en Espagne puis une 30e place à Majorque et une 18e place au pays de Galles semblent l’avoir relancé. 9Alexandre Kaleka Gains : 45 735 e - Race to Dubai : 169e Avec quatre cuts franchis en dix tournois joués, Alexandre Kaleka vit une première moitié de saison compliquée. La deuxième s’annonce d’autant plus difficile que sa catégorie ne lui permettra pas de disputer beaucoup d’épreuves. Challenge Tour European Tour 1 Grégory Bourdy Gains : 506 492 e - Race to Dubai : 19e Toujours aussi régulier que les deux années précédentes, le Bordelais n’a pour l’instant raté que trois cuts sur douze tournois. Ses performances moyennes en début de saison (un seul top 20 jusqu’à mi-avril) ont été compensées par une belle deuxième place en Malaisie, à un coup du vainqueur Matteo Manassero. Nouvel accessit, deuxième, à l’Open du pays de Galles début juin, un résultat qui lui permettait, lui aussi, de rentrer parmi les 80 meilleurs joueurs du monde. Victorieux au Grand Prix PGA Schweppes (voir plus loin) mimai, il avait signé un autre top 10 à l’Iberdrola Open dans la foulée. La victoire n’est plus très loin et les 50 premiers mondiaux non plus. 3 Grégory Havret Gains : 335 366 e - Race to Dubai : 33e Douze tournois joués, trois top 10 et quatre cuts manqués : Grégory Havret a alterné le très bon et le moins bon dans cette première partie de saison. Troisième en Inde fin février, puis 7e en Chine fin avril et enfin 5e en Espagne début mai, le Rochelais a engrangé de précieux points pour la Race to Dubai. En revanche, la déception de son cut manqué au Masters d’Augusta, après 27 premiers trous d’excellente facture, lui a laissé un goût de revanche. Un peu assouvi avec sa 30e place à l’US Open malgré un 77 initial qui semblait le condamner. Deux 69 encadrant un 71 pour ses trois derniers tours lui ont permis d’effectuer une belle remontée. Le Parisien est à sa place dans l’élite mondiale et il adore les grands événements qui le transcendent. Comme il le dit lui-même, il faut à présent qu’il évolue au même niveau lors des épreuves ordinaires. 4 Jean-Baptiste Gonnet Gains : 248 209 e - Race to Dubai : 53e Après avoir sauvé sa carte d’extrême justesse fin 2010, le Cannois a attaqué 2011 tambour battant. Avec déjà trois top 10 au compteur 16 à Johannesburg, Dubaï et au Maroc, sa carte est déjà sauvée. Très régulier puisqu’il n’a manqué que trois cuts en onze tournois, « JB » doit ses bonnes performances à un nouvel état d’esprit très positif sur le parcours. Et même s’il a raté le cut en Espagne et à Wentworth, une première victoire sur le circuit en 2011 n’étonnerait personne. 5 Romain Wattel Gains : 154 391 e - Race to Dubai : 85e Pour sa première saison sur le Tour européen, le joueur de BussySaint-Georges a crevé l’écran dès son premier tournoi en Afrique du Sud, en prenant la 5e place au terme d’un dernier tour joué en compagnie de Goosen et Els ! Après une période un peu plus délicate, l’élève d’Olivier Léglise a signé une nouvelle 5e place à l’Open d’Espagne début mai et une 15e place à l’Open du pays de Galles. Il doit maintenant gagner en régularité pour espérer sauver sa carte en fin de saison, ce qui semble tout à fait dans ses cordes. 6 Thomas Levet Gains : 130 419 e - Race to Dubai : 100e Avec seulement deux cuts franchis en sept tournois, le Parisien a vécu un début de saison peu conforme à ses standards habituels. Mais depuis l’arrivée du circuit sur le sol européen, il a retrouvé son niveau de jeu : trois bonnes performances coup sur coup en Espagne, à Majorque et à Wentworth laissent augurer d’une belle deuxième moitié de saison. 7 Victor Dubuisson Gains : 101 662 e - Race to Dubai : 115e Pour sa première saison sur le grand circuit, l’ex-numéro 1 mondial amateur ne démérite pas. Au Qatar, pour son deuxième tournoi, il a même signé le premier top 10 de sa jeune carrière pro. Mais sa catégorie et une blessure ne lui ont permis de disputer que six épreuves jusqu’à présent, et comme il a manqué le cut en Espagne et à Majorque, il lui faudra batailler toute la saison pour conserver ses droits de jeu à moins qu’il ne réalise un exploit comme il a semblé le faire au pays de Galles avant de sombrer lors du dernier tour. Deux victoires cette saison pour nos représentants sur le Challenge Tour. LA première pour Anthony Snobeck à l’Open de Toscane mi-mai et la deuxième pour Édouard Dubois à l’Open de Kärnten en Autriche avec un week-end de feu 65 et 63 et un total de -23. ` LPGA Tour 1 Karine Icher Gains : 55 398 $ - LPGA Money List : 55e Six cuts franchis sur sep tournois disputés : la Castelroussine continue à faire preuve de la régularité qui la caractérise, mais n’a réussi à accrocher qu’un seul top 20 officiel. Et sa saison 2011 est d’ores et déjà terminée puisque Karine Icher, qui deviendra maman en août, a quitté les fairways pour se préparer à l’heureux événement. 2 Gwladys Nocera Gains : 23 076 $ - LPGA Money List : 83e Début de saison assez moyen pour Gwladys Nocera, qui a manqué deux cuts en six tournois et n’a pu faire mieux qu’une 33e place sur le circuit américain. Revenue sur le circuit européen au printemps pour tenter de décrocher sa qualification pour la Solheim Cup fin septembre, la numéro 1 européenne 2008 s’est relancée en signant une belle 2e place au Portugal mi-mai. La voici désormais 26e du classement européen avec 27 908 euros mi-juin. LADiES european Tour 1 Virginie Lagoutte-Clément Gains : 59 376 e - Henderson Money List : 9e Meilleure tricolore la saison passée, Virginie Lagoutte-Clément vit à nouveau une belle saison. Trois 4e places consécutives au Portugal, en Allemagne et en Slovaquie au mois de mai l’ont propulsée vers le haut du classement européen. La qualification pour la Solheim Cup est également à sa portée. 2 Sophie Giquel-Bettan Gains : 57 610 e - Henderson Money List : 10e Un début de saison raté avec 3 cuts manqués sur 5. Mais depuis l’exjoueuse du PGA Tour n’a plus loupé un cut et s’est surtout classée 2e mi-juin à l’Open d’Allemagne. 3 Caroline Afonso Gains : 37 557 e - Henderson Money List : 18e Après quatre cuts ratés sur les quatre premiers tournois, Caroline a repris le chemin des sommets avec cinq cuts consécutifs mais surtout une 8e place en République tchèque et une deuxième la semaine suivante aux Pays-Bas. Attention à elle pour la deuxième partie de saison. Les autres Anne-Lise Caudal était 25e au classement début juin avec deux top 10 et Cassandra Kirkland, 39e avec un top 10. À noter enfin que la jeune Alexandra Bonetti, encore amateur, a pris fin mars la deuxième place de la Lalla Meryem Cup au Maroc. Grand prix PGA schweppes Bourdy maître chez lui « J’avais vraiment à cœur de bien faire ici, chez moi à Bordeaux et de rejoindre au palmarès de l’épreuve des prestigieux vainqueurs comme Jean Garaïalde. Je n’ai jamais gagné en revenant de derrière. J’en étais un peu frustré. Je suis vraiment content d’y être parvenu. » Grégory Bourdy, l’un des régionaux de l’étape, parti avec trois coups de retard le samedi matin, a attendu le 16e trou du dernier tour du Grand Prix PGA Schweppes début avril pour prendre la tête et devancer d’une longueur l’autre joueur du cru, Édouard Dubois. Jacquelin satisfait Celui-ci avait pourtant dominé en dernière partie Raphaël Jacquelin et signé un joli 69 (-2). Mais Grégory Bourdy, déjà auteur d’un très bon 66 (-5) le vendredi, a fait mieux encore le samedi pour le quatrième et dernier tour avec un 65 (-6). Son total de -15 lui offre donc un coup d’avance sur Édouard Dubois et quatre sur Benjamin Nicolay et Raphaël Jacquelin. Le président de PGA Players était évidemment ravi de cette semaine bordelaise : « Le but, c’est de faire part de notre vécu sur le Tour européen et j’y suis depuis 1997. Avec tous les autres joueurs, on commence à avoir une grosse maturité sur le haut niveau. Ce Grand Prix Schweppes est très formateur pour les jeunes. Ils se confrontent aux meilleurs Français et peuvent ainsi s’évaluer. Et c’est aussi une grande fête du golf français. Les Français sont présents au plus haut niveau sur quelques semaines. Pas encore sur une saison. Pour avoir un joueur dans le top 15 mondial, il faut compter au moins cinq années. » Rendez-vous est pris, et le Grand Prix PGA Schweppes aura évidemment sa part dans cette réussite. 17 Actu Texte d’Arnaud Tillous Résultats – Monde US Open La technologie Straight Flight concentre plus de poids sur le talon, À 22 ans, Rory McIlroy domine de bout en bout le 111e US Open et s’impose le 19 juin avec huit coups d’avance sur le parcours du Congressional. Le gamin de Holywood, en Irlande du Nord, efface son échec du Masters où il s’était élancé avec quatre coups d’avance lors du dernier tour avant de finir 15e après un score de 80. En tête des trois précédents tournois du Grand Chelem, USPGA, British Open et donc Masters sans parvenir à conclure, Rory a cette fois atomisé l’opposition et le parcours de l’US Open, établissant un nouveau record de 16 coups sous le par. « Rors », désormais numéro 4 mondial, bat d’ailleurs au passage une dizaine de marques de l’Open américain comme le record après 36 et 54 trous. À 22 ans et 46 jours, le Nord-Irlandais devient le plus jeune joueur du Tour européen à remporter un Majeur. Il devance Severiano Ballesteros (22 ans et 103 jours au British Open 1979) ! Il est également le plus jeune depuis Bobby Jones en 1923 à remporter l’US Open et enfin le plus jeune Européen à remporter un Majeur depuis Tom Morris Junior en 1872 ! Pour la première fois dans l’histoire du golf, les cinq derniers titres du Grand Chelem ont échappé aux Américains. permettant une rotation naturelle de la face du club à l’impact. C’est la nouvelle science de la ligne droite. Les bois K15 sont les seuls Driver et Bois de Parcours à posséder la Après une furieuse bataille où près d’une dizaine de joueurs pouvaient encore s’imposer à l’attaque du retour, c’est le Sud-Africain Charl Schwartzel qui s’impose le 10 avril avec un finish ahurissant, quatre birdies sur les quatre derniers trous. Ce 10 avril restera à jamais dans la légende du Masters avec huit joueurs différents en tête lors du dernier tour, mais aussi pour l’effondrement de Rory McIlroy. Impérial pendant 54 trous, l’Irlandais du Nord joue les neuf premiers trous en tremblant. Un triple bogey sur ce trou suivi d’un bogey et d’un double lui font perdre le Masters. Neuf mois après Louis Oosthuizen au British Open, un autre SudAfricain pas très connu, Charl Schwartzel, s’impose en Grand Chelem et revêt la veste verte. Numéro 1 mondial 27 février À 26 ans, Martin Kaymer devient le 14e numéro 1 mondial de l’histoire du classement planétaire, à l’issue du WGC Match Play Championship. Une ascension commencée en 2006 sur le Challenge Tour et qui éclate au grand jour en 2010 avec 4 victoires, dont son premier Majeur, l’USPGA. Une place de finaliste au WGC Match Play Championship face à Luke Donald suffit donc à l’Allemand pour finir son ascension au sommet du golf. Kaymer devient le deuxième golfeur germanique à s’installer au plus haut échelon mondial. Il succède à Bernhard Langer, numéro 1 pendant 3 semaines en 1986. Avec Martin Kaymer n° 1, Lee Westwood suivi de Luke Donald et McDowell, le golf est dominé par un quatuor 100 % européen. Une première depuis 1992 et le carré magique Woosnam, Faldo, Olazábal et Ballesteros. 24 avril Exilé sur l’Asian Tour pour un tournoi, Lee Weestwood remporte l’Indonesian Masters. Un succès qui permet à l’Anglais de reprendre sa place de numéro 1 mondial. Westwood repasse devant l’Allemand Martin Kaymer, huit semaines après avoir perdu son trône. 18 Le même jour à l’Héritage Open, Luke Donald rate l’occasion de s’emparer du trône. En cas de victoire, l’Anglais accédait à la première place mondiale mais, en tête à l’issue du troisième tour, Luke Donald se fait battre en play-off par Brandt Snedeker. Ce n’est que partie remise. 29 mai Luke Donald fait coup double au BMW PGA Championship à Wentworth. L’Anglais bat son compatriote Lee Westwood en play-off et lui chipe du même coup la place de numéro 1 mondial. Avec quinze sur ses seize derniers tournois, Luke Donald aurait pu déjà détrôner Westwood à deux reprises. La première occasion manquée remonte à fin avril (voir ci-dessus). La deuxième a eu lieu début mai au World Match Play Championship avec un échec en finale face à Ian Poulter. Le sacre intervient donc une semaine plus tard : « Être numéro 1, c’est une sensation fantastique, un grand honneur. Je réalise une grande année. J’ai encore beaucoup de travail à fournir pour gagner encore des titres », déclarait Donald à l’issue du tournoi. À 33 ans, il devient le troisième Anglais roi du golf mondial, succédant à Nick Faldo et Lee Westwood. Mais Donald, tout comme Westwood, ne compte aucun titre majeur à son palmarès… Grand Chelem féminin Queen Lewis Stacy Lewis remporte le 3 avril le Kraft Nabisco, premier Majeur féminin de la saison, en devançant la tenante du titre et numéro 1 mondiale, Yani Tseng. Cette première victoire pro est synonyme de revanche pour l’Américaine âgée de 26 ans. Atteinte d’une scoliose à l’âge de 11 ans, Stacy est obligée de porter un corset 18 heures par jour, pendant près de huit ans. Lewis, soutenue par sa famille, persévère et se fait opérer en 2003. Élue amateur de l’année 2007 par le magazine Golf Digest, Stacy Lewis passe professionnelle l’année suivante et intègre le LPGA en 2009. technologie ‘Straight Flight’, vous aidant à passer plus ‘square’ à l’impact. Avec une tête de 460cc rallongée pour des vols de balles plus hauts et plus longs, venez en apprendre plus sur les séries K15 en visitant le site ping.com. PLAY YOUR BEST ™ © 2010 PING P.O. Box 82000 Phoenix, AZ 85071 GW810 Masters TECHNIQUE Daniel Lefèvre Pro au golf de Granville Tél. : 06 87 30 28 67 La nouvelle science de la ligne droite La Technologie Straight Flight concentre plus de poids sur le talon, permettant une rotation naturelle de la face du club à l’impact. Le grip inversé Difficile de faire voler une balle particulièrement si le joueur cherche à passer dessous. En effet, l’angle d’approche de la tête de club est légèrement descendant. C’est ensuite le loft qui détermine l’angle de décollage. Afin d’améliorer votre contact de balle, travaillez avec un grip inversé qui permet à votre main droite d’être plus passive au bénéfice du triangle épaule/bras. Le poignet gauche se casse, la main veut « cueillir » la balle. Une fois l’expérimentation terminée, reprenez votre grip habituel et vérifiez les pointS ci-CONTRE : 20 Les angles avantbras/poignets sont conservés. 1 Vérifiez que votre grip de main droite n’est pas trop fort 2 Rapprochez-vous légèrement de la balle à l’instar de votre position de putting 3 La balle est légèrement à droite dans le stance 4 Le poids du corps est incliné à gauche 5 Et comme dans l’exercice, cherchez à garder la tête de club devant les mains Les clubs K15TM Series ont été conçus pour aider les golfeurs à ramener leurs coups plus en ligne et en jeu. Utilisant une innovation appelée la ‘Straight Flight Technology’, les ingénieurs de chez PING ont développé une gamme de clubs super tolérants produisant des vols de balles plus droits et plus longs. Venez en apprendre plus sur la gamme K15 et trouver une démo près de chez vous en visitant le site ping.com © 2011 PING P.O. Box 82000 Phoenix, AZ 85071 Swing séquence ANALYSE Frédéric Bonhomme Pro au golf de Deauville Barrière St-Julien Tél. : 06 22 92 87 70 lee westwood Pour son premier numéro en 2011, Practice a choisi de décortiquer le geste du meilleur joueur mondial de ces deux dernières années, l’Anglais Lee Westwood. Présentation du joueur le plus solide de la planète par ses résultats et par son swing. L ee Westwood a détrôné Tiger Woods de la place de numéro 1 mondial le 1er novembre dernier. Il a cédé par deux fois son trône à Martin Kaymer puis Luke Donald début juin mais il reste numéro 2 mondial et a occupé près de six mois le premier rang. Avec sa démarche en canard et son air bonhomme, il ne donne pas l’impression d’être un tueur, mais s’il ne possède toujours pas de victoire en Majeurs, c’est bien le meilleur joueur du monde depuis deux ans. Retour sur une carrière en trois parties, ascension fulgurante, trou noir puis accession au sommet. Passé pro en 1993 à 20 ans, Lee Westwood s’impose dès sa troisième saison sur le Tour européen en 1996. Il termine d’ailleurs cette saison-là à la sixième place du classement européen ! L’année suivante, Westwood remporte un nouveau tournoi, mais grimpe surtout à la troisième place du classement général. Puis il explose en 1998 avec quatre victoires pour se classer à nouveau troisième. L’Anglais gagne un rang en 1999. Cette année-là, il empoche trois nouveaux succès avant de connaître la consécration en 2000 où il remporte l’Ordre du mérite et six tournois au passage. Commence alors pendant deux ans une traversée du désert : 2001 et 2002 sont ses plus mauvaises saisons sur le Tour européen puisqu’il ne remporte pas de victoire sur le Tour et se classe 52e du ranking en 2001 avant de glisser jusqu’à la 75e place l’année suivante. En 2003, Westwood repart vers les sommets. En 2009, il remporte un nouveau classement général du Tour européen avant de connaître la consécration en novembre en devenant numéro 1 mondial. S’il n’a encore jamais remporté de tournoi du Grand Chelem, c’est sa régularité qui lui vaut d’être aujourd’hui le meilleur joueur du monde. Sur ses cinq derniers tournois du Grand Chelem, il s’est classé 2e du Masters 2010, 16e de l’US Open, 2e du British, 11e du Masters 2011 et enfin 3e du dernier US Open. Victime d’une blessure au mollet durant la deuxième partie de la saison 2010, il n’a pu défendre ses chances à l’USPGA ni faire mieux que 7e à la Race to Dubai. Mais Westwood est probablement le meilleur joueur de fer au monde avec Luke Donald et le leader du golf européen, notamment en Ryder Cup depuis quelques années. Au sommet de sa carrière, son passage au rang de numéro 1 mondial n’est pas, contrairement à ce que certains disent, un accident. Et quand il est engagé dans un tournoi, il est rarement très loin de la victoire. 22 23 SWING SÉQUENCE La posture est assez droite. Cela facilitera un travail dans un plan plutôt plat. L’organisation est très square avec les épaules, les hanches et les pieds parallèles. Lee est dans un système monoplan avec le bras gauche dans le même plan que celui des épaules. 24 Le démarrage du club est en ligne. Le club est parfaitement dans le plan avec un shaft parallèle à la ligne des pieds et une face de club square. Le club est situé à l’intérieur du cône de tolérance. La relation entre le dos de la main gauche et la face de club est idéale. 25 SWING SÉQUENCE Lee tourne très peu les hanches par rapport à d’autres pros. Les épaules sont parallèles à la ligne de jeu et la face très longtemps square. Le club est toujours dans le plan. Le corps continue de tourner, les hanches sont pratiquement face à la balle. On remarque une très forte connexion du bras droit et du corps. LEE WESTWOOD Né le 24 avril 1973 à Worksop (Angleterre) 1,83 mètre, 89 kilos 1986 : tape ses premières balles. 1993 : passe professionnel. 1996 : première victoire sur le Tour au Volvo Scandinavian Masters. 21 autres suivront sur le Tour européen, la dernière en mai au Ballantine’s Championship. 1997 : première sélection en Ryder Cup. Ne manquera aucune des cinq éditions suivantes. 1998 : remporte son seul succès sur le PGA Tour au Freeport McDermott Classic. 2000 : remporte l’Ordre du mérite européen. Le corps se détend, se redresse et termine dans un équilibre parfait. 2008 : égale le record d’Arnold Palmer en Ryder Cup avec douze matches consécutifs sans défaite. 2009 : remporte à nouveau la Race to Dubai (Ordre du mérite européen). 2010 : 3e de la race to Dubai. Devient numéro 1 mondial en novembre 2010. 2011 : 4e de la race to Dubai. 26 Bilan sur le Tour européen 22 victoires - 19 fois 2e - 20 fois 3e 69 top 10 supplémentaires. 27 TECHNIQUE Éric Colletta Pro au golf du bois de Boulogne Tél. : 06 17 70 53 54 1 contact de pro Exercez-vous autour d’un green en positionnant votre balle sur une serviette. L’intérêt principal de cet exercice consiste à vous permettre d’améliorer la qualité de votre contact de balle et ainsi de vous donner plus de chance de ne plus topper ou gratter. D’autant que même une balle un peu « clean » ne génère pas une grande confiance dans l’esprit du joueur et l’empêche de contrôler sa distance. 1 2 Pendant cet entraînement, si votre club contacte le sol avant la balle (cause de balle grattée et/ou toppée) vous accrocherez la serviette. La balle aura du mal à voler. A contrario si votre contact est juste, la balle volera au moment ou vous contacterez la serviette. LES N°1. VOTRE JEU LES MÉRITE. Pour prolonger cet exercice, il vous faudra chercher à faire quelques chips sur une herbe tondue très ras. Les meilleurs professionnels et amateurs les plébiscitent, pour leur avoir donné le plus grand nombre de victoires dans le monde. Voici la toute dernière évolution des Pro V1. Grâce à la nouvelle technologie de noyau ZG, leur distance est toujours exceptionnelle, leurs trajectoires et leur comportement encore plus réguliers, leur fiabilité encore plus totale. Si les plus grands joueurs les ont choisies, ce n’est pas par hasard. Et vous ? Vous aussi avez droit à la longueur, à la régularité des performances, à la constance des trajectoires, à la qualité absolue. Les Pro V1 et Pro V1x sont les plus fidèles complices de votre jeu, quel que soit son niveau. Votre jeu les mérite. Nouvelles ProV1 et ProV1x. bleu noir Acushnet France SAS, 100 Rue Louis Blanc, Bt Riga, 60765 Montataire, Cedex, France titleist.com.fr 28 blanc TECHNIQUE Charles Dubois Pro au golf de Crécy-la-Chapelle Tél. : 06 80 36 76 17 LE Putting contact Les joueurs ne le savent pas toujours, mais le placement de la balle en avant du stance au putting permet à la tête de club de contacter la balle dans sa partie ascendante, afin de lui donner plus d’effet de top spin et donc un meilleur roulement. Mais si ce placement favorise cet angle d’attaque, il ne le garantit pas. Pour cette raison, nous vous proposons de travailler avec un tee pour que votre tête de club passe au-dessus. Le putting s’apparente ici un peu au driving et le concept de « balle- terre » n’est pas vraiment conseillé. Nouvelles DryJoys Tour. Etudiées pour combler les attentes des meilleurs professionnels du monde. Equipées de la plus récente technologie de semelles, elles offrent la stabilité et les performances globales permettant de négocier au mieux les parcours du Tour les plus exigeants. A votre tour de les porter, de découvrir leur style, leur confort, la qualité de leurs matériaux, l’équilibre qu’elles donnent à votre swing. TESTÉES SUR LE TOUR. À VOTRE TOUR DE JOUER. bleu noir Lors de cette séquence, on voit bien l’évolution de la tête qui ne touche pas le tee au moment du contact. Après l’impact, elle continue sa légère ascension. 30 Acushnet France SAS, 100 Rue Louis Blanc, Bt Riga, 60765 Montataire, Cedex, France footjoy.com.fr blanc TECHNIQUE Christophe Chassende-Barroz Pro au golf de l’Odet Blue Green de Bénodet Diplôme d’entraîneur de club Tél. : 06 62 42 06 75 - [email protected] Un outil simple et efficace pour sortir du bunker Les joueurs sont souvent désorientés car ils ne savent pas comment aligner leur corps et encore moins la tête de club. J’ai donc pensé à cet outil afin de simplifier la démarche de placement, mais aussi afin d’aider le joueur à prendre la bonne quantité de sable. 32 Cet outil sert aussi bien au gaucher qu’au droitier. 1 Placez la flèche en direction de votre cible. 2 Remplissez le pochoir. 3 La ligne de gauche sert au placement du corps. 4 La ligne de droite sert au placement de la face de club. 5 Le rond rouge représente la quantité de sable à enlever. 33 technique dossier Textes d’Alexandre Mazas Le swing de Tiger Woods Le meilleur golfeur de l’ère moderne a entrepris depuis le début de sa collaboration avec Sean Foley en août 2010 d’importants changements sur son swing. Pourquoi ? Comment ? Dans quel but ? Quatre des meilleurs entraîneurs français – Alain Alberti, Olivier Léglise, Franck Lorenzo-Vera et Dominique Larretche – analysent et discutent pour Practice les modifications techniques du geste de Tiger Woods. Un sujet captivant même si les premières interrogations se situent actuellement au niveau de son physique alors qu’il vient d’annoncer mi-juin son forfait à l’US Open en raison de sa blessure récurrente au genou gauche. Le déclin de l’empereur américain Pour bien comprendre où en est Tiger Woods aujourd’hui, il faut remonter à 2008, année de la dernière victoire de l’ex-numéro 1 mondial dans un tournoi majeur, et décortiquer trois années de galères, de blessures, de performances en dents de scie, et de séparations. Voilà maintenant un an et demi que Tiger Woods n’a plus gagné le moindre tournoi. Le JBWere Masters remporté en Australie le 15 novembre 2009 reste en effet à ce jour le dernier trophée soulevé par le désormais quinzième joueur mondial. Sur le PGA Tour, la disette remonte au 13 septembre de la même année, lorsqu’en triomphant au BMW Championship, il avait décroché le 71e tournoi de sa carrière sur son circuit. En majeur enfin, le quatorzième et ultime succès de l’Américain remonte au 16 juin 2008, date de sa mémorable victoire à l’US Open. À Torrey Pines, Woods avait dominé son compatriote Rocco Mediate après un play-off haletant de dix-neuf trous joué sur une jambe. Double fracture du tibia À y regarder de plus près, le début des ennuis de Woods date de la mi-juin 2008. Deux jours après cette victoire acquise dans la douleur, ce que tous les spectateurs et téléspectateurs ont pu constater de leurs propres yeux, le Tigre révèle qu’il a joué tout le tournoi avec une double fracture de fatigue du tibia gauche. Deux mois plus tôt, à la sortie d’un Masters déjà disputé en grimaçant, Woods avait subi une opération de chirurgie arthroscopique sur son genou gauche. Entre les deux majeurs, sa récupération n’avait pas été optimale, d’où la rechute à Torrey Pines. Après l’US Open, Tiger annonce donc son retrait définitif des fairways pour le reste de la saison 2008, se fait opérer du ligament croisé antérieur de ce genou gauche défectueux, et commence à se consacrer à la lente mais incontournable rééducation. Accident de voiture suspect 34 DPPI En 2009, pour son retour après huit mois d’absence, Woods effectue un come-back des plus remarquables : sur l’ensemble de la saison, il remporte six tournois. Et même s’il ne parvient pas à s’imposer en majeur, finissant 6e au Masters et à l’US Open, manquant le cut au British Open et se faisant dominer par Y-E. Yang au PGA Championship, la machine est bel et bien relancée. Personne ne doute alors que l’intouchable numéro 1 mondial, victorieux mi-novembre du Masters australien en guise de bonus de fin d’année, va entamer quelques jours plus tard une fulgurante descente aux enfers. Le 28 novembre 2009, un accident de voiture suspect à quelques mètres de son domicile floridien marque le point de départ d’une série d’affligeantes révélations sur ses infidélités conjugales. Harcelé, Woods se retire une nouvelle fois de la compétition pendant six mois. Tigre abandonné C’est un Tigre moralement atteint qui revient sur le circuit en 2010 au Masters, dont il finit à une encourageante quatrième place. Quelques semaines plus tard, il manque au Quail Hollow Championship le sixième cut de sa carrière seulement, et abandonne au cours du dernier tour du Players Championship début mai en raison de douleurs au cou. Peu après, Hank Haney, son coach depuis 2003, annonce qu’il démissionne de ses fonctions. Séparé de sa famille, abandonné par son entraîneur, Woods se retrouve alors plus seul qu’il ne l’a jamais été. Un nouveau départ L’annonce de sa collaboration avec Sean Foley, dans le courant du mois d’août, laisse sceptiques la plupart des observateurs. Relativement peu connu, ce Canadien né en 1974 entraîne alors Sean O’Hair, Hunter Mahan et Justin Rose. De bons joueurs aux résultats probants, mais les méthodes de Foley jugées un peu trop étroitement inspirées de quelques-uns de ses collègues suscitent malgré tout une certaine méfiance. Tiger Woods se fiche pas mal de ces considérations et commence alors dans l’ombre, et avec opiniâtreté, un profond travail de refonte de son swing. Après presque un an de collaboration avec Foley, voici où en est le Tigre aujourd’hui techniquement. Physiquement en revanche, c’est le flou le plus complet alors que l’ex-numéro 1 mondial vient d’annoncer son forfait à l’US Open. >> > 35 technique une analyse technique Le nouveau swing de Tiger Woods Practice a interrogé quatre des meilleurs entraîneurs français au sujet des changements techniques opérés par Tiger Woods. Dominique Larretche, consultant pour Blue Green et Sport+ ; Alain Alberti, coach de Raphaël Jacquelin et Julien Guerrier ; Olivier Léglise, entraîneur de Grégory Bourdy, Romain Wattel et Gwladys Nocera ; et enfin Franck Lorenzo-Vera, entraîneur de son frère Michaël et directeur de la Masters Golf Academy, livrent les clés techniques pour comprendre ce que fait Woods, et où il va. La première caractéristique du nouveau swing de Tiger Woods concerne sa posture à l’adresse. Alors que son swing d’adolescent et de jeune homme laissait voir le poids du corps réparti davantage sur la droite, le mouvement d’aujourd’hui est marqué par une posture très centrée, voire plutôt sur la gauche dès l’adresse. Une nouveauté jugée fondamentale par Dominique Larretche : « Je l’avais vu en juillet 2010 au British Open à Saint Andrews, et il n’était pas à gauche. Il était très centré, comme le sont la plupart des joueurs aujourd’hui. Il venait même lors du backswing à droite à la montée quand il était avec Butch Harmon, et redescendait en appuyant sur la gauche. Aujourd’hui, il reste tout le temps à gauche. » Une analyse partagée par Franck Lorenzo-Vera, qui juge « impressionnante » l’évolution du swing de Woods entre le début de sa carrière professionnelle en 1996 et aujourd’hui : « Il a stabilisé une posture très centrée, presque à gauche ; et au backswing, il est presque en stack-and-tilt, une technique où l’on garde tout le temps le poids à gauche. Sur vingt ans, on passe d’une personne qui appuie sur le pied droit, avec un plan de swing très vertical et un club qui croise la ligne de jeu en haut, à un joueur qui reste sur l’axe gauche, avec un plan de swing très horizontal. » Toujours d’après Dominique Larretche, une autre caractéristique de la posture est que l’angle du buste par rapport aux jambes est beaucoup plus marqué qu’auparavant. On a donc un Tiger beaucoup plus penché, avec des bras plus verticaux. Avec cependant une différence notable par rapport à la logique supposée de ce mouvement : « En même temps, ses bras restent extrêmement près du corps. C’est une caractéristique essentielle de ce nouveau swing : alors que normalement, quand on penche en avant, on a tendance à avoir les bras verticaux et loin du corps, là c’est le contraire. C’est un peu la marque de fabrique de Sean Foley, comme on peut le retrouver chez Justin Rose ou Hunter Mahan, qui jouent également comme ça. » Le takeaway : peu d’action de mains Le tout début de la montée de club, ou « takeaway » en anglais, est le deuxième moment clé du swing. « Avec Foley, Woods a choisi de maîtriser le takeaway en gardant dès le départ un club qui ne roule pas avec les poignets, et qui ne se couche pas. Il essaie donc de garder une tête de club parallèle à la ligne de vol dès le début de la montée, 36 avec très peu d’action de main. » Franck Lorenzo-Vera partage ce point de vue : « Il a une recherche de largeur d’arc de swing avec peu d’armement des mains afin de laisser partir le corps en premier. » Pour Alain Alberti, l’entraîneur de Raphaël Jacquelin, « le principe est qu’il essaie de garder la face de club le plus longtemps possible square face à la cible. Dès la montée, la face de club est très à l’extérieur des mains, et elle regarde la balle. Il cherche vraiment à la garder en face de la balle dans tout le takeaway. » L’objectif du takeaway que Woods travaille est donc de favoriser un backswing, fluide. Cela donnera un ensemble coordonné et rythmé. Le backswing : aligner le club Le travail entrepris par Tiger Woods avec Sean Foley est de faire en sorte que le backswing permette au club, lorsqu’il arrive en haut du mouvement, d’être parfaitement parallèle à la ligne de vol de la balle. « L’objectif est de placer le club dans la ligne de vol de la balle au sommet de la montée, de façon à revenir square à l’impact avec précision », estime Olivier Léglise. Or, pour l’entraîneur de Romain Wattel et Grégory Bourdy, Tiger Woods a petit à petit perdu ce contrôle au fil des années en laissant son club aligné sur la gauche de la ligne de vol*, d’où ses soucis récurrents de push-slice qui sont la cause de ses mises en jeu parfois complètement égarées. Pour Alain Alberti, « le problème est qu’avec ce type de montée, la logique est de rester à gauche au retour. C’est quasiment impossible de monter comme cela et de se mettre dans la ligne. Et c’est donc compliqué de taper des coups tout droit. » « Son club est à gauche de l’objectif en haut du backswing, parce que son coude droit reste très collé au corps, comme le faisait Ben Hogan », appuie Dominique Larretche. « Ce qui est important, c’est qu’avec cette méthode son club reste très près de lui, et donc forcément s’il revient trop tôt, il commet des erreurs. Mais ce chemin de club est la marque de fabrique du swing enseigné par Foley », estime Dominique Larretche. >> > *Chez les joueurs amateurs, un club à gauche produit du pull suite à une déconnexion bras/corps, tandis que chez les pros du circuit, le club à gauche est lié à une connection du coude droit au corps, ce qui produit un retour par-dessous. AFP La posture : le poids à gauche 37 technique Le retour : trouver le rythme La violence que Woods met actuellement dans ses coups est, de l’avis des quatre techniciens, la cause majeure de ses problèmes de mise en jeu. « Il a un backswing très physique, ce qui fait qu’au retour il a ce côté élastique qu’il ne maîtrise pas parfaitement, d’où ses pertes d’appui et d’équilibre », indique Olivier Léglise. C’est probablement là le plus gros chantier du nouveau swing du Tigre : maîtriser cette montée, l’effectuer en rythme et non pas avec trop de violence, car c’est à cette condition seulement qu’il parviendra à être précis et constant dans ses mises en jeu. Pour Franck Lorenzo-Vera, « il a énormément travaillé sur son backswing, et ce travail l’a amené à plus de lenteur, ce qui lui a permis d’être performant au Masters où il a sublimement mis en jeu. » Pourtant, même si les progrès sont notables, le chemin est encore long avant de parvenir à cet idéal : « Ce qui me saute aux yeux, notamment quand on revoit les images de sa première victoire au Masters en 1997, c’est que le backswing était beaucoup plus lent, plus rythmé, plus dans l’accélération progressive. Aujourd’hui, c’est très violent, et c’est justement cela qui amène les mouvements parasites dans la transition en haut, au moment de redescendre le club. » L’impact : le genou gauche très sollicité Conséquence de tout ce qui précède, la position du corps de Woods à l’impact est presque face à la balle, et non plus face à l’objectif comme c’était le cas auparavant. Avec un swing dans lequel le poids du corps reste majoritairement à gauche pendant la mouvement, il est logique que l’instant où son club rentre en contact avec la balle exige une parfaite coordination. Et, surtout, pas de violence excessive. Mais pour l’instant, selon Olivier Léglise, « on peut toujours voir qu’il y a des fautes à l’impact, qu’il s’affaisse puis se relève, notamment avec une perte d’appui au niveau de la jambe gauche, car c’est encore très violent. » Alain Alberti partage pleinement cette analyse : « Sur son swing actuel, on constate que sa tête descend énormément, alors que c’était peu le cas avant. Ça veut dire que dans ce système-là, s’il ne veut pas revenir trop de l’extérieur et couper la balle, il est obligé de faire une prise d’appui qui va vers le bas, en s’ancrant vers le bas. Et comme il est verrouillé de partout au niveau des appuis, qu’il envoie une pression terrible vers le sol, il est obligé de tourner pour se libérer de cette pression. Et donc, c’est très dur à tenir physiquement. » En maintenant le poids du corps à gauche, la pression que Woods inflige à ses articulations dès la descente de club atteint son paroxysme au moment de l’impact. C’est notamment au niveau de son genou gauche que la tension est extrêmement forte, ce même genou qui a été quatre fois atteint tout au long de sa carrière, et qui n’est toujours pas complètement guéri... « C’est un swing qui demande encore plus de violence, un swing de jeune homme ou en tout cas de quelqu’un qui n’a pas de problèmes physiques », déclare Alain Alberti. Avec ses soucis au genou récurrents depuis plusieurs années, Tiger serat-il capable de reproduire ce mouvement longtemps ? « Il ne pourra pas continuer indéfiniment à tenir ce swing puisque son corps ne répond plus comme avant », estime Dominique Larretche. « Donc, je suis très circonspect sur sa capacité à revenir à son niveau d’antan, non pas à cause de la méthode, mais à cause de ses ennuis de santé. » Le follow-through et le finish : la libération par l’extension Après l’impact, le mouvement du corps et la trajectoire du club présentent des différences notables par rapport au geste que Tiger Woods utilisait avant de travailler avec Sean Foley. « Au début de sa carrière, il cherchait la libération du swing par l’ouverture du corps vers la cible, ou tout du moins l’ouverture du bas du corps. À présent, il va chercher davantage à libérer le club par l’extension verticale du corps », analyse Franck Lorenzo-Vera. Alors qu’à ses débuts Tiger finissait son geste de manière classique, avec le dos très creusé en forme de C inversé comme pouvait le faire Ballesteros, le finish actuel est radicalement différent. « Il a le corps complètement empilé à gauche, tout autour de la jambe gauche, avec une épaule droite très haute qui est la conséquence de l’extension à la frappe. Cela témoigne du peu de rotation du corps vers l’objectif au moment de la frappe », conclut Franck Lorenzo-Vera. L’avenir en questions AFP Journal du Golf : Avec ce nouveau swing, Tiger Woods va-til dans la bonne direction ? Alain Alberti : « Dans l’absolu, c’est complètement cohérent. Pour quelqu’un qui éprouve des difficultés à driver droit, à prendre des fairways, ça devrait effectivement l’aider à taper des coups beaucoup plus neutres, moins lâchés. Mais ce swing-là est cohérent par rapport à un athlète, donc il faut que Woods retrouve son niveau physique d’athlète exceptionnel. Si son corps tient et qu’il continue dans cette voie, il finira forcément par taper plus droit et être plus précis que ce qu’il a pu être. » 38 Combien de temps devra-t-il encore travailler avant de maîtriser parfaitement ce mouvement ? Olivier Léglise : « C’est dommage que ses problèmes physiques reviennent juste au moment où il commence à régler ses soucis de swing. Quand il pourra de nouveau s’entraîner correctement, ça pourra aller très vite : à mon avis, il ne lui manque pas plus de deux mois pour maîtriser tout ça. Il pourrait bien être au top cet été pour le British Open et l’US PGA Championship. » Tiger Woods était-il vraiment obligé de changer son swing ? Franck Lorenzo-Vera : « Non, ce changement de swing est la caractéristique exceptionnelle de très grands joueurs comme Ballesteros ou Faldo, qui veulent accéder à un absolu. Pour augmenter la qualité de leur régularité, ils travaillent sur des points minimes, mais qui ont beaucoup de conséquences. J’espère que l’histoire ne se répétera pas, car Ballesteros n’a plus rien fait après ses changements. Tiger sera peut-être celui qui fera mentir l’histoire... » Peut-il recommencer à gagner comme il le faisait autrefois, et battre le record de victoires en majeur de Jack Nicklaus ? Dominique Larretche : « Difficile à dire, car mentalement il n’y est pas du tout. Il n’y a pas que le swing : Tiger peut jouer de mille façons, il sait jouer au golf. Il est rentré dans ce système-là, très bien. Mais ce qui lui manque, c’est la tête. Il y a le swing qui change, la blessure, mais c’est surtout l’aspect mental qui explique sa mauvaise passe. À mon avis, s’il ne gagne pas les majeurs qui lui manquent dans les deux années à venir, il ne le fera jamais... » 39 mental Stéphane Mourgue 1 2 4 5 Pro au golf de Nîmes-Campagne Préparateur mental - Tél. : 06 20 58 54 73 Comment gérer son temps à l’approche du coup Le choix est fait, le joueur profite de regarder sa ligne de jeu pour enfiler son gant. Il entre maintenant dans l’espace de jeu (d’action). Le moment de la prise d’information. Il doit être capable de vivre la réussite de son coup. 40 Le joueur est en train de choisir son club, son gant n’est pas mis. 3 6 Le joueur s’organise pour jouer. Un des aspects d’un stress maîtrisé est la gestion de son temps. Beaucoup trop de joueurs ne savent pas comment s’organiser avant de jouer une balle. Ils perdent leur temps à prendre des informations inutiles, à faire trop ou pas assez de coups d’essais, à regarder autour d’eux des endroits ou des détails inutiles. Pour une efficacité maximale, je vous propose de vous donner un repère pour passer de votre espace de réflexion (celui où l’on fait les choix) à l’espace de jeu (celui où l’on frappe la balle). La qualité des bons joueurs se mesure à leur capacité à faire une seule chose à la fois et chaque chose en son temps. Mes conseils sont issus de l’observation des joueurs professionnels. Vous pourrez observer qu’ils ne choisissent pas leur club avant d’être sur leur balle, et ils ne mettent pas et n’enlèvent pas leur gant à n’importe quel moment ! Ces détails qui peuvent vous avoir échappé n’en sont pas ! Nous avons la chance dans le golf d’avoir des routines qui peuvent nous aider à créer des espaces bien définis, l’utilisation du gant en est une. Dans cette séquence, nous allons utiliser notre gant comme un « ancrage » pour entrer dans la zone de jeu. Le fait d’ôter le gant est signe que le coup est fini. Le joueur est maintenant disponible pour se préparer à la situation suivante. 41 Technique Philippe Roux Pro au golf de St-Germain-les-Corbeil Responsable des académies NGF Île-de-France Tél. : 01 60 75 81 54 les fers au contact 6 étapes pour améliorer contact et précision de vos coups de fers Tous les golfeurs n’ont pas les mêmes problèmes, mais tous souhaitent améliorer le contact et la précision de leurs fers ! La raison est simple : les débutants démarrent leur apprentissage, et souvent leur premier parcours, avec un fer 7. Quant au joueur confirmé, il sait que les mises en jeu sont vitales, mais qu’avec un fer en main, il peut atteindre le green et ainsi se rapprocher de la fameuse « scoring zone », celle qui compte pour réaliser de bonnes performances. Notre objectif dans ce premier numéro est de vous proposer une progression à l’entraînement, qui vous permettra de vous évaluer, de mieux comprendre les tenants et les aboutissants et de vous améliorer durablement dans ce secteur de jeu. Évidemment, nous vous recommandons de poursuivre vos investigations et votre travail dans votre club avec l’un de nos professionnels PGA France. 42 43 Technique - Les fers au contact 1 Maîtrisez le contact au chipping A 2 44 B L’exercice consiste à faire glisser la tête de club sur un manche placé au sol et en direction de l’objectif. Au ras de ce manche, nous avons positionné une balle sur un tee. Le contact avec le club doit débuter après le grip en caoutchouc. Cela garantit un angle d’attaque légèrement descendant. Votre repère auditif : un petit ZING lorsque vous touchez le manche. Si vous contactez le grip en premier, l’angle d’approche sera trop remontant (balle grattée ou toppée). Surveillez vos poignets qui se sont probablement désarmés. La deuxième étape consiste à s’entraîner sur l’herbe en produisant un léger divot qui doit être situé après la balle. L’adresse doit démontrer une position de pré-impact où le pied gauche est légèrement en retrait dès l’adresse. Cela aide à monter la tête de club plus en ligne et favorise une bonne traversée. À l’impact (cf. photo), l’épaule gauche s’efface alors que les angles sont maintenus (ceux du corps mais aussi celui entre le poignet droit et l’avant-bras droit). Le genou droit participe au mouvement en allant légèrement vers la cible. Cela aide à garder les mains en avant à l’impact. MaÎtrisez le contact « balle terre » au pitching A B C D Les points essentiels d’une position de pré-impact : - le pied gauche est en retrait du pied droit (stance très légèrement ouvert, comme au chipping) ; - les mains se trouvent légèrement en avant de la balle, le manche du club dans l’axe du bras gauche (c’est le fameux rayon) ; - les épaules se trouvent plutôt parallèles au sol mais le poids du corps est plutôt à gauche. Ce positionnement favorise un angle d’approche légèrement descendant pour un contact balleterre. Le pitching requiert un levier supplémentaire (armement des poignets) par rapport au chipping. L’entraînement au pitching permet de fixer une idée intéressante sur le plan mental qui contribue également à l’éducation des mains ! Faites quelques pitches avec la pensée suivante : « Pour que ma balle monte, il faut que mon club descende. » À L’impact, on retrouve le « rayon » intact. On perçoit bien la participation du corps qui est plus importante qu’au chipping. Les mains sont en avant de la balle et le corps a tourné. Juste après l’impact, la tête de club longe le sol, alors que le bout du manche pointe vers le nombril. Sur le plan de l’orientation de la face, les pros cherchent à la garder en relation avec la cible à l’impact mais, un peu après, elle se refermera naturellement. 45 Technique 3 Faites le test ! Avec un tee enfoncé… Ce test est sans doute l’un des meilleurs pour évaluer la qualité de vos contacts de balle. Il suffit de planter un tee dans le sol en l’enfonçant très profondément, puis de placer votre balle dessus. Le tee va vous servir de point de repère ! Tapez quelques balles en essayant de le laisser en place tout en produisant un petit divot après le tee (cela signifie que le point le plus bas de votre swing avec un fer se situe après la balle). Si vous arrachez le tee du sol ou bien que vous le cassez, il faudra balayer les causes, qui peuvent être multiples. Il peut s’agir d’un problème de transfert, d’un problème de maintien des angles, des mains qui ne sont pas assez en avant à l’impact, etc. Votre pro PGA saura vous renseigner. Faites aussi le test dans un bunker 46 En tapant des balles dans un bunker de fairway, vous retrouverez le même type de feedback, en traçant une ligne juste avant la balle. Là aussi vous devez laisser une petite trace après la balle (voir photo). Votre balle doit être placée tangentiellement à cette ligne avant d’être frappée. Pour ce type de test, utilisez du pitching wedge au fer 5. Le plus important étant de constater ce qu’il s’est passé après chaque coup. 47 Technique 4 Un swing séquence avec le Power angle ! Améliorez votre swing avec le « power angle » : un contact imparfait peut venir d’un problème de maintien des angles, aussi bien ceux du corps que celui du poignet et de l’avant-bras. Cet outil peu connu mais pourtant très utile peut vous donner des repères sur le plan proprioceptif afin d’améliorer votre mouvement. L’idée est de faire ces mouvements sans balle et à vitesse réduite pour mieux maîtriser l’enchaînement des séquences et à terme devenir plus précis dans votre contact. 5 A B Vérifiez votre posture (et votre grip) pour que les angles de départ soient corrects. Rappel : une bonne posture passe par un bon placement du bassin. Celui-ci est le centre de votre équilibre et de votre énergie. Le logo power angle doit être face à vos yeux. Démarrez « d’un bloc » en gardant la flèche parallèle à la ligne de jeu et tractez le power angle de manière à plaquer la flèche contre le bras droit : votre plan de swing est établi ! C D Poursuivez la fin du backswing dans la profondeur et votre montée est calée ! Moment crucial du swing : c’est la transition ! Amorcez la descente par le bas du corps en détachant l’épaule gauche du menton. E F Le dos de la main gauche se retrouvera petit à petit pratiquement face à la balle. Traversez et constatez que le bout du manche se trouve face au nombril juste après l’impact, puis déroulez complètement votre swing. Prenez de la bouteille Essayez aussi l’isométrie : en plaçant votre tête de club contre une bouteille pleine, vous allez pouvoir mieux ressentir les différences entre l’adresse et l’impact. Essayez d’exercer une pression vers l’avant en maintenant la face du club square pour constater les points suivants : • Vos mains sont plus en avant qu’à l’adresse (de 5 à 10 cm). • Vos hanches se sont considérablement ouvertes (on peut même retrouver votre ceinturon face à la cible). • Tout votre poids est sur la jambe gauche. • La jambe gauche est en extension. • Le genou droit va vers la cible (même si l’on peut garder la distance genou gauche/genou droit). • Le talon droit est légèrement décollé. • Les épaules, quant à elles, sont un peu ouvertes, mais bien moins que les hanches. 48 6 Vérifiez lors du contact le centrage de la balle La qualité de frappe se perçoit chez les pros aussi dans la régularité du point de contact sur le club, vérifiez-le ! Pour cela, plusieurs moyens existent : des bombes qui permettent de laisser apparaître la trace de la balle sur la face de club, des plaques adhésives qui ont les mêmes vertus ou la farine conseillée par Harvey Penick. Vous pouvez aussi utiliser un club comme le PSP qui oblige à accroître votre concentration sur le centrage de la balle. 49 interview Interview Propos recueillis par Frédéric Pelatan / Photos Philippe Millereau RAPHAËL JACQUELIN “ Tous en train de se former ” Vainqueur de son troisième tournoi sur le Tour européen, en mars, Raphaël Jacquelin n’a jamais semblé aussi fort, sûr de lui mais en même temps décontracté. Practice se devait de commencer cette nouvelle aventure avec le Lyonnais, président de PGA Players – la branche des joueurs français au sein de PGA France – et leader des Français sur le Tour européen depuis dix ans. Avant de vous confier ses conseils sur le petit jeu, Raphaël s’est confié sur sa carrière et l’état du golf professionnel en France. Practice : Commençons par votre actualité, c’est un très bon début de saison avec encore une quatrième place à Wentworth, au BMW PGA Championship ? Raphaël Jacquelin : C’est bien sûr un très bon résultat et j’étais même tout près de la tête à mi-parcours au 7, 8. C’était très serré. Je me suis fait plaisir toute la semaine. Même après mon accroc au 8, j’ai eu la force de bien finir et de faire birdie sur 3 des 5 derniers trous. C’est plutôt bien à Wentworth. C’est bien partout mais surtout sur ce 18 trous qui est difficile. Mais j’aime bien ce genre de parcours où ça ne score pas trop et où, sur chaque coup, il faut faire attention à tout. C’est un parcours qui me convient bien au niveau stratégie. Vous êtes dans les 20 premiers Européens avant l’US Open, vous faites partie des meilleurs joueurs du Tour. R. J. : Mes résultats sont encourageants pour la suite. Par rapport à tout le boulot que je fais depuis des années, c’est bien. Ça donne encore plus d’envie et de motivation pour la suite. Du coup, je suis qualifié directement pour le British, donc ça, c’est une autre satisfaction. On se bat et on bosse pour jouer les Majeurs et on n’en joue pas beaucoup, pas assez en tout cas. Cette qualification change-t-elle quelque chose à votre programme ? R. J. : J’ai breaké en Italie ce week-end (semaine du 12 juin, ndlr) pour pouvoir me préparer à jouer les quatre gros de suite, de Munich au British avec l’Open de France et le Scottish au milieu. Ce sont quatre belles semaines à jouer avec un Open de France qui est toujours plus éprouvant à jouer pour nous Français. C’est un gros tournoi avec un bon champ. Et on finit avec le British qui sera le plus gros. Je m’étais bien préparé avant Wentworth pendant deux semaines, avec une semaine de physique et quelques jours à Terre Blanche pour m’entraîner. Je vais faire la même chose pour préparer ces quatre tournois. 50 En 2001, vous aviez fait un top 10 au British. Cette année, c’est quoi l’objectif, la victoire ? R. J. : La victoire, pourquoi pas. Mais je n’y pensais pas à Wentworth. L’objectif est de se placer, de jouer de la meilleure façon. Il faut voir comment le parcours se joue d’abord, comment stratégiquement on peut s’en sortir et comment les autres scorent. L’idée est de se glisser au milieu, comme à Wentworth. Après, avec les autres Français (Levet, Havret et Bourdy sont également qualifiés, ndlr) on a tous le potentiel de faire très bien. C’est ouvert. Il faut continuer, rester patients. Sur ce genre de parcours, un British se joue un peu comme à Wentworth, ça ne score pas beaucoup. On peut faire des bons coups qui ne sont pas récompensés. Ça se joue beaucoup dans la tête, au mental. Bien sûr, il faut que le jeu soit là, sinon, on ne peut rien faire. Mais on peut prendre des points aux autres et faire une bonne semaine en étant plus patient, en acceptant les erreurs. Il va falloir sauver des pars toute la semaine, mais ça devient régulier sur ce genre de tournois. Et pourquoi pas être tous prêts à la fin de la semaine. Vous dressez un constat assez contrasté sur le golf en France, sur sa compétitivité au plus haut niveau… R. J. : Je suis passé pro fin 95 et, depuis cette date, j’ai vu plein de copains ou de bons joueurs qui avaient une frappe de balle, au practice ou sur le parcours, largement assez bonne pour, non pas faire partie des meilleurs mondiaux – parce qu’on n’y est toujours pas – mais au moins figurer dans le bon niveau européen. Le sentiment est là : on a perdu pas mal de talents, qu’on a laissés de côté par manque de structure, d’organisation. C’est mieux maintenant parce que la Fédération a fait pas mal d’efforts. Il y a un très bon niveau amateur (la France est championne du monde amateur, ndlr), il y a de réels progrès, mais je ne sais pas si on est assez structurés pour accompagner ces jeunes joueurs champions du monde vers le plus haut niveau. Je pense qu’on n’est pas encore assez prêts pour cela. >> > 51 interview est arrivé très fort sur le circuit, qui est arrivé très vite, parce qu’il a un réel talent et une grosse frappe de balle, mais qui est redescendu tout seul parce qu’il n’était pas professionnel dans sa tête et qu’il ne voyait pas les choses autrement que comme il les vivait alors. Il est descendu très bas, jusqu’à l’Alps Tour. Cela aurait pu être dramatique. Il a eu la force de se reprendre, seul encore une fois, parce que la Belgique est une nation de golf encore plus petite que la France. Il vient de gagner sur le Tour européen, en Chine. C’est super, mais, depuis quinze ou seize ans, je pense qu’on a perdu des talents en route. Et ce n’est pas possible de continuer. Qu’est-ce qu’être un professionnel de golf ? R. J. : C’est surtout être un sportif de haut niveau. On a les mêmes qualités, le sens du travail, de l’humilité, mais il faut aussi savoir où on veut aller, être conscient de ses capacités, être capable ensuite de faire ses sacrifices. On a une vie qui est très agréable, on voyage beaucoup, on s’amuse certes, mais cela requiert beaucoup de sacrifices. Une des grandes qualités des meilleurs mondiaux, c’est leur capacité à presque tout sacrifier pour arriver au plus haut niveau mondial. C’est ça, être sportif de haut niveau et je ne suis pas sûr que les jeunes de ma génération et de celles que j’ai vues passer se donnent tous les moyens d’arriver au meilleur niveau. Pour ça aussi, on peut les aider. Est-ce que vous trouvez les bonnes personnes pour vous entourer, en France ? Il y a une prise de conscience tout de même ? R. J. : Oui, et je ne pense pas qu’à la Fédération. En France, la FFGolf commence à faire pas mal de choses, il y a des demandes du Ministère pour qu’on se focalise sur le plus haut niveau mondial. Une vraie demande. Pourquoi cela n’avait-il jamais été formulé avant ? Parce que le golf a eu du mal à être considéré comme un sport ? R. J. : C’est probable. On a une culture golfique en France qui est loin de celle des leaders. C’est encore un sport très jeune en France. C’est pour cela qu’il est difficile d’avoir de très bons résultats au très haut niveau mondial. Ce n’est donc pas anormal et on va avoir encore besoin d’un peu de temps pour accéder au plus haut du gratin, je veux dire avoir un joueur dans les quinze premiers mondiaux. On s’y penche maintenant, on a plein de boulot. Qu’est-ce qui constituerait un bon coup de main au développement ? R. J. : Il va falloir se servir des joueurs français qui sont encore au haut niveau pour partager la petite touche d’expérience supplémentaire dont ils disposent, pour apporter ce petit complément de savoir sur la façon qu’ont de s’entraîner les meilleurs mondiaux, physiquement et mentalement. Je pense à Jean Van de Velde, qui a gagné sur le Tour européen, Thomas Levet, Marc-Antoine Farry… J’en fais partie également, comme Jean-François Remésy… On a de vraies notions d’entraînement et on commence à avoir une vraie communication avec la PGA France, les joueurs pros et la Fédération, et tout va partir de là. Si on n’apporte pas notre expérience, on n’aura pas assez d’avis : les coaches français qui connaissent le haut niveau se comptent sur les doigts d’une main, en France. On est tous en train de se former, en gros. 52 Il a fallu 10 ans pour qu’on reconnaisse un vrai statut aux champions du monde 98 et qu’on leur accorde une place dans les instances nationales. Le mouvement, finalement, pour qu’il fonctionne, il doit être impulsé par vous ? R. J. : Le fait qu’on ait monté une structure qui nous est propre, PGA France Players, montre qu’on a envie d’exister. Et, petit à petit, on entre dans les commissions du sport professionnel des instances et on nous écoute un peu plus chaque fois. Donc, oui, ça bouge, mais ce n’est pas évident. C’était pareil dans le foot. C’est partout pareil : si on ne s’appuie pas sur les joueurs d’expérience, on ne bougera pas vite. Vous sentez que chacun avançait seul, dans son coin ? R. J. : Mais tout le monde est en train de travailler dans son coin… Moi-même, c’est ce que je fais depuis que je suis passé pro. C’est aussi le cas de tous ceux qui sont sur le Tour européen. Nous avons été aidés par la FFGolf lorsque nous étions amateurs, le souci n’est pas là. C’est au passage dans le monde professionnel que cela pèche. On a monté notre petite « boîte » en solitaire, sans avoir forcément de conseils sur les gens avec qui on pouvait bosser. Grégory Bourdy, par exemple, s’est fait tout seul. C’est un mec très professionnel qui sait très bien où aller, mais il est l’un des seuls. C’est grâce à lui et à sa vision des choses qu’il réussit. Ce n’est pas la logique du sport individuel ? R. J. : Je pense qu’on pourrait donner un coup de main aux autres, pour les mettre sur les bons rails, notamment ceux qui sont un peu plus fou-fous, un peu différents et qu’on peut encadrer vers le haut niveau parce qu’ils sont tous doués. Je donne l’exemple de Michael LorenzoVera, que je trouve très, très doué mais qui est en train de passer à côté. J’ai peur qu’on passe à côté d’un joueur comme lui. Il y en a plein d’autres. J’ai un autre exemple en tête, le Belge Nicolas Colsaerts, qui R. J. : On commence à être pas mal, mais on débute, hein ! Les coaches techniques avec qui je me suis entraîné, Patrice Amadieu ou Alain Alberti, qui s’occupe de moi aujourd’hui, se sont formés en même temps que moi. Ils ont beaucoup lu, ils sont allés aux USA voir David Leadbetter et Butch Harmon afin de comprendre leur logique de travail. Ceux qui connaissent le haut niveau se comptent sur les doigts d’une main. Mon préparateur physique, Guillaume Chaumont, qui est quelqu’un de très curieux, va voir ce qu’il se passe partout, dans tous les sports. Dans le golf français, à cet égard, on est à des années-lumière de tout ce qui se fait dans le monde. Il y a une préparation physique spécifique au golf ? R. J. : Oui ! On commence à les assimiler. Les gens commencent seulement à considérer que c’est un vrai sport, avec de l’engagement physique. Vous avez des contraintes biomécaniques très spécifiques, en plus. R. J. : C’est sûr. On se rend compte encore trop tard que le physique compte énormément. J’ai toujours été sportif, pour ce qui me concerne, j’ai toujours eu besoin de pratiquer beaucoup de sport pour me sentir en forme, mais pour ceux qui n’ont pas ça en eux, les jeunes qui sont arrivés se demandent pourquoi ils font du sport. Ceux qui n’ont pas ça doivent l’intégrer absolument, et cela passe par une structure. Ce sont toutes ces choses-là pour lesquelles on doit les pousser. Sinon, on les perdra. Toujours en comparaison avec d’autres sports, Bernard Laporte, l’ancien sélectionneur de l’équipe de France de rugby, avait fait appel à des compétences étrangères, avec notamment David Ellis, Anglais et spécialiste de la défense. Le golf est au même stade ? R. J. : La première qualité des coaches, c’est d’aller voir ce qu’il se passe au plus haut niveau, d’aller voir en Angleterre et aux États-Unis ceux qui ont côtoyé les meilleurs joueurs du monde. Je vois David Leadbetter chaque année depuis 1991. Les meilleurs mondiaux sont tous passés chez lui. Ces coaches ont un œil, ils ne mentent pas, ils disent où on en est et donnent les directives pour aller au plus haut. On doit aller voir ailleurs parce qu’on n’est pas encore assez bon en France. On n’a personne dans les meilleurs mondiaux. Le meilleur, cela doit être moi et je suis aux alentours de la 90e place mondiale (entretien réalisé début mai, ndlr). On est loin ! Mais on est à notre place. On a le sentiment qu’il y a de plus en plus de types de swings et de moins en moins d’académisme. Est-ce vrai ? R. J. : Au niveau mondial, ça l’a toujours été, il y a toujours eu des swings un peu atypiques, mais très efficaces. Chez les Américains, c’est manifeste : au niveau universitaire, ils se qualifient durant la semaine pour le tournoi qu’ils joueront le week-end. Du coup, ce sont des machines à scorer. C’est l’inverse de ce que nous vivions en France : quand on était jeunes, on était tous très beaux au practice. C’est la grosse différence entre les écoles américaines et les autres ? R. J. : Il y a aussi l’approche du putting qui, chez nous, était à des annéeslumière de ce qui se fait aux USA. Je commence à sentir ce qu’il se passe sur un green depuis un an ou deux, pas plus. Vous parlez de feeling ? R. J. : Oui, je parle de l’approche du putting, du contact, qui est super important, et de la précision du putter. Il y a un contact régulier à travailler, que je ne travaillais pas quand j’étais amateur et même jeune pro. J’étais très académique. En fait, le putting, c’est beaucoup plus fin que ça. C’est une histoire de toucher, du rythme… Ça reste un geste simple, mais très fin. J’apprends encore et j’ai un réel boulot à faire encore à ce niveau-là. Aux USA, ils travaillent beaucoup plus que nous ce secteur de jeu. Quelle est l’approche globale du golf, aux USA ? En quoi est-elle différente de la France ? R. J. : Eux, c’est le jeu, il faut que la balle parte dans l’axe et, ensuite, tu te débrouilles comme tu veux. Le jeu moderne demande d’aller le plus loin possible. Puis ça se joue autour des greens : eux rentrent des chips, mettent les putts… Tout ce qu’on ne savait pas faire quand j’étais jeune. C’est typique des Américains : ils cherchent à faire partir la balle dans l’axe, puis ils se débrouillent ensuite pour scorer. On y arrive en France : Victor Dubuisson et Romain Wattel tapent très fort. De plus, ils arrivent avec plus de confiance que ce qu’on avait, nous, à leur âge. Ils n’ont pas peur d’aller se frotter aux meilleurs Européens dès leur arrivée. Ils sont plus prêts plus tôt que nous. C’est un pas en avant. Sur votre jeu, vous prenez plus de plaisir et comprenez mieux votre jeu ? R. J. : Oui, il m’a fallu du temps pour comprendre mon sport. C’est encore lié à ma culture française. En tant que Français, donc sans culture golfique, j’ai approché ce sport comme les sports collectifs que j’ai longtemps pratiqués. Or, ça n’a rien à voir : le golf est un vrai jeu. Oui, il faut du travail, de la rigueur, du professionnalisme, mais l’approche mentale est complètement différente. Je commence à le prendre du bon côté. >> > 53 interview Avec le recul, est-ce que les bases de vos trois victoires sont différentes, à chaque fois ? R. J. : Oui, c’est clair. La première, en 2005, à l’Open de Madrid, je l’ai conquise sur tout le travail que j’avais assimilé et lors d’une semaine où j’ai rentré un maximum de putts. On n’a pas tous une semaine comme ça dans une carrière : j’ai fait trois fois -7 lors des trois premiers tours. C’était LA semaine : je jouais bien, je rentrais tout. La deuxième victoire, en 2007 au BWM Asian Open, je me suis mis en tête dès le premier tour et je l’ai conservée jusqu’au bout. Je jouais aussi précis, j’avais touché autant de greens en régulation que lors de ma première, mais j’avais rentré moins de putts. Toutefois, comme j’étais plus précis, j’avais moins de gros putts à rentrer. Mentalement, j’avais eu moins de points d’avance, donc il avait fallu que je me batte. Cela avait été un point fort la dernière journée, j’avais géré mes poursuivants grâce à la qualité de mon jeu. Quant à la troisième, cette année en Sicile, je ne la sentais pas spécialement bien. Cela s’est joué sur l’attitude. Mentalement, j’ai continué à jouer au coup par coup, en laissant venir sans attendre quoi que ce soit de la semaine, et je fais de plus en plus de semaines comme ça, comme à Málaga la semaine suivante. C’est la bonne attitude pour moi : donner 100 % dans chaque coup en faisant une bonne analyse du coup qu’il y a à donner et donner son maximum. Et, si le travail a été bien fait, on se donne de bonnes opportunités de birdies et on se retrouve en tête. Vous prenez plus de plaisir que jamais, avec une sorte de détachement ? C’est là que se situe la grande différence entre Raphaël Jacquelin lorsqu’il avait 19 ans et Rory McIlroy, star montante du golf irlandais, qui a explosé au plus haut niveau au même âge ? R. J. : C’est clair ! Il a commencé plus tôt que moi, mais il arrive d’un pays où ils ont ça dans le sang, où ils sont mieux préparés au passage dans le monde pro. Quand je vois le parcours de Padraig Harrington, à qui on mettait des branlées en amateur, et que je compare son parcours et le mien, dix ans après… Il a trois Majeurs à son actif ! C’est plus sur le petit jeu que la décision se fait. Quand on est arrivés sur le Tour, tous les deux, on tapait pareil, aussi régulier, nos statistiques étaient semblables sur les prises de greens. Là, sur les ‘stats’ de petit jeu, il y a une grosse différence. Je commence à améliorer tout ça, mais je le fais sur le tard. Il faut que les gamins soient autour du green, et il faut leur donner les astuces, les trucs, le sens du green. C’est vous qui ne faisiez pas l’effort d’aller putter ? R. J. : Non, je le faisais, mais pas bien. Aujourd’hui, je travaille sur l’attitude, la façon de bosser. J’ai eu besoin, à un moment donné, de 54 bosser les choses de manière différente. Je suis allé voir Dave Pelz, enfin son académie, parce que j’étais en train de stagner, il y a quatre ou cinq ans. J’avais l’impression de faire quelque chose de très juste techniquement, mais je ne rentrais pas tant de putts que ça. Mes statistiques étaient médiocres, je ratais beaucoup d’occasions. Le coach m’a filmé pendant cinq minutes, on a regardé la vidéo, il a mis le doigt sur un ou deux petits points et a ajouté : « Techniquement, il n’y a rien à retoucher. Maintenant, on va travailler sur le rythme et la technique de balle. » Je me suis rendu compte que cela changeait tout ! Selon la manière qu’on a de toucher la balle, elle va prendre plus ou moins de pente, réagir différemment selon le grain… Le rapport vitesse/ pente est primordial dans un putt. Sur la même ligne, elle prendra des vitesses ou des trajectoires différentes selon la façon qu’on aura de la toucher. Si on contrôle le contact, on contrôle la vitesse et, à ce momentlà, on peut commencer à s’aligner. Moi, je commençais à m’aligner d’une certaine manière sans savoir comment j’allais toucher la balle. Du coup, je n’avais aucun retour. Ça paraît simple mais on ne peut pas tirer bénéfice d’un putting même très technique si on ne maîtrise pas la vitesse. Voilà la différence. Et la prédominance du contact. R. J. : C’est vraiment le cœur du travail que j’effectue avec mon préparateur mental, Patrick Grosperrin. On a conclu que, dès que je cherche à faire un score, un résultat, un classement, dès que je mets un objectif précis, pour moi, dans ce sport, cela génère plus de pression que ce qu’il me faut pour jouer au golf. Les objectifs, je dois les reporter sur le coup qu’il y a à jouer, sur ce qu’il y a à faire, parce que je suis capable de faire pas mal de choses sur un coup de golf. Il me faut pour ça le maximum de détachement par rapport au score pour y parvenir. Dès le jeudi matin, dès le premier coup à jouer, je me mets dans cette configuration : « Que dois-je faire pour réussir ce coup-là ? » Et ainsi de suite, pour chaque coup. Le détachement vient de là. Et, comme on bosse pas mal, que le putting est meilleur, j’ai plus d’opportunités, j’ai plus de chances de faire un bon score. Parfois, je me retrouve à ne pas savoir à combien je suis, ce qui ne m’arrivait jamais. Le plaisir, je le trouve là, dans le coup à faire et dans le fait de me retrouver dans de plus en plus de conditions de birdie. Vous êtes un golfeur un peu différent d’avant ? R. J. : Je trouve mon équilibre dans tout ça : me détacher, me faire plaisir, parce que je me rends compte que, pour me faire plaisir dans ce jeu, il faut que je me détache, que je joue. Après, il y a la partie entraînement, dans laquelle je mets toujours autant d’engagement et de rigueur, mais je me rends compte que tout l’entraînement que j’accumule, avec le recul, cela sert vraiment à quelque chose, ce qui ne saute pas aux yeux quand on est jeune. Avec le détachement, je réalise que le travail physique compte. Victor et Romain arrivent en disant : on va être numéros 1 mondiaux. Avant, c’est quelque chose qu’on cachait, non ? R. J. : Ils ont l’air prêts à rivaliser avec les meilleurs mondiaux. Ils ont le jeu pour ça, peut-être pas la même régularité, mais ils sont là, ils sont plus confiants, ils n’ont pas peur. Quand je suis arrivé sur le Tour, j’étais plutôt réservé, je cherchais à ne pas gêner. Ils disent ce que tout le monde a envie de vivre. Tant mieux s’ils vivent bien cette ambition ouverte. On a vu des Français bien figurer dans des Majeurs, il n’y a pas de raison qu’une victoire ne finisse pas par tomber, un jour ou l’autre. Greg encore était tout près l’an dernier… Une question sérieuse : quand allez-vous botter le cul de l’Albatros, le parcours de l’Open de France ? R. J. : (Il rit) Oh ! Le meilleur résultat que j’ai fait, c’est 12e ! Je ne sais pas. En tout cas, si j’arrive à apporter l’attitude que j’ai depuis presqu’un an maintenant, et le détachement dont on parle – parce qu’il en faudra du détachement, quand on joue en France, dans tous les sports – il y aura de quoi faire une bonne semaine et, pourquoi pas, gagner ! Je suis impatient de voir – plus que le résultat – comment je vais me comporter sur le terrain, quelle sera mon attitude. C’est làdessus que je vais mettre l’accent : garder l’attitude et le détachement jusqu’au bout, même si le score est un peu lourd au début. C’est comme ça qu’on revient dans une partie. C’est ça qui compte d’un jour à l’autre. Je l’ai vu en Malaisie il y a peu, j’étais +5 à la sortie du premier jour, puis j’ai passé le cut et, le samedi, j’étais tout près du top 10. C’est ça que je vais garder en tête pour l’Open de France. Appréciez-vous le parcours ? R. J. : Le parcours ne me dérange pas du tout. Je vais bien le reconnaître pour savoir comment le jouer, stratégiquement, comment roulent les greens, comment ça roule aussi sur les fairways, parce que ce parcours peut changer du tout au tout sur ces seuls paramètres, puisque la balle peut rebondir dans tous les sens si c’est dur. Puis il y a les greens, qui sont plus ou moins réceptifs. Il faut en tenir compte et avoir une bonne stratégie d’entrée de jeu, avec une ligne directrice, puis l’attitude : détachement. Comment se joue l’Albatros ? R. J. : Tout dépend vraiment de comment il est préparé. Il peut se jouer de plein de façons selon la qualité du terrain, des greens et des fairways. On peut jouer des fers si c’est dur, le drive si c’est soft, puis aller chercher les drapeaux. Est-ce que cela requiert aussi de demander un peu de clémence aux sponsors français, parce que vous êtes très sollicités ? R. J. : Je ne vais pas dormir sur place cette année ! Cela va nous donner un peu plus de souplesse face aux sollicitations. À nous de cadrer tout ça, de toute façon. C’est une semaine difficile pour nous, Français, mais ça fait partie du jeu. C’est difficile de jouer au sale gosse, de se détacher de tout ça. Il faut l’organiser, le structurer et se donner du temps de réponse pour faire tout ce qu’on a à faire. Il faut être plus pro encore que les autres semaines, sans doute. Est-ce que vous avez un conseil à donner aux lecteurs de Practice ? R. J. : Ce n’est pas évident, mais avec toutes mes années d’expérience sur le Tour et dans le golf, il faut que cela reste un jeu. C’est ce que j’ai appris de plus important et c’est ce qui m’aide de plus en plus. À la base, c’est un jeu et on a tendance à l’oublier en France, à ne pas l’accepter. On veut un swing parfait, on veut que tout soit parfait. On oublie que c’est un jeu. Les Anglos-Saxons sont meilleurs pour accepter ce qui arrive en golf. Un bon coup peut s’avérer mauvais et un mauvais coup peut avoir un résultat excellent. 55 technique Séance coordonnée par Laurent Puig lors du Grand Prix PGA Schweppes 2011 au golf du Médoc Photos Philippe Millereau le petit jeu avec raphaël jacquelin Les dates clés 1974 Naissance le 8 mai, à Lyon 1995 Passe pro 1997 4e du Challenge Tour 2 victoires sur ce circuit 1998 88e du Tour européen Membre du Tour depuis cette date 2001 28e du Tour européen 13e du British Open 2003 20e du Tour européen 2005 1ère victoire sur le Tour à l’Open de Madrid 37e du Tour européen 2007 Remporte l’Open d’Asie 25e du Tour européen 2011 Remporte l’Open de Sicile Avait signé 16 top 10 depuis sa dernière victoire 17e de la Race to Dubai au 5 juin Qualifié pour le British Open N’a jamais fini au-delà de la 80e place sur le Tour européen depuis 2000 Toujours dans les 45 premiers sauf 2000 (80e), 2002 (72e), 2008 (71e) 56 57 Technique Joueur à l’adrese Joueur à l’impact Situation n° 1 Approche roulée (fer 9) Le plus important : Le contact Conserver l’angle Les trois points de Raphaël à l’adresse 1 Balle un peu plus à droite du centre du stance 2 Mains en face de l’aine gauche 3 Ensemble du corps porté légèrement à gauche La clé importante pendant le mouvement Garder l’angle de main droite et de l’avant bras pendant la durée du coup. 1 58 2 59 Technique Situation n° 2 Approche depuis le rough (SW) Le plus important : Vitesse de club à l’impact Les trois points de Raphaël à l’adresse 1 Face de club plus ouverte du SW 2 Poids du corps légèrement sur la gauche 3 Balle au milieu des pieds pour éviter trop de densité d’herbe entre la face du club et la balle La clé importante pendant le mouvement Beaucoup d’amplitude du club grâce à son armement. De ce fait, les mains parcourent peu de chemin. 60 61 Technique Situation n° 3 Putts de 2 à 4 mètres 1 Le plus important : le contact et la Vitesse à l’impact 2 Les trois points de Raphaël à l’adresse 1 Yeux au-dessus de la balle 2 Respect du lie du putter (il repose bien sur l’ensemble de la semelle) 3 Balle placée 1/3 dans le stance à gauche La clé importante pendant le mouvement Voir ce qu’il y a sous la balle après le coup pour ne pas relever les yeux (exercice : enfoncer une pièce sous la balle, lisez ce qu’il y a dessus après le coup !). 3 62 63 Technique TOM WATSON Grip 1 LES LEçONS D’UNE VIE S on chip rentré au trou n° 17 à Pebble Beach le dernier jour en 1982 lors de l’US Open pour battre une fois de plus son éternel rival Jack Nicklaus est l’un des coups les plus célèbres au monde. Le pouce de la main gauche repose sur le coté droit et précisément à droite du centre du shaft. 3 Au-delà de cet exploit, Tom Watson est l’un des plus grands golfeurs de l’histoire : huit victoires en Majeurs, 39 victoires sur le PGA Tour, six titres de joueur de l’année aux États-Unis, et tout cela à l’époque du plus grand joueur de tous les temps, Jack Nicklaus, et avec d’autres rivaux qui s’appelaient également Gary Player, Lee Trevino ou encore Severiano Ballesteros. L’histoire de Watson est d’ailleurs indissociable de celle de son meilleur ennemi, « l’ours blond ». C’est sans doute le seul joueur à avoir battu à plusieurs reprises Nicklaus en tête à tête dans les tournois du Grand Chelem. Notamment en 1977, lors du fameux « Duel au soleil » au British Open à Turnberry avec Nicklaus : il conclut le week-end par un 65-65 contre 66-66 à son adversaire pour s’imposer d’un coup avec un finish de légende et une opposition reléguée à plus de dix coups. Ce fut la deuxième de ses cinq victoires dans le plus vieux tournoi du monde. Il faillit bien en ajouter une sixième à l’âge de 59 ans en 2009, de nouveau à Turnberry, pour égaler le record d’Harry Vardon et ses six Open britanniques. Battu en play-off après un bogey concédé sur le 72e trou pour quelques millimètres, Tom Watson a de toute façon écrit une nouvelle page de l’histoire du golf sur ce parcours qui lui est cher. Et cette légende, il l’a façonnée sans talent physique particulier mais avec un toucher de balle, notamment autour et sur les greens magiques. Pour son premier numéro, Practice est heureux de vous offrir les conseils de ce génie du petit jeu. Tom Watson, né le 4 septembre 1949 à Kansas City (Missouri) 1,75 mètre – 79 kilos 8 titres en Majeurs British Open 1975, 1977, 1980, 1982, 1983 Masters 1977, 1981 US Open 1982 39 titres du PGA Tour 64 Commencez par placer le club dans la main gauche. Le club n’est pas dans la paume mais contre les doigts et entre les deux lignes tracées sur le gant. L’inscription OB signifie « out of bonds » (hors limites). Le V formé par l’index et le pouce pointe vers l’épaule droite. Deux phalanges sont visibles. La main droite vient caler sa ligne de vie sur le pouce de la main gauche. 5 4 Le pouce de la main droite repose sur le côté gauche du club. Le V formé par l’index et le pouce est aligné sur le menton ou à droite de celui-ci. 5 2 6 L’index droit est légèrement séparé des autres doigts de la main. Cela évite de serrer trop fermement et donne une meilleure sensibilité du poids du club. Les mains reviennent dans leur position d’origine dans la zone d’impact. 6 Enfin et pour être complet, en dehors des grips possibles (superposé, entrecoisé et baseball) pour lesquels votre pro vous orientera, cherchez à exercer une pression sur les trois derniers doigts de la main gauche et sur le majeur et l’annulaire de la main droite. 65 Technique Posture A l’adresse le poids est réparti sur la plante avant des pieds, ni sur les talons ni sur les orteils. Les pieds sont écartés de la largeur des épaules et sont légèrement ouverts. Le pied gauche est plus ouvert que le pied droit. Le genou droit pointe vers l’intérieur afin de conserver le poids. Les genoux sont un peu fléchis, le bassin est sorti et le haut du dos droit. Le menton est levé. Pour trouver la distance à laquelle vous devez vous tenir, laissez pendre vos bras naturellement. À l’endroit où ils se rejoignent, prenez le club. Il vous reste à vous avancer. 66 67 Technique visée alignement Un joueur ne tape pas toujours des coups droits. Dans le cas où il produit un léger effet, il devra en tenir compte et s’aligner légèrement à gauche ou à droite. Mais dans ces deux cas, cet article vous aidera à vous aligner une fois votre visée déterminée. Méthode de la prise de repère Jack Nicklaus propose la routine suivante : Prenez un repère devant la balle entre 30 cm et 1 m. En venant derrière la balle regardez le repère. Adressez la balle sans oublier qu’il faudra aligner épaules, hanches, genoux et pieds. Alignez la face de club. Regardez l’objectif puis le repère, à nouveau l’objectif et swinguez. Méthode des poteaux La ligne de visée est la direction dans laquelle vous souhaitez faire partir votre balle (pointillés blancs). L’alignement est la position de votre corps par rapport à cette ligne de visée. La ligne de visée ne correspond pas toujours à la ligne de l’objectif (dans notre exemple Tom Watson est aligné à droite de l’objectif matérialisé par la croix jaune). 68 La méthode des poteaux consiste à imaginer un espace large pour faire passer la balle plutôt qu’une ligne à l’instar de la première méthode du repère. Cette leçon est extraite du DVD de Tom Watson traduit par Jean-Etienne Lafitte 69 Technique Vincent Bucciarrelli Pro au golf de Clément Ader Tél. : 06 12 67 39 90 Auteur du Livre : Mon coach perso Le stinger shot pour une balle basse contre le vent 1 Balle moins au pied gauche et plus basse sur le tee (photo de droite). 2 Mains plus basses sur le grip (permet d’avoir un point de flexion plus haut sur le shaft, donc une trajectoire plus basse). 3 Maintenant FEU. Ayez l’impression de swinguer avec votre corps en utilisant le moins possible l’armement des poignets. Cela vous permettra d’avoir un angle d’attaque plus tangentiel et donc une trajectoire plus basse. 4 Gardez un finish compact avec des mains et une tête de club qui vont rester bas après l'impact (grande photo). adresse classique 70 adresse Stinger shot 71 ENTRAÎNEMENT Rémy Bedu Comment s’entraîner au petit jeu Pro au golf du PIGC Blue Green Tél. : 06 63 04 42 71 Les 5 modes d’entraînement En général, les joueurs qui souhaitent s’entraîner ont surtout envie de travailler leur technique. Si vous êtes dans une phase de construction ou de correction de votre mouvement, c’est effectivement indispensable, mais cela ne doit pas vous faire oublier que l’entraînement ne propose pas uniquement le mode « répétition technique ». Cette leçon vous propose 5 modes d’entraînement afin de rendre vos séances plus variées et de développer des qualités d’adaptation, d’imagination... qui feront de vous un joueur de golf et pas seulement un répétiteur golfeur. mode compétition Lors de cette séance, notre joueur pro Antoine est seul à l’entraînement et souhaite continuer en mode compétition avant de terminer sa journée. Il va jeter ses balles autour du green et cherchera à faire approche / putt avec pour exigence de ne rentrer chez lui que s’il y parvient. Ce type d’entraînement consiste à jouer contre quelqu’un ou contre soi-même pour se confronter au stress que vous allez rencontrer lors de votre prochain parcours. Je croise de nombreux élèves qui sont surpris de l’écart de qualité de frappe entre le practice et le parcours ou de l’écart entre leurs scores de parties amicales et ceux réalisés en compétition. Pour solutionner ce problème, il vous faut un entraînement plus proche de la réalité. Si vous avez un partenaire d’entraînement, vous pouvez lui proposer de mettre un enjeu sur un concours (quel que soit le compartiment de jeu). Au contact du stress à l’entraînement, vous constaterez rapidement des progrès lors de vos prochains parcours. 72 73 ENTRAÎnement ENTRAINEMENT mode répétition les baguettes Si vous avez besoin de travailler un point technique bien précis, votre pro vous conseillera un exercice à réaliser. Vous allez vous entraîner en mode répétition. Dans notre exemple, l’enseignant a recommandé à Antoine une situation qui lui permet d’observer l’évolution de la tête de son putter pendant le coup grâce à des baguettes posées au sol. Il va devoir réaliser plusieurs séries en appliquant les consignes données par son pro. mode Statistiques le périmètre Les joueurs les plus consciencieux seront capables de marquer les scores réalisés lors d’un concours, toujours identique, afin de constater leur progrès. Au cas où les résultats déclineraient, une seule solution… la leçon avec son pro. Ce mode d’entraînement peut être réalisé dans tous les compartiments du jeu. Nous vous incitons à vous évaluer régulièrement car, malheureusement, les golfeurs ne sont pas toujours objectifs avec leurs propres performances. Dans la situation proposée, il n’aura fallu à Antoine que 2 minutes pour délimiter un périmètre de rayon égal à 1 club, puis se reculer de 10 pas et enfin chercher à envoyer ses balles à l’intérieur. mode adaptation le drop Pour un joueur expérimenté, ce mode est indispensable. Placez-vous au practice dans des situations proches de la réalité du parcours pour ne pas être surpris en compétition. Vous devez impérativement jouer sur les nombreuses variables, comme la distance du coup, le lie, la hauteur du coup, le club choisi, les pentes, etc. En clair, il faut vous entraîner dans toutes les situations possibles car, si vous n’avez jamais réalisé une approche lobée avec un sandwedge au-dessus d’un bunker ou un chip depuis un divot, ne vous attendez pas à un miracle. À travers ce mode, vous devrez choisir des situations inédites. Dans notre exemple, le meilleur lie à l’entraînement n’est pas toujours celui que l’on retrouve sur le parcours. Un bon conseil : droppez votre balle, puis jouez. 74 75 entraînement Remerciements à notre modèle le joueur Pro Antoine Taupin Tèl. : 06 09 01 44 75 L’ALBATROS GOLF PERFORMANCE CENTER DE TERRE BLANCHE Le nouveau practice et centre d’entraînement de Terre Blanche, unique en Europe mode expérimental club ouvert Je rencontre souvent lors des pro-ams auxquels je participe des joueurs qui me demandent : « Quel club dois-je jouer dans cette situation ? » Je leur donne évidemment mon avis, mais comment savoir immédiatement si cela leur correspondra. Le mode expérimental doit vous permettre de mieux connaître les options qui vous conviennent. TERRE BLANCHE S’EST DOTÉ D’UN NOUVEAU PRACTICE ET CENTRE D’ENTRAÎNEMENT UNIQUE EN EUROPE, DESTINÉS À TOUS LES GOLFEURS NOVICES, CONFIRMÉS OU PROFESSIONNELS. L’ALBATROS GOLF PERFORMANCE CENTER DE TERRE Le Biomecaswing Sport Performance Center, encadré par Jean-Jacques Rivet, permet d’améliorer son jeu et son swing grâce à une approche scientifique basée sur l’analyse technologique de la posture et du corps en mouvement. BLANCHE RÉUNIT EN UN SEUL LIEU UNE COMBINAISON D’ÉQUIPEMENTS ET DE TECHNOLOGIES AINSI QUE - ANALYSE BIOMÉCANIQUE DU JOUEUR DES HOMMES DONT LES COMPÉTENCES SONT - OPTIMISATION DU MOUVEMENT INTERNATIONALEMENT RECONNUES. - COACHING PERSONNALISÉ Le practice est ouvert 365 jours à l’année, 7 jours sur 7 et est accessible à la journée ou à l’année. - PLUS DE 60 TAPIS SUR 2 NIVEAUX Dans notre exemple, Antoine veut être capable de réaliser une balle très haute. Il sait qu’il ne réalisera pas la distance avec son sandwedge. Il doit donc ouvrir la face de club de son fer 9 (ce qui lui donne plus de levier). Il se retrouve dans une situation qu’il connaît habituellement avec son sandwedge mais plus rarement avec son fer 9. - ZONE COUVERTE ET SUR HERBE - ECLAIRAGE NOCTURNE - ZONES D’ENTRAÎNEMENT AU PETIT JEU Le centre dispose aussi d’un ensemble d’installations spécialement adaptées à l’entraînement, telles que salle de réunion, salle de kiné, fitness, putting green indoor avec analyse vidéo et il offre la possibilité aux particuliers ou entreprises d’organiser des événements tels que initiation, incentives, lancement de produit, soirées, etc. Le centre accueille la célèbre Académie David Leadbetter, dirigée par Alain Alberti, Head Pro et coach de Raphaël Jacquelin ainsi que de nombreux joueurs du circuit professionnel. L’Académie propose un enseignement de pointe encadré par des professeurs diplômés et formés aux méthodes Leadbetter. - ECOLE DE GOLF - LEÇONS COLLECTIVES OU PARTICULIÈRES - STAGES THÉORIQUES OU TERRAIN - ENTRAÎNEMENT PERSONNALISÉ fer 9 76 Le Proshop et son showroom Taylor Made vous propose du matériel à l’essai, la réparation, l’entretien de vos clubs et leur étalonnage ou encore la définition et la fabrication de matériel sur mesure grâce au système TrackMan® et Select Fit. fer 9 ouvert L’infrastructure incroyablement novatrice et complète de l’Albatros Golf Performance Center de Terre Blanche reçoit le soutien de la TERRE BLANCHE Fédération Française de Golf qui y installe sa base d’entraînement hivernale du Pôle France Elite. La FFGolf permet ainsi à ses jeunes talents amateurs qui nécessitent le plus haut niveau d’entraînement, de disposer des meilleures conditions, offertes dans un seul lieu. L’Albatros Golf Performance Center de Terre Blanche tChâteau de Terre Blanche tTourrettes tVar tà 30 minutes de Cannes Entrée à la journée ou abonnement annuel tTél : +33 (0)4 94 39 36 68 [email protected] twww.terre-blanche.com Bibliothèque golf Texte de Rémy Bedu Chaque coup de golf doit avoir un objectif À chaque numéro de Practice, Rémy Bedu, pro PGA sur le golf du Paris International Golf Club, vous présentera un livre de golf. Pour cette première, il a choisi de vous parler d’un ouvrage complet traitant à la fois du mental et de l’entraînement : Chaque coup doit avoir un objectif, de Pia Nilsson et Lynn Marriott. À l’époque où tout le monde doit rentrer dans un cadre, il me paraissait intéressant de vous faire découvrir ce livre iconoclaste. Dans cet ouvrage, les auteurs, Pia Nilsson et Lynn Marriott, deux coaches suédoises, font en effet l’éloge d’un entraînement qui tient compte des particularités de chacun. Elles n’expliquent pas la technique « pure ». Elles proposent une approche de l’enseignement qui intègre l’aspect mental, émotionnel et physique du golf. En s’éloignant des longues séances de practice répétitives, la méthode « Vision 54 » expliquée dans ce livre tire son nom d’un rêve un peu fou, réaliser 18 birdies sur un par 72, soit un score de 54 ! Les auteurs Après une carrière amateur dans l’équipe suédoise, Pia Nilsson est partie faire ses études à l’université d’Arizona aux États-Unis. Elle jouera sur le LPGA de 1983 à 1987. Puis elle sera responsable des équipes nationales suédoises. Lynn Marriott dirige, avec Pia Nilsson, le club Golf 54, en Arizona, classé parmi les meilleurs dans la liste des 25 écoles de golf les plus performantes aux États-Unis. Le grand public les a découvertes lorsqu’elles ont entraîné Annika Sörenstam. Cette grande championne suédoise, l’une des plus grandes joueuses de tous les temps, n’a pas seulement signé l’avant-propos de cet ouvrage. Annika en a appliqué les préceptes pendant de longues années. Ce qu’il faut retenir de ce livre Dès les premiers chapitres, Pia et Lynn expliquent qu’il faut oublier ce que l’on sait et changer sa façon de penser pour changer son jeu. Dès le chapitre 4, comme dans les ouvrages de Bob Rotella, les auteurs nous expliquent qu’il faut concentrer notre attention sur la cible pour ne pas laisser notre cerveau se laisser distraire par des pensées parasites. Les seuls dessins que vous trouverez dans cet ouvrage (P. 48-49) sont 78 là pour expliquer les différentes zones (espace de réflexion et espace d’action) avant de jouer un coup de golf. Les auteurs expliquent la séparation entre l’espace de réflexion dans lequel on pense, on analyse, on calcule et l’espace d’action où il n’y a plus de place pour les pensées parasites. Ces deux zones sont délimitées par une ligne imaginaire. Entraînez-vous comme Annika Dans les derniers chapitres, les deux coaches nous donnent les moyens de copier les séances d’entraînement qui ont fait le succès d’Annika Sörenstam. Elles conseillent de taper moins de balles mais en se mettant dans les situations que vous allez rencontrer sur le parcours au cours de vos prochaines compétitions. Après le parcours La méthode « vision 54 » expliquée dans ce livre comporte un passage où les enseignantes expriment un concept appelé le « bien, mieux, comment ». Il s’agit d’un mini-débriefing après le parcours, où l’on se pose les questions suivantes : qu’est ce que j’ai fait de bien durant mon parcours ? Qu’est ce que je peux mieux faire pour mon prochain parcours ? Comment y arriver ? (Quels sont les moyens que je me donne pour y parvenir). Si vous avez aimez ce livre, vous aimerez les livres suivants : Les ouvrages de Bob Rotella : Jouez au golf sans viser la perfection, Le golf de vos rêves, mais aussi Putting Zen de Joe Parent. Et pour organiser vos entraînements, le livre d’un membre de la PGA France, Vincent Bucciarelli, Coach perso. Pour vous procurer Chaque coup doit avoir un objectif, édité chez Albin Michel, il vous faudra débourser 18 euros. TECHNIQUE le côté gauche Daniel-Julien Mercier Pro au golf de Belesbat Tél. : 06 30 75 78 02 - www.golf-entreprise.fr Le putting peut se concevoir comme un secteur où les mains doivent jouer un rôle très neutre. Pour cette raison, les professionnels cherchent un placement des mains où les paumes se font face et mobilisent le triangle épaules/bras. Encore faut-il que le côté gauche le permette. Souvent, les joueurs sont incapables de faire évoluer leur club en le tenant de la seule main gauche. Je vous propose donc de travailler ce fameux côté gauche. 80 1 Travail préparatoire : observez le déplacement de votre club. Si vous éprouvez une difficulté à le faire évoluer comme vous le voulez, ce renforcement musculaire est donc nécessaire. 2 Travail du dosage : avec votre bras gauche, exercez-vous sur différentes distances. Alternez un putt de 2 mètres, puis 6 mètres, puis 4 mètres. 3 Travail de la direction : lorsque vous reprenez votre prise habituelle, allégez la pression de la main droite afin de laisser le côté gauche diriger le club d’une façon quasi rectiligne. Votre repère : cherchez à garder le dos de votre main gauche en relation avec la cible. 81 outil péda Le choix de practice Le smash bag ! Philippe Roux Cet outil est probablement le plus utilisé par les enseignants. Il permet de corriger durablement le slice ou d’améliorer sa position à l’impact ! Pro au golf de St-Germainles-Corbeil Responsable des académies NGF Île-de-France Tél. : 01 60 75 81 54 Un véritable « slice killer » ! 1 Installez le smash bag contre un mur, contre un arbre ou comme, dans notre exemple, contre deux ou trois shafts coupés et plantés dans le sol. Une fois que le sac est fixé et rempli d’une couverture, nous vous recommandons de placer quelques tees au sol qui coupent la ligne virtuelle de jeu légèrement de l’intérieur vers l’extérieur. Commencez par faire des swings avec un fer 7 en suivant les tees puis en percutant le sac au centre. Cette phase vous permettra de travailler votre chemin de club (qui vous apparaîtra légèrement intérieur/extérieur). 2 Pour plus de détails sur le bon impact, voir article principal sur le contact des fers. Bonnes expérimentations et bon golf ! 82 Dans une deuxième phase, effectuez le même mouvement (toujours en suivant les tees) mais cette fois-ci en lâchant la main droite dans la zone d’impact et en rentrant avec la pointe du club dans le sac. Cette intension vous permettra de refermer la face de club et d’obtenir le fameux « release » (rotation des avant-bras dans la zone d’impact). Renouvelez l’opération plusieurs fois, vous êtes maintenant prêt à taper des balles. Il est possible que les premières balles partent beaucoup trop à gauche car vous avez mémorisé une fermeture trop importante de la face, mais tout rentrera rapidement dans l’ordre et votre slice ne sera plus qu’un lointain souvenir ! 83 outil péda > Putting > Chipping > Pitching > Bunker play Ce sac peut aussi être utilisé pour renforcer, voire muscler, votre impact. Pour ce type de travail, vous devrez cette fois-ci vous placer à l’adresse en contact avec le sac, donc beaucoup plus près que précédemment. Faites quelques swings en essayant de constater les différences entre l’adresse et l’impact : constatez que vos mains se retrouvent plus en avant (de 5 à 10 cm). Que votre poids du corps est bien à gauche. Que vos hanches sont plus ouvertes qu’à l’adresse. Que votre jambe gauche est légèrement en extension, etc. Devenez un grand du petit jeu la Golf Court Academy s’adresse aux golfeurs de tous niveaux, des débutants aux professionnels de circuits. Vous bénéficierez de sessions personnalisées, adaptées à votre niveau, en petits groupes de 1 instructeur pour 3 élèves, maximum. Pour en savoir plus, consultez notre site internet www.golfcourt.fr GOLF COURT ACADEMY 26 avenue Marc de La Haye 27100 Le Vaudreuil TÉL. : 02 32 40 68 54 [email protected] 84 Claude BROUSSEAU ou appelez nous au 02 32 40 68 54 Rodolphe BERRUBÉ Directeur d’Instruction. Instructeur. Arnaud MAÏER Jon PAUPORE Olivier DAVID Patricia MEUNIER-LEBOUC Antoine LEBOUC Instructeur. Consultant. Intervenant. Intervenant. Intervenant. Conception : www.nord-ouest-creation.fr renforcez votre impact Zoom matOs Texte et photos de Paul Mahé Ne drivez plus comme un manche Comment choisir le shaft de son driver ? Quand et pourquoi en changer ? Pas simple, à moins de bien associer des professionnels du sur-mesure au travail technique entrepris avec ou sans les enseignants. Ne changez jamais sur un coup de tête « Parmi les croyances relatives au matériel, une prête particulièrement à débat : celle selon laquelle le manche constitue le moteur du club. Contrairement à ce que disent certains comme Butch Harmon, peut-être trop investi dans son rôle de conseiller chez UST, choisir un bon shaft n’est pas forcément la décision la plus importante à prendre pour un golfeur. Le manche est certes primordial, mais ce n’est certainement pas le seul élément à entrer en jeu : « Les problèmes de trajectoires sont plus souvent dus à une mauvaise ouverture ou à la difficulté intrinsèque de la tête de club. On ne peut pas parler uniquement de shaft, explique John Lawson. Les joueurs moyens jouent souvent avec des manches regular montés sur des têtes de 10,5 degrés, ce qui correspond bien la plupart du temps, en dehors de problématiques de swing particulières. Ceci étant, on voit souvent des trajectoires plutôt basses au départ et beaucoup de rotation de balle, provenant du plan de swing et de l’angle d’attaque. On va donc plutôt rechercher des manches et des têtes qui aident le joueur à lever la balle et réduire le spin et donc le slice. » Yan Massonnat est tout à fait sur la même longueur d’onde : « Ce qui est important, c’est la combinaison entre manche et loft. Il faut faire attention de bien choisir le manche mais en fonction du loft, poursuit-il. Plus généralement, il faut associer les deux. On ne peut pas acheter un manche si on ne l’a pas testé avec la tête auparavant. » À cet égard, il est fan des systèmes de chariots de fitting dotés de têtes et manches interchangeables qui sont apparus depuis quelques années et permettent d’essayer d’innombrables combinaisons différentes. « Dire qu’avant, il fallait les coller pour pouvoir les essayer… C’est un luxe extraordinaire ! Il ne faut surtout pas s’en priver… » La plupart des golfeurs jouent avec des manches trop rigides, l’ego et les performances se retrouvant dans une situation conflictuelle. » Vous pouvez croire cette annonce puisqu’elle est l’œuvre de Butch Harmon. Le célèbre coach américain, en plus d’entraîner des joueurs du calibre de Phil Mickelson, Stewart Cink, Nick Watney ou Adam Scott (après Tiger Woods) et d’être classé enseignant numéro 1 aux États-Unis par Golf Digest depuis 10 ans, dirige sa propre académie à Las Vegas et dispose d’une gamme de shafts à son nom chez UST. « Souvent, on fait taper un joueur moyen avec un manche senior et les résultats sont parfaits. Mais il finit par dire qu’il ne peut pas jouer avec parce que c’est du senior. C’est tout bonnement incroyable. » C’est sans doute aussi ce qui explique le fait que certains fabricants n’utilisent pas l’appellation Seniors, trop péjorative, lui préférant « light » ou A (pour Amateur). Il n’existe d’ailleurs aucun standard en la matière, d’où des différences parfois importantes d’une marque à une autre, d’un modèle à un autre, ou même sur un même modèle selon la qualité de fabrication ou la façon dont il a été monté. Or, la flexibilité du manche d’un club a une incidence importante sur les trajectoires qu’il produit, d’autant plus quand il s’agit du driver dont la tête est particulièrement fermée et donc peu tolérante. Pour choisir la bonne rigidité, mieux vaut être flexible Il n’est pas toujours facile de trouver la bonne flexibilité car de nombreux paramètres inhérents aux manches mais aussi au swing entrent en compte. Elle doit être adaptée à la vitesse du swing, mais aussi à différents paramètres du swing qui ne vont pas toujours de pair avec celle-ci. 86 Plus le manche est souple, plus il facilite la projection (et donc la distance) et, en règle générale, une flexibilité importante aidera les golfeurs qui ont un swing lent à avoir des trajectoires de balles plus efficaces. Et si une grande rigidité du manche facilite le retour square de la face de club dans la zone d’impact (et donc la précision), quand l’on joue un manche trop raide pour soi les contacts sont moins bons, moins doux, les balles plus basses et la face trop ouverte à l’impact… ce qui contredit la croyance répandue qui veut qu’un manche souple favorise le slice. Si vous devez vous tromper, mieux vaut donc le faire en souplesse car les risques encourus avec un manche trop souple pour soi – balles plus hautes, plus en draw, dispersion mais meilleures sensations – sont bien moins dommageables… Une culture matériel à améliorer La flexibilité des manches n’est bien entendu pas le seul élément à prendre en compte : il ne faut pas non plus négliger leur poids, leur torque, leur longueur ou leur point de flexion. « La légèreté du manche a une incidence directe sur la vitesse du club, et cela fait partie de plusieurs trucs très simples qui peuvent améliorer le niveau de jeu. Le meilleur moyen, c’est de faire un fitting avec quelqu’un qui est qualifié », ajoute par exemple Yan Massonnat, qui est head pro au golf de Forges-les-Bains après avoir exercé comme « clubmaker » sur le circuit européen pour Cleveland. Il considère cependant que cela ne dispense pas les joueurs d’entreprendre un travail technique, lui aussi à même de faire gagner en vitesse et donc en distance. Plus généralement, les spécialistes du matériel comme lui ou John Lawson, qui a longtemps évolué sur le circuit français et le Challenge Tour avant de s’occuper du « custom fitting » chez Golf Shop, trouvent que les golfeurs amateurs gagneraient à mieux comprendre comment fonctionnent les shafts. « Ils pensent par exemple qu’avec un point de flexion bas, les balles vont monter, alors qu’il aura moins d’influence sur la trajectoire que la tête de club par exemple », précise l’Anglais. « Les gens n’ont pas conscience de l’importance du matériel, ils ne connaissent pas non plus les caractéristiques des produits et les choisissent non pas pour leurs spécificités mais plutôt en raison de la marque, de l’aspect, de la mode, ajoute Yan Massonnat. Beaucoup de nouveaux golfeurs ont été créés depuis 10 ans sans qu’ils suivent toujours une formation de longue durée, et ils n’ont aucune notion, que ce soit techniquement ou au niveau du matériel. » Le fitting, meilleur ami des joueurs en quête de progression Les gens ont même parfois de fausses croyances, comme celle qui voudrait que les manches s’usent avec le temps. « Il faut plus se préoccuper du vieillissement du joueur que de celui du manche », en plaisante Yan Massonnat, qui a fait le même constat que Butch Harmon avec ses élèves. « Les gens pensent aussi souvent que parce qu’ils sont débutants, ils feront un fitting plus tard. Mais le choix d’un shaft, ce n’est pas une question de niveau de jeu. Le matériel doit être adapté, un point c’est tout. » John Lawson, qui s’avoue maintenant incapable de vendre un club de golf sans faire un fitting, est on ne peut plus d’accord : « On ne peut pas faire un fitting de A à Z avec un débutant mais, au moins, on peut faire en sorte que les pros puissent travailler correctement derrière, estime-t-il. Plus généralement, j’essaie de faire en sorte de travailler main dans la main avec eux, de trouver un compromis entre le travail technique mis en place par l’enseignant et les objectifs et capacités du joueur. » Tout travail technique en profondeur, quel que soit le niveau, rend par ailleurs obligatoire un réexamen régulier du matériel : « Il faut changer dès que l’on veut modifier le résultat du swing, la trajectoire. C’est la balle qui dit de changer. Il faut se demander : “Est-ce que le shaft peut m’apporter quelque chose ? De la distance, de la hauteur, moins d’effet ?, affirme Yan Massonnat. À partir du moment où l’on est parti d’une volonté de progresser, on est obligé de toucher à tous les facteurs de la performance, à la technique mais aussi, parallèlement, au physique et au matériel, parce que les trois ont forcément évolué. On doit faire un fitting une fois par an si on prend des cours régulièrement et que l’on fait évoluer son swing. Un fitting, ce n’est pas quelque chose de figé. Un enfant va beaucoup évoluer mais un adulte lambda n’a pas beaucoup de temps pour évoluer au niveau souplesse ou de sa masse musculaire. Techniquement, par contre, cela peut beaucoup bouger. C’est le pro qui, en fonction des objectifs fixés, dit si un cap technique important a été franchi et tient compte des nouveaux objectifs pour déterminer s’il faut réadapter le matériel. » Clairement, dans l’intérêt des joueurs, il faut que les enseignants et les spécialistes du fitting accordent leurs violons, c’est-à-dire leurs manches. 87 /(6%211(6$))$,5(6*2/)3/86 /(69,'e260$7e5,(/6 MATÉRIEL avec www.golfplus.fr *2/)B$33/,B,3+21(B35$&7,&(B[LQGG Jaune Depuis que Tim Clark a gagné le Players Championship avec une balle Z-Star jaune, on prend plus au sérieux l’audace signée Srixon. La Z-Star XV débarque, plus longue et donnant moins de spin au driving. Elle a déjà séduit Graeme McDowell, qui a choisi le modèle blanc. Pour bons joueurs, au swing rapide. Prix : 49,99 e Le choix du Tigre Pour acheter les VR Pro Blades, il y a deux solutions : être classé zéro, voire pro, ou être un collectionneur. Ces fers, pures lames forgées, Légal sont d’une exigence folle. Les nouvelles lois sur les stries Du niveau de Tiger Woods, atteignent cette année le monde en somme… amateur, puisque plus aucun club ne pourra Prix : 899 e être conçu avec des rainures dites en « U ». Parfaitement légal, le Mizuno MP-T11 est un wedge au toucher sublime, gardant quasiment toutes les performances d’antan autour des greens. Prix : 124 e Encore meilleur Ping a lancé l’an dernier le G15, sûrement le meilleur driver de son histoire. Son successeur, le K15, tente de le surpasser, avec pour objectif de limiter au mieux le slice. Pour ce faire, près de 10 % du poids de la tête a été déplacé au talon, pour empêcher la face de s’ouvrir à l’impact. Prix : 325 e Trop léger ! Cleveland insiste sur le léger pour taper plus loin. Un an après le DST, la firme américaine lance les Launcher Ultralight. Trois drivers poids plume (270, 290 et 310 grammes, pour la version Tour), améliorant nettement la vitesse de swing. L’équilibrage est parfaitement réussi, grâce notamment au shaft Miyazaki C. Kua, pesant seulement 39 grammes sur le modèle 270. Prix : 299 e Rond ou carré Spidr Star des greens L’Adidas Green Star propose à prix serré un concentré de technologie et de confort. Notons la présence de la valeur ajoutée des souliers allemands : les semelles Thintech permettant au pied d’être au plus près du sol. Prix : 120 e 88 Solide, ce nouveau gant en cuir Spidr 2 de FootJoy pourra tenir toute une saison. Une bande élastique sur le scratch lui permet de s’adapter à toutes les tailles de main. Son look agressif a déjà séduit Bubba Watson. Prix : 18 e L’aérodynamisme du nouveau Machspeed Black de Nike a été retravaillé, et il possède un excellent shaft ultraléger RIP, d’Aldila (50 grammes). Le gros point fort restant le choix entre tête carrée de 480 cm3, pour taper plus droit, et un design Tour, rond et plus maniable. Prix : 299 e /(6%211(6$))$,5(6*2/)3/86 /(69,'e260$7e5,(/6 MATÉRIEL avec www.golfplus.fr *2/)B$33/,B,3+21(B35$&7,&(B[LQGG Cobra S3 Très inspiré du précédent S2, le S3 de Cobra a gardé une sobriété de design vraiment appréciable. Testé en plein air à Orlando, ce driver est apparu plus tolérant que son prédécesseur, ceci grâce à une nouvelle face titane au « sweetspot » élargi de 30 %. Prix : 299 e Les fers de Paddy Forgeons ! Padraig Harrington utilise les FG 62, de Wilson. Des fers forgés qui, grâce à une surface de frappe élargie, ne sont pas si inaccessibles qu’il n’y paraît ! Prix : 900 e TaylorMade n’avait alors qu’une présence timide sur le segment des fers forgés. Cette époque est finie. Trois nouvelles séries de lames, les CB, MB et MC, au design labellisé « Tour Preferred ». Avec ou sans cavités, ces clubs s’adressent aux meilleurs amateurs, et font la joie des pros du circuit. Petit Ping On n’oublie pas les enfants, avec le nouveau kit complet Moxie. Ping offre un niveau de performance en rapport avec les clubs adultes, et ce pour trois catégories d’âge (6-7 ans, 8-9 ans et 10-11 ans). Prix : de 209 e À 315 e PRIX POUR SEPT FERS : 999 e (MB), 899 e (MC et CB) Appelez-le Mashie BIOM Ecco manquait parfois de fantaisie et d’innovation, ce temps est révolu avec les Biom. Ultra légères et résistantes grâce au cuir de yack, ces chaussures idéales ont des semelles épousant parfaitement la voûte plantaire. Leur qualité d’amorti est largement au niveau de la concurrence, faisant de ces souliers un must sur terrain sec. Disponible en quatre coloris. Prix : 200 e (homme), 180 e (femme) Au début du XXe siècle, on appelait les hybrides du doux nom de « Mashie ». Cleveland relance la mode, avec ces petites têtes en métal passant partout. Parfaits sur les mauvais lies, ces Mashie nous ont surpris par leur puissance. Disponibles en cinq ouvertures, de 15,5° à 26°. Prix : 149 e Fermés ! Les nouveaux S3 Max comptent parmi les plus puissants du marché. Normal, l’ouverture de ces fers a été légèrement fermée. Ceci est compensé par un centre de gravité abaissé, pour un vol de balle plus élevé. Prix : 499 e en acier, 599 e /(61(:6 /(*8,'('(6*2/)6 /¶$&78$/,7e'(*2/)3/86 /(6%211(6$))$,5(6*2/)3/86 /(69,'e260$7e5,(/6 en graphite www.golfplus.fr MATÉRIEL avec RIO GRANDE /(6%211(6$))$,5(6*2/)3/86 /(69,'e260$7e5,(/6 www.golfplus.fr *2/)B$33/,B,3+21(B35$&7,&(B[LQGG Caddytek Un chariot trois-roues de seulement 6 kilos, compact (38x41x68) et pas cher. C’est le Caddylite, signé Caddytek. Pour 159 euros, c’est certainement le meilleur rapport qualité/prix du marché. La légende continue Depuis 2001, les ProV1 dominent le marché des balles. Le haut de gamme de Titleist revient avec une toute nouvelle conception (moins d’alvéoles), pour des trajectoires annoncées plus régulières, particulièrement dans le vent. Sinon, les performances globales changent peu : les V1 donnent toujours plus d’effet, tandis que les V1x restent les plus longues de la gamme. Prix : 59 e la douzaine Razr ! Les fers tolérants sont l’une des grandes forces de Callaway. Nouvelle preuve avec les Razr, au centre de gravité encore plus bas. Une version Tour, au design plus fin, est également disponible. Prix : 799 e (acier), 929 e (graphite) Renseignements : www.jmcldistribution.com Un style unique C’est dans la plus pure tradition et selon des méthodes ancestrales et originelles qu’est élaboré le Champagne Lanson. Depuis 1760, ce savoir-faire est la garantie absolue d’un style unique et régulier, plébiscité par tous les amateurs de grands vins qui aiment retrouver sa délicatesse, sa puissance, et sa longueur en bouche. Tout en faisant évoluer sa palette aromatique au fil du temps, le Champagne Lanson garde son équilibre et sa fraîcheur. C’est pourquoi certains spécialistes n’hésitent pas à le qualifier de champagne de garde. Icons 2011 Oiseau de titane Le Razr Hawk mélange fibre de carbone et titane, pour une tête de club rendant un maximum d’énergie à la balle. Plus léger, ce driver permet une disposition efficace du poids, laissant le choix à l’achat entre une version draw (limitant le slice), et neutre. Presque deux fois plus aérodynamique que son prédécesseur (le FT-9), ce Hawk est un monstre de puissance, également vendu en version Tour. Prix : 399,90 e Elles ont (presque) fait oublier les Classic ! Les Icons reviennent en 2011 avec une ligne plus fine que l’an dernier. Ian Poulter s’est particulièrement impliqué dans l’élaboration des sept nouveaux modèles de FootJoy, toujours aussi stables et élégants. Prix : 259 e Les fléchettes Odyssey lance une fléchette dans le monde du putting. Les Dart, et leur audacieux visuel d’alignement, sont également dotés d’un tout nouvel insert White Ice. Une plaque d’impact conçue selon les nouvelles spécificités des balles modernes, de plus en plus douces. Prix : 199 e La star 92 Plus fort que le R9, voici le R11 de TaylorMade. Trois réglages à vis sur la tête, pour personnaliser totalement votre driver selon la trajectoire de balle choisie. Facile à utiliser, un tour de clé suffit pour ajuster la semelle et conserver une face bien en ligne. Prix : 449 e L ’ A B U S D ’ A L C O O L E S T D A N G E R E U X P O U R L A S A N T É - À C O N S O M M E R AV E C M O D É R AT I O N ILESTTOUJOURSTEMPSDEPARTICIPERx ,%'2!.$ TECHNIQUE Vincent Etchevers Pro au golf de la Grande-Motte Tél. : 06 80 24 55 28 42/0(³% 2 ,UNDESPLUS'RANDS4ROPHÏESDU-ONDE !VECLESOUTIENDE AVECPLUS DE POURLES MEMBRES DAVANTAGES DU#LUB UNIQUE 5NECOMPÏTITION /UVERTEÌTOUSLESLICENCIÏSDELAFFGOLFSURGOLFSSURMOIS PLAISIR 5NECOMPÏTITION .ECHANGEZRIENÌVOSHABITUDESGOLlQUES RICHEMENTDOTÏE ,%'2!.$42/0(³%sRUEDESFRÒRES,UMIÒREs"0s0,!)3)2#%$%8 l’effet miroir Si vous ne souhaitez pas modifier votre mouvement, ce qui est rarement conseillé et fort difficile à faire, cela ne vous ôte pas tout espoir de réaliser une balle haute. En effet, certaines situations peuvent demander ce type de trajectoire. Vincent se retrouve ici dans le bunker et nous propose une légère modification du grip (plus faible) afin que la face arrive plus ouverte. 1 0'!&2!.#% VOIRSURVOTREESPACE WWWPGAFRANCEORGCLUBPGA h ,%'2!.$42/0(³%sRUEDESFRÒRES,UMIÒREs"00,!)3)2#%$%8 la sortie haute de bunker 1 Vérifiez votre grip de main gauche : les bosses ne sont plus visibles par le joueur. 2 Vérifiez le placement de la face. En effet si votre face de club était un miroir, vous devriez pouvoir vous regarder. Elle sera alors placée en position dite « ouverte au sommet », ce qui lui donne plus de chance de se retrouver ouverte à l’impact. Quant à l’appui au sol, il reste en majorité sur le pied gauche. 5NECOMPÏTITION 6OYAGESWEEKENDSMATÏRIELGOLlQUEVÐTEMENTSCOFFRETSDE PARFUMDENOMBREUXLOTSTOUTESLESSEMAINES ÏQUITABLE 5NECOMPÏTITION 1UEVOUSSOYEZHOMMEFEMMEDÏBUTANTCONlRMÏ COMPÏTITEURVOUSPOUVEZVOUSQUALIlERÌLA'RANDE&INALE #HAQUEJOUEURCONCOURTDANSLASÏRIEDESONINDEX DERÏFÏRENCESÏRIES$AMESETSÏRIES-ESSIEURS *AI DÏCOUVERT LEXISTENCE DU 'RAND4ROPHÏEGRÊCEAU#LUB0'! *AI TOUT DE SUITE EU ENVIE DE SAVOIR COMMENT JE ME SITUAIS PAR RAPPORT AUXAUTRESGOLFEURSDEMASÏRIEETDE ,%'2!.$42/0(³%sRUEDESFRÒRES,UMIÒREs"0s0,!)3)2#%$%8 VOIRCOMMENTÏVOLUAIENTLESINDEXDES 5NECOMPÏTITION AUTRESSÏRIES #HAQUEMOISLAMEILLEUREPROGRESSIONDINDEXPARSÏRIE ,ES ANIMATIONS MONT BIEN ENTENDU MOTIVÏÌMINSCRIREMAISCESTDABORD ESTRÏCOMPENSÏE LE CÙTÏ hSPORTIF ET COMPÏTITIONSv QUI %TLEOCTOBRELESMEILLEURESÏVOLUTIONSDINDEXDE MAATTIRÏ STIMULANTE *EAN-ARC"UISSET v MEMBREDU#LUB0'!&2!.#% ,%'2!.$42/0(³%sRUEDESFRÒRES,UMIÒREs"0s0,!)3)2#%$%8 COMPÏTITION CHAQUESÏRIEPARTICIPERONTÌLA&INALE.ATIONALEPOURREMPORTER LE'RAND4ROPHÏE POURTOUTESLESSÏRIESFÏDÏRALES WWWLEGRANDTROPHEECOM NOSPARTENAIRES 'RANDElNALESURLEPARCOURS DEL!LBATROSAU'OLF.ATIONAL LEOCTOBRE ,%'2!.$42/0(³%sRUEDESFRÒRES,UMIÒREs"0s0,!)3)2#%$%8 ,%'2!.$42/0(³%sRUEDESFRÒRES,UMIÒREs"0s0,!)3)2#%$%8 94 ,E'RAND4ROPHÏESADRESSEÌTOUSLESLICENCIÏSDELAFFGOLFQUELQUESOITLEURNIVEAUSURLENSEMBLE DESGOLFSHOMOLOGUÏSPARLA&ÏDÏRATIONFRAN AISEDEGOLF #OMPÏTITIONDECLUBOUFÏDÏRALECOMPTANTPOURLÏVOLUTIONDELINDEXDUAVRILAUOCTOBRE )NSCRIPTIONSOUVERTESJUSQUAUSEPTEMBRE$OTATIONSETAVANTAGESSOUMISÌCONDITIONS 6OIRSURLESITEWWWLEGRANDTROPHEECOM SURFACEBOOKDÒSLEERJUILLET RETROUVEZNOTREANIMATIONLE 04EE1UIZ DU'RAND4ROPHÏE SCANNEZCE12CODEAVECVOTREMOBILE ,IENS6ALEURSsJUIN )NSCRIPTION Physique Phillipe Gonnel Pro de golf au PCC - Entraîneur physique Tél. : 06 85 11 40 87 [email protected] Simplifiez votre préparation physique Tout part de la posture Pour mieux jouer au golf cet été, améliorez votre position à l’adresse grâce à des exercices simples de par leur mise en place ainsi que les outils utilisés. Tous les spécialistes de l’enseignement du golf s’accordent pour considérer la posture comme l’une des phases essentielles du swing de golf. La qualité de la position statique de la posture à l’adresse détermine la qualité du mouvement et son équilibre. La position idéale doit être naturelle et confortable. Pas trop penché, pas trop fléchi, pas trop droit, pas trop tendu... Il faut que vous vous sentiez à l’aise et que vous évitiez les tensions musculaires dès le début du mouvement. Dans cette première partie, nous mettrons en évidence des angles de posture communs à un très grand nombre de professionnels de golf et la façon la plus simple et la plus efficace de préparer votre corps à optimiser votre posture. Posez un bâton ou un club le long de votre colonne vertébrale et particulièrement en contact avec la partie lombaire. Philippe Gonnel est entraîneur physique, formateur d’enseignants et enseignant de golf au Paris Golf & Country Club, où il propose une approche de l’enseignement du golf basée sur l’observation du corps humain afin d’améliorer le geste technique. 96 Enfin, au niveau de votre taille, en fléchissant le buste vers l’avant. Étirements des muscles postérieurs et antérieurs des jambes ayant une action sur le placement du bassin. Les angles d’une posture en équilibre Placez un bâton ou un club partant du haut de votre épaule droite à l’aplomb de votre genou et du milieu du pied droit. Allongé sur le dos, rapprochez votre jambe de la verticale à l’aide de l’élastique (bas du dos protégé par la position) en soufflant pendant 30 secondes à 1 minute. 97 Physique Attitudes posturales visant un renforcement des muscles extenseurs de la colonne vertébrale, des muscles stabilisateurs de la ceinture scapulaire et du tronc, ainsi que de la ceinture abdominale à partir d’exercices statiques. En appui sur les genoux et les mains, l’exercice consiste à tenir plusieurs secondes en soulevant une jambe et un bras diagonalement opposés tout en contractant le ventre, de manière à éviter la cambrure du bas du dos. Allongé sur le côté, saisissez le pied le plus haut en fléchissant le genou et rapprochez le talon de votre fessier tout en soufflant (la jambe au sol est à angle droit). En appui latéral sur l’avant-bras, bassin relevé et jambes croisées, conservez le corps quelques secondes dans cette position. Le dos rond du chat au réveil (stretching des muscles du dos)... En appui facial sur les avantbras, le corps se contracte et se raidit comme une planche (conservez le nombril rentré pour éviter une cambrure lombaire). Maintenez la position quelques secondes. 98 99 évasions Texte de Roland Machenaud A ntalya est entrée en quelques années parmi les meilleures destinations pour les golfeurs européens. Et c’est là-bas que se jouera l’Alliance Turquie du 21 au 27 novembre dans cette région du sud de la Turquie : adossée à la chaîne des monts Taurus, baignée par la Méditerranée et bénie par un soleil et un climat exceptionnels, Antalya possède aussi le grand avantage d’offrir aux amateurs de golf des produits et des services touristiques de grande qualité. Au lieu dit Belek, quinze (oui, 15) parcours magnifiques aux signatures prestigieuses sont chacun entretenus par au moins une vingtaine de jardiniers aussi efficaces qu’invisibles pendant votre partie. Le manque d’ancienneté des terrains n’entraîne singulièrement aucune remarque particulière : nature et intelligence du travail ont pallié la rapidité de réalisation. À noter que tous ces parcours méritent l’oscar de l’entretien et de la propreté : rarement il nous est arrivé, dans une zone aussi touristique, de nous promener sur des parcours aussi manucurés, avec des avant-greens et des départs impeccables, aux coupes quotidiennes intéressantes, débarrassés du moindre papier ou déchet oublié. La Turquie entre dans l’Europe du golf par le haut. Il convient aussi de souligner que l’État turc est resté propriétaire de tous les terrains qui sont loués aux entrepreneurs privés pour une durée de 45 ans, renouvelable une fois. Ceci explique, par exemple, que sur tous les parcours chaque arbre est répertorié et porte une plaque de reconnaissance. Il est ainsi interdit d’abattre un seul arbre, fût-il malade ou mort, sans l’accord des pouvoirs publics. Enfin, et surtout, la qualité de l’accueil, discret et efficace, attentionné sans être cupide, oblige les golfeurs à classer Antalya parmi les meilleures destinations golf. D’autres sportifs l’ont compris : en hiver, des équipes de football aussi prestigieuses que Leverkusen, Spartak, Ajax ou Frankfurt apprécient ainsi le climat, les équipements sportifs et les habitants de ce petit coin de paradis. Tous en Turquie ! S’appuyant sur le succès du Championnat de France des enseignants organisé par Bernard Pascassio et Kalika, qui se déroule chaque année au Maroc en janvier, PGA France organise depuis l’an passé ses propres alliances. Celle-ci se déroulera du 21 au 27 novembre en Turquie. Présentation d’une épreuve incontournable, l’une des deux plus belles semaines de l’année pour le golf hexagonal. GLORIA GOLF RESORT : UN GRAND COMPLEXE LUXUEUX Le Gloria Golf Resort est un ensemble très luxueux comportant notamment trois hôtels 5 étoiles – soit 515 chambres au total – et 45 trous de golf de classe internationale. Situé à 30 minutes seulement de l’aéroport d’Antalya, le resort dispose d’une plage de 500 mètres, de plusieurs piscines et de nombreux équipements de bien-être au sein du centre spa thalasso. Les plus sportifs se retrouveront dans une salle de gym fitness disposant de tous les appareils classiques de musculation ou d’entraînement. Les chambres ont une surface minimum de 24 m2 avec balcon ou terrasse. On trouvera aussi sept restaurants et six bars, offrant une parfaite palette de goûts, de parfums et d’ambiances. LES QUATRE PARCOURS DE L’ALLIANCE L’Alliance Turquie 2011 se jouera sur quatre parcours bien connus déjà des golfeurs européens. Le Gloria Old Course : dessiné par l’architecte français Michel Gayon et inauguré en 1997, ce parcours fut un des premiers de la région et sert encore d’exemple tant il plut aux joueurs et aux organisateurs de plusieurs compétitions du Tour européen qu’il 100 101 évasions Formigolf Sarl. 18, rue Curie - BP 11307 - 68013 Colmar Tel : 03 89 21 19 01 - Fax : 03 89 21 19 03 w w w. f o r m i g o l f . f r VOS STAGES DE GOLF À L’ÉTRANGER Alicante - Espagne **** Domaine de Bonalba à partir de Le Gloria New Course : ouvert en 2005, il reçut dès 2007 le Tour européen senior. Conçu dans le même esprit que le Old Course, ce par 72 de 6 239 mètres restera dans vos souvenirs à travers deux trous de toute beauté : le 17 inspiré par le célèbre 17 de l’Américain TPC Sawgrass et le 18 bordé d’un lac accueillant ! Les deux parcours du Gloria sont plantés de bermuda grass et sont équipés de près de 70 bunkers. Le Tat Golf Club : créé par un autre célèbre architecte de golf, Martin Hawtree, le Tat offre 27 trous de niveau international. Trous très divers généralement situés le long de la plage, offrant ainsi des visions panoramiques formidables. Le 9 du premier parcours que l’on peut qualifier de signature résume bien la situation du terrain, longé par la mer Méditerranée et coupé par une rivière romantique sur fond des montagnes géantes du Taurus. Par 72 de 6 115 mètres. L’Alliance Turquie 2011 se jouera donc sur ces quatre parcours qui comptent parmi les plus beaux mais aussi les plus « challenging » des quinze parcours que l’on trouve à Antalya Belek. 102 • le transport aérien AR Paris/Antalya en classe économique via Istanbul avec la compagnie Turkish Airlines (les billets ne sont ni modifiables ni remboursables 30 jours avant la date de départ). Les taxes d’aéroport et surcharges carburant pour un montant de 164,73 euros (sujettes à modification à la date d’émission et calculées sur le cours du baril de pétrole). • l’hébergement pendant 7 nuits en chambre double (2 personnes par chambre) à l’hôtel Gloria Golf Club***** en forfait All Inclusive, avec accès à toutes les installations de l’hôtel (spa, hammam, piscine...). • les 4 tours de l’Alliance + 1 tour d’entraînement Belek - Turquie ***** Hôtel Gloria Verde à partir de MIGO LF Le Carya Golf Club : imaginé dans un style classique par le grand architecte australien Peter Thompson, il a trois ans d’existence et émerveille par la richesse de ses arbres et de ses fleurs. Un million de plans de bruyère ont ainsi été plantés par exemple. L’idée était de « refaire un parcours tel qu’on les rencontre aux portes de Londres, dans le fameux comté de Surrey ». Formidable résultat qui plaira aux golfeurs de tous niveaux. Ce par 72 a une longueur de 6 572 mètres. COMBIEN COÛTE UNE ALLIANCE ? Les tarifs de la Turkish Alliance ont été calculés sur une base du « all inclusive » et prennent en charge le voyage et la prime de départ du pro. Les droits d’inscription pour l’amateur s’élèvent à 2 690 euros. Ce forfait comprend : • le transport et le séjour pour 2 personnes : l’amateur et le pro. N COLLECTIO • la dotation Pro, le « Breakdown » • les cadeaux de départ • la dotation de remise des prix des amateurs • les taxes de séjour • les transferts aéroport/hôtel et hôtel/golfs prévus au programme • le dîner de gala à l’hôtel Gloria Golf & Resort • un cocktail de bienvenue • le practice et les seaux de balles pour les 5 jours • les assurances rapatriement Mais l’Alliance peut aussi rapporter ! Le « breakdown » pour les pros est de 51 125 euros sur le nombre maximum de 80 équipes. Le prix au vainqueur sera de 2 500 euros et le minimum garanti pour les pros est de 400 euros. La première équipe en net et la première équipe en brut recevront chacune 1 000 euros. Les six premiers amateurs en net et en brut seront récompensés. / personne du 01/10 au 31/10/11 - Forfait comprenant : . Vol aller/retour départ Paris + taxes aéroport . Voiture de location cat. B (pour 2 pers.) . 7 nuits en chambre double et demi-pension . 5 green-fees sur 3 parcours différents . Gratuité pour le pro . Assurances et honoraires non compris FOR accueillit ces dernières années. Ce par 72 déroule ses 6 181 mètres au milieu d’une pinède bien conservée, simplement traversée par plusieurs lacs souvent en jeu. Un véritable examen de votre niveau de golf. 1.175€ 1.345€ / personne du 01/10 au 31/10/11 - Forfait comprenant : . Vol aller/retour départ Paris + taxes aéroport . Transferts aéroport/hôtel/aéroport . 7 nuits en chambre double et demi-pension . 5 green-fees sur 3 parcours différents . Gratuité pour le pro . Assurances et honoraires non compris Marrakech - Maroc **** Hôtel Tikida Garden à partir de 1.195€ / personne du 01/09 au 20/10/11 - Forfait comprenant : . Vol aller/retour départ Paris + taxes aéroport . Transferts aéroport/hôtel/aéroport . 7 nuits en chambre double formule All Inclusive . 5 green-fees sur 5 parcours différents . Gratuité pour le pro . Assurances et honoraires non compris Tarifs «à partir de», sous réserve de disponibilité au moment de la réservation. PARTENAIRE VOYAGES DU RÉSEAU GOLFY 5 Yards par euro dépensé avec la carte Indigo 5% de remise supplémentaire avec la carte Platine évasions QUEL FORMULE POUR L’ALLIANCE TURQUIE ? L’Alliance est une épreuve qui se déroulera sur 72 trous du mercredi 23 novembre au samedi 26 novembre : la compétition comprend quatre tours sans cut. La formule de jeu proposée aux équipes composées d’un professionnel et d’un amateur est simple : toutes les équipes joueront les quatre parcours et l’on choisit le meilleur score brut et le meilleur score net à chaque trou. L’épreuve est ouverte à tous les professionnels membres de PGA France à la seule condition qu’ils n’aient pas joué plus de trois tournois en 2011 à la date de clôture des inscriptions. Les joueurs et joueuses amateurs seront membres du « Club PGA » (adhésion offerte la 1ère année), licenciés à la FFG, sans limite d’index (les ¾ des handicaps de jeu seront rendus avec un maximum de 18 coups. Le champ est limité à 80 équipes, prises dans l’ordre d’arrivée des inscriptions, avec un maximum de 10 seniors et 10 dames pour les professionnels. COMMENT S’INSCRIRE ? Pour s’inscrire à l’Alliance Turquie, il convient de s’adresser à Daphné Noé, Destinations Golfs, soit par téléphone : 01 39 28 96 36 ou par mail : [email protected] 104 Plus de 150 hôtels de prestige à travers le monde ! HOTELS & PREFERENCE Hôtels & Préférence c’est avant tout la promesse d’un service irréprochable. Spa, Golf, Grande Cuisine ou Design, ses hôtels 4 et 5 étoiles sont une véritable invitation au voyage et au dépaysement. Réservation : 01 78 94 90 40 - www.hotelspreference.com - Code promo PGA Miami Ile Maurice Marrakech Cannes Paris Le Touquet Saint-Malo Evian-les-Bains TECHNIQUE François Illouz Vice-président de la Fédération française de golf - Membre de l’European Senior Tour Membre de PGA France Les pieds joints un classique aux nombreux bénéfices Taper des balles les pieds joints permet de travailler l’équilibre général, la dissociation avant- bras/poignets et le maintien du centre du corps (axe sternum/nombril) dans une position correcte à l’impact. Tout cela peut avoir pour effet de réduire le slice, car le travail de la tête de club est privilégié. 1 106 À l’adresse : l’extrémité du manche se trouve légèrement à l’intérieur de la cuisse gauche pour former un rayon correct (axe bras gauche et club). 2 Lors du backswing : prenez une amplitude égale à un ¾ de swing. Cette position plus axée peut aider les joueurs au déplacement latéral excessif. 3 À l’impact : on peut constater que le centre du corps est resté dans sa position initiale, ce qui permet de libérer la tête du club plus facilement. En partant pieds joints, la hanche gauche s’est très légèrement effacée et le genou droit a participé. 4 Après l’impact, on continue de travailler son équilibre ! Sur cette photo, on perçoit que le swing pieds joints se termine avec un équilibre parfait à l’extérieur du pied gauche. Le corps est complètement tourné (épaule droite plus près de la cible que l’épaule gauche) et le club repose tranquillement sur l’épaule gauche : c’est un finish de swing de tête de club ! 107 infos FFGOLF Quand la ffgolf facilite la pratique de votre passion… Avec 410 000 licenciés, la Fédération française de golf pointe aujourd’hui au sixième rang des disciplines les plus pratiquées. Une place de choix dans la hiérarchie du sport français que le président Georges Barbaret et son équipe doivent à leur dynamisme pour séduire de nouveaux golfeurs mais également à leur créativité pour fidéliser les licenciés. Éclairage sur trois initiatives de la FFGolf qui facilitent votre pratique et qui garantissent à votre licence une place de choix dans votre portefeuille. Un nouvel espace licencié sur www.ffgolf.org avec des services indispensables... Vous connaissiez pour beaucoup d’entre vous l’espace licenciés pour la consultation de votre index, de vos classements et de vos résultats en compétition… Depuis le milieu de l’année 2010, ce dernier a sensiblement évolué avec l’arrivée de nouveaux services qui n’ont pas manqué de séduire tous les golfeurs et en particulier ceux engagés dans une pratique de « loisirs » dont vous faites peut-être partie. Il faut dire que ces derniers ont été pensés pour eux : Georges Barbaret, Président de la FFGolf 108 licencié de la FFGolf dont nous rappelons qu’il est entièrement gratuit. Des compétitions de 9 trous, LA réponse adaptée pour concilier pratique du golf en compétition et vie de famille, et pour débuter le golf. Il est pour beaucoup d’entre vous parfois un peu compliqué de mêler vie de famille et pratique du golf en compétition. Pour d’autres, c’est la peur d’affronter un parcours de 18 trous qui bloque. Pour lever ces freins, la Fédération française de golf a lancé en 2009 des compétitions de 9 trous. Le succès est au rendez-vous, comme les chiffres ci-dessous en attestent. • 1ère nouvelle rubrique : ma communauté. Création de sa communauté, recherche multicritères de partenaires de jeu pour partager une partie – consultation des parties de golf de ses amis – des parcours qu’ils aiment et jouent… • 25 522 licenciés en 2010 ont disputé au moins une compétition de 9 trous. Cela représente une hausse de plus de 50 % par rapport à 2009. • 2e nouvelle rubrique : mes parties amicales. Saisie des scores sur tous les parcours de golf homologués FFGolf avec production de statistiques (double bogey - bogey - par birdies… – green en régulation – fairways touchés sur par 4 et 5, longueur de drive…). Chaque saisie de score provoquera le calcul d’une simulation de son index… • Plus de jeunes en comparaison aux compétitions traditionnelles. La moyenne d’âge des compétiteurs sur 9 trous est inférieure à celle constatée sur les compétitions traditionnelles de 18 trous. Elle est de 39 ans (40 en 2009) au lieu de 50 ans (49 en 2009). Mieux, 34,6 % (31,2 % en 2009) des scores enregistrés ont été réalisés par des jeunes de moins de 18 ans. • 3e nouvelle rubrique : mes parcours. La carte de France de tous mes parcours joués – mon parcours de golf idéal, les parcours qui ressemblent à ceux que j’ai joués… – les parcours que jouent mes amis… Plus de 200 000 personnes ont ouvert leur compte sur l’espace • Et plus de femmes aussi. 28,9 % des scores enregistrés ont été réalisés par des femmes contre 23 % pour les compétitions de 18 trous. Un signe que les compétitions de 9 tous permettent aux femmes de mieux concilier vie de famille et pratique de leur passion. • Une vraie réponse pour les débutants. 10,9 % des scores enregistrés sur 9 trous ont été réalisés par des nouveaux licenciés (création) contre 3,9 % pour les compétitions de 18 trous. Effrayés parfois par la difficulté des parcours de 18 trous, les nouveaux golfeurs hésitaient à participer à des compétitions. Avec le lancement des compétitions de 9 trous, nombreux sont ceux à franchir plus facilement le pas. À noter aussi que 43,5 % des scores enregistrés sur 9 trous ont été réalisés par des joueurs ayant un index compris entre 35,5 et 53,4. Pour les compétitions de 18 trous, seulement 9,1 % des scores enregistrés sont le fait de joueurs ayant un index compris entre 35,5 et 53,4. Améliorations significatives en matière d’assurances incluses dans la licence. La Fédération française de golf et son assureur Generali ont apporté des améliorations significatives aux assurances incluses dans la licence et aux nouvelles formules optionnelles. Les assurances classiques incluses dans la licence fédérale restent sans franchise (responsabilité civile et individuelle accident). Nouveau : l’assistance rapatriement est incluse dans la licence HSPO_1102656_ANNONCE_LICENCE_230x285_MAG_PRACTICE.indd 1 sans augmentation de tarif pour tous les licenciés. Cette nouvelle garantie s’applique dans le monde entier. Elle est portée par Europ Assistance dont le numéro d’appel est le : +33 1 41 85 93 81. Nouveau : des assurances complémentaires que la FFGolf propose à tous les licenciés 2011. Elles comportent notamment, selon la formule, les garanties suivantes : • assurance matériel de golf (vol, casse et perte) • assurance remboursement cotisation annuelle club • assurance annulation green fee • assurance trou en un • augmentation des garanties « accident corporel » Ces assurances sont proposées en ligne sur le site internet www.ffgolf.org : • le prix de la formule complémentaire « Sérénité » est de 7 euros. • le prix de la formule complémentaire « Premium » est de 21 euros. 109 1 Compétition Et de quatre pour Balicki Les Championnats de France des enseignants se sont déroulés fin janvier à Marrakech. Si la météo n’était pour une fois pas au rendez-vous, cette semaine où 150 pros couvent leur amateur reste le moment incontournable du golf français du début d’année. Benjamin Nicolay Lionel Alexandre Hommes : 1. Alexandre Balicki 37 35 39 42 153 2. Benjamin Nicolay 35 40 37 40 152 3. Lionel Alexandre 38 40 40 31 149 Dames : 1. Cathy Lespinasse 33 34 28 33 128 2. Caroline Viellard 36 30 31 30 127 3. Élisabeth Quelhas 27 33 29 36 125 Seniors : 1. Philippe Dugeny 36 37 35 40 148 2. Juani Delgado 31 29 35 36 131 3. Vincent Etchevers 37 35 26 31 129 Par équipes : En brut, vainqueurs : Benjamin Nicolay et Gad Derhy 163 En net, vainqueurs : François Lamare et Richard Borfiga 181 110 Le parcours d’Al Maaden 111 La PGA en région PARIS Circuit PGA Paris des enseignants Le circuit PGA Paris est l’un des plus importants parmi les ligues de France, puisqu’il regroupe cette année pas moins de trente-sept épreuves. Comme le veut la tradition, c’est par le double de Chantilly (60) que la saison 2011 a débuté, le 15 mars. Sur le parcours des Longères, c’est la paire Nicolas Wrona – Julien Desnus qui s’est imposée. Ont suivi un double à l’International Club du Lys (60) le 22 mars, remporté par Olivier Cima et Jérémy Belliard ; puis les alliances d’Hardelot (62) les 28 et 29 mars qui ont vu la victoire de Jean-Pierre Cixous et Frédéric Regard, deux anciens joueurs de l’European Tour. Ensuite, Franck Arcivaux a remporté le 7 avril le simple de Béthemont (78), et son frère Cédric celui du Coudray (91) le 29 avril. Dans le simple du PIGC (95) le 3 mai, c’est David Arrignon qui s’est imposé ; et le tout nouveau et magnifique parcours de Crécy-la-Chapelle (77) a vu la victoire, toujours en simple, d’Émilien Chalmaute le 5 mai. Néanmoins, la palme revient à JeanMarc Simon (photo), brillant vainqueur du simple de Joyenval (78) le 10 mai. Les 16 et 17 mai, les alliances des Yvelines (78) et de la Vaucouleurs (78) ont été respectivement remportées par Franck Arcivaux et Ilya Goroneskoul. Le 23 mai dans le simple de Courson (91), la victoire a été partagée entre Ilya Goroneskoul et Sébastien Vandooren. Trois autres simples ont été disputés : Nicolas Omont s’est imposé à Domont (95) le 30 mai, Franck Arcivaux à Séraincourt (95) le 9 juin, et Julien Fiorinelli à Saint-Marc (78) le 16 juin. Le 31 mai, le mini pro-am de Rebetz (60), qui associait deux amateurs à un pro au lieu de trois habituellement, a été enlevé par David Gainet en ce qui concerne le classement professionnel, l’équipe Bedu (pro) – Zadikian – Chiche en brut, et l’équipe Morice (pro) – Trivella – Belaud en net. BRETAGNE Arnaud Brien remporte le challenge Serge Huguenot Les 21 et 22 mars, le Challenge Serge Huguenot, championnat professionnel de Bretagne, lançait comme tous les ans la saison du Breizh Tour. Avec une météo particulièrement agréable, un parcours manucuré et l’accueil toujours aussi convivial du Dinard Golf Club (35), l’occasion était idéale pour les enseignants bretons de se retrouver et de croiser les fers. L’épreuve s’est déroulée sur 54 trous de stroke-play, sur le magnifique links de Dinard, le deuxième plus ancien parcours français fondé en 1887. C’est Arnaud Brien (photo) qui a remporté le titre de champion de Bretagne professionnel, grâce à une magnifique carte de 64 lors du deuxième parcours. Il devance le président de la ligue Richard Triaire, seul deuxième, et un duo composé de Frédéric Monmarché et Lénaïc Besnoux. Après le succès de la compétition, rendez-vous est d’ores et déjà pris pour l’année prochaine. Les pros bretons réunis en congrès PGA Bretagne a organisé au mois de février un congrès réunissant les enseignants de la région afin d’échanger autour de différents thèmes. Cette initiative avait pour but de mettre en commun des connaissances professionnelles des participants et leur permettre de confronter leurs visions d’une même passion pédagogique. François Le Couviour a ainsi fait part de son expérience dans l’enseignement du « baby golf », alors que Charles Tortuyaux, en tant que préparateur physique, a présenté une approche dynamique et concrète de l’échauffement, de la récupération et de la diététique. Puis Jean-Marie Carret, par son coaching de joueurs professionnels, a exposé les rouages du circuit professionnel et les exigences techniques au travers de tests dans le petit jeu. Frédéric Monmarché, enfin, a longuement présenté les exercices pédagogiques qu’il avait recensés ou que certains pros de la ligue lui avaient communiqués. 112 Épreuves à venir Épreuves à venir - 30-31 juillet : grand prix au golf de Val Quéven (56) - 6-7 août : pro-am TMC aux golfs de Val Quéven (56) et Ploemeur-Océan (56) - 20-21 août : grand prix au golf de Ploemeur-Océan (56) - 3-4 septembre : coupe de l’Ouest au golf de la Domangère (85) - 5-6 septembre : challenge Anne de Bretagne au golf de la Domangère (85) - 16-17 septembre : pro-am caritatif au golf de Val Quéven (56) - 18 octobre : alliance SFR au golf de Pléneuf – Val-André (22) - 9 septembre : simple au golf de Saint-Quentin-en-Yvelines (78) - 13 septembre : simple au golf National (78) - 22 septembre : alliance Titleist au golf de Cély (77) - 23 septembre : alliance au golf d’Étiolles (91) - 27 septembre : simple au golf de Villarceaux (95) - 30 septembre : simple au golf d'Ozoir-la-Ferrière (77) - 3 octobre : alliance au golf d’Apremont (60) - 4 octobre : alliance Titleist au golf de l’Isle Adam (95) - 11 octobre : simple au golf de Chantilly (60) - 17-18 octobre : championnat de la ligue au golf de la Vaucouleurs (78) - 24 octobre : simple au golf de Saint-Cloud (92) - 4 novembre : simple au golf de Saint-Germain-en-Laye (78) - 7 novembre : double au golf de Courson (91) - 10 novembre : simple au golf du Prieuré (78) PGA Cup à Villarceaux C’est sous un beau soleil printanier que le golf de Villarceaux (95) a organisé une étape de la première édition de la PGA Cup le dimanche 1er mai. Plus de soixante-dix joueurs se sont affrontés toute la journée sur ce parcours magnifique situé dans le Vexin. Les vainqueurs toutes séries confondues sont Jean-Pierre Hinderscheid et Rozenn Allard. Ils auront l’honneur de participer à la grande finale de la PGA Cup, qui se déroulera pendant le Grand Prix Schweppes 2012 au golf du Pian-Médoc à côté de Bordeaux. 113 La PGA en région CENTRE Les pros et les amateurs ensemble à la PGA Cup La PGA Cup, organisée par le président de la ligue PGA Centre Christophe Blot, s’est déroulée le dimanche 22 mai au golf de la Bosse, dans le Loir-et-Cher. Quatre vingts joueurs professionnels et amateurs de la région ont pris part à la première édition de cette compétition, qui s’est déroulée dans une ambiance très conviviale sur le parcours des Bouleaux (par 72). Un début de saison animé Le coup d’envoi de la saison 2011 a été donné le 8 mars au golf de Cheverny (41), où s’est déroulée l’assemblée générale de PGA Centre. Dans la foulée, le championnat en double a été remporté par les frères Julien et Maxime Van Hauwe. Le 12 avril, l’Alliance SFR du golf de Limère (45) a réuni vingt-deux équipes. Au classement brut, c’est le duo Franck Mora – Éric Vion qui s’est imposé (68), alors qu’en net c’est la paire composée de Nicolas Cholet et JeanChristophe Touret qui l’a emporté avec un score de 59. Quant au meilleur score chez les pros uniquement, il a été réalisé conjointement par Franck Mora et Karl Cotteray (71). Le pro-am de Villedieu (36), qui a réuni quinze équipes, a eu lieu le 3 mai. La première en brut fut celle de Pierre Raguet (pro) associé à P. Tkint, D. Santilli et P. Leckercq. En net, c’est l’équipe emmenée par Matthieu Van Hauwe (pro), associé à C. Guedon, Y. Bouget et S. Bouget, qui s’est imposée. Puis, le 17 mai, le golf des Sept Tours (37) a accueilli un pro-am auquel quinze équipes ont pris part. Au classement brut, c’est celle de Mathieu Van Hauwe accompagné de Y. Bouget, P. Chaussonnière et M. Jalu qui s’est imposée. En net, Karl Cotteray associé à D. Colas, C. Ange et D. Demeezemaker a remporté l’épreuve. Julien Van Hauwe, champion de la ligue Samedi 28 et dimanche 29 mai s’est déroulé au golf de l’Ardrée, à côté de Tours (37), le Championnat amateurs et professionnels de la ligue PGA Centre. En ce qui concerne les professionnels, Julien Van Hauwe (La Gloriette) a remporté l’épreuve au deuxième trou de play-off face à Matthieu Lagneau (golf de la Picardière), après que les deux hommes ont bouclé les 36 trous en 145. Présentation de PGA Centre PGA Centre regroupe tous les professionnels et les enseignants des départements du Cher (18), de l’Eure-et-Loir (28), de l’Indre (36), de l’Indre-et-Loire (37), du Loir-et-Cher (41) et du Loiret (45). À ce jour, la ligue compte quarante membres. Christophe Blot en est le président depuis 1995, assisté de Christine Boyer depuis le début. PGA Centre est une ligue très dynamique, puisqu’elle organise une vingtaine de compétitions chaque année (pro-ams, alliances, championnats professionnels), et ce depuis seize ans. Les professionnels participent activement à ces manifestations où règnent la bonne ambiance et la convivialité. 114 Épreuves à venir - 1er juillet : pro-am au golf de la Bosse (41) - 1er septembre : pro-am au golf de Sancerre (18) - 13 septembre : alliance Titleist au golf de l’Ardrée (37) - 27 septembre : pro-am au golf de Cheverny (41) - 11 octobre : pro-am au golf de Touraine (37) - 15-16 octobre : Coupe du Centre au golf de Vaugouard (45) La PGA en région VIENS PRENDRE TA LEÇON AVEC MICHAËL LORENZO-VERA FRANCHE-COMTÉ – ALSACE EN DOUBLE DVD ! 29,90 ` Post-formation avec Benoît Willemart Une journée de post-formation a eu lieu le mardi 5 avril au golf de Strasbourg. Animée par Benoît Willemart (photo), la session a essentiellement porté sur l’entraînement des joueurs de haut niveau. Tous les aspects de la question ont été abordés en présence des professionnels de la ligue PGA Franche-Comté – Alsace : conviction technique, méthodologie d’entraînement technique, physique et mentale, planification des entraînements, travail en situation de compétition, reconnaissance, et stratégie. Une seconde post-formation aura lieu en fin d’année, le 15 novembre, avec comme intervenant Fabrice Tarnaud. L’ancien joueur du tour européen abordera notamment les thèmes de l’utilisation de la vidéo, et de la stratégie sur le parcours. Résultats des premières compétitions Quatre épreuves en simple organisées par la ligue PGA FrancheComté – Alsace ont déjà eu lieu cette saison. Le 21 mars au golf du Rhin (68), David Ruddolph s’est imposé dans la première. Le 18 avril au golf de Strasbourg (67), la deuxième est revenue à Cédric Judlin. Après un détour par la Suisse pour la troisième épreuve, remportée par Michel Alsuguren au golf de Bâle le 23 mai, la quatrième étape a eu lieu le 13 juin au golf des Bouleaux (68) et a vu la victoire de Christian Bisel. EN EXCLUSIVITÉ SUR www.journaldugolf.fr et www.viensprendretalecon.com Les leçons de Michaël Lorenzo-Vera prennent de la moëlle dans ce DVD. + d’images, + de conseils, + d’exercices d’entraînement ! Épreuves à venir - 30-31 juillet : pro-am au golf du val de Sorne (39) - 29 août : simple au golf de Kemperhof (67) - 12 septembre : simple au golf de Rouffach (68) - 14 octobre : alliance Titleist, lieu à définir Nord – Pas-de-Calais Les amateurs remportent le Challenge Oscar L’édition 2011 du Challenge Oscar a eu lieu le dimanche 3 avril sur le golf d’Hardelot-les-Dunes (62). Cette petite Ryder Cup au format bien particulier a mis aux prises deux équipes : d’un coté, quatorze enseignants de la Ligue PGA Nord – Pas-de-Calais, et de l’autre une sélection des meilleurs joueurs amateurs de la région. À l’issue des sept matches de la matinée disputés en foursomes sur neuf trous, la logique était respectée. Avec quatre victoires, deux rencontres partagées et une seule défaite, les professionnels menaient 5 à 2 face aux amateurs. Mais les quatorze simples de l’après-midi, joués sur dix-huit trous, ont vu les amateurs inverser la tendance de manière spectaculaire ! Victorieuse de neuf matches pour seulement deux détaites et trois égalités, l’équipe emmenée par Nicolas Singer s’est finalement imposée 12,5 à 8,5 face aux pros conduits par Alexandre Devaux. Épreuves à venir - 23-24 juillet : grand prix au golf de Wimereux (62) - 3-4 septembre : grand prix au golf de Mormal (59) - 17-18 septembre : grand prix au golf de Mérignies (59) - 20 septembre : pro-am au golf de Mérignies (59) - 27 septembre : pro-am au golf de Dunkerque (59) - 11 octobre : pro-am des Entreprises à Arras (62) - 22-23 octobre : championnat de la Ligue au golf de Saint-Omer (62) 116 Pros : Alexandre Devaux (cap.), Joël Bernard, Bruno Petit, Adrien Leurent, JeanFrançois Seingier, Philippe Delobelle, Christophe Bataille, Xavier Gautier, Julien Lenne, Philippe Bazin, Émilie Bruchet, Ramuntcho Iturrioz, David Amat et Ken Strachan. Amateurs : Nicolas Singer (cap.), Julien Vasseur, Romain Lepage, Félix Mory, Baptiste Mory, Victor Boitteaux, Robin Cocq, Gauthier Monin, Albert Fayeulle Jr., Stephan Pollet, Yvan Georges, Fabrice Glaçon, Jean-Pierre Chombart et Paul Drucke. Retrouvez le héros de journaldugolf.fr en beaucoup mieux. UNE PRODUCTION 117 ILESTTOUJOURSTEMPSDEPARTICIPERx La PGA en région ,%'2!.$ 42/0(³% ,UNDESPLUS'RANDS4ROPHÏESDU-ONDE ET VOUSDOTATION 2EJOIGNEZ LESMEMBRES CHAQUEMOIS !VECLESOUTIENDE DU #LUB0'!&2!.#% sSÏJOUR ÌLÔLE-AURICE POURPERSONNES sWEEKENDSh0RESTIGEv sCASQUES"OSE DÏJÌINSCRITS AU'RAND4ROPHÏE ,%'2!.$42/0(³%sRUEDESFRÒRES,UMIÒREs"0s0,!)3)2#%$%8 ENALLANTSURVOTREESPACE WWWPGAFRANCEORGCLUBPGA ,%'2!.$42/0(³%sRUEDESFRÒRES,UMIÒREs"00,!)3)2#%$%8 DOTATIONCHAQUE SEMAINE Bob Toski présent pour les Alliances commémoratives du Débarquement Les 6 et 7 juin, le New Golf de Deauville (14) et le golf de la Presqu’Île du Cotentin (50) ont accueilli deux compétitions dans le cadre des commémorations du Débarquement de 1944. Organisées par Ivan Folliot, les alliances PGA IFO Overlord et PGA IFO Utah Beach avaient pour invité d’honneur Bob Toski (au centre avec la casquette sur la photo). Ancien combattant durant la II° Guerre Mondiale, vainqueur de sept tournois sur le PGA Tour dont le Championnat du monde 1954 et la money list la même année, et auteur de nombreux ouvrages consacrés à l’enseignement, l’Américain est venu rendre hommage aux soldats tombés sur les plages normandes, parmi lesquels il comptait des amis. Sur les parcours, la première alliance a vu la victoire de Jérémy Belliard au classement pro. Le président de la ligue PGA Normandie Christian Carle a remporté l’épreuve en brut, associé à son fils Nicolas ; tandis qu’en net c’est la paire Jérémy Belliard – Guislaine de Fromont qui a gagné. La seconde alliance a été remportée par Éric Moreul en ce qui concerne la série professionnels. Au classement brut, c’est ce même Éric Moreul qui s’impose en compagnie de René Bertin, tandis qu’en net la victoire est revenue à la paire composée de Frédéric Bonhomme (pro) et Nadine Kiehl. Épreuves à venir - 27 août : simple au golf de Cabourg – Le Home (14) - 20 septembre : simple au golf d’Étretat (76) - 4 octobre : simple au golf de l’Amirauté (14) - 14 octobre : alliance Titleist au New Golf de Deauville (14) - 18 octobre : simple au golf du Vaudreuil (27) 118 s$RIVERs(YBRIDE s0UTTERsDOUZAINE DEBALLES s#OFFRETSDEPARFUM sPOLOCHEMISE ETCASQUETTE ,%'2!.$42/0(³%sRUEDESFRÒRES,UMIÒREs"0s0,!)3)2#%$%8 PGA Tour Normandie La saison de la ligue PGA Normandie a débuté le 5 février par un simple au golf du Vaudreuil (27), une épreuve remportée par Frédéric Grosset-Grange. La deuxième étape, le 5 avril au golf de Granville (50), a été enlevée par Ivan Folliot. Le 17 avril, la première édition de la PGA Cup, qui rassemblait soixante-dix-huit amateurs et professionnels au golf du Vaudreuil, a vu la victoire de Christophe Brazillier chez les pros. Puis, le proam Ivan Folliot Golf Court Academy du 10 mai, au Vaudreuil toujours, a été remporté chez les pros par Rodolphe Berrube (3e sur la photo). Au classement par équipes, c’est le quatuor emmené par Éric Moreul (pro) associé à Jean-Luc Eber, Guillaume Ressé et Alain Grignon qui l’a emporté en net, tandis que le brut est revenu à David Piednoir (pro) qui jouait avec Thierry Pien, Bruno Alexandre et Adrien Le Sech. Enfin, le simple du Havre (76) le 31 mai est revenu à Hugo Voisin. POURGAGNER ,IENS6ALEURSsJUIN0HOTOSNONCONTRACTUELLES NORMANDIE UNE SEULE COMPÏTITION PEUTSUFlRE ,%'2!.$42/0(³%sRUEDESFRÒRES,UMIÒREs"0s0,!)3)2#%$%8 iʽ>Êv>ÌÊt QUELQUESOIT VOTRESCORE ,%'2!.$ 42/0(³% WWWLEGRANDTROPHEECOM NOSPARTENAIRES ,%'2!.$42/0(³%sRUEDESFRÒRES,UMIÒREs"0s0,!)3)2#%$%8 ,%'2!.$42/0(³%sRUEDESFRÒRES,UMIÒREs"0s0,!)3)2#%$%8 ,E'RAND4ROPHÏESADRESSEÌTOUSLESLICENCIÏSDELAFFGOLFQUELQUESOITLEURNIVEAUSURLENSEMBLE DESGOLFSHOMOLOGUÏSPARLA&ÏDÏRATIONFRAN AISEDEGOLF #OMPÏTITIONDECLUBOUFÏDÏRALECOMPTANTPOURLÏVOLUTIONDELINDEXDUAVRILAUOCTOBRE )NSCRIPTIONSOUVERTESJUSQUAUSEPTEMBRE$OTATIONSETAVANTAGESSOUMISÌCONDITIONS 6OIRSURLESITEWWWLEGRANDTROPHEECOM 6ISUELDU(ERITAGE4ELFAIR'OLF3PA2ESORT)LE-AURICE SURFACEBOOKDÒSLEERJUILLET RETROUVEZNOTREANIMATIONLE 04EE1UIZ DU'RAND4ROPHÏE 119 SCANNEZCE12CODEAVECVOTREMOBILE La PGA en région Sud-Ouest Alliances amicales avec la ligue Languedoc-Roussillon Un début de saison chargé ! Comme de coutume, la ligue PGA Sud-Ouest a donné à ses membres de très nombreuses opportunités de croiser les fers depuis le début de la saison. La plus vaste de France par sa superficie, elle regroupe en effet l’Aquitaine, Midi-Pyrénées et Poitou-Charentes, trois régions où est implanté un grand nombre de parcours, et où les conditions météo favorables permettent de jouer en toute saison. Après la traditionnelle assemblée générale de la ligue présidée par Robert Mas, la saison a démarré dès le 3 janvier à Pinsolle (40), par un simple qui a vu la victoire ex aequo de Philippe Uranga et de l’ancien joueur du Tour européen Benoît Teilleria. Ce dernier a récidivé le lendemain dans l’alliance de Moliets (40). Le 18 janvier, l’alliance SFR au golf du Médoc (33) a quant à elle été enlevée par Xavier Poncelet. Les 14 et 15 février, les alliances de Lacanau (33) et de Gujan (33) sont revenues respectivement à Baptiste Chapellan et à Bertrand Cornut. Dans le courant du mois d’avril, trois nouvelles alliances ont eu lieu. À Royan (17) d’abord, le 4 avril, c’est à nouveau Bertrand Cornut qui s’est imposé. Le lendemain, le joueur du Seniors Tour européen Philippe Dugeny triomphait au golf du Cognac (16). Enfin le 14 avril, en prélude à l’Open d’Arcachon (33) disputé sur le golf du même nom et remporté par le joueur du Challenge Tour Édouard Dubois, l’alliance a vu la victoire conjointe de Christophe Auger, Philippe Dugeny, Laurent Lassalle et Benoît Teilleria. Le mois de mai a été marqué par deux alliances organisées conjointement avec la ligue Languedoc-Roussillon (lire ci-contre), et trois autres propres à la ligue SudOuest. L’alliance Titleist de Chiberta (64) du 19 mai a été remportée par Roger Sabarros (3e sur la photo). Celle de Pallane (32) le 30 mai est revenue à Bertrand Cornut, et celle du lendemain à Toulouse-Seilh (31) à Philippe Dugeny. 120 Les alliances du mois de mai ont fait l’objet d’un rapprochement amical entre les deux ligues voisines de PGA Sud-Ouest et de PGA Languedoc-Roussillon. Des pros des deux associations étaient donc présents lors des épreuves, qui se sont tenues à Mazamet le 9 mai pour la première, et à Carcassonne le lendemain pour la seconde. À Mazamet (81), c’est Laurent Lassalle (3e sur la photo) qui l'a emporté. Le lendemain à Carcassonne, au pied des remparts de la ville fortifiée, Laurent Lassalle a récidivé en remportant à nouveau le score pro, conjointement à Jérôme Barrère. Le bref passage de la caravane du tour PGA SudOuest dans la ligue voisine de Languedoc-Roussillon a été tout particulièrement apprécié par les professionnels des deux associations. L’initiative ne demande qu’à être renouvelée l’an prochain. Rhône-Alpes – Bourgogne Les alliances de la saison 2011 Épreuves à venir - 14 juillet : pro-am de la Madeleine au golf de Mont-de-Marsan (40) - 8 septembre : alliance au golf de la Marterie (24) - 9 septembre : alliance au château des Vigiers Golf & Country Club (24) - 26 septembre : Alliance Titleist au golf de Mont-de-Marsan (40) - 3 octobre : Alliance SFR au golf d’Arcangues (64) - 4 octobre : Alliance SFR au golf de la Nivelle (64) - 21 octobre : pro-am au golf de Moliets (40) - 7 novembre : Alliance au golf de Margaux (33) ou du Médoc (33) - 8 novembre : Alliance au golf du Médoc (33) Calendrier des post-formations - 20 septembre : Stéphane Mourgue-d’Algue à Toulouse-Seilh (31) - 6 octobre : Jean-Étienne Laffitte à Bordeaux (33) - 25 octobre : Fabrice Tarnaud à Biarritz (64) - 15 novembre : Pascal Useldinger à Bordeaux (33) Le coup d’envoi du Golf Plus Tour 2011, le circuit organisé par la ligue PGA Rhône-Alpes – Bourgogne, a été donné le 15 mars au golf du Verger (69), par une compétition en simple remportée par Elvis Galera. Dix jours plus tard au golf du Gouverneur (01), vingt-trois équipes ont pris part au premier pro-am de la saison. En brut, la victoire est revenue à Jean-Marie Merle (pro), associé à Jean-Michel Issaly, Pascal Lebreton et Romain Bombail. En net, c’est l’équipe composée d’Alexandre Biron (pro), Arnaud Bohy, Jean-Claude Soula et Christian Keller qui s’est imposée. Le 12 avril, la première alliance de la saison s’est déroulée à côté de Valence, au golf des Chanalets (26) qui est passé il y a seulement un an de 9 à 18 trous. Laurent Balestro a remporté le classement pro, et le brut associé à Laurent Arnaud. En net, c’est Laurent Puig (pro) et Isabelle Robert qui se sont imposés. Nouveauté, cette alliance s’est tenue en présence de Bernard Briand (au centre sur la photo ci-dessus), un arbitre bénévole qui officiera sur toutes les alliances de la saison. Une autre alliance a eu lieu à Saint-Étienne (42) le 19 avril. Le classement pro a été remporté par Christophe Ledan, qui a aussi gagné le brut en compagnie de Jocelyn Crouzet. En net, la victoire est revenue à Thierry Lorut (pro) et Henri-Paul Ancey. Le 10 mai, le Golf Club de Lyon (38) a à son tour accueilli une alliance SFR avec vingt-neuf équipes. Laurent Balestro et Christophe Ledan ont tous deux signé le meilleur score pro. En brut, c’est l’équipe de Laurent Puig (pro) et Juan Zamora qui s’est imposée (photo), alors qu’en net, c’est Laurent Balestro et Anne-Cécile Martin qui l’ont emporté. Le 24 mai, c’est au golf du château d’Avoise (71) qu’a eu lieu une nouvelle alliance, remportée par Alexandre Balicki chez les pros, et par la paire Anthony Maublanc (pro) – Danielle Baronnier en brut. Le 7 juin enfin, la dernière alliance disputée à ce jour s’est tenue au golf de Chamonix (74). Le classement pro a vu la victoire de Rudy Thuillier, tandis que le brut a été enlevé par ce dernier, associé à Bertrand Mourier. Le net a été remporté par Arnaud Delbos (pro) et Jean-Charles Gonnon. Épreuves à venir - 13 septembre : alliance au golf de Mionnay (01) - 27 septembre : alliance au golf de la Bresse (01) - 4 octobre : alliance au golf du Verger (69) AUVERGNE - LIMOUSIN Épreuves à venir - 9-10 juillet : championnat d’Auvergne individuel au golf de Vichy - 23-24 juillet : pro-am au golf du Chambon-sur-Lignon - 6-7 août : grand prix et critérium au golf de Vichy - 27-28 août : grand-prix et critérium au golf de Haute Auvergne - 27 septembre : pro-am du Sporting Club de Vichy - 8-9 octobre : coupe de la ligue individuelle au golf de Montpensier 121 Valérie Michaud Pro au golf du bois de Boulogne et au golf de Saint-Cloud - Tél. : 06 07 76 86 66 le www.lacoste.com TECHNIQUE V Le V de la victoire pour un travail équilibré des mains. Taper des balles en retirant du club le pouce et l’index de la main droite (passer l’index par-dessus) Cet exercice est idéal pour : 1 Sentir quels sont les doigts qui doivent serrer le club (majeur et annulaire pour la main droite et majeur, annulaire, auriculaire pour la main gauche). 2 En effet, serrer le pouce et l’index a pour effet de contracter les épaules et empêche le bon armement des poignets. 3 Garder les mains unies entre elles en exerçant une pression égale et constante des deux mains. 122 UNCONVENTIONAL CHIC chic non conventionnel