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diffuseur d’art contemporain 41 rue Burdeau 69001 F-Lyon +33 (0)4 78 39 55 15 [email protected] www.chezneon.fr Evergon et Sylvain Bouthillette Libres Echanges MontréalLyon 07/12/05 › 07/01/06 EVERGON Chez moi / Domestic Content (1/20). 2005. Chez moi / Homage (2/2). 2005. Depuis plusieurs années, le photographe canadien Evergon élabore une pratique photographique qui interroge les codes sociaux et les mœurs sexuelles. Aujourd’hui, il focalise son objectif sur son univers proche et sur lui-même. Si la récente série de 20 photographies couleurs intitulée Chez moi : Domestic Content, témoigne de l’intimité de l’artiste, l’oeuvre présentée ici - la photo d’une carcasse d’oiseau trouvée à l’extérieur de sa demeure, représente plutôt une confrontation entre le monde extérieur et l’intimité de son univers domestique. La sobriété de cette œuvre marque un contraste avec les deux autres photographies choisies pour cette exposition. Montrées plus tôt en 2005 à Vancouver (ColombieBritannique, Canada), elles représentent les débuts d’une toute nouvelle série intitulée Chez moi / Homage. Ici, l’artiste se met en scène dans sa propre sexualité et se projette en un Monet se laissant pudiquement charmer par un Michael Ange. Simultanément, il exhibe son Michael Ange succombant aux douceurs du Monet qu’il interprète. Ces deux compositions, paradoxalement, oscillent entre obscénité et pudeur, grotesque et finesse, pose et abandon. Après une présentation partielle à la troisième Biennale de Québec, la Manif d’art 3, Chez moi : Domestic content est exposé en deux volets simultanés à Montréal à la Galerie Trois Points et à la Galerie Leonard et Bina Ellen de l’Université Concordia dans le cadre du Mois de la photo de Montréal. Prochainement, Evergon participera à une exposition bilan sur la photographie canadienne présentée à la Jack Shainman Gallery à New York. Depuis les années 1970, il expose tant en solo qu’en groupe au Canada et à l’étranger. Ses œuvres font partie d’importantes collections muséales canadiennes, américaines et européennes. Sylvain BOUTHILLETTE Tout est parfait (1/3). 2004. L’artiste canadien Sylvain Bouthillette développe une démarche empreinte de la philosophie « Manga TV » ; croisant les champs de la mythologie ancienne, les fantasmes de la science fiction et le mysticisme bouddhiste. Il en résulte des œuvres éclectiques – peinture, photographie, objets, son, etc. – où se côtoient animaux et éléments cosmiques. Issu d’un ensemble de pièces intitulé Tout est parfait, le tirage numérique présentée ici montre un écureuil albinos décuplé et entouré d’éclats de lumière qui traduisent comme un état second, une excitation soudaine pour un événement venu du ciel. En réalité, il s’opère dans son travail un glissement d’une culture fantasmagorique dans notre univers quotidien. Ses décors photographiques sont pauvres et banals. D’ailleurs les éclats n’ont rien de la perfection ou de l’esbroufe du graphisme des Mangas, il semble qu’ils ne soient là seulement pour que l’on saisisse « l’effet ». La forme souvent près de la tradition du bad painting et du street art trahit le passé punk rock de l’artiste, ainsi qu’un intérêt marqué pour la sérigraphie d’affiche bon marché que l’on retrouve souvent dans la culture underground. Actif depuis le milieu des années 1980, Sylvain Bouthillette continue d’exposer tant en solo qu’en groupe dans le réseau des galeries et centres d’artistes du Québec et du Canada. Ses œuvres font partie des principales collections muséales et corporatives canadiennes. Il s’agit ici de sa troisième exposition en France.