CMJN de base - Mutualité Française Picardie

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CMJN de base - Mutualité Française Picardie
« La prévention et l’éducation à la santé,
la lutte contre les inégalités sociales et territoriales de santé »
CAHIER D’ACTEURS
DÉBAT RÉGIONAL SUR LA STRATÉGIE NATIONALE DE SANTÉ
L
e 23 septembre 2013, Marisol Touraine lançait
la Stratégie Nationale de Santé (SNS). Afin
de mobiliser l’ensemble des acteurs autour de
cette ambition forte et de préparer la loi de santé
prévue pour 2014, des débats sont organisés dans
toutes les régions. En Picardie, cinq débats publics se
sont tenus en octobre dernier sur le thème du premier
recours, l’un des axes de la SNS. Ils ont alimenté un
avis émis par la Conférence Régionale de la Santé et de
l’Autonomie (CRSA).
Considérant l’ambition portée par cette stratégie natio-
nale et les enjeux qu’elle présente dans notre région, l’ARS
de Picardie a étendu la démarche de démocratie sanitaire à
un autre axe de la SNS : « la prévention et l’éducation à la
santé, la lutte contre les inégalités sociales et territoriales
de santé ».
L’Agence organise un débat sur ce thème le 4 février 2014
à Amiens. À cette occasion, l’ensemble des personnes et des
organismes invités avait la possibilité de contribuer par
écrit à la réflexion. Le présent cahier d’acteurs rassemble
les 27 contributions reçues.
 Délégation départe-
mentale d’une association
de familles dont un proche
souffre d’une maladie
psychiatrique grave.
Association nationale,
reconnue d’utilité
publique, agréée
nationalement dont le
but est l’entraide entre
familles et la défense de
leurs intérêts, ainsi que
de celui de leur proche
malade.
Notre travail consiste en
l’accueil de ces personnes,
par tous les moyens
disponibles, y compris
localement, le soutien, et
leur formation. S’y ajoutent
les représentations des
usagers partout où leur
présence est possible.
Nous avons aussi une
mission d’information
du public et ...des
responsables de la cité
pour lutter contre la
stigmatisation structurelle dont sont victimes
les malades et leurs
proches.
Coordonnées :
UNAFAM de l’Aisne
8 rue du Daumont
02240 ITANCOURT
Site internet :
[email protected]
Tél. 03 23 68 40 56
4 - Cahier d’acteurs |
Débat régional SNS 2014
Union Nationale de Familles ou Amis
de Personnes Malades et Handicapées Psychiques
Les personnes malades et handicapées
psychiques sont très nombreuses, ce qui est
attesté par de multiples rapports laissés sans
suite. 1% de la population souffre de formes
graves de ces maladies et ont besoin d’un
accompagnement humain pour vivre dans la
cité. Or, cet accompagnement humain leur
est refusé alors qu’on a fermé depuis 40 ans
100 000 lits d’hopitaux psychiatriques sans
prévoir quoi que ce soit pour les accueillir dans
le Cité. La plupart du temps, ces malades sont
renvoyés dans leur familles, sans qu’elles soient
préparées, soutenues, formées à cet accueil. ces
conditions déplorables font le lit de très nombreuses rechutes dont le coût est très lourd.
L’accompagnement ne peut idéalement être
bien fait qu’en organisant un travail en réseau
des multiples intervenants sur un bassin de vie
d’environ 100 000 habitants, sur le modèle des
« Conseils Locaux en santé Mentale », animés
par le maire ou un élu le représentant, car il est
la seule personne légitime à pouvoir réunir les
intervenants (soignants, médico social, education nationale, police justice, etc...).

Notre système de santé est gravement
défaillant en Picardie et dans l’Aisne,
dans la prise en charge des personnes
souffrant de maladies psychiques. Cette
défaillance coûte très cher à notre collectivité en termes de rechutes et d’hospitalisations qui pourraient être évitées.
La prise en charge des malades en crise,
déniant leur maladie, confine trop souvent
à des refus de soins car aucune démarche
des équipes soignantes, là où se trouve
l’urgence, n’est organisée ; le malade est
laissé seul, le plus souvent à la charge des
familles, dépassées par la situation pendant parfois des mois !
En raison des faibles moyens des équipes
soignantes, les soins se résument à la
prise de neuroleptiques et à un accompagnement très insuffisant dans les hospitalisations de jour ou CATTP dont les
moyens ont été diminués ces dernières
années. Il n’y a pas d’organisation de la
vie de ces malades dans la cité (à part
quelques GEMS et places de Samsah
très insuffisantes), pas de foyers de vie,
de résidence d’accueil, pas d’ESAT dédié (on les oriente vers quelques places
d’ESAT pour malades mentaux, ce qu’ils
ne sont pas !). Bien souvent, les soignants
sont devant un dilemme lors de la nécessité d’un accueil d’urgence : quel est le
malade le moins mal en point que l’on
pourra faire sortir pour libérer une place?..
au risque d’un accident dont on ne manquera pas de faire une honteuse publicité.
La prise en charge n’est pas conforme
aux données actuelles de la science.
Les familles également, fortement perturbées par la survenue de la maladie
psychiatrique en leur sein, sont le plus
souvent abandonnées à leur sort, sans
aide digne de ce nom, sans formation,
et parfois sans lien avec les équipes soignantes qui refusent de les rencontrer.
Leur qualité de vie et leur santé, physique
et psychique, en est gravement altérée.
Il n’y a pas d’Education thérapeutique des
malades, aucun programme psychoéducatif pour les familles (type Profamille),
sauf dans un ou deux secteurs où les
soignants sont sensibilisés) dont on sait
pourtant qu’ils contribuent à diminuer de
façon drastique les rechutes des malades.
Ces programmes sont pourtant recommandés depuis plus de 10 ans dans les
conférences de consensus.
Au sortir de l’Hôpital, pas (ou preque pas)
de possibilité réaliste pour les malades de
se former, d’avoir une vie sociale digne de
ce nom au travers d’une activité professionnelle adaptée ou sociale qui nécessite
un accompagnement humain important.
ces CLSM apportent peu à peu, une nette
amélioration de la vie de ces personnes à
travers une qualité d’accompagnement qui
n’existe pas autrement.
Pourtant, nous savons que cela est
possible dans certaines régions qui
ont organisé cette prise en charge
multidisciplinaire.
Pourquoi cela ne serait il pas possible
dans l’Aisne et en Picardie ?
Pour plus d’informations, l’Unafam de
l’Aisne est à la disposition des responsables pour leur faire part des expériences
réussies sur le territoire national.
Nous manquons cruellement de MAS,
de FAM, de Foyers de Vie , de résidence
d’accueil avec ou sans services, de SAVS
ou de SAMSAH, d’ESAT dédiés car la
prise en charge de ces personnes est particulièrement difficile et a peu à voir avec
celle de l’accompagnement des malades
mentaux...toutes choses qui nécessitent
un personnel suffisant et bien formé.
Dans la CIté, leur permettre une vie digne
de ce nom, du fait de la spécificité et de
la variabilité de leurs troubles, nécessite
l’intervention de multiples intervenants
(soignants, familles, education Nationale,
emploi, bailleurs sociaux, secteur médico
social, tutelles, mairies, etc...). Cette nécessité impose une organisation transversale organisée, réactive, compétente
qui ne peut se faire de façon efficace, et
efficiente qu’à travers un travail en réseau
organisé, sous la houlette du maire ou
d’un élu le représentant et du responsable du secteur psychiatrique. Malheureusement, peu d’élus ont conscience
de la gravité de la situation. L’idéal est
constitué par le «Conseil Local en Santé
Mentale» organisé à l’échelle d’un territoire de vie d’environ 100 000 personnes.
Cahier d’acteurs |
Débat régional SNS 2014
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Conseil en Environnement et Air Intérieur
 Bureau d’études indé-
pendant spécialisé dans
le diagnostic de la qualité
de l’air intérieur
Conseiller en Environnement Intérieur (CEI).
 Visite à domicile.
 Détermination des
sources de pollution et
du confinement.
 Conseils d’éviction.
 Diagnostic des
Etablissements Recevant
du Public (ERP).
 Ecole, Crèche, Centre
de loisirs, Hall de sport...
 Obligation réglementaire.
 Mesures du Benzène,
Formaldéhyde et CO2.
 Contrôle des Valeurs
Limites d’Exposition Professionnelle (VLEP).
 Prélèvement des COV,
mesure du taux de confinement.
 Formation, Conférences.

Coordonnées :
Alain CORNILLE - CEAI
9 rue des 3 Bazin
80450 CAMON
Site internet :
www.ceai.fr
Contacts : [email protected]
Tél. 06 17 40 12 18
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Débat régional SNS 2014
La qualité
de l’air Intérieur :
La qualité de l’air intérieur constitue une
préoccupation de santé publique.
Chaque personne passe en moyenne
80% de son temps dans des environnements clos dont une majorité dans
l’habitat.
L’environnement intérieur offre
une grande diversité de situations de
pollution par de nombreux agents
physiques et contaminants chimiques et
biologiques.
Air Intérieur = Air extérieur + pollutions
intérieures.
Les matériaux, l’ameublement, l’aération contribuent à modifier la qualité
de l’air.
Le comportement et l’activité
de chaque personne modifient son
exposition.
Trouver le meilleur compromis entre
économie d’énergie et qualité de l’air
intérieur.
Conseiller en Environnement
Intérieur (CEI)
Problématiques :
Multiplication des pathologies allergiques
et respiratoires.
- Doublement des personnes asthmatiques en 20 ans.
- Impact de l’environnement intérieur sur
la santé.
- Adaptation du traitement en lien avec
l’environnement du patient.
Actions :
- Observer dans un logement, les sources
possibles d’allergènes et de polluants
responsables d’une gêne.
- Identifier les polluants suspectés et si
nécessaire les mesurer par différentes
techniques (prélèvements, tests…).
- Informer et conseiller sur les risques et
l’éviction.
Public :
- Personnes allergiques, asthmatiques.
- Allergologues, Pneumologues, Pédiatres.
- Médecins généralistes.
- Pharmacies.
- ARS (Agence Régionale de Santé).
- Bailleurs sociaux.
- Mutuelles santé.
- Agences immobilières.
- Constructeurs immobiliers.
- Artisans.
Encouragée par la direction générale
de la santé, abordée dans les recommandations de la Haute Autorité de Santé
concernant l’éducation et le suivi des
asthmatiques, et intégrée dans la PNSE
(Plan National Santé Environnement) au
titre du plan Asthme, la profession de
Conseiller en Environnement Intérieur
(CEI) se développe à travers la France,
mais reste encore trop confidentielle.
Les professionnels de différents horizons
(paramédical, social, bâtiment) s’intéressent à la formation, mais le manque
de débouchés freine souvent leur élan.
Les structures institutionnelles et autres
qui ont créé ces postes (hôpitaux, mairies, ARS, Conseils Généraux, réseaux
asthme et allergies, associations notamment pour la mesure de la pollution extérieure) estiment vraiment répondre aux
besoins des personnes. Des évaluations
ont montré que la visite d’un CEI arrive
en tête en termes de satisfaction pour
les patients. Mais la prise d’initiatives par
les décideurs est trop rare, pourtant la
prévention tertiaire a montré son intérêt
dans les maladies allergiques. Ce nouveau métier a été validé par une étude
multicentrique française et le bénéfice
clinique a été confirmé par une étude
américaine.
Le CEI est un professionnel diplômé (DIU
Santé Respiratoire et Habitat ou licence
professionnelle des métiers de la santé
et de l’environnement – Universités de
Strasbourg), formé pour établir un audit
de l’environnement intérieur. Il enquête
au domicile des personnes qui en font
la demande – par le biais d’un médecin,
et sur prescription de celui-ci – réalise
des prélèvements (poussières, moisissures…) et des mesures d’allergènes. Il
établit un diagnostic permettant ensuite
de mettre en œuvre des mesures pour
l’éviction des polluants domestiques, et
d’adapter son habitat.
Les CEI évaluent les sources d’aller-
gènes, mais également les polluants
chimiques, en effectuant une visite de
toutes les pièces de la maison, prenant
en compte toutes les données : chauffage, ventilation, revêtements (sols,
murs, plafonds), mobilier, pour mesurer
selon la pathologie :
 Les polluants biologiques : acariens,
moisissures,
allergènes
d’animaux,
blattes, plantes…

Les polluants chimiques : composés
organiques volatils (COV), formaldéhyde...
Il s’informe sur les habitudes de vie, les
travaux effectués ou en cours, etc…
 Air
Intérieur = Air extérieur + pollutions
intérieures.
 Les matériaux, l’ameublement, l’aération contribuent à modifier la qualité de
l’air.
 Le comportement et l’activité de chaque
personne modifient son exposition.
 Trouver le meilleur compromis entre
économie d’énergie et qualité de l’air
intérieur.
Les CEI permettent d’informer les personnes sur les organismes auxquels
elles peuvent faire appel : Agence Nationale d’Amélioration de l’Habitat (ANAH),
Association Départementale d’Information sur le Logement (ADIL), CAUE
(Conseil d’Architecture d’Urbanisme et
d’Environnement)...
Les CEI interviennent à la demande d’un
médecin, après un diagnostic de pathologie (asthme, rhinite, eczéma, toux…)
en relation avec un/des polluants de
l’environnement intérieur. C’est généralement le médecin qui contacte le CEI
pour transmettre la demande. A l’heure
actuelle, un grand nombre de médecins
n’a pas l’habitude de faire appel à des
CEI, par méconnaissance. Le CEI peut
également intervenir dans des ERP pour
donner un avis sur les sources potentielles de pollution.
La qualité de l’air Intérieur :
 La qualité de l’air intérieur constitue une
préoccupation de santé publique.
 Chaque personne passe en moyenne
80% de son temps dans des environnements clos dont une majorité dans
l’habitat.
 L’environnement intérieur offre une
grande diversité de situations de pollution
par de nombreux agents physiques et
contaminants chimiques et biologiques.
Cahier d’acteurs |
Débat régional SNS 2014
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Mutualité Française Picardie
 La Mutualité Française
Picardie, présidée par
Daniel Tourbe, fédère
la totalité des mutuelles
santé de la région. Plus
de 1220000 picards sont
couverts par une Mutuelle.
La MFP dispose d’une
expertise d’offre de soins
à travers 31 services
de soins et d’accompagnement mutualistes
(dentaire, optique, audition
et téléassistance). La
MFP contribue aussi à
la prévention et à la promotion de la santé. Pour
optimiser la qualité du
service rendu aux patients
et favoriser l’accessibilité financière, la MFP
développe des relations
contractuelles avec les
offreurs de soins et les
professionnels de santé
(le Conventionnement
Hospitalier et le Conventionnement SESAMVitale…) et participe au
développement d’outils
de coordination des soins
comme le DMP.
La logique de notre système de santé
et sa pérennité sont compromises. Son
financement est trop dépendant d’un
endettement non contrôlé, les nouveaux
risques sociaux sont insuffisamment
pris en compte. Notre système de santé
n’offre plus une garantie suffisante pour
permettre à tous de bénéficier de soins
de qualité. La MFP rappelle son attachement intangible aux principes d’universalité, son refus de la résignation face aux
difficultés d’accès aux soins, son refus de
la banalisation des inégalités. De nombreux déterminants de santé ont des
origines qui se situent hors du système
de santé. Il paraît illusoire de penser que
l’exercice de la médecine puisse être pratiqué comme celle que nous avons vécue
pendant la dernière moitié du siècle
dernier. De nombreux facteurs viennent
impacter ces indicateurs : l’environnement, l’emploi, l’aménagement du territoire, l’urbanisme, l’éducation,... Pour un
égal accès à la santé, il est indispensable
de développer des actions préventives,
curatives et d’éducation des patients
et de créer les conditions d’un exercice
médical partagé et coordonné.
Comment lutter contre les
inégalités sociales de santé ?
Coordonnées :
Mutualité Française Picardie
3 boulevard Léon Blum
02100 Saint-Quentin
Contact : [email protected]
Tel : 03 23 62 33 11
Fax : 03 23 67 14 36
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Débat régional SNS 2014
Promouvoir des bonnes pratiques individuelles et familiales de santé préservant le capital santé.
Les inégalités sociales en santé reposent
pour une large part sur des pratiques et
des compétences favorables à la santé
inégalement partagées selon les milieux
sociaux. Au vu des indicateurs régionaux
de santé, il nous paraît primordial de
privilégier la lutte contre les maladies
cardio-vasculaires et l’obésité, les cancers et les addictions, sans omettre le
développement d’une politique nationale de santé hygiéniste.
Accéder à un système de santé coordonné et partagé.
Il convient de réorganiser le système
en passant d’un système de soins à un
système de santé. Dans le cadre d’une
pratique médicale rénovée, incluant la
prévention, le curatif, les dépistages et
l’ETP, le médecin traitant doit devenir
l’acteur central. Il détermine, en accord
avec le patient, un parcours coordonné
de santé incluant la délégation de tâche
aux auxiliaires médicaux et aux pharmacies d’officines et le recours à l’expertise
de spécialistes.
L’exercice d’une médecine de groupe
pluridisciplinaire permet de réunir les
conditions nécessaires à un partage de
compétences tout en améliorant l’accès
aux soins. Les ajustements juridiques et
les évolutions tarifaires doivent permettre
de dépasser la seule notion de paiement
à l’acte pour valoriser les temps de coordination et organiser les transferts de
compétences entre PS. Pour rendre possible une meilleure coordination, il faut
utiliser les technologies de l’information
et de la communication (télémédecine,
généralisation d’un Dossier Médical Personnel Partagé).
Les maisons pluridisciplinaires ne peuvent
pas couvrir les besoins de chaque territoire picard. Il faudrait imaginer, autour de
ces structures éclatées, un rayonnement
permettant un réel accès à une santé de
qualité. Afin d’être attractifs, ces pôles de
santé locaux pluri-sites doivent être composés d’un nombre suffisant de PS médicaux et paramédicaux pour permettre
une véritable médecine coopérative. Ce
dispositif permet un accès à une médecine de 1er recours et à la mise en place
d’ETP évitant ainsi l’accès systématique
aux urgences hospitalières.
Permettre l’accessibilité financière au
système de soins :
- Généraliser le Tiers Payant dans
les soins de 1er recours. La MFP développe un conventionnement Tiers Payant
avec les PS, outil de maîtrise des restes
à charge et en aucun cas un outil de
stigmatisation des populations les plus
démunies.
- Développer les réseaux de soins
conventionnés afin de limiter le reste à
charge des patients et de favoriser l’accès à des soins de qualité. Les services
mutualistes ont ici toute la responsabilité
de proposer une offre alternative définissant les critères tarifaires et la qualité.
- Limiter les dépassements d’honoraires tout en revalorisant certains actes.
- Renforcer la solidarité intergénérationnelle en direction des séniors, des
jeunes en formation, des demandeurs
d’emploi et des familles monoparentales.
- Accélérer la généralisation de la
complémentaire santé pour lutter
contre le renoncement aux soins et y
permettre un accès dans les secteurs ou
l’Assurance maladie n’offre pas de prise
en charge réellement opposable.
les grandes étapes en ciblant les actions
définies par le PRS.
La politique de prévention ne peut s’affranchir d’une réflexion plus globale sur les
déterminants de santé : l’environnement,
l’emploi, l’aménagement du territoire, l’urbanisme, l’éducation,… Les actions de
prévention menées par la MFP ont pour
objectif d’améliorer la santé et la qualité
de vie de tous en agissant sur des déterminants de notre champ de compétence.
Volontairement la MFP a choisi de développer des actions à tous les âges de la
vie, co-construites avec des partenaires
institutionnels, des professionnels, des
collectivités territoriales… :
- Hygiène bucco-dentaire (3-6 ans) :
appropriation par l’enfant des bons
gestes et des bonnes pratiques d’hygiène
expliquées par un PS, dans le cadre d’un
projet pédagogique de la classe.
- Coup d’œil (6-12 ans) : prévention des
risques solaires en période estivale auprès des enfants sur les plages urbaines
et bases de loisirs.
- Prévention de l’obésité (7-11 ans) :
favoriser des comportements alimentaires sains en lien avec la pratique d’une
activité physique régulière dans le cadre
d’un projet d’école.
- Prévention de l’obésité (11-15 ans) :
favoriser la pratique d’activité physique
régulière en lien avec une alimentation
équilibrée dans le cadre du CESC des
collèges.
- Santé des jeunes (18-25 ans) : favoriser le bien-être et l’estime de soi des
étudiants et des apprentis picards en
s’appuyant sur l’éducation pour la santé
par des paires (élèves IFSI).
- Action cardio : prévention et repérage
des facteurs de risques des maladies
cardio-vasculaires en milieu du travail.
- Promotion des dépistages organisés
des cancers (50-74 ans) en lien avec les
structures de dépistage locales.
- Bien vieillir (> 55 ans) : favoriser le
maintien de l’autonomie et des liens sociaux des séniors.
Développer la promotion santé permet
de favoriser la participation libre et active
des personnes afin de les rendre acteurs
de leur parcours de santé. La politique de
prévention doit s’efforcer de travailler en
amont du risque. Elle doit être soutenue
à tous les âges de la vie et en anticiper
Anticiper et être en amont des comportements de santé à risque c’est également
avoir une vision nette de la situation sanitaire par bassin de vie et des facteurs de
risques des populations. L’OR2S est un
outil important d’observation sur lequel
on doit s’appuyer.
Comment développer
la promotion de la santé ?
Développer la promotion santé c’est
aussi la rendre efficiente et pérenne.
Pour cela les programmes de prévention
doivent être évalués sur la base d’indicateurs validés et mesurés par des organismes extérieurs aux porteurs des actions
et tenant compte des déterminants de
santé tel que l’IREPS.
Comment organiser les acteurs
de prévention de la santé
sur les territoires ?
La MFP a défini sa politique autour des
axes stratégiques définis par le PRS.
Grâce au principe de co-construction
des programmes de prévention, la MFP,
dans ses domaines de compétence,
a la volonté de mettre en synergie les
acteurs nécessaires à la déclinaison au
plus près des populations dans leurs
bassins de vie.
La volonté d’avoir une réponse globale
sur un bassin de vie nécessite l’intervention de plusieurs porteurs de projets. Le
CLS semble être le bon lieu d’échange
d’enrichissement et de mise en synergie
des actions. Il est nécessaire qu’un espace régional émerge afin de permettre
aux porteurs de projets de confronter,
d’enrichir et de coordonner les projets
régionaux.
La MFP, en relation étroite avec l’IREPS,
se définit également par sa volonté de
formation des différents intervenants
locaux afin d’optimiser leurs connaissances et leurs pratiques quotidiennes
d’intervention.
Cahier d’acteurs |
Débat régional SNS 2014
-
9
 Le CPSA, structure
habilitée par l’ARS, assure
trois missions de prévention dans le département
de l’Aisne.
Centre de Vaccinations
gratuites (CV) : Séances
de vaccination à partir de
6 ans sur l’ensemble du
département, actions d’information sur la vaccination
à des populations ciblées.
Centre de Lutte Anti
Tuberculeuse (CLAT) :
Coordination départementale
de la lutte anti tuberculeuse,
réalisation des enquêtes
autour des cas notifiés par
Déclaration Obligatoire et
de dépistages ciblés.
Centre d’Information de
Dépistage et de Diagnostic
des Infections Sexuellement Transmissibles
(CIDDIST) :
Actions d’information et de
prévention sur les IST, le
VIH et la sexualité auprès
de différents publics,
dépistage des IST en partenariat avec les 4 CDAG
de l’Aisne, remontée de
données épidémiologiques.
Coordonnées :
A.N.P.S. - Service C.P.S.A
Boulevard du 32e d’Infanterie
02700 Tergnier
Site internet :
www.anps-prevention-sante.fr
Contacts : [email protected]
Tél. 03 23 57 70 40
Fax. 03 23 57 70 41
10 - Cahier d’acteurs |
Débat régional SNS 2014
Association Nationale
pour la Protection de la Santé
Le développement de la promotion de la santé
et l’organisation des acteurs de prévention
et de promotion de la santé peut s’améliorer
pour la région Picardie par :
la proximité de l’offre de soins au regard de
la ruralité et du niveau socio-économique
de la région.
le décloisonnement des différentes instances
médico-sociales pour une meilleure prise en
charge globale des personnes en évitant
les vides et à l’inverse les doublons.
CV et CIDDIST
CLAT
Il est indispensable d’aller à la rencontre
des populations en se déplaçant sur
l’ensemble du territoire départemental
pour les actions de prévention primaire
(éducation à la santé) et secondaires
(dépistages).
CV- CIDDIST
Le département de l’Aisne se caractérise
par des indicateurs socio-économiques
bas liés, pour partie à l’isolement géographique. L’accès aux structures de
prévention et de soins est rendu difficile
par l’insuffisance du réseau de transports.
CLAT
Une bonne connaissance des populations et des territoires est indispensable
afin d’identifier les populations les plus
exposées et les conditions socio-économiques et culturelles induisant une plus
grande vulnérabilité pour adapter les
stratégies et les modalités des enquêtes
et des dépistages systématiques.
Le développement des aptitudes individuelles passe par des actions d’éducation
à la santé en adaptant le discours à tous
les types de publics, débouchant sur une
offre concrète de prévention (séance de
vaccinations, dépistage de la tuberculose ou des IST).
Pour les vaccinations, la multiplication
des campagnes d’information grand
public semble efficace.
Pour les IST, il faut renforcer les informations collectives en milieu scolaire dès
la classe de 3ème et pour les jeunes en
général afin d’influer sur leurs comportements de santé futurs.
Pour lutter efficacement contre la tuberculose, il faut s’appuyer sur un réseau
qui regroupe tous les acteurs de la lutte
anti tuberculeuse : CLAT, médecins
hospitaliers cliniciens et biologistes,
pneumologues, médecins traitants,
médecins du travail, médecins scolaires.
Ce réseau est encore informel, il faut
créer des outils de communication entre
ses différents membres.
Il est nécessaire de décloisonner les
différents acteurs de la prévention, les
CIDDIST et CDAG, la PMI et le Centre
de Vaccinations afin d’éviter la rupture
des soins de prévention qui se produit
chez les enfants de 6 ans.
L’harmonisation des pratiques en santé
publique permet de tendre vers des
objectifs communs régionaux.
Les structures dédiées aux missions
de promotion de la santé devraient en
priorité participer aux contrats locaux de
santé.
Le partage d’information entre professionnels de santé est primordial pour
améliorer les pratiques et les résultats
(logiciels et carte à puce).
L’information du patient reste une
grande difficulté dans notre activité. Un
répertoire régional informatisé et disponible sur internet regroupant toute les
compétences des différentes structures
permettrait de réduire les inégalités à
l’offre de santé.
Il est indispensable d’assurer la disponibilité et la gratuité sur l’ensemble du
territoire des vaccins et des tests de
dépistage : Tubertests (sans ruptures de
stock) et TROD.
Cahier d’acteurs |
Débat régional SNS 2014
-
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Mutualité Sociale Agricole
de Picardie
La Mutualité Sociale
Agricole est le 2e régime
de protection sociale
en France. Elle gère la
protection des salariés et
non salariés agricoles,
avec deux particularités :
 Une organisation en
guichet unique
(assurance maladie,
prestations familiales,
retraite, recouvrement,...).
 Une organisation
démocratique et une
présence sur le terrain
basées sur un réseau
d’élus cantonaux.
Elle assure la médecine
du travail, la prévention des
risques professionnels,
la prévention santé.
Au-delà de sa mission
de service public, elle
développe une offre de
services à caractère sanitaire et social et s’investit
dans l’organisation de
l’offre de soins sur les territoires ruraux. Son objectif
est de contribuer au maintien d’une offre de soins
de qualité et de proximité
pour tous les Picards.
Lutter contre les inégalités
sociales de santé :
teurs environnementaux (pollution, produits
phytosanitaires, risques chimiques…).
Les identifier par un diagnostic sanitaire
social et économique, définir une stratégie,
proposer des actions ciblées et adaptées
aux différents besoins des populations du
territoire.
Favoriser l’accessibilité par une offre de soins
globale, coordonnée et de proximité.
Prendre en compte les facteurs de risque et les
situations fragiles, développer le tiers payant.
Elaborer un projet local de santé incluant
les soins, la prévention santé et au travail, le
bien être.
Les réponses aux inégalités de santé :
Développer la promotion
de la santé :
L’intégrer au parcours de santé.
Choisir des thèmes et cibles pertinents en
fonction des priorités sanitaires et sociales
nécessitant une attention spécifique.
Développer le partenariat pour agir de
concert et rationnellement.
Organiser les acteurs de
prévention et promotion de
la santé sur les territoires :
Les intégrer dans l’offre de soins de proximité
en consacrant le rôle pivot médecin traitant.
Favoriser les échanges et la complémentarité des acteurs au niveau des modes
d’exercices, des structures, des outils.
Comment lutter contre les inégalités
sociales de santé ?
Coordonnées :
MSA de Picardie
23 rue de l’Île mystérieuse
80440 Boves
Site internet :
www.msa-picardie.fr
Contact : [email protected]
Tél. 03 22 82 62 04
Fax. 03 22 82 63 33
12 - Cahier d’acteurs |
Débat régional SNS 2014
- Les inégalités sociales à l’origine des
problèmes de santé :
Inégalités territoriales : une offre de soins
déficiente particulièrement en zone rurale,
Inégalités économiques : (perte d’emploi /
perte de revenus, problèmes d’accès à une
complémentaire frais de soins…),
Inégalités liées aux facteurs de risques : Vulnérabilité des personnes fragiles (personnes
âgées, personnes handicapées, jeunes,
précaires) ; comportements individuels (malnutrition, addictions tabac, alcool…) ; fac-
- Identifier sur un territoire les inégalités de santé, définir les priorités avec
un minimum d’actions de santé publique
à destination des jeunes, des personnes
âgées, sur la lutte contre les addictions, la
lutte contre les cancers, la santé mentale,
mener des actions avec :
Une approche territoriale avec une forte
implication du médecin traitant : réponse
de proximité à partir des besoins des personnes.
Une approche globale (prévention, soins et
médico sociale) dans le cadre d’une politique dès le plus jeune âge et tout au long
de la vie (dépistages cancers, vaccination,
éducation à la santé, mise en cohérence
entre les actions de prévention existante,
éducation thérapeutique).
- Travailler sur l’accessibilité économique aux soins et à la prévention :
Un accompagnement spécifique des
secteurs agricoles ou des entreprises en
difficultés (relations entreprises).
Un accompagnement au moyen d’aides
directes ou indirectes, individuelles ou
collectives, financières ou techniques par
l’Action Sanitaire et Sociale et la Santé
Sécurité au travail.
Organiser l’accès financier aux soins par
le développement de partenariat avec les
organismes d’assurance complémentaire
pour développer le tiers payant.
- Prendre en compte les facteurs de
risques par :
Une approche adaptée et spécifique par
territoire, par thématique, par population
(Plan stratégique de prévention de la MSA
de Picardie).
Des actions ciblées de promotion et
d’éducation à la santé.
La prévention et la détection des risques
professionnels et environnementaux au travail développées par la Santé Sécurité au
Travail.
Elaborer un projet local de santé
incluant l’offre de soins, la prévention, le
bien être, en partenariat avec l’ensemble
des acteurs concernés dont la mobilisation
renforcera l’efficience de la prise en charge,
des structures, l’attractivité du territoire et
l’équité d’accès pour tous.
Comment développer la promotion
de la santé ?
- Afficher la promotion de la santé
comme préalable et partie intégrante
du parcours de santé.
- Définir une stratégie tenant compte des
priorités de santé publique, des besoins,
des partenariats et des actions possibles.
- Choisir des thèmes pertinents en fonction des priorités nationales et régionales de
santé publique (cancer, nutrition, prévention
du suicide, prévention dentaire, vaccination,
prévention des risques professionnels…).
- Privilégier des cibles (populations, territoires) considérées comme pertinentes
car correspondant à des priorités identifiées ou à des réalités sanitaires ou sociales nécessitant une attention spécifique
en s’appuyant notamment sur les travaux
de l’OESS. En matière de territoire, la MSA
travaille sur l’ensemble du territoire de la
région mais attache une attention particulière aux territoires ruraux définis comme
sensibles par l’ARS.
- Développer le partenariat pour agir de
concert en inter régime, avec les structures
de prévention et de promotion de la santé
d’un territoire et l’ARS.
Comment organiser les acteurs de
prévention et promotion de la santé
sur les territoires ?
- Organiser l’offre de soins de proximité en intégrant la prévention et la
promotion de la santé :
Consacrer le rôle pivot du médecin traitant
dans la mise en œuvre de la prévention et
l’accompagner (retour d’information diabète, IRC, vaccination…) ; élaboration et
mise en œuvre du projet de santé dans les
MSP ; travail sur les nouveaux modes de
prise en charge pluridisciplinaire et coordonnée dans une logique de parcours de santé.
- Promouvoir la santé en informant, en
sensibilisant les populations ciblées
et en leur offrant des actions adaptées
de façon à les rendre actrices de leur
santé.
Jeunes : atelier nutrition, prévention addictologies, hygiène buccodentaire…
Personnes âgées : ateliers mémoire, ateliers du bien vieillir...
Travailleurs agricoles : prévention des
risques professionnels…
Tout public : promotion des dépistages des
cancers, des campagnes de vaccination.
- Favoriser les échanges et la complémentarité entre professionnels de
santé :
Favoriser les nouveaux modes d’exercice
pluridisciplinaire et coordonné au sein des
structures (MSP, réseaux).
Accompagner les professionnels de santé
dans la formalisation et la mise en œuvre
d’un projet de santé fédérateur articulant
projet professionnel et modalités d’organisation d’une prise en charge globale, continue et coordonnée.
Promouvoir les outils facilitant l’exercice
pluridisciplinaire et coordonné : DMP 2,
télémédecine...
Les atouts de la MSA de Picardie :
- Sa connaissance de la Picardie par
sa compétence régionale et sa présence
sur le territoire.
vrement, action sanitaire et sociale, santé
sécurité au travail), qui lui permet de mettre
en œuvre des plans d’actions concertés
avec une approche territoriale, populationnelle et thématique : (Plan stratégique de
prévention, plan Santé Sécurité au Travail,
plan d’Action Sanitaire et Sociale).
- Sa philosophie d’intervention basée
sur une approche territoriale et partenariale, privilégiant la concertation et la coordination des acteurs pour concevoir des
dispositifs d’actions innovants, rationnels
et optimisés dans les moyens utilisés.
- Son engagement de longue date
pour favoriser l’accès aux soins particulièrement sur les territoires ruraux dans
le cadre d’expérimentations ou dispositifs
rapprochant les assurés des professionnels de santé dont le pivot reste le médecin
traitant, pour assurer une prise en charge
globale continue et coordonnée des patients : réseaux de santé, MSP.
- L’intégration et la primauté accordée
à la prévention depuis l’origine de son action dans tous les domaines (santé, risque
professionnel, social, économique) en mettant en œuvre des actions individuelles ou
collectives en milieu scolaire, professionnel,
industriel ou sur des lieux de vie.
Forte de ces spécificités, la MSA de
Picardie a la capacité et l’ambition de
se positionner comme un partenaire
privilégié pour accompagner un projet
global de santé sur un territoire de
proximité.
- Son organisation démocratique et
son maillage cantonal.
- Son guichet unique et son Observatoire Economique Sanitaire et Social qui
lui permet de disposer d’informations sanitaires, sociales et économiques précises.
- Son organisation fonctionnelle et
transversale regroupant l’ensemble de
ses domaines de compétence (maladie,
santé, prévention, famille, vieillesse, recou-
Cahier d’acteurs |
Débat régional SNS 2014
-
13
Association Départementale des Services
de Maintien à Domicile de la Somme
Créée en 2001,
l’ADSMHAD 80 (Association départementale
des services de maintien
à domicile de la Somme)
appelle les 24 SSIAD du
département (services de
soins infirmiers à domicile) à s’engager dans
une réflexion collective
autour des conditions
d’intervention des acteurs
de proximité au domicile
des publics âgés et
handicapés.
Sur son cœur de
métier de l’organisation
et du suivi des soins,
l’association optimise une
intervention à domicile
transversale qui veut
associer les partenaires
du secteur, que sont les
professionnels de santé
libéraux, les services
d’HAD, le réseau PALPI
et les équipes spécialisées Alzheimer (ESA).
Coordonnées :
Association départementale des
services de maintien à domicile
de la Somme
252 rue de Cottenchy
80000 Amiens
Site internet : maintien-adomicile.com
Contacts :
Président : Docteur Joseph Casile
Tél : 06 10 09 12 57
Mail :
[email protected]
14 - Cahier d’acteurs |
Débat régional SNS 2014
L’ADSMHAD se positionne comme un facilitateur au service des territoires des SSIAD afin
de créer des dynamiques partagées autour du
maintien à domicile conçu dans sa globalité.
Initialement créée pour aider les IDEC et les
Aides soignantes des SSIAD de la Somme
à sortir de leur isolement et à se connaître,
à travers une culture commune du soin à
domicile, l’ADSMHAD a passé ensuite de
nombreuses conventions avec les structures
intervenant au domicile, ou participant
d’une politique de maintien à domicile des
personnes âgées et/ou handicapées.
Car le choix du domicile est plébiscité par la
plupart des personnes vieillissantes, en alternative aux établissements de vie collective.
Au-delà du soin, « l’animation » en constitue
la pièce maîtresse : il faut la concevoir,
l’organiser, l’entretenir et trouver les moyens
de la financer. Sortir du domicile crée et
entretient le lien social.
Echappant jusqu’alors aux prérogatives des
SSIAD, la prise en compte des conditions
d’habitat permet une mise en relation avec
les entreprises du bâtiment et de l’aménagement intérieur, ainsi qu’avec les élus
communaux, pour une meilleure intégration mutuelle des compétences.
 Dés lors s’est constitué un important
tissu relationnel, véritable réseau du maintien à domicile , qui s’attache à créer des
liens durables avec :
- Les services d’aide à la personne.
- Le CHU pour les entrées et sorties d’hôpital.
- Le réseau PALPI de soins palliatifs.
- Les services d’Hospitalisation à domicile.
- Le centre culturel Jacques Tati.
- L’association «Siel bleu», l’APSAS et le
SSIAD «Amiens santé» pour l’animation
des personnes âgées du quartier sud
d’Amiens, et le repérage des personnes
âgées en GIR V et VI.
- L’IFAS, en association avec la structure d’insertion «ménage service» pour
la formation d’Auxiliaires de vie au métier
d’Aides soignantes.
- La commune de Longueau pour la création d’un « guichet unique » au sein du
CCAS.
- L’OPSOM pour l’aménagement d’un
logement adapté à la perte d’autonomie
dans la commune de Longueau.
- Le GCS e-santé pour la mise en place
du dossier « bureautique santé » destiné
à remplacer le dossier papier actuellement
en usage, qui deviendra l’interface des
SSIAD avec le DMP.
 Toutes ces constructions autour du domicile de la personne âgée et/ou handicapée visent à aplanir les difficultés de communication entre les secteurs sanitaire,
social et médicosocial qui sont confrontés
à des différences de gouvernance, à des
difficultés d’équilibre budgétaire pour les
secteurs social et médicosocial, et au peu
de visibilié du secteur du maintien à domicile qui n’est pas organisé pour travailler
en concertation rapprochée avec les professionnels de santé libéraux.
Avec l’aide des Aides soignantes qui
sont au contact quotidien des personnes âgées et/ou handicapées dont
elles connaissent les habitudes vie et les
conditions d’habitat, l’ADSMHAD a établi
un cahier des charges destiné à prendre
en compte tous les éléments du domicile
compatibles avec une prise en charge
crédible, sécurisée, évolutive et durable.
Ce document a servi de support pour
aménager un « logement témoin » situé
à Longueau et appartenant à l’OPSOM,
avec un financement de la CARSAT NordPicardie. Destiné à servir de vitrine pour
l’ADSMHAD qui souhaite montrer que le
domicile ainsi conçu, avec ses trois volets :
aménagement, animation et services,
constitue une alternative à l’institution. Cet
appartement pourra bientôt être visité.
S’inspirant du rapport de Muriel Boulmier
de juin 2010, ce logement a été aménagé
par les artisans de la CAPEB dépositaires
du label «Handibat». Modélisable, il donne
une bonne idée de ce que peut être un
logement évolutif, adapté aux effets attendus du vieillissement, pour une personne
âgée qui souhaite continuer à vivre chez
elle malgré les aléas de la vie et les effets
attendus du vieillissement.
Il sera prochainement équipé par le GCS
e-santé d’une tablette multi cartes destinée à faire communiquer ensemble
les professionnels de santé libéraux, les
IDEC, les services d’aide à la personne
et les centres hospitaliers à partir du
dossier «bureautique santé» via le DMP.
Probablement y verrons nous également
en expérimentation le «pilulier intelligent»
destiné à accompagner l’observance
thérapeutique.
Modélisable, en relation permanente avec
le SSIAD et les services d’aide à la personne du territoire concerné, le «logement
dédié» pourra revenir à une autre personne
âgée si la/le précédent(e) occupant(e) et
sa famille l’ont décidé au préalable, selon
un contrat à établir.
Les élus municipaux ont vocation à devenir nos partenaires privilégiés, afin de
préserver le patrimoine architectural et
humain de leur commune et/ou de leur
quartier.
Désormais le « diagnostic habitat » va entrer dans la pratique des SSIAD qui établiront un état des lieux au plus près des personnes âgées dont ils ont la charge, pour
ensuite les inciter ainsi que leurs familles à
anticiper leur devenir pour que le maintien à
domicile se déroule conformément à leurs
voeux.
Le travail de l’association se situe à la
croisée des champs d’intervention qui
encadrent les logiques de maintien à
domicile (soins à domicile, services à la
personne, logement et maintien du lien
social). Le véritable enjeu est désormais
de créer des espaces de dialogue entre
ces différents intervenants et de fixer le
cadre d’une coordination qui permette :
- D’harmoniser une prise en charge glo-
bale, en amplifiant le travail en réseau et la
coordination entre les acteurs.
- De partager une culture commune de
travail et de rendre l’information plus accessible autour des parcours de vie des
publics âgés ou handicapés.
Cette démarche nécessite une approche
territoriale afin de répondre aux caractéristiques et aux besoins identifiés localement.
L’ADSMHAD propose une méthodologie
permettant :
- De procéder à un état des lieux de
l’ensemble des acteurs et de l’offre de
services qui accompagne les personnes
âgées au sein de leur logement (structures
de soins, services à domicile, animations,
aides à la mobilité, bailleurs).
- D’accompagner concrètement la mise
en œuvre d’une gouvernance territoriale,
qui prendrait appui sur les ressources de
l’ADSMHAD (conventions entre structures, diagnostic d’adaptabilité du bâti,
expertise d’ateliers d’animation, formation, dossier médical personnel.).
- De créer un « living lab » en collaboration
avec des partenaires de terrain.
- De devenir acteur de la «Silver Economy».

Bibliographie autour du concept de
« logement dédié »:
CREAI :
- Exploitation de 232 questionnaires, décembre 2013.
FEHAP :
- Présentation du « logement dédié » lors
d’une rencontre interrégionale à Reims, le
24 octobre 2012.
- Projet nominé au congrès de la FEHAP
de novembre 2012 à Strasbourg.
nomie : le logement dédié». 25 octobre
2012. UER de sociologie.
- Fabienne Boucher : 25 octobre 2013UER de sociologie.
Conseil Régional de Picardie : constitution d’un dossier AMI dans le cadre de
l’ARI : janvier 2012.
Coderpa de l’OISE : présentation du
« logement dédié » au cours de la « semaine
bleue » à Beauvais le 19 octobre 2011.
Plateforme sanitaire et sociale OR2S/
CRES :
- Publication n°19 avril 2013, page 6.
- Réunion publique CREAI : journée « bien
vieillir »le 14 novembre 2013.
- Quatre pages le 24 janvier 2013.
ANAP : Etat des lieux sur la contribution
des systèmes d’information dans le secteur médico-social à la mise en place
d’une logique de parcours : Association
des SSIAD de la Somme. « Déploiement
de Bureautique santé au sein des SSIAD
du département de la Somme ».
ARS de Picardie : droits des usagers de
la santé : 24 décembre 2011.
CARSAT : attribution d’une subvention
de 30 000 € à la suite d’une réponse à
AAP, le 8 octobre 2012.
Réseau rural de Picardie : publication le
4 janvier 2012.
Site : maintien-adomicile.com
La lettre du centre d’information des
services à la personne
Agevillage- Personnes âgées : la Somme
invente le concept de « logement dédié ».
14 février 2013.
UPJV - trois mémoires de master II :
- Audrey Boquet : «L’Innovation socio
économique dans le maintien des personnes âgées à domicile». 16 novembre
2010 - UER économie.
- Sophie Coulibaly : «Les conditions de
vie des personnes âgées en perte d’auto-
Cahier d’acteurs |
Débat régional SNS 2014
-
15
Le SNAO, créé en
1959, est le premier
syndicat représentatif des
orthoptistes, ceci quels
que soient leurs modes
d’exercice.
A ce jour, il compte parmi
ses adhérents près de
la moitié des professionnels libéraux et près d’un
tiers de l’ensemble de la
profession.
Le SNAO siège dans
toutes les commissions et
organisations réglementaires et est présent sur
l’ensemble du territoire
grâce à ses délégués
régionaux. Il assure la
présidence de toutes les
URPS régionales.
Le SNAO est fortement
impliqué dans l’évolution de la profession et
travaille en concertation
avec les autres acteurs
de la filière visuelle (ophtalmologistes et opticiens)
à une approche renouvelée de la santé visuelle
de la population dont les
besoins de prise en charge
ne vont faire que croître
dans un délai très proche.
Coordonnées :
Syndicat National Autonome
des Orthoptistes
22 rue Richer 75009 PARIS
Site internet :
www.orthoptistes.fr
Contacts : [email protected]
Tél. 01 40 22 03 04
Fax. 01 40 22 03 12
16 - Cahier d’acteurs |
Débat régional SNS 2014
Syndicat National Autonome
des Orthoptistes
Les orthoptistes possèdent les compétences en
matière de dépistage des anomalies visuelles.
Ils sont habilités à délivrer des conseils sur le
système de santé en matière d’accès et de qualité
de soins, des règles de prévention, d’ergonomie
visuelle et d’éducation thérapeutique.
Les orthoptistes peuvent intervenir dans la prise
en charge des troubles visuels pouvant entraîner
des difficultés d’apprentissages chez l’enfant
comme une perte d’autonomie chez la personne
âgée.
Ils travaillent en lien avec les médecins ophtalmologistes et peuvent être une alternative à leur
démographie déclinante en assurant le suivi des
patients non pathologiques et en les orientant
à bon escient.
 La possibilité pour les orthoptistes
de pouvoir orienter les cas potentiellement pathologiques de manière urgente
vers les médecins ophtalmologistes et
de recommander une évolution de la
correction optique en évitant les délais
d’attente souvent trop longs pour obtenir
une consultation ophtalmologique serait
d’une utilité pratique incontestable si tant
est que les textes officiels, la nomenclature des actes et l’approche économique
incontournable le permettent.
De plus, en leur qualité de professionnels paramédicaux, les orthoptistes sont
habilités à délivrer des conseils sur le système de santé national et/ou régional en
matière d’accès et de qualité des soins
et des évolutions techniques qui sont
très nombreux dans la filière visuelle. Ils
peuvent aussi délivrer des informations
sur leur place au sein du système de
soins ainsi qu’informer la population cible
sur les compétences des autres professions de santé.
Des règles de prévention, d’ergonomie
visuelle et d’éducation thérapeutique
peuvent être aussi dispensées afin de
sensibiliser la population aux mesures à
mettre en œuvre afin d’obtenir un confort
pérenne et améliorer l’observance des
traitements mis en place.
des patients non pathologiques (que
nous dénommons la physiologie visuelle)
après une première consultation ophtalmologique ayant assuré que l’état
du patient ne présentait aucun signe ni
aucun risque de pathologie oculaire, de
suivre les patients avec une pathologie
stabilisée (DMLA, glaucome, rétinopathie
diabétique …) afin de libérer du temps
médical aux ophtalmologistes et de leur
réadresser immédiatement le patient en
cas de déviance des mesures, de pouvoir
faire renouveler les lunettes des patients
dans un délai de 3 ans à la suite d’une
consultation ophtalmologique si, encore
une fois, les mesures restent « normales »
et peut être à terme de pouvoir recevoir
les patients en première intention afin
de pouvoir assurer un premier tri et une
sélection des patients qui sont potentiellement prioritaire pour une consultation
ophtalmologique rapide.
Ces nouvelles prérogatives ne doivent
pas faire oublier le volet rééducatif de la
profession qui permettra, et qui permet
déjà, d’éviter autant que faire se peut,
la perte d’autonomie et la grabatisation
des personnes âgées et/ou dépendantes
atteintes de pathologies dégénératives et
neuro dégénératives liées à l’âge et/ou de
malvoyance.
Une nouvelle organisation est souhaitable à la fois en raison du contexte
démographique déclinant des médecins
ophtalmologistes, du vieillissement de la
population avec le développement des
pathologies qui y sont liées et du nombre
d’actes croissant que réclame la bonne
santé visuelle de la population.
Les médecins ophtalmologistes ne pourront plus assurer l’ensemble des actes
auprès de toute la population.
C’est pourquoi les orthoptistes se proposent à l’avenir de suivre la majorité
Cahier d’acteurs |
Débat régional SNS 2014
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17
Association Nationale de Prévention
en Alcoologie et Addictologie
L’A.N.P.A.A., reconnue
d’utilité publique, agréée
d’éducation populaire,
association éducative
complémentaire de
l’enseignement public,
organisme de formation,
soutenue par l’Etat et
l’Assurance Maladie,
l’A.N.P.A.A. inscrit son
action dans le cadre de
politiques publiques de
santé publique, sociales
et médico-sociales qu’elle
décline sur l’ensemble du
territoire national compte
tenu des besoins identifiés. Le domaine d’action
de l’A.N.P.A.A. couvre aujourd’hui l’ensemble des
addictions considérées
comme des déterminants
de santé : usages, usages
détournés et mésusages
d’alcool, tabac, drogues
illicites et médicaments
psychotropes, pratiques
de jeu excessif et autres
addictions sans produit.
Les risques liés à ces
comportements pour
l’individu, son entourage,
et la société, sont abordés
dans une perspective
globale, psychologique,
biomédicale, et sociale.
Coordonnées :
A.N.P.A.A. Picardie
29 rue Lamarck
80000 Amiens
Site internet :
www.anpaa.asso.fr
Contacts : [email protected]
Tél. 03 22 22 55 00
Fax. 03 22 22 55 00
18 - Cahier d’acteurs |
Débat régional SNS 2014
L’A.N.P.A.A. propose une démarche globale
permettant de coordonner la prévention avec le soin et l’intervention sociale.
Cette démarche concerne l’ensemble des
conduites à risque du champ de l’alcoologie et de l’addictologie. La personne doit
être au centre de la prévention en tant
que sujet et non en tant que cible. Nous
devons œuvrer à renforcer les compétences
individuelles et collectives à faire des choix
favorables à la santé. Chaque action doit
s’adapter à son public et au contexte local
en concertation et coordination avec les
partenaires potentiels et les actions en cours
ou programmées. Le principe de continuité
doit être reconnu comme une nécessité
dans un souci d’efficacité des actions de
prévention. Enfin, toute intervention doit
être conçue et menée dans une approche
partenariale dans le respect des compétences,
missions et obligations déontologiques de
chacun.
 Le domaine d’action de l’A.N.P.A.A.
couvre l’ensemble des addictions considérées comme des déterminants de
santé: usages, usages détournés et mésusages d’alcool, tabac, drogues illicites
et médicaments psychotropes, pratiques
de jeu excessif et autres addictions sans
produit. Les risques liés à ces comportements pour l’individu, son entourage, et la
société, sont abordés dans une perspective globale, psychologique, biomédicale,
et sociale. Son intervention, dans la proximité et dans la durée, s’inscrit dans un
continuum de la prévention et l’intervention précoce à la réduction des risques,
aux soins et à l’accompagnement.
Cette démarche concerne l’ensemble des
conduites à risque du champ de l’alcoologie et de l’addictologie, c’est-à-dire les
différents comportements de consommation de substances psychoactives et
les autres pratiques addictives.
Cette démarche se veut globale en prenant
en compte :
- La personne dans la singularité de ses
déterminants biologiques, psychologiques
et sociaux et dans son environnement au
sein de sa famille, de sa communauté et
de la population en général.
- La société et les déterminants collectifs
d’ordre culturel, économique, juridique.
- Les objectifs de santé telle qu’elle fut
définie par l’OMS et la charte d’Ottawa.
« La santé est la mesure dans laquelle un
individu ou un groupe peut, d’une part,
réaliser ses aspirations et satisfaire ses
besoins et, d’autre part, évoluer avec le
milieu et s’y adapter. La santé est donc
perçue comme une ressource de la vie
quotidienne et non comme le but de la
vie ; il s’agit d’un concept positif mettant en valeur les ressources sociales
et individuelles ainsi que les capacités
physiques ».
La prévention en santé est la construction d’un espace de réflexion et d’action
pour renforcer la protection des citoyens
face aux facteurs de risques collectifs et
individuels de morbidité et pour les inviter
à faire des choix responsables et favorables à la santé, dans le respect de leurs
libertés et de la loi.
La prévention, l’accompagnement et les
soins doivent agir sur plusieurs déterminants à la fois : non seulement sur des
facteurs de risques mais aussi sur les
déterminants premiers des usages et
addictions.
Il y a nécessité d’agir sur :
- Les conditions de vie et facteurs individuels : vulnérabilité biologique et psychique, sexe, âge, comorbidités psychiatriques.
- Les facteurs sociaux : inégalités sociales et territoriales d’accès aux moyens
de prévention, accompagnement vers le
soin.
- Les facteurs économiques : accessibilité des produits (production, publicité,
points de vente, âge d’accès au produit,
fiscalité).
- Les facteurs environnementaux : notamment accessibilité des produits.
La prévention s’adresse à des sujets et
sollicite leur participation et leur adhésion, dans le respect de leur autonomie,
de leurs valeurs et de leurs sensibilités,
avec le souci permanent de leur bien-être
et de leur santé, ainsi que ceux de leurs
proches.
Les équipes de prévention interviennent
par la sensibilisation, l’information et le
développement des compétences psychosociales dans une démarche d’éducation et de promotion pour la santé
auprès des scolaires et étudiants, par la
réduction des risques auprès des milieux
festifs et auprès des populations vulnérables, et par la formation de personnes
relais auprès des entreprises. La prévention doit délibérément s’inscrire dans la
durée, à tout âge, pour tout public et en
tout lieu.
 L’A.N.P.A.A. intervient dans la proximité, grâce à la présence d’équipes
professionnelles dans tous nos comités
régionaux implantés sur l’ensemble du
territoire. Cette proximité se concrétise
par des interventions au plus près des
populations, en appui de la déclinaison
territoriale des politiques publiques en
addictologie, selon un continuum en 4
axes :
- Continuum des addictions : toutes les
pratiques addictives, avec ou sans produits.
- Continuum des activités : la promotion
de la santé, la prévention des risques,
le repérage précoce, la réduction des
dommages, l’accompagnement et les
soins.
- Continuum des publics : en s’adressant à tous les milieux, à tous les âges
de la vie, en tout lieu : de travail, de
loisirs, d’activités sportives…, aux personnes présentant des pratiques addictives et leur entourage, aux populations
vulnérables : jeunes, femmes enceintes,
personnes en situation de précarité, personnes sous main de justice, seniors…).
- Continuum des territoires : reposant sur
un maillage pertinent et intégrant l’ensemble des partenaires et des acteurs.
Et selon des modalités d’intervention
adaptées aux publics et ajustées aux
problématiques.
Pour conclure, il est important de souligner que le développement de la prévention est un enjeu essentiel pour une
politique de santé publique efficace qui
vise à diminuer la mortalité prématurée
et à améliorer l’espérance de vie en
bonne santé.
Enfin : « Nous savons que pour légitimer le discours sur le risque et la mesure, il faut aussi savoir parler du plaisir
que procure les conduites incriminées.
Prendre en considération le plaisir de
courir des risques et les jouissances
des excès et la seule voie pour que le
discours de prévention soit un discours
de vérité et qu’il soit entendu par tous
et surtout les publics les plus exposés.
La prévention doit encore et souvent acquérir une dimension nouvelle qui tienne
compte de l’irrationalité de l’homme,
de la dimension inconsciente, en utilisant les émotions et pas seulement la
raison, en particulier bien sûr à propos
des produits modifiant la conscience et
la rationalité » (« Politiques de prévention
des addictions, tabagisme, alcoolisme,
toxicomanie » extrait tiré d’une synthèse
de quatre textes publiés dans la deuxième
édition du Traité de santé publique, Flammarion, Médecine-Science, de 2007,
Alain Morel, Alain Rigaud, Michel Craplet,
François Bourdillon).
Cahier d’acteurs |
Débat régional SNS 2014
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Des maladies non
transmissibles aux
pandémies industrielles.
Pr Gérard Dubois
Président de
la commission addictions
de l’Académie nationale
de médecine.
Président de la
Commission Spécialisée
Prévention de la CRSA
de Picardie.
L’action publique s’est historiquement
développée contre les maladies infectieuses, première cause de mortalité
jusqu’au milieu du XXe siècle. Elles
ne représentent plus aujourd’hui que
2% de la mortalité en France, même
si le sida et la maladie de la vache folle
nous rappellent à la vigilance.
 Aujourd’hui, la santé publique n’est
pas sans paradoxes. Si tout un chacun
peut citer l’auteur de la première transplantation cardiaque (Christian Barnard),
peu connaissent le nom de celui qui a
permis d’éradiquer la variole (Donald
Henderson). Donc, peu de notoriété à
attendre en cas de succès en santé publique. Par contre si l’erreur du clinicien
tue à l’unité, l’erreur en santé publique
chiffre douloureusement. Le nombre de
morts subites du nourrisson a triplé après
que l’on ait conseillé la position ventrale,
soit un bond de 600 cas chaque année,
jusqu’à ce que l’on se ravise en 1994.
L’espérance de vie des Français n’a jamais été aussi élevée, mais les Français
craignent de plus en plus leur environnement et 70% négligent les causes des
maladies chroniques, dites maladies
non transmissibles ou MNT, le tout
dans une ambiance de défiance. Il est
cependant nécessaire de regarder la réalité en face. En 2008, sur les 57 millions
de décès dans le monde, 36 (environ 2/3)
étaient dus aux MNT. Ce sont 8 décès
par MNT sur 10, donc environ la moitié
de la totalité des décès dans le monde,
qui sont dus aux quatre premières d’entre
elles : les maladies cardiovasculaires (17
millions), les cancers (7,6 millions), les
maladies respiratoires chroniques (4,2
millions) et le diabète (1,3 million). Les
décès par MNT ne sont plus réservés
aux pays développés car 8 sur 10 surviennent dans les pays à niveau de vie
bas ou moyen.
Contact :
[email protected]
20 - Cahier d’acteurs |
Débat régional SNS 2014
Ces MNT ont fait l’objet d’une réunion
de haut niveau de l’ONU les 19 et 20
septembre 2011 à New York. Les organisations professionnelles internationales
correspondant à ces maladies y ont attiré
l’attention internationale non pas sur les
classiques augmentations de moyens,
de personnel et de recherche, mais sur
les causes de ces maladies : le tabac (6
millions de décès), l’inactivité physique
(3,2 millions), l’alcool (2,3 millions) et l’alimentation riche en sucre et graisse (1,7
million). Il s’agit d’un véritable changement de paradigme au sens propre du
terme car cette nouvelle orientation vient
des cliniciens eux-mêmes. L’OMS travaille dorénavant activement sur un programme contre les MNT et dès 2014 le
statut des modalités d’action devraient
être établies. Un objectif de réduction de
25% du risque de mortalité prématurée
par maladies cardiovasculaires, cancers,
diabète et maladies respiratoires chroniques pourrait être adopté, ainsi qu’une
réduction de 10% de la consommation
d’alcool, de 30% du tabac... Il est remarquable que cette révolution ait si peu
d’écho en France où l’on semble obnubilé par les inégalités sociales, constat
indiscutable, objectif respectable mais
sans caractère opérationnel.
public, à la prise à témoin du public et au
recours à son opinion. Il en résulte que
la santé publique moderne demande
à allier des modalités d’action scientifiques, économiques, médiatiques, juridiques, politiques et diplomatiques. Elles
sont bien différentes de l’action de santé
publique face aux maladies infectieuses,
ce qui explique une évolution laborieuse
des modalités de décision et de gestion
par les pouvoirs publics.
Il faut remarquer que les causes principales des MNT sont surtout des produits
industriels (tabac, alcool, aliments transformés), donc fabriqués, promus et vendus par l’homme, d’où la notion de pandémies industrielles. On pourrait y ajouter
les accidents de transport (industrie automobile). Les causes de MNT se caractérisent par des marchés mondiaux, des
intérêts économiques et financiers puissants qui peuvent peser par leur capacité
publicitaire et de promotion, leurs pratiques intenses de lobbying, voire d’intimidation. Les mesures de santé publique
doivent alors souvent être prises dans un
contexte contraire, voire hostile. Il devient
donc nécessaire de recourir au débat
Cahier d’acteurs |
Débat régional SNS 2014
-
21
Passerelles.info
PASSERELLES.INFO,
fondée en 2007, contribue
à l’éducation au développement durable.
En collaboration avec
l’Education Nationale et
des structures expertes :
 Réalisation et diffusion
gratuite sur inscription
(65.000 inscrits à fin 2013)
de guides pour enseignants sur des thèmes à
enjeu sociétal.
 Formations pour enseignants, formateurs et
autres professionnels.
 Evaluation des programmes en termes de
processus, participation et
opinion des professionnels,
d’impact sur les connaissances et comportements
des bénéficiaires (élèves,
enseignants, animateurs,
parents).
 Plate-forme Internet qui
permet de promouvoir
et gérer l’ensemble du
dispositif (promotion, inscriptions, évaluations...).
 Développement de coopérations internationales
(Allemagne, Belgique,
Brésil, Catalogne, Portugal,
Québec...).
Passerelles.info développe des programmes
d’EDD qui s’appuient sur la charte d’Ottawa
et l’Agenda 21. Deux concernent la santé :
Manger, bouger pour ma santé et Vivre
avec le Soleil.
La méthodologie repose sur 4 piliers : le
guide de l’enseignant, une plate-forme
Internet, des formations et des évaluations.
Sont mobilisés des milliers d’enseignants
et leurs élèves (près d’un million depuis
2007) tout en associant les familles ainsi
que des intervenants issus d’associations ou
de collectivités, les infirmières scolaires etc.
(empowerement collectif).
Transdisciplinaires, les programmes sont
articulés autour du socle commun, des
programmes de l’EN et de la démarche
d’investigation qui rend les élèves acteurs
(empowerment individuel).
Différentes publications ont montré
l’acquisition de compétences psychosociales, en particulier dans les milieux
socialement défavorisés ainsi que l’impact
sur les connaissances et comportements
des élèves. L’adhésion des bénéficiaires est
mesurée. Avec un coût à l’élève bénéficiaire
de quelques dizaines de centimes, l’efficience est optimale.
 PROMOTION DE LA SANTE
Site internet :
www.passerelles.info
Si le développement durable vise naturellement la préservation de la planète,
il prend en compte également les dimensions économiques, culturelles et
sociales du développement. Au cœur
de ces dernières se trouvent l’accès
à l’éducation, aux soins, à l’alimentation… autant de problématiques en lien
direct avec la promotion de la santé
[REF 1].
Contacts :
[email protected]
Tél. 01 42 58 01 58
Fax. 01 42 58 01 97
En s’appuyant notamment sur l’Agenda
21 adopté en 1992, Passerelles.info
ambitionne de contribuer à l’Education
au développement durable, en particulier
Coordonnées :
ASSOCIATION PASSERELLES.INFO
3 rue Jean Varenne - 75018 PARIS
22 - Cahier d’acteurs |
Débat régional SNS 2014
des jeunes générations.
Deux programmes, dans le champ de la
santé, visent prioritairement des élèves
d’écoles primaires :
- Manger bouger pour ma santé aborde
l’équilibre alimentaire, les bienfaits de
l’activité physique, l’influence de la publicité, le respect des différences...
- Vivre avec le Soleil aborde les saisons,
le déplacement apparent du Soleil, les
effets du soleil sur la santé, les origines
des couleurs de peau, les moyens de
protection...
Articulés autour du socle commun de
connaissances et de compétences ainsi
que des programmes de l’Éducation
nationale, ils permettent aux enseignants
d’aborder la santé et la citoyenneté tout
en poursuivant leurs propres objectifs
pédagogiques.
La démarche d’investigation, omniprésente, constitue un levier qui permet de
comprendre certains phénomènes et
de prendre conscience des risques qui
peuvent y être associés. Les recommandations institutionnelles ou parentales n’apparaissent alors plus pour les
élèves comme un discours moralisateur
de l’adulte mais comme des solutions
découvertes par eux-mêmes.
Les modules sont conçus pour favoriser une approche transdisciplinaire des
thèmes traités. Par exemple, la question
Pourquoi existe-t-il des couleurs de peau
différentes ? posée lors de l’étude des
sensibilités individuelles au soleil [REF
2], se mène dans le champ de plusieurs
disciplines : les sciences, la géographie,
la maitrise de la langue, les arts visuels, la
citoyenneté…
Sur le plan opérationnel, les programmes
Passerelles mobilisent des enseignants et
leurs élèves tout en associant les autres
élèves de l’école, les familles, les personnels de santé et de restauration scolaire,
les animateurs et intervenants issus de
collectivités, d’associations...
L’amélioration de l’enseignement, plus
généralement des pratiques éducatives,
est un objectif majeur. Le développement
de ressources et de programmes de
formation, l’accompagnement en présentiel ou à distance, sont les principaux
moyens mis en œuvre pour déclencher
et entretenir des dynamiques à l’échelle
d’une classe, d’une école, d’un quartier,
d’une commune…
Charpak, prix Nobel de physique, l’avait
découverte dans une école d’un ghetto
de Chicago au début des années 90. Le
travail en groupe et l’entraide y favorisent
la valorisation des apports de chacun.
Ceux qui ont le plus de difficultés face à
un enseignement magistral ont ainsi plus
de chances de progresser. Le niveau
d’ensemble s’élève comme celui des
plus faibles.
des revues scientifiques avec comité
de relecture [REF 8 & 9]. Sans doute
les coopérations instaurées sur le plan
international (Allemagne, Belgique,
Brésil, Catalogne, Portugal, Québec…)
sont-elles le reflet d’une reproductibilité
de la démarche.
Les ressources sont simples à utiliser,
accessibles à tous en ligne mais également diffusées gratuitement sur support
papier, après inscription en ligne.
« L’empowerment » vise à accroître l’estime de soi, la confiance en soi [REF 5],
les capacités des individus à satisfaire
leurs besoins, à mobiliser des ressources
pour régler leurs problèmes individuels
mais aussi pour coopérer, favoriser l’action sociale [REF 6]. C’est précisément le
sens, et l’effet [REF 7] des programmes
Passerelles que de rendre autonome,
de favoriser la coopération et l’esprit
critique des élèves. Les élèves sont mis
en situation de recherche. Leur travail et
leur réflexion individuels s’articulent avec
des discussions en groupe. Les idées,
ressources et capacités de chacun
sont valorisées, tant pour l’élaboration
de protocoles expérimentaux que pour
l’interprétation des résultats observés.
[REF 2]
Vivre avec le Soleil (Ed. Hatier- 2007).
L’utilisation des nouvelles technologies
facilite la démultiplication, la géolocalisation et le suivi de la participation (plus de
7000 classes actives en 2013).
 DEMARCHE D’INVESTIGATION ET
IMPOWERMENT
Les programmes reposent sur plusieurs
principes fondamentaux dont certains
sont identifiés comme des leviers de
réduction des inégalités. La démarche
d’investigation, par exemple, est une
méthode pédagogique reconnue d’éducation inclusive et de lutte contre l’échec
scolaire en milieu social défavorisé [REF
4]. Elle repose non pas sur la transmission
d’un savoir mais sur sa construction par
le questionnement, la recherche et le raisonnement, l’expérience, l’observation…
Concrètement, on ne dit pas aux élèves
qu’il ne faut pas boire de sodas mais on
leur fait découvrir par l’observation et
l’expérience à quel point ces boissons
peuvent être sucrées et que le froid et le
citron, atténuent le goût du sucre.
La mise en œuvre de cette démarche
pédagogique est largement encouragée
dans le monde. C’est particulièrement le
cas en France où le Ministère de l’Education nationale a porté, conjointement à
l’Académie des sciences, l’opération La
main à la pâte. Son initiateur, Georges
Par ailleurs, lors de la dernière séance
des modules, intitulée Devenir acteur
de prévention, la classe va partager ses
connaissances et compétences en menant une action (une exposition, un blog,
un jeu, des affiches…) à destination des
autres élèves de l’école, des parents…
L’empowerment prend alors une dimension intergénérationnelle et collective.
 CONCLUSION
Passerelles.info adhère pleinement aux
objectifs de réduction des inégalités
sociales de santé et de promotion de
la santé prévues dans la SNS. Par ses
actions, l’association contribue depuis
des années à atteindre ces objectifs avec
une grande efficience. Cela a été démontré par différentes études publiées dans
[REF 1]
La voie d’Edgar Morin - Editeur : Fayard - 2011.
[REF 3]
Manger, bouger pour ma santé (Ed. Hatier - 2009).
[REF 4]
Lutter contre l’échec scolaire en réseau d’éducation prioritaire, Paris, L’Harmattan, p. 212-217.
Reuter Yves, (2012).
[REF 5]
EISEN A., (1994). Survey of neighborhood-based,
comprehensive community empowerment initiatives. Health Education Quaterly, 21 (2), 235-252.
[REF 6]
HAWLEY et MC WHIRTER E., (1991). Empowerment in counseling. Journal of Counseling &
Development, 69. 222-227.
[REF 7]
http://passerelles.info/methodologie/de-multiples-evaluations/.
[REF 8]
A Cluster Randomized Trial to Evaluate a Health
Education Program “Living with Sun at School”.
Int. J. Environ. Res. Public Health 2012, 9, 23452361; Hélène Sancho-Garnier, Bruno Pereira and
Pierre Césarini.
[REF 9]
Éducation nutritionnelle à l’école Santé Publique
2010/2 (Vol. 22) Editeur S.F.S.P. Stéphane Tessier
et col.
Cahier d’acteurs |
Débat régional SNS 2014
-
23
Direction Régionale de la Jeunesse,
des Sports et de la Cohésion Sociale
lutter contre les
inégalités sociales
de santé
- La lutte contre les inégalités sociales de santé
est un des objectifs du
plan pluriannuel de lutte
contre la pauvreté et
pour l’inclusion sociale
qui trouve une déclinaison dans les politiques
de cohésion sociale
et de santé publique.
L’organisation des soins,
de la prévention et de
l’accès aux droits doit
être revisitée pour rendre
notre système de santé,
plus équitable et plus
universel.
Rendre effectif l’accès aux droits.
Revisiter l’ensemble des dispositifs
d’accès aux soins et à la santé pour les
rendre plus efficaces et plus ouverts.
Articuler ces dispositifs dans un service
public ancré sur les territoires.
Combattre et sanctionner le refus de soins.
Développer la culture de la prévention en
la ciblant sur les publics prioritaires.
Resserrer le lien santé social en créant au
sein des conférences de territoires une
commission de l’accès aux soins.
Veiller à la représentation des personnes en
situation de précarité dans les instances
de concertation.
 Comment lutter contre les inégalités
sociales de santé ?
La Picardie se situe au 7e rang des régions les plus pauvres avec 15,3% de
Picards (environ 292 000 personnes) audessous du seuil de pauvreté en 2010,
mais la région présente de fortes disparités infrarégionales.
La situation économique et sociale est
plus dégradée qu’au niveau national.
La pauvreté touche davantage les familles monoparentales, ainsi que les
jeunes Picards : moins qualifiés, ils
souffrent davantage de la situation socioéconomique dégradée de la région et ce
quel que soit le territoire concerné.
Coordonnées :
DRJSCS de Picardie
20 square Friant les 4 chênes
80039 AMIENS CEDEX 1
Contacts : [email protected]
Tél. 03 22 33 89 00
Fax. 03 22 33 89 33
24 - Cahier d’acteurs |
Débat régional SNS 2014
Le retard de la Picardie en matière
de formation est tout à fait manifeste
: ce retard s’explique par le contexte
socioprofessionnel, la moindre diversification des parcours de formation et une
moindre ambition des familles.
Au regard du l’habitat, le parc privé
potentiellement indigne est important
dans la Somme (7% de la population des
ménages fiscaux samariens contre 4,3
de moyenne régionale ; 3% pour l’Oise
et 6,7% dans l’Aisne). Les propriétaires
occupants d’une résidence principale
potentiellement indigne sont pour 57%
âgés de plus de 60 ans.
Le décalage entre les populations et le
système de protection sociale est de plus
en plus marqué. La loi de 1998 en créant
les Permanences d’accès aux soins
(PASS) dans les hôpitaux et mobilisant,
de façon plus rationnelle, avec les Plans
régionaux d’accès à la prévention et aux
soins, les ressources locales et associatives a donné un cadre pertinent et efficace à la multitude des actions conduites
en matière de santé. Avec l’instauration de
la couverture maladie universelle en 1999
et la couverture complémentaire santé, on
pouvait s’attendre à une réduction des difficultés en matière d’accès aux soins. Or,
chaque année on constate que l’état de
santé des personnes les plus démunies se
dégrade et que le retard et le renoncement
aux soins touchent davantage cette population. La place de la prévention et de la
promotion de la santé reste minoritaire au regard des soins dans les politiques de santé.
Le plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion constitue le cadre
structurant de l’action du Gouvernement
en matière de solidarité tout au long du
quinquennat.
La réduction globale des inégalités de
santé devient une priorité transversale en
matière de santé sans pour autant abandonner les dispositifs spécifiques d’accès
aux soins des plus démunis qui amènent
les personnes en situation de précarité vers le droit commun. Des mesures
visant à la réduction des freins financiers
à l’accès à la santé sont également prévues. Le reste à charge est un facteur de
renoncement aux soins, pour l’ensemble
des publics précaires et notamment les
populations immigrées.
 La précarité, un facteur de fragilité
 L’organisation de notre système de
pour la santé
santé aggrave les inégalités
Il existe en France de fortes inégalités
sociales de santé. La France est le pays
d’Europe où les différences de risque de
décès avant 65 ans entre manuels et non
manuels sont les plus élevés.
On constate des paradoxes dans l’application du droit à la santé. D’un côté
pour une partie de la population, il met
l’accent sur le droit à se prononcer sur
les soins auxquels on va avoir accès, et
d’un autre côté, il y a déni du droit même
d’avoir accès aux soins. Cette construction se retrouve, par exemple, aux urgences hospitalières. Pour quelqu’un
qui est inscrit dans le réseau de soins de
sa ville, c’est le dernier recours. Pour les
personnes en grande précarité, c’est le
premier recours.
Quatre grands types de causes
« sociales » sont identifiés :
- Les conditions matérielles de vie (logement, nutrition, travail dangereux).
- L’effet inverse de l’état de santé sur le
statut économique et social.
- Les comportements à risques (tabac,
alcool, obésité).
- Les déterminants psycho-sociaux : la
susceptibilité aux maladies et la capacité à les combattre dépend du soutien
social reçu, de la place dans la hiérarchie, d’événements survenus depuis
l’enfance.
L’étude des questions de santé liées aux
populations précaires ou en voie de précarisation montre qu’il n’y a pas de maladies associées à la précarité mais que les
populations pauvres ont un risque plus
important d’avoir des problèmes de santé de tous ordres, et que les ressources
et les conditions de vie exposent aussi à
des plus grandes difficultés.
Alors que l’équité en santé est un objectif de santé publique régulièrement
affirmé, les plus vulnérables accèdent
plus difficilement aux soins et à la prévention. Pour les personnes fragiles
ces freins s’expliquent par différentes
barrières : culturelles, financières et
informationnelles.
On peut également évoquer les comportements des prescripteurs : le refus de
soins aux bénéficiaires de la CMUC mais
aussi des différences de comportements
de prescription des offreurs selon le statut
social du patient.
Notre système de protection sociale, qui
a été conçu comme un système d’inclusion, abandonne certaines personnes.
 Propositions pour rendre notre
système de santé plus accueillant,
plus équitable et plus universel
Mesurer l’impact de la réduction des
inégalités sociales de santé. L’indicateur
national qui doit être défini pourrait être
décliné sur les territoires Picards pour
soumettre ces résultats au débat public.
forcer des synergies à l’échelle des territoires dans lesquels ils sont engagés.
- Combattre et sanctionner le refus de
soins.
- Développer la culture de la prévention
en la ciblant sur les publics prioritaires.
- Resserrer le lien santé-social en créant
au sein des conférences de territoires
une commission de l’accès aux soins.
- Veiller à la représentation des personnes en situation de précarité dans les
instances de concertation.
Bonnes pratiques : Le plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale prévoit l’élaboration de
diagnostics territoriaux à 360°. Ces
diagnostics contiennent des analyses
pouvant interagir avec d’autres politiques
publiques, en fournissant un éclairage
particulier sur un public, un territoire,
un type d’offre. Le diagnostic qui est en
cours dans la Somme apporte des éléments sur le besoin d’accompagnement
sanitaire et médico-social des personnes
en situations précaires fréquentant des
permanences d’accès aux soins de
santé (PASS). Dans la Somme, la fréquentation a globalement diminué :
2011: 2126 consultations / 2012 : 2055
consultations.
- Rendre effectif l’accès aux droits. Il faut
rester attentif à l’existence de groupes
particulièrement à l’extrémité de l’échelle
des inégalités. Il importe de veiller à ce
que ces populations puissent avoir accès
aux droits à la prévention et aux soins,
tous éléments garants d’un accès à la
santé.
- Revisiter l’ensemble des dispositifs
d’accès aux soins et à la santé pour les
rendre plus efficaces et plus ouverts aux
couches moyennes de la société afin
qu’elles tirent avantages d’informations
et de bonnes pratiques.
- Articuler ces dispositifs dans un service
public ancré sur les territoires. Il importe
d’aider les acteurs à développer ou ren-
Cahier d’acteurs |
Débat régional SNS 2014
-
25
La Mutuelle Des Etudiants
Seule mutuelle étu-
diante nationale, la LMDE
assure la gestion du
régime obligatoire de Sécurité Sociale de plus de
900.000 étudiants et la
couverture complémentaire de 320.000 jeunes.
La LMDE est gérée pour
les étudiants, par des
étudiants élus au sein de
ses instances : AG, CA
et bureau national. La
gestion par ses usagers
lui permet d’identifier au
mieux leurs besoins et
d’y apporter les réponses
les plus adaptées. Sa
démarche s’appuie sur
une forte expertise du
milieu étudiant, par la
publication d’enquêtes
régulières, et une action
de prévention ambitieuse à destination des
étudiants. Enfin, la LMDE
porte les valeurs de la
solidarité, en défendant un
haut niveau de protection
collective et en appliquant
ces principes à l’ensemble
de ses complémentaires
santé.
Coordonnées :
La Mutuelle Des Etudiants
37, rue Marceau
94203 Ivry-sur-Seine
Site internet :
www.lmde.com
Contacts :
[email protected]
Tél. 09 69 36 96 01
26 - Cahier d’acteurs |
Débat régional SNS 2014
De nombreux facteurs influent sur l’accès à
la santé, en particulier les conditions sociales
qui creusent très tôt les inégalités de santé :
manque d’information, éloignement de
l’offre de soins, difficultés budgétaires sont
autant de causes rendant illusoire le droit
à la santé des personnes précaires. Afin d’y
remédier, il est nécessaire de renforcer les
politiques de prévention dès le jeune âge,
de réguler la carte médicale en promouvant
des alternatives à la médecine libérale pour
lutter contre les déserts médicaux, et de
renforcer le système de protection sociale
collective et solidaire, en simplifiant l’accès
aux droits sociaux, en construisant un vrai
statut social de la jeunesse et en garantissant aux personnes précaires des droits
nouveaux, comme l’accès à la complémentaire santé et au tarif opposable. La réduction
des inégalités de santé nécessite une action
sur plusieurs facteurs, et la mobilisation
de nombreux acteurs : pouvoirs publics,
associations, professionnels de santé, assurés
sociaux... Cette coordination ne peut être
assurée que par un pilotage de l’Etat.
 Faire du droit à la santé une réalité
pour tous
Experte de la santé des étudiants, la
LMDE réalise régulièrement des enquêtes
sur leur santé et leurs conditions de vie,
qui permettent de pointer des difficultés
dans l’accès aux soins qui vont croissantes, et un impact fort des conditions
sociales sur cet accès à la santé. A ce
titre, l’objectif de réduction des inégalités
sociales de santé nous paraît primordial,
et nécessite une approche transversale
en termes de politiques publiques, afin de
gommer les inégalités sociales au sens
large. Pour autant, un certain nombre de
mesures peuvent être engagées dans le
champ de la santé afin de rendre le droit
à la santé effectif pour tous.
1 – La santé comme apprentissage :
donner à tous les clés de sa santé
Les habitudes de santé se forgent tôt, et
ont un impact important sur le moyen et
long-terme. C’est pourquoi une politique
d’éducation à la santé et de prévention
est primordiale, dès le plus jeune âge,
en mobilisant notamment le cadre de
l’Éducation Nationale (primaire, collège),
qui permet de toucher l’ensemble d’une
classe d’âge. Cette politique de prévention doit se déployer selon une démarche
particulière, celle du « aller-vers » les
jeunes. En effet, les jeunes ne font pas
spontanément la démarche de rechercher
les informations, en particulier ceux frappés par la précarité sociale et sanitaire,
qui ont plutôt tendance à l’isolement. A
ce titre, il est nécessaire que les acteurs
de prévention et d’éducation à la santé
soient à l’initiative des échanges et des
questions. Le discours de prévention doit
également être non-stigmatisant, afin de
ne pas braquer les jeunes sur leurs comportements de santé éventuels, mais plutôt de leur permettre d’en comprendre les
risques et enjeux. Cette démarche devra
s’appuyer sur la prévention par les pairs,
dont l’efficacité auprès des jeunes publics
est démontrée, en particulier auprès des
adolescents et des jeunes. Ces actions
doivent également se poursuivre dans le
secondaire et le supérieur afin d’assurer
une politique de prévention sur le temps
long. L’enjeu est de garantir le même
niveau d’information pour tous sur leur
santé, afin qu’ils puissent faire leurs choix
de santé de manière éclairée.
Renforcer les liens entre les acteurs
De nombreux acteurs sont impliqués
dans l’éducation à la santé et la prévention. Il est nécessaire de leur permettre de
coordonner leur action afin d’orienter les
jeunes vers le mieux placé pour répondre
à ses questions / interrogations / problèmes de santé. Il faut donc renforcer
leur travail en réseau.
De nombreux acteurs sont impliqués
dans l’éducation à la santé et la prévention. Il est nécessaire de leur permettre
de coordonner leur action afin d’orienter les jeunes vers le mieux placé pour
répondre à ses questions / interrogations
/ problèmes de santé. Il faut donc renforcer leur travail en réseau.
2 – La santé comme organisation :
rendre le droit commun accessible
Les inégalités sociales sont le plus souvent doublées et amplifiées par des
inégalités territoriales qui rendent l’accès aux services publics et aux infrastructures plus difficiles pour les publics
modestes. A ce titre, l’accès aux soins
est très révélateur, en particulier dans
une région à dominante rurale comme
la Picardie. Les pouvoirs publics doivent
ainsi se mobiliser afin de réguler l’offre
de soins sur le territoire, de manière à
ce que les soins nécessaires à toute la
population soit accessibles pour tous.
Cela doit passer par une refonte de la
carte médicale afin de lutter contre les
deux types de déserts médicaux : les déserts médicaux absolus et les déserts médicaux relatifs. Un désert médical absolu
consiste en l’absence de professionnels
de santé sur le territoire. C’est notamment
le cas dans certaines régions rurales. Un
désert médical relatif désigne un espace
dans lequel on trouve des professionnels
de santé, mais qui sont pour majorité en
secteur 2. Dès lors, l’accès aux soins
pour les publics modestes est rendu impossible par les dépassements d’honoraires. C’est notamment le cas dans les
grands centres-villes, pour l’accès à des
spécialités médicales (ophtalmo, dentiste,
gynéco...). Il est nécessaire d’inciter, voire
de contraindre certains professionnels de
santé à s’y installer afin de garantir une
offre médicale en secteur 1 sur ces deux
types de territoires. Cet effort doit également se décliner dans un soutien aux
modes alternatifs de pratique de la médecine, en particulier le développement
de centres de santé pluridisciplinaires,
en secteur 1, qu’ils soient municipaux,
mutualistes, universitaires...
3 – La santé comme un droit : renforcer la solidarité contre le coût de la
santé
La santé est aujourd’hui devenue un
poste de dépense important pour de
nombreuses personnes. 15% des Français déclarent repousser ou renoncer à
des soins lorsqu’ils en ont besoin. Ce
chiffre s’élève même à 34% chez les
étudiants. Cela frappe notamment les
publics modestes, les plus enclins à devoir arbitrer entre différents postes de dépenses, dont la santé, à cause de leurs
budgets contraints. Il est donc nécessaire de renforcer les dispositifs solidaires
de prise en charge des frais de santé afin
que le coût de la santé ne soit plus un
frein au droit à la santé, qui reste encore
illusoire pour de nombreuses personnes.
Il faut en premier lieu renforcer la Sécurité Sociale, cadre solidaire de la protection sociale. Elle ne rembourse plus
aujourd’hui qu’un peu plus d’un euro sur
deux des dépenses courantes de santé
et prend particulièrement peu en charge
des soins onéreux, comme l’optique et
le dentaire. Il est nécessaire d’augmenter les niveaux de remboursements de
la Sécurité Sociale, afin de faire baisser
le reste à charge pour les patients. De
plus, les dépenses remboursées doivent
évoluer. Par exemple, l’ensemble des
contraceptifs doivent être remboursés,
afin que chacun ait le choix de son modèle contraceptif.
changent régulièrement, en particulier
les jeunes (15% des 16-25 ans sont des
NEETs, Not in Employment, Education
or Training : ni dans l’emploi, l’éducation ou une formation). Cela entraîne
des ruptures de couverture sociale et
du non recours aux droits sociaux. Il
faut donc simplifier la protection sociale
des jeunes, en élargissant le régime étudiant de sécurité sociale afin d’en faire
un véritable régime jeune de protection
sociale, qui prenne en charge tous les
jeunes en formation jusqu’à leur insertion professionnelle. Il est également
nécessaire de faciliter l’accès aux aides
sociales en simplifiant les démarches
administratives. A l’heure où l’accès à
une complémentaire santé est indispensable à l’accès aux soins, il faut agir
pour en garantir l’accès à tous (19%
des étudiants n’en n’ont pas). A ce titre,
les critères d’accès à l’ACS sont discriminants pour de nombreux jeunes et
doivent être revus.
Enfin, les pouvoirs publics doivent s’investir afin de réguler le coût des soins.
La généralisation du tiers-payant permet
un meilleur accès aux soins des publics
précaires. Le tarif opposable doit également être un droit pour l’ensemble des
publics modestes (jeunes, bénéficiaires
du RSA...).
Dans le système français, la protection sociale est associée au statut de
la personne : enfant, étudiant, salarié...
Pourtant, nombreux sont ceux qui ne
sont couverts par aucun statut ou en
Cahier d’acteurs |
Débat régional SNS 2014
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27
Observatoire Régional de la Santé
et du Social de Picardie
L’OR2S a pour
mission d’améliorer la
connaissance de la population dans le domaine
sanitaire et social aux plans
régional et infra-régional :
 En analysant les
diverses sources de
données.
 En suscitant et/ou en
réalisant des études.
 En valorisant et en diffusant l’information sous
une forme accessible
aux différents partenaires
(décideurs, professionnels
de santé et du secteur
social, usagers).
 En conseillant les
promoteurs locaux et en
réalisant des enquêtes.
 En participant à toutes
les actions relevant des
domaines de la santé et
du social.
 En participant à
l’évaluation technique
d’actions et de programmes.
 En contribuant à la
mise en œuvre de
programmes nationaux
ou inter-régionaux.
Coordonnées :
OR2S
3 rue des Louvels
80036 Amiens cedex 1
Site internet :
www.or2s.fr
Contacts : [email protected]
Tél. 03 22 82 77 24
Fax. 03 22 82 77 39
28 - Cahier d’acteurs |
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En Picardie, la volonté de croiser des informations entre caractéristiques de santé,
gradient social et dimension territoriale
est menée depuis près d’une vingtaine
d’années. L’État, les collectivités territoriales,
tout particulièrement le conseil régional,
et maintenant l’ARS se sont engagés avec
plus d’une soixantaine d’institutions dans
une démarche volontariste qui permet
désormais de disposer d’outils variés de
recueil. Ils offrent ainsi la possibilité d’approcher la diversité des populations picardes
en regard des caractéristiques de santé.
L’OR2S assure la gestion des nombreuses
bases de données et impose sa rigueur,
tant dans le suivi d’enquête et le traitement
de l’information que dans leur restitution.
L’importance de ces différents outils mis
à la disposition des décideurs conforte la
nécessité d’une politique de prévention
volontariste, territorialisée et adaptée aux
populations auxquelles elle s’adresse. Cela
constitue donc un enjeu majeur dans le
schéma régional de prévention et, de façon
plus générale, dans les politiques de santé,
voire les politiques publiques.
 Les inégalités sociales de santé constituent un enjeu majeur de santé publique,
à tel point que la loi en préparation dans
le cadre de la stratégie nationale de santé
devrait y consacrer une part importante.
Ce thème largement étudié par différentes équipes tant au niveau national
qu’au niveau international est finalement
peu, voire pas du tout traité en intégrant
la notion de territoires. Cette approche
est d’autant plus d’actualité qu’elle s’inscrit à un moment où le territoire devient
un enjeu majeur de la politique de santé,
comme l’a souligné la loi portant réforme
de l’hôpital et relative aux patients, à la
santé et aux territoires du 21 juillet 2009.
En Picardie, la démarche d’observation
sanitaire et sociale est ancienne puisque
l’observatoire régional de la santé (ORS)
a été créé en 1982 et l’observatoire social
de Picardie (OSP) en 1995. La volonté
politique conjuguée du conseil régional et
de la préfecture de région a abouti à la
transformation de l’ORS en observatoire
régional de la santé et du social (OR2S)
en 2006. La création de la Plateforme sanitaire et sociale de Picardie, coprésidée
par le préfet de région, le président du
conseil régional et le directeur général de
l’agence régionale de santé, a complété
le dispositif d’observation en permettant
à une soixantaine d’institutions d’adhérer à une charte portant sur le partage
d’informations. Les données permettent
désormais de disposer d’une batterie renforcée d’indicateurs sanitaires et sociaux et
leur croisement montre combien la relation
entre les deux domaines est forte.
La dimension territoriale, quand elle
peut être prise en compte par le mode
de recueil, constitue également un paramètre important. En effet, il devient
alors possible d’adapter au mieux les
politiques à la réalité des territoires. Ces
croisements sont dans l’idéal à réaliser
sur des données individuelles, telles que
disponibles dans certaines enquêtes ou,
de manière parcellaire, dans certaines
bases de données. Ils peuvent aussi
être effectués, avec des techniques spécifiques d’analyse de données, à partir
de données agrégées reposant sur des
indicateurs calculés à différents niveaux
géographiques.
De nombreuses productions, réalisées au sein de l’OR2S, visent à rendre
compte des inégalités territoriales et
sociales de santé existant en Picardie.
Elles s’appuient en partie sur des enquêtes en population. Ainsi, le Baromètre
santé propose des comparaisons avec
le niveau national et le dispositif Jesais
fournit des résultats à différents niveaux
infrarégionaux. Mais les productions intégrant des indicateurs sanitaires reposent
aussi sur les bases de données de nature
médico-administratives en provenance de
l’Agence de traitement de l’information
hospitalière, des différents régimes de
l’Assurance maladie, mais aussi de nature épidémiologique avec les données
du CépiDc de l’Inserm.
Produit par ce dernier, les données de
mortalité, outre l’évaluation de l’état de
santé à un instant donné pour différents
niveaux géographiques et sous-groupes
de population, permettent la mesure des
évolutions sur une trentaine d’années.
Ainsi, est enregistrée pour chacun des
territoires de santé, dont le découpage
résulte en Picardie du traitement des
bases de données sanitaires et sociales,
une surmortalité par rapport à la France.
Celle-ci varie sensiblement selon un gradient nord/sud, s’échelonnant de +16 %
à +28 % dans les deux territoires du nord
et de +9 % à +13 % dans les trois territoires du sud. Mais pour accompagner
une politique de prévention, la mesure
du poids de la mortalité liée aux comportements à risque est encore plus importante : un tiers des décès survenant chez
les moins de 65 ans aurait pu être évité
par une réduction des comportements
individuels à risque tels que le tabagisme,
l’alcoolisme, le suicide, les conduites
routières dangereuses…
Si la mortalité permet paradoxalement de
connaître l’état de santé de la population,
l’approche par la morbidité constitue une
autre dimension pour comprendre les
enjeux en termes de politique de santé.
Toutefois, celle-ci est plus complexe à
mesurer car diverse. Il peut s’agir le plus
souvent de morbidité diagnostiquée,
mais également de morbidité ressentie à
travers certains recueils reposant sur du
déclaratif.
Différentes sources de données permettent d’avoir une approche des
patients entrés dans le système de
soins : les hospitalisations, la patientèle
de médecine de ville, les bénéficiaires
d’une exonération du ticket modérateur
au titre d’une affection de longue durée
(ALD). Pour cette dernière source, sur la
période 2005-2010, la Picardie présente
le quatrième taux de nouvelles admissions
en ALD le plus élevé de l’Hexagone et le
sixième pour les moins de 65 ans. Les
disparités géographiques sont également
marquées, mais les zones ayant un fort
taux d’ALD ne sont pas forcément celles
qui présentent les surmortalités les plus
élevées, laissant à penser que le nombre
pourrait être encore plus élevé pour l’ensemble de la région dans le cadre d’une
prise en charge plus en adéquation avec
l’épidémiologie retrouvée par l’analyse
des causes de décès.
Dans l’attente d’un appariement avec
des données sociales, ces quelques
indicateurs pourtant révélateurs à la fois
de la situation spécifique de la Picardie
en comparaison avec l’Hexagone, mais
aussi des écarts constatés en son sein,
ne sont plus suffisants pour le décideur
dans l’élaboration de ses choix.
11,5 % contre 15,5 % pour l’année scolaire 2012-2013. Au niveau territorial, les
bassins d’éducation et de formation font
ressortir aussi des différences sensibles.
Ainsi, les enfants de ce niveau scolaire
scolarisés dans le nord-est du département de l’Aisne sont plus nombreux à être
en sous-poids.
L’importance de ces différents outils mis
à la disposition des décideurs conforte la
nécessité d’une politique de prévention
volontariste, territorialisée et adaptée aux
populations auxquelles elle s’adresse.
Cela constitue donc un enjeu majeur
dans le schéma régional de prévention
et, de façon plus générale, dans les
politiques de santé, voire les politiques
publiques.
C’est pourquoi le programme pérenne
Jesais, fruit d’une volonté politique entre
la préfecture de région et le conseil régional à l’initiative du rectorat de l’académie
d’Amiens, et maintenant avec l’agence
régionale de santé (ARS) complète le dispositif d’observation au croisement entre
données de santé, déterminants sociaux
et dimensions territoriales. Certes, il
concerne une partie de la population, à
savoir les enfants, et même une partie
d’entre eux, mais les résultats sont vraiment éclairants pour l’élaboration des
choix. En effet, l’enquête menée auprès
des enfants de grande section de maternelle permet de mesurer le différentiel qui
existe selon l’appartenance à tel groupe
social. Ainsi, concernant la part d’enfants
en surcharge pondérale, il existe 4 points
d’écarts entre les enfants de cadres, de
professions intellectuelles supérieures ou
intermédiaires et les enfants d’ouvriers :
Cahier d’acteurs |
Débat régional SNS 2014
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29
Union Régionale des Professionnels de Santé
Médecins Libéraux de Picardie
L’URPS Médecins
Libéraux de Picardie
est l’une des 26 Unions
représentant les médecins libéraux, créées fin
2010, en remplacement
de l’Union Régionale des
Médecins Libéraux de
Picardie mise en place
en 1994. C’est une association de loi 1901.
L’Union contribue à
l’organisation de l’offre
de santé régionale. Elle
participe notamment :
 A la préparation et à la
mise en œuvre du projet
régional de santé.
 A l’analyse des besoins
de santé et de l’offre de
soins […]
 A l’organisation de l’exercice professionnel […]
 A des actions dans le
domaine des soins, de la
prévention, […] de la promotion de la santé et de
l’éducation thérapeutique.
 Au déploiement et à
l’utilisation des systèmes
de communication et
d’information partagés
 A la mise en œuvre du
développement professionnel continu (DPC).
Coordonnées :
URPS ML Picardie
Vallée des Vignes
27 avenue d’Italie
80090 AMIENS
Site internet :
www.urps-picardie.org
Contacts :
[email protected]
Tél. 03 22 333 555
Fax. 03 22 333 550
30 - Cahier d’acteurs |
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Agir conjointement sur les différents déterminants de santé afin d’améliorer l’état de
santé de la population. Pour réaliser cet
objectif, il convient de s’intéresser à l’accès
aux soins, mais également aux comportements individuels et facteurs socio-économiques qui sont essentiels.
Au préalable, il est important de rappeler
que la prévention est faite par les médecins
libéraux, que ce soit de manière formelle
ou informelle. Plus encore, les actes de
prévention dans la pratique des médecins
généralistes sont en augmentation. Toutefois,
par des actions concertées, territorialisées,
adaptées aux pratiques des acteurs la place
accordée à la prévention pourrait gagner en
efficience. En outre, il convient de renforcer
la coordination entre les professionnels de
santé en formalisant leurs relations.
 Agir conjointement sur les différents
déterminants de santé afin d’améliorer
l’état de santé de la population. Pour réaliser cet objectif, il convient de s’intéresser
à l’accès aux soins, mais également aux
comportements individuels et facteurs
socio-économiques qui sont essentiels.
Au préalable il est important de rappeler
que la prévention est faite par les médecins libéraux, que ce soit de manière formelle ou informelle. Plus encore, les actes
de prévention dans la pratique des médecins généralistes sont en augmentation.
Toutefois, par des actions concertées, territorialisées, adaptées aux pratiques des
acteurs la place accordée à la prévention
pourrait gagner en efficience. En outre,
il convient de renforcer la coordination
entre les professionnels de santé en formalisant leurs relations.
Enfin, l’URPS ML agit sur plusieurs domaines afin d’améliorer la santé de la population. En effet l’URPS ML représente
les 2657 médecins libéraux picards.
Ces derniers, grâce à leur relation de
confiance et de proximité avec les patients, assurent la qualité de la prise en
charge. Parce qu’il est indispensable de
préparer l’avenir, l’URPS ML accorde une
aide logistique aux internes lors de la réalisation de leur thèse.

Agir pour améliorer la santé de
la population.
Les déterminants de l’état de santé
Les inégalités sociales de santé font référence à un écart de santé entre différents
groupes sociaux. C’est la combinaison de
plusieurs déterminants de santé (niveau
de revenu, statut social, éducation, sexe,
accès aux soins,…) qui vont influer sur
l’état de santé. En dehors des facteurs
génétiques, on relève généralement trois
autres facteurs : socio-économiques, les
comportements individuels et le système
de santé. Il faut donc agir conjointement
sur l’ensemble de ces facteurs.
Malgré la performance reconnue de notre
système de santé, ce dernier doit continuer
à s’améliorer afin de réduire ces inégalités
sociales de santé. Les transformations
nécessaires à effectuer doivent se faire
conjointement entre professionnels de santé libéraux, mais aussi les établissements
de santé privés et publics, les pouvoirs
publics, les patients et les citoyens.
Cependant, centrer le débat autour de
l’accès aux soins serait insuffisant. En
effet, il convient de rappeler que « le système de soins n’est pas au cœur des inégalités sociales de santé et que les causes
sont à chercher en dehors de celui-ci 1 ».
Dès lors, les interventions doivent être
menées conjointement et de manière
intersectorielle car avant d’être une inégalité sociale de santé, le problème est,
au préalable, une inégalité sociale. C’est
donc sur l’ensemble de ces facteurs qu’il
convient d’agir prioritairement, et ce dès
le plus jeune âge.

L’expertise reconnue des médecins
libéraux dans la prévention
Nous savons que même en l’absence
de barrière de coût, les soins préventifs
sont utilisés de façon inégalitaire 2 . Il faut
donc réfléchir aux acquis et aux points à
renforcer dans notre système de santé.
1- Les médecins libéraux comme acteurs incontournables
- Si le rôle du médecin dans la prévention a
souvent été négligé 3, et en particulier celui
des médecins généralistes, leur connaissance des patients sont pourtant déterminantes dans la prise en charge de ces
derniers grâce à la relation de confiance
et de proximité qu’ils entretiennent.
- D’autres éléments sont à prendre en
considération :
Tout d’abord rappelons que la prévention a toujours été effectuée par les
médecins libéraux, que ce soit de manière formelle ou informelle. Si celle-ci
est redevenue une préoccupation et un
objectif des autorités publiques à la fin
des années 1990, les professionnels de
santé libéraux ont toujours fait de la prévention. En 1999 on constatait que déjà
plus de 15 % du temps de travail des
médecins généralistes était consacré à
des activités de prévention.
De plus, soulignons que les actes
de prévention dans la pratique quotidienne des médecins généralistes
sont en augmentation4. Pour autant,
dans l’étude précitée, 55 % des médecins interrogés considèrent qu’ils devraient s’impliquer encore davantage
dans les actions de prévention.

Comment faire plus et être plus
efficient en matière de prévention ?
1) Réaffirmer le rôle et la place des médecins libéraux en matière de prévention :
- Accentuer la prévention dans les cabinets médicaux et la participation des
médecins libéraux aux campagnes de
prévention.
- Réfléchir aux outils d’aide à la prévention pour les médecins libéraux.
PARTIE 3 :
L’URPS Médecins Libéraux en action
2) Récupérer du temps médical en
diminuant les tâches administratives
chronophages, en constante augmentation ces dernières années.
Une implication au quotidien à de
nombreuses structures. Comme par
exemple : l’association Groupes Qualité
Picardie ; COREVIH en matière de lutte
contre l’infection par le VIH ; le réseau ONCOPIC ; Adema 80, Adecaso et Aisne Préventis ; le réseau Périnatalité de Picardie ; le
réseau Sport Santé Bien-être ; l’Éducation
thérapeutique du patient ; la commission
prévention au sein de la CRSA ; le parcours
obésité ; le groupe de travail Réussite Éducative en Picardie du Conseil Régional.
Mais aussi, lors de la conception du Schéma Régional de Prévention. A cela s’ajoute
une aide logistique que l’Union propose
aux jeunes internes dans le cadre de la
réalisation de leur thèse si elle concerne «la
prévention ou le dépistage ».
3) Rémunérer spécifiquement cette
activité car il se trouve que « l’effort du
médecin pour la fourniture d’un service
préventif est supérieur à celui d’un service
curatif en raison de la nature proactive de la
prévention 5.».
4) Éclairer et inciter les patients à
être acteur de leur santé en matière
de prévention car l’on constate une
«assez faible participation des usagers lorsqu’ils ont été sollicités, soit
par invitation soit par leur médecin6 », il
conviendrait alors de travailler ensemble
afin d’augmenter cette participation à
des expérimentations, des innovations.
2 - Renforcer la coordination entre les
acteurs en la formalisant
Tout d’abord il faut rappeler que la coordination entre les acteurs de ville
existe.
Pour autant, il est impératif de parvenir
à mieux formaliser ces relations entre
les différents acteurs. Cette coordination doit se faire entre tous les professionnels de santé, quelque soit le mode
d’exercice, par des actions ciblées et répondant aux spécificités des territoires. Il
faut être en mesure de s’adapter aux difficultés de la population et aux pratiques
des professionnels de santé du territoire.
De même, il convient de rappeler le rôle
spécifique de chaque professionnel de
santé et de le valoriser.
Enfin, les nouvelles technologies
doivent représenter un important
facteur d’amélioration de coordination. Ces outils doivent toutefois permettre le partage d’informations entre
les professionnels de santé et être
adaptés à leurs conditions de travail
concrètes.
1
Lang T. et Leclerc A., « Les inégalités sociales de santé
en France : portrait épidémiologique », dans Potvin L. et
Jones C., « Réduire les inégalités sociales en santé »,
INPES, collection dossiers santé en action, 2010.
2
Lombrail P. et Pascal J., « Rôle des soins dans les stratégies de réduction des inégalités sociales de santé», dans
Potvin L. et Jones C., « Réduire les inégalités sociales en
santé », INPES, collection dossiers santé en action, 2010.
3
Loubière S., Parent A. et al., « L’économie de la prévention.
Enjeux et problématiques », Revue d’Économie, 55(5), 2004.
4
ORS PACA et INSERM U379, « Pratiques des médecins
généralistes en matière de prévention et opinions sur les
réformes du système de santé : les enseignements du
panel de médecins généralistes de la région ProvenceAlpes-Côte d’Azur », Revue Regard Santé, 2006.
5
Ammi M. et Bejean S., « Les incitations « explicites » à
la prévention peuvent-elles être efficaces en médecine
libérale ? », dans JESF XXIXèmes Journées des Économistes de la Santé Français, 2007.
6
Haut Conseil de la Santé Publique, « Consultations de prévention : Constats sur les consultations en médecine générale
et propositions de développement », Rapport, mars 2009.
Cahier d’acteurs |
Débat régional SNS 2014
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31
Fédération Familles Rurales de Picardie
Créée en 1983, en
pleine période de décentralisation, la Fédération
Régionale a pour missions
premières la représentation du Mouvement
à l’échelle régionale
mais également d’être
un espace d’appui et
d’échange auprès des 3
fédérations départementales qu’elle fédère.
Les missions principales
de la Fédération régionale
sont les suivantes :
 La formation : Organisation du BAFD (Brevet
d’Aptitude aux Fonctions
de Directeur), Formation
des formateurs BAFA et
BAFD, Formation des
acteurs de prévention
santé (dans le cadre des
actions des relais santé).
 Le soutien et l’accompagnement des fédérations départementales.
 La représentation des
familles, des associations
et du mouvement en
Picardie.
 La Prévention Santé.
La fédération régionale
soutient les relais santé
en Picardie.
Coordonnées :
Fédération Familles Rurales
de Picardie
21 Rue de Sully
80016 Amiens
Site internet :
www.famillesrurales.org
Contacts :
[email protected]
Tél. 03 22 54 61 41
32 - Cahier d’acteurs |
Débat régional SNS 2014
Vivre en milieu rural est à la fois un luxe et
un biais, un choix ou un hasard... Un luxe de
vivre plus sereinement, dans de plus grands
espaces notamment et un biais au sens où
l’accès à l’information en matière de santé,
les déplacements fréquents pour certains,
l’isolement pour d’autres ou encore les
manifestations permettant le lien social sont
bien souvent des possibilités limitées et/ou
des réalités imposées par ce mode de vie.
Pour répondre à ces difficultés, Familles
Rurales a développé depuis 2004 en Picardie
le concept de « Relais Santé » : ce sont des
structures de proximité, implantées en milieu
rural, et dont les finalités sont de sensibiliser
et d’informer les populations résidant « à la
campagne ». Les actions et informations sont
destinées à toutes et tous et s’échelonnent
sur des thématiques diversifiées (équilibre alimentaire, addictions, sexualité, informations
sur les campagnes de dépistage du cancer du
sein notamment, développement durable...).
Les 7 Relais santé dont notre Fédération
Régionale coordonne les actions sont gérés
dans un cadre associatif autonome.
 Durant l’Année 2013, les bénévoles
et techniciens de notre association
ont oeuvrés au vivre mieux sa santé en
milieu rural au travers différentes actions
menées par nos relais santé :
Relais Santé Association Familles
Rurales de Rémy (60) :
La prévention des conduites addictives :
Prévenir, réduire et inciter une réflexion sur
les conduites à risques liées aux consommations de produits psychoactifs chez
les jeunes de 10 à 16 ans. L’objectif est
de mettre en place des ateliers de nature
ludique et créative autour du thème des
addictions (création d’une pièce de théâtre).
NUTRITION : Contribuer à l’amélioration de l’équilibre alimentaire auprès d’un
public adulte. Mettre en place des ateliers
«cuisine».
«Bien vieillir» : Contribuer à la prévention
des chutes et des traumatismes liés à
celle-ci, auprès des personnes âgées de
60 ans et plus dans les territoires concernés.Mettre en place des séances d’activités pratiques une fois par semaine, toute
l’année.
Relais Santé Association Familles
Rurales d’Etréaupont (02) :
Une graine qu’il faut savoir semer»: Diminuer les risques à la prise d’alcool avant,
pendant et après la grossesse auprès
des jeunes de 14/25 ans des Maisons
Familiales Rurales.Organiser une animation de deux journées sur le Syndrôme
d’Alcoolisation Fœtale.
Relais Santé Association Familles
Rurales de Pont Rémy (80) :
«Programme Bien vieillir»: Contribuer
à la prévention des chutes et des traumatismes liés à celle-ci, auprès des personnes âgées de 65 ans et plus dans
les territoires concernés.Mettre en place
des visites mensuelles à domicile afin de
repérer les conditions environnementales
et les risques aux accidents domestiques
/ Mettre en place des séances d’activités
physiques / mettre en place une conférence sur la nutrition et dénutrition.
Relais Santé Association Familles
Rurales de Flavy le Martel(02) :
«Bien vieillir»: Contribuer à la prévention
des chutes et des traumatismes liés à
celle-ci, auprès des personnes âgées
de 65 ans et plus dans les territoires
concernés.Mettre en place 12 séances
d’activités pratiques et de sensibilisation.
Relais Santé Association Familles
Rurales de Beuvraignes(80) :
«Bien vieillir»: Contribuer à la prévention
des chutes et des traumatismes liés à
celle-ci, auprès des personnes âgées
de 60 ans et plus dans les territoires
concernés.Mettre en place 12 séances
d’activités pratiques.
 Durant l’année 2013, La Fédération
régionale Familles Rurales de Picardie
aura œuvré sur cinq champs en ce qui
concerne la santé :
1 - Vie des relais
Rencontre individuelle dans chaque
relais santé et réalisation de fiches de
présentation.
Coordination des relais : organisation
d’une journée de travail et remise d’un
dossier pour le bon déroulement des actions (calendrier « échéancier », diffusion
de document d’information, réalisation
de documents simplifiés et synthétique
sur les axes prioritaires de l’ARS, etc.)
Suivi des actions des relais sur l’année.
Une veille documentaire est assurée par
la déléguée régionale qui se charge d’informer et documenter les relais au grè
de l’actualité.
2- Recherche de financement
Développement du partenariat avec
l’ARS qui a continué à être mis en avant
durant l’année 2011
3 - Appel à projet
La fédération régionale répond aux appels à projet pour les relais santé : elle
centralise les données de chaque relais
(des documents types ont été réalisés
pour simplifier la démarche), constitue les
demandes de financement pour l’ARS et
établie les bilans d’actions.
4 – Formation des acteurs de santé
Un plan de formation a été engagé avec
l’IREPS afin de préparer les relais santé à
leurs actions 2012.
Le déroulement et le contenu sont réalisés par l’IREPS en partenariat avec la
déléguée régionale.
et dans des groupes de travail sur la
prévention santé. Cette participation
permet entre autre de rester au fait
de l’actualité en matière de prévention
santé, mais aussi d’actualiser la documentation des relais.
 En 2013 tout comme en 2014
la Fédération Nationale Familles Rurales
est porte- parole :
- Des familles du milieu rural auprès du
ministère de la Santé, de la Jeunesse et
des Sports, de la conférence nationale
de santé, de la MSA.
- Des usagers présents dans les instances hospitalières et de santé publique,
des personnes malades rattachées à la
convention AERAS,
Une mission d’information sur :
- Les droits des malades hospitalisés, la
charte hospitalière.
- L’accueil des enfants handicapés dans
les accueils de mineurs(CLSH) en milieu
rural.
- L’évolution de la protection sociale
(carte vitale 2).
- Les campagnes nationales diffusées
par l’INPES, la MILDT, la CNAM.
- Les questions d’éducation: l’éducation
à la sexualité: éducation à la responsabilité et réduction des risques liés à la
sexualité, la relation amoureuse, le sida.
- L’éducation à la nutrition, l’équilibre
alimentaire en lien avec le Programme
National Nutrition Santé (PNNS).
- Les dangers liés aux consommations
de produits illicites, aux médicaments, à
la consommation d’alcool.
5 – Communication et représentation
La fédération régionale représente les
relais santé lors de rencontres avec les
institutions comme l’ARS, mais aussi en
tant que membre du COPIL de l’IREPS
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Débat régional SNS 2014
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33
Association pour Adultes et Jeunes Handicapés
L’Apajh 80 est une
association militante et
gestionnaire, qui réunit des femmes et des
hommes qui, en tant
que citoyens, veulent
faire avancer la réflexion
et l’action en faveur des
personnes en situation de
handicap. Trois principes
guident son action :
 Laïcité : construction
d’un espace public, commun à tous les citoyens
sans exception, ouvert à
tous, indépendamment
des origines, des religions,
des convictions, des
niveaux économiques.
 Citoyenneté : favoriser
la pleine citoyenneté par
l’accès à l’école, à la formation, à la santé et à tous
les domaines de la vie.
 Solidarité : le handicap
s’inscrit, réellement ou
potentiellement, dans le
cours ordinaire de toute
vie humaine.
L’Apajh 80 gère un IMESessad autiste, un centre
d’interprétariat et en
centre de forrmation en
langue des signes.
Coordonnées :
Apajh 80
72 rue des Jacobins
80000 Amiens
Site internet :
www.apajh80.net
Contacts :
[email protected]
Tél. 03 60 65 40 77
Fax. 03 62 02 26 24
34 - Cahier d’acteurs |
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La santé des personnes en situation de
handicap est un champ longtemps resté en
friche, tant pour l’accès aux soins que pour
les actions de prévention et de promotion de
la santé. L’étude de la littérature internationale montre combien leur état de santé est
très fragile. C’est au début des années deux
mille que le souci de la santé dans la sphère
médico-sociale est apparu durablement, lié à
la prévention du VIH-Sida, Les avancées dans
la prise en compte de la santé des personnes
en situation de handicap sont indispensables,
mais la référence au modèle bio-médical est
par trop vivace. La promotion de la santé
peut en effet être un des points d’ancrage
possibles pour aider les équipes médico-sociales dans l’exercice de leur mission auprès
des personnes en situation de handicap,
et pour rendre réelle et pertinente leur
inclusion. Deux de ces domaines d’action
peuvent être particulièrement intéressants
: adapter l’environnement et développer
les aptitudes et ressources individuelles
(empowerment), au-delà des limitations
qu’imposent la déficience, l’incapacité ou le
désavantage.
 La promotion de la santé, nouveau
paradigme pour le médico-social
La santé des personnes en situation de
handicap est un champ longtemps resté en friche, tant pour l’accès aux soins
que pour les actions de prévention et
de promotion de la santé. Sans parler
de l’état de santé fragile des personnes
atteintes d’un handicap physique, moteur ou sensoriel, l’étude de la littérature
internationale montre, par exemple, que
les personnes déficientes intellectuelles
présentent deux fois et demie plus de
problèmes de santé diagnostiqués que
la population générale, que les personnes
déficientes mentales présentent également une vulnérabilité plus importante face
au risque de grossesse non désirée ou
d’infections sexuellement transmissibles
La prévalence de la maladie d’Alzheimer
est également nettement plus élevée dans
cette population puisqu’elle atteint 10 %
chez les 30-39 ans, 36 % à 55 % chez les
50-59 ans et 54 à 75 % chez les 60-65 ans
(Renard, 2011).
C’est au début des années deux mille
que le souci de la santé dans la sphère
médico-sociale est apparu durablement,
lié à la prévention du VIH-Sida. Dans ce
contexte, le ministère en charge de la santé a incité à la mise en place de référents
de prévention VIH, voire de programmes
d’action vers les jeunes en situation de
handicap. La loi de 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale affirme la
nécessité des droits de l’usager et de
la prévention de la maltraitance. Celle
de 2005 sur l’égalité des droits et des
chances, la participation et la citoyenneté
des personnes handicapées stipule que
« toute personne handicapée a droit à
la solidarité de l’ensemble de la collectivité nationale, qui lui garantit, en vertu
de cette obligation nationale, l’accès aux
soins fondamentaux reconnus à tous les
citoyens ainsi qu’au plein exercice de sa
citoyenneté ». La loi Hôpital, patients,
santé, territoires (HPST, 2009), pilotée
par les agences régionales de santé, demande la mise en œuvre de programmes
transversaux alliant l’offre de soins, le
médico-social et la promotion de la santé.
Le code de la Santé publique décrit des
contrats d’amélioration des pratiques
pour les professionnels de santé exerçant
en secteur médico-social, notamment sur
la participation à des actions de dépistage
et de prévention.
En 2009, la Haute Autorité de santé
a édicté des préconisations devant le
nombre de difficultés d’accès aux soins
des personnes en situation de handicap.
En 2013, l’Anesm a publié une recommandation sur l’accompagnement à la
santé de la personne handicapée, incluant
un volet sur la promotion de la santé :
l’agence préconise de « développer des
modalités d’intervention permettant aux
personnes handicapées de mieux appréhender leur santé », et de prévenir et de
gérer les risques liés à la santé. Pour le
rapport Jacob (2013) sur l’accès aux
soins et à la santé des personnes handicapées, la personne handicapée, «
comme tout citoyen, doit bénéficier
d’actes de prévention citoyenne, dans
le cadre de la médecine scolaire ou de
la médecine du travail, ou dans le cadre
des campagnes prescrites par la sécurité
sociale telles que celles qui concernent
la prévention et le dépistage de certains
cancers chez les adultes ». Entre temps,
le Pacte 2012 de l’Apajh, publié à l’occasion des élections présidentielles, milite
pour rétablir le droit universel à la santé,
incluant notamment une « sensibilisation
à l’éducation à la santé » sur l’hygiène,
l’équilibre alimentaire, la connaissance
des traitements, la prévention...
Ces avancées dans la prise en compte
de la santé des personnes en situation
de handicap étaient indispensables, mais
la référence au modèle bio-médical est
par trop vivace. Il est vrai aussi que les
acteurs de promotion de la santé sont
restés longtemps à l’écart de ce milieu
de vie spécifique. Les initiatives existent
aujourd’hui même si elles restent encore
peu nombreuses. En mettant la promotion de la santé en son incipit, la stratégie nationale de santé peut en renforcer
le déploiement dans les établissements
et services accueillant des personnes en
situation de handicap.
La promotion de la santé peut en effet être
un des points d’ancrage possibles pour
aider les équipes médico-sociales dans
l’exercice de leur mission auprès des personnes en situation de handicap, et pour
rendre réelle et pertinente leur inclusion.
Elle a trouvé dans la Charte d’Ottawa
(1986) son expression la plus claire en la
réalisation, pour un individu ou un groupe,
de ses ambitions, de la satisfaction de ses
besoins et de l’adaptation de son milieu
de vie. La Charte d’Ottawa identifie trois
stratégies de base : plaidoirie, facilitation,
médiation. Cinq domaines d’action leur
correspondent : établir des politiques
visant la santé, développer les aptitudes
et les ressources individuelles, renforcer l’action communautaire, créer un
environnement favorable à la santé, réorienter les services de santé. Utilisés en
établissement médico-social, ils se traduisent par la mise en place d’actions
auprès des usagers et de leur famille,
mais rejaillissent aussi sur le projet
d’établissement, le développement
et l’adaptation des pratiques professionnelles et les aspects fonctionnels
et matériels de la structure, comme le
montrent par exemple les programmes
d’éducation affective et sexuelle menés
en instituts médico-sociaux (Livre blanc,
préconisations pour le développement
de promotion de la santé en IME, 2011).
préférences, ses aptitudes), à l’autocontrôle (résoudre des problèmes par
l’analyse des situations et l’anticipation
des conséquences), à l’auto-détermination (gérer sa propre vie par l’acquisition
d’un sentiment de compétence et de
confiance en ses ressources), et à l’auto-actualisation (exprimer ses points de
vue et sentiments). Tout en prenant en
considération les limitations qu’imposent
la déficience, l’incapacité ou le désavantage, elles permettent aux personnes
en situation de handicap de développer
leur estime et leur confiance en soi, les
encouragent à réfléchir et à exercer une
pensée critique, favorisent la prise de
conscience de leurs besoins, désirs et
objectifs de vie.
Sans occulter les autres, deux de ces
domaines d’action peuvent être particulièrement intéressants pour développer la
promotion de la santé dans les établissements et services médico-sociaux.
L’action sur l’environnement est l’un
deux. La promotion de la santé doit agir
en faveur de l’appropriation de son environnement par la personne en situation
de handicap (Healthy People, 2010). Elle
doit aussi agir pour libérer les espaces
séparés, qui évincent la mixité, ou rendre
les locaux pleinement accessible… parce
qu’un environnement non adapté limite
la participation sociale des personnes en
situation de handicap.
Le développement des aptitudes et ressources individuelles est le second. Il
s’appuie sur la notion d’empowerment
ou « pouvoir d’agir ». Les actions qui en
découlent ouvrent la voie à l’autonomie
(penser et agir de manière indépendante en accord avec ses intérêts, ses
Cahier d’acteurs |
Débat régional SNS 2014
-
35
Instance Régionale d’Education et
de Promotion de la Santé de Picardie
L’Instance régionale
d’éducation et de promotion de la santé (Ireps)
de Picardie est un centre
ressource en formation,
accompagnement et
documentation pour les
acteurs de terrain - associations, établissements
scolaires, établissements
médico-sociaux et
sanitaires, étabissements
pénitentiaires... - dans
leurs actions de proximité
auprès de la population.
Elle développe son
expertise au service de
la politique régionale de
santé en contribuant à
sa conception, à son
accompagnement et
à son évaluation. Elle
anime le pôle régional de
compétence en éducation
pour la santé, qui fédère
les acteurs et mutualise
les ressources. En 2013,
l’Ireps a été certifiée Iso
9001-2008 pour l’ensemble de ses activités.
Elle fait de la qualité le
maître de ses interventions auprès des acteurs
et institutions.
Coordonnées :
Ireps Picardie
67 rue de Poulainville
80080 Amiens
Site internet :
www.ireps-picardie.fr
Contacts :
[email protected]
Tél. 03 22 71 78 00
Fax. 03 22 71 78 04
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Débat régional SNS 2014
La réduction des inégalités sociales de
santé, territoriales et environnementales
de santé, est devenue l’un des objectifs
principaux des politiques publiques de
santé, y compris de la stratégie nationale de
santé. Le rapport de la Commission OMS
sur les déterminants sociaux de la santé,
présidée par Sir Mickael Marmot - Combler
le fossé en une génération (2008) - a été le
déclencheur d’un engouement nouveau
pour les inégalités sociales de santé, qui
sont, depuis, décrites en France sous les
labels d’inégalités sociales de santé (ISS) ou
d’inégalités territoriales, environnementales
et sociales de santé (Itess). Les instances
internationales (OMS, OCDE, Union européenne) s’accordent aujourd’hui à ranger
les ISS dans le registre de la justice sociale :
les comportements liés à la santé – régime
alimentaire, activité physique, consommation de tabac, d’alcool, comportement
sexuel sont d’abord conditionnés par les
facteurs socio-économiques et culturels
avant d’être individuels. Leur résorption
doit alors se comprendre dans le cadre d’un
contrat social à renouveler.
 De l’injustice sociale en santé et de la
manière de la combattre
La connaissance des ISS est certainement très ancienne. Leur reconnaissance
est, non seulement bien plus récente,
mais peine à éclore au-delà de la santé
publique. Les études de Willermé (18301840), notamment sur la mortalité dans
les différents quartiers de Paris ou sur
les ouvriers du textile, montraient déjà
des disparités de santé. Le rapport Black
(1980) est le plus éclairant sur notre
modernité. Non seulement il met en évidence un différentiel de mortalité selon
le statut social des personnes, mais il
montre que ce différentiel s’accroît dans
le temps entre les classes sociales, d’une
part, et qu’il existe un gradient social de
santé, indiquant que les inégalités sociales de santé existent dans toutes les
classes sociales de la société et ne caractérisent pas seulement les groupes les
plus défavorisés, d’autre part. Le rapport
Black superposait les inégalités de santé
à l’inégale redistribution des revenus et
des richesses. Il se gardait cependant
d’en décrire une relation causale, ce que
documenteront par la suite, entre autres,
Acheson (1998) ou Mackenbach (2006),
même si les relations entre richesse et
santé sont complexes.
Le terme d’inégalités recouvre plusieurs
définitions, allant, selon les auteurs, de
la seule mesure de disparités à celui de
l’iniquité. D’une manière générale, les
instances internationales (OMS, OCDE,
Union européenne…) s’accordent aujourd’hui à ranger les ISS dans ce dernier registre, qui est celui de la justice
sociale, et qui est donc éminemment
politique et non pas descriptif. À cet
égard, le rapport de la Commission sur
les déterminants sociaux de la santé est
éclairant : « Le mauvais état de santé
des pauvres, le gradient social de la
santé dans les pays et les profondes
inégalités sanitaires entre pays sont
dus à une répartition inégale du pouvoir, des revenus, des biens et des services aux niveaux mondial et national,
aux injustices qui en découlent dans
les conditions de vie concrètes des
individus (accès aux soins, scolarisation et éducation, conditions de travail,
loisirs, habitat, communauté, ville) et
leurs chances de s’épanouir. » (Marmot,
2008). De ce point de vue, l’expression
« inégalités sociales » est donc une redondance, mais la juxtaposition de deux
termes tend à renforcer le poids du social.
Il serait au demeurant plus exact de dire
sociétal, mais ce vocable renvoie à un
univers plus savant et fait certainement
perdre en compréhension et pertinence.
Ce que recouvrent les ISS, c’est donc
l’injustice qui touche les gens et qui se
rend visible dans le domaine de la santé,
comme elle l’est dans le domaine de
l’emploi (chômage, exclusion), de l’éducation (décrochage, non accès aux
diplômes), de la vie politique et sociale
(non participation), etc. Bien entendu, le
système de santé – accès aux soins et
à la prévention – est lui-même porteur
d’injustice. Une faible densité de professionnels de santé, un maillage d’établissements de santé lâche, des soins
médicaux moins bien remboursés, un
coût prohibitif d’accès aux mutuelles,
des messages et actions de prévention
qui rejoignent ou atteignent mal ou pas
les populations, sont des éléments qui
y participent. Mais la littérature scientifique met l’emphase sur les conditions
de vie des populations liées au contexte
socio-économique et politique de la
société. Les comportements liés à la
santé – régime alimentaire, activité physique, consommation de tabac, d’alcool,
comportement sexuel… sont d’abord
conditionnés par les facteurs socio-économiques et culturels avant d’être individuels. L’action sur le soin ou les facteurs
de risque des maladies reste limitée
quant à la réduction des ISS car elle
n’agit pas sur les «causes des causes»,
soit les causes sociales elles-mêmes.
Le rapport de la Commission sur les déterminants sociaux de la santé préconise
trois principes d’actions pour réduire les
ISS : améliorer les conditions de la vie
quotidienne, lutter contre les inégalités
dans la répartition du pouvoir, de l’argent
et des ressources, mesurer le problème,
l’analyser et évaluer l’efficacité de l’action. Ces recommandations s’appuient
sur une vision d’emblée intersectorielle,
mobilisant des secteurs comme le logement, l’emploi, l’éducation, la cohésion
sociale, l’environnement, la culture… ce
que rejoint le programme « La santé au
cœur de toutes les politiques » (Health
in all policies, OMS 2012). Car les politiques publiques sont bien au cœur
des ISS. Elles agissent de facto sur les
déterminants sociaux de la santé, en en
réduisant les effets, ou en les aggravant.
L’évaluation d’impact sur la santé (EIS)
est un outil intéressant, encore peu utilisé
en France, pour en mesurer les effets a
priori comme a posteriori et ainsi pouvoir,
le cas échéant, les amplifier, les corriger, les réorienter, voire les arrêter. Dans
l’objectif de réduire les ISS et les effets
du gradient social de santé, le principe
premier que les politiques publiques devraient suivre, est celui de l’universalisme
proportionné, c’est-à-dire non pas établir
une discrimination positive à l’égard des
populations les plus défavorisés, mais,
au contraire, développer une action pour
toutes les populations mais avec une
intensité proportionnelle au désavantage
social (The Marmot Review, 2010).
Puisque les ISS sont avant tout des iniquités, des injustices sociales, qu’elles
naissent dans le système social lui-même,
et donc dans la façon dont les hommes
ont choisi leur vivre-ensemble, ou le
subissent, leur résorption doit se comprendre dans le cadre d’un contrat social
à renouveler. Il passe certainement par le
« pouvoir d’agir » (empowerment) dont
les individus, les groupes et les populations devraient s’emparer pour mettre
en œuvre les conditions de changement
de leur environnement social. C’est, en
finalité, le mandat de la promotion de la
santé elle-même, inscrit en filigrane dans
la Charte d’Ottawa (1986).
Mais il reste peut-être à la promotion
de la santé un pas essentiel à franchir.
Puisque les ISS sont la conséquence,
non pas tant des pratiques, des comportements individuels, mais d’un acte
éminemment politique de domination
sociale et de violence symbolique (Bourdieu), alors il faudrait certainement, pour
renforcer le plaidoyer dont elle se veut
être porteur, que la promotion de la santé
investisse le champ et l’action politique.
En quelque sorte, répondre au politique
par le politique.
Cahier d’acteurs |
Débat régional SNS 2014
-
37
Association pour Adultes et Jeunes Handicapés
Le SATO-Picardie
œuvre depuis 35 ans
dans les champs de la
prévention, du soin et de
la réduction des risques
liés aux addictions :
 1 CSAPA ambulatoire
réparti en trois unités,
Beauvais, Compiègne et
Creil dont deux pôles de
prévention (Tamarin et
Fusain Ailé).
1 CSAPA avec hébergement comprenant une
Communauté Thérapeutique de 35 lits et des
Appartements Thérapeutiques Relais de 8 lits.
1 CAARUD intervenant
sur le département de
l’Oise et sur le territoire de
santé du sud de l’Aisne.
Celui-ci bénéficie de 3
lieux d’accueil fixes : la
Boutique Relais à Montataire et à Soissons et
Château-Thierry.
Des Lits Halte Soins
Santé (18 lits) à Compiègne.
L’association développe
des projets dans le champ
de l’insertion et de l’économie sociale et solidaire.
Coordonnées :
Apajh 80
SATO-Picardie
2 rue des Malades
60000 Saint-Martin-le-Nœud
Site internet :
http://www.sato.asso.fr
Contacts :
[email protected]
Tél. 03 44 02 88 68
Fax. 03 44 02 88 62
38 - Cahier d’acteurs |
Débat régional SNS 2014
Notre contribution à la feuille de route
et nos propositions portent sur les thèmes
suivant :
Prévention et réduction des risques :
- Développer l’auto-support.
- Améliorer l’efficacité des programmes
d’éducation à la santé et de prévention
en revalorisant la place des parents et des
adultes ayant une fonction éducative.
- Ne pas opposer prévention et réduction
des risques.
- Conduites à risques et interdits.
- Intervention en milieu rural :
Implanter des micros structures dans
le cadre d’une action globale.
- Urgence sociale :
Améliorer l’accueil des usagers actifs.
- Approche communautaire et insertion :
Promouvoir l’expérimentation de structures
nouvelles échappant aux critères et aux
normes habituelles du médico-social.
- Articulation sanitaire et médico-sociale :
Eviter la redondance.
- Formation :
Réévaluer les cursus de formation initiale
pour les travailleurs sociaux et les professionnels de santé.
- Inventer et promouvoir des cursus destinés
aux anciens usagers.
 Nos remarques portent sur la prévention, la réduction des risques,
l’intervention en milieu rural, l’urgence
sociale, l’approche communautaire
et insertion, l’articulation sanitaire et
médico-sociale et la formation.
1.1- Implanter des micros structures
en milieu rural, articulées aux dispositifs
locaux permettant des interventions globales : prévention, réduction des risques,
accès aux soins.
Développer l’auto-support (question du
statut et de la formation des usagers).
Penser des interventions voire, des
structures spécifiques pour les vieux
usagers qui ne peuvent pas s’intégrer
dans les structures existantes.
1.2- L’inflation d’informations formalisées
pour les patients et leurs entourages ne
garantit pas en soi la compréhension et
l’implication des patients dans le dispositif.
C’est aussi aux professionnels de santé de
promouvoir cette information dans le cadre
d’une attitude clinique et pédagogique.
L’existence et le développement d’une
approche intégrant l’auto-support et une
forte implication des usagers, permettent
d’envisager l’expérimentation de structures
nouvelles échappant aux critères et aux
normes habituels du médico-social. Par
exemple : on peut imaginer des communautés de vie avec ou sans hébergement
collectif pour des usagers de drogues abstinents ou en voie d’abstinence. Celles-ci
peuvent être conçues comme autonomes
dans leur fonctionnement et articulées de
façon forte avec le dispositif de soins spécialisés. Une grande partie du financement
pourrait être assurée par les ressources
des résidants eux-mêmes (colocation, ALT,
AAH, travail salarié). La connexion de telles
expériences avec des initiatives dans le
champ de l’insertion professionnelle (chantiers d’insertion, entreprises d’insertion, initiatives dans l’économie sociale et solidaire
ou encore des artisans) pourrait contribuer
à augmenter l’efficacité de l’autonomisation
sociale des bénéficiaires. Reste à inventer
un statut administratif pour assurer un minimum de contrôle afin d’éviter les dérives,
assurer l’accès aux soins et le suivi social
nécessaires à l’évolution positive des bénéficiaires et permettre un minimum de
ressources pour garantir à minima, dans
le temps, de telles expériences.
Développer des liens de travail avec le dispositif de l’urgence sociale et promouvoir
des structures d’accueil et d’hébergement adaptées pour les usagers actifs de
drogues qui se trouvent largement exclus
des structures existantes.
1.3- Mieux évaluer les compétences du
médico-social et du sanitaire pour éviter
la redondance de l’offre, pour faciliter la
lisibilité de l’usager et choisir le dispositif
le plus économe.
Axe1:
Améliorer l’efficacité des programmes
d’éducation à la santé et de prévention
en revalorisant la place des parents et des
adultes ayant une fonction éducative, en
tenant plus compte de leurs représentations en matière de consommation de
drogues et pas uniquement de celles des
spécialistes (on peut avoir raison et être
inefficace !). Les associer dans les choix
de stratégies de prévention ainsi que dans
l’évaluation de celles-ci.
Ne pas opposer prévention et réduction
des risques pour les actions concernant
les conduites à risques chez les adolescents et les jeunes majeurs.
Conduites à risques et interdits : on sait
que les mesures dissuasives ne sont efficaces que si l’ampleur des sanctions ou
des inconvénients qu’elles entraînent sont
significatifs. Malheureusement, ceux-ci
ont essentiellement une efficacité pour la
majorité de la population qui a déjà large-
ment intégré les règlements en vigueur et
qui ne les enfreint que de façon limitée et
occasionnelle. En revanche, ils ont très
peu d’efficacité pour les personnes coutumières de comportements transgressifs
et sont parfois une invitation à d’autres
comportements à risques voire délinquants. Ex : prix du tabac, déjà en 2011
plus de 18% des cigarettes consommées
étaient issues de contrebande, retrait
du permis de conduire, augmentation
constante des conducteurs conduisant
sans permis. On peut également citer
l’exemple des stages de sensibilisation
aux dangers de l’usage de stupéfiants qui
préfigurent au traitement pénal de l’usage
actuel, une évolution vers une politique de
contraventionnalisation de cette consommation. L’efficacité de ces stages comme
le montre l’étude de l’OFDT, publiée en
2012, est des plus limitée. Pour certains
l’effet de ceux-ci se résumera à ce qu’il
« redouble d’efforts pour ne pas se faire
prendre la fois suivante ». Promouvoir une
prévention tenant compte des réalités
sociales et de la dangerosité des comportements sans prétendre l’associer à
un dispositif de contrôle social pour en
augmenter l’efficacité. Les effets pervers
peuvent être contre productifs.
2.3.2- Réévaluer significativement pour les
travailleurs sociaux et les professionnels de
santé, les contenus des formations initiales
en ce qui concernent les problématiques
de l’addictologie et les modes spécifiques
d’intervention dans ce champ.
2.3.4- Inventer et promouvoir des cursus
pour des anciens usagers désireux de
se former pour intervenir dans le dispositif spécialisé. Permettre à ces derniers
de bénéficier d’une formation en cours
d’emploi et d’accéder à terme, par des
passerelles, à une réelle qualification.
Cahier d’acteurs |
Débat régional SNS 2014
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39
Mairie d’Amiens
La Municipalité
d’Amiens a fait le choix de
centrer son action sur le
champ de la santé globale
et tout particulièrement,
mais sans l’exclure, le
volet en amont du soin : la
prévention et la promotion
des dépistages. A l’heure
où les besoins en matière
d’information augmentent,
la Ville d’Amiens a voulu
un lieu spécialement dédié
aux questions de Santé
porté par le service Municipal de Santé Publique
créé en 2009.
Baptisée Maison Prévention Santé (MPS),
cet espace de 400 m²,
situé au 39 rue Robert de
Luzarches, regroupe en
un lieu unique, le Service
Communal d’Hygiène et
de Santé Environnementale et le Service Municipal
de Santé Publique.
Espace d’accueil et de
prévention, cette structure vise à promouvoir les
comportements favorables
à la santé, et conforter une
démarche partenariale.
Coordonnées :
Mairie d’Amiens
Service Municipal de Santé Publique
Place de l’Hôtel de Ville
80027 Amiens Cedex 1
Site internet :
www.amiens.fr
Contacts :
[email protected]
Tél. 03 22 97 12 32
Fax.03 22 97 10 60
40 - Cahier d’acteurs |
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La Municipalité d’Amiens a décidé d’être
un acteur à part entière de la promotion de
la santé à Amiens et à rechercher à ce que
chacun puisse bénéficier d’un parcours santé.
Deux approches complémentaires « Etre opérateur à travers la Maison Prévention santé »
et « Etre promoteur à travers le Programme
Local de Santé » déclinent cette volonté.
Par cette complémentarité opérateur et
promoteur, la Ville fait sienne la problématique
des inégalités de santé à travers principalement
l’accès aux droits et le renoncement aux soins.
En s’appuyant sur une démarche de santé
communautaire, la Ville invite les acteurs
locaux à impliquer la population à toutes les
phases de leurs projets.
Elle a décidé de porter la démarche territoriale de santé en assurant aujourd’hui
l’animation du PLS et demain le CLS.
Le PLS repose sur une mise en cohérence
des politiques locales et des principaux
plans nationaux de santé publique et du
Programme Régional de Santé de Picardie
(PRSP). Elle doit aussi apporter une réponse
aux priorités de santé exprimées des habitants
lors des diagnostics partagés.
 Comment lutter contre les inégalités
sociales santé ?
La lutte contre les inégalités sociales de
santé doit permettre un accès à « un parcours de santé pour chacun ». Pour
la Ville d’Amiens, elle se traduit, parmi
d’autres paramètres, par un meilleur accès
aux droits et la lutte contre le renoncement
aux soins.
Certains freins aux DROITS sont inhérents
aux dispositifs eux-mêmes. La complexité
des démarches, des problèmes d’accessibilité accrus (remplacement d’un accueil
physique par une borne informatique) des
problèmes de compréhension des différents dispositifs (CMU-C, etc.) sont réels.
La perception de la personne de son ETAT
DE SANTE est un facteur du renoncement
aux soins. Le rapport à son image, à son
corps, vont influer sur la pertinence à se
soigner. La prévention et les dépistages ne
suscitent que peu d’adhésion du fait d’une
difficulté à se projeter dans l’avenir, d’un
décalage avec leurs priorités immédiates
et d’une source potentielle d’annonce de
problèmes supplémentaires.
Enfin, les freins aux SOINS peuvent être
également inhérents aux dispositifs de
soins. Les prises en charge non compatibles avec des délais trop longs pour les
rendez-vous avec un spécialiste, un non
accompagnement dans l’observance des
prescriptions, un refus de prise en charge,
la non application du tiers payant, sont autant d’écueils.
Ce constat doit amener à une mobilisation
autour du « Parcours de santé pour
chacun » à travers les pistes d’action
suivantes :
Le développement d’une démarche de
santé communautaire tant au niveau des
professionnels que des publics.
Une information adaptée, compréhensible et diversifiée permettant un accès à
tous au préventif comme au curatif.
Une formation régulière des professionnels.
Une mise en réseau des acteurs.
Un effort de simplification au sein des
institutions et un souci de se rendre compréhensible de tous.
La valorisation des personnes (estime
de soi, savoir-faire, etc.).
Un accompagnement individuel des
personnes vers et pendant les parcours
de soins par des médiateurs santé.
 Comment développer la promotion
de la santé ?
Le développement de la promotion de
la santé passe par la participation active
des habitants. Elle ne doit pas rester au
stade de concept mais être bien une réalité concrète. La Ville incite les acteurs de
terrain à ce que le plus grand nombre de
leurs actions s’appuie sur une démarche
en santé communautaire.
Depuis 2006 ont été mises en place des
actions reposant sur une mobilisation
de femmes adhérentes à différentes
associations autour d’un même thème.
Chaque action est pilotée par une d’entre
elles. Deux groupes d’une vingtaine de
femmes des quartiers ont été formés non
seulement sur le contenu des messages à
promouvoir sur les thèmes identifiés à travers les diagnostics partagés, mais aussi
à l’animation et à la médiation santé.
Ainsi « Ambassadrices santé » d’Etouvie
et d’Amiens Nord à travers une démarche
d’éducation à la santé par les pairs et
d’empowerment, promeuvent le dépistage organisé du cancer du sein et une
alimentation équilibrée accessible à faible
budget auprès d’autres femmes des
quartiers d’Amiens.
Aucune action sur ces thèmes n’est engagée par le Service Municipal de Santé
Publique sans une co-construction avec
elles. Ce partenariat est effectif à travers
«les questions santé avec les quartiers »
(partie intégrante des « rencontres santé
d’Amiens ») portées par la Ville d’Amiens.
Le soutien apporté à ces deux projets
illustre la volonté de la Ville à développer
la démarche ASV sur l’ensemble des territoires prioritaires afin que l’empowerment
des habitants soit une réalité.
 Comment organiser les acteurs
de prévention et promotion sur les
territoires ?
La Ville d’Amiens promeut une démarche
territoriale sur l’ensemble du territoire
communal: le Programme Local de santé
ou PLS. Il est attendu la convergence des
politiques de santé en englobant l’ensemble du territoire de la commune.
Il repose sur une volonté politique affichée et partagée de la part de l’ensemble
de partenaires institutionnels et une ingénierie à la hauteur des objectifs fixés.
Son organisation repose sur une gouvernance partagée et surtout sur une
ingénierie, clef de voute du dispositif,
qui lui permettent d’être toujours une
réalité 10 ans après sa création.
L’ingénierie, a permis de mettre en œuvre
plusieurs préconisations de l’évaluation
du PLS en 2007.
Elle porte 9 éléments clés du PLS
d’Amiens :
- La mobilisation des crédits de droit
commun et de droit spécifique est un des
éléments majeurs du PLS. La dynamique
engagée a permis un tour de table des
différents financeurs : l’ARS de Picardie,
la Ville d’Amiens, la CPAM de la Somme,
le Conseil général de la Somme pour le
droit commun et l’ACSé, Amiens Métropole, le Conseil général de la Somme pour
le droit spécifique.
- L’observation du territoire a pour vocation principale d’être une aide à la gouvernance. Elle se fait à travers 2 outils :
le Profil Santé de Ville, recueil de données
épidémiologiques et sociodémographiques et les diagnostics partagés à partir du ressenti des habitants et des acteurs
locaux.
- L’animation territoriale permet le développement de la thématique santé sur les
quartiers politique de la Ville en lien avec
les chefs de projet et facilite l’émergence
des projets.
- L’appel à projets commun a pour objectifs de mobiliser de manière concertée
et articulée les différents crédits de droit
commun et de droit spécifique, de faciliter
les démarches des porteurs de projet par
la mise en place d’un guichet unique et
d’un dossier unique et d’apporter un accompagnement méthodologique les porteurs de projets et une aide à la rédaction.
la vie du réseau, elles sont des temps d’informations, d’échanges et de réflexions
partagées.
Toute aussi importante, la possibilité donnée aux acteurs locaux de se rencontrer,
se connaître et disposer d’un référent
identifié dans chaque structure.
- Les temps « échange de pratiques
et harmonisation des connaissances »
répondent à un triple objectif de valorisation des actions locales remarquables,
d’organisation de temps de formation et
d’harmonisation des connaissances à
l’échelon de la commune.
Les thèmes sont choisis en fonction des
demandes émanant du terrain.
- Les groupes de travail ont été mis en
place afin d’amener les acteurs en santé à
contribuer à la réflexion engagée à travers
le PLS.
Ils ont débouché sur l’élaboration du guide
ressource des acteurs locaux en santé, et
proposition de pistes d’action sur l’Accès
aux droits et le renoncement aux soins.
- Le site Internet du PLS www.plsamiens.fr a pour objectifs de donner
plus de lisibilité sur le PLS, de faire circuler l’information, d’identifier et valoriser les actions locales et de créer un
espace ressources partagé pour les
partenaires institutionnels.
- Les visites sur site ont pour objectif de
maintenir un lien direct avec les structures en dehors des périodes d’appel à
projets. C’est l’occasion pour les porteurs
de projets de présenter concrètement
aux membres du comité technique leurs
actions.
- Les journées santé, moments forts dans
Cahier d’acteurs |
Débat régional SNS 2014
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41
L’Assurance maladie
Le Régime Général
de l’Assurance maladie
compte 58,8 millions de
bénéficiaires. Aujourd’hui
87% de la population
française est assurée par
la CNAMTS pour prévenir les risques de la vie :
maladie, maternité, invalidité, accident ou maladie
professionnelle qui finance
86% de l’ensemble des
dépenses d’Assurance
Maladie (150,1 milliards
d’euros de prestations
nettes ont été versées en
2012). Ce service public
confié à la Caisse primaire
d’Assurance maladie
(CPAM) et au service du
contrôle médical dans
chaque département, a
pour objectifs la solidarité
et l’égal accès aux soins
de tous ses assurés.
Coordonnées :
CPAM de l’Aisne
Adresse : 29 bd Roosevelt
02100 Saint-Quentin
Site Internet : www.ameli.fr
Tél. 36 46 - Fax. 03 23 65 42 44
Contact : [email protected]
CPAM de l’Oise
Adresse : 1 rue de Savoie
BP 30326 - 60013 Beauvais cedex
Site Internet : www.ameli.fr
Tél. 36 46 - Fax. 03 44 10 10 00
Contact : [email protected]
CPAM de la Somme
Adresse : 8 place Louis Sellier
80021 Amiens cedex 1
Site Internet : www.ameli.fr
Tél. 36 46 - Fax. 03 22 97 50 01
Contact : [email protected]
42 - Cahier d’acteurs |
Débat régional SNS 2014
ASSUREUR SOLIDAIRE EN SANTÉ,
l’Assurance maladie s’emploie à faciliter
l’accès aux droits et à l’acquisition d’une
assurance complémentaire santé, à assurer
des remboursements rapides et fiables, à
communiquer sur les tarifs. Une attention
particulière est portée à la protection des
populations les plus fragiles.
L’Assurance maladie agit pour améliorer
l’accès aux soins et la qualité de la prise en
charge des patients tant dans le champ de
la prévention que du curatif.
Elle contribue à préserver l’offre de soins en
facilitant les coordinations (médecin-traitant,
ville/hôpital). Son action consiste aussi, par
l’effet des conventions nationales avec les
professionnels de santé libéraux, à améliorer
la répartition géographique des médecins,
sages-femmes, infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes en fonction des besoins des
populations. En collaboration avec l’Agence
Régionale de Santé de Picardie, elle accompagne l’installation des professionnels de
santé libéraux, favorise leur coordination au
sein de maisons pluridisciplinaires ou encore
leur contribution à la permanence de soins.
Chaque jour, l’Assurance maladie rencontre les
professionnels et établissements de santé, afin
de promouvoir les bonnes pratiques, le dépistage et la prévention des maladies. A cet effet,
elle entretient également des relations suivies
avec leurs représentants professionnels.
En collaboration avec les autres régimes,
elle veille à la dispensation du juste soin au
juste coût, par l’information et les contrôles.
Elle lutte enfin contre les fraudes, afin de
garantir la pérennité de notre système de
protection sociale.
 Chaque jour, l’Assurance maladie
génère des centaines de millions de
données de remboursement, qui lui
permettent de comprendre la manière
dont les assurés sociaux sont soignés et
d’analyser avec une précision croissante
les pathologies et processus de soins.
Son approche médico-économique est
celle du « juste soin au juste coût », afin
de garantir la pérennité de notre système
de protection sociale.
La Caisse nationale d’Assurance maladie
(CNAMTS) peut ainsi remettre chaque
année au gouvernement ses propositions
et pistes de réflexion pour améliorer la
qualité et l’efficience des soins. Si notre
pays présente de bons résultats de santé (progrès de l’espérance de vie, faible
mortalité infantile ou par maladie cardiovasculaire…) et un reste à charge maîtrisé
pour les assurés, les inégalités sociales
de santé restent importantes.
Au cœur du financement du système de
santé, l’Assurance Maladie, en relation
avec les usagers et professionnels de
santé, a rejoint le diagnostic posé par
la Stratégie Nationale de Santé (SNS) et
en soutient pleinement la démarche. Elle
déploie depuis plusieurs années de nouveaux leviers et services de gestion du
risque, afin de :
- Développer l’éducation à la santé, la
prévention médicalisée et l’éducation
thérapeutique.
- Faciliter l’accès aux soins en régulant
la démographie médicale et simplifiant la
gestion des droits.
- Aider à structurer la médecine de parcours à partir des soins de premier recours dans le cadre conventionnel.
- Améliorer la qualité et la pertinence des
pratiques (iatrogénie, antibiothérapie,
interventions, etc.).

La lutte contre les inégalités
sociales de santé
En remboursant les soins à tous les assurés sans distinction d’âge, de revenu, de
santé, l’Assurance maladie s’emploie à
réduire les inégalités sociales de santé.
Chacun peut ainsi accéder aux soins
dont il a besoin, à tout moment sur l’ensemble du territoire et en être remboursé
en quelques jours. Des dispositifs spécifiques permettent l’accès aux droits des
plus fragiles (CMU complémentaire, Aide
à la Complémentaire Santé).
Ce dispositif comporte bien sûr des
limites que l’Assurance maladie s’emploie quotidiennement avec les pouvoirs
publics à corriger. Elle encourage ainsi
les professionnels de santé à modérer
leurs tarifs (conventionnement, dépassements d’honoraires). Elle les incite à offrir
le tiers-payant quand l’avance des frais
ferait obstacle à l’accès aux soins.
En complément, l’Assurance Maladie
développe de multiples actions de sensibilisation à l’attention de la population. Elle
conduit des campagnes de prévention
et de dépistage (vaccination antigrippale,
dépistage des cancers, prévention buccodentaire), avec une vigilance particulière
pour les populations vulnérables. Les
centres d’examens de santé de l’Assurance maladie proposent tous les cinq ans
à l’ensemble de la population un dépistage
de maladies accessibles aux traitements.
Désormais les populations en situation de
fragilité sont mieux identifiées. Grâce aux
données collectées, l’examen de santé est
adapté à leur situation. Elle propose également à ses assurés des services destinés
à entretenir leur capital santé (Santé Active,
Sophia).
L’objectif de ces actions est de permettre
à chacun d’être informé des moyens
d’agir pour sa santé. Point central du dispositif, le message, ses formes et ses vecteurs (SMS, appels téléphoniques, accueil
physique, mail, courrier) sont adaptés aux
habitudes de vie de nos publics.

Développer la promotion de la santé
As-tu pensé à te laver les mains avant de
manger ? N’oublie pas de te brosser tes
dents avant d’aller au lit ! Ces conseils de
parents ou entendus à l’école apportent
les premières connaissances et compétences en matière de santé. C’est le
début d’un apprentissage qui se poursuit
tout au long de notre vie, sous de multiples formes.
Apporter à chacun une information scientifiquement fondée et dénuée d’intérêt
commercial permet de lutter contre les
inégalités sociales de santé. 8 français
sur 10 considèrent qu’il est du rôle de
l’Assurance Maladie de les informer et les
accompagner sur les sujets de santé. A
cet effet, elle développe l’information en
santé mise à disposition des assurés,
via notamment les sites Internet ameli.fr ;
ameli-sante.fr et ameli-direct.fr.
Elle multiplie depuis quelques années des
services visant le « juste soin au juste coût » :
brochures, suivi téléphonique régulier par
un infirmier…).
- PRADO, Programme de retour à domicile, organise le retour à domicile après
hospitalisation. Il permet au patient qui
le souhaite de retourner chez lui lorsque
l’hospitalisation n’est plus jugée nécessaire
par l’équipe médicale, tout en bénéficiant
d’une prise en charge de qualité à domicile. D’abord mis en place pour accompagner les femmes après accouchement,
ce service est aujourd’hui proposé à des
patients insuffisants cardiaques ou suite
à certaines interventions orthopédiques.
Ce dispositif assure si besoin le lien avec
des intervenants sociaux (prestataires
d’aide-ménagère ou de portage des
repas, notamment).

Organiser les acteurs de prévention et
de promotion de la santé sur les territoires
- Santé Active propose aux assurés de
préserver leur capital santé. Toute personne désireuse de modifier ses habitudes de vie peut ainsi selon ses besoins,
bénéficier de plusieurs mois d’accompagnement personnalisé (en nutrition, santé
du dos ou du cœur), au travers de conseils
et d’informations personnalisés, d’un
coaching en ligne ou d’ateliers collectifs.
Accessible gratuitement et sur simple
demande cette offre existe aujourd’hui
dans les espaces Santé Active de certains
départements, dont la Somme.
La prévention occupe une plus grande
place dans un système historiquement
concentré sur le curatif. Le médecin-traitant (choisi par plus de 91 % des assurés) en est un acteur clef. Son rôle n’a
eu cesse de se renforcer, dans le suivi
médical, la coordination des intervenants
autour du « parcours de soins préventif/curatif » du patient. Fait majeur dans
le cadre des négociations conventionnelles, la prévention est désormais placée
au cœur de sa rémunération, une part
variable étant désormais liée à l’atteinte
d’objectifs de santé publique (vaccination,
dépistage des cancers, prise en charge
du diabète).
- SOPHIA, Service d’accompagnement
de l’Assurance Maladie pour les maladies
chroniques, accompagne les patients diabétiques et prochainement les patients
asthmatiques à mieux prendre en charge
leur maladie. Ce service gratuit vise à
réduire les complications et la fréquence
des troubles associés à la maladie, en
offrant un suivi personnalisé du patient en
liaison avec le médecin-traitant (envoi de
L’Assurance Maladie dispose de leviers
majeurs pour contribuer à la politique de
prévention (financement, maillage territorial, savoir-faire dans les programmes,
négociations avec les professionnels de
santé, évaluation...). Mais son action ne
saurait être efficace seule. C’est l’action
coordonnée de l’ensemble des acteurs
qui permettra de relever les défis de notre
système de santé.
Cahier d’acteurs |
Débat régional SNS 2014
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43
Interm’Aide (loi 1901)
Objectifs :
1- Mise en place d’une
instance de médiation
sociale et culturelle afin de
favoriser l’accès des personnes en difficulté aux
institutions, aux administrations, aux services et,
permettre aux différentes
structures de mieux
prendre en compte les
difficultés et la culture des
usagers sur l’ensemble de
l’agglomération creilloise.
2- Viser à terme l’autonomie de ces publics.
3- Participer à la promotion
sociale des habitants de
l’agglomération creilloise.
4- Contribuer à la reconnaissance d’un nouveau
métier par l’action des
médiatrices sociales et
culturelles.
Activités de médiation : Accueillir, écouter,
informer, orienter, expliquer le fonctionnement des institutions et des administrations,
accompagner, traduire les codes culturels et
administratifs, traduire les langues.
Action collective « Prévention et accès
aux soins » : Des réunions d’informations et
discussions ont été mises en place depuis le
dernier trimestre 2008 au sein de l’association
avec le médecin de la Permanence d’accès
aux soins de santé du Centre hospitalier de
Creil afin de :
- Sensibiliser les personnes à la nécessité,
non seulement de la prise en charge des
soins, mais aussi du suivi régulier afin de
prévenir d’éventuels problèmes de santé.
- Fournir une occasion de prise de contact
avec le médecin de la PASS, le but étant
de lever les freins à un contact direct avec
l’hôpital et avec le monde médical en
général.
 En santé, notre action s’effectue soit à
partir de l’aspect administratif, soit à partir
d’accompagnement individualisé vers des
praticiens ou des services de soins appropriés, soit à partir de l’action collective de
prévention.
L’accompagnement dans le secteur de
la santé reste une démarche difficile dans
la mesure où les médiatrices doivent être
l’interprète de diagnostics pas toujours
faciles à accepter et à expliquer. C’est une
des spécificités de leur fonction et cela
illustre la nécessaire confiance qui doit
exister entre l’équipe d’Interm’Aide et les
personnes en demande.
 Accompagnement individuel
(synthèse 2012)
Principales structures concernées :
Soins : Centre hospitalier Général de
Creil, autres hôpitaux, médecins généralistes et spécialistes, polyclinique, centres
d’imagerie, infirmiers, kinésithérapeutes,
centre médico- psychologique (CMP),
centre
médico-psychopédagogique
(CMPP), laboratoires.
Services administratifs : Caisse primaire
d’assurance maladie de Creil, Caisse régionale d’assurance maladie, mutuelles, etc.
2 169 objets d’entretien (soit près de
21% du total général) sont dénombrés
dans ce secteur d’activité et 224 accompagnements ont été réalisés dont 14 à la
demande de structures.
Coordonnées :
Association Interm’Aide
2 rue des Acacias
60 100 CREIL
Contacts :
[email protected]
Tél. 03 44 24 73 68
Fax. 09 70 32 79 70
44 - Cahier d’acteurs |
Débat régional SNS 2014
Interm’Aide est signataire d’une convention avec le Centre hospitalier général
de Creil depuis 2003. Cette convention
a pour effet de reconnaître officiellement
le travail effectué depuis 1999 pour des
patients du Centre Hospitalier Général tout
autant que le service rendu aux personnels
médicaux lors des interventions (traduction
des codes culturels et administratifs, traduction des langues). La pérennisation de
l’intervention des médiatrices étant liée à
l’octroi de subventions, les prestations de
services perçues suite à leurs interventions dans le domaine hospitalier sont
essentielles pour l’existence même
d’Interm’Aide.
49 % des accompagnements à l’hôpital
concernent les pôles maternité / gynécologie.
Pour la grande majorité, ils concernent
des femmes n’ayant pas la maîtrise de la
langue française et des personnes n’ayant
pas l’accès aux soins.
Concernant la Caisse primaire d’assurance maladie de Creil, il s’agit notamment de compléter des dossiers de
demandes de Ccouverture maladie universelle, de Ccouverture maladie universelle
complémentaire et d’Aide médicale d’État,
mais aussi de compléter différents formulaires concernant des changements de
situations (naissances, transferts de dossiers...). Ce travail permet aux personnes
de présenter un dossier complet ; ce qui
permet de le traiter plus rapidement.
793 motifs d’entretien sont liés à la
CPAM dont 168 concernent la CRAM.
Comme indiqué en avant-propos, 350
dossiers CMU ont été expliqués et
complétés par les médiatrices sociales
et culturelles. Nous précisons qu’un minimum de 30 minutes est consacré par
dossier.
Ceci représente 175 heures au minimum de mobilisées en 2012 pour les
seuls dossiers CMU.
Ce partenariat a fait l’objet d’une subvention de la part de la CPAM de Creil de
2004 à 2009 et de 2011 à 2012, gage de
reconnaissance de l’intérêt du travail des
médiatrices auprès des usagers de cette
institution.
 Action collective «Prévention
et accès aux soins» :
Les thématiques sont réfléchies et choisies avec les usagers, proposées par la
médiatrice – coordinatrice et préparées,
animées par le médecin de la PASS. Les
médiatrices participent et permettent la
traduction des informations, quand les
personnes ne maîtrisent pas la langue
française.
Rappel :
Cette action a connu un départ difficile.
En effet, il avait fallu sensibiliser les médiatrices et les usagers au bien fondé de la
mise en place d’une action collective sans
reproduire les actions déjà en place sur
l’agglomération.
En 2009, nous avions constaté que par
un vocabulaire médical adapté, des projections schématisées et des explications
simplifiées, certains bénéficiaires avaient
été sensibilisés aux thématiques proposées. D’autres avaient mieux appréhendé leur pathologie, leur peur de partager
leur souffrance, leur peur du médecin.
Nous avions constaté dès fin 2009 que
les usagers parlaient directement avec le
médecin, le questionnait.
Chaque fin de séance, l’association offre
un goûter à l’ensemble des participants.
Des documents en lien avec l’intervention
leurs sont remis individuellement.
culturel, social importants, un brassage
inter générationnel grandissant. Les
échanges avec le médecin intervenant
sont devenus spontanés.
Enfin, nous soulignons une mixité des
genres pour 5 actions collectives cette
année.
Autres actions collectives :
Dépistage du cancer du sein – Intervenante : Docteur Chantal DE SEZE de
l’ADECASO. 21 femmes présentes.
L’équilibre alimentaire : Action mise en
place par J.D., étudiante en dernière année de BTS Economie sociale et familiale
au lycée Jules Uhry de Creil : 12 usagers
présents dont 1 homme.
Les accidents domestiques : Action
mise en place par A.D., étudiante en
dernière année de BTS Economie sociale
et familiale au lycée Jules Uhry de Creil :
18 usagers présents dont 1 homme.
Difficultés d’accès aux soins / les droits
universels : action menée en partenariat
avec La Lligue des droits de l’Homme :
25 usagers présents.
La Marche contre le cancer dans les rues
de Creil : 9 personnes accompagnées par
une médiatrice dont 2 hommes.
Récapitulatif de l’action Prévention et accès aux soins 2012 :
Thèmes abordés : Maladie de Crohn - La
migraine - L’asthme - Les vaccinations Les brûlures - Les règles - abondantes
L’arthrose du genou - La cataracte.
Dans le cadre de la semaine européenne
de vaccination, la ville de Creil, en partenariat avec l’Office privé d’hygiène
sociale a organisé, le 25/04 une journée
de vaccination. Interm’Aide s’est associée
à cette démarche en accompagnant un
couple et leur enfant afin qu’ils puissent
bénéficier des vaccins gratuits. Aucun
n’était vacciné.
Synthèse 2012 :
Nous indiquons que 124 usagers ont
participé aux rencontres au siège de
l’association. Pour chaque action collective proposée, nous notons un brassage
Au total, ce sont donc 212 usagers qui
ont participé aux actions de sensibilisation et de prévention dans le domaine
de la santé en 2012.
Cahier d’acteurs |
Débat régional SNS 2014
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45
Association Picarde pour la Santé
et l’Autonomie des Seniors
L’APSAS a été créée
en 2008 grâce à un partenariat entre la CARSAT
Nord-Picardie, la MSA et
le RSI de Picardie dans
le but de favoriser la prévention de la dégradation
de la santé et de la perte
d’autonomie des seniors
par le développement
d’un partenariat élargi et la
mutualisation des actions
dans la région Picarde.
L’APSAS a pour mission
de déployer sur le territoire
picard des actions de prévention, d’éducation pour
la santé, du bien vieillir, de
l’éducation thérapeutique
et toute action visant à
préserver l’autonomie des
personnes vieillissantes.
Pour ce faire, elle s’appuie
sur des programmes ou
des outils qui lui sont fournis et qu’elle utilise en en
garantissant la propriété
intellectuelle (Ateliers du
Bien Vieillir, PEPS Euréka,
Ateliers Nutrition Santé,
Seniors au Volant...).
Coordonnées :
Association Picarde pour la
Santé et l’Autonomie des
Seniors
27 Rue Frédéric Petit
80000 AMIENS
Site internet :
[email protected]
Tél. 03 22 82 62 23
46 - Cahier d’acteurs |
Débat régional SNS 2014
Coordonner les acteurs pour favoriser
les actions probantes et de qualité.
Le parcours de prévention et la
coordination des acteurs.
Travailler ensemble pour un maximum
de bénéficiaires.
 Coordonner les acteurs pour favoriser
les actions probantes et de qualité
Face à la diversité de l’offre en matière de
prévention santé, il n’est pas toujours aisé
pour le public, mais également pour les
collectivités locales souhaitant commander des actions pour leurs administrés, de
distinguer les actions de qualité.
Si nous prenons l’exemple des actions
proposées aux seniors, plusieurs organismes peuvent être amenés à proposer
des « Ateliers Mémoires », mais ceux-ci
ne sont pas tous de qualité égale. Certains sont des programmes nationaux,
conçus par des experts et ayant bénéficiés d’évaluations, tandis que d’autres
vont se contenter d’un condensé de petits
exercices trouvés dans des livres ou sur
internet.
Mais la distinction pour le public cible ne
sera pas forcément aisée à faire, d’autant
qu’il sera souvent plus sensible à d’autres
arguments tels que le coût, le niveau
d’engagement ou la connaissance de
l’animateur de l’atelier.
Les différents professionnels ont donc
tout intérêt à se coordonner afin de pouvoir proposer le meilleur aux bénéficiaires
de leurs actions (connaître ce qui se fait
déjà pour ne pas recréer, mutualiser les
moyens, les connaissances, les outils…).
La création d’une association telle que l’APSAS, permet de proposer des actions de
qualités reconnues nationalement et ayant
fait l’objet d’une évaluation. Ces actions
peuvent se mettre en place sur l’ensemble
d’un territoire (la Picardie) en intervenant
au niveau le plus proche des personnes (la
commune – éventuellement le canton – parfois le quartier pour les zones très urbaines).
Les collectivités peuvent faire appel à ses
services pour leurs administrés et des salariés de structures partenaires peuvent être
formés pour animer directement les actions
de l’association, d’où la possibilité d’un travail partenarial renforcé et privilégié.
 Le parcours de prévention et
la coordination des acteurs
Ce travail partenarial privilégié doit aussi
garantir et permettre la continuité des actions, primordiale en matière de prévention.
La prévention santé, si elle est évidemment
plus efficace, si elle est précoce, peut tout
de même se proposer à tout âge, et chez
les seniors, elle reste prépondérante pour
retarder les effets du vieillissement et la
dépendance.
Pour cela, elle ne doit cependant pas rester
ponctuelle.
en place une action. Si cette commune travaille conjointement avec une
ou plusieurs communes alentours, il
sera plus facile de trouver le nombre de
personnes nécessaires à l’organisation
d’une action.
C’est pourquoi nous proposons d’introduire la notion de parcours de prévention
qui vise à établir une continuité dans les
actions suivies par les bénéficiaires et
l’évaluation dans la durée.
Ce pourrait être l’occasion de travailler
sur la complémentarité des actions proposées par les différents professionnels
sur un territoire.
En effet, l’outil de ce parcours, s’il est bien
réalisé, permettra aux bénéficiaires de
recenser les actions auxquelles ils auront
participées, et de l’inciter à poursuivre
leurs engagements dans des actions de
prévention en proposant d’autres thèmes
et la liste des opérateurs.
Ces actions pourraient être classées
par niveau de prévention (bilan, prise de
conscience / information, sensibilisation,
modification des comportements soutenus par l’action).
 Travailler ensemble pour un maximum
de bénéficiaires
La coordination des acteurs et la mise en
commun des moyens devraient également permettre de proposer les actions
à un maximum de personnes.
Par exemple, sur une seule commune,
le nombre de personnes intéressées
n’est parfois pas suffisant pour mettre
Cahier d’acteurs |
Débat régional SNS 2014
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47
Centre Horizon de l’Aisne
Centre de Soins,
d’Accompagnement
et de Prévention en
Addictologie
INÉGALITÉS SOCIALES DE SANTÉ :
- Services à proximité des lieux de vie
(locaux et personnel dédiés : renforcer les
équipes existantes) pour faciliter la mise
en réseau ; aide à la prise en charge des
transports.
- Coupler aide aux parents et prévention
dès le plus jeune âge accessibles à toutes les
familles : mutualisation des compétences
des parents (expérience et savoir-faire).
- Implanter des points « ressources »
destinés aux enfants et à leur parents dès le
collège.
PROMOTION DE LA SANTÉ :
- Mobiliser les politiques, les territoires, les
communautés.
- Développer la promotion de la santé dès le
plus jeune âge dans différents espaces.
- Faciliter la formation sur la thématique
de la promotion de la santé auprès de tous
types de professionnels.
- Travailler dans la proximité.
ACTEURS DE PRÉVENTION ET
PROMOTION DE LA SANTÉ :
- Faire se rencontrer les différents acteurs de
prévention (échanges et harmonisation des
pratiques).
- Inscrire les compétences psychosociales
comme thématique transversale.
- Actions sur du long terme avec financements pérennes.
- Evaluation et valorisation des programmes.
Coordonnées :
Centre Horizon de l’Aisne
10 rue de la Chaussée Romaine
02100 Saint-Quentin
Contacts :
[email protected]
Tél. 03 23 05 06 88
48 - Cahier d’acteurs |
Débat régional SNS 2014
 Comment lutter contre les inégalités
 Comment développer la promotion
 Comment organiser les acteurs de
sociales de santé ?
de la santé ?
Afin de faciliter la rencontre entre les usagers et les structures, il serait intéressant :
- D’envisager une mise à disposition des
services à proximité des lieux de vie, ce
qui nécessite du personnel supplémentaire pour renforcer les équipes ainsi que
la mise à disposition de locaux par les
municipalités. Cette option permettrait de
plus de faciliter les échanges entre professionnels de proximité et donc la mise en
réseau.
Il serait pertinent de :
- Mobiliser les politiques, les territoires,
les communautés autour du thème de
la promotion de la santé : rendre chacun
acteur. Ne pas être uniquement dans l’axe
du soin.
prévention et promotion de la santé sur
les territoires ?
- De faciliter les déplacements vers les
lieux de soins en apportant une aide à
la prise en charge des transports, sous
forme de navettes (moins onéreux que le
dispositif taxi/VSL).
Pour que les services bénéficient à tous,
il s’agirait de coupler un dispositif d’aide
aux parents avec un dispositif de prévention dès le plus jeune âge. Un tel type de
service pourrait être porté par une institution « généraliste » type ARS, CAF ou
CPAM et serait accessible à toutes les
familles, pas uniquement celles en difficultés sociales. Ce type d’approche, en
individuel et en collectif, permettrait de
mutualiser les compétences des parents
en s’appuyant sur leur expérience et leur
savoir-faire (groupe d’entraide parental).
- Développer la promotion de la santé dès
le plus jeune âge dans différents espaces
afin que chacun puisse y avoir accès
quelle que soit la structure fréquentée :
en milieu scolaire (dans chaque matière),
en milieu de loisirs, dans les structures à
vocation sociale, en milieu associatif...
Pour cela, faciliter la formation sur la
thématique de la promotion de la santé
auprès de tous types de professionnels
afin de développer un langage commun,
cohérent auprès des bénéficiaires.
Travailler dans la proximité, dans l’éducation avec des référents pédagogues.
Plusieurs axes pourraient être développés :
- Faire se rencontrer les différents acteurs
de prévention et mettre en place des
temps d’échange et d’harmonisation des
pratiques : donner de la cohérence au
discours diffusé auprès du public, identifier les « spécialités » des différentes
structures de prévention, mutualiser les
compétences.
- Inscrire le développement des compétences psychosociales comme thématique
transversale (par exemple, arrêter de
parler des addictions avec une approche
par produit).
- Donner aux acteurs les moyens de s’engager auprès du public sur du plus long
terme en leur octroyant des financements
pérennes, ceci permettant également
d’éviter l’aspect « concurrence » des appels à projets.
- Valoriser les pratiques de prévention qui
fonctionnent bien afin de diffuser au plus
grand nombre des temps d’échange sur
la prévention : accompagner l’évaluation des programmes, par l’attribution de
moyens financiers spécifiques.
Afin de suppléer la santé scolaire, implanter des points « ressources » destinés
aux enfants et à leur parents, de manière
systématique, et ceci dès le collège. Ces
points « ressources » pourraient être généralistes, à la fois sur ce qui se passe
dans l’établissement scolaire, à la maison,
dans les activités : écoute, orientation.
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La Conférence du
territoire Aisne Sud dont
la composition est
réglementairement arrêtée
par le Directeur de l’ARS
est située sur le territoire
de Château-Thierry, Laon,
Soissons.
Conférence du territoire
Aisne Sud
La contribution du Président de la
Conférence du Territoire Aisne Sud
est décrite ci-après et repose sur
trois principes :
- Coordination,
- Accessibilité,
- Prévention.
Cette contribution s’attache à
proposer des actions concrètes et
faciles à mettre en oeuvre
répondant à ces trois principes.
Intervention des professionnels de
santé et des associations des usagers
dans le cadre de la promotion de la
santé auprès de l’éducation nationale.
 Travail sur la modification de l’image
du « malade » pour éviter un sentiment
d’exclusion sociale.
 Favoriser le e-learning dans le domaine
de la santé.
 L’enfant ne doit pas servir d’intermédiaire dans le cadre de la prévention et
de la promotion de la santé. Il doit être
sensibilisé à titre individuel. La promotion
de la santé auprès des parents doit se
faire dans le cadre de réunions parents/
professeurs ou dans le cadre de manifestations festives organisées au sein des
établissements scolaires (Kermesses…).
 Favoriser l’utilisation des SMS pour la
promotion de la santé auprès des jeunes.
 Favoriser l’implication des praticiens
dans le développement du DMP et clarifier les droits d’accès et de déversement
des informations dans le DMP.
Coordonnées :
Conférence du territoire Aisne Sud
ARS DE PICARDIE
Délégation territoriale de l’Aisne
Cité Administrative
02016 LAON Cedex
Contacts :
[email protected]
Tél. 03 23 24 34 67
Fax. 03 23 24 33 60
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 Permettre aux médecins de disposer
d’espaces de partage et de travail en
équipe médicale en lien avec les équipes
pluri-professionnelles.
 Favoriser la diffusion par la HAS d’un
rapport sur les activités des centres nationaux de référence.
Le CIDFF80 exerce
une mission d’intérêt
général confiée par
l’Etat dont l’objectif est
de favoriser l’autonomie
sociale, professionnelle et
personnelle des femmes
et de promouvoir l’égalité
entre les femmes et les
hommes.
Le CIDFF80 informe,
oriente et accompagne
le public, et en priorité les femmes, dans les
domaines de l’accès au
droit, de la lutte contre
les violences faites aux
femmes, de l’accès à la
santé et la vie relationnelle,
de la formation professionnelle et de l’emploi.
Dans le cadre de l’accès à
la santé et la vie relationnelle, le CIDFF80 tient une
antenne régionale d’information et d’orientation sur
l’interruption volontaire
de grossesse et sur les
moyens de contraception à destination de tout
public. le CIDFF80 réalise
également des animations collectives auprès
des jeunes.
Coordonnées :
CIDFF80
2e étage - 50 rue Riolan
80 000 amiens
Centre d’information sur les droits
des femmes et des familles
de la Somme
Notre association oeuvre dans l’accès à
la santé pour tous avec un axe prioritaire
concernant l’interruption volontaire de
grossesse et les moyens de contraception.
A travers nos activités, il est essentiel de
travailler sur divers axes :
Garantir l’accès aux soins à tous en
tenant compte des particularités des
divers publics concernés et de couvrir
l’ensemble du territoire de la région de la
Picardie avec une attention particulière
aux zones les plus «sinsitrées» au regard
des statistiques. Diffuser et développer
une information claire ciblée et responsabilisante pour le grand public en matière
d’offres de soins.
Mettre en place une meilleure coordination des acteurs de prévention et
promotion de santé sur les territoires en
privilégiant la mutualisation des compétences et le travail en partenariat. Point
sur les effectifs des professionnels de
santé afin de couvrir le territoire rural.
 La lutte contres les inégalités sociales
de santé passe par la mise en place
d’actions à la fois aux plus démunis mais
également aux classes dites «moyennes»
qui souffrent de plus en plus de l’augmentation du coût de la vie (absence de
complémentaire de santé en raison des
pratiques tarifaires, problème de remboursement des médicaments, prise en
charge des soins spécifiques.....) et qui
retardent de ce fait leur prise en charge
en terme de santé pour des raisons
financières.
Les jeunes constituent également un
public spécifique (population en cours
d’insertion professionnelle) pour qui les
questions de santé ne sont pas leurs préoccupations premières. C’est pourquoi
pour lutter contre ces inégalités sociales
de santé, il est important de prendre en
compte l’ensemble de la population et
non les plus démunis. L’objectif étant
de permettre l’accessibilité des offres de
soins à tous sur tout le territoire avec une
attention particulière à la ruralité.
A travers nos actions sur la vie affective
et sexuelle, nous observons par exemple
que le public et particulièrement les plus
jeunes est conscient du risque d’une
grossesse en cas de rapports sexuels
non protégés mais évoque rarement les
infections sexuellement transmissibles.
C’est pourquoi sur cet axe, il pourrait être
intéressant de développer une stratégie
d’informations sur la double protection :
contraception/IVG et les IST à travers
notamment des campagnes nationales
de communication.
Contacts : [email protected]
Tél. 03 22 22 01 94
Fax. 03 22 22 01 95
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Débat régional SNS 2014
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51
 AIDES est une
association nationale de
lutte contre le VIH-SIDA
et les hépatites virales.
Reconnue d’utilité
publique depuis 1990,
elle œuvre dans :
la prévention, la
réduction des risques et
le dépistage auprès des
populations particulièrement vulnérables.

l’accompagnement
pour l’accès aux droits et
le soutien aux soins des
personnes vivant avec le
VIH et/ou une hépatite
virale.

la représentation et le
plaidoyer pour une transformation sociale plus
favorable aux malades
et aux populations
vulnérables.

le soutien et l’accompagnement aux associations
de lutte contre le VIHSIDA à l’international.

Collectif Interassociatif Sur la Santé
de Picardie
Ses principes d’action :
Démarche de santé communautaire
et de promotion de la santé :
faire avec et pour les communautés/populations touchées ou
particulièrement exposées.
Pour que la SNS ne soit pas seulement
une déclaration de bonnes intentions :
 Intégration et participation des citoyens
à la démarche d’élaboration de la SNS :
mise en place d’un recueil de besoins et
des attentes à l’échelle locale avec une
attention particulière aux populations vulnérables et en situation d’exclusion.
 Investir réellement dans la prévention et
la promotion de la santé et élaborer des
modalités de financements plus pérennes
pour les associations qui la mettent en
oeuvre.
 Faire une place aux acteurs de la prévention dans le parcours de santé des
citoyens et renforcer les liens et la coordination avec le secteur médico-social et
hospitalier.
 Pour réduire les inégalités sociales de
santé, soutenir la démarche d’»aller vers»
les populations les plus vulnérables et les
plus exclues.
Coordonnées :
AIDES
19 rue de la Dodane
80000 Amiens
Site internet :
www.aides.org
Contacts :
[email protected]
Tél. 03 22 91 62 69
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 Soutenir la démocratie sanitaire trop
souvent réduite à de la simple consultation et laisser à ces acteurs plus d’autonomie pour l’élaboration de réponses
adaptées aux besoins de santé dans les
régions.
 Soutenir l’innovation et la rechercheaction en prévention et en promotion de
la santé.
 Établissement public
situé à ALBERT
à environ 30 kms
d’Amiens accueillant
une population de 325
élèves de la 6e à la 3e.
Classe d’âge : de 10 ans
à 16 ans.
Collège Jean Moulin
Education à l’équilibre alimentaire
en lien avec l’activité sportive.
 Éduquer les collégiens de la 6e à
la 4e à l’équilibre alimentaire, lutter
contre l’obésité et l’anorexie.
Développer de bonnes habitudes
alimentaires au collège et dans
les familles pour un mieux être
physique et psychique.
Développer des habitudes
alimentaires adaptées à l’éducation nutritionnelle et créer un lien
avec l’activité physique.
Coordonnées :
Collège Jean Moulin
1 rue de Bécourt
80300 ALBERT
Site internet :
www.ac-amiens.fr
Contacts :
Mail : [email protected]
Tél. 03 22 64 10 40
Fax. 03 22 64 10 49
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Débat régional SNS 2014
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53
Centre Hospitalier de Beauvais
2e Centre Hospitalier
Général de Picardie.
958 lits.
Siège du SAMU 60.
1ère Maternité de
Picardie.
Unité Spécialisée
d’hospitalisation pour les
patients Alzheimer de 103
lits et accueil de jour.
 L’accès aux soins est une préoccupation sur la Picardie et sur certains
territoires en particulier. Cela se traduit
par des retards de prise en charge, des
dépistages tardifs, des ruptures dans la
chaîne de soins et des fuites de patientèle
hors région.
Cette situation s’explique par différents
facteurs : une démographie médicale
défaillante, un recours aux soins souvent
tardif, une coordination imparfaite...
Pour répondre à ces problématiques,
la démarche engagée au titre de la SNS
revêt une importance capitale car elle va
permettre de donner du souffle aux initiatives locales telles que le projet d’EPHAD
HORS LES MURS développé en partenariat par le CG 60 et la CH20 ou le projet
de la Communauté d’agglomération du
Beauvaisis pour attirer, fidéliser de nouveaux professionnels de santé.
L’accès aux soins est une préoccupation
sur la Picardie et sur certains territoires en
particulier. Cela se traduit par des retards
de prise en charge, des dépistages tardifs, des ruptures dans la chaîne de soins
et des fuites de patientèle hors région.
Cette situation s’explique par différents
facteurs : une démographie médicale
défaillante, un recours aux soins souvent
tardif, une coordination imparfaite...
Coordonnées :
Centre Hospitalier Beauvais
Avenue Léon Blum
BP 40319 - 60021 Beauvais Cedex
Contacts : [email protected]
Tél. 03 44 11 20 00
54 - Cahier d’acteurs |
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Pour répondre à ces problématiques, la
démarche engagée au titre de la SNS
revêt une importance capitale car elle va
permettre de donner du souffle aux initiatives locales telles que le projet d’EPHAD
HORS LES MURS développé en partenariat par le CG 60 et la CH20 ou le projet
de la Communauté d’agglomération du
Beauvaisis pour attirer, fidéliser de nouveaux professionnels de santé.
Le travail engagé sur le développement de parcours de santé construits
et coordonnés (oncologie, personnes
âgées ...) et la recherche de solutions
visant à compenser la démographie
défaillante des professionnels de santé
(outils de l’e.sante par exemple) doivent
être encouragés.
ARS de Picardie - Service communication - janv. 2014

www.ars.picardie.sante.fr