Pieridae Ascia monuste

Ascia monuste
Linné, 1764
Angl. - Fr. Piéride craie / Piéride du chou antillais
Famille des Pieridae
Répartition
Ascia monuste se rencontre dans les Petites
Antilles.
Le papillon est très courant en Martinique et se
rencontre parfois en grand nombre. C’est le cas
notamment dans la zone littorale du Massif du
Sud-Ouest et dans les chemins d’exploitation des
bananeraies de la côte Atlantique, où le papillon
vole lentement à ras de massif. Le papillon se pose
souvent sur le sol et promène sa trompe sur la
terre humide.
L’espèce occupe le sud et le centre de la
Martinique et se raréfie avec l’altitude. On le
rencontre régulièrement dans des zones très
dégradées, en milieu périurbain et agricole.
Imago près de sa chrysalide, Le François,
Martinique
Identification
Le mâle et la femelle se ressemblent globalement. Le
dessus des ailes est blanc avec une marge noire à
l’apex. Le dessous est plus foncé, jaune uni ou grisé
aux postérieures et à l’apex des antérieures.
L’extrémité des antennes est bleue. L’imago se tient
ailes repliées, sur les feuilles ou le long des
graminées. Les œufs jaunes sont pondus en groupe à
l’extrémité des jeunes feuilles. La chenille, grégaire et
à pubescence rase, semble variable selon la plante
hôte : sur les espèces du genre Cleome, elle est
jaune et noire, avec des bandes longitudinales
ponctuées de points noirs. Sur les Capparis, elle est
mauve et noire. La chrysalide, ceinturée par un fil de
soie, présente deux formes : noire et blanche ou
jaune verdâtre.
Accouplement, Anse à l’Ane, Martinique
Regarder d’abord
Regarder d’abord
chez le papillon
chez la chenille
- Teinte générale blanc/jaune
- Une apparence crayeuse
- Le bout des antennes est bleu
- Teinte jaune/noir ou mauve/noir
- Des poils courts et des points noirs
réguliers sur le dessus
- Les bandes longitudinales
Société d’Histoire Naturelle L’Herminier – Muséum d’Histoire Naturelle 12 rue Voltaire 44000 Nantes
Premiers stades
Œufs, chenilles et chrysalide, Trois-Ilets, Martinique
Habitat
L’habitat correspond à la répartition des plantes nourricières. L’espèce se rencontre dans la
bordure littorale et dans les chemins d’exploitation bananière, dans les friches, les bas-côtés et
les zones de remblais pavillonnaires. On la rencontre aussi dans les arrières plages.
L’espèce devient vite rare avec l’altitude.
Plantes hôtes
La femelle pond sur plusieurs espèces de la famille des
Capparacées.
Des chenilles se rencontrent sur Cleome viscosa, Cleome
rutidosperma et Capparis flexuosa.
Cleome viscosa est une plante qui s’observe en massif dans
les friches, remblais et décombres, souvent dans la ceinture
littorale. Pouvant parfois atteindre le mètre de hauteur, cette
espèce se caractérise par ses longues et fines glandes
visqueuses, ses petites feuilles légèrement pétiolées et ses
petites fleurs jaunes.
A noter que Cakile lanceolata et Cleome spinosa sont aussi
mentionnées comme plantes hôtes en élevage.
Cleome viscosa, Martinique
Références
Brevignon L. et Brevignon C., 2003. A la découverte des papillons des Antilles. PLB éditions, 64p
Pinchon R. & Enrico P., 1969. Faune des Antilles françaises, les papillons. Fort de France, 258p.
Sastre C. et Breuil A., 2007. Plantes, milieux et paysages des Antilles françaises. Biotope,
collection Parthenope, 672p.
Smith D., Miller L. & Miller J., 1994. The butterflies of the West Indies and South Florida. Oxford
University press. 346p.
Textes et photographies : Gwénael DAVID et Bénédicte THIEBAUT
Société d’Histoire Naturelle L’Herminier – Muséum d’Histoire Naturelle 12 rue Voltaire 44000 Nantes