les conventions tourisme et culture
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Les conventions Tourisme et Culture LES CONVENTIONS TOURISME ET CULTURE Par René Ressouches – direction du Tourisme Avec ses 14 000 bâtiments et sites classés, 26 000 inscrits à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques, 4 000 musées et 2 000 festivals, la France possède un patrimoine culturel d’une qualité et d’une diversité exceptionnelles qui contribue à en faire une des destinations touristiques les plus attrayantes dans le monde. La convention passée entre le ministère de la Culture et le ministère délégué au Tourisme le 18 avril 1998 à Figeac à pour but de renforcer la coopération entre, d’une part, les administrations centrales et déconcentrées des deux ministères et, d’autre part, leurs organismes associés. Elle vise à répondre aux objectifs suivants : - - une participation conjointe à l’aménagement du territoire par le développement des ressources culturelles et des produits touristiques ; - - l’amélioration de la qualité de l’offre touristique culturelle la diversification de l’offre; - - culturelle par une coopération des acteurs ; - - la promotion du tourisme culturel -Cette convention a été un tremplin pour d’autres actions et rapprochements. Ces entités -collaborent aujourd’hui étroitement dans de nombreux domaines. TABLEAU DU TOURISME CULTUREL EN FRANCE La France est fortement identifiée par les clientèles étrangères comme « la » destination de tourisme culturel. L’offre patrimoniale, culturelle et artistique est à la fois très diverse et continue à s’enrichir de nouvelles œuvres ou formes de visites. près de 40 000 monuments protégés recensés en France, dont un tiers classé. Parmi ces monuments, 10.000 châteaux, abbayes, manoirs, églises dont 20 % sont ouverts au public, une trentaine de sites inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco, des parcs et jardins, plus de 6.000 musées, dont 1100 classés ou contrôlés, avec de nombreuses expositions contribuant à leur animation, près de 500 festivals, des saisons de théâtre, de concerts, de danse, d’opéra, des reconstitutions historiques, des sons et lumières…, le patrimoine culinaire et les arts de la table. Points forts : − L'image culturelle reste le socle de l'attrait touristique de la France à l'international. Cependant, Maison de la France note dans son plan marketing 2005-2010 que « l’attractivité culturelle de la France reste associée à une image élitiste voire passéiste » et trop liée à une « culture patrimoniale qui n’est qu’un à coté pour les Européens venus à la recherche d’un art de vivre global » Tourisme de A à Z-Direction du Tourisme Les conventions Tourisme et Culture − − − − − − − − Une offre patrimoniale et culturelle exceptionnelle : un patrimoine culturel riche, favorable à la diversification des activités, et répondant bien à une demande de courts séjours (sites culturels, parcs et jardins, artisanat, productions locales, traditions, patrimoine historique, gastronomie, etc.). Une culture vivante : festivals, arts de rue, grands événements et expositions, etc… Des équipements muséologiques originaux : centres d’interprétation, écomusées, nouveaux espaces muséologiques interactifs, etc. Toutefois l'offre culturelle est surtout composée de sites parisiens et de quelques autres points à forte notoriété (6 monuments nationaux réalisent 50% de la fréquentation des monuments, 80% des visites des musées nationaux sont enregistrés dans 3 sites, une vingtaine de sites du patrimoine est menacée de sur-fréquentation mais le reste est en sous fréquentation) Le champs de la demande se déplace vers les spectacles, festivals et les arts vivants (l'événementiel) : pour la demande touristique, le champs initial de la culture a été les monuments et les musées. Actuellement, même s'ils restent le noyau dur de la demande, il faut constater que les clientèles françaises et étrangères élargissent massivement leurs lieux de pratique du tourisme culturel. Les festivals, les grandes expositions, les fêtes (de la musique, des jardins,...) sont les nouveaux et forts centres d'intérêt des touristes. A cela s'ajoute un intérêt croissant pour ce qui est actuel et contemporain dans l'art, les technologies, les sciences, la musique. Ces nouvelles attentes sont autant de demandes à satisfaire par des prestations culturelles nouvelles à concevoir et par des produits touristiques nouveaux à créer. L’arrivée des touristes des pays émergents génère de nouvelles demandes : avec l'arrivée des publics des pays émergents tels que les BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) et les pays de l’Europe de l’Est, il est important de répondre aux attentes de ces nouveaux publics par un accueil et des services adaptés. L’Internet est devenu l’outil majeur du développement : le tourisme et la culture sont deux secteurs qui excellent dans les usages innovants des TIC. Les années à venir seront marquées par la généralisation de ces usages qui entrent de plus en plus dans le quotidien des touristes de la plupart des pays. L'e-tourisme est un champ d'actions pour le tourisme culturel, il permet au prospect de s’informer via les portails touristiques nationaux, de choisir un pays de destination, de se repérer, de connaître les sites à voir, de se faire guider et de garder un souvenir tangible d'une visite. Le tourisme culturel doit bénéficier de l’élaboration de produits commercialisables en ligne, associant toutes les prestations utiles : transport, aménités, activités culturelles, etc. ...et accessibles depuis les marchés étrangers via le portail du tourisme national. La décentralisation a accru le rôle des collectivités territoriales dans les champs du patrimoine et de la culture : elle a donné de nouvelles responsabilités et de nouveaux moyens aux collectivités territoriales au service du développement de la culture et du patrimoine qui sont désormais financés en majorité par elles. Le tourisme culturel est maintenant majoritairement sous leur contrôle. Le tourisme est un moyen de diffusion de la culture pour les Français : la fréquentation des lieux culturels par les Français reste majoritairement l'apanage de clientèles bénéficiant de revenus et de niveaux culturels élevés. Cependant, grâce aux pratiques touristiques où la fréquentation des lieux culturels se fait le plus souvent en groupe, entre amis ou en famille élargie, les niveaux sociaux ou culturels de la fréquentation sont plus diversifiés et correspondent à une réelle démocratisation de la fréquentation de ces lieux. Tourisme de A à Z-Direction du Tourisme Les conventions Tourisme et Culture Points faibles: − − Des sites culturels dynamiques encore trop rare Les plus dynamiques d’entre eux témoignent de la richesse et de la diversité culturelle française : des musées aux collections uniques ; des beaux arts aux technologies les plus modernes ; des sites et monuments emblématiques de la préhistoire à nos jours ; des centres d’interprétation qui ouvrent les chemins du multimédia ; des groupements, routes et cartes d’accès à plusieurs sites pour allier visites des incontournables et découvertes hors des sentiers battus ; des festivals dans des sites patrimoniaux…. Ces sites partagent un savoir faire, celui de l’accueil du public et de la valorisation innovante du patrimoine alliant connaissance et loisir : expositions interactives, visites guidées multilingues, parcours thématiques, reconstitutions et spectacles, présentations multimédias et cyberespaces jusqu’aux dégustations et conférences oenologiques, flâneries dans les parcs à pied, à vélo, en calèche ou en voitures électriques… L’accueil en langue étrangère, la restauration, la réservation à l’avance mais aussi des librairies et boutiques, tout est fait pour faciliter la visite et laisser un souvenir unique. Le patrimoine français est souvent figé Cependant, classé et protégé le patrimoine français est souvent figé (comme les musées traditionnels avec leurs défilés interminables d’œuvres). Dans ce patrimoine trop tourné vers le passé, on ne sait pas encore bien souvent faire du touriste l’acteur de sa propre visite où il peut aiguiser sa curiosité et enrichir ses connaissances sans efforts. Trop de villes n’ont pas encore su faire appel aux architectes et plasticiens audacieux pour s’adapter. Alors qu’en France, tout est source de patrimoine (au delà des monuments, musées, parcs et jardins, c’est aussi le cinéma, les chemins de la mémoire combattante, la photographie, la mode des grands couturiers, le livre, l’art et les hautes technologies qui ont leur musée ou leur maison, leur festival ou leur salon) la modernité et la culture « jeune » sont encore trop souvent ignorées par la culture classique. La culture est un élément essentiel de l'attractivité de la destination France : pour les touristes étrangers la France est avant tout une destination culturelle, appréciée pour son histoire, ses monuments et son art de vivre, hérité d’un long passé d’excellence. LES APPLICATIONS RECENTES DE LA CONVENTION DE 1998 Faciliter l’accès des sites culturels aux personnes handicapées Les sites culturels représentent déjà 20% des 2700 sites labellisés «Tourisme et handicap». Cependant, pour les administrations du tourisme et de la culture, il a semblé utile de renforcer l’intégration de critères liés aux spécificités des équipements culturels au sein du label « Tourisme et handicap » (par exemple, vérifier l’adaptation de la muséographie pour une meilleure perception des oeuvres par les personnes handicapées). La collaboration des deux ministères et les objectifs de la démarche ont été définis par une convention signée le premier juin 2006 par les ministres. Cette collaboration s’exerce dans le cadre la commission nationale culture-handicap1 et de ses organes de fonctionnement. 1 créée par arrêté du 1 février 2001 (JO n°32 du 7 février 2001) Tourisme de A à Z-Direction du Tourisme Les conventions Tourisme et Culture Développer la marque « Qualité Tourisme » dans les lieux de visites culturelles Des acteurs privés (fédérations de musées notamment) et territoriaux du secteur de la culture et du patrimoine se sont associés aux services de l’État pour définir les engagements de qualité les mieux adaptés. La rédaction de ces engagements est terminée et validée. Qualité Tourisme™ pourra être attribuée aux lieux de visite dès le second semestre 2008 car les conditions d’accès à la marque pour ce secteur d’activité ont été approuvées par le comité de pilotage de Qualité Tourisme™ le 11 mars 2008. Un premier comité national de sélection à la marque Qualité Tourisme™ pour les lieux de visite sera organisé en octobre 2008 afin de reconnaître les premières démarches qualité. Plusieurs territoires se sont d’ores et déjà portés candidats pour faire reconnaître la conformité de leur démarche qualité à Qualité Tourisme™; par ailleurs le Centre des Monuments Nationaux souhaite étudier l’application de Qualité Tourisme à ses établissements. Consolider les statistiques du tourisme culturel En 2007 et 2008 le secrétariat d’État chargé du tourisme a élargi dans ses publications la place allouée aux chiffres sur le tourisme culturel : données sur le patrimoine et les musées dans le « Mémento du Tourisme »; dossier de 4 pages sur les chiffres du tourisme culturel à publier sur le site internet de la direction du tourisme (offre et fréquentation des monuments et musées, de l'événementiel comme les festivals et fêtes, études de profil des visiteurs,…. Par ailleurs, depuis le deuxième semestre 2007 la direction du tourisme a entrepris avec les services statistiques du ministère chargé de la culture un travail d’amélioration des méthodes d’enquêtes pour évaluer, fiabiliser et développer la connaissance des chiffres de fréquentation des sites, du patrimoine, des équipements et évènements du tourisme culturel. Ces méthodes ont été testées au début du troisième trimestre 2008. Soutenir les fédérations nationales agissantes pour le développement du tourisme culturel. En 2008, les deux ministères ont entrepris de soutenir fortement une opération de tourisme culturel qui repose sur le développement de l’itinéraire culturel européen Saint Martin de Tours (label officiel du Conseil de l’Europe) en France et en Europe. L’objectif final est d’ouvrir l’ensemble de ces chemins en Europe pour 2016, année où l’on célébrera le dixseptième centenaire de la naissance de Martin. Une première phase 2008/2009 a pour objectif l’ouverture du chemin de Savaria (France, Italie, Slovénie, Hongrie) qui traverse la France par les régions Centre, Auvergne, Rhône-Alpes, ainsi que sa valorisation touristique. Les deux ministères travaillent avec le porteur du projet à la préparation d’une convention pluriannuelle (2009/2011) en vue d’ouvrir l’ensemble des parcours français de cet itinéraire et de mettre au point les bonnes pratiques du montage, de la promotion et de la commercialisation de produits de tourisme culturel durable liés à toutes les formes d’itinérance non motorisée. Les deux ministères considèrent que les valeurs éthiques d’un tourisme culturel durable sont bien illustrées par les « Itinéraires culturels européens » labellisés par le Conseil de l’Europe. Ils constatent qu’une part grandissante de leurs fréquentations françaises et étrangères est de plus en plus sensible aux valeurs de solidarité et de citoyenneté ; que s’ajoutent une sensibilité renforcée aux questions environnementales ainsi qu’un intérêt accru pour le développement durable, le respect des identités et des cultures, de leur diversité et de leur richesse. Ils souhaitent mettre en valeur ces itinéraires car leur fréquentation illustre le passage progressif d’un tourisme de consommation à un tourisme de participation, où la qualité de Tourisme de A à Z-Direction du Tourisme Les conventions Tourisme et Culture l’environnement devient un véritable critère de choix et où la recherche d’un tourisme respectueux des cultures et des lieux rend attractifs des sites plus confidentiels que ceux notoirement connus. En 2007 et 2008, et pour certaines d’entre elles depuis plusieurs années, le secrétariat d’État chargé du Tourisme et le ministère chargé de la culture apportent un soutien financier à des fédérations nationales qui regroupent des lieux de visites culturelles en espace rural. Le cas le plus emblématique est celui de la fédération des écomusées et musées de société qui rassemble 220 établissements animés par 1200 salariés et recevant plus de 4 millions de visiteurs par an. Cette fédération diffuse dans son réseau les savoir-faire modernes de l’accueil, de la pédagogie et de la qualité adaptés à tous les publics du tourisme. Deux autres cas de soutien financier peuvent également être cités comme emblématiques de l’application de la convention tourisme-culture. Il s’agit, pour le premier du tourisme littéraire via la fédération des maisons d’écrivains et des patrimoines littéraires dont certaines connaissent un grand rayonnement notamment auprès des touristes étrangers. Le second concerne l’association française des musées d’agriculture et du patrimoine rural en vue d’améliorer la qualité de l’accueil, la professionnalisation des personnels, et la promotion de ces établissements. LE TOURISME CULTUREL DANS LES ACTIONS DE MAISON DE LA FRANCE La stratégie marketing, conçue pour la période 2005 – 2010, vise à anticiper l’ensemble des facteurs susceptibles d’avoir une influence sur l’activité touristique au cours des prochaines années et à proposer des actions concrètes pour renforcer l’attractivité de notre destination. Dans ce cadre, Maison de la France fait un diagnostic du tourisme culturel en cinq points principaux : la thématique culturelle est fortement constitutive de l’image de la France ; le patrimoine culturel est riche et favorable à la diversification des activités ; la culture française est vivante par ses festivals, arts de rue, grands évènements et expositions, etc…; de nombreux équipements muséologiques sont originaux (centres d’interprétation, écomusées, espaces muséologiques interactifs, etc…). Le diagnostic souligne que cette attractivité culturelle est associée à une image élitiste voire « passéiste » du tourisme en France, et que la culture patrimoniale n’est qu’un « à côté » pour les Européens qui recherchent un art de vivre global qui ne se résume pas à un aspect patrimonial. Cinq orientations stratégiques ont été retenues : renouveler l’image culturelle de la France en valorisant le patrimoine vivant (évènements et festivités) ; promouvoir une offre accessible et ludique ; valoriser les démarches de qualité existantes ; sur les marchés de proximité mener une stratégie de fidélisation et de conquête de nouvelles clientèles (les moins de 30 ans) ; sur les marchés émergents ou lointains, conquérir les primo-visiteurs et inciter au renouvellement des séjours. Les démarches promotionnelles menées par le GIE Maison de la France sur les marchés étrangers, dans le but de valoriser le patrimoine et les ressources culturelles des régions françaises, s’inscrivent dans trois cadres. Une démarche générale Tourisme de A à Z-Direction du Tourisme Les conventions Tourisme et Culture Une promotion générique est conduite par l’ensemble des représentations de Maison de la France sur les marchés, l’attractivité culturelle de la France constituant l’un des fondements essentiels de son image à l’étranger (au sens de l’art de vivre) Dans tous les supports édités sous l’égide du GIE, une place prépondérante est accordée à la valorisation de la diversité des offres et produits culturels, et ce dans tous les domaines regroupés sous l’appellation « culture ». Il en est de même à l’occasion des diverses manifestations de promotion (foires, salons, bourses touristiques, accueils de professionnels et de journalistes) qui constituent autant d’occasions d’illustrer les territoires, leurs richesses patrimoniales, leurs manifestations, leurs savoir-faire, leurs traditions et modernité. Une promotion via « franceguide.com » Dans le cadre du site Internet « franceguide.com », le portail international développé par Maison de la France, plusieurs rubriques sont consacrées au patrimoine et à la culture sous toutes ses formes. Ce site traduit en plus de 15 langues, régulièrement mis à jour au niveau de ses contenus, permet d’informer les internautes quant aux nouveautés qui sont développées sur l’ensemble du territoire (manifestations, expositions, festivals, évènements et animations dans les sites, avec leur calendrier). Grâce à une politique dynamique de liens avec les organismes en charge de la promotion au niveau régional, départemental et local, les prestataires et les professionnels du secteur, ce sont toutes les offres et les produits liés à la culture qui sont promus internationalement. Des partenariats ont été noués avec des distributeurs qui permettent des réservations et des achats en ligne. Le Club « Patrimoine et Cultures » de Maison de la France Dans le cadre de sa politique « produits », dès 1992, en liaison avec divers partenaires - dont le Centre des Monuments Nationaux- Maison de la France a créé en son sein un club de promotion appelé « Patrimoine et Cultures » (ancienne appellation : « Club ChâteauxMusées-Monuments »). Il r A l’instar des 13 autres clubs de promotion qui œuvrent au sein du GIE, il regroupe des partenaires, publics et privés, désireux de se promouvoir à l’international, dans le cadre d’une démarche collective et partenariale, en sus des actions qu’ils mènent individuellement sur les marchés étrangers. En 2008, Le club « Patrimoine et Cultures » fédère 54 adhérents représentant plus de 250 sites sur l’ensemble du territoire, répartis en quatre grandes familles d’activités : -- musées et monuments historiques, -- routes historiques, -- centres d’interprétations, -- festivals. -Il mobilise un budget d’environ 150 000 € HT, en progression de 25% par rapport à 2006. -Leurs gestionnaires développent un accueil particulièrement dynamique des clientèles -étrangères et une promotion commerciale auprès des professionnels du tourisme étranger. -Actuellement le Club est présidé par une représentante du Centre des Monuments Nationaux. Tourisme de A à Z-Direction du Tourisme Les conventions Tourisme et Culture Les objectifs du club, dans le cadre de la stratégie générale de Maison de la France, tendent : à l’augmentation de la fréquentation et donc du chiffre d’affaires des sites ; au renforcement de la notoriété et à l’amélioration de la lisibilité du patrimoine français auprès des clientèles et des prescripteurs étrangers ; à la contribution à une meilleure répartition spatio-temporelle des flux touristiques. La stratégie définie est de : renouveler l’image culturelle de la France en valorisant le patrimoine vivant et les événements, proposer une offre accessible et ludique : visites animées, formules « pass ».., valoriser les démarches de qualité existantes, renforcer l’information et la promotion via Internet et le site « franceguide.com » sur les marchés matures, mener une stratégie de fidélisation et de conquête de nouvelles niches de clientèles (Allemagne, Belgique/Luxembourg, Espagne/Portugal, Grande-Bretagne, Italie, États-Unis), sur les marchés émergents, conquérir les « primo visiteurs » et inciter au renouvellement des séjours (Chine ; Russie/CEI ; Brésil). fidéliser les clientèles en valorisant de nouveaux sites et initiatives ; capitaliser sur les points forts de notre patrimoine ; mettre en avant les évènements culturels, les manifestations développées dans les sites, -les parcs et jardins ; rechercher de nouvelles clientèles par la valorisation d’un esprit festif et ludique et la prospection de nouveaux réseaux de commercialisation et de promotion ; Le plan d’action annuel comprend des actions vers le grand public, les professionnels et la presse : grand public (CSP+, de seniors actifs et retraités, d’individuels urbains de 35-50 ans), via le développement d’actions Internet mettant en valeur les événements, les parcs et jardins et les itinéraires en synergie avec le club du tourisme en ville notamment, professionnels, via des démarchages, des tables rondes sur les marchés de proximité mais aussi des salons, workshops sur les marchés lointains, presse, via la réalisation d’un dossier de presse sur les événements, des actions vers la cible tourisme d’affaires sont en cours de développement en collaboration avec le Club Français du Tourisme d’Affaires Réceptif, afin de promouvoir les services de locations de salles et d’organisation d’événements. Selon le degré de maturité des marchés concernés, la démarche concerne soit le grand public, la presse - vecteur essentiel de communication -, les professionnels du tourisme (touropérateurs, agents de voyages généralistes et spécialisés) qui ont un rôle quant à la prescription d’une destination, soit les réseaux alternatifs - comme les associations, les équivalents des comités d’entreprise, les professeurs de français, les organisateurs de manifestations de tourisme d’affaires à la recherche de lieux emblématiques -. Les outils de promotion développés par le Club. A destination du grand public, a été réalisé, en liaison avec le club « Tourisme en Ville », un document d’appel permettant la localisation des sites représentés par les membres du Club. Pour les professionnels du tourisme, a été élaboré un manuel de présentation des adhérents, avec des informations permettant aux professionnels de réaliser une commercialisation des Tourisme de A à Z-Direction du Tourisme Les conventions Tourisme et Culture produits. Pour la presse, un dossier a été élaboré, axé principalement sur les grands évènements culturels de l’année et des fiches thématisées (en fonction des attentes des marchés). Dispositif dédié au sein de « franceguide.com ». Le club dispose de pages dédiées sur le site de Maison de la France, « franceguide.com ». Ces pages permettent un enrichissement régulier de la thématique « culture », la proposition par les adhérents d’idées de séjours thématisées et d’offres de produits réservables en ligne. Ces pages disposent de liens avec les sites des adhérents et avec d’autres dispositifs thématiques du site tels que tourisme des jeunes, tourisme urbain, tourisme de nature… ceci permet une valorisation de la diversité des produits culturels sur l’ensemble du territoire. Ces pages en ligne sont valorisées dans le cadre d’une démarche de e-marketing (envoi de enewsletters à des fichiers qualifiés, développement de liens sur des sites liés à la culture….). Exemples d’opérations de promotion développées. Des tournées de démarchage des professionnels et des réseaux alternatifs, des tables rondes sont régulièrement organisées en vue de connaître les attentes des clientèles et de contribuer à l’adaptation de l’offre à la demande. Pour la presse, des accueils sont organisées tant à Paris et en Île-de-France - pour valoriser sur les marchés lointains et émergents les novations de la capitale et de la région -, qu’en région - pour mettre en avant la diversité des offres culturelles-. Des opérations « événementielles » sont organisées comme l’accueil de journalistes espagnols, à l’occasion de la rétrospective « Almodovar » à la Cinémathèque française, la rencontre de prestataires à Moscou, l’animation de 2 manifestations pour des professionnels et la presse, en octobre 2008, en Italie (à la Villa Borromeo de Milan et à la Villa Médicis de Rome), la sponsorisation de dîners à l’occasion de manifestions de prestige destinées à des leaders d’opinion . LE TOURISME CULTUREL DANS LES ACTIONS D’ODIT FRANCE2 Avec le ministère de la culture et de la communication, ODIT France a pris l’initiative d’établir un partenariat grâce à un protocole d’accord signé le 5 octobre 2006 par les deux ministres et leurs administrations. Ce protocole prend en considération d’une part l’importance stratégique de l’offre culturelle pour l’activité touristique et l’attractivité des territoires, et d’autre part le poids grandissant des publics touristiques français et étrangers dans l’économie des sites, équipements et événements culturels. Deux conventions annuelles sont, de plus, signées pour la programmation d’études et pour réaliser des opérations concrète innovantes : l’une avec la direction des musées de France, l’autre avec le centre des monuments nationaux (CMN) , pour les monuments et châteaux appartenant à l’État. 2 Crée en 2005, le GIP Observation, développement et ingénierie touristique France est placé sous l’autorité du secrétaire d’État chargé du commerce, de l’artisanat, des petites et moyennes entreprises, du tourisme et des services Tourisme de A à Z-Direction du Tourisme Les conventions Tourisme et Culture Une convention sur l'événementiel du théâtre, spectacles, musiques et danse est en préparation sur la thématique des retombées économiques de la culture sur les territoires français. Stratégie culture tourisme 2008-2010 Elle a pour objectifs : − De contribuer au renforcement de l’attractivité culturelle des territoires et des destinations touristiques ; − De diversifier les offres culturelles permanentes ou événementielles faisant l’objet d’une valorisation touristique. Il s'agit d'élargir les contenus de l’offre touristique et culturelle en proposant en ce sens le patrimoine et les musées, mais surtout un événementiel de qualité qui peut attirer les jeunes (18-24 ans). A trop cibler le patrimoine, où vont de toutes façons les amateurs, on a sans doute délaissé ce que n’ont pas les pays concurrents : les festivals de musique, classique mais aussi des musiques actuelles ; les expos d’art contemporain, les Journées de… (Jardins ou Gastronomie) et les Nuits de.. (Nuit des Étoiles, Nuit Blanche..). La France voit ces manifestations copiées en Europe et dans le monde mais, paradoxalement, ne fait pas de promotion vers les publics touristiques, français ou étrangers. Moins isoler la culture des autres formes de tourisme (Tourismes vert, sportif, urbain…) mais intégrer autant que faire se peut les produits culture dans les différentes pratiques touristiques. L’offre unique de « Culture » stricto sensu ne correspond plus aux tendances actuelles d’un tourisme de plus en plus axé vers la rencontre avec toutes les spécificités d’un pays, quelles qu’elles soient. ; − D’accroître la qualité d’accueil et celle des services proposés aux publics touristiques des sites, équipements et évènements culture. − De renforcer les dispositifs d’observation afin de mieux appréhender les attentes des clientèles touristiques françaises et étrangères, notamment celles en provenance des pays émergents ; − De stimuler l’innovation, l’usage des technologies de l’information et de la communication ainsi que la diffusion des bonnes pratiques en matière d’accueil, de communication et de médiation pour le tourisme culturel. − D'amener davantage de Français à prendre part à des pratiques culturelles et à fréquenter les musées et sites patrimoniaux en s’adressant aux 70% de la population qui ne fréquentent pas ou peu le patrimoine, les musées mais aussi les formes actuelles de l'activité culturelle. − De conserver les clientèles européennes et américaine du nord, clientèles historiques qui apprécient la dimension culturelle de la destination France et que l’on peut segmenter par modes de consommation, plus que par nationalités. − De séduire et attirer des clientèles émergentes (Brésil, Russie, Inde, Chine…) dont les attentes sont à préciser afin qu’elles ne préfèrent pas d’autres destinations et que leur passage ne se limite pas à un ou deux jours à Paris dans le cadre d’un tour d’Europe. La Tourisme de A à Z-Direction du Tourisme Les conventions Tourisme et Culture fréquentation en provenance de ces pays émergents dans le champ touristique et culturel va croître fortement et les enjeux pour les retenir sont très importants. − D'innover : des secteurs repérés et, encore une fois, des segments de clientèles communs au fait touristique et à la visite culturelle doivent s’appuyer davantage sur le domaine culturel qui peut en bénéficier (sans y perdre aucune de ses caractéristiques !) : − D'anticiper : La France a une réelle connaissance des tendances lourdes qui se profilent à moyen terme, son ingénierie est remarquable pour le tourisme culturel. Mettre à profit les enseignements tirés des études peut dynamiser le secteur du TC. Les actions opérationnelles récentes Un site Internet, www.tourismeculturel.net , a été créé pour recueillir et diffuser les bonnes pratiques. Il est mis à disposition des acteurs du tourisme et de la culture et fonctionne selon un mode collaboratif. Il contient plus de 400 pages conçues à partir des 100 questions les plus souvent posées à ODIT France sur le sujet (par exemple : comment mettre en tourisme un monument, un site, un événement ? quelles démarches marketing pour augmenter la fréquentation ? comment inscrire son monument dans une politique locale ?…). Ce site a été conçu en 2008 en collaboration avec CMN, la direction des musées, de Film France et d’opérateurs publics et privés du tourisme. Une publication sur le thème « Tourisme et culture, comment travailler ensemble ? Créer une offre et la commercialiser » a été mise en ligne fin août 2008. C’est un guide pratique qui propose de mettre en œuvre les différentes étapes depuis la mise en tourisme et la valorisation d’un site ou d’un événement culturel, jusqu’à sa mise sur le marché. Assistance à maîtrise d’ouvrage Au quotidien ODIT-France travaille sur l’ensemble du territoire à la mise en tourisme culturel. Le GIP est très sollicité pour conduire en France des diagnostics d’équipements et de territoires tels que la programmation du centre culturel, du parcours urbain et du couvent de Corbara en Corse, des musées de Rueil Malmaison et de châteaux d’Eure et Loir, programmation de l’offre culturelle du pays d’Auge, de la Balagne et de l’Ile de la Réunion, intervention sur le tourisme culturel dans le département du Vaucluse, diagnostic du site majeur de la préhistoire en Mayenne, etc.. Le GIP est également sollicité à l’étranger : expertise des principaux sites patrimoniaux tunisiens et événementiel à créer. L’année 2008 est également caractérisée par un partenariat avec le cinéma qui concerne les modalités du tournage des films et les relations avec le tourisme (publication), un colloque organisé à Marseille en novembre 2008 regroupera les principaux organisateurs des tournages de films dans le monde. Autres chantiers en cours En ce qui concerne les méthodes, les bonnes pratiques et les outils, ODIT France veille à ce qu’ils soient mieux diffusés et connus par les professionnels de la culture et du tourisme. Par ailleurs une étude est en cours pour comparer tous les audioguides (résultats en décembre 2008). La veille sur les NTIC est consolidée. La veille sur le calcul des retombées Tourisme de A à Z-Direction du Tourisme Les conventions Tourisme et Culture économiques de la culture se poursuit avec un repérage des données françaises et européennes… Les actions suivantes sont également poursuivies : − L'utilisation des outils marketing, au service de la culture, pour renforcer l’attractivité des offres par : l’affirmation et la promotion de positionnements clairs (Lille 2004, Nantes et la musique, Lyon et la danse, St Étienne et le design…) qui peuvent s’appuyer sur la thématisation de certaines villes ou territoires (apparition des concepts des « cité de… » pour ancrer et marquer son positionnement); le développement de l’innovation, au service du patrimoine et du passé. Cette innovation pouvant s’apprécier tant dans les nouvelles offres de mise en valeur du patrimoine (mise en lumière, recours au GPS…); l’usage renforcé des technologies de l’information et de la communication avant, pendant et après la visite. Au delà des progrès et de la modernisation des équipements - concernant la création de sites Internet, la numérisation des collections, l’amélioration des systèmes et solutions d’audio guidage, le recours aux bornes interactives et au multimédia dans les espaces d’exposition, les possibilités liées à la téléphonie 3G -, il s’agit de tirer le plus grand bénéfice de ces nouvelles techniques pour la diffusion, l’organisation et le développement des musées et sites patrimoniaux dans le respect des objectifs et missions de ces organismes (pédagogiques, artistiques, scientifiques et sociaux). L’un des enjeux est la meilleure connaissance des publics et de leurs attentes pour une réponse adaptée; les politiques tarifaires (gratuité, commissions pour les arrivées en nombre…), le traitement approprié des horaires et dates d’ouverture adaptées et compatibles avec les pratiques touristiques; les thématiques croisées permettant d’apprécier la culture différemment : jardins et patrimoine, tourisme industriel et de découverte économique, tourisme religieux, musées et spectacle vivant, randonnées vélo, à pied, à cheval, en péniche et patrimoine…; la meilleure prise en compte de l’événementiel : la pédagogie du spectacle (éphémère et ponctuel) et des grands événements culturels, concerts, expositions comme puissants déclencheurs de flux nationaux et européens. Ce phénomène propre aux grandes villes concerne de plus en plus des villes à notoriété touristique secondaire qui mettent en avant un artiste (Paul Cézanne à Aix, Jules Vernes à Amiens….) ou un thème culturel. Les liens entre habitants et touristes, encouragés dans ce type de projets qui associent amateurs et équipes de production, est une forme de garantie pour les touristes de rencontre avec les français et d’authenticité, même éphémère, de cette rencontre. − La Mise en réseau, renforcer les synergies pour être plus lisible et rapprocher les compétences entre acteurs culturels et touristiques (manifestations communes, formations conjointes, partage de l’information grâce à l’observation…). Collaborer avec les professionnels du tourisme institutionnels et privés (autocaristes, réceptifs, voyagistes et agences, hébergeurs…) afin de proposer une offre touristique et culturelle avec un système de promotion et de distribution coordonnées : produits clé en main, forfaits « visite / hébergement / restauration / transport », formules « pass », visites animées, manifestations thématiques. Tourisme de A à Z-Direction du Tourisme Les conventions Tourisme et Culture − − L'accroissement des performances économiques pour renforcer les marges de manoeuvre (boutiques, restaurants, recours à la sous-traitance externe, tournages de films, recours au mécénat, aux fondations, affectation des bâtiments à d’autres usages…). La stimulation des partenariats territoriaux, en profitant de la décentralisation et du transfert de l’Etat d’une partie de son patrimoine (conseils de développement, gouvernance territoriale…). Privilégier une nouvelle répartition des responsabilités de l’Etat et des collectivités locales autour de la notion de projet en s’appuyant sur les structures et entités territoriales les mieux à même de les porter. − Le renouveler des formules organisationnelles et juridiques par une nouvelle vision du management des sites et/ou par une bonne adéquation des modes de gestion, garants à la fois des missions de l’équipement et des objectifs des tutelles (avec une autonomie plus ou moins grande selon que l’on est en régie directe, établissement public, EPCC, SEM, association, SA…). Face à la réduction des marges de manœuvre financière des collectivités publiques, l’enjeu est de faire mieux avec les ressources humaines et budgétaires existantes, d’où une nécessaire professionnalisation (et formation) des personnels et la mise en place d’organisations permettant les partenariats public/privé ainsi que le fonctionnement en réseau. − La mise en scène de l’itinérance : Renforcer les réseau à caractère culturel, religieux et identitaire (Terres catalanes, réseau des plus beaux villages de France, Détours, réseaux des villes et pays d’Art et d’Histoire, réseau des sites remarquables du goût, Chemins de Saint Jacques de Compostelle…), renouveler les chemins et routes thématiques, promouvoir le spectacle vivant en l’intégrant davantage à l’offre touristique. Par ses actions, ODIT France s’accorde avec les principaux acteurs de la culture sur le territoire pour que le tourisme, réalité économique, financière, sociale puissante et levier incontournable du développement local, favorise toutes les opérations culturelles de façon directe ou indirecte. Remarque concernant les actions communes entre le Direction du tourisme et les autres ministères : Il n’existe pas d’outils de coordination fortement structurés et identifiés pour les actions de promotion et d'investissement entre la direction du tourisme et les ministères intégrant des politiques sectorielles en faveur du tourisme, mais de très nombreux travaux communs sur des champs partagés : Convention de coopération Tourisme – Culture, en cours de réécriture pour une signature prochaine Convention de coopération Tourisme – Jeunesse et Sports Études menées en commun avec les ministères chargés de la Culture, de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur sur les métiers de guides interprètes et conférenciers, ou les ministères chargés des affaires sociales et de la jeunesse et des sports pour l’analyse du secteur du tourisme social Tourisme de A à Z-Direction du Tourisme Les conventions Tourisme et Culture Les ministères intégrant des politiques sectorielles en faveur du tourisme sont par ailleurs en relation avec Maison de la France et ODIT France. René DESSOUCHES, Adjoint au sous-directeur des politiques touristiques Tourisme de A à Z-Direction du Tourisme