Circuit n°4 corr - Les randonnées Normandes
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Circuit n°4 corr - Les randonnées Normandes
Dans les pas des Canadiens Circuit n°4 1 Saint-Aubin-sur-mer A voir : La reproduction de la Déesse Mère à l’Office de Tourisme. L’ancienne gare. Le canon allemand, vestige du mur de l’Atlantique. C’est en réalisant le terrassement pour la construction d’un bunker en 1942 qu’un officier Allemand découvrit la statue gauloise de la Déesse Mère dans un ancien puits romain. Pendant l’occupation, les Allemands murent et entourent de barbelés toutes les villas. Lors des bombardements du 6 juin, ce sont 80% des bâtiments de la commune qui seront touchés. Le régiment canadien Royal North Shore s’emparera des casemates mais renoncera à conquérir le blockhaus. Ce n’est qu’après plusieurs heures de combats et le tir de 700 obus que les 45 soldat Allemands se rendirent à l’exception de quelques jeunes hitlériens. Ces combats coûtèrent la vie à 19 civils. Blockhaus allemand à Saint-Aubin-sur-mer Bernières-sur-mer A voir : L’Église Notre Dame MH 1840. La Maison Queen’s Own Rifles du Canada. Le monument signal place du 6 juin. Le cheminement photographique mis en place par « Bernières Optique Nouvelle » (dépliant disponible à l’office de tourisme). Situé sur le secteur de « Juno Beach », Bernières-sur-mer était le quartier général du Régiment de la chaudière qui a débarqué sur cette plage. C’est à 8h05 le 6 juin 1944 qu’ont débarqué les régiments Queen’s Own Riffles et North Shore. Les points fortifiés ayant peu souffert des bombardements alliés, l’infanterie ne pourra les prendre qu’en s’infiltrant lentement. Dans les ruines, le Winnipeg, le Regina, le Canadian Scottish et le Régiment de la Chaudière commencent à avancer. La population était restée dans les caves mais des civils furent tués. Entre Bernières et Courseulles se trouvaient des champs de mines dans lesquels les chars à fléau alliés durent ouvrir des passages. La maison Queen’s Own Riffles est la seule demeure du XXème épargnée par les obus alliés. Une plaque commémorative montre qu’une partie de la villa est dédiée au corps Queen’s Own Rifles of Canada ayant libéré la ville aux côtés des Anglais du Royal Berkshire Regiment. Monument signal à Bernières-sur-mer Reviers A voir : Le menhir « pierre debout » MH 1934 - Le confluent de la Thue, la Mue et la Seulles - Le château. Pendant 4 ans des formations S.S occuperont le village. C’est le Regina Rifles Regiment qui libèrera Reviers. Dès la première semaine de la bataille les Canadiens installent une antenne chirurgicale dans la propriété de Mme Bastard qui exploite une laiterie industrielle. Mme Bastard deviendra maire de Reviers l’année suivante. Bény-sur-mer A voir : Le cimetière canadien. M. l’Ambassadeur d’Ukraine lors des cérémonies du 6 juin 2006 - cimetière canadien à Bény-sur-mer Dans ce cimetière reposent 2044 Canadiens, 4 Britanniques et un Français. Parmi les soldats Canadiens certains sont d’origine ukrainienne. Depuis 2006, les autorités ukrainiennes participent aux cérémonies du souvenir du débarquement le 6 juin à Reviers ou le 8 août à Cintheaux. Fontaine-Henry A voir : L’ Église - L’Église. A visiter : Le Château Renaissance http://château-de-fontaine-henry.com Quatre objectifs sont fixés pour l’armée canadienne : Le Régiment de la Chaudière avait pour objectifs la batterie de Moulineaux et les champignonnières, Le First Hussars devait conquérir le chemin Bretonneux, Le Regina Rifles devait procéder au nettoyage du village. Un terrain d’aviation est réalisé à La Londe. Le 11 juin la première escadrille de Typhons de la RAF y atterrit. Pendant le mois de juillet elle effectuera 1365 sorties. Château de Fontaine Henry Retrouvez toute l’information sur les randonnées de la paix sur www.randonnees-normande.com Dans les pas des Canadiens Circuit n°4 2 Thaon A voir : L’Église Saint Pierre XI et XIIème. Le village est libéré sans livrer de combat, les Allemands l’ayant évacué en toute hâte dans la nuit du 5 au 6 juin. Cairon A voir : Au début du mois de juin 1944, les combats sont très durs pendant plusieurs jours, à l’ouest de Caen. Les Canadiens de la 3e Division d’infanterie y affrontent les grenadiers de la 12e Division blindée SS Hitlerjugend, arrivée depuis quelques jours en Normandie. Les Alliés ne réussissent pas à prendre Caen de front, et mènent des attaques sur les flancs. Le 11 juin, les Anglo-canadiens lancent une offensive visant à occuper la vallée de la Mue, une petite vallée boisée où coule une rivière, que les Allemands empruntent pour infiltrer les lignes canadiennes. Toute la journée le 46th Royal Marine Commando, appuyé par les blindés du Fort Garry Horse, combat les chars et les grenadiers SS. Au soir les Commandos occupent solidement Rots, libérant au passage Cairon, Lasson et Rosel. Église St Pierre de Thaon Authie A voir : L’Eglise Saint Vigor (XIIème), la « Malardière » (XVIIème) : cette demeure tient probablement son nom d’une ancienne mare aux malards (canard mâle). Le monument aux canadiens. Le 7 juin 1944, le North Nova Scotia Highlanders tente de s’emparer du village. C’est un échec et 84 soldats seront tués. Le même jour, 29 soldats canadiens seront faits prisonniers à Buron. Les Allemands les ramènent à Authie où ils seront exécutés. Monument North Nova Scotia Higlanders à Authie L’Abbaye d’Ardenne A voir : Dans l'enceinte de cette abbaye, dans un petit jardin, un monument a été édifié avec des pierres tombées de l'église lors des combats de l'été 1944; il est dédié aux 27 soldats canadiens, prisonniers de guerre, qui ont été exécutés par l'ennemi en juin 1944. Une plaque sur le mur d'entrée rappelle l'exécution des soldats canadiens dans les murs de l'abbaye d'Ardenne en juin 1944. Le 7 juin 1944, le poste de commandement du régiment 25 de la division SS Hitlerjugend s'installe à l'abbaye d'Ardenne, un observatoire idéal. Le SS Standartenführer Kurt Meyer prépare une contre-attaque, face aux Canadiens qui progressent dans Buron et Authie. L'effet de surprise est total, Sherman du Sherbrooke Fusiliers, fantassins des Camerons et du North Nova Scotia Regiment sont bousculés et se retranchent dans Buron. Les SS font de nombreux prisonniers, qui sont fouillés, interrogés puis évacués. Mais du 8 au 17 juin, vingt-sept soldats canadiens sont exécutés à l'abbaye d’Ardenne. Le front se stabilise jusqu'au 8 juillet lorsque le général Montgomery lance l'offensive Charnwood. L'abbaye est bombardée, les combats sont féroces et les SS sont décidés à tenir jusqu'au dernier homme. Mais Kurt Meyer donne l'ordre du repli. Les Allemands évacuent dans la nuit du 8 au 9 juillet, et les Canadiens du Regina Rifles Regiment entrent dans l'abbaye d'Ardenne déserte et silencieuse. L’Abbaye d’Ardenne Saint Germain la Blanche Herbe Kurt Meyer (1910-1961) Dit Panzermeyer Le 6 juin il établit son QG à l’Abbaye d’Ardenne. Il commande le 25e régiment de chars de la 12e division Panzer SS (Hitler Jugend). Dans la journée du 7 juin, sont amenés des prisonniers canadiens. Meyer aurait dit : « l’armée allemande n’a pas de nourriture à gaspiller pour des prisonniers». Ils seront abattus un à un. En avril 1945, M. Jean-Marie Vico et son frère, s’aperçoivent que les fleurs blanches d’une plate-bande poussent comme d’habitude à une extrémité mais à d’autres endroits elles poussent sans ordre. Ils creusent le sol et trouvent les corps de prisonniers canadiens. Kurt Meyer est arrêté à Spontin par des résistants belges le 6.09.1944 ; il sera jugé devant une cour martiale canadienne et condamné à mort le 28.12.1945. Sa peine sera commuée en détention à perpétuité car il fut évoqué un « faisceau de soupçons » plutôt que des preuves tangibles. Il sera libéré pour bonne conduite en septembre 1954 et rentrera en Allemagne. Il décède le 23.12.1961 d’une crise cardiaque. Retrouvez toute l’information sur les randonnées de la paix sur www.randonnees-normande.com Dans les pas des Canadiens Circuit n°4 3 Jacques Vico Né le 16 avril 1923 à Saint Germain la Blanche Herbe, Jacques Vico s’est illustré dans la Résistance. En 1942, il suivra une formation militaire et reviendra à Caen fin novembre. Le Colonel Kaskoreff lui confie alors des missions de liaison et de renseignement sur le trafic de Carpiquet. A partir de 1943, il constitue, dans la ferme familiale, un important dépôt d’armes parachutées pour les groupes de résistants du Calvados. Il participera également à l’instruction militaire des responsables départementaux de la Résistance. Son père, Roland Vico était résitant lui aussi. Il fabriquait des faux papiers pour permettre aux jeunes de fuir le STO. Il fut arrêté le 16 décembre 1943 et déporté à Mauthausen. Immédiatement, Jacques Vico aidé de son frère Jean-Marie, déménagea le stock d’armes et prit la fuite. Après le Débarquement, il intégrera la Compagnie FFI Scamaroni et combattra sous les ordres de Léonard Gille. Après la libération de Paris, il participera également aux campagnes d’Alsace puis d’Allemagne. Aujourd’hui, Jaques Vico poursuit sa tâche et témoigne dans relâche de son extraordinaire histoire. Caen A voir : Début juillet 1944, Caen, la grande cité normande et l’un des objectifs du jour J, n’est toujours pas libérée. Le 7 juillet, les alliés lancent l’opération Charnwood qui doit délivrer la ville. L’offensive débute par un bombardement massif des faubourgs nord de Caen. Le 9 juillet, tôt le matin, des éléments du 2nd Battalion The Royal Ulster Rifles entrent dans Caen par le nord. Avec l’aide de la Résistance, ils atteignent l’Orne en début d’après-midi. À l’ouest, ce sont les Stormont, Dundas and Glengarry Highlanders de la 3e Division d’infanterie qui entrent dans la ville, harcelés par des groupes isolés de SS. Mais les Alliés ne peuvent franchir l’Orne. C’est l’opération Goodwood, à l’est de Caen, qui libérera entièrement la ville. Deux jours de durs combats, du 18 au 19 juillet, seront nécessaires pour mettre fin aux souffrances de la population caennaise. Mémorial de Caen Bibliographie : • • • • • • • • • • Sur les Traces de la Bataille de Normandie, Philippe Corvé, Heimdal, 2005. www.normandie44lamemoire.com Le Patrimoine des communes du Calvados, Flohic. Six armées en Normandie, John Keegan, Albin Michel. La Normandie en Flammes, Jacques Henry, Charles Corlet. Ils arrivent! Paul Carell, Robert Laffont. Les promenades du Patrimoine, Côte de Nacre Tourisme, 2003. www.cheminsdememoire.gouv.fr Évrecy, mutations d’un bourg rural, collège P. Verlaine d’Évrecy, Les cahiers du Temps. Wikipédia. Crédits photos Philippe Corvé, Nicole Bouet, Gregory Wait pour Côte de Nacre Tourisme, Florence Le Falher, wikipedia. Mise en page Côte de Nacre Tourisme Retrouvez toute l’information sur les randonnées de la paix sur www.randonnees-normande.com