Fil à Fil N°13 - Cinémathèque de Bretagne

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Fil à Fil N°13 - Cinémathèque de Bretagne
FIL À FIL
Journal de la cinémathèque de Bretagne
N°13
Mars 2012
K a z e te n n G w a r e z Fil m o ù B r e i z h
EDITORIAL
Une année 2011 bien
complète, une année 2012
tout aussi laborieuse.
Leun mat eo bet ar bloavezh
2011, met labour a zo c’hoazh
war ar stern evit 2012.
Ce numéro 13 de Fil à Fil paraît avec un décalage de plus d’un an, un laps de temps vertigineux
pour ceux qui, fâchés définitivement avec internet, l’attendaient. Ce journal nous permet d’informer annuellement les 1472 déposants de la Cinémathèque et l’ensemble des collectivités qui
la soutiennent. Par ailleurs, Entrefil, la lettre mensuelle de la Cinémathèque de Bretagne, paraît
maintenant régulièrement depuis 2009 et informe, tous ceux qui s’y intéressent, des diffusions
culturelles, des collaborations aux expositions et aux productions audiovisuelles, et enfin des
actualités du collectage.
Ur bloaz zo ec’h embannemp niverenn ziwezhañ hor c’hazetenn Fil à Fil, ar pezh a zo hir-tre evit
ar re a oa o c’hortoz keloù ha n’int ket boaz gant internet. Bep bloaz e ro tro deomp da gelaouiñ
1472 fizier Gwarez Filmoù hag ar strollegezhioù a sikour ar gevredigezh. Embann a reomp ivez
abaoe 2009 ul lizher-kelaouiñ miziek, Entrefil, evit kemenn en un doare reoliek ar skignadurioù
sevenadurel, ar c’henlabour gant diskouezadegoù pe abadennoù kleweled, pe c’hoazh an dastumoù nevez.
La deuxième convention triennale liant la Cinémathèque de Bretagne, le Conseil régional de
Bretagne, le Conseil général du Finistère et la Ville de Brest prend fin cette année. Ces collectivités nous font confiance et nous encouragent dans nos trois missions fondamentales (collectage
– traitement – valorisation), nous souhaitons dans les années à venir conforter et amplifier notre
rôle en Bretagne, dans les institutions, les territoires, les réseaux et les projets. Le travail de valorisation des œuvres et des documents amateurs que nous accomplissons depuis 25 ans nous
permet de participer concrètement à la construction de la Bibliothèque Numérique Régionale qui
s’inscrit dans la réflexion sur le patrimoine culturel immatériel. Celle-ci se donne pour objectif de
rendre plus accessible, les contenus sonores, audiovisuels, photographiques et écrits.
Le 1er avril, la Cinémathèque de Bretagne lance sur son site une nouvelle page consacrée à la
Mémoire du travail, grand axe de cette deuxième convention et pour lequel l’association a pu
obtenir à trois reprises l’aide du Ministère de la Culture et de la Communication dans le cadre
du plan national de numérisation. Le public pourra accéder gracieusement à un millier de documents indexés par grands thèmes.
Vous trouverez dans ce Fil à Fil, une page supplémentaire qui donne un aperçu de l’activité 2011
de la Cinémathèque en prévision de notre prochaine Assemblée Générale qui se tient toujours
dans différentes villes de Bretagne. Cette année, nous avons choisi Gourin et sa région, car la
Cinémathèque se propose d’y développer en 2013 une résidence de documentation, comme
celle de Molène en 2010 et celle de Lanildut-Porspoder en 2012, afin d’enrichir au mieux les
films, de comprendre la valeur des images grâce aux témoignages des résidents et de susciter
de nouveaux dépôts.
Rendez-vous à notre Assemblée Générale 2011 le samedi 28 avril 2012 à 14h30 à Gourin
au cinéma Le Jeanne d’Arc. C’est une salle de cinéma associative de 198 places, classée Art
& Essai (35mm, projection numérique, système 3D) animée par une équipe de 50 bénévoles
(www.cinegourin.fr).
An eil emglev trivloaziek o liammañ Gwarez Filmoù, Kuzul Rannvro Breizh, Kuzul-departamant
Penn-ar-Bed ha kêr Vrest a vo kaset da benn ar bloaz-mañ. Lakaet o deus fiziañs ennomp ha
roet ton d’hon teir c’hefridi bennañ (dastum – merañ – talvoudekaat) : fellout a ra deomp bremañ
kaout ur perzh brasoc’h e Breizh, en ensavadurioù, en tiriadoù, er rouedadoù hag er raktresoù.
Gant hol labour talvoudekaat an oberennoù hag an dielloù amatour a reomp bremañ abaoe 25
bloaz e kemeromp perzh en un doare fetis e raktres al Levraoueg Niverel Rannvroel, a zo disoc’h
ur preder war ar glad sevenadurel dizanvezel. Pal ar raktres-se a zo digeriñ d’ar brasañ niver an
dielloù hag an endalc’hadoù son, kleweled, luc’hskeudennoù ha skridoù.
D’ar 1añ a viz Ebrel e vo lakaet enlinenn gant Gwarez Filmoù ur raktres nevez liammet ouzh Memor
al Labour (raktres bras an eil emglev, bet sikouret teir gwech gant Ministrerezh ar Sevenadur hag
ar C’hehentiñ hag e steuñv niverelañ broadel). Tu vo neuze d’an dud sellet ouzh ouzhpenn mil
film renket hervez temoù bras.
Kavout a reoc’h staget ouzh ar Fil à Fil ur bajennad ouzhpenn o renabliñ obererezhioù Gwarez
Filmoù e 2011 a-benn prientiñ an Emvod-Meur a vez dalc’het bep bloaz en ur gêr zisheñvel.
Ar wech-mañ e vo dalc’het e Gourin hag he zro-war-droioù, dre ma fell da Warez Filmoù aozañ
e 2013 ur chomadenn deuliaouiñ du-se, heñvel ouzh reoù Molenez e 2010 ha LannildudPorspoder e 2012, a-benn pinvidikaat dielfennadennoù ar filmoù, kompren talvoudegezh ar
skeudennoù a-drugarez da sikour an annezidi, ha degemer neuze fiziadoù nevez.
Emgav a roomp deoc’h eta d’hon Emvod-Meur d’ar sadorn 28 a viz Ebrel 2012, da 2e30 goude
merenn, e sinema Le Jeanne d’Arc e Gourin. Ur sal sinema gevredigezhel an hini eo, enni 198
plas, rummet « Arz hag Esae » (35mm, bannadurioù niverel, sistem 3D) ha lusket gant ur skipailh 50 den a-youl vat (www.cinegourin.fr).
Le Président,
Erwan Moalic
La Collection Mémoire du travail
En décembre 2005, la Cinémathèque inaugurait son
nouveau site internet, fruit de sa collaboration avec les
sociétés Virtualys et Diateam. Si lors des premiers mois,
il s’agissait simplement d’un site informatif présentant
notre structure et le planning de nos diffusions culturelles, cette ouverture a été suivie au premier trimestre
de l’année 2006, de la mise en ligne de notre base de
données avec pour volonté de faciliter l’accès aux fiches
documentaires des films conservés à la Cinémathèque,
mais aussi d’offrir aux internautes la possibilité de
visionner les films à domicile, depuis leurs ordinateurs
personnels.
Depuis cinq ans, la Cinémathèque de Bretagne développe sa politique de numérisation de films afin d’étoffer
cette consultation en ligne.
Fin 2009, pour la première fois, la structure a répondu
à l’appel à projets numérisation lancé par le Ministère
de la Culture et de la Communication dans le cadre
du programme National de Numérisation. Nous avons
souhaité proposer la numérisation de films regroupés
sous une collection abordant le travail urbain et rural au
travers des thèmes suivants :
Activités maritimes
Agriculture/Activités rurales
Activités marchandes
Aménagement du territoire
Industrie/Agroalimentaire
…/…
Fil à Fil 13 • Publication de la Cinémathèque de Bretagne • 2, avenue Clemenceau – BP 81011 – 29210 BREST CEDEX 1 • Tel : 02 98 43 38 95 • E-mail : [email protected] • www.cinematheque-bretagne.fr
• Directeur de la publication : Erwan Moalic • Rédaction : Gilbert Le Traon, Gaël Naizet, Jean-François Delsaut, Hervé Le Bris, Pascal Le Meur • Photographies : Cinémathèque de Bretagne
• Mise en page : Bernard Floch • Imprimerie du Commerce / www.impricom.fr • Tirage : 2500 ex. • Dépôt légal : 1er trimestre 2012 • Imprimé sur papier recyclé 115gr/m2 • N° ISSN 1288-2607
• Photographies du bandeau : fonds Sesona, quelques appareils
FIL À FIL
…/suite
Après une réponse positive du Ministère, et grâce
au recrutement à plein temps de Nicolas Nogues, la
Cinémathèque a donc numérisé en 2011 la famille
Activités maritimes, suivie, la même année, de la
famille Agriculture. L’année 2012, fort du soutien
renouvelé du programme du ministère, la cinémathèque travaillera sur la numérisation de la famille
Aménagement du territoire.
Mais l’objectif primordial de ce travail est avant tout
de permettre à tous les publics de pouvoir accéder à
ces images.
Ce sera chose faite dès le mois d’avril puisqu’un nouvel
espace, Mémoire du Travail, sera disponible sur la
page d’accueil du site internet de la Cinémathèque de
Bretagne. Ce nouvel accès vous permettra, sans
identifiant ni mot de passe, d’accéder aux deux
premières familles de la collection Mémoire du
Travail : Activités maritimes et Agriculture. Les
internautes pourront ainsi lire les fiches documentaires des films concernés, mais surtout,
visionner les films.
en saisissant un mot qui sera recherché dans le titre, le
résumé et les séquences. À l’occasion de la publication
de cette collection, la Cinémathèque a souhaité mettre
un nouvel outil à disposition de son public, les films
seront donc aussi accessibles par la géolocalisation,
via une carte sur laquelle il sera possible de cliquer pour
faire apparaître les films existants sur les communes
recherchées. Ce système sera par ailleurs désormais
accessible sur les espaces Adhérents, professionnels et
médiathèques, la géolocalisation sera donc appliquée
à l’ensemble des films déposés à la Cinémathèque de
Bretagne.
Pour 2012, nous avons à nouveau été retenu dans le
programme national de numérisation. Cette année, le
thème Aménagement du territoire sera numérisé.
Ce sont donc 153 films supplémentaires, pour une
durée de 52 heures, qui viendront étoffer la collection
Mémoire du travail. Cette nouvelle famille sera
consultable en ligne à partir du mois de septembre
2012. Ce soutien, renouvelé depuis trois ans par le
Ministère de la Culture est encourageant. En octobre
prochain, nous répondrons à l’appel à projets 2013 du
programme national de Numérisation, l’objectif à terme
étant de numériser et de rendre consultable la totalité de
cette collection Mémoire du Travail.
Gaël Naizet
Équipement d’un scaphandrier
1960 – Marcel Richard – Film 16 mm
Au large du désert
1962 - Henri Fabiani – Film 35 mm
Moisson 1955
1955 – Jean Le Du – Film 16 mm
Argile, terre vivante
1957 – Alain Henriot – Film 16 mm
Pont de Plougastel
1948 – François-Xavier Mahé – Film 8 mm
Le thème Activités maritimes regroupe 592 films,
soit 279 heures d’images, le thème Agriculture est
composé pour sa part de 512 films, soit 177 heures
d’images, ce sont donc 1104 films supplémentaires
qui seront consultables sur le site de la Cinémathèque
de Bretagne.
Cet accès permettra la recherche de films par des
requêtes simples : par sous-familles : Aquaculture,
construction navale, conserverie de poisson…, par
année, par type de film (amateur ou professionnel), ou
Histoires de cinéastes amateurs
Ange Vallée
l’amateur amoureux des belles images
Parmi tous les inédits de la collection de la Cinémathèque de Bretagne, un des tous premiers fonds est
remarquable à plus d'un titre : le N° 166.
Né le 3 mars 1897 à Rennes, Ange Vallée est d'abord un
excellent photographe, sensible au cadre et à la lumière.
Bernard Thomazeau1, un de ses compagnons du Club
des Amateurs Cinéastes de Rennes (CACR), dit de lui
dans un entretien en 2004 : « Il avait un troisième œil,
l'œil du photographe et du cinéaste, toujours dans ses
optiques, à calculer le meilleur angle ». Cette passion
le mène à une heureuse rencontre avec le Docteur Louis
Cathala, pionnier du cinéma amateur à Rennes, qui
entraîne tout un petit monde de novices au jardin des
Beaux-arts, dans une baraque de fortune qui devient le
repaire du CACR. Ange Vallée en devient membre et y
enseigne les techniques du cinéma dés 1946, avec une
profonde humilité et un credo : « Vous les jeunes, vous
avez des idées ! ».
Il commence à tourner, après la Seconde Guerre
Mondiale, en 9,5 mm, avec une Pathé National II. Il
signe en 1947 un dyptique à la forme très originale,
entre fiction et documentaire : Mon p’tit coin de campagne, une exemplaire mémoire du village de Bourgdes-Comptes où cet expert-comptable de profession a
une propriété, au lieu-dit La Courbe, sur les bords de
Vilaine. Cette rivière lui inspire d’autres films comme
la truculente fiction V’là l’minis’ !, dans ce format des
débuts qu’il n’abandonnera jamais, ou La Vilaine à
Pont-Réan, rare 8mm de sa filmographie. Il n’en oublie
pas, pour autant, sa ville où sa caméra déambule dans
Mon vieux Rennes ou devient bucolique dans Que le
printemps renaisse.
En 1952, il expérimente le 16mm sonore et capte la
vie en couleurs de la pointe de la Bretagne, dans La
Presqu’île de Crozon. Trois ans plus tard, alors vice-
président du CACR, il récidive dans le genre et remporte
avec Carnac, terre des menhirs le Premier Prix du
Concours national du Tourisme. Le commentaire, écrit
par l'historien et archiviste Henri-François Buffet, est
traduit en plusieurs langues et les images de danses
folkloriques et de bénédiction des animaux lors du
pardon de Saint-Cornély sont diffusées dans vingt-sept
pays. Entretemps, il produit sur Noirmoutiers le très
beau L’île sous les moulins.
Le méticuleux et perfectionniste auteur de documentaires aime aussi la fiction ! À la manière des joyeux
drilles qui l'accompagnent au caméra-club, il tourne
quelques courts-métrages humoristiques dans lesquels
il met en scène les siens (sa fille Lili dans Un bon
petit diable) et se donne parfois le premier rôle : Il
y a pêcheur et pécheur !, Le beau dimanche de
Monsieur Plume ou, citons-le encore, V'là l'minis' !
En 1952, il écrit le scénario et la mise en scène d'un
film-club collectif : Quand l’habit fait le moine. A.
Vallée, L. Cathala, B. Thomazeau, P. Orvain, P. Thézé, J.
Carrière, tous ces cinéastes amateurs aguerris mettent
leurs talents en commun pour réaliser cette joyeuse
comédie.
« C'est ce que nous sommes tous, des amateurs, on
ne vit jamais assez longtemps pour être autre chose »
disait Charlie Chaplin. Le 30 octobre 1966, Ange Vallée
et sa femme disparaissent dans un accident de la route
qui, encore longtemps après, marque les esprits. À cet
homme affable, Bernard Thomazeau, cadet de la bande,
tire son chapeau : « Il nous a éduqué, il nous a imprégnés. Il était un modèle ».
Hervé Le Bris, documentaliste.
1 : Cf. Fil à Fil N°8
La Presqu’île de Crozon (1952) - Film 16 mm
Cinémathèque de Bretagne
Informations générales
sur l’année 2011
DEPOTS &
COLLECTIONS
Depuis le début de l’année 2011, 44 nouveaux déposants ont été enregistrés à la Cinémathèque de Bretagne.
Parmi ces déposants, on remarquera plus particulièrement des noms comme Jean-Claude Fournier (le dessinateur), Patrick Drouard (ancien de la Jeanne d’Arc),
Fernand Baron (oto-rhino-laryngologiste de renom),
la Maison diocésaine de Rennes, Yves-Michel Le Gall
(images de Brest en 1942), Justin Leduc (agriculteur à
Saint Père en Retz).
Le fonds Kernez : chaînon manquant du cinéma militant
des années 70, vient compléter les fonds Prado, Le
Tacon, Durand, Le Garrec et Vautier. Cinéma militant à
la fois introspectif et anarchiste.
L’année 2011 a été marqué par le legs Robert SESONA :
(voir bandeau de photographies page 1) 400 appareils
photographiques et cinématographiques qui complètent
et étoffent admirablement bien la collection déjà existante de la Cinémathèque de Bretagne. L’ensemble de ce
legs occupe un volume de 12m3 environ et a nécessité
beaucoup de travail imprévu et un engagement financier
d’un peu plus de 3000 € : traitement, droits, actes
notariés, premier et second inventaire, déménagement,
indexation et photographies.
Nous terminons l’année 2011 avec 1472 déposants, le
nombre de contrats à jour est de 738.
Le Fonds Jean Fraysse, opticien à Vannes, 127
éléments, est aujourd’hui totalement numérisé. Ce
fonds exceptionnel sur le Golfe du Morbihan et l’île
Logoden a fait l’objet d’un travail soutenu pendant
6 mois. Le travail d’expertise du fonds Fraysse est
désormais terminé et un projet artistique est en cours
de conception. Une jeune plasticienne actuellement
en stage à l’Irish Film Institute, Aurélie Bonamy, a déjà
remontés et sonorisés 10 films.
ACTIONS ET
DIFFUSIONS Actualité des dépôts,
en chiffres :
- Nombre de déposants à la Cinémathèque :
1458 (individus + organismes)
- Nombre de supports conservés : 24326
- Répartition des supports :
supports argentique : 75,96%
Support vidéo : 24,04%
- Supports Argentique : 18 425
Film 8 mm : 3016 (16,3 %)
Film Super 8 : 3189 (17,30 %)
Film 9,5 mm : 2627 (14,2 %)
Film 16 mm : 7604 (41,2 %)
Film 35 mm : 1069 (5,8 %)
Autres formats argentiques (super 16, 17.5 mm,
28 mm, etc.) : 974 (5,2%)
- Support vidéo (tous formats confondus) : 5847
- Répartition films amateurs / films professionnels :
Films amateurs : 55,7 %
Films professionnels : 44,3 %
Nombre de fiches documentaires (nombre de titres
répertoriés avec ou sans supports) : 24677
Le travail de mise en valeur des fonds est composé des
partenariats réguliers (musées, festivals, associations,
télévisions), des projets de diffusion (édition DVD,
restauration, achats de droits). Depuis plus d’un an, la
Cinémathèque donne une dimension transversale à ses
actions en associant, à l’interne, ses différents secteurs
d’activité.
La Cinémathèque de Bretagne œuvre sur les 5 départements du grand ouest.
L’année 2011 compte 135 actions de diffusions
et de distribu tion réparties comme suit : 37 sur le
Finistère, 13 sur l’Ille-et-Vilaine, 10 en Côtes d’Armor,
10 en Morbihan, 17 en Loire-Atlantique, 39 sur le
reste des départements français et 9 en Europe. Les
diffusions sur Brest, Nantes et Rennes ont été un peu
plus nombreuses.
Les éléments marquants de
l’année 2011 :
- L’exposition “La Bretagne fait son cinéma”,
présentée aux Champs Libres à Rennes du 3 mars au
28 août (montage des extraits, prêt de matériel et montages, informations)
- L’édition du DVD Echappées Balnéaires en partenariat avec le Musée de St Brieuc, l’Office de tourisme de
la Baie de St Brieuc et L’Atelier Documentaire.
- Les diffusions de Terre-Neuve, version ciné-concert,
avec le musicien et compositeur Jacques Pellen.
- La collaboration avec James June Schneider sur le
projet Jean Epstein, la mer lyrosophe : fin du travail
de coproduction, visionnage (diffusion sur Tébéo), version longue et nouveau titre, Epstein, young oceans
of cinéma (la Cinémathèque de Bretagne est coproductrice de ce projet aux côtés de la Cinémathèque
française et de Bathysphère productions)
- Partenariats avec l’Espace culturel Terraqué de Carnac
(56), avec La Boueze (35 / Festival des Marches
de Bretagne), Ty Ar Vro Quimper, l’Ecomusée de
Plouguerneau (Arvoriz), Mémoire du Kreiz Breizh (29 /
1er festival ethnographique), l’Ecomusée de la Bintinais
(35 / Expo sur le monde agricole), la Mairie de Guilers
(29), la Mairie de Plérin (22), la Mairie de Saint-PierreQuiberon (56 / Libération de la poche de Lorient ),
Le travail sur les films de l’Office Central de Landerneau
(télécinémas et analyses des images déposées) pour
le 100e anniversaire de la création a donné lieu à
une première diffusion avec l’association Dourdon et
l’Atelier Culturel de Landerneau puis avec la Mairie de
Landerneau.
La Cinémathèque de Bretagne était au Festival
Interceltique de Lorient (Dôme des diasporas), au
34e Festival de cinéma de Douarnenez, participait
aux Journées du patrimoine de Brest et Nantes, à la
Déambule (accueil des étudiants brestois), au 26e
Festival Européen du Film Court de Brest.
Deux hommages ont été rendus à René Vautier en sa
présence, à Quimper MPT de Kerfeunteun du 11 au 14
octobre et à Plérin les 25 & 26 novembre 2012.
2011 est marqué par le lancement d’une nouvelle saison
au Mac Orlan à Brest, une séance tous les mois (2 films
et un invité). Cette salle entièrement rénovée a accueilli
les soirées consacrées à Epstein le 20 octobre, Olcott le
17 novembre et Etaix le 20 décembre.
Des partenariats artistiques :
© Cinémathéque de Bretagne - Fonds Fraysse
Jean-Marc Chapoulie, Le Quartier – Centre d’Art
Contemporain, les éditions Filigranes : livre/objet « Le
mariage de Cathy et Jean-Paul » de J.M. Chapoulie sur
la Cinémathèque de Bretagne (publication décembre
2011, sortie officielle en mai 2012)
Thierry Salvert et Cécile Borne « Mémoires
vives » Cie Aziliz danses
Wonderbraz Vs. Bad Green dans un DJ VJ Set le
19/10 au Vauban à Brest et VJ Bros, battle d’avantdeux et musique expérimentale, reggae breton et traditionnelle pour le Fest Noz de Sevenadur 11ème édition,
les deux avec des images de la Cinémathèque
Les artistes Valérie Villieu et Laurence Faure
(photographes) étaient en résidence en 2011 sur un
partenariat avec Pluie d’Images et la Maison pour Tous
de l’Harteloire à Brest. Photographies et installations
vidéo à base de photogrammes tirés des supports
originaux ont fait la matière de l’exposition présentée
en janvier 2012.
Des ciné-concerts :
Jacques Pellen, composition et interprétation pour
Terre-Neuve (éditions DVD 2010), distribution et diffusion par Catherine Bihan pour Daktari Music
Eric Sterenfeld, composition et interprétation pour
Finis-Terræ de Jean Epstein
MONTAGE
RESTAURATIONS
Numérisation
Le recrutement d’un poste supplémentaire de responsable technique chargé entre autres de la numérisation,
a permis d’augmenter notre capacité de traitement même
si l’essentiel de ce poste a été consacré aux deux plans
de numérisation (2010 – 2011) de l’appel à projet du
Ministère de la Culture et de la DRAC Bretagne. Deux
stagiaires ont également, partiellement travaillé sur la
préparation et la numérisation des fonds.
Numérisation de l’ensemble du fonds Richarme, du
fonds Fraysse, de Les Naufrageurs de Charles Brabant
(scénario de Gwen Aël Bolloré, avec Henri Vidal, Danny
Carel, Renée Cosima, Charles Vanel, Carl Schell / 1958
/ 98 min. / N&B).
Numérisation immédiate des films 16mm vinaigrés
de la Maison Diocésaine de Rennes et du fonds
Coopagri Bretagne, préparation et transfert des rushes,
de la bande son et de la copie 0 de Mourir pour des
images, film de l’UPCB / René Vautier.
Le plan de numérisation DRAC Bretagne et les plans de
numérisation du Ministère de la Culture 2010 (activités
maritimes) et 2011 (activités agricoles) représentent
363 heures au total auxquelles il faut rajouter les travaux
de numérisation des films 35mm auprès de Euro Media
(ex SFP / Paris) : films de Pierrick Guinard, de Philippe
Durand et quelques courts métrages des années 80.
L’activité de nettoyage et de préparation des films argentiques, ainsi que de leur numérisation sur le télécinéma
Haute définition Colibri/CTM-Debrie, a été particulièrement intensive puisque l’année 2011 se termine avec
217 heures et 7 minutes de films numérisés en
haute définition, soit 476 supports au total [pour mémo
une centaine d’heures en 2009 et 2010].
Compte-tenu des 363 heures de numérisation/consultation du programme DRAC/Ministère de la Culture, la
plateforme technique justifie pleinement le recrutement
du responsable technique effectué en début d’année.
Les 217 heures numérisées pour l’année 2011 sur le
télécinéma CTM-Debrie Memory sont également archivées en qualité HD sur bandes LTO. La Cinémathèque
de Bretagne, avec l’acquisition fin 2009 du nouveau
télécinéma, atteint enfin une allure de croisière.
…/…
N°13 • Mars 2012
FIL À FIL
EDITIONS 2011 a été contrairement à 2010, une période de pause
et de préparation pour le secteur édition. Un grand
chantier nous occupe : le lancement du projet Brest,
chroniques d’un siècle (première partie). Le DVD
Echappées balnéaires a demandé trois mois intensifs
de travail à plusieurs personnes (documentation et technique), c’est aussi l’objet d’une belle collaboration entre
l’Atelier Documentaire, le Musée d’Art et d’Histoire de la
Ville de Saint-Brieuc, l’Office de tourisme de la Baie de
Saint-Brieuc et la Cinémathèque de Bretagne.
Contacts et mise en place avec Xavier Liebard sur
l’édition Mts d’Arrée, la base en sera Le chemin des
brumes (2006) et une série de documents couleurs
sur les Monts d’Arrée dans les années 50. La sortie est
prévue pour 2012. Enez Sun tiré à 1000 exemplaires est
épuisé, un projet de retirage est à l’étude.
VENTE
D’IMAGES Ce secteur est chargé des demandes de recherches documentaires, des ventes d’images dont la Cinémathèque a
la responsabilité de la gestion des droits. MarieAnne Dutertre, qui anime ce domaine important de la
Cinémathèque, a également en charge la documentation
générale et la veille sur le thésaurus.
Demandes de Recherches
documentaires 2011
202 demandes de recherches documentaires ont été
traitées soit une progression constante depuis plusieurs
années (d’au moins 33% depuis 2009)
En comparaison, la Cinémathèque avait reçu 146
demandes pour la même période en 2010.
- Les demandes provenant de la Bretagne : 131
demandes (64,85%)
- Les demandes hors Bretagne : 71 demandes (35,15%)
dont 3 demandes d’Espagne, d‘Italie et du Portugal
Les demandes émanant de la région Bretagne restent
élevées, avec une prédominance du département du
Finistère, soit 131 demandes (64,85%) :
Ex. films sur Mona Ozouf, Polig Montjarret, Charlez
ar Gall, Christophe Miossec, historique du pont de
Térénez, île de Quéménez/Thalassa….
Expo Musée Bigouden de Pont l’Abbé, Sémaphore de
la pointe St Gildas à Pornic, Abbaye du Relec, Ville de
Nantes, Ville de Carquefou, Musée des Beaux Arts de
Brest, Musée de Bretagne, Rennes.
Les sujets hors Bretagne sont presque deux fois moins
nombreux, 71 demandes (35,15%) très variées : les
femmes et le champagne, les années 70, avoir 20 ans,
cornemuses d’Europe, les expositions universelles,
la naissance… Les Inédits ont toujours la faveur des
réalisateurs. Cette année, nous avons vu apparaître de
nouvelles demandes, notamment les recherches de
films pour lesquels les auteurs des images peuvent
témoigner. C’est ainsi que nous avons mis en relation
des réalisateurs et un chercheur avec des cinéastes
amateurs qui ont tourné pendant la guerre d’Algérie ou
qui acceptaient de commenter, face à la caméra, leurs
images de vacances.
20 demandes concernent des pays étrangers dont
11 pour des projets sur la guerre d’Algérie et l’Indépendance. Mais aussi des demandes d’images sur
l’Italie, l’Océanie, l’Indochine, le Maroc, le Portugal, les
Baléares, le Brésil, la Polynésie.
Les ventes d’images :
59 facturations ont été établies au 31/10/11. Elles
concernent les frais de recherches documentaires, de
suivi du dossier, de gestion de droits, de location de
copies de consultation et de visionnage, de travaux
techniques et de cession de droits.
48 cessions d’images ont été facturées. Ce chiffre est
peu représentatif de l’activité car de nombreux dossiers
sont en cours de traitement.
Evolution du secteur ventes
d’images :
Les demandes émanant de la région Bretagne ne
cessent de progresser avec une prédominance du
département du Finistère. De nouvelles commandes,
qui vont se généraliser très vite, apparaissent. Il s’agit
des demandes de report des images en HD ou d’envoi
de fichiers de données numériques par Internet qui font
gagner un temps précieux aux sociétés de production.
Il y a 2/3 ans, les demandes de droits portaient essentiellement sur les droits TV (chaînes hertziennes câbles
et satellites) et/ou édition de DVD. Les ventes de DVD
tendent à disparaître au profit du visionnage sur Internet.
Aujourd’hui, très peu de sociétés négocient l’édition
DVD. Quand elles le font, c’est pour un tirage très limité
(50 à 100 exemplaires) pour leur communication mais
non pour la vente.
Comme les autres sources d’images, la Cinémathèque
connaît aujourd’hui une véritable explosion des modes
de diffusion : VOD catch up imposée systématiquement
par les diffuseurs, VOD avec téléchargement, téléphone
portable, tablette numérique… Malheureusement, les
budgets dédiés aux archives tendent à se réduire
entraînant des négociations serrées. De même, la
Cinémathèque commence à recevoir des demandes de
droits pour des webdocumentaires et des sites Internet.
Dès lors, se pose le problème de la protection des
images d’archives fournies.
WEB &
COMMUNICATION
La Base Films Bretagne, base de données en ligne
regroupant les films soutenus par les collectivités
bretonnes, nécessite un travail constant de suivi
des nouveaux dépôts, de numérisation des photos de films et de tournage, de numérisation des
films en intégralité et en extraits, l’indexation des
fiches documentaires des œuvres audiovisuelles.
Cette base de données est consultable sur le
site de la Cinémathèque de Bretagne, et à partir
du site de Films en Bretagne, elle est intégrée à la base générale de données DIAZ.
DIAZ nécessite un suivi des dysfonctionnements et des
améliorations en partenariat avec la société Virtualys qui
a développé, en 2011, un système de moissonnage en
OAI-PMH (Mise aux normes liée à la future Bibliothèque
numérique régionale). En 2011, la Base DIAZ a été installée chez Cinéarchives (Paris), chez Cimalpes (Gap).
La Cinémathèque de Bretagne anime le réseau DIAZ
Interregio, association regroupant les cinémathèques
utilisant notre base de données (5 au total).
Le nombre de films visionnables sur la base
de données DIAZ s’élève à ce jour à 2093 titres
pour une durée totale de 671 heures 50 min.
L’ensemble des actions de valorisation de la
Cinémathèque (projets, mise à disposition d’images
pour des documentaires, diffusions culturelles, expositions temporaires ou permanentes) sont signalés au public sur la page d’accueil du site de la
Cinémathèque de Bretagne. La Cinémathèque participe
à la réflexion sur la Bibliothèque numérique régionale.
Une Newsletter mensuelle est éditée et envoyée
par mailing à une liste de 2500 personnes.
Une plaquette a été éditée à l’occasion de la programmation « Les Rencontres de la Cinémathèque
au Mac Orlan ». Cette plaquette a été distribuée à
2500 exemplaires et est téléchargeable sur le site
internet de la Cinémathèque de Bretagne. Affichette,
flyers et relances par email complètent ce dispositif
d’information, Brest est une ville extrêmement productive sur le plan artistique et il faut se « battre »
pour continuer d’être présent dans l’actualité culturelle.
La visibilité du bâtiment de la Cinémathèque a été améliorée grâce à la mise en place d’une seconde enseigne
extérieure sur la façade Sud. La Cinémathèque de
Bretagne a été validée par BRETAGNE DEVELOPPEMENT
INNOVATION pour l’usage de la marque Bretagne.
CONTACTS ET
PARTENARIATS
En 2011, la Cinémathèque a poursuivi son partenariat
avec le monde universitaire :
M. Bertin Maghit (PR1 - Université Sorbonne Nouvelle
- Paris 3 ) > Guerre d’Algérie, Ronan Le Coadic
(Université Rennes 2) > Angela Duval, Martine Cocaud
(CERHIO Rennes 2) > « Sources audiovisuelles du
monde rural », Florence Thiault (UFR ALC Rennes 2 )
« gestion & médiation des ressources documentaires »,
Elodie Belkorchia, doctorante CIFRE / CEMTI Université
Paris 8 Vincennes-St Denis
La Cinémathèque de Bretagne siège au Conseil de gestion de la Faculté des lettres de l’UBO à Brest. Un projet
de jumelage collèges et structures culturelles, collège
Anna Marly, a été proposé au CCG29 et à l’Académie qui
l’a rejeté en juin 2011, un autre projet est en cours avec
le Lycée Chateaubriand à Rennes, les relations continuent avec Hypokhâgne et Khâgne Lycée de Kerichen
Brest (Prof. Eric Auphan).
Nous avons répondu à l’appel à Projets Valorisation des
patrimoines culturels maritimes de l’Iroise, la résidence
documentaire entre Lampaul-Plouarzel et Porspoder sur
les activités économiques et le développement du
tourisme dans la première partie du 20e siècle a été
retenue en septembre 2011 et fait l’objet d’une aide de
3 558 € du PNMI.
L’année
2011
en
chiffres
CG29
Ville Brest
Locaux
Rennes Métropole 1 %
CG44
7%
6%
7%
7%
Prod immo
12 %
Ressources
14 %
10%
Région
35 %
REPRÉSENTATIONS
La Cinémathèque de Bretagne assume la présidence du
Conseil d’Administration de l’association INEDITS ce
qui a nécessité divers déplacement du Directeur à Paris
puis à Bologne en 2011.
La représentation au sein du Collège 4 de Films en
Bretagne est assurée par l’adjoint de direction. Le
directeur était présent au Conseil d’Administration de
l’EPCC Centre images (3e mandat) et au Conseil d’Administration des Archives audiovisuelles de Monaco. Il
assure également la présidence de DIAZINTERREGIO et
a mené en 2011 l’autosaisine culture rendue en octobre
au Conseil de développement du Pays de Brest dont il
est membre du bureau depuis deux ans.
ADMINISTRATION
Enfin, il a fallu commencer à prendre sérieusement en
main la question du manque de place, le rangement a
été optimisé par l’achat et la mise en place d’étagères
au magasin de stockage de Saint-Exupéry (janvier
2011), au magasin de stockage Rue Le Guyader (juillet
2011), au nouveau stockage de Landivisiau (location
en août 2011). Le magasin de stockage Coat ar Gueven
a également été réaménagé en août 2011. Nous avons
fait l’acquisition d’une table de montage 35mm CTMDebrie auprès de la SFP en juin 2011et d’une station de
transfert numérique supplémentaire.
La Cinémathèque a rempli une autre mission associative, elle a accueilli sept stagiaires, des collégiens :
Martin Guihard, Louis Lyvinec, Laurie Saulier, Léa
Marquez ; des étudiants : Mevena Guillouzic-Gouret
> Ina Sup Paris et Master 2 breton Rennes 2 pendant
6 mois, Aurélie Bonamy > Master 2 cinéma à Paris 8
pendant 5 mois et Alexandre Pagès EM Normandie
pendant un mois.
En ce dernier trimestre 2011, la Cinémathèque de
Bretagne c’est presque 11 permanents, une antenne
aux Archives Départementales de Loire-Atlantique, un
animateur sur Rennes, 20 000 films regroupés dans
350 m2 de magasin à température constante, 1458
déposants, plus de 1300 appareils de photo et de
cinéma, 4 magasins de stockage. Un budget 2010 de
805 000 euros, un budget 2011 estimé à 814 000 euros,
assumé par le Conseil Régional de Bretagne, le département du Finistère, la Ville de Brest, le département
de Loire-Atlantique, Rennes métropole, la Direction
régionale des affaires culturelles Bretagne
Gilbert LE TRAON
16/03/2012
Quote part proj. Num 0,5%
Autres produits
DRAC 1 %
Répartition des recettes
Prod. immo
99 534,00 �
12%
Ressources
113 238,00 �
14%
DRAC
10 000,00 �
1%
DRAC78
2%
Autres produits
606,00 �
10%
Rennes
Quote part
proj.
2 666,00 �
0,5%
Métropole
CG
44Num
1%
Région Bret.
285 000,00 �
35%
11 %
CG29
57 000,00 �
7%
Ville Brest
50 000,00 �
6%
Locaux
11Locaux
%
57 300,00 �
7%
Région 1%
Rennes Métropole
6 000,00 �
55 %
Ville Brest
CG44
55 000,00 �
7%
10
%
CG 29
11 %
Répartition des subventions
des collectivités
(520 000
€) Bretagne
Région
CG29
Ville Brest
Locaux
Rennes Métropole
CG44
Stagiaires 1 %
DRACValorisation
7%
285 000,00 € 55%
57 000,00 € 11%
50 000,00 € 10%
57 300,00 € 11%
Variation congés payés 0 %
6 000,00
€ taxes 1%
Impôts et
4%
Autres
services€ext. 7 10%
%
55 000,00
Achats 3 %
10Services
000,00ext€ 4% 2%
Autres charges
15 %
Charges sociales
18 %
Rémunérations brutes
41 %
Répartition des dépenses
Achats
26 516,00 €
Services ext
34 105,00 €
Autres services ext.
54 393,00 €
Impôts et taxes
27 775,00 €
Variation congés payés
2 470,00 €
Rémunérations brutes 320 144,00 €
Charges sociales
136 628,00 €
Autres charges
115 245,00 €
Valorisation
57 300,00 €
Stagiaires
4 979,00 €
3%
4%
7%
4%
0%
41%
18%
15%
7%
1%
Clap d’honneur pour Jacques Manach
Lors de la soirée consacrée à Joël Séria le 19 janvier
dernier au Mac Orlan, la Cinémathèque a profité de
l'opportunité qu'offrait l'un des deux films pour fêter
les rois par une distribution de galettes… de Pont-Aven.
Profitant de la présence de nombreux déposants, le
directeur a choisi ce moment particulier pour décerner
à M. Jacques Manach une distinction pour l'ensemble
de ses dépôts. Cette idée d'Hervé Le Bris, chargé des
dépôts et des relations avec les déposants, pourrait
bien, à l'avenir, faire son chemin. M. Manach est né en
1941 à Brest, filleul d’un autre cinéaste amateur, M. Jean
Le Goualch, bien connu de tous ceux qui fréquentèrent
le Caméra Club des amateurs Brestois (C.C.A.B.).
Comme beaucoup de cinéastes amateurs, il s’est initié
à la photographie avant de faire du cinéma. Monsieur
Manach fait figure d’exception : apprenti pâtissier, il
pratique le cinéma amateur dès 1958, fort des conseils
que lui prodigue son parrain. Il anime le patronage de
l’Etendard à Brest de 1960 à 1970 en tant que projectionniste. La projection de films 16 mm de répertoire
pouvait être précédés ou suivis par ses propres réalisations. Ses sujets favoris : «les paysages» comme il
le dit lui-même, mais aussi Ouessant, les pardons et le
basket (qu’il a également filmé dans le cadre du patronage). Nous citerons plus particulièrement deux titres
issus de sa production : En flânant sur la côte Nord
(1958-1962 / 35’31”), Vivante et riante Bretagne
(1964 / 16’24”).
Jacques Manach et Hervé Le Bris
Histoires de cinéastes amateurs
Fernand Baron,
l’oto-rhino-laryngologiste cinéaste
Il y a des êtres qui, tout au long
de leur existence, témoignent
d’un désir d’améliorer l’efficacité
et l’utilité de leurs actions
à travers leur travail personnel
et leur recherche.
C’est le cas du docteur Fernand
Baron (1903-1997).
Bachelier en 1923, étudiant en médecine et en pharmacie dès 1924, spécialisé dans l’oto-rhino-laryngologie
aux hôpitaux de Nantes, Fernand Baron ne cesse de
se documenter, de perfectionner son savoir-faire, de
le confronter aux nouvelles exigences médicales. Sa
carrière est à cette image, construite d’excellence et
de curiosité : suppléant en 1935, titulaire de la chaire
ORL en 1966 et de la chaire de chirurgie cervico-faciale
en 1975, pionnier dans l’Ouest de la chirurgie cancérologique ORL, créateur de l’école d’orthophonie de
Nantes… Dès 1938, le professeur Baron travaille à La
Persagotière, établissement nantais pour sourds-muets
et aveugles, où il met en place des moyens techniques
modernes (audiomètre pour dépistage, techniques de
Maspetiol et du cinéaste américain John Tracy, phonologie, salle insonorisée pour les examens, utilisation de
caméras), s’adjoint les compétences d’un ophtalmologiste, son frère André Baron, développe l’approche neu-
ropsychiatrique infantile avec des tests complexes liés
à des instruments de musique et des jouets sonores.
C’est dans ce contexte qu’il réalise un documentaire
La Persagotière, en 1958, sur cet établissement
abordant l’institution, son histoire, les professeurs,
les bâtiments, les méthodes éducatives et médicales.
Si le docteur Baron filme sa nombreuse famille depuis
la fin des années trente, consignant d’abord en format
9,5mm les moments heureux (baptêmes, vacances,
école, Noël) et le quartier Saint Pasquier (processions
de la Fête-Dieu), le chroniqueur familial aborde ensuite
le format semi professionnel du 16mm avec une caméra
Paillard Bolex H16 Reflex, achetée chez A. Hamonic,
en apportant un soin particulier au cadrage, au sujet et
au choix du son et des commentaires. Indéniablement,
Fernand Baron excelle dans le genre documentaire
qu’il pratique avec exclusivité sur la période 1950
à 1980, avec des sujets médicaux (inauguration du
Centre anti-cancéreux d’Alger en 1959, l’hôpital maritime de Penbron à La Turballe qui soigne la tuberculose
osseuse) mais également à travers de nombreux voyages
qui le mènent de Bretagne (Belle-Île, Douarnenez, Pointe
du Raz, Pays Bigouden, Carnac, Locronan, Tréguier) à la
Provence en passant par la Vendée ou à l’étranger (Sicile,
Grèce, Espagne, Italie, Autriche, Terre Sainte, Égypte).
En Bretagne, les brodeuses bigoudènes de picot
côtoient le ramassage du goémon, la procession de la
Saint-Yves, la pêche à la sardine. Ses documentaires
ne sont pas seulement un témoignage sur des lieux
qu’il aime, des pellicules emmagasinant des souvenirs
marquant le temps qui s’écoule, ce sont aussi des documents à valeur didactique que ce soit dans ses films
médicaux ou son film Le marais vendéen, projeté
en mars 1985 au musée Dobrée dans le cadre de la
Société archéologique et historique de Nantes. Fernand
Baron y décrit l’habitat des marais (bourrine), la coiffe
(la quichenotte), la pêche, la faune et la flore, les marais
salants, le bateau (la yole), les réalisations artisanales
(le sabotier) et artistiques (les sculptures des frères Jan
et Joël Martel) ainsi que les réalisations modernes de
l’architecte Jean Marty à Saint Jean de Monts.
Parallèlement, Fernand Baron est membre du club
des cinéastes amateurs créé en 1945 par Norbert
Thibault, fondateur des huiles pour moteurs Tiboline.
De l’exposition de 1937 à Paris aux poteries du Fuilet,
en passant par la pêche à la sardine, les supports
médicaux, les sujets sont variés signalant une grande
adaptabilité au sujet comme un médecin peut l’être avec
son patient. Les films réalisés par Fernand Baron sont
le fruit d’une réflexion féconde (plus de 50 films) malgré
une activité professionnelle prenante, construits à partir
d’une analyse structurée comme l’est un diagnostic avec
lequel le cinéaste désire accéder à une nouvelle étape
de perfection en traitant à chaque fois un sujet unique
comme un nouveau patient.
Pascal Le Meur, Antenne AD 44
La Persagotière - 1958 - Film 16 mm
N°13 • Mars 2012
FIL À FIL
Journal de la Cinémathèque de Bretagne - Kazetenn Gwarez Filmoù Breizh
La saga des festivals en Bretagne
(suite et fin)
Troisième et dernier épisode
de l’épopée du Festival de
Saint-Cast (1953-1980)
Léon Jean Dechartre, séduit par les possibilités du cinéma-non-professionnel, avait créé en 1953 le Festival de
Saint-Cast et eut l’intuition de s’intéresser au cinéma
africain naissant. Le point d’orgue fut la transformation en Festival International du Film et d'Échanges
Francophones de 1969 à Dinard. En 1973, le FIFEF*
inaugurait une nouvelle formule itinérante en débutant
son périple à Beyrouth. L’itinérance avait pour but
premier « d’amplifier le rayonnement de cinémas
nationaux et d’auteurs… pour argumenter face à toute
instance locale ». L’objectif était de soutenir et participer
à toutes les manifestations multicontinentales pour le
prestige extérieur, et de se replier en un point précis, le
Festival de Ouagadougou ou le Festival de Carthage par
exemple, pour une utilisation de cette double position
dans le but de contraindre les dirigeants à une politique
globale valable du cinéma.
Le FIFEF se voulait un festival pour le développement
des nouvelles cinématographies. « C’est le film de
Jacques Madvo Dispersés par le vent qui permit de
diagnostiquer que le Liban était une contrée où ce projet
pouvait impulser une créativité naissante ».
(Alain Aubert)
Après les premiers contacts pris sur place par L.-J.
Dechartre, Alain Aubert, secrétaire culturel, et Claude
Pélissier, directeur technique du festival, se rendirent
dès février à Beyrouth notamment pour la préparation
des deux salles et des équipements de projections
(récupérés côté palestinien). Puis Alain Aubert revînt
sur place pendant près de deux mois pour préparer les
contacts avec la presse et reprendre le forum de discussion et la rétrospective du cinéma libanais. Un large
contingent de cinéastes arabes suivirent les rencontres
parmi eux Youssef Chahine et Tewfik Salah. Le Grand
Prix fut remis à Souheil Ben Barka pour Les mille et
une mains (Alf yad wa yad), (fiction / Maroc / 35mm
/ 71’ / 1972) et le prix d’encouragement de l’A.C.C.T.
revînt au un film de fiction de Borhane Alaouié, Kafr
Kassem (1974), en hébreu et en arabe (avec sous-titres
en français). Un film-choc sur un crime de masse commis en 1956 : le massacre délibéré, pour l’exemple, de
47 villageois palestiniens par les soldats israéliens.
Enfin le prix de la critique souligna Le Moineau (Al
asfour) (fiction / Algérie/Egypte/ 1972 – 105 min.) de
Youssef Chahine, film marqué par la défaite égyptienne
dans la guerre des Six Jours. Le tout fut couronné d’un
hommage en sa présence à François Truffaut pour la
Première au Liban de La nuit américaine, suivi d’un
ciné-forum avec les jeunes cinéastes, extraordinaire par
son esprit critique, mais aussi par sa chaleur (compte
tenu du contexte de l’époque : des vagues d’affrontements commencent, elles opposent les Phalangistes
libanais aux Palestiniens et au mouvement national
libanais conservateurs chrétiens).
En 1974, le désormais F.I.F.E.F revînt à Dinard mettant
à l’honneur la Suisse avec Le Troisième Cri (1974 –
1h35) du réalisateur suisse Igaal Niddam qui reçut le
grand prix du long métrage. Les films des bretons Yann
Le Masson et René Vautier figuraient dans la sélection
avec Kashima Paradise co-réalisé par Bénie Deswarte
(1h50) et La Folle de Toujane (1973 – 2h22) avec
Gilles Servat.
L’édition 75 du FIFEF se tînt à Genève au Centre d’Animation Cinématographique. Le FIFEF étant francophone,
une fenêtre fut aménagée aux cinémas alémanique et
italien. La sélection accueillait 9 longs métrages dont
ceux d’Agnès Varda (Le Daguerréotype) et de Chantal
Ackermann (Jeanne Dielmann), Michel Brault (Les
Ordres) et un premier film haïtien de Arnold Antonin
(Les chemins de la liberté). Le grand prix alla au
Cameroun pour Muna Moto de Jean Pierre DikonguéPipa (1975 – 1h29).
La session tenue en Louisiane l’année suivante représente un cas à part dans l’histoire de ce festival. Il
s’agissait d’apporter un témoignage de solidarité à une
culture tout à fait spécifique à l’occasion du bicentenaire
de l’indépendance des États-Unis. A l’heure où toutes
les minorités faisaient entendre leur voix, y compris
celle de l’hexagone, il était enrichissant de découvrir
la culture cajun, liée par l’histoire à certaines provinces
canadiennes. Du coup, un film belge La rue haute de A.
Ernotte remporta le grand prix consacrant ainsi la riche
activité cinématographique de ce pays. Mais le véritable
événement fut Art naïf et répression en Haïti court
métrage de Arnold Antonin (45 min. – 1976).
de festivals internationaux, des émissions sur l’Afrique,
etc. La consécration de West Indies de Med Hondo
prit valeur de symbole tant cinématographique qu’historique. Tout comme la distinction de deux jeunes auteurs
sénégalais pour Gëti tey (La pêche aujourd’hui) et
Rewo daande mayo (De l’autre côté du fleuve) de
Samba Félix N’DIAYE et C. N’Gaido Bâ. Un hommage fut
rendu à Blaise Senghor au petit cimetière de son village :
il était le neveu de Léopold Sedar Senghor et l’un des
tout premiers membres de la petite équipe fondatrice du
festival de Saint-Cast. Alain Aubert écrit alors : « Par ce
retour à l’origine, par ce bouclage d’une longue spirale,
la session de Dakar fut une brillante et émouvante clôture
du pari de l’itinérance et de toute une époque du FIFEF ».
Léon Jean Dechartre souhaitait que le Festival revînt en
Bretagne et voyait Brest comme son dernier combat, il
souhaitait « passer la main », il avait l’âge de la retraite
et dirigeait encore la Cinémathèque de la coopération
culturelle.
Le maire de la Ville de Brest, Francis Le Blé vit « dans
l’organisation de ce festival le moyen de donner une
dimension internationale » à la ville qui accueillit
l’événement du 6 au 13 juillet 1980 au Palais des Arts
et de la Culture. La cérémonie d’ouverture, qui eut lieu
première quinzaine d’un été qui s’annonçait chaud,
chaud, chaud…
La parole est à Christian Sparfel, journaliste cinéma à
Ouest France (15/07/1980) : « Ce premier festival brestois sera-t-il un grand cru ? Sur la vingtaine de films
présentés en compétition, il y en a de tous niveaux.
C’est d’ailleurs la première impression d’ensemble
que l’on peut avoir à la fin de cette manifestation. Des
documentaires à la fiction, des témoignages vécus
sans aucune qualité cinématographique au morceau de
virtuosité, on mesure le fossé entre amateurs parfois
mal inspirés et des professionnels parfaitement maîtres
de la technique et de l’écriture cinématographique. C’est
le cas bien entendu de Gilles Carle. Celui aussi de
Jean Baudin, auteur du superbe Cordelia, et de Simon
Edelstein.
Mais certains documents ont largement transcendé leur
propos premier. C’est certainement le cas de Regarde,
elle a les yeux grands ouverts de Yann Le Masson,
de Vacances royales très travaillé et reconstitué par
Gabriel Auer, des Trois derniers hommes d’Antoine
Perset ou de Rue Tartarin de Touita. Sans oublier
No man’s land du belge [Pierre] Manuel dominé par
l’interprétation de Rony Coutteure. ».
André Rivier, alors jeune journaliste au Télégramme,
encense Gabriel Auer, venu pour l’occasion avec son
comédien principal, présenter Vacances royales
(1980 – 1h26), film en partie tourné à Saint-Cast et qui
raconte l’assignation à résidence d’une douzaine d’anarchistes espagnols lors de la visite officielle du roi Juan
Carlos en France en 1976. Le réalisateur y combine
fiction et interviews des protagonistes pour raconter
cet événement qui dévoile la terreur du pouvoir face à
quelques individus épris de liberté. Rivier termine son
article en soulignant l’intérêt de la municipalité brestoise
qui « espère bien voir la manifestation s’implanter à la
pointe de Bretagne ».
Kafr Kassem de Borhane Alaouié (1974)
Omar Gatlato de Merzak Allouache
Les Ordres de Michel Brault
Baara de Souleyman Cissé
Vacances royales de Gabriel Auer
Le destin, le coût financier d’un tel festival, les stratégies
politiques, l’annonce de départ de Léon-Jean Dechartre,
Président-fondateur, en décidèrent autrement. Il est
indéniable que cette aventure de 27 années qui rassemblait des concepts forts : l’intérêt pour les expressions
minorisées, le rapprochement entre amateurs et professionnels, la défense de la diversité de l’expression
francophone à travers le monde, eut une influence sur
le développement cinématographique en Bretagne. On
ne peut s’empêcher de penser au Festival de cinéma
de Douarnenez** qui dans sa recherche de la diversité
culturelle et de la mise en valeur des cultures différentes
poursuit ce chemin tracé au début des années 50.
Gilbert Le Traon
avec l’aide d’Alain Aubert
et des archives municipales
et communautaires de la Ville de Brest
Art naïf et répression en Haïti
de Arnold Antonin (45 min. – 1976)
West Indies de Med Hondo
De retour en France en 1977, le FIFEF, ne pouvant
retrouver sa base historique, eut lieu dans la station
de Cabourg où le maire, Bruno Coquatrix, couronna
le sémillant film de Merzak Allouache Omar Gatlato.
Figuraient également dans la sélection de cette année là
les films de deux bretons : Philippe Cassard avec Ni le
gourdin, ni la honte et Michel Treguer avec Igloolik,
notre terre coréalisé avec Bernard Saladin d’Anglure.
Poursuivant sa vocation itinérante, le Festival s’installa en
1978 à la Maison des Jeunes et de la Culture de Namur
en Belgique où trois films importants pour le continent
africain furent couronnés : Baara de Souleyman Cissé
et Alyam, alyam de Ahmed el-Maânouni. Depuis
longtemps certains avaient suggéré que se tienne une
session en terre africaine, telle fut l’origine du Festival
de Dakar de 1979 qui, par une étroite collaboration avec
les associations professionnelles du pays et avec les
autorités, représenta un point culminant dans la longue
carrière du FIFEF. Une trentaine de films en course, une
rétrospective du cinéma africain, des ciné-forums passionnés, des contacts avec tous les professionnels sénégalais, une conférence avec une douzaine de délégués
Regarde, elle a les yeux grands ouverts
de Yann Le Masson
un dimanche soir à 21h30, ouvrait quatre sections : la
sélection compétition FIFEF avec 12 films, la sélection
information du FIFEF avec 17 films, la programmation
tiers-monde avec 6 films et la section cinéma breton
avec quatre films (Mazoutés aujourd’hui de Félix
et Nicole Le Garrec, Marée noire, colère rouge de
René Vautier, Cochon qui s’en dédit de Jean-Louis
Le Tacon et La langue de la honte de Philippe
Durand. Le FIFEF, bien qu’universaliste et francophone,
ne manquait jamais de mettre en valeur la production
régionale bretonne.
*FIFEF (Festival International du Film et d’Echanges Francophones)
Association loi 1901, association internationale reconnue par le Centre
National de la Cinématographie, la Confédération Internationale des
Cinémas d’Art et Essai, bénéficiant du soutien et de la contribution de
l’Agence de Coopération Culturelle et Technique (19, rue de Messine
75008 Paris)
Sa devise « Amitié-Loyauté »
** La première édition du Festival de cinéma de Douarnenez se
tînt en 1978 et avait pour thème « Peuple québécois »
La remise des prix à Brest en 1980 à l’Hôtel de Ville en présence
de Franis Le Blé, maire de Brest (à droite), Léon-Jean Dechartre au
centre, le réalisateur Antoine Perset qui vient de recevoir son prix pour
“Les trois derniers hommes” (1979)
La presse de l’époque ne s’épanche pas sur le jury de
ce Festival qui se déroula pendant les manifestations
anti-nucléaires de Plogoff. Le 15 juillet 1980, Ouest
France donne sur une colonne de vingt lignes le palmarès et enchaîne sur la « Marche des Plogoffistes sur
Quimper » pour le procès de trois détenus le lendemain
au palais de justice. Entre marée noire et centrale
nucléaire, le dernier festival de Saint-Cast, qui pourtant
avait fait la part belle au cinéma breton naissant et aux
événements sociaux et écologiques qui bouleversaient
la région, venait de pâtir de l’actualité bouillante d’une
La Cinémathèque de Bretagne est membre associé de la Fédération Internationale des Archives du Film (FIAF), de la Fédération des Cinémathèques et Archives de Films de France (FCAFF) et de l’Association
Inédits films amateurs / mémoire d’Europe. Elle est financée par le Conseil Régional de Bretagne, le département du Finistère, la Ville de Brest, le département de Loire-Atlantique, Rennes métropole, la Direction
régionale des affaires culturelles Bretagne et le Centre National de la Cinématographie - direction Patrimoine.