RAPPORT PROVISOIRE DE L`ETUDE NATIONALE SUR LE
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RAPPORT PROVISOIRE DE L`ETUDE NATIONALE SUR LE
RAPPORT PROVISOIRE DE L’ETUDE NATIONALE SUR LE COMMERCE DES SERVICES DE LA REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE Papier d’atelier Réunion ad hoc du groupe d’experts sur les Négociations Bilatérales et Multilatérales du Commerce en Afrique Centrale 9 au 12 mai 2005 Yaoundé, Cameroun Rapport Provisoire De L’Étude Nationale Sur Le Commerce Des Services De La Republique Centrafricaine Cet article a été rédigé pour des fins d’informations générales uniquement, et ne devrait en aucun cas servir d’appui en tant que conseil légal ni remplacer celui-ci. Il a été rédigé sous la coordination de Dominique Njinkeu par Sabine Beret assistée par Lessie Doré et Calvin Djiofac, et a également bénéficié de la perspicacité de plusieurs conseillers de JEICP. Des opinions exprimées dans cette publication ne sauraient en aucun cas être attribuées à JEICP, son conseil d'administration, ses bailleurs de fonds, ou encore les institutions avec lesquelles nos principaux conseillers sont associés. Des commentaires peuvent être envoyés au secrétariat de JEICP à : ([email protected]). SOMMAIRE Page I II III IV V Introduction…………………………………………………………………………….1 Approche méthodologique……………………………………………………………..2 DIAGNOSTIC ET SITUATION ACTUELLE DU SECTEUR DE SERVICE…….…2 EN CENTRAFRIQUE 1.1- Situations actuelle des différents secteurs………………………………….….4 1.1.1- Télécommunications :performances enregistrées et les difficultés rencontrées.4 1.1.2- Transport……………………………………………………………………….7 1.1.3- Tourisme……………………………………………………………………….9 1.1.4- Services environnementaux…………………………………………………..11 1.1.5- Services récréatifs, culturels, et sportifs………………………………………11 1.1.6- Services aux entreprises………………………………………………………11 1.1.7- Services bancaires en Centrafrique…………………………………………...12 1.1.8- Energie………………………………………………………………………..13 CADRE JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL DES DIFFERENTS SECTEURS….16 2.1 Cadre juridique……………………………………………………………………16 2.1.1 Pour les dispositions d’ ordre général…………………………………………..16 2.1.2 Concernant les dispositions spécifiques………………………………………...17 2.2 Du cadre institutionnel……………………………………………………………17 OBJECTIFS POURSUIVIS…………………………………………………………..18 3.1 Les objectifs globaux……………………………………………………………..19 3.2 Les objectifs spécifiques………………………………………………………….19 3.2.1 Objectifs en matière de Télécommunication…………………………………...19 3.2.2 Objectifs en matière des transports……………………………………………..19 3.2.3 Objectifs en matière du tourisme……………………………………………….19 3.2.4 Les secteurs bancaires et énergétique…………………………………………...19 STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT DU SECTEUR……………………………20 4.1 Comment améliorer le secteur des Télécommunications…………………………20 4.2 Nécessité de développer le secteur des transports………………………………...20 4.3 Valoriser le tourisme……………………………………………………………...21 4.4 Renforcer le secteur bancaire et énergie………………………………………….21 CONCLUSION ET RECOMMANDATION………………………………………...27 INTRODUCTION 1Le secteur des services , comme le commerce des marchandises , connaît depuis quelques années une croissance rapide dans tous les pays de la planète . Le dernier rapport de l’OMC (2004) sur l’évolution du commerce mondial, relève que le commerce des services augmente au même rythme que celui des biens soit à 6% par an . L’impact de ce secteur sur l’économie mondiale a conduit la plus part des pays les moins avancés à inclure dans leur politique économique le commerce de services. C’est pourquoi la RCA, a l’instar des pays africains, ayant pris des engagements dans le cadre de l’AGCS, a fait du secteur de services un élément moteur de son économie. Pays a faible densité, la RCA est une zone de transition entre la savane subsaharienne et la forêt équatoriale. Avec une superficie de 623. 000 km² et une population de 3.800.000 habitants1, elle regorge d’énormes potentialités qu’elle n’arrive pas à traduire en performance économique au bénéfice de sa population en raison de divers handicaps conjoncturels et structurels. Situé au carrefour de grandes pistes commerciales transfrontalières, la RCA est un pays sans littoral. La capitale Bangui qui représente le principal pôle économique du pays se situe à 1500 du port de Douala (Cameroun) qui est le plus grand centre commercial et portuaire de la communauté. Il ressort du rapport sur le développement humain dans le monde (RMDH) que le développement humain recul en RCA, et que corrélativement la pauvreté monétaire et humaine progressent2 . Environ 67% des centrafricains sont au dessous du seuil de la pauvreté, et 45% d’entre eux vivent dans des conditions de dénuement total. Selon le rapport du Programme des Nations Unies pour le Développement ,son indice de développement humain (IDH) reste très faible passant de 0,37 en 2000 à 0,38 en 2004 ; ce qui place la RCA au 167ème rang sur 174 Pays. Cette perte s’explique par, la dégradation de la situation économique et sociale due aux multiples troubles socio-politiques. Au lendemain des indépendances, en 1960, la RCA s’est très vite inscrit dans la cohorte des pays africains qui ont eu à expérimenter plusieurs politiques et stratégies en matière de développement socio-économique dont les résultats sont souvent mitigés. L’économie centrafricaine est toujours dominée par le secteur primaire qui emploie environ 80% de la population active et fournit près de 50% du PIB. Les recettes de l’exportation proviennent pour l’essentiel du diamant, du bois . Mais il faut souligner cependant que, le commerce de services occupe une place non négligeable dans l’économie de la RCA car il faut remarquer que, la contribution du secteur de services à la valeur ajoutée est supérieur à 21% . Ainsi, les opérateurs d’autres secteurs de l’économie tels que l’agriculture, l’élevage, l’industrie manufacturière sont de gros consommateurs de services. L’on peut citer à titre d’exemple, les services financiers, des transports et des télécommunications. A ce niveau, la pertinence de secteur des services se confirme de manière précise et sans équivoque. Il faut toutefois préciser que la politique économique et commerciale de la RCA est dans une large partie définie au niveau régional dans le cadre de la CEMAC. Il s’agit précisément du commerce de services qui soulève parfois de point de divergences au plan national. 1 Source : Résultat du dernier Recensement Général de la population et de l’habitation de décembre 2003 non encore publié compte tenu des travaux d’analyse en cours 2 Le Rapport sur le Développement Humain dans le monde publié chaque année par le PNUD / New –York. 1 C’est dans ce contexte que les pouvoirs publics ont, en dehors des secteurs traditionnels de base comme l’éducation, la santé, et les autres services publics, voulu mettre un accent particulier sur le commerce de services. Pour ce faire, la RCA s’est dotée de services de télécommunications, de transports, du tourisme des services financiers et autres. Du fait de la libéralisation des échanges et du développement des moyens de communication, on assiste à une forte interpénétration des marchés ( interdépendance des économies ), D’où l’importance des exportations des biens et services dans l’ économie du pays. On constate également ,un développement des branches tels que le transport urbain et inter- urbain, la communication avec l’implantation des sociétés privés de télécommunications spécialisées en téléphonie mobile et la multiplication des Cybercafés etc. L’objet de cette étude porte sur l’analyse des secteurs prioritaires en matière de services et les facteurs qui bloquent le développement de ces secteurs, en particulier des secteurs et sous secteurs des télécommunications, de transports, du tourisme, des services financiers, énergie et autres. Il s’agit d’apprécier si la réglementation en vigueur a-t-elle permis d’attendre les différents objectifs que le pays s’est assigné ? en d’autres termes, si cela pourrait cadrer avec la lutte contre la pauvreté et donc plus loin encore aux objectifs de développement pour le Millénaire. APPROCHE METHODOLOGIQUE Notre étude porte essentiellement sur le secteur de services que la République Centrafricaine a eu à souscrire des engagements spécifiques dans le cadre de l’ A G C S au cycle d’Uruguay qui concerne également d’autres secteurs porteurs pour la RCA. De ce fait, nous serons amené à faire dans un premier temps : - Un diagnostic qui nous analyse la situation économique actuelle du pays, tout en mettant l’accent sur les performances et faiblesses enregistrées dans les sous secteurs télécommunications, transports, tourisme , bancaire , énergie et autres. La deuxième partie consistera à relever tous les objectifs que les pouvoirs publics se sont assignés à travers les différents politiques de développement qu’ils ont adoptés de voir ci ces objectifs sont atteints, sinon et quelles en sont les causes ? Dans la troisième partie il s’agit d’identifier toutes les stratégies mise en place à travers des plans de développement en vue d’améliorer la qualité de services et par conséquent de permettre aux différents sous secteurs d’être concurrentiel. Cette partie sera donc suivie d’une proposition d’amélioration des engagements initiaux pris par la RCA. Dans la quatrième partie cette étude nous a donc conduit, en concluant, à faire quelques recommandations qui vont dans le sens de nouvelles orientations macro économiques basées sur l’intégration. I – DIAGNOSTIC ET SITUATION ACTUELLE DU SECTEUR DES SERVICES EN REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE Dans le cadre des accords bilatéraux, plurilatéraux et multilatéraux ayant conduit dès le début des années 90 au désengagement de l’Etat vis-à-vis de certains secteurs économiques , les pouvoirs publics ont fait du domaine de services un secteur de grande importance dans l’économie centrafricaine. C’est pour cette raison qu’on a eu à relever dans certains secteurs une évolution relativement appréciable ; il s’agit en particulier des secteurs des télécommunications et des transports 2 (surtout terrestres) même si les flux du commerce des services de la RCA reste très bas par rapport aux autres pays de la CEMAC . Cependant, afin de mieux cerner les problèmes rencontrés dans différents secteurs, il paraît judicieux de faire la situation actuelle de la politique menée par l’Etat. Les tableaux cidessous donne une idée sur l’ évolution de quelques sous secteurs. Tableau 1 : contribution sectorielle au commerce de services en RCA ( pourcentage moyenne entre 1980 et 1995 dans les exportations et importations totales des services commerciaux) Sous secteurs Finances (% exports) Finances (% imports) Transport (%exports) Transports(%imports) Voyages (% exports) Voyages (% imports) Source :WDI(2004) République Centrafricaine 16,17% 7,09% 52,22% 52,12% 23,13% 27,01% On constate ici que les flux dans le domaine des transports ont connu une nette amélioration par rapport aux autres sous secteurs. Ce qui pourrait s’expliquer par une augmentation des échanges commerciaux car il s’agit d’une période de stabilité socio- politique relative. De nombreuses difficultés sont constatées à ce niveau ; d’abord, des informations sont souvent incomplètes sur la situation actuelle du commerce des services. Dans la plus part des cas l’on a que des données fragmentaires sur les exportations des services, ce qui pose souvent problème quant à l’appréciation exacte des flux du commerce des services. Le tableau ci-dessous nous donne une idée sur les flux totaux des pays de la CEMAC. Table.2 : commerce des services commerciaux en 2002 (flux totaux en millions de Dollar EU courant) Part dans exportations les totales Part dans de services de la importations les de Pays Exportations Importations CEMAC services la CEMAC Cameroun 418.55 1079.77 53.05% 25.81% République Centrafricaine 6.331529 89.420478 0.80% 2.14% Tchad 34.320533 659.875062 4.35% 15.77% Congo 157.768 916.981 20.00% 21.92% Guinée équatoriale 17.739933 605.888874 2.25% 14.48% Gabon 154.197309 831.895895 19.55% 19.88% Total CEMAC 788.907304 4183.83131 100.00% 100.00% Source :OMC (2005) Dans toute la zone CEMAC seul le Cameroun détient un record considérable par rapport aux flux du commerce des services, suivi du Congo et du Gabon dont les flux avoisinent les 20% ou plus. 3 1.1. Situation actuelle des différents secteurs 1.1.1 – Télécommunications : Performances enregistrés et les difficultés rencontrées Les télécommunications en RCA connaissent depuis quelques années un progrès considérable dans la fourniture de ses prestations. En 1990, la fusion de la Société Centrafricaine de Télécommunications Internationale (SOCATI) et de la Direction Générale des Télécommunications (DGT) donne naissance à la Société Centrafricaine de Télécommunications (SOCATEL) opérateur historique ayant un monopole de téléphone fixe et fax. Il s’agit d’une société d’économie mixte à gestion privée dont le capital social est de 1.125.000.000, reparti entre l’Etat centrafricain qui est majoritaire avec 60% et France Câble et Radio, filiale du groupe Télécom France qui détient 40%. L’Etat centrafricain a opté depuis un certain temps à son désengagement progressif du capital social de la SOCATEL. C’est pourquoi sa part sera progressivement ramenée à 45%. Il convient de noter ici qu’un important effort de modernisation sur financement de la Coopération Française de Développement (CFD) a été enregistré. Ainsi, la mise en service réussi des équipements numériques de transmission, de communication à conférer à cette société une compétence technique et des bons indicateurs. Aujourd’hui la SOCATEL compte 9070 abonnés En plus du service fixe de la téléphonie pour le national et international, la SOCATEL offre à ses abonnés l’accès à des services nouveaux : - service de radiotéléphone cellulaire ; - services de transmission de données X 25 ; - réseau mondial Internet. Tableau 3 : Tarifs Socatel DESTINATIONS France Belgique Etats Unis Canada Liban Sénégal CEMAC… Zone P1/ P3: Europe et tous les pays assimilés Zone P2 : Maghreb Zone P4/ P5 : Amérique Asie Moyen-Orient Zone P6 : Afrique Reste du monde Socatel – Socatel Socatel – Nation Link Socatel – Telecel TARIFS UNIQUES 350 FCFA la minute ou 50 FCFA toutes les secondes 500 FCFA 50 FCFA L'unité 50 FCFA L'unité 50 FCFA L'unité Conformément à une politique de libération adoptée par le gouvernement en 1996, d’autres sociétés privées ont vue le jour : - TELECEL créée en janvier 1996 spécialisée dans la téléphonie mobile et Internet, avec un capital social de:20.000.000 francs cfa, reparti entre les privés nationaux 50% et les privés de la sous région (CEAC) 50%. Aujourd'hui le nombre d'abonnés est de 43.000 et il importe également de signaler que, Télécel est l'opérateur dominant dans la téléphonie mobile. 4 Tableau 4: de tarifs TELECEL en francs cfa Zone P1 : France, Belgique, Assimilés Zone P2 : Algérie, Maroc, Nigéria Zone P3 : Europe sauf France Zone P4/5 Amérique, Asie , Moyen - Orient USA , Canada Japon , Chine Liban , Yémen Zone P6 : Afrique sauf P2 Telecel vers Telecel Telecel vers Socatel 300 F TTC 350 F TTC 350 F TTC 450 F TTC 300 F TTC 350 F TTC 325 F TTC 325 F TTC 195 F TTC 212F Telecel vers Nation link 212Fcfa - NATIONLINK créée en 2004 au capital social de 100.000.000 de franc cfa, Société spécialisée dans la téléphonie mobile, envisage d’étendre ses réseaux dans certaines villes de provinces dont les travaux d’installation vont bientôt démarrer. Son capital social est reparti comme suit: - Privés étrangers d’origine américaine, actionnaire majoritaire 70%; - Privés centrafricains 30 % Le nombre de ses abonnés s’estime à 18.000. Tableau 5 : tarifs de Nationlink en francs cfa DESTINATIONS TARIFS PAR SECONDE TARIFS PAR MINUTE 06 H-20H 20H-06H 06 H-20H 20H-06H Nation link –Nation link 2F 1,8 F 120 F 108 F Nation link – Socatel 2F 1,8 F 120 F 108 F Nation link- Autres Opérateurs 3F 2, 7 F 180 F 162 F Nation link –Provinces 4F 3,6 F 240 F 216 F France, Pays CEMAC 5F 4,5F 300 270 F Reste l’ Afrique, Liban, Yémen 5,8 F 5,22 F 348F 313 F Amérique du Nord, Europe, Chine 6F 5,4 F 360 F 324 F Reste du monde 6,4 F 5,76 F 384 F 346 F NB : Les appels sont facturés à la seconde. La consommation minimum est de 5 secondes. - TELECOM PLUS, après la cessation de ces activités depuis presque cinq ans, elle est aujourd’hui en phase de réouverture. Mise à part l’implantation de ces sociétés privés on assiste depuis plus de deux ans à une prolifération de cabines téléphoniques publique et privé et des cybercafé dans toute la capitale. Ce qui rend accessible les outils et moyens de communications à la population et renforce les stratégies de développement socioéconomiques mise en place par le gouvernement centrafricain et par conséquent de la lutte contre la pauvreté. 5 Les coûts de communications tant au niveau de la capitale, national qu’international varient selon les sociétés et selon les zones de destinations. D’après ces tableaux on remarque que le coût de la communication est moins élevé par rapport au prix pratique' dans d’autres pays. Malgré les pertinences enregistrées dans le domaine de la télécommunication en Centrafrique, il n’en demeure pas moins qu’un grand nombre d’imperfections sont à relever et qui se résume sous forme d’handicaps. Concernant de manière précise la SOCATEL, l’on peut mentionner les difficultés suivantes: • Le non rédimensionnement pour le désengorgement du central téléphonique de type OCB 283 d' Alcatel, met la société dans une situation d’attente de toutes les nouvelles demandes d'installation (11.000 en instance). Cette situation concours à une tension permanente de trésorerie du fait de la stabilité des recettes qui ne couvrent plus les charges salariales et de fonctionnement; • Les difficultés d'accès aux crédits auprès des Banques pour le financement de leurs Projets investissements; • La pression fiscale, et le paiement par anticipation de certaines taxes qui provoque des déséquilibres de trésorerie. • L’ assainissement en cours des finances publiques avec la suppression de paiement des dettes intérieures de l’Etat met en difficultés la société dans le recouvrement de ses créances auprès du Trésor public ( 7 milliards de f CFA). - Utilisation abusive du téléphone et fax à des fins personnelles. - piraterie des lignes téléphoniques; - impunité de certains employés ayant commis de détournement où de fautes lourdes; - nominations par complaisances à des postes de responsabilité ; - lourdeur de la justice dans le règlement de différends. En effet, nonobstant d’importants efforts qui ont été consentis dans le secteur de la communication beaucoup de défis restent à relever avec la création d'autres opérateurs de la téléphonie mobile dans la mesure où ces sociétés se confrontent à divers problèmes au rang desquels on peut citer : - Le faible niveau des investissements effectués dans les infrastructures de base de télécommunications ; ce qui entraîne pour conséquence un bas niveau de la télé densité. Au moins un pour cent de la population a accès à la téléphonie fixe et moins de deux pour cent au service cellulaire; - Une forte concentration de ces services au niveau de la capitale à l’exception de la SOCATEL qui assure la desserte d’environ 15 villes de provinces; - L’accès au fax et à l’Internet demeure cependant très faible; - Le poids de la fiscalité sur les entreprises; - Difficultés liées à l'interconnexion - L’étroitesse du marché et le faible pouvoir d’achats de la population. - Saturation ininterrompue des lignes téléphoniques liée à une forte demande qui dépasse la capacité du réseau. Ces problèmes sont souvent liés aux délestages abusifs dus à la vétusté des installations hydroélectriques qui ne peut fournir le taux d’énergie nécessaire. En sommes, les télécommunications en Centrafrique sont victimes du sous développement du pays qui ne permet pas aux dites sociétés d’exploiter avantageusement toutes les opportunités offertes par les produits à valeur ajoutée (cellulaire, fax, Internet). 6 Dans sa politique de contrôle stratégique, le Gouvernement a crée l'Agence de la Régulation des Télécommunications(ART) en 1996. C'est un Office public placé sous l'autorité du Ministère chargé des Postes et Télécommunications. Cette Agence a entre autres pour attribution de : • Faire appliquer la réglementation en matière de télécommunications; • Délivrer l'autorisation d'exploitation des services des télécommunications; • Accorder les agréments des équipements terminaux • Veiller à l’universalité de télécommunication. • garantir le bon fonctionnement de secteurs et la concurrence entre les opérateurs. Elle est administrée par un conseil d’administration composé de 7 membres (cadres de l’administration et les usagers des télécommunications). 1.1.2 Transport En ce qui concerne les secteurs de transport, il faut reconnaître que ce secteur joue un rôle prédominant dans le processus de développement du fait de son impact sur l’économie. En 1990, la politique du Gouvernement dans le secteur du transport soutenu par le projet sectoriel des transports (PST) avait pour objectif le désenclavement intérieur et extérieur du pays. Ce secteur est donc détenu pour une grande majorité, soit 80 pour cent par les opérateurs économiques étrangers quant au transport routier. A la situation de désenclavement externe s’ajoute d’autres facteurs contraignants, comme l’étendue et l’enclavement du territoire, la dispersion de la population et la dégradation des infrastructures des transports routiers depuis des décennies. Autant de contraintes qui limitent les échanges en particulier celles des productions agricoles et forestières, qui rendent les coûts de transport élevés, les délais d’acheminement difficiles et constituent un frein à la productivité des opérateurs économiques et un handicap sérieux pour le développement. Notons par ailleurs que le transport routier, urbain.(Taxi et bus) est assure en grande partie par les nationaux, mais le transport interurbain quand à lui est laissé pratiquement au profit des africains de la sous région. Il faut mentionner le problème d’insécurité grandissante dans l’arrière pays avec les coupeurs de route et les multiples tracasseries administratives et policières qui freinent le véritable développement de ce sous secteur. Dans le domaine des transports fluviaux il faut reconnaître que ce sous secteur demeure un maillon important et incontournable pour le désenclavement de la République Centrafricaine éloignée des principaux ports maritime (Douala 1500 km et Pointe Noire 1700 km). L’exploitation des transports fluviaux est assurée par la Société Centrafricaine des Transports Fluviaux (SOCATRAF) dont le capital social est reparti entre l’Etat 15% , privés centrafricains : 34%, et le Groupe Bolloré : 51%. ¾ Les contraintes liées au développement de ce sous secteur sont nombreuses: - Tout d’abord l’enclavement de la RCA par rapport aux ports maritime de transit constitue un sérieux handicap leur efficacité en terme de coût ; de délai et d’accès est affecté par les facteurs exogènes ciaprès : les conditions climatiques ; la politique des pays voisins en matière de transport voire leur stabilité politique. L’insécurité qui perdure sur la chaîne ; et la gestion de leur système de transport. 7 - Les échanges fluviaux sont largement dépendants de la relance de l’offre du chemin de fer Congo Océan ; la non fiabilité de la liaison Brazzaville Pointe – Noire provoque un accroissement de la demande de transport sur la voie trans-Camerounaise. - La voie trans-Equatoriale Bangui – Brazzaville – Pointe Noire offre des coûts de transport relativement peu élevés, mais elle souffre d’une période réduite de navigabilité du ferme Oubangui à certaines périodes de l’année.(3 à 4 mois) - Suite aux conflits que les sous région en général et la RCA en particulier a connu depuis 1996 les exploitants et opérateurs économiques de transports fluviaux connaissent de graves difficultés pendant les descentes et les montées des unités. Ces difficultés se traduisent par des raquettes des passagers. - L’éloignement des marchés internationaux rendent peu compétitifs les produits à l'exportation et rendent plus élevés de 30 pour cent les produits importés par la RCA par rapport à ceux des pays côtiers. ¾ En matière de transport aérien on relève l'inexistence quasi totale d'une compagnie aérienne nationale ; à l’exception d'une seule et petite compagnie aérienne dénommée MINAIR qui dessert de temps en temps les villes de provinces à un coût prohibitif. Les liaisons vers l' Europe et le reste du monde sont assurés par la Compagnie AIR FRANCE tandis qu'au niveau de la sous région par CAMEROUN AIR LINE qui est une Compagnie Camerounaise à part entière en difficulté assure la desserte des lignes sous régionales. Il y a également la compagnie Tchadienne TOUMAÏ AIR TCHAD qui vient de s’installer en RCA dont son capital social est reparti entre l’Etat tchadien et l' ASECNA. De même une Compagnie à l’échelle sous régionale AIR -CEMAC vient de voir le jour dont les liaisons seront par assurées par les appareils de ROYAL AIR MAROC. En tout état de cause , le transport aérien dont l'importance est également capitale dans le mouvement physique des personnes et des marchandises , malheureusement il reste irrégulier voire embryonnaire, incertain et fort coûteux. Les performances des infrastructures à caractère intégrateur de l' Afrique Centrale en général et de la RCA en particulier sont les plus médiocres par rapport aux autres sousrégions. Fort de tout ce qui précède, le poids du commerce, des transports et Télécommunications dans le PIB de la RCA sont d'une importance non négligeable. Tableau 6: Poids du commerce, des transports et Télécommunications dans le PIB de 2000 à 2003 2000 2001 Commerce, Transports et 13, 7 14,1 Télécommunications Source : BEAC et Administrations Publiques 2002 14,2 2003 15,1 On remarque ici que le PIB n'a connu qu'une légère amélioration entre 2001 et 2002 de 1,94 pour cent en 2003. Cette légère hausse s'expliquerait d'abord par une légère progression de la demande intérieure en liaison non seulement au léger redressement des investissements publics et privés, mais aussi par le dynamisme de la consommation privée et dans une moindre mesure de la consommation publique. 8 1.1.3 Tourisme Le tourisme comme les autres secteurs de l'économie; fait partie intégrantes des priorités que les décideurs politico administratifs ont retenues. Il est la principale composante des politiques d'ouverture des pays de la CEMAC et sujet focal des différentes réformes des politiques commerciales, le tourisme apparaît en effet comme le premier produit qu'offre le pays dont le potentiel touristique est exponentiel; avec notamment de nombreux sites et réserves touristiques dont la diversité; offre des possibilités de toutes les formes de tourismes y compris l'écotourisme. La RCA dispose donc d'énormes réserves naturelles et sites touristiques qui offre des atouts particuliers devant lui permettre de se positionner très favorablement sur le marché touristique international. On rencontre également en Centrafrique quatre types d’établissements touristiques à savoir : Les établissements d'hébergements; Les établissements de restauration; Les sociétés de transport touristique; Les établissements de loisirs et autres mais à coté aussi on trouve: Les autres organismes de tourisme (office agence d'accueil les établissements de formation et de perfectionnement en tourisme et hôtellerie) En dépit d'énormes potentialités touristiques dont dispose la RCA; le secteur du tourisme reste et demeure cependant le parent pauvre des différents programmes de développement il est malheureusement aussi le véritable reflet de l'échec qu'imposent les contraintes de toutes sortes à une pratique positivant les politiques économiques en générale et commerciale en particulier. On constate que les activités touristiques en Centrafrique sont plus ou moins organisées, les professionnels du tourisme, hôtelleries et restaurateurs, agence de voyage et loueurs de voitures, société de chasse etc. sont membres d’un groupement professionnel. L’administration du tourisme ne dispose pas de moyens logistiques et financiers suffisants afin de redynamiser le secteur. En effet, le Centrafrique possède pourtant des valeurs sûres, parfois en grand péril, et le plus souvent non ou mal valorisées. Sans parler du tourisme cynégétiques (grande chasse),dont la compétitivité reste acquise sur la base des trophées intéressants qu’il laisse entrevoir aux chasseurs émérites, le Centrafrique possède des ressources touristiques capable de le positionner favorablement. Le Parc National Manovo Gounda St. Floris n’apparaît plus comme un produit au positionnement favorable dans la compétitivité internationale. Parc qui, jadis avait la mérite d’un patrimoine mondial de l’humanité reconnu par l’UNESCO. La relance touristique du nord du pays nécessitera donc de revoir complètement les approches utilisées depuis l’origine. En dehors de Manovo, on peut citer également la réserve naturelle de Mbaéré-Bodingue (forêt de ngotto) qui présente également quelques atouts pouvant lui permettre de se situer favorablement dans le contexte touristique national et international (forêt tropicale, animaux, civilisation pygmée). Cette réserve de Ngotto est actuellement mis en valeur par le projet ECOFAC. L’atout touristique majeur de la RCA repose aujourd’hui sur la réserve de Dzanga –Sangha qui réunit plusieurs caractéristiques qui en font un lieu d’attraction si ce n’est unique ( la plus part de ces caractéristiques se retrouvent dans les pays voisins tels que Cameroun , Congo, Gabon) . On peut citer à titre d’exemple la forêt équatoriale, la faune spécifique de la forêt équatoriale et les pygmées que l’on trouve tout au long du fleuve Oubangui. 9 Il existe d’autres attractions d’intérêt moindre mais susceptible néanmoins d’agrémenter un séjour. Il s’agit de l’ensemble des ressources naturelles et culturelles, dont certains présentent un intérêt suffisant pour être intégrées dans les séjours et circuits. On peut citer : Chutes de Boali, Lancrenon,Toutoubou,Kotto etc ; Lac des caïmans, Collines des M’Brès ; Musée Boganda et Musée de Berberati ; Artisans , Troupes folkloriques. Il ressort de tous ces constats que les prestations touristiques ont un très mauvais rapport qualité – prix et ne sont donc pas compétitives. Il manque cruellement d’ entrepreneurs dans le tourisme . Les opérateurs touristiques réellement impliqués dans le tourisme international d’agrément sont très peu nombreux : forêts de Ngotto, Dzanga –Sanga, 6 hotels touristiques situés dans la capitale, une petite compagnie aérienne (MINAIR) ; plus généralement ,il y a une lacune dans les hébergements à l’intérieur du pays( à l’exception des 5 grandes villes de provinces qui disposent d’ infrastructures répondant plus ou moins à la définition d’un hôtel touristique) où il n’existe pratiquement que des hébergements traditionnels dont les prestations sont certes très économiques ( la chambre est louée entre 1000 à 5000 F CFA), mais totalement insuffisantes pour accueillir du tourisme international. Bien que loin d’être négligeable sur le plan économique et social, le tourisme ne dispose pas des moyens humains et financiers nécessaires à son développement. La branche « hôtellerie et restauration », y compris le secteur informel, occupe le deuxième rang des secteurs d’activités à Bangui avec plus de 3500 établissements, juste après le commerce de détail .Au niveau national, cette branche représente environ 2,12% du PIB. On peut estimer le nombre d’emplois direct dans le tourisme dans une fourchette comprise entre 8000 à 10 000, et les emplois induits à environ 3000. Le tourisme générait donc quelques 35.000 à 40.000 emplois. En matière de clientèle d’affaires, le tourisme n’est pas prescripteur. Il ne pas influencer directement le volume d’activité, lequel est lien pour l’essentiel à l’activité économique générale. Le tourisme se doit par contre d’accompagner, voire précéder légèrement la demande en matière de prestations touristiques souhaitées par la clientèle d’affaire. C’est l’image et la perception du pays par les hommes d’affaires et les délégations de toute nature qui sont ici en cause. Un bon accueil et de bonnes prestations d’hôtellerie et de restauration sont partout perçu comme le reflet de l’organisation et de la compétence du pays hôte. Ils interviennent par conséquence de manière décisive dans les décisions que les visiteurs étrangers pourront prendre d’investir ou non dans le pays, d’y développer ou non d’affaires, d’y nouer ou non des partenariats, d’y organiser ou non des conférences. C’est de ce contexte que l’un des objectifs prioritaires du Plan Directeur de Développement du Tourisme (PDDT ) à été de doter le Centrafrique des équipements hôteliers et des prestations de services indispensables pour assurer un accueil parfait de la clientèle. Cela signifie qu’il faut que la RCA propose aux hommes d ‘affaires, partout ou le besoin s’en fait sentir, des hébergements en qualité et qualité en rapport avec la demande, ainsi que toutes les prestations annexes qu »un homme d’affaire peut souhaiter c’est à dire notamment : les repas, les loisirs, les facilités de déplacement, communication etc. On assiste à : • Un abandon total ou la destruction d’un grand nombre de parcs et site touristique ce qui ne les rend plus compétitif ; • Au départ massif des expatriés lié aux évènements des dernières années qui ont cassé quelques velléités de démarrage d’activités touristique d’agrément et autres ; 10 • • • Des problèmes d’insécurités avec le phénomène des Coupeurs de route rendant la circulation terrestre impossible, aucun transport aérien intérieur n’a un prix abordable, et également le braconnage important dans certaines aires protégées ; Le climat et les conditions sanitaires, trop durs. Manque d’appui financier de la part des institutions financières ou établissement de crédit plus précisément les services bancaires. Aussi, Bangui point de passage obligé, a subi de plein fouet les conséquences des évènements : hôtels et restaurants saccagés, par la présence des forces militaires à la fois sécurisante mais inquiétante pour une clientèle touristique. Dans sa nouvelle vision de développement le gouvernement centrafricain a inscrit le secteur de tourisme dans sa politique du développement du millénaire comme vecteur de la lutte contre la pauvreté. 1.1.4 Services environnementaux La protection de l’environnement est vitale pour le développement durable de l’industrie touristique. La protection de l’environnement et le développement touristique peuvent et doivent se favoriser mutuellement. Ce qui signifie qu’il y a donc une interdépendance entre le tourisme culturel et l’environnement. C’est dans ce cadre la RCA a ratifié plusieurs Accords et conventions relatifs à la protection de l’environnement. Or, certaines de ces ressources naturelles commencent à se faire rares en raison de la forte pression humaine exercée sur elle. L’exploitation abusive de ces ressources naturelles a pour cause la paupérisation des populations. Afin d’apporter des solutions à ces problèmes de destructions de l’environnement, des services environnementaux (associations, ONG, PDRN , ECOFAC) interviennent à travers le mode 3, de manière efficace dans la protection de l’environnement. Toutefois, il faut souligner que ce secteur reste peu développé et limité à quelques régions. I. I. 5 Services récréatifs culturels et sportifs Le service des activités culturelles, sportives et de loisir jouent un grand rôle dans le développement du tourisme. En effet, le tourisme est surtout orienté vers le témoignage du passé et désir de connaître l’autre dans sa personne, ces facultés et son mode de vie. Les touristes sont attirés par les coutumes, les danses, traditionnelles, le folklore et les spectacles voire les cérémonies rituelles. Il est à noter par contre que les services récréatifs (salles de spectacles, film etc) sont inexistants en Centrafrique ou du moins très peu développés. La capitale Bangui ne compte que trois salles de spectacles, deux musées pour tout le pays .On assiste dans toutes les quartiers de la capitale et des villes de provinces à la prolifération de petites salles de ciné vidéo. L’unique centre national de basket est en phase de réhabilitation et un second stade de football de 20.000 places dont les travaux de constructions sont en cours grâce à la coopération entre la Chine et la RCA vient compléter l’ancien stade qui ne répond pas aux normes des compétitions internationales. I. I. 6 Services aux entreprises Il s’agit d’un secteur porteur pour la RCA dans la mesure où plusieurs petites entreprises installées dans le pays vendent des services par le mode 3 et le mode 4. Il n’existe, comme dans la plupart des autres secteurs et sous secteurs aucune limitation à l’accès au marché et au traitement national. Cependant, il faut dire que, malgré l’importance dont possède ces services dans l’économie, on note une certaine déficience quant à son évolution. 11 1.1.7 Des services bancaires en Centrafrique En effet, le développement des secteurs analysés ci-dessus ne peut s’opéré sans le moindre concours des services financiers. Pour ce faire, l’une des conditions essentielles pour rendre performant le secteur des services est l’octroi des crédits, or il faut souligner que l’accès au crédit n’est pas souvent aisé pour les opérateurs économiques. LA RCA ne compte que trois banques qui sont des établissements de dépôts à savoir : La BICA dont le capital social est passé de 750.000 millions de francs CFA à 1,5 milliard et reparti comme suit Tableau: 7 Répartition capital BICA Nom Belgolaise COFIPA (Groupe d’investissement) Etat centrafricain et sociétés d’Etat Privés centrafricains Total Source :BICA Nationalité Belge Africaine Centrafricaine Centrafricaine Valeur nominale 525.000.000 225.000.000 174.900.000 575.100.000 1.500.000.000 % 35,00% 15,00% 11,66% 38,34% 100% On remarque ici que la part de l’Etat centrafricain est minime. Elle atteint 11,66%, grâce aux sociétés d’Etat. Les privés centrafricains et la Belgolaise détiennent la grande part sociale. Tableau: 8LA CBCA : le capital est passé à un milliard de franc CFA et reparti comme suit Nom Groupe FOTSO Etat Centrafricain Privés Centrafricains Total Source : CBCA Nationalité Camerounaise Centrafricaine Centrafricaine Valeur nominale 510.000.000 100.000.000 390.000.000 1.000.000.000 % 51,00% 10,00% 39,00% 100% Dans ce tableau, le Groupe FOTSO est prépondérant dans la constitution du Capital. Tableau: 9 La BPMC : Le capital est passé de 800 millions à 2 milliards de Francs CFA dont la répartition est la suivante Nom Groupe marocain Etat Centrafricain Total Nationalité Marocaine Centrafricaine Valeur nominale 1.250.000.000 750.000.000 2.000.000.000 % 62,50% 37,50% 100% Le Groupe marocain détient la plus grande part sociale. Source : BEAC et Administrations publiques. Il faut préciser ici que la plupart des dépôts sont de court terme ( à vue), ce qui accroît les difficultés d’accès des opérateurs économiques aux crédits. A cela s’ajoute le fort taux des créances douteuses, le risque- pays, le non respect des textes relatifs au rapatriement des recettes par quelques opérateurs économiques . Il faut préciser en outre que ces services sont offerts dans les quatre modes mais seul le 12 mode 3 fait l’ objet d’une limitation relative à l’accès au marché qui exige la présence des nationaux dans la constitution du capital social. 1.1.8 Energie Par ailleurs, l’une des difficultés qui gangrène le processus de développement socio-économique et industriel en RCA , est celle de la faiblesse de l’offre globale et de l’insuffisance en énergie électrique d’origine hydraulique. LA production et la distribution de l’énergie électrique sont assurées par l’ENERCA qui est une société d’Etat à gestion autonome et à caractère industriel et commercial. Mais cette société se trouve depuis quelques temps dans une situation difficile et ne peut plus fournir la quantité d’énergie nécessaire. Sa capacité de production initiale qui était de 18 MW n’a connu aucune amélioration. Les installations et lignes de transport haute tension reliant les centrales hydrauliques de Boali à Bangui. Les vétustés ont fait l’objet d’une réhabilitation sommaire en 1995, seule la capitale Bangui est alimentée 24 heures sur 24, mais il est à noter que la ville souffre durant ces dernières années de délestages intensifs. Dans les quelques centres de provinces, l’alimentation en énergie électrique se fait par des groupes diesel autonomes fonctionnant en général 4 heures par jours (18 heures à 22 heures). Ces groupes électrogènes dans la plupart des cas ne sont plus fonctionnels faute de carburant ou de panne. Toutes ces situations a crée un environnement moins favorable pour les investisseurs étrangers qui voudraient bien venir s’installer en RCA. ¾ PRESENTATION DU SECTEUR DES SERVICES PAR MODE DE FOURNITURE ET CONSIDERATION DES NOUVEAUX FLUX En plus des dispositions générales qui s’appliquent à l’ensemble des membres, la RCA, comme bon nombre des Pays les Moins Avancés, dispose d’une liste d’engagements spécifiques propre à elle ; liste dans laquelle, les services sont divisés en plusieurs secteurs et sous secteurs qui sont classés selon les 4 modes de fourniture . De nos jours, le secteur des services tel que présenté dans la cadre de l’AGCS fait ressortir un flux considérable à travers le mode 3, ceci parce qu’on assiste à des implantations des entreprises et /ou succursales dont les sociétés mères sont dans les pays d’origines . De même, le commerce de services à travers le mode 4 connaît un flux appréciable avec de nombreux mouvements des consultants internationaux, des médecins et hommes d’affaires et autres qui résident de manière temporaire en RCA. Table.10 : flux totaux de commerce et d'investissement de services (somme des quatre modes de fourniture en millions de dollars EU Pays Flux 1980 1985 1990 1995 part du mode 1 dans les flux totaux Pays Flux 1980 1985 1990 1995 République Centrafricaine Exports 12.24 19.32 35.13 35.68 Imports 180.36 195.66 283.84 240.69 République Centrafricaine Exports 42.13% 49.03% 41.53% 29.53% Imports 51.98% 41.01% 40.69% 44.36% 13 part des services du mode2 ( voyage) Pays Type de flux 1980 1985 1990 1995 République Centrafricaine Exports 22.28% 11.35% 7.91% 11.61% Part du mode 3 Pays INDICATOR 1980 1985 1990 1994 République Centrafricaine Exports 0.00% 5.18% 48.39% 58.86% Imports 19.31% 12.46% 17.97% 17.83% Imports 27.72% 39.35% 33.47% 37.81% Part du mode 4 RCA Année Exports Imports 1980 35.59% 0.99% 1985 34.45% 7.17% 1990 2.16% 7.88% Source :OMC Les flux totaux du commerce et d’investissement des services en RCA dans le mode1, durant la période 1980 et 1995, donne une tendance en baisse en ce qui est des services fournis vers l’extérieur ; à la différence des services offerts par les fournisseurs étrangers à destination de la RCA. Cette situation s’explique par les difficultés connues dans le secteur des Postes et Télécommunications qui sont davantage concernés par ce mode 1. On remarque dans le mode 2 qui beaucoup plus le tourisme, un faible mouvement tant à destination de la RCA que vers l’extérieur qui cependant, connaît une certaine stagnation. Le secteur de tourisme qui est pourtant au centre de préoccupation car ne connaissant aucune limitation quant à l’accès au marché et au traitement national, ne fait malheureusement pas l’objet d’une réelle volonté politique. Tandis que dans le mode 4, il y a une nette amélioration du flux des services . Cette hausse du flux d’investissement étranger en RCA s’explique par l’implantation des entreprises privés de constructions et travaux publics, d’Agences de voyage, et de services de transports routiers. Il en est de même pour les services offerts par les nationaux vers l’extérieur qui enregistrent une amélioration durant cette période. Cette tendance est également relevé à l’heure actuelle. Dans le mode 4 on constate que le flux d’ investissement de la RCA vers les pays membres connaît une baisse considérable . Aussi, le taux des services fournis par les étrangers résidant de manière temporaire en RCA reste faible même s’il y a une tendance en léger progrès; progrès qui s’explique par un flux des investisseurs étrangers en RCA dans divers domaines de services. De tous ces 4 modes de fourniture de services qui viennent d’être énumérés, le mode 3, comme dans la plupart des pays en voie de développement présente un avantage particulier pour la RCA dans la mesure où l’installation des entreprises des services renforce le tissus économique en créant des emplois. Ce qui permet également d’atteindre les objectifs de développement pour le millénaire et donc de lutter contre la pauvreté. 14 ¾ Principaux services de la zone CEMAC offert à travers le mode 3 Le commerce de services contribue à hauteur de 40% environ au PIB de la zone CEMAC1 . la majorité des Etats membres ont supprimés la plupart des restrictions qu’ils appliquaient au commerces de services ; sauf dans quelques secteurs stratégiques que sont l’eau, l’énergie et les télécommunications de base. Cependant, la libéralisation engagée dans les télécommunications (téléphonie mobile, Internet) et transports ont profondément transformé le profil des économies de la communauté. Ainsi, les différents services offerts par les entreprises étrangères à travers le mode 3 en RCA comme dans les autre pays de la CEMAC concernent les transports (terrestre, fluvial et aérien), constructions, banques et Assurances (majoritairement étrangères). ¾ Services du mode 4 - Problème de définition : Opposition CNUCED versus OMC Les dernier développement dans l’analyse du mode 4 interpellent à la précision de sa définition, tant sa spécification par l’ AGSC reste floue. En effet ,le mode 4 se réfère aux personnes travaillant à l’étranger et couvrent uniquement ceux remplissant les conditions suivantes : • être un fournisseur de services ; • être travailleur en déplacement temporaire; L ‘Accord exclu ainsi, toute personne se déplaçant pour chercher du travail et tout résident permanent de leur champ d’application. - Deux sources d’ ambiguïtés et enjeux pour les pays de la CEMAC La définition de la durée « temporaire » est cruciale pour les pays africains en général et ceux de la CEMAC en particulier , car l’essentiel de leurs ressortissants à l’étranger exerce pour une période relativement longue . Il n’est pas non plus mentionné dans l’AGCS si les travailleurs étrangers, employés par les entreprises nationaux sont couverts. Cette ambiguïté a donné lieu à deux interprétations différentes au sein des organisations internationales : Celle de l’OMC (du secrétariat) qui considère que les étrangers employés dans les entreprises nationales ne font pas partie de l’AGCS et celle de la CNUCED (plus proche des intérêts des pays en voie de développement) qui prétend le contraire1. La suite à donner à ce point sera forcement un enjeu important des prochaines négociations avec les pays développés sur le mode 4. Car ces derniers ont une tendance, jusqu’à présent, à lier le mode 4 à l’existence d’une présence commerciale (mode 3).Or, les petits PED comme ceux de la CEMAC n’ont pas pour l’instant de moyens technologiques et de capitaux nécessaires pour imposer une présence c1ommerciale d’un pays développé. Par ailleurs leurs avantages comparatifs en terme de main d’œuvre leur confère la possibilité de profiter des débouchés dans les entreprises des pays d’accueil au nord1 exclusion des travailleurs étrangers dans les entreprises nationales du cadre de l’AGCS, marquerait alors la disparition de tout intérêt pour les PED y compris ceux de la CEMAC dans le mode 4. Il est donc prévu un éventuel visa par l’AGCS. Ce visa serait accordé à certaine catégories des travailleurs relevant du mode 4 dans l’intention de facilité leur admission temporaire pendant la durée d’un contrat de service déterminé et de séparer nettement l’admission au titre du mode 4 des 1 Etude régionale sur la comptabilité et l’évaluation des politiques commerciales des pays de la Communauté Economique et Monétaire en Afrique Centrale (CEMAC) réalisée par TETRA STRATEGIE& CONSEIL Douala Cameroun mars 2003. 1 Les positions dont nous faisons référence ici sont celles des fonctionnaires des différentes organisations mentionnées et non celles des Etats membres de ces organisations 15 procédures plus lourdes associées aux demandes de migration permanente. Transparence et simplification des procédures relevant du mode 4 sont nécessaires. Plusieurs propositions concernent les moyens d’obtenir et d’utiliser plus facilement des informations sur les possibilités d’accès au marché relevant du mode 4 et les procédures nécessaires à suivre pour tirer profit de cet accès. Il a en outre été aussi proposé de rationalisé les procédures et l’information requise. • Services potentiels offerts à travers le mode 4 dans la zone CEMAC Les services fournis par le mode 4 sont supposés être les plus bénéfiques pour les PED. Cette hypothèse est largement partagée, aussi bien dans la communauté scientifique que chez les négociateurs se fonde sur l’avantage comparatif des PED en terme de main d’œuvre, notamment de la main d’œuvre à faible qualification : dans ce sens , des services du mode 4 les plus porteurs pour les PED y compris ceux de la CEMAC sont ceux à forte intensité de main d’œuvre de faible qualification comme, les constructions, la distribution et les transports. Par ailleurs, d’autres secteurs de services à qualification moyenne, tels que la santé(infirmière) et l’éducation s’avèrent particulièrement demandés. Cependant, les besoins de développement de la CEMAC, où la santé et l’éducation constituent des problèmes cruciaux font de ces deux secteurs des domaines « hautement sensibles » pour les négociations. II .CADRES JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL DES DIFFERENTS SECTEURS L’amélioration de l’environnement juridique et institutionnel des entreprises, a été depuis quelques années au centre des préoccupations des autorités centrafricaines. En accord avec les bailleurs de fonds, des reformes économiques ont mises en œuvres dans le cadre du plan quinquennal (86-90), des programmes d’ajustement structurel (PAS) et des différents documents cadre de politique économiques (DCPE) tel que les premiers assises nationales de l’économie et des finances (PANEF) tenu à Bangui du 10 au 12 Septembre 2001. Ces réformes visent aussi bien l’environnement juridico économique que l’environnement institutionnel. 2.1 Cadre Juridique Dans le souci du renforcement de l’intégration sous régionale, les textes applicables dans le secteur des services en RCA sont en général tirés des dispositions de la CEMAC surtout en ce qui concerne la nouvelle charte des investissements. Il a été procédé à la mise à jour de certains codes sectoriels en particulier dans les secteurs des mines, énergie, transport, télécommunication et tourisme à l’exception de certaines dispositions spécifiques relatives à la réglementation de ces activités. Toutefois, ces dispositions communautaires sont en harmonie avec le traité de l’OHADA et donc des normes de l’Organisation Mondiale du Commerce en ce qui est de l’AGCS qui est considéré comme un instrument de soutien national en faveur de la libéralisation du commerce de service. Ainsi, on peut avoir des dispositions générales et celles propres à chaque sous secteur à savoir : 2.1.1 Pour les dispositions d’ordre général Loi n°01/10 du 16 juillet 2001, instituant une charte des investissements en république centrafricaine. Le but cherché par le législateur est de mettre la législation centrafricaine en la matière en harmonie avec la charte communautaire de l’investissement en zone CEMAC(1) ; Le traité de l’OHADA auquel la RCA a adhéré en 1997, a permis de combler un vide juridique, fort longtemps constaté en matière de droit des affaires. 16 2.1.2 Concernant les dispositions spécifiques En matière de télécommunications Loi n°96.008 du 03 janvier 1996 portant réglementation des télécommunications en République Centrafricaine. Cette loi a pour but de réglementer les activités du secteur des télécommunications et pour objectif de fixer les modalités d’installations, d’exploitation et de développement équilibré des télécommunications sur toute l’étendue du territoire, de garantir le développement harmonieux des réseaux et services de télécommunication, faciliter la mobilisation des ressources financières par la participation du secteur privé au développement de la télécommunication dans un environnement concurrentiel loyal, et enfin de promouvoir la recherche et l’innovation des services dans le domaine des Télécommunications. Arrêté pris par le Ministre des Postes et télécommunications chargé des nouvelles technologie en date du 23 septembre 2004 fixant les taxes et les clés de répartition des communications locales, interurbains et internationales. Dans le domaine du tourisme Décret n°01.242 du 14 septembre 2001, instituant le cadre général de l’exercice des activités de tourisme en république centrafricaine. Plan directeur de développement du tourisme et le cadre de référence du secteur tourisme. En matière de transport • Décret n°90.043 du 13 Février 1990, organisant les transports routiers ; • Le code de la navigation intérieur CEMAC/RDC du 17 décembre 1999 (fluvial et aérien) ; • Projet de décret n°05 organisant les transports fluviaux en république Centrafricaine ; • Projet d’Arrêté du ministre de l’Equipement et des transports fixant les modalités de délivrance des autorisations des transports fluviaux. Le transport aérien est régi par le code de l’aviation civile de la CEMAC adopté le 21 juillet 2000. 2.2 Du Cadre Institutionnel Les différents sous secteurs de services énumérés ci-haut, fonctionnent sous la tutelle des départements ministériels concernés ou des organes de contrôle crée à cette fin et cela varie d’un sous secteur de services à un autre. En ce qui concerne les Télécommunications La SOCATEL, étant une société d’Economie mixte, est placée sous plusieurs tutelles : Le Ministère de l a Télécommunication et les Nouvelles technologies qui assure la tutelle technique ; Le Ministère des finances, du budget à qui revient la tutelle financière des sociétés d’Etat et d’économie Mixte, et la Délégation des Sociétés d’Etat et des Edifices Publics pour la tutelle de la gestion ; L’Agence chargée de la régulation des télécommunications (ART) qui a pour mission entre autres : De faire appliquer la régulation en matière de télécommunication ; De procéder au règlement des litiges et à la conciliation entre opérateurs ; De délivrer l’autorisation d’exploitation des services de télécommunications ; D’accorder les agréments des équipements terminaux ; De fixer les règles de tarification et de les soumettre à l’approbation du ministre de la télécommunication et des Nouvelles technologie ; De veiller à l’universalité des télécommunications et l’interconnexion des réseaux des télécommunications ; Le conseil d’administration de la SOCATEL ; 17 De même, la TELECEL et NATION LINK qui sont des sociétés privées à part entière, sont aussi sous tutelle du ministère de la télécommunication et des Nouvelles technologies, de l’ART et du Conseil d’administration. Dans le cadre des transports Le Ministère de l’Equipement et des transports est le département qui a la charge de ce secteur, mais il existe d’autres structures de contrôle, du fonctionnement et de gestion comme : Le Bureau d’Affrètement Routier Centrafricain (BARC) (33% Etat et 67% Privés), qui a pour principale mission : l’affrètement des véhicules de transport routier de marchandises en qualité de commissionnaire de transport ; la gestion de la gare routière, la gestion du trafic routier international sur le corridor RCA-Cameroun ; la collecte et le traitement de statistiques de transport routier et l’exploitation de transports postaux et services de messageries. Le Groupement des Transporteurs Centrafricains (GTC) ; L’Agence centrafricaine des communications Fluviales (ACCF) ; Le Service Commun d’Entretien des Voies Navigables (SCEVN) ; L’Agence pour la sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar qui est une structure à dimension continentale. Dans le domaine du tourisme Ce secteur est placé sous la responsabilité du Ministère du Tourisme, qui est chargé de l’appui technique et de l’octroi d’agrément en collaboration avec les autres départements concernés tels que : Le Ministère de l’Environnement (Tourisme d’aventure et de découverte des richesses naturelles) Le Ministère des Eaux et Forêts, Chasse et Pêche (tourisme de chasse) ; le Ministère des Arts, de la Culture (pour le tourisme culturel). En ce qui concerne les autres entreprises du sous secteur comme les établissements, d’hébergement, de restauration, des agences de voyage ou guides touristiques, leur exploitation est également soumise à l’agrément du Ministre du tourisme et parfois sous condition d’avoir la qualité de commerçant et titulaire d’une licence et surtout l’agrément de voyage. Par ailleurs, il faut souligner que les services bancaires qui sont d’une importance capitale pour le développement de tous les autres secteurs de l’économie centrafricaine, dépendent des institutions de régulation de la communauté telles que le COBAC qui contrôle les conditions d’exploitation et d’établissement de crédit veille sur leur bonne situation financière et assure le respect des règles professionnelles ; la BEAC qui est l’organe supranationale de la politique monétaire et financière des Etats de la communauté, puis au niveau national , le Ministère de Finances, du Budget, du Plan et de la Coopération internationale qui assure le suivi de la législation du secteur. Enfin, le sous secteur énergie qui est aussi d’une importance non négligeable, a pour organe de tutelle ; le Ministère des Mines et de l’Energie, en ce qui concerne la tutelle ^politique, le ministère des Finances, pour la tutelle financière, la Délégation Générale des Sociétés d’Etats et des Edifices publics pour la gestion et le conseil d’administration. Eu égard à l’importance capital que revêt de plus en plus le secteur des services dans l’économie centrafricaine comme d’ailleurs dans celle de la majorité des pays africains et du monde, plusieurs objectifs sont atteints. III- OBJECTIFS POURSUIVIS Les analyses des divers sous secteurs de services nous permettent de distinguer deux types d’objectifs recherchés par les pouvoirs publics, à savoir des objectifs globaux et des objectifs spécifiques : 18 3.1- Les objectifs globaux Les principaux objectifs sont : • Renforcer la politique économique de la RCA ; • Favoriser l’intégration sous régionale ; • Saisir les opportunités de la mondialisation ; • Faciliter l’accès au marché ; • Diversifier la production nationale en vue de l’amélioration des recettes publiques ; • Améliorer la compétitivité de l’économie nationale ; • Contribuer à soutenir les objectifs du développement pour le Millénaire par le renforcement des stratégies de la lutte contre la pauvreté ; • Réduire le taux de chômage. 3.2- Les objectifs spécifiques Ces objectifs varient selon qu’il s’agit des télécommunications, des transports, du tourisme et autres ; 3.2.1- Objectifs en matière de télécommunications • Faciliter l’échange d’informations entre les individus ; atteindre une plus grande densité de téléphonique comprise entre 1 et 2% des villes principales et 0,50% surtout le territoire ; • Contribuer au désenclavement du pays par la desserte des toutes les zones urbaines et rurales des moyens de télécommunications ; • Faciliter les transactions commerciales à l’échelle nationale et internationale ; • Satisfaire un plus grand nombre d’usagers ; • Faciliter le contact entre les individus par l’utilisation de la téléphonie mobile ; • Faire bénéficier la population de la nouvelle technologie de l’information et de communication (Internet, fax) ; • Avoir une grande ouverture sur le reste du monde en vue des échanges de connaissances et d’expériences par le biais de l’Internet ; • Réduire le coût de la télécommunication. 3.2.2. Objectifs en matière de transports • Désenclaver le pays sur le plan interne qu’externe ; • Faciliter les importations et les exportations ; • Réduire le coût de transport sur les produits manufacturés en provenance des autres pays de la zone CEMAC, soit d’ailleurs ; • Accroître le fret fluvial ; • Rendre rapide le déplacement des personnes et des biens. 3.2.3. Objectifs dans le cadre du tourisme • Faire de la RCA, un pays de tourisme ; • Rendre le tourisme centrafricain plus compétitif sur l’échiquier international ; • Doter le pays des équipements hôteliers et des prestations de services indispensable pour assurer un bon accueil de la clientèle ; • Création d’emploi ; • Favoriser la rentrée des devises étrangères. 3.2.4 Les secteurs bancaires et énergétique Pour les services bancaires • Assurer la garantie et la sécurité financière ; • Faciliter les transactions financières ; • Faciliter l’accès aux crédits. 19 Pour le secteur de l’énergie. • Augmentation de la capacité de production d’énergie en vue d’une grande satisfaction des besoins en électricité à moindre coût ; • Améliorer la couverture électrique de la ville de Bangui et les villes de provinces ; • Permettre l’implantation des entreprises industrielles partout dans la pays. IV- STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT DU SECTEUR En dépit de gros efforts consentis par les dirigeants pour faire de ce secteur des services, un instrument nouveau pour le développement économique de la république centrafricaine beaucoup reste à faire. En effet, la mise en œuvre et l’attente des différents objectifs retenus précédemment passe nécessairement par la définition d’un cadre stratégique cohérent et réaliste qui prennent en compte la situation socio-économique et financière de la RCA. Ces stratégies concernent aussi bien les secteurs de télécommunications, des transports, du tourisme, des banques et de l’énergie. 4.1. Comment améliorer le secteur des télécommunications La performance du secteur des télécommunications en Centrafrique ne peut s’opposer que par une réelle redynamisation qui se traduirait par l’amélioration de la qualité des services. Cette amélioration consiste dans un premier temps, à procéder au renouvellement des infrastructures de télécommunications devenues un peu obsolète et donc par l’acquisition et la mise à la disposition du public des matériels et outils technologiques les plus récents, ce qui replacerait le secteur à la hauteur des autres dans le marché de la sous région ou du monde et le rendant ainsi plus concurrentiel. L’augmentation de la capacité des réseaux et l’extension des lignes téléphoniques et services à valeurs ajoutées (téléphonie mobile, fax et Internet) sur toute l’étendue du territoire seraient un grand atout pour la rentabilisation du secteur des télécommunications en Centrafrique, ce qui nécessite sans nul doute de moyens financiers ; L’un des aspects de ces stratégies consiste à un réel désengagement de l’Etat du secteur. Aussi, une parfaite réussite de l’interconnexion des réseaux et l’universalité des services de télécommunications permettraient d’atteindre les objectifs visés. 4.2 Nécessité de développer le secteur des transports. Dans le but de redynamiser le secteur des transports et de réduire les effets néfastes de l’enclavement du pays, le Projet Sectoriel des Transports (PST) mise en place par le gouvernement centrafricain avec l’appui des divers bailleurs, avait enfin défini une stratégie d’ensemble du secteur, couvrant toutes les modes de transports ( routiers, fluviaux et aériens) et tous leurs aspects à savoir : infrastructures, équipements, organisation, réglementation, facilitation, tarification, fiscalité et institutionnel. Ce faisant, les grandes lignes de cette stratégie sont la libéralisation et la fluidité des transports, la planification rationnelle des investissements du secteur, le développement d’une approche de "Coopération régionale" dans les transports internationaux et la prise en compte des coûts de transport. En matière d’infrastructures et de transports routiers, il parait nécessaire d’assurer le désenclavement intérieur et extérieur, d’améliorer la sécurité routière et de préserver l’environnement par l’entretien régulier des routes. Dans le cas, des transports fluviaux, il y a également lieu de désenclaver la RCA, en assurant la navigabilité en toute saison des principales voies fluviales parmi lesquelles la priorité est accordée à l’axe Bangui-Brazzaville-Pointe Noire (désensablement du fleuve Oubangui). Dans le 20 domaine des transports aériens, il s’agit de créer une compagnie nationale pouvant permettre la desserte de toutes les villes de province. La mise en place d’une compagnie de la communauté et l’implantation d’autres compagnies répondent à l’une des préoccupations des pouvoirs publics concernant la facilité de mouvement des personnes et des biens. 4.3 Valoriser le tourisme En vue de parvenir au développement du tourisme en Centrafrique, plusieurs stratégies sont retenues, stratégies qui visent à : • Restaurer la paix et la stabilité dans le pays, tout en assurant la sécurité des zones d’intérêt touristique et leur accès ; • Développer les activités culturelles et sportives ; • Réaménager les sites existants (abandonnés ou détruits) et créer de nouveaux sites; • Construire des hôtels et structures d’hébergement avec restauration sur les sites ; • Développer les structures d’accueil et la formation du personnel (les guides touristiques et autres ; • Doter le pays des nouvelles infrastructures de spectacles et de conférence. 4.4 Renforcer les secteurs bancaires et énergie Le développement de tous les autres secteurs de l’économie exige un réel appui financier et donc d’un système bancaire solide. Pour atteindre les objectifs du développement, le gouvernement centrafricain a jugé qu’il est opportun de créer un environnement favorable à l’implantation des banques d’investissement et de développement. Cela permettra l’accès aux sources de financement en vue d’entreprendre des projets viables mais dont l’assise financière ne permet pas de contracter des crédits auprès du système bancaire classique. Enfin, le secteur de l’énergie est d’une importance capitale dans la parfaite réussite des divers projets de développement de la RCA. C’est pourquoi, l’immense potentialité hydroélectrique dont dispose le pays, doit être mise en valeur afin de répondre au besoin accrus de la population en électricité. C’est sur ce plan que l’ENERCA s’est engagée à travers un certain nombre de mesures définies dans son plan de redressement à augmenter sa capacité de distribution ; à améliorer la couverture électrique de la ville de Bangui et des centres de provinces ; à étendre ses réseaux de distribution sur toute l’étendue du territoire par la mise en valeur des ressources hydroélectrique du pays. Le but est alors d’assurer une grande couverture nationale en électricité. Ceci est un facteur incitateur pour les investisseurs à s’installer sur l’ensemble du territoire centrafricain. L’optimisation de cette couverture électrique permet par conséquent l’amélioration de la condition de vie de la population et s’inscrit dans le cadre stratégique de la lutte contre la pauvreté. PRESENTATION DE L ‘AGCS ET DES ENGAGEMENTS DE LA RCA LORS DES NEGOCIATIONS ANTERIEURES Comme le GATT, l’AGCS a pour objectif d’améliorer les conditions en matière de commerce et d’investissement au moyen des disciplines convenues au plan multilatéral ; de stabiliser les relations commerciales grâce à des consolidations sur la base de la clause de la nation la plus favorisée et de parvenir à une libéralisation progressive. L’AGCS reprend donc les principes fondamentaux de traitement national et des modalités d’accès aux marchés. Hormis les obligations générales, l’AGCS reconnaît expressément le droit des membres à réglementer la fourniture de services dans la poursuite de leurs propres objectifs, et ne pas chercher à influer sur ces objectifs. De plus, il est établit un cadre de règles et de disciplines pour que les membres 21 réglementent leur secteur des services de façon à éviter que les restrictions et les distorsions des échanges qui pourraient s’ensuivre ne représentent une charge plus lourde que nécessaire. C’est à ce titre que l’article XIX de l’AGCS prévoit que la libéralisation respectera dûment les objectifs de politique nationale et le niveau de développement des membres, tan d’une manière globale que dans les différents secteurs. Les PED ont donc la liberté d’ouvrir moins de secteurs, de libéraliser moins de types de transactions et d’élargir progressivement l’accès à leurs marchés en fonction de la situation de leur développement. D’autres dispositions leur offrent une plus grande flexibilité dans l’application de leurs politiques d’intégration économique (article V de l’AGCS), le maintien de restrictions pour des raisons de balance des paiements (article XII). La RCA membre originel de l’OMC éprouve d’énormes difficultés quant à la mise en œuvre des Accords de l’OMC en général et de l’Accord général sur le commerce des services en particulier. Il s agit notamment des services de communication, du tourisme, services fournis aux entreprises, services concernant l’environnement. De tous ces secteurs, il convient de souligner que mis à part le secteur de tourisme qui mérite un traitement spécial, car le pays possède un avantage comparatif dans ce domaine, aucun profit majeur n’a pu être tiré. Le tourisme, rappelons le, est un secteur de services de grande importance pour les PMA en général et la RCA en particulier dans le cadre du développement durable. Il peut générer des bénéfices et représenter une source d’emplois considérable pour le pays, en raison des liens existants entre différents secteurs de services de l’économie, le tourisme peut également stimuler d’autres secteurs connexes tels que les services de télécommunications de construction, de distribution ,des services culturels et de spectacles. Le développement de l’industrie de tourisme peut en outre stimuler la production ou l’investissement dans d’autre industrie de la RCA, en particulier des produits artisanaux et autres. Mais, après 10 années de libéralisation des secteurs et sous secteurs précédemment cités, le Centrafrique n’a su tirer avantages de ces engagements spécifiques. Il se pose un réel problème qui est celui d’un travail préalable d’information, de sensibilisation et surtout de concertation entre les décideurs politiques , le secteur privé et la société civile. Il est à noter que le Gouvernement, dans la plus part des cas prend des décisions d’une manière unilatérale sans pour autant tenir compte des préoccupations des fournisseurs de services qui ne sont pas souvent consulter encore moins les associés aux prises des décisions. De même,la réglementation au niveau nationale est moins contraignante et ne dispose d’ aucune limitation dans l »accès aux marchés donnant ainsi une large possibilité aux étrangers d’exercer dans n’importe quels domaines, ce qui met alors les opérateurs économiques nationaux dans une situation de faible compétitivité. Dans le cadre de la réglementation nationale, il n’existe aucune restriction particulière en ce qui concerne les fournisseurs étrangers (Mode3) qui bénéficient par contre d'un traitement favorable par rapport aux nationaux qui devaient en principe faire l’objet d’une politique de protection particulière. Cela pourrait permettre de promouvoir le développement socio-économique du pays et donc de lutter contre la pauvreté. Eu égard aux engagements pris initialement dans le domaine de l ’AGCS, il ne paraît pas encore opportun pour la République Centrafricaine de prendre d’autres engagements supplémentaires . De ce fait , avant d’ouvrir de nouveaux secteurs et sous secteurs, il serait judicieux de faire d’abord un travail sérieux de formation, d’information et de sensibilisation au plan national, d’associer tous les acteurs économiques aux processus de prises de décisions, afin d’être bien outillés et de se préparer à d’éventuelles concurrences . Compte tenu des difficultés auxquelles sont confrontés les opérateurs économiques centrafricains, il serait également souhaitable que le secteur financier et le domaine des transports fassent l’objet d’une 22 négociation ultérieure car, l’envisager dans le cadre de négociation actuelle paraîtrait très précoce. Toutefois, il serait surtout préférable de l’envisager dans le cadre des joint-ventures et non au niveau multilatéral. Comparaison entre les engagements de la RCA et le reforme Tableau 11 : Résumé des réformes faites dans le secteur financier et vérification d’ adéquation avec les engagements pris PAYS Réformes Conditions d‘établissement RCA Autorité de tutelle exercée par une banque centrale et une commission bancaire Les entreprises voulant bénéficier des avantages de la Charte des investissements sont tenures, avant leur mise en exploitation, de demander un agrément auprès du Ministre de l’industrie qui leur sera délivrée après avis technique de la Commission nationale des investissements. Deux engagements sont à respecter: emploi et formation de la maind’œuvre nationale, et respect des normes de qualité internationales applicables aux biens et services, objet de l’activité; L’État garantit dans le respect des lois et des règlements régissant les opérateurs bancaires et de change, la liberté de transférer hors du territoire national les fonds correspondant à des paiements normaux et courant pour les fournitures et prestations effectuées notamment sous forme de redevances ou d’autres rémunérations. Domaines d’incitations aux investissements Loi no. 01-10 du 16/07/2001: Charte des Investissements en RCA Traitement des personnes physiques Toute personne physique ou morale, centrafricaine ou étrangère, quel que soit son lieu de résidence, peut, dans le strict respect des dispositions légales en vigueur, entreprendre et exercer librement une activité économique en RCA sous réserve des dispositions spécifiques visant à la protection de l’environnement, de la santé et de la salubrité publique. Tableau 12 : Résumé des réformes faites dans le secteur de télécommunication et vérification d’ adéquations avec les engagements pris. PAYS Réformes Conditions d‘établissement RCA Autorisation de l’ ART qui fixe les modalités d’ installations et Les entreprises voulant bénéficier des avantages de la Charte des investissements sont Domaines d’incitations aux investissements Loi no. 01-10 du 16/07/2001: Charte des Investissements Traitement des personnes physiques Toute personne physique ou morale, centrafricaine ou 23 de développement équilibré des télécommunicat ions en RCA tenues, avant leur mise en exploitation, de demander un agrément auprès du Ministre de l’industrie qui leur sera délivrée après avis technique de la Commission nationale des investissements. Deux engagements sont à respecter: emploi et formation de la maind’œuvre nationale, et respect des normes de qualité internationales applicables aux biens et services, objet de l’activité. La qualité de commerçants est subordonnée à la délivrance d’ une carte de commerçants. en RCA étrangère, quel que soit son lieu de résidence, peut, dans le strict respect des dispositions légales en vigueur, entreprendre et exercer librement une activité économique en RCA sous réserve des dispositions spécifiques visant à la protection de l’environnement, de la santé et de la salubrité publique. Domaines d’incitations aux investissements Loi no. 01-10 du 16/07/2001: Charte des Investissements en RCA Traitement des personnes physiques Toute personne physique ou morale, centrafricaine ou étrangère, quel que soit son lieu de résidence, peut, dans le strict respect des dispositions légales en vigueur, entreprendre et exercer librement une activité économique en RCA sous réserve des dispositions spécifiques visant à la protection de l’environnement, de la santé et de la salubrité publique. Tableau 13 : réformes faites dans le secteur de transport PAYS RCA Réformes Loi 92/002 du 26 Mai 19923 Conditions d‘établissement Afin de bénéficier des avantages de la Charte des investissements l’ exercice des activités commerciales et de prestations de service est subordonné à l’ obtention D’un agrément du Ministre de l’industrie qui leur sera délivrée après avis technique de la Commission nationale des investissements. Deux engagements sont à respecter: emploi et formation de la maind’œuvre nationale, et respect des normes de qualité internationales applicables aux biens et services, objet de l’activité Tableau 14: Résumé des réformes faites dans le secteur du tourisme PAYS Réformes Conditions d‘établissement Domaines d’incitations aux investissements Traitement des personnes physiques 24 RCA Autorité du Ministère du tutelle Octroi d’ agrément du Ministère du tourisme en collaborant avec les autres département concernés (Environnement et aux et forêt) pour les services d’ Hôtellerie de restauration et d’ agence de voyage, la délivrance d’ une licence donne la qualité de commerçant Loi no. 01-10 du 16/07/2001: Charte des Investissements en RCA Toute personne physique ou morale, centrafricaine ou étrangère, quel que soit son lieu de résidence, peut, dans le strict respect des dispositions légales en vigueur, entreprendre et exercer librement une activité économique en RCA sous réserve des dispositions spécifiques visant à la protection de l’environnement, de la santé et de la salubrité publique. Pour ce faire, la chose la plus importante dans ces négociations consiste à maintenir la structure actuelle de libéralisation de l’AGSC évitant de procéder à une libéralisation globale comme dans le cas du commerce des marchandises ; d’ou nécessité d’améliorer les engagements spécifiques pris par RCA dans le cadre du cycle d’URUGUAY( confère tableau d’engagement ci -dessous ). Tableau 15 :Proposition d’amélioration des engagements spécifiques de la RCA Mode de fourniture : 1) fourniture transfrontières 2) consommation à l’étranger 3) Présence commerciale 4) Présence de personne physique Secteurs et sous secteurs Limitations accès aux Limitation traitement national Engagements additionnels marchés Engagement sectoriels I.Services fournis aux entreprises 1) néant F . Autres services fournis aux 2) néant 3) néant entreprises 4) néant f. Servies annexes à 1) néant l’agriculture ,à la chasse et à la 2) néant 3) néant sylviculture (CPC 881) 4) néant 1) néant g. Services annexe à la pêche 2) néant (CPC 882) 3) néant 4) néant 1) néant 2. Services de communication 2) néant D . Services audiovisuels 3) Non consolidé et sous réserve de limitation ci- après l’exercice de cette profession doit être faite sous forme de coentreprise 4) néant 1) néant 2) néant 3) néant 4) néant 1) néant 2) néant 3) néant 4) néant 1) néant 2) néant 3) néant 4) néant 6 Services environnementaux 1) néant 1) néant 2) néant 2) néant Services de protection de la 3) non consolidé sous réserve de 3) néant limitation ci-après : faune,flore,ong environnement - l’exercice de cette profession doit D. Autres services 25 se faire en partenariat avec les organisations locales 4) non consolidé sauf sous réserve 4) néant « engagements horizontaux » 9. services relatifs au tourisme et aux voyages A . service de l’hôtellerie et de restauration( y compris services de traiteur) (CPC 641-643) 1) néant les 2) néant 3) néant 4) néant 1) néant 2) néant 3) néant 4) Non consolidé sauf sous « engagements horizontaux » B. Services d’Agence de 1) non consolidé sauf ce qui suit : le 1) néant voyages et d’organisateurs service doit être assurer par l’ 2) néant intermédiaire d’ une présence 3) néant sauf ce qui suit : l’ un des touristiques (CPC 7472) C. Services touristique de guides D. Autres services commerciale. 2) Néant 3) Néant sauf ce qui suit : l’ exercice de la profession doit se faire sous forme de coentreprise 4) Non consolidé sauf comme indiqué sous engagement horizontaux associés ou l’ un des administrateurs de la société doit être un résident de la localité 4) non consolidé sauf comme indiqué sous « engagements horizontaux » 1)Néant 2) Néant 3)Non consolidé sauf comme indiqué sous « engagement horizontaux » et sous réserve de limitation particulière ci-après : l’ exercice de la profession doit se faire sous forme de coentreprise. 4) Non consolidé sauf sous « engagements horizontaux » et sous réserve limitation ci-après : le droit d’ exercer la profession est réservé aux membres des organisations locales de guides touristiques 1)Néant 2) Néant 3)Néant 1)Néant 2) Néant 3)Néant 4) Non consolidé sauf comme indiqué sous « engagements horizontaux » 1)Néant 2) Néant 3)Néant 4)Néant 4)Néant 10. Services récréatifs culturels et sportifs A. Services de spectacle (CPC 9619) 1)Néant 2) Néant 3)Néant 4)Néant D. Services sportifs et autres 1)Néant services récréatifs 2) Néant (CPC 964) 3)Néant 4) Non consolidé sauf comme indiqué sous « engagements horizontaux 1)Néant 2) Néant 3)Néant 4)Néant 1)Néant 2) Néant 3)Néant 4) Non consolidé sauf comme indiqué sous « engagements horizontaux 26 B. Services d’Agences de presse (CPC 962) C.Servicedes bibliothèque, archives ,musées et autres services culturels (CPC 963) 1 1)Néant 2) Néant 3)Néant 4) Non consolidé sauf comme indiqué sous « engagements horizontaux 1)Néant 2) Néant 3)Néant 4) Non consolidé sauf comme indiqué sous « engagements horizontaux » 1)Néant 2) Néant 3)Néant 4) Non consolidé sauf comme indiqué sous « engagements horizontaux 1)Néant 2) Néant 3)Néant 4) Non consolidé sauf comme indiqué sous « engagements horizontaux V CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS Les activités économiques de la RCA sont de plus en plus dominées par le secteur de services qui opèrent sur un marché plus large que le commerce de marchandises. C’est ainsi que les sous secteurs des télécommunication, de transports, bancaires et du tourisme ont connu une nette amélioration dont bon nombre ont subi une réforme structurelle, supprimant ainsi la plupart des mesures restrictives contenues dans les dispositions qui régissent le commerce de services. Les résultats que fourni ce secteur sont fort encourageants quand bien même certaines imperfections ont été enregistrées, imperfections qui entravent son véritable expansion. Plusieurs sous secteurs analysés tout au long de cette étude sont des exemples convaincants. Il faut souligner qu‘en dépit des efforts consentis dans le domaine des télécommunications avec une volonté de redynamisation et libéralisation offre de nouveaux services à valeurs ajouté (fax, internet et, implantation d’autres sociétés spécialisées dans la téléphonie mobile), beaucoup reste à faire .cet insuffisance, a pour cause l’absence d’efficacité des organes de régulation, le manque de désengagement total de l’ Etat , les difficultés liées à l’inter connexion et à l’universalité des services de télécommunications qui à une inertie des autres secteurs. Ce qui revient à affirmer que la compétitivité du secteur des services en Centrafrique et l’amélioration des conditions de vie de la population n’est q’une résultante de la qualité de services. Le sous secteur transports quant à lui, fait l’objet d’une restructuration notamment par la libéralisation du secteur .ce qui a permis d’attirer un grand nombre d’investisseurs de la sous région les transports joue un rôle déterminant dans le développement de l’économie Centrafricaine qui ne peut passer que par le désenclavement interne et externe du pays. Cependant, malgré les gros efforts fournit par les dirigeants tant dans le domaine des transports routiers, fluviaux, qu’aérienne les objectifs fixés sont loin d’être atteints. S’agissant du tourisme, qui représente la troisième industrie mondial avec12% du PNB mondial 2(1) reste « le parent pauvre des différents programmes de développement dont le pays s’est doté »(2) La faiblesse enregistrée dans ce secteur s’explique par le manque de moyens financiers et techniques. De même, l’on révèle par ailleurs une certaine insuffisance dans le système bancaire en Centrafrique. Il y’a lieu de mentionner que le développement des autres secteurs d’activités économiques est tributaire d’un système bancaire plus dynamique ou ce secteur reste faible voire embryonnaire en Centrafrique. 1 questions intéressant les PMA dans le cadre des négociations sur le tourisme à l’OMC N°1 de la série ; services relatifs aux tourismes et aux voyages 2 Plan Directeur de Développement du Tourisme ( PDDT) en Centrafrique 1997 27 Ces mesures de soutien structurelles, banques de développement et organisme d’appui au PME sont presque inexistante. Enfin ce constat d’échec est aussi valable pour le sous secteur énergie qui est confronté à la situation difficile avec une production d’électricité inférieure à la demande, l’ENERCA qui détient le monopôle dans ce domaine présente une situation financière difficile. D’une manière générale, l’analyse de la réalité du secteur des services en RCA laisse entrevoir que, malgré les nombreuses reformes amorcées depuis des décennies en vue d’un développement socioéconomique, les objectifs du millénaire pour le développement (OMD) qui constituent entre autres à réduire l’extrême pauvreté, à assurer l’éducation et à faire bénéficier la population des soins de santé nécessaire, sont loin d’être atteints. C’est pourquoi, au regard de tout ce qui précède il importe donc de suggérer les recommandations suivantes : - La poursuite de la politique réforme macro-économique et structurelle mise en œuvre par la CEMAC ; Procédé à une évaluation détaillée sur les conséquences de la libéralisation sur les PED avant d’ engager toutes nouvelles négociations - Contribuer à mettre en place des dispositions plus efficaces tout en respectant les engagements pris, visant à sauvegarder les intérêts durant la libéralisation des services - Contribuer à maintenir la paix, la sécurité et la stabilité dans le pays. Cela constitue un gage pour les investisseurs tant nationaux qu’étranger ; - Renforcement du cadre juridique et institutionnel du secteur de services par L’adoption d’une politique réelle et soutenue ; - Recherche d’une croissance forte et soutenue fondée sur un principe intégrateur (par la mise en place d’un cadre macro-économique stable et l’amélioration de la compétitivité du secteur des services en particulier et de l’économie en général); - Création d’un environnement propice à l’implantation des banques d’investissements et de développement pouvant permettre l’accès aux crédits en instaurant par la même occasion un système de garantie des risques moins rigoureux que celui habituellement pratiqué par les banques de la place ; - Favoriser la création d’un marché concurrentiel pour des services les télécommunications, des transports et du tourisme ; - Permettre le transfert technologique dans le domaine des télécommunications, énergie à travers le Mode 4 - Mettre en place et faire appliquer une législation préservant et encourageant la valorisation des ressources d’intérêt touristiques ; - Mettre en place des réglementations plus efficaces visant à sauvegarder les intérêts nationaux durant le développement et la libéralisation des services 28 - Améliorer l’intégration économique du tourisme dans le contexte national, en encourageant les productions destinées aux établissements touristiques et aux touristes (approvisionnement des hôtels et restaurants souvenir etc.) En tout état de cause si la RCA a fait une grande place au secteur de services dans son système économique l’attente des objectifs qui ont été fixés à savoir augmenter les taux de croissances économiques en la réduction de la pauvreté en Centrafrique est loin d’être effective. A ce titre, il est donc important de réadapter les transformations économiques aux exigences de la mondialisation et de la globalisation tout en tenant compte du niveau de développement et des spécificités de chaque PMA. 29 BIBLIOGRAPHIE 1- Banques des Etats de l’ Afrique Centrale Rapport d’ activité exercice 1999-2000 2- Etudes de faisabilité jour la mise en place d’ une structure permanente de concertation Secteur Publique/ Secteur privé rapport provisoire Consultant : NDITIFEI- BYSEMBE Daniel Octobre 2002 3- Etudes Régionales sur la comptabilité et l’ évaluation des politiques de la Communauté Economique et Monétaire de l’ Afrique centrale ( CEMAC) réalisé par TETRA STRATEGIE conseil 141 rue de la Motte picquet, Immeuble ONCC. BP : 4849 Bonango, Douala : Cameroun Mars 2003 4- Les enjeux de l’ intégration régionale dans la CEMAC : Problème de Transit routier des règles d’ origines et les moyens d’ y rallier . Rapport provisoire Février 2004. André MONKAN expert UGP/PMU, conseil 5- Les économies de l’ Afrique Centrale 2004 Maison d’ œuvre & Larose 6- Plan Directeur pour le Développement du Tourisme République Centrafricaine (CAF/97/017) Volume1 Diagnostic et orientations objectifs et programmes Madrid 1998 PNUD OMT 7- Plan Directeur pour le Développement République Centrafricaine (CAF/97/017) Volume 3 objectifs et programmes Madrid 1999 PNUD OMT 8- Politiques et stratégies de croissance pour la réduction de la pauvreté. Document produit par le cadre stratégique de la lutte contre la pauvreté (CSLP) Ministère du Plan 30 Novembre 2004 9- PROGRAMME TRIENNAL DE CONVERGENCE 2005-2007 POUR LA RCA Décembre 2004 CNSM Publication Ministère de l’ économie. 10- PROJET # 083 CENTRAFRIQUE ETUDES D’IMPACT DES ACCORDS DE PARTENARIAT ECONOMIQUE Rapport intérimaire av 2005-05-01 Par MM : André MONKAM expert en Commerce International Prosper ITAMBE HAKO Expert en Economie du Développement Alexis GAZOME Expert en Affaires Fiscales CRETES siège : Biyem ASSI Stade- Fac CAMTE 11- Rapport sur questions relatives aux activités de l’ organisation Mondial du Commerce Note présenté par le centre Islamique pour le développement du commerce 17ème session du comité permanent pour la coopération économique et commerciale de l’ OCI (COMCEC) Istanbul 18-21 Octobre 2001 30 LISTES DES ABREVIATIONS AGCS : Accord Général sur le Commerce de Service ART : Agence de la Régulation des Télécommunications ASECNA : Agence Pour la Sécurité de la Navigation Aérienne BARC : Bureau d’ Affrètement Routier Centrafricain BEAC : Banque des Etats de L’ Afrique Centrale BICA : Banque Internationale pour le Centrafrique BPMC : Banque Populaire Maroco Centrafricaine CBCA : Commercial Bank of Central Africa CEMAC : Communauté Economique et Monétaire en Afrique Centrale CFD : Coopération Française de Développement CNUCED : Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement COBAC : Commission Bancaire de l’ Afrique Centrale DGT : Direction Générale des Télécommunications DCPE : Document Cadre de Politique Economique ENERCA: Energie Centrafricaine GATT : General Agreement on Tarifs and Traide GTC : Groupe des Transporteurs Centrafricains NPF: Nation la Plus Favorisée OMC : Organisation Mondiale du Commerce PANEF: Premières Assises Nationales de l’ Economie et des Finances PAS: Programme d’ Ajustement Structurel PED: Pays En voie de Développement PDDT: Plan Directeur pour le Développement du Tourisme PIB: Produit Intérieur Brut PMA : Pays moins Avancés PNUD: Programme des Nations Unies pour le Développement PST : Projet Sectoriel de Transport RCA : République Centrafricaine RDC : République Démocratique du Congo SCEVN: Service Commun d’ entretien des Voies Maritimes SOCATI : Société Centrafricaine des Télécommunications International SOCATEL : Société Centrafricaine de Télécommunication SOCATRAF : Société Centrafricaine des Transports Fluviaux 31