parfums et cosmetiques

Transcription

parfums et cosmetiques
Constructeurs
d’aternatives
PARFUMS ET COSMETIQUES
Août 2011
E X P E RT I S E
CONSULTANTS
Didier GUYOT
[email protected]
Laurent LAVALLEE
[email protected]
Metz ( siège social )
BP 90448
57008 Metz Cedex 01
Tél. 03 87 17 32 60 - Fax : 03 87 15 79 56
David MOHAR
[email protected]
Vichy
78, rue de Paris
03200 Vichy
Tél : 04 70 96 06 97 - Fax : 04 70 31 85 05
Comment recourir
aux services d’un Expert comptable
Missions dont le financement
est à la charge de la direction de l’entreprise
 Examen annuel des comptes ( art. L. 2325-35 du Code du travail )
 Examen des documents prévisionnels ( art. L. 2325-35 du Code du travail )
si effectifs de 300 salariés ou plus ou chiffre d’affaire égal ou supérieur à
18,30 millions d’€
 Assistance de la Commission Economique dans les entreprises de
1 000 salariés ou plus ( art. L. 2325-25 du Code du travail )
 Calcul du montant de la réserve spéciale de participation ( art. D. 3323-14
du Code du travail )
 Procédure de Droit d’Alerte ( art. L. 2325-35, L. 2323-79 du Code du travail )
 Projet de licenciement concernant dix salariés ou plus dans une même période de trente jours ( art. L. 1233-34 du Code du travail )
Procédure à suivre par le CE
pour désigner un Expert
( par exemple dans le cadre d’un examen annuel des comptes )

Mettre à l’ordre du jour du CE :
« Désignation d’un Expert pour assister le CE dans l’analyse des comptes
et de la situation de l’entreprise au 31/12/2010 ».

Motion à voter en réunion plénière à la majorité des titulaires
présents :
« Le CE décide conformément aux dispositions de l’article L 2325-35
du Code du Travail de se faire assister par le Cabinet 3e Consultants
Metz, pour l’analyse des comptes et de la situation de l’entreprise au
31/12/2010 ».
CONSULTANTS
Diagnostic stratégique
Analyse financière et économique
Parfums et cosmétiques
Avon
Sylvain Larose célèbre les 125 ans de la marque de cosmétiques Avon..................................... 1
26 mai 2011 Le Figaro
Beiersdorf
Les Décideurs de Beiersdorf........................................................................................................................ 1
27 juin 2011 Le Figaro
Beiersdorf souhaite quitter le marché français du maquillage...................................................... 2
25 mars 2011 Abc-luxe.com
Beiersdorf va investir 100 millions d’euros dans sa marque Nivea................................................ 2
4 mars 2011 Les Echos
Bulgari
«Avec LVMH, tous les défis de Bulgari s’en trouvent grandement facilités».............................. 3
29 mars 2011 Le Temps
Clarins
Clarins ouvre un spa au Royal Monceau ................................................................................................ 4
10 juin 2011 abc-luxe.com
Clarins descend au Royal Monceau.......................................................................................................... 4
8 juin 2011 Le Figaro
«Le sexe d’un parfum, c’est dans la tête des hommes»..................................................................... 5
4 mai 2011 Le Temps
Dior
Plusieurs candidats pour racheter Galliano........................................................................................... 7
13 avril 2011 Le Figaro
Dior veut prendre le temps pour remplacer John Galliano / PDG................................................. 8
31 mars 2011 Reuters
Dior mise sur la VIII.......................................................................................................................................... 8
29 mars 2011 Le Figaro
Estée Lauder
Estée Lauder autour du monde................................................................................................................. 9
29 juin 2011 Le Figaro
Estée Lauder ouvre un nouveau centre d’innovation pour l’Asie ...............................................10
9 juin 2011 www.abc-luxe.com
Estée Lauder double son bénéfice .........................................................................................................10
10 mai 2011 www.abc-luxe.com
Sommaire - A
Comment recourir aux services d’un
Expert CHSCT ?
Le CHSCT peut recourir à un expert dans
deux cas (article L.4614-12 du Code du travail) :

lorsqu’un risque grave révélé ou non par un accident du travail, une
maladie professionnelle ou à caractère professionnel est constaté dans
l’établissement ;

en cas de projet important modifiant les conditions de santé et de sécurité
ou les conditions de travail, prévues à l’article L.4612-8.
La nomination de l’expert implique de respecter
une procédure avec ses étapes :
La préparation de l’inter vention
Il est nécessaire d’inscrire à l’ordre du jour de la séance la question qui
préoccupe le CHSCT.
Il est important de discuter du problème concerné avant de voter l’expertise,
soit au cours de la réunion, soit lors de réunions précédentes. Le CHSCT
utilise le recours à l’expert s’il estime ne pas avoir suffisamment d’éléments
sur le sujet pour accomplir sa mission de contribuer à la protection de la santé
physique et mentale des salariés.
La délibération et le vote
Elle reprend la motivation de l’expertise : le constat des faits (risque grave) ou
les interrogations que soulève le projet.
Il est fortement recommandé de contacter l’expert et de préparer avec lui la
délibération qui sera votée en réunion.
Le principe du recours à l’expertise fait l’objet d’un vote, à la majorité des
présents, (le Président ne participe pas au vote), de même, le choix de l’expert
doit être validé par un vote.
Avant d’engager toute action, il est fortement conseillé de nous contacter
afin de vous accompagner dans cette procédure.
78, rue de Paris - BP 82304
03203 Vichy Cedex
tél : 04 70 96 06 97
mail : [email protected]
1, Avenue Foch - BP 90448
57008 Metz Cedex 01
tél : 03 87 17 32 60
mail: [email protected]
Hermès
Hermès négocie la vente de ses parts dans J-P Gaultier ................................................................10
1er avril 2011 Investir
Plusieurs candidats sur les rangs pour reprendre la maison Jean-Paul Gaultier....................11
1 avril 2011 Les Echos
Jean Paul Gaultier cherche un repreneur.............................................................................................12
2 avril 2011 Le Figaro
Interparfums
Balmain choisit Interparfums....................................................................................................................13
7 juillet 2011 Les Echos
Implication et autonomie chez Interparfums.....................................................................................14
21 mars 2011 Le Figaro
Interparfums. Le concepteur de parfums, qui a dégagé des........................................................14
10 mars 2011 Les Echos
L’Oréal
L’Oréal bénéficie des bons résultats des pays émergents .............................................................15
21 mai 2011 www.abc-luxe.com
L’Oréal ouvre son centre « d’évaluation prédictive »........................................................................15
13 avril 2011 Abc-luxe.com
Le marché des hommes, nouvelle cible clef de L’Oréal...................................................................15
11 avril 2011 Les Echos
L’Oréal cesse de produire les parfums Ermenegildo Zegna...........................................................16
04 avril 2011 Abc-luxe.com
Zegna. L’Oréal va cesser de manière anticipée d’exploiter.............................................................17
1 avril 2011 Les Echos
Passation de pouvoir chez L’Oréal...........................................................................................................17
21 mars 2011 Abc-luxe.com
LVMH
La Commission européenne autorise LVMH à racheter Bulgari...................................................17
4 juillet 2011 abc-luxe.com
Styles; Tentations news beauté Guerlain attack.................................................................................17
25 mai 2011 L´Express
LVMH confie Sephora Monde au proctérien Christopher de Lapuente....................................18
10 mars 2011 Le Figaro
Nuxe.
La Cléopâtre des cosmétiques..................................................................................................................18
9 juin 2011 Le Point
Polaar
2011 une année charnière pour Polaar.................................................................................................20
1er avril 2011 Abc_luxe.com
Procter & Gamble
P&G cède les parfums Jean Patou...........................................................................................................21
4 juillet 2011 Les Echos
Puig
La famille Puig acquiert les Laboratoires Dermatologiques Uriage...........................................21
29 juin 2011 Les Echos
La maison Jean Paul Gaultier rachetée par le groupe familial espagnol Puig........................21
4 mai 2011 Le Figaro
Puig a vu son résultat net bondir de 57 %...........................................................................................22
12 avril 2011 Les Echos
Salvatore Ferragamo
Salvatore Ferragamo fait une belle entrée à la Bourse de Milan..................................................22
30 juin 2011 abc-luxe.com
Introduction en Bourse...............................................................................................................................22
14 juin 2011 Les Echos
Secteur
Cosmétique parfumerie : valeur sûre pour profils gestionnaires sensibles à la beauté......23
11 juillet 2011 Les Echos de la Franchise ]
Cosmétique et parfumerie : la concurrence passe à l’attaque......................................................23
11 juillet 2011 Les Echos de la Franchise
Cosmétique, parfumerie : un marché qui sent bon la croissance................................................24
11 juillet 2011 Les Echos de la Franchise
Cosmétique et parfumerie en franchise : un parc puissant qui reprend des couleurs........25
11 juillet 2011 Les Echos de la Franchise ]
Cosmétique parfumerie : positionnement international en vue.................................................26
11 juillet 2011 Les Echos de la Franchise ]
Quand les parfums sauvent la mode.....................................................................................................27
21 juin 2011 Le Figaro
Tensions sur les prix de revient des jus.................................................................................................28
21 juin 2011 Le Figaro
Les eaux masculines à bras-le-corps......................................................................................................29
31 mai 2011 Le Figaro
Cinq parfums qui soufflent leurs bougies............................................................................................30
27 mai 2011 Les Echos
Trucages parfumés.......................................................................................................................................31
11 mai 2011 Le Figaro
La Fragance Foundation France a décerné les prix 2011 ...............................................................31
11 mai 2011 Abc-luxe.com
Ces crèmes qui n’ont pas pris une ride..................................................................................................32
6 mai 2011 Les Echos
La beauté fait sa révolution digitale.......................................................................................................33
13 avril 2011 Le Figaro
Les Laboratoires d’Armor font peau neuve..........................................................................................34
28 mars 2011 Les Echos
Ces démaquillants auxquels plus rien ne résiste...............................................................................35
1 avril 2011 Le Figaro
Les Laboratoires d’Armor font peau neuve..........................................................................................36
28 mars 2011 Les Echos
La Chine s’affole pour les cosmétiques pour homme......................................................................37
1er mars 2011 Abc-luxe.com
Shiseido
Hisayuki Suekawa : « Shiseido va revoir sa stratégie en matière de parfums ».......................37
11 juillet 2011 Les Echos
Perspectives peu encourageantes pour Shiseido ............................................................................39
28 avril 2011 www.abc-luxe.com
Shiseido : le bénéfice annuel chute de 61 %.......................................................................................39
20 avril 2011 Les Echos
Shiseido dans la course pour reprendre Jean-Paul Gaultier..........................................................39
11 avril 2011 Les Echos
Unilever
Colgate-Palmolive rachète Sanex à Unilever rachète Sanex à......................................................39
24 mars 2011 Le Figaro
La cession des déodorants Sanex intéresse.........................................................................................40
7 mars 2011 Les Echos
Unilever, l’hygiène-beauté mieux que le groupe..............................................................................40
07 février 2011 Cosmétique Hebdo
Vichy
Vichy, la beauté sans poudre aux yeux..................................................................................................41
2 avril 2011 Le Figaro
Parfumerie sélective
Sephora
LVMH-Sephora se renforce au capital d’Ile de Beauté en Russie.................................................43
10 juin 2011 Les Echos
LVMH confie Sephora Monde au proctérien Christopher de Lapuente....................................43
10 mars 2011 Le Figaro
Secteur
L’essor des labels intimistes.......................................................................................................................44
21 juin 2011 Le Figaro
La crème aux initiales BB............................................................................................................................44
30 mars 2011 Le Figaro
No tes
Parfumerie sélective
Avon
SYLVAIN LAROSE CÉLÈBRE LES 125 ANS DE LA MARQUE DE COSMÉTIQUES AVON
26 mai 2011 Le Figaro
« Être à ce poste, dans ce pays-là, c’est une chance unique ! », reconnaît Sylvain Larose, président
de la filiale française d’Avon. La perspective d’entamer prochainement un grand tour de France, à
l’occasion du 125 e anniversaire du numéro un mondial de la vente directe de produits de beauté,
enthousiasme pleinement le Canadien. L’objectif est double, au cours de ce périple où il sillonnera
entre 30 et 40 villes, puisqu’il présentera aussi les nouveaux produits qui vont être lancés.
25 000 AMBASSADRICES
Doté de 8 centres de recherche et développement dans le monde, dont le plus important est situé à
New York, Avon propose une gamme de plus de 1 000 produits et se place au sixième rang mondial
des groupes de cosmétique, avec un chiffre d’affaires de 10 milliards de dollars. Mais ce qu’apprécie
par-dessus tout ce Québécois, c’est d’aller à la rencontre de ses ambassadrices françaises. La
marque en emploierait 25 000 tandis qu’elle avance le nombre de 6,2 millions pour la centaine
de pays où elle est présente. « J’en ai déjà rencontré qui n’ont jamais raté une seule campagne de
vente depuis que la société existe ici, c’est-à-dire, 45 ans » relate-t-il. Dans le management de ses
équipes, installées au siège de Villepinte, il imprime aussi son style et privilégie l’échange. « Je suis
très accessible, et c’est important pour arriver à prendre des décisions rapides. »
Sa carrière, démarrée au sein d’Avon en 1978, a été entrecoupée d’une période de quinze ans au
cours de laquelle il a « roulé sa bosse ». Il a notamment travaillé pour Cosmair, filiale canadienne de
L’Oréal, où il fut responsable du département coiffure. Chassez le naturel, il revient au galop : son
âme d’entrepreneur reprend le dessus, et il importe dans son pays natal le concept Dessange, dont il
ouvrira le premier salon à Montréal. Puis il change de domaine pour revenir à ses premières amours :
le hockey, sport qu’il a pratiqué dès l’âge de 6 ans et arrêté à son grand regret en 2007, lorsqu’il devient
président de la filiale japonaise d’Avon : « Il n’y avait pas de ligue de hockey à Tokyo », regrettet-il encore aujourd’hui. Cela ne l’a pas empêché de s’adapter, « parce qu’il le faut en permanence »,
y compris ici, où il a pu constater lors de ses premières réunions, depuis un an, que non seulement son
accent surprenait mais qu’en plus certaines de ses expressions n’étaient pas toujours comprises. Mais,
pointe-t-il, « mes ancêtres viennent d’ici et, en tant que Québécois, j’y ai été extrêmement bien reçu ».
Beiersdorf
LES DÉCIDEURS DE BEIERSDORF
27 juin 2011 Le Figaro
C’est un retour dans l’Hexagone pour Helen Willems , qui, en plus de sa casquette de présidente
de Beiersdorf Belgique, a pris les rênes de la filiale française le 1 er février dernier. Pur produit de
l’entreprise de cosmétiques allemande, « une société où il y a une très forte culture et beaucoup
d’opportunités de carrière », Helen Willems avait déjà oeuvré en France de 2004 à 2005 en
tant que chef de groupe. Par ailleurs, cette Belge de 47 ans, diplômée en économie appliquée
de l’Ufsia d’Anvers, connaît bien notre pays, pour y avoir également réalisé une partie de ses
études, à l’Institut d’administration des entreprises d’Aix-en-Provence, où elle a décroché un
DESS en marketing appliqué, avant de compléter sa formation à l’université de Georgetown aux
États-Unis. Si Helen Willems constate une évolution du marché tricolore « qui était en croissance
il y a encore quelques années, mais demeure stable depuis 2008, année de rupture qui a changé
la façon de consommer » , commente-t-elle, elle arrive à un moment où Beiersdorf
souhaite se repositionner.
Secteur - Beiersdorf
1
CONSULTANTS
CENT ANS DE NIVEA
Alors que le groupe fête le centenaire de la boîte bleue Nivea, « 2011 est une année de recentrage
sur le soin de la peau, qui est le coeur de notre métier, et je vais accompagner Beiersdorf en
France sur cette nouvelle stratégie du groupe » , précise la dirigeante. Une grande campagne de
publicité multimédia sera lancée le 3 juillet. Pour mettre en oeuvre ces nouveaux projets, « j’ai
eu la chance de tomber sur une équipe très professionnelle, sur laquelle je peux m’appuyer et
c’est une chance » , confie Helen Willems. Sébastien Blaise , 37 ans, diplômé de l’EM Lyon et de
l’université des Saalandes en Allemagne, officie à la direction du marketing. Il a démarré sa carrière
au sein des laboratoires Urgo et a rejoint Beiersdorf en 2000. Tout d’abord chef de produit puis
chef de groupe où il renforce les marques Hansaplast et Nivea, il est ensuite nommé directeur
de comptes clés, avant de prendre en 2008 de nouvelles responsabilités en tant que directeur
pharmacie de Beiersdorf Benelux-France. À la direction commerciale depuis trois ans, Nathalie
Renon totalise vingt ans d’expérience tant marketing que commerciale. Sup de Co Tours, cette
ancienne de Danone et Sara Lee a également travaillé chez Colgate Palmolive et Fleury Michon.
Frédéric Sales , 35 ans, lui aussi ex-Danone, tient la barre des ressources humaines depuis 2009.
Précédemment, il s’est chargé des relations sociales de la filiale France-Benelux de Kellogg’s,
avant d’intégrer GE Healthcare. Karsten Boyens, 39 ans, opère à la direction des finances. De
nationalité allemande, il a débuté chez Mckinsey avant de rejoindre le siège de Beiersdorf à
Hambourg fin 2002. Marceau Desroy , 42 ans, est directeur supply chain. DESS banque finance
et magistère finance d’entreprise, il a rejoint Beiersdorf France en 1995, après un bref passage
chez Lever Europe. Stéphane Madesclaire , 51 ans, occupe la fonction de directeur commercial
et visite médicale. Maîtrise de biologie, il a exercé pendant quinze ans dans la pharmacie et
était précédemment directeur commercial d’Oenobiol. Enfin, Diego Ferrandez , un Espagnol de
41 ans, qui a réalisé la majeure partie de sa carrière au sein du groupe allemand, est en France
depuis 2010 à la direction pharmacie.
BEIERSDORF SOUHAITE QUITTER LE MARCHÉ FRANÇAIS DU MAQUILLAGE
25 mars 2011 Abc-luxe.com
Dans un communiqué diffusé mercredi, la direction du groupe allemand Beiersdorf a indiqué son
intention de se retirer du marché du maquillage français. Spécialisée en chimie et cosmétique,
l’entreprise a déjà renoncé au marché allemand sur ce segment. L’état-major du groupe a
annoncé, en décembre 2010, son intention de se recentrer sur les produits de soins, supprimant
la ligne de maquillage de sa marque phare Nivea. A l’époque, le groupe a précisé que les filiales
étaient libres de suivre ou non ce mouvement. Le communiqué souligne cependant que « suite
à cette annonce, la filiale française a mené une analyse approfondie pour le marché français.
Elle aboutit à un nécessaire projet de retrait progressif de ses activités maquillage en France,
d’ici 2012 ». Beiersdorf France, qui emploie 350 collaborateurs, a présenté le projet au comité
d’entreprise, assurant à ce dernier vouloir réduire au maximum « l’impact sur le plan social ».
BEIERSDORF VA INVESTIR 100 MILLIONS D’EUROS DANS SA MARQUE NIVEA
4 mars 2011 Les Echos
Beiersdorf a annoncé hier son intention d’investir près de 100 millions d’euros en 2011 dans ses
produits Nivea (photo Bloomberg). Et plus de 1 milliard d’euros sera consacré au marketing de
la marque, qui célèbre ses cent ans. L’an dernier, le groupe allemand a vu son chiffre d’affaires
progresser de 7,8 % à 6,2 milliards d’euros. Le bénéfice d’exploitation est en repli de 0,7 % à
583 millions d’euros. En 2011, Beiersdorf mise sur des ventes stables. Sa marge sera affectée par
des mesures de restructuration. Le groupe va opérer un recentrage de Nivea sur les produits
de soin au détriment du maquillage. Il veut se renforcer dans les marchés émergents,
notamment en Chine, où ses activités ne sont pas rentables.
CONSULTANTS
2
Secteur - Beiersdorf
Bulgari
«AVEC LVMH, TOUS LES DÉFIS DE BULGARI S’EN TROUVENT GRANDEMENT FACILITÉS»
29 mars 2011 Le Temps
Francesco Trapani, administrateur délégué du groupe italien, estime que les synergies
avec son repreneur français sont innombrables
Francesco Trapani, patron du groupe Bulgari, le déclame haut et fort. Son groupe ne s’est pas
vendu à LVMH, numéro un mondial du luxe. «Nous avons fait un échange d’actions, et nous
nous sommes même renforcés au capital du numéro un mondial du luxe, dont nous détiendrons
environ 3,5%.» Le petit-fils du fondateur de Bulgari et administrateur délégué estime simplement
que le profil de leur odyssée a changé. D’entrepreneurs, la famille est devenue davantage
investisseurs. Rencontre à Basel­world.
LE TEMPS: POURQUOI SE VENDRE? L’INDÉPENDANCE ÉTAIT-ELLE UNE VOIE SANS ISSUE POUR BULGARI?
Francesco Trapani: La famille Bulgari et moi-même avons estimé qu’il fallait trouver un chemin
alternatif. Ce qui s’est concrétisé sous la forme d’une alliance avec un grand groupe actif dans
le même secteur que nous, à savoir LVMH, leader mondial dans le domaine. C’était la meilleure
solution. Tant pour notre développement à court terme que pour notre avenir à long terme.
QUELLES SONT LES SYNERGIES POTENTIELLES ENTRE LES DEUX ENTITÉS?
Personnellement, je n’ai pas fait le calcul. Mais nous sommes en train d’y travailler. Il faudrait
peut-être poser la question à LVMH. Le groupe doit certainement avoir son idée à ce propos.
Mais, à ce stade du rapprochement, les estimations exactes ne sont pas encore connues, selon
moi. Cela dit, les synergies sont innombrables.
IL Y AURA AUSSI UN CHOC DES CULTURES, IDENTITAIRE ET ENTREPRENEURIAL, ENTRE LES DEUX ENTREPRISES…
Absolument pas. Il n’y a aucune raison ou de place à mon sens à une confrontation des cultures.
En réalité, je pense que la philosophie de LVMH est celle d’une holding industrielle, certes active
dans le luxe, tout comme nous, mais qui décide, globalement, d’une stratégie et s’assure qu’elle
est mise en œuvre dans ses diverses unités. En parallèle, le groupe laisse une grande marge
de manœuvre à ses différentes marques. A elles d’appliquer les directives et les mots d’ordre
venant de l’amont, tout en bénéficiant d’une indépendance opérationnelle non négligeable.
CE QUI SIGNIFIE AUSSI QU’IL Y AURA UNE PRESSION ACCRUE SUR BULGARI, QUI DÉGAGE NOTAMMENT DES MARGES
MOINS ÉLEVÉES QUE LE GROUPE FRANÇAIS…
Cela est probable mais je n’y vois rien d’anormal. Bulgari, comme toutes les autres marques de
LVMH, devra atteindre ou dépasser les objectifs assignés. Mais pour en revenir à la thématique
des synergies, toutes les marques de la constellation, et donc à l’avenir nous également,
bénéficieront de l’organisation mondiale du groupe, de sa force de frappe.
ET PRÉCISÉMENT?
Pour être plus concret, Sephora [ndlr: distribution sélective de LVMH] aidera les parfums Bulgari
à disposer d’une présence encore plus globale, notre développement en Amérique du Sud, pas
optimal, sera facilité, des économies substantielles seront réalisées dans les relations publiques,
dans l’événementiel, sur la publicité, ainsi que dans l’immobilier. Qu’il s’agisse de locations ou
d’achats de surface pour les points de ventes. Tout à coup, tous les défis de Bulgari s’en trouvent
grandement facilités.
VOUS SEREZ DÉSORMAIS À LA TÊTE DU PÔLE HORLOGER-JOAILLIER DU NOUVEL ENSEMBLE. QU’ALLEZ-VOUS CHANGER?
Il est trop prématuré pour que je puisse m’exprimer dans le détail à ce propos. Dans un premier
temps, il s’agira d’analyser minutieusement les marques en elles-mêmes, leur stratégie, leur
positionnement, les équipes, etc. Après ce décryptage, nous verrons s’il y a lieu de modifier quoi
que ce soit. Mon prédécesseur à ce poste, Philippe Pascal, a réalisé un travail remarquable, tant
au niveau de la croissance organique qu’externe. J’imagine qu’il sera difficile d’apporter
encore davantage de valeur. Mais nous y travaillerons.
Secteur - Bulgari
3
CONSULTANTS
QUELS SONT VOS OBJECTIFS CHIFFRÉS POUR VOTRE PROCHAINE DIVISION?
Tout cela s’affinera avec le temps. Je ne puis que répéter que le processus n’en est qu’à ses
débuts. Je pars toutefois du principe que la division horlogerie-joaillerie dépassera cette année
les 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Cela dit, il me semble que Bernard Arnault, président
de LVMH, est quelqu’un de très ambitieux, à juste titre. Il n’a pas racheté notre groupe pour
le simple plaisir d’une acquisition. Mais certainement pour faire de Bulgari et du pôle que je
dirigerai un ensemble encore plus performant et important que par le passé.
QUAND EST-CE QUE L’OPÉRATION ENTRE LES DEUX GROUPES SERA FINALISÉE?
Fin mai. L’échange d’actions entre notre famille et LVMH interviendra à ce moment-là. Et l’offre
publique d’achat sur le solde des titres cotés sur le marché devrait suivre le mois suivant. A terme,
selon les accords de l’opération, il n’y aura donc plus d’actions Bulgari cotées à la bourse de Milan.
Clarins
CLARINS OUVRE UN SPA AU ROYAL MONCEAU
10 juin 2011 abc-luxe.com
Mercredi, le groupe cosmétique français a inauguré le spa My Blend by Clarins, installé sur 1 500 mètres
dans le cinq étoiles parisien de l’avenue Hoche. La marque joue ici la carte de la personnalisation
dans un cadre raffiné et lumineux signé Philippe Starck. Après des mois d’attente, de négociations et
de travaux, l’écrin tant attendu au sein du Royal Monceau, est désormais accessible au grand public.
Mosaïque blanche, mobilier épuré, jeux de miroirs, fauteuils d’époque comme peints à la chaux. La
décoration immaculée n’en est pas pour autant froide ou austère. Bien au contraire, le designer a su
recréer une ambiance agréable qui laisse place au bien-être et à la sérénité. Un sentiment renforcé
par l’espace piscine baigné par la lumière du jour et son bassin de 28 m de long, le plus vaste des
palaces parisiens. « Il n’existe pas d’autres spas d’hôtel de ce standing à Paris. Le Royal Monceau est
parvenu à imposer l’idée d’un luxe convivial », insiste Olivier Courtin, directeur général du groupe.
Côté soins, les programmes Clarins traditionnels seront à la carte, mais la marque a surtout misé
sur les produits MyBlend, créés par Olivier Courtin. Une ligne Premium, encore confidentielle, et
personnalisée. Outre les soins de beauté, des programmes sportifs seront également développés
selon les attentes de chacun, à l’aide d’un conseiller personnel. Fitness, yoga, Pilates, cardio, Watsu,
Aquabiking, le choix est large. Tous les services sont accessibles aux clients de l’hôtel et aux futurs
membres du club moyennant une cotisation.
CLARINS DESCEND AU ROYAL MONCEAU
8 juin 2011 Le Figaro
Aujourd’hui, le groupe cosmétique français inaugure le Spa My Blend by Clarins, installé sur
quelque 1 500 m2 dans le cinq-étoiles parisien de l’avenue Hoche, designé par Philippe Starck.
Événement Depuis le temps que Clarins cherchait, à Paris, un palace à la mesure de son spa...
Christian et Olivier Courtin, respectivement président du conseil de surveillance du groupe et
directeur général du groupe, ouvrent enfin l’écrin tant attendu au sein du Royal Monceau. Des
mois d’attente, de négociations et de travaux, mais les 1 500 m 2 (qui courent sur quatre numéros
de l’avenue Hoche) aménagés par Philippe Starck sont désormais accessibles au public.
« Tout est parti d’une rencontre à un dîner avec Alexandre Allard (à l’origine du projet du Royal
Monceau avec le groupe Raffles, NDLR) , alors que l’acquisition de l’hôtel était encore en cours », se
souvient Olivier Courtin. Des miroirs sur les murs de la piscine, des fauteuils d’époque comme peints
à la chaux, des voiles immaculés le long des couloirs, et le blanc presque assourdissant qui vibre dans
l’espace, le bleu désaltérant de la piscine de 28 mètres - le plus long couloir de nage d’hôtel à Paris...
Du pur Starck, avec le petit grain de sel de Clarins pour ce qui est de la fonctionnalité du spa. On
comprend à demi-mot que les discussions au sujet de l’ergonomie des cabines, des contraintes de son
et de lumière ont été âpres avec le designer star, pas des plus accommodants. Mais c’est le prix à payer
pour apposer le nom de ce showman de l’air du temps, souvent controversé, qui signe avec
le Spa My Blend by Clarins une remarquable création hôtelière.
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Secteur - Clarins
EXPERTISE ET FIDÉLISATION
« On ne voulait pas d’un énième spa pampering (à papouilles, NDLR) , affirme Ghislain Waeyaert,
directeur activités spa de Clarins. Longtemps, les hôtels ont mis l’accent sur l’architecture et le
cocooning, aux dépens du savoir-faire et du homecare , ces lignes de soins à rapporter chez soi. On
a même vu d’obscures marques de niche, sans laboratoire derrière elles mais avec un bon sens du
marketing, choisies par de grands hôtels au seul motif d’être exclusives. Ces lieux sont souvent mal
exploités, d’autant qu’ils sont difficiles à rentabiliser et que le taux d’occupation des cabines est
faible. Mais les choses changent. À l’instar de Raffles qui, déçu par les résultats des spas de la chaîne
notamment en Asie, était en quête d’un partenaire capable d’apporter expertise et fidélisation. »
Clarins s’est naturellement portée candidate. Il faut dire que la marque est née, en 1954, dans
le premier institut, le Centre de rééducation esthétique, fondé par Jacques Courtin au 29, rue
Tronchet à Paris. Par ailleurs, elle est l’une des rares à avoir monté, il y a déjà trois ans, une
division dédiée au spa avec des services de développement produits cabine, de formation,
d’architecture et de merchandising... Et de Saint-Barth à l’île Maurice, de Saint-Martin-en-Ré à
Hanoï, les 44 Spas by Clarins à travers le monde (avec un objectif de 50 adresses à la fin de l’année
et de 100 d’ici deux ans) revendiquent des chiffres de fréquentation supérieurs à la concurrence.
Enfin, le groupe, numéro un des soins sélectifs en Europe, jouit d’un laboratoire de 80 chercheurs
chargés de créer des crèmes grand public, mais aussi les lignes professionnelles (soumises à des
tests avant/après dans les conditions de la cabine). Et comme si cela ne suffisait pas pour se
hisser jusqu’à l’ultraluxe d’un palace, Clarins met en avant sa marque premium lancée, il y a deux
ans et demi, par Olivier Courtin : My Blend. Ces soins visage pointus annoncent les meilleurs
ingrédients (et les plus chers); ils sont customisés, après diagnostic, à partir de cinq formules
« boosters ». Une gamme cosmétique ultratechnique, sur mesure et confidentielle, c’est donc le
petit plus qui a fait basculer le coeur de Raffles.
MACHINES DE PILATES ET FONTAINES DE GLACE PILÉE
Depuis trois mois, la dizaine d’esthéticiennes dûment castées planche sur les protocoles des
soins visage My Blend, mais aussi sur les traitements visage et corps Clarins mis au point selon les
critères historiques de la maison, comme le contrôle du poids de la main et le rythme approprié.
Outre les sept cabines et la piscine, l’immense spa abrite un bassin watsu, un grand plateau fitness,
quatre salles de coaching individuel (dont une réservée aux machines de Pilates comme la Reformer
et la Cadillac), saunas, hammams avec fontaines de glace pilée pour rafraîchir le corps, etc.
Tous les services sont accessibles aux clients de l’hôtel, aux 150 futurs membres du club (1 500 eur
de droits d’entrée et 4 500 eur par an pour la formule solo) et, pour les massages, à tous sur
rendez-vous. « Il n’existe pas d’autres spas d’hôtel de ce standing à Paris, insiste Olivier Courtin
. Le Royal Monceau est parvenu à imposer l’idée d’un luxe convivial : lorsque vous pénétrez
dans le lobby, vous avez envie de vous asseoir, de prendre un verre... » Mais aussi de flâner dans
la Librairie des arts, de faire du shopping dans le multimarque Royal Éclaireur et, à partir de
demain, de se délasser dans l’une des cabines de ce paradis blanc.
«LE SEXE D’UN PARFUM, C’EST DANS LA TÊTE DES HOMMES»
4 mai 2011 Le Temps
Lors du lancement du parfum Aura de Swarovski, un féminin avec des notes masculines au
cœur, nous avons rencontré Pierre Aulas, directeur artistique olfactif du groupe Clarins.
Un homme qui porte des parfums de femmes
Lorsque le premier parfum Swarovski, baptisé Aura, a été lancé en février dernier, une licence
du Clarins Fragrance Group, Markus Langes-Swarovski, membre du directoire de la marque,
­confiait en avoir porté toutes les évolutions, avant que le choix final se porte sur cette versionlà. Une fragrance créée à quatre mains par Jean-Pierre Bethouart et Olivier Cresp. Ainsi
Secteur - Clarins
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donc, ce premier jus de la marque, qui cible une femme jeune, à la féminité affirmée, avait été
testée sur une peau d’homme… de plusieurs hommes d’ailleurs, comme le confie Pierre Aulas,
directeur artistique olfactif du Clarins Fragrance Group, qui n’hésite pas à porter les compositions
olfactives qu’il participe à concevoir. Pas un parfum du groupe n’est lancé sans être passé par sa
peau, la saignée de ses poignets, le creux de son cou.
Sur la peau, on découvre qu’Aura a une odeur qui évoque quelque chose de masculin. Mais quoi?
Le Temps: Ce parfum ne ressemble pas du tout à ce que l’on attendait d’un premier jus
Swarovski…Pierre Aulas:Quand on a commencé à réfléchir à cette marque, on a vite compris
que l’on pourrait rencontrer un problème: Swarovski est un symbole de féminité, de glamour, de
brillance, de «red carpet», des mots parfaits pour un parfum, mais d’un autre côté, qu’est-ce que
Swarovski? Du cristal. Or le cristal ne sent rien et il est froid. On a donc demandé aux parfumeurs
de considérer que ce jus puisse avoir le même effet qu’un bijou Swarovski sur une femme. Et on
leur a demandé leur interprétation d’un cristal en fusion. Un cristal liquide, mais chaud.
– C’est étrange parce que sur ma peau, il dégage quelque chose de masculin, très froid, comme
un iceberg.– Je vais vous faire sentir l’accord que l’on a appelé «le noyau d’énergie», créé par
Jean-Pierre Bethouart et je pense que c’est ça que vous avez capté sur la peau, car ce n’est pas
féminin. Vous sentez? Il y a un côté ambré, patchouli, musc, benjoin et du poivre noir… C’est le
poivre qui vous a donné l’impression de froid. Et je suis d’accord, cela fait un peu masculin, mais
c’est ce qui est intéressant. Quand on travaille avec des notes contrastées, les peaux peuvent
plus ou moins pousser certains effets. Vous avez dû faire émerger les vibrations boisées-épicées.
Peut-être que l’on pousse ce que l’on aime, comme si la peau avait un souvenir? (rire).
– Markus Langes-Swarovski m’a dit qu’il avait porté les différentes évolutions de ce parfum. Ça
n’avait pas l’air de l’avoir dérangé. Or, on remarque que si énormément de femmes portent un
parfum conçu pour les hommes, le contraire en revanche est beaucoup plus rare.– C’est une
question de machisme. Une femme est beaucoup plus ouverte, elle a envie d’aller tester un peu
tout. Et puis celles qui n’aiment pas les notes florales n’ont pas beaucoup de choix actuellement.
Elles se tournent donc vers des notes masculines. Mais je pense que la séparation hommefemme, en parfumerie, est une création du marketing. Un truc qui sent bon, c’est un truc qui
sent bon. On a décrété que la fleur exprimait une symbolique féminine, et donc que les parfums
floraux seraient pour les femmes, alors que les bois, les aromates sont plus durs, et donc pour les
mecs. Mais tout ça ce sont des images! Quand je développais Alien, je le portais tous les jours, et
jamais on ne m’a dit que je portais un parfum de femme.
– Cela vous semble évident car le parfum est votre monde, mais pour les hommes du quotidien,
on sent des réticences inébranlables.– Les femmes n’ont aucun problème à porter des parfums
d’hommes. En revanche, un homme qui va porter un parfum de femme va se sentir atteint dans
son image. Psychologiquement, la démarche est beaucoup plus difficile. Bien sûr, plein de gens
dans le marketing vont vous dire qu’il existe des notes florales pour hommes! Mais ce sont des
fausses notes florales: par exemple, l’Iris, de Dior homme, ça ne sent pas la fleur. C’est l’odeur du
rhizome que l’on sent, la racine. La violette, ça sent la feuille. Les fleurs utilisées pour les parfums
masculins ne sont que des arguments marketing. Et quand il y a des notes rosées, elles sentent
plus le géranium que la rose, or le géranium fait partie depuis longtemps des notes fougères.
– La différenciation homme-femme, en parfumerie, serait une vue de l’esprit alors?– Les hommes
portent des notes dites féminines sans le savoir. Brut de Fabergé par exemple, je trouve cela
extrêmement féminin. C’est bourré de fleurs d’oranger, de géranium, qui donnent une note un
peu rosée. Si on faisait sentir Brut à un groupe d’hommes et de femmes, je suis convaincu que
la majorité dirait qu’il s’agit d’une note féminine. Sauf que ça s’appelle Brut, et du coup les mecs
trouvent que ça fait très mec. Mais les choses sont en train d’évoluer: les notes masculines ont de
plus en plus de relief féminin, il y a de plus en plus de notes boisées dans les féminins.
Ça va finir par se recouper.
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Secteur - Clarins
– La frontière entre certains parfums est parfois difficile à percevoir.– Oui. Entre un chypre homme
et un chypre femme, un oriental féminin et un oriental masculin, la frontière est minime. Quelle
différence entre Obsession homme et Obsession femme? On peut basculer de l’un à l’autre
facilement. Il m’arrive de porter Aromatics Elixir, avec ce côté patchouli épicé qui est unisexe.
– Il y a déjà eu des tentatives de parfums mixtes, conçus pour plaire aux deux sexes, dans les années
90, mais olfactivement, ce n’était pas très intéressant…– Je n’aime pas les parfums mixtes! Pour faire
un parfum mixte, on enlève ce qui est typiquement masculin, ce qui est typiquement féminin et on
travaille avec une palette très réduite de notes qui sont accessibles à l’homme et à la femme: des
hespéridés, des notes vertes. Ce que j’aime ce sont les parfums androgynes. Je pense qu’Alien peut
être androgyne, parce qu’il a ce fort côté ambré, boisé, dans lequel un homme peut se retrouver.
– Peut-être, mais si vous offrez Alien à un homme, il ne va pas aimer du tout!– On est très influencé
par ce que l’on voit. Il m’est arrivé de faire des expériences olfactives étonnantes: je tendais une
mouillette parfumée à quelqu’un en lui disant que c’était de la fraise. La personne me répondait
que ça sentait bon la fraise. Or en réalité, j’avais fait sentir une pêche. En parfumerie, on fait
beaucoup de projection. En voyant une femme porter un parfum d’homme, par exemple, on
pensera automatiquement qu’elle porte une fragrance féminine.
– Qu’y a-t-il de particulier encore dans les parfums masculins, qui plaisent aux femmes?– Les
grands succès masculins portés par les femmes ont en eux des accords que l’on retrouve dans la
famille des fougères, avec cette partie florale de la fleur d’oranger. Prenez Le Mâle, de Jean-Paul
Gaultier: pourquoi tant de femmes le portent? C’est rempli de fleurs d’oranger. Elles sont aussi
attirées par les notes florales fraîches, un peu transparentes, comme dans Aqua di Gio – je crois
qu’environ 30% des ventes sont destinées à des femmes. Terre d’Hermès, c’est encore autre
chose… Je crois qu’elles le portent tout simplement parce que c’est un très bon parfum. En fait,
le sexe d’un parfum, c’est juste dans la tête des hommes.
Dior
PLUSIEURS CANDIDATS POUR RACHETER GALLIANO
13 avril 2011 Le Figaro
Christian Dior, propriétaire de la griffe personnelle de son ex-créateur, licencié après ses
propos racistes, a reçu des manifestations d’intérêt. Mais il a décidé de ne pas vendre
avant le procès de John Galliano.
À son débarquement d’un avion à Los Angeles, dimanche soir, John Galliano s’est fait insulter
par un photographe. Accusé d’avoir tenu des propos racistes et antisémites à Paris en février
sous l’emprise de l’alcool, licencié de son poste chez Dior, le créateur de mode n’est pas près
de la réhabilitation. Autant d’incertitudes qui pèsent également sur l’avenir de la griffe propre
éponyme du designer. Et pourtant, Christian Dior, qui en avait acquis 87 % du capital pour
17 millions d’euros en 2008, a reçu plusieurs manifestations d’intérêt de candidats à son rachat.
Le groupe de luxe de Bernard Arnault avait pris la majorité du capital de la maison John Galliano
quand le créateur avait été nommé chez Givenchy puis chez Dior. Aucun processus de vente en
bonne et due forme n’a été lancé, mais un avocat a été chargé d’étudier les propositions spontanées.
Parmi les repreneurs intéressés figurent certains des partenaires de la marque. Au premier rang
desquels on trouve l’italien Perfume holding, qui produit et distribue les parfums Galliano sous
licence, et serait prêt à racheter la totalité de la marque. Malgré les perturbations médiatiques, il
connaît un joli succès avec le féminin Parlez moi d’amour, lancé à l’automne dernier.
D’autres signes d’intérêt émanent des fonds actionnaires d’un autre partenaire de Galliano,
l’industriel italien Ittierre, qui fabrique la seconde ligne de prêt- à-porter de Galliano. Les fonds
d’investissement repreneurs de la griffe Gianfranco Ferré et des candidats chinois se
seraient aussi manifestés.
Secteur - Dior
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CONSULTANTS
LES VENTES RÉSISTENT BIEN
Tant de vocations pour acquérir une maison dont le créateur est en proie à un scandale ? En réalité,
les affaires n’auraient guère été affectées par la polémique, hormis aux États-Unis, où la griffe est
peu présente, et en Grande-Bretagne. En Asie, en Russie et au Moyen-Orient, les ventes résistent
bien. Le chiffre d’affaires aurait même progressé en mars par rapport à l’année précédente ! En
2009, la société John Galliano avait réalisé un chiffre d’affaires de 14 millions d’euros, assorti d’une
lourde perte nette de 5 millions. Elle aurait été proche de l’équilibre en 2010.
Ses collections milieu de gamme répondent à la demande d’une jeune clientèle dans les pays
émergents, alternative plus accessible aux grands noms du luxe. De plus, des repreneurs
peuvent espérer des économies liées à la fin du contrat du designer anglais, dont l’équipe a pris
la relève, et à la réduction des coûts des défilés à grand spectacle dus à la star jusque-là. De quoi
rentabiliser leur investissement, grâce à une structure centrale légère, en s’appuyant sur des
partenaires extérieurs. La société emploie une quarantaine de personnes. Seul point à régler, la
participation personnelle de John Galliano, qui détient 8 % du capital.
Très sollicité, Christian Dior vient cependant de décider de geler toute négociation en attendant le
règlement des procédures judiciaires en cours contre son ex- créateur. Une audience est prévue le
12 mai. Le groupe préfère donc laisser passer quelques mois pour étudier ses options sereinement
DIOR VEUT PRENDRE LE TEMPS POUR REMPLACER JOHN GALLIANO / PDG
31 mars 2011 Reuters
Christian Dior prendra le temps nécessaire pour trouver le successeur de John Galliano et les ateliers de la
maison assureront toutes les collections sans interruption, a déclaré jeudi le PDG de la maison de couture.
La griffe, propriété de Dior SA , holding de contrôle de LVMH, a licencié son couturier début mars
pour injures à caractère antisémites proférées dans un bar parisien. (voir [ID:nLDE71R27Q])
«Cela demande une periode d’étude des projets (...). Dans l’intervalle, les studios internes
travaillent et assurent parfaitement. Nous avons le temps», a confié à Reuters Sidney Toledano
en marge de l’assemblée générale de LVMH , numéro un mondial du luxe.
Il a précisé que les ateliers travaillaient actuellement à la collection croisière et que le défilé
haute couture aurait bien lieu en juillet.
«Il y aura un défilé haute couture en juillet, même si personne n’est annoncé d’ici là (...). Il n’y
aura aucune interruption, aucun blanc dans le calendrier», a-t-il dit.
Selon le magazine Elle, Dior pourrait ne remplacer son couturier qu’à l’automne.
«Cela peut se passer à tout moment, après (l’automne) ou avant», a répondu Sidney Toledano.
L’avenir de la propre griffe de John Galliano, qui porte son nom et qui est détenue à 92% par Dior
SA, reste incertain.
Dans les milieux de la mode, on estime que la chute du couturier sonne comme la fin d’une
époque, celle des stylistes starifiés. Parmi ceux qui pourraient lui succéder, les noms de Riccardo
Tisci, chez Givenchy, ou de Haider Ackerman sont sur toutes les lèvres.
La maison de couture avait maintenu son défilé de prêt-à-porter le 4 mars, en l’absence de celui
par qui le scandale était arrivé, et avait rendu hommage aux «petites mains» de ses ateliers.
DIOR MISE SUR LA VIII
29 mars 2011 Le Figaro
À peine sortie, la Dior VIII constitue déjà une grande famille. Moins d’un mois après la présentation
avenue Montaigne de sa première montre en céramique, la maison de couture exposait déjà à
Bâle une multitude de déclinaisons. « Notre quatrième ligne horlogère est la métaphore d’une
garde-robe féminine avec des petites robes noires, des robes de cocktail et quelques robes de
soirée » , résume la présidente Laurence Nicolas. Cette nouvelle collection répond du même coup
à toutes les attentes : des modèles les plus quotidiens (en céramique noire, sertie ou
non de diamants), aux pièces joaillières dont la lunette est pavée de pierres de couleur.
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Secteur - Dior
Sans oublier quatre montres en édition limitée, baptisées Grand Bal, sur lesquelles danse une
masse oscillante en dentelle de diamants ou en nacre noire du Vietnam sculptée ( notre photo ,
à partir de 17 000 eur). Ces dernières résument le positionnement de la marque, qui conjugue ici
son identité joaillière et ses exigences horlogères.
Du côté des hommes, ce système de mouvement automatique à masse inversée, mis au point
avec le fabricant suisse de calibres Soprod, a été également placé dans une nouvelle Chiffre
Rouge qui ne manque pas de dynamisme.
Estée Lauder
ESTÉE LAUDER AUTOUR DU MONDE
29 juin 2011 Le Figaro
En rappelant la devise de la fondatrice, « Every woman can be beautiful », la marque
américaine prône une beauté universelle et une cosmétique multiethnique.
À cette époque où la communication est toute-puissante, rien n’est anodin. Et dans le « petit »
milieu de la beauté, encore moins. Alors quand Estée Lauder reçoit, le 16 mars dernier, la presse
internationale au Center 548, dans le quartier de Chelsea, à New York, avec monte-charge moquetté
de bleu et immenses pièces au décor industriel, on comprend le message : faire de la maison de
cosmétique la plus connue de la 5 e Avenue un label moderne, plus cool, moins institutionnel.
Devant le gratin des journalistes beauté internationaux, Aerin Lauder, directrice Style & Images,
et Jane Hertzmark Hudis, présidente Global Brand, dévoilent la nouvelle philosophie... qui n’est
autre que la devise de la fondatrice, Estée Lauder herself : « Every woman can be beautiful
(chaque femme a le pouvoir d’être belle). » Rien de paradoxal dans cette réappropriation
des valeurs historiques de la maison : « Ce n’est pas un nouveau positionnement. Juste une
réaffirmation des convictions d’Estée Lauder au regard de la consommatrice d’aujourd’hui » ,
revendique Jane Hudis. Il faut dire que la grande dame de la beauté disparue à 97 ans en 2004,
sorte de Coco Chanel à l’américaine, a légué une approche avant-gardiste de la féminité.
Si les mots sont d’hier, l’image est, elle, bien d’aujourd’hui. Quitte à bousculer l’esthétique wasp
de la maison traditionnellement incarnée par des mannequins à la peau de porcelaine posant
en robe de mousseline devant leur villa à balustrade dans les Hamptons.
DES PRODUITS ADAPTÉS
Dans la campagne diffusée dès juillet aux États-Unis et à partir de septembre en France, les
princesses high society sont détrônées par un trio métissé : la Française Constance Jablonski, la
Portoricaine Joan Smalls et la Chinoise Liu Wen qui posent devant l’objectif de Craig McDean. « Estée Lauder serait fière des égéries qui représentent la marque aujourd’hui , assure Emmanuel
Tocque, directeur général France. Elles portent véritablement cette conviction que chaque femme
a le pouvoir d’être belle. » Et accessoirement, le pouvoir de consommer. À New York, Charisse
Ford, la vice-présidente Global Marketing, ne cache pas les ambitions de la marque de toucher
une clientèle de plus en plus diversifiée. « Selon le bureau du recensement américain, (...) la
population »multiethnique* représente 40 % des consommateurs de beauté âgés de 18 à 44 ans. »
Autre public courtisé, les Chinois, dont on estime à 40 millions le nombre voyageant hors de
leurs frontières. « Or, les cosmétiques caracolent en tête de leurs principaux achats en voyage. »
Rien d’étonnant donc à ce que cette philosophie de la multiethnicity retentisse jusque dans les
laboratoires de la marque où l’on dit plancher depuis des années sur des peaux de différents
types, et ce jusqu’au niveau cellulaire. Alors, pour accompagner cette petite révolution de
communication, la marque lance deux produits après l’été : Idealist Sérum correcteur de teint
unifiant et Idealist Soin illuminateur regard rafraîchissant. Ces formules « universelles » pour des
femmes de toutes origines, d’autres marques de luxe (Lancôme, Dior, Yves Saint Laurent...) s’y
intéresseront à la rentrée : la beauté globale est en marche.
Secteur - Estée Lauder
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ESTÉE LAUDER OUVRE UN NOUVEAU CENTRE D’INNOVATION POUR L’ASIE
9 juin 2011 www.abc-luxe.com
Le groupe Estée Lauder, numéro un américain de la cosmétique, vient d’augmenter ses capacités
de recherche en Chine avec l’ouverture d’un nouveau centre d’innovation à Shanghai afin
d’adapter ses produits aux peaux asiatiques. « En matières de soin de la peau, les consommateurs
chinois sont très exigeants, si bien qu’ils constituent une source dont nous nous inspirons pour
mettre au point des produits haut de gamme adaptés aux peaux des Chinois et des Asiatiques »,
a souligné Fabrizio Freda, président du groupe Estée Lauder. En Chine, les soins de la peau
représentent les deux tiers des soins de beauté », ajoute Carole Shen, directrice générale du
groupe en Chine. Par conséquent, la Chine est un pays clé dans la stratégie d’Estée Lauder qui
veut devenir un leader mondial de la beauté de prestige, avec des produits et des services haut
de gamme disponibles dans toutes les régions du monde. Ce centre d’innovation réunit un
panel de dermatologues chinois pour conseiller le groupe en matière de recherche scientifique
et d’innovation et comprend des dermatologues et des chercheurs issus du China Medical
University, le meilleur hôpital du pays. Il mettra l’accent particulièrement sur le programme
développement durable, afin de concevoir et de mettre en œuvre des procédés innovants pour
rendre les produits plus respectueux de l’environnement tout au long de leur cycle de vie, de la
conception à l’utilisation finale et au-delà. Présent en Chine depuis 1993, le groupe Estée Lauder
dispose déjà d’un premier laboratoire de recherche ouvert en 2005.
ESTÉE LAUDER DOUBLE SON BÉNÉFICE
10 mai 2011 www.abc-luxe.com
Le groupe de cosmétique américain a publié, la semaine dernière, un bénéfice net qui a plus que
doublé pour le troisième trimestre de son exercice à 124,7 millions de dollars. Le chiffre d’affaires
enregistre pour sa part une hausse de 16 % à 2,17 milliards d’euros contre 2,05 milliards de
dollars attendus. Des chiffres qui dépassent donc les attentes des analystes. Pourtant, le groupe
prévoit des performances moins éblouissantes au second trimestre en raison d’une comparaison
défavorable par rapport au printemps 2010, marqué par une ristourne fiscale. La catastrophe
survenue au Japon ne devrait cependant avoir aucune incidence notable sur les résultats du
trimestre clos dans trois semaines. Les effets négatifs se feront sentir vers la fin de l’année 2011,
selon le groupe. Estée Lauder, propriétaire notamment des marques Clinique, la Mer, Aveda,
Darphin, Origins ou encore Smashbox, a affiché une bonne performance dans toutes les régions,
principalement, grâce à ses marques haut de gamme. Celles-ci ont bénéficié d’une progression à
deux chiffres. Les ventes en boutiques spécialisées et en grands magasins augmentent plus vite
que celles en pharmacies ou en supermarchés. A présent, la marque de cosmétique entend bien
renforcer ses marques dans les boutiques d’aéroports, où la part de marché reste insuffisante.
Des nouveaux produits de prestige vont également être lancés prochainement.
Hermès
HERMÈS NÉGOCIE LA VENTE DE SES PARTS DANS J-P GAULTIER
1er avril 2011 Investir
Hermès dit avoir reçu des marques d’intérêt pour ses 45% La société valorisée entre 30 et
40 et millions d’euros avant la crise
Après douze ans de collaboration, Hermès et le couturier Jean-Paul Gaultier vont mettre fin à
leur rapprochement, le sellier de luxe ayant annoncé vendredi avoir entamé des discussions
pour vendre sa participation de 45% dans la maison de couture.
Hermès, qui était entré au capital de la société Jean-Paul Gaultier en 1999 avec une prise de participation
de 35% pour environ 23 millions d’euros, en avait ensuite acquis 10% supplémentaires en
2008 pour 3,0 à 4,0 millions, valorisant alors la société entre 30 et 40 millions d’euros.
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Secteur - Hermès
La maison de couture, qui tire l’essentiel de ses revenus des licences sur le prêt-à-porter féminin
et les parfums, a réalisé en 2010 un chiffre d’affaires de 26 millions d’euros, contre 23 millions un
an plus tôt. Elle accusait l’an dernier une légère perte.
«Des discussions sont déjà avancées avec un acquéreur», a-t-on indiqué à Reuters de source
proche du dossier.
Le couturier, célèbre pour ses marinières, ses bustiers à cônes et sa haute-couture ultrasophistiquée, détient le solde du capital de sa société.
On ignore s’il entend vendre ou non tout ou partie de sa participation.
Il chercherait, selon Les Echos, à lever du capital pour financer son expansion à l’international,
notamment en Asie.
Les liens entre le couturier et Hermès s’étaient déjà distendus en mai 2010. Quelques semaines
après la disparition e Jean-Louis Dumas, emblématique patron d’Hermès qui avait choisi
en 2003, à surprise générale, le styliste iconoclaste pour dessiner le prêt-à-porter féminin du
groupe, Jean-Paul Gaultier quittait son poste chez Hermès pour être remplacé par Christophe
Lemaire, venu de chez Lacoste.
Compte-tenu des montants en jeu, cette cession n’aura guère d’impact sur les comptes d’Hermès
mais elle témoigne d’une accélération des opérations de fusion-acquisition dans un secteur du
luxe mis en ébullition depuis l’automne dernier, avec la prise de participation de LVMH dans le
capital d’Hermès.
Après une année noire en 2009 suivie d’un fort rebond en 2010, le secteur attise aussi les
convoitises asiatiques, comme en témoigne le récent rachat du couturier italien Cerruti par le
distributeur de Hong Kong Trinity Limited .
A la Bourse de Paris, le titre Hermès se traitait à 154,85 euros (+0,10%) vers 13h55, dans un marché
en hausse de 0,78%.
PLUSIEURS CANDIDATS SUR LES RANGS POUR REPRENDRE LA MAISON JEAN-PAUL GAULTIER
1 avril 2011 Les Echos
La maison de couture cherche à lever du capital pour financer son développement. Une
vente n’est pas exclue. Des acquéreurs potentiels ont déjà approché Hermès, qui détient
45 % du capital.
Le capital de la maison Jean-Paul Gaultier pourrait évoluer dans les prochains mois. Selon
plusieurs sources, la maison de couture, détenue à 45 % par Hermès, cherche à lever du capital
afin de financer son développement. Une vente n’est pas exclue. Un mandat a été confié par
l’entreprise Jean-Paul Gaultier à la boutique de conseil en fusions-acquisitions Aforge Finance,
pour une « mission de réflexion sur les évolutions stratégiques ».
Différentes options sont à l’étude, parmi lesquelles une cession de la participation d’Hermès, partielle
ou totale. La maison de luxe pourrait réinvestir aux côtés d’un nouveau partenaire, ou bien vendre ses
parts. Chez Hermès, on reconnaît avoir été approché par de possibles acquéreurs. Le couturier, qui
détient le solde du capital et est à la manoeuvre, pourrait lui aussi abaisser sa participation.
Agé de cinquante-huit ans, il devrait toutefois conserver la direction artistique de la maison qu’il
a fondée il y a vingt-neuf ans. L’inventeur des jupes pour hommes, qui a aussi relancé la marinière,
n’a pas l’intention de lâcher l’univers de la mode. « Je n’ai pas tout dit », indiquait-il récemment.
SUCCÈS DES PARFUMS
La valorisation de la maison Jean-Paul Gaultier fait débat. Elle s’élèverait à quelques dizaines
de millions d’euros selon certains repreneurs intéressés, à plusieurs centaines de millions, selon
l’entourage du créateur. Si ses ventes ont reculé de 19 % en 2009, à 23 millions d’euros,
elles seraient reparties en 2010. Avec un résultat quasi à l’équilibre. La société tire ses
Secteur - Hermès
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CONSULTANTS
revenus de ses licences de prêt-à-porter féminin, l’essentiel de son activité historiquement. Si
la partie accessoires (sacs, chaussures...) n’a jamais vraiment décollé, en revanche, les parfums,
développés avec le groupe BPI (Beauté Prestige International), filiale du japonais Shiseido, se
portent bien. « Mâle », lancé en 1995, est un succès mondial.
Si des maisons françaises envisagent de regarder le dossier - le nom de PPR est cité -, des groupes
étrangers devraient être privilégiés, dans la mesure où l’un des objectifs de l’opération est de
financer le développement international de la marque, notamment en Asie. La société dispose
aujourd’hui de 2 magasins à Pékin et 3 à Hong Kong.
Hermès, qui est entré au capital de Jean-Paul Gaultier il y a douze ans, avait acquis 10 %
supplémentaires auprès du créateur en 2008, moyennant 3 ou 4 millions d’euros, selon les
informations de l’époque. Le groupe bénéficie en outre d’une option d’achat sur le reste du capital.
Mais, depuis cette arrivée en 1989, aucune synergie n’a été dégagée entre les deux sociétés.
« Depuis que Jean-Paul Gaultier ne dessine plus son prêt-à-porter, Hermès n’a aucun intérêt à
conserver sa participation dans la maison Gaultier, juge un spécialiste du secteur. Hermès ne sait
bien faire que du Hermès. »
SEPT ANS DE COLLABORATION
De fait, depuis la disparition de Jean-Louis Dumas en mai dernier, la lune de miel semble terminée
entre Gaultier et Hermès. C’est l’ancien patron du sellier qui avait recruté l’enfant terrible de la
mode en 2003 pour signer ses collections de prêt-à-porter féminin. Après sept ans de collaboration,
la maison du faubourg Saint-Honoré et le créateur ont décidé de se séparer, quelques semaines
après la mort de Jean-Louis Dumas. Deux mois plus tard, la présidente du directoire de la maison
Jean-Paul Gaultier, issue d‘Hermès, a été remerciée, après un an et demi passé à la tête de la société.
« Jean-Louis Dumas, qui m’avait choisi, n’est plus là, confiait récemment le créateur au « Journal
du Dimanche ». J’ai senti qu’il fallait que je me recentre sur moi-même. Faire toutes les collections
était devenu trop prenant. Je créais davantage de sacs pour eux que pour moi. »
LA SAGA GAULTIER
24 avril 1952. Naissance de Jean-Paul Gaultier à Arcueil. 1970. Il fait son entrée chez Cardin comme
assistant. 1976. Création de sa première collection de prêt-à-porter féminin. 1982. Lancement de
sa maison. 1984. Premier parfum féminin avec Shiseido. 1995. Lancement du jus masculin « Le
Mâle ». 1997. Création de son atelier de haute couture. 1999. Entrée d’Hermès au capital. 2003.
Gaultier prend en charge le prêt-à-porter féminin d’Hermès. Mai 2010. Départ d‘Hermès.
JEAN PAUL GAULTIER CHERCHE UN REPRENEUR
2 avril 2011 Le Figaro
Hermès, actionnaire à 45 %, et le créateur discutent avec plusieurs candidats à un rachat.
La maison Jean Paul Gaultier pourrait changer de mains prochainement. Hermès, actionnaire
à 45 %, et son créateur, propriétaire du reste, sont en négociation avec plusieurs investisseurs.
Confirmant des informations des Échos , Hermès a annoncé hier « avoir été approché par des
acquéreurs intéressés par sa participation » et que « des discussions ont été engagées ». « On
n’en est qu’aux prémices d’un processus », confie-t-on dans la maison.
Le couturier pourrait de son côté céder la majorité du capital. La rupture avec son « mécène »
semble donc en passe de se confirmer, après la fin de la collaboration stylistique de M. Gaultier
aux collections féminines d’Hermès l’an dernier. Le sellier avait pris 35 % de la maison Jean Paul
Gaultier il y a douze ans, avant de monter à 45 % en 2008.
LA PÉPITE DES PARFUMS
Des discussions sont en cours avec plusieurs candidats, tandis que certains auraient déjà été
écartés. Les géants du luxe PPR (famille Pinault) et LVMH (Bernard Arnault) n’y participent pas.
En revanche, des groupes de luxe familiaux européens, des investisseurs moyen-orientaux ainsi
que des industriels asiatiques ont marqué leur intérêt. Le repreneur chinois de Robert
Clergerie, Li & Fung, pourrait en faire partie.
CONSULTANTS
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Secteur - Hermès
Dans la corbeille de la mariée, ce qui brille le plus, derrière les merveilles des collections haute
couture, ce sont les parfums - une pépite très lucrative. Avec, notamment, Le Mâle, depuis quinze
ans parmi les jus masculins les plus vendus, ils sont conçus par Beauté Prestige International, une
filiale du groupe japonais Shiseido. C’est pourquoi le dossier attire plusieurs groupes spécialisés
dans les cosmétiques, pour qui le maintien de l’activité couture ne serait pas une priorité.
La société née sur les podiums des créateurs en 1982 s’est hissée par la qualité de son travail
dans le cénacle de la haute couture parisienne. Fragile, elle a subi ces dernières années plusieurs
restructurations et usé quelques patrons, oscillant en permanence entre l’équilibre financier et
des pertes. En 2010, ses ventes et ses comptes se seraient redressés, après un recul du chiffre
d’affaires de 19 % en 2009, à 23 millions d’euros.
L’objectif de Jean Paul Gaultier serait de pouvoir financer les investissements - boutiques,
reprise de certaines licences - susceptibles de développer la marque. Il s’agirait en particulier
de développer l’activité couture, prêt-à-porter et accessoires au niveau de ce qu’elle est dans les
parfums. L’aura de la griffe est insuffisamment exploitée à l’étranger, notamment en Asie où sa
présence reste embryonnaire.
Interparfums
BALMAIN CHOISIT INTERPARFUMS
7 juillet 2011 Les Echos
Et de dix. Interparfums vient de signer un accord de licence avec la célèbre maison Balmain pour la
création et la distribution de ses fragrances. Ce qui porte à dix le nombre de marques développées par
la société, avec les parfums Burberry, Lanvin, ou plus récemement les jus Jimmy Choo et Montblanc.
Le partenariat avec Balmain, qui débutera en janvier prochain pour douze ans, est un pas de plus
franchi par Interparfums pour faire face à la fin éventuelle de sa collaboration avec Burberry. Le
groupe de luxe britannique, qui pèse 60 % du chiffre d’affaires d’Interparfums, a jusqu’à la fin
2011 pour exercer l’option de rachat de sa licence. Son départ entraînerait un manque à gagner
de 185 millions d’euros sur 306 millions de chiffres d’affaires pour l’entreprise française. Mais il
donnerait lieu à un chèque de compensation quasi équivalent. En attendant, « même s‘il y a peu
de probabilité d’une sortie de Burberry », Philippe Bénacin, le PDG d’Interparfums, estime qu’il
doit « continuer de faire grandir ses licences et aussi saisir les opportunités ».
UNE ACTIVITÉ PEU SIGNIFICATIVE
Fondée en 1945 par Pierre Balmain, la maison de prêt-à-porter de luxe est détenue en majorité
par Alain Hivelin, son PDG. Son activité parfums était jusque-là peu significative, même si
deux d’entre eux, « Ivoire » et « Vent vert » ont connu leur heure de gloire. La griffe propose
aujourd’hui quatre fragrances. Parmi elles, « Ambre gris » devrait être conservée. Interparfums
va retravailler les packagings et préparer de nouveaux jus, afin ensuite de développer les ventes
au niveau mondial. « En 2012, nous allons nous consacrer à la création. Le style original et élitiste
de Balmain va nous permettre de nous différencier pour ces futurs lancements », juge le PDG.
Les prix devraient se situer entre 90 à 110 euros.
Au-delà de nouvelles licences, Interparfums cherche désormais à acheter une marque. La société
a été candidate au rachat de Jean Paul Gaultier, dont l’activité parfums a suscité les convoitises
avant d’être reprise par Puig. D’autres projets sont dans les tuyaux. La société serait aussi prête
à céder sa marque de soins pour hommes Nickel, qui n’a jamais réellement décollé.
Secteur - Interparfums
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CONSULTANTS
IMPLICATION ET AUTONOMIE CHEZ INTERPARFUMS
21 mars 2011 Le Figaro
PHILIPPE Benacin, le PDG d’Interparfums, est un patron proche de ses salariés. Ces
derniers racontent qu’il retient facilement les prénoms et fait le tour des bureaux pour
dire bonjour. Avec un tel dirigeant, la société de parfums et cosmétiques trouve plus
facilement la clé pour motiver et inspirer ses troupes « et leur montrer que leur travail a
plus de sens qu’un simple job » , a jugé Great Place to Work cette année, qui lui a décerné
un Prix de l’inspiration.
Si l’entreprise (305,7 millions d’euros en 2010 avec des marques aussi connues que Burberry, Lanvin
ou Paul Smith) rend ses 180 salariés aussi fiers et inspirés, c’est d’abord grâce à une communication
interne complète et transparente, estime Philippe Benacin. « Tout le monde est bien informé sur le
business plan et a une vision claire et dégagée de notre feuille de route » , rappelle-t-il. À chaque
présentation des résultats aux analystes financiers, l’entreprise invite jusqu’à une quarantaine de
ses collaborateurs. Quant au management (une cinquantaine de personnes), il est « surinformé »
en permanence sur l’évolution du business, des marques et de la stratégie.
AMBIANCE DÉCONTRACTÉE
Réputée pour son ambiance décontractée, Interparfums se caractérise aussi par la grande autonomie
qu’elle donne à ses salariés. Ces derniers sont force de proposition pour faire évoluer leur poste de
travail et leurs tâches. Chacun sait précisément ce qu’il doit reporter ou non. Selon des collaborateurs,
« on a plus de responsabilités que dans d’autres entreprises du même secteur. On est mis en avant
malgré le jeune âge de certains : c’est une excellente occasion de faire ses preuves. »
La valorisation des salariés passe aussi par l’organisation régulière d’événements festifs,
même en temps de crise. L’entreprise a pour habitude de fêter les temps forts personnels et
professionnels de son personnel par le biais de déjeuners surprises, de pots et de soirées, dans
le but de rassembler les collaborateurs dans un autre cadre que celui du travail.
Le fait qu’Interparfums ait choisi une adresse prestigieuse à Paris, sur les Champs-Élysées,
n’est pas neutre pour valoriser les salariés. D’autant que la rémunération de ces derniers est
« légèrement plus élevée » que la moyenne. Sont mis en place des dispositifs d’épargne salariale
comme un PEE et un Perco, alimentés en partie par la participation légale, développement de
plans annuels d’options de souscription d’actions pour les salariés.
Tout le monde est bien informé sur le business plan et a une vision claire et dégagée de notre
feuille de route INTERPARFUMS. LE CONCEPTEUR DE PARFUMS, QUI A DÉGAGÉ DES...
10 mars 2011 Les Echos
Interparfums. Le concepteur de parfums, qui a dégagé des résultats 2010 en forte progression,
se veut confiant pour 2011. Il table sur une hausse de plus de 14 % de son chiffre d’affaires, à
la faveur de nouveaux lancements pour Jimmy Choo et Montblanc, et surtout d’un nouveau
parfum féminin pour Burberry.
CONSULTANTS
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Secteur - Interparfums
L’Oréal
L’ORÉAL BÉNÉFICIE DES BONS RÉSULTATS DES PAYS ÉMERGENTS
21 mai 2011 www.abc-luxe.com
Dans un communiqué, le numéro un mondial des cosmétiques, L’Oréal, a indiqué avoir enregistré
une hausse de 9,3 % de son chiffre d’affaires, à 5,16 milliards d’euros, au cours du premier
trimestre. La direction du groupe français souligne l’importance de la croissance dans les pays
émergents ainsi que l’augmentation des ventes en Amérique du Nord. Jean-Paul Agon, le PDG
de L’Oréal, a jugé « encourageant » les résultats annoncés. Par ailleurs, l’état-major du géant de
la beauté à confirmé ses objectifs de croissance pour l’année 2011. M. Agon a déclaré : « Sans
être extrapolables, et malgré un environnement monétaire incertain, ces premiers mois nous
rendent confiants dans notre capacité à superformer le marché en 2011, à renforcer nos positions
mondiales, et à réaliser une nouvelle année de croissance du chiffre d’affaires et des résultats ».
Le patron de L’Oréal a également souligné la « situation contrastée dans l’ensemble de l’Europe »,
où les résultats ne sont pas aussi performants que dans les autres zones géographiques, avec
une croissance de 1,5 %. Les ventes ont augmenté de 11,9 %, à 1,12 milliard d’euros, en Amérique
du Nord et de 17,2 %, à 1,83 milliard d’euros, dans les marchés émergents.
L’ORÉAL OUVRE SON CENTRE « D’ÉVALUATION PRÉDICTIVE »
13 avril 2011 Abc-luxe.com
Inauguré lundi à Lyon, le premier centre mondial « d’évaluation prédictive » de l’industrie
cosmétique doit permettre au groupe L’Oréal de réduire le nombre d’essais cliniques en testant
de manière plus rapide ses produits. Au total, le projet représente un investissement de 16
millions d’euros, s’inscrivant dans le prolongement d’Episkin, une filiale du numéro un mondial
des cosmétiques, spécialisée dans la reconstruction des tissus biologiques. Cette structure
travaille sur des stratégies intégrées et combine diverses technologies telles que l’ingénierie
tissulaire, le design moléculaire, l’imagerie ou la modélisation. Laurent Attal, directeur général
recherche et innovation, a expliqué que l’utilisation de logiciels spécialisés sur la reconstitution
des tissus, permettant de faire des tests d’irritation cutanée ou oculaire, limite « le nombre d’essais
cliniques ». M. Attal a par ailleurs rappelé que L’Oréal teste moins de 1 % de ses ingrédients sur
des animaux. La mise en fonction de ce nouveau centre doit permettre au groupe d’augmenter
sa compétitivité « en réduisant les délais de mise sur le marché par une sélection plus rapide et
plus efficace de nouveaux actifs ». Dès 2011, le centre « d’évaluation prédictive » sera en mesure
de tester la sécurité sur plus de 1 000 produits et l’efficacité d’une centaine d’ingrédients.
LE MARCHÉ DES HOMMES, NOUVELLE CIBLE CLEF DE L’ORÉAL
11 avril 2011 Les Echos
Les ventes de soins pour hommes du groupe, en grande distribution, ont progressé de 22 % l’an
dernier. Le signe selon L’Oréal d’un démarrage de ce marché stratégique. En vedette, sa marque
de cosmétiques masculins Men Expert s’impose en Chine.
Cela fait vingt ans que le groupe en rêvait. « Cette fois, ça y est. Le marché des soins pour hommes
est en train de décoller mondialement. » Pour Jean-Jacques Lebel, le responsable de la division
des produits grand public de L’Oréal, la conquête du marché masculin est une priorité en 2011.
Les hommes constituent une des cibles privilégiées du champion mondial de la beauté pour
atteindre son objectif de séduire 1 milliard de nouveaux consommateurs dans les dix ans.
Un ajout précieux, car ils sont fidèles à leurs produits. L’an dernier, les premiers signes d’un
démarrage de ce marché se sont confirmés. Les ventes mondiales de produits de soins de la
peau pour hommes ont atteint 1,6 milliard d’euros en 2010, soit un quasi-quadruplement en dix
ans, selon Euromonitor. Un mouvement tiré par la zone Asie-Pacifique, où les ventes
ont bondi de 19 % l’an dernier. Elle représente à présent plus de la moitié du total.
Secteur - L’Oréal
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CONSULTANTS
Ce marché des soins est encore modeste au regard de l’ensemble des produits de beauté pour
hommes - déodorants, shampoings... -qui s’établit à 13,6 milliards d’euros (hors rasage et
parfums). L’homme moderne et urbain prend soin de lui. Il n’y aura pas de retour en arrière,
commente Jean-Jacques Lebel. En plus, il trouve aujourd’hui des réponses à des attentes
particulières », que ce soient des crèmes pour peaux grasses ou des produits de blanchiment en
Asie ou encore des soins pour peaux sensibles en Europe.
Cette évolution de l’offre a permis aux produits masculins vendus par L’Oréal en grande
distribution de bondir de 22 % en 2010. De ses trois marques, Garnier, Mennen et Men
Expert, c’est cette dernière, lancée il y a sept ans, qui a été la plus dynamique (+ 29 %). Elle a
été la première du groupe dans les supermarchés à proposer une gamme étoffée de produits
hydratants. Aujourd’hui, la marque Men Expert est vendue dans une cinquantaine de pays, avec
pour premier marché la Chine, devant la Grande-Bretagne, l’Allemagne et la France.
En Chine, les ventes de Men Expert ont bondi de 30 % en 2010. Les Chinois aiment soigner leur
apparence, signe d’ascension sociale. De plus, dès leur enfance, ils sont habitués à utiliser de la crème
pour se protéger du soleil. L’achat de cosmétiques y est plus lié à la santé qu’à la beauté. Résultat,
le marché masculin y a progressé en moyenne de 50 % par an ces années. Il atteindrait quelque
400 millions d’euros, dont 60 % pour les soins de la peau. Dernier succès de Men Expert en Chine :
sa crème lavante Charcoal de couleur noire, fabriquée à base de charbon de bois. Elle est vendue
l’équivalent de 4 euros, le double d’un produit de base usuel. L’Oréal veut pousser son avantage dans
toute l’Asie. Déjà, les ventes de Men Expert dans la zone ont rattrapé en 2010 celles de l’Europe.
En France, le marché des produits masculins a progressé de 1,8 % l’an dernier, à 600 millions
d’euros selon l’institut IRI, mais les soins pour hommes ont, eux, grimpé de 11 %. « Nous sommes
à un moment clef, car ce sont les catégories techniques comme les soins et la coloration qui ont
le plus progressé, relève Céline Brucker, directrice générale de L’Oréal Paris France. Le recul de
l’âge de la retraite va nous aider. Les hommes vont devoir rester dans le coup plus longtemps,
donc entretenir leur capital physique. »
Le fabricant a ainsi lancé l’an dernier une coloration pour cheveux blancs, facile à poser. Son
« roll-on » pour atténuer les cernes a fait un tabac, avec plus de 200.000 unités vendues en un an.
Pour parler aux hommes, L’Oréal a choisi dans chaque pays des icones : Eric Cantona en Europe,
les acteurs Gérard Buttler, Daniel Wu ou Nicholas Saputra ailleurs. En 2011, le groupe va continuer
à élargir son offre masculine. « Notre objectif est d’augmenter de 20 % les ventes de Men Expert
dans le monde », précise Jean-Jacques Lebel.
L’ORÉAL CESSE DE PRODUIRE LES PARFUMS ERMENEGILDO ZEGNA
04 avril 2011 Abc-luxe.com
Dans un communiqué diffusé jeudi aux représentants des médias, YSL Beauté, propriété du
groupe L’Oréal, a indiqué son intention de cesser de manière anticipée de créer et développer les
parfums de la marque italienne, Ermenegildo Zegna. Alors que le contrat de licence devait expirer
en avril 2013, le numéro un mondial des cosmétiques, le Français L’Oréal, a souligné qu’il prendra
fin le 30 juin. L’entreprise française a justifié cette décision par la volonté de sa division « luxe » de
concentrer son activité « parfums masculins » sur un nombre restreint de marques telles que Giorgio
Armani, Ralph Lauren, Yves Saint Laurent et Diesel. La licence Ermenegildo Zegna sera désormais
accordée au groupe Estée Lauder. Dans un communiqué diffusé jeudi aux représentants des médias,
YSL Beauté, propriété du groupe L’Oréal, a indiqué son intention de cesser de manière anticipée de
créer et développer les parfums de la marque italienne, Ermenegildo Zegna. Alors que le contrat de
licence devait expirer en avril 2013, le numéro un mondial des cosmétiques, le Français L’Oréal, a
souligné qu’il prendra fin le 30 juin. L’entreprise française a justifié cette décision par la volonté
de sa division « luxe » de concentrer son activité « parfums masculins » sur un nombre restreint
de marques telles que Giorgio Armani, Ralph Lauren, Yves Saint Laurent et Diesel. La
licence Ermenegildo Zegna sera désormais accordée au groupe Estée Lauder.
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Secteur - L’Oréal
ZEGNA. L’ORÉAL VA CESSER DE MANIÈRE ANTICIPÉE D’EXPLOITER...
1 avril 2011 Les Echos
Zegna. L’Oréal va cesser de manière anticipée d’exploiter les parfums du groupe de luxe italien
Ermenegildo Zegna, qui seront désormais commercialisés par Estée Lauder. Le contrat de licence,
qui devait expirer en avril 2013, prendra fin le 30 juin.
PASSATION DE POUVOIR CHEZ L’ORÉAL
21 mars 2011 Abc-luxe.com
Lindsay Owen-Jones, président emblématique du groupe de cosmétiques L’Oréal, a quitté
ses fonctions jeudi. Symbole de la réussite de l’entreprise, il est remplacé par Jean-Paul Agon,
qui détenait jusqu’à présent le titre de directeur général. Ce dernier a indiqué au Journal du
Dimanche « être content », précisant toutefois qu’il « n’y aura pas de grande cérémonie ». M.
Agon est devenu le cinquième PDG de l’histoire de L’Oréal. Cette passation de pouvoir n’a été
une surprise pour personne puisque le groupe l’a annoncé dès le mois de février. M. Owen-Jones
s’en tient ainsi à ses déclarations, ce dernier ayant maintes fois répété son intention de « passer
la main avant ses 65 ans ». Selon Béatrice Collin, professeur à l’ESCP Europe et auteur du livre
« Le Modèle L’Oréal », « c’est très typique de l’entreprise, ces transitions en douceur ». Cependant,
succéder à M. Owen-Jones est une tâche compliquée, il restera comme le patron ayant réalisé,
pendant plus de 20 années consécutives, une croissance à deux chiffres sur le bénéfice net
du groupe. L’ancien patron ne se retire pas complètement puisqu’il va rester administrateur
et devient également président d’honneur. Jean-Paul Agon connaît déjà sa feuille de route,
l’objectif de L’Oréal étant de gagner un milliard de nouveaux clients dans les pays émergents.
LVMH
LA COMMISSION EUROPÉENNE AUTORISE LVMH À RACHETER BULGARI
4 juillet 2011 abc-luxe.com
Le 30 juin, les autorités de la concurrence européenne ont autorisé le groupe de luxe
français LVMH, dirigé par Bernard Arnault, à prendre le contrôle du joaillier-horloger italien
Bulgari, estimant que la transaction ne poserait pas de problème de concurrence en Europe.
« L’acquisition ne modifiera pas de manière significative la structure de la concurrence sur les
marchés concernés, étant donné que Bulgari ne détient que des parts de marché limitées et que
LVMH restera confronté à une concurrence effective de la part de plusieurs autres fabricants
d’articles de luxe », explique Bruxelles dans son communiqué. LVMH va ainsi pouvoir lancer
dans les semaines qui viennent, son offre publique d’achat sur Bulgari correspondant à 12,25
euros par action. L’homme d’affaires, Bernard Arnault, a proposé à la famille actionnaire de
Bulgari, d’échanger ses 51% dans le capital du groupe italien contre 3,5% du capital de LVMH.
Le groupe français déboursera au total 4,3 milliards d’euros. Le directeur général de Bulgari,
Francesco Trapani, déjà coopté en tant qu’administrateur de LVMH, prend la présidence de
l’activité montres et joaillerie du groupe. Avec le rachat de Bulgari, LVMH devrait doubler son
chiffre d’affaires dès cette année pour atteindre 1,8 milliard d’euros, représentant 8,5% du
total des activités du groupe, contre 5% précédemment.
STYLES; TENTATIONS NEWS BEAUTÉ GUERLAIN ATTACK
25 mai 2011 L´Express
Un vent de fraîcheur souffle sur cette maison. Avant d’agrandir sa boutique sur les ChampsElysées, Guerlain ouvre un pop-up store, le temps d’une saison. Ateliers de parfum et de
maquillage y sont proposés.
Secteur - LVMH
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CONSULTANTS
LVMH CONFIE SEPHORA MONDE AU PROCTÉRIEN CHRISTOPHER DE LAPUENTE
10 mars 2011 Le Figaro
Une page se tourne chez Sephora. Quatorze ans après avoir racheté l’enseigne de distribution
de produits cosmétiques, Bernard Arnault, le président de LVMH, en confie les rênes au niveau
mondial à une superpointure, Christopher de Lapuente, venu de Procter & Gamble (comme le
DG du groupe, Arnaud Belloni). L’Anglo-Espagnol succède à Jacques Lévy, qui prend sa retraite.
Arrivé il y a huit ans à la tête de Sephora, cet HEC passé par Darty, Galeries Lafayette, Disney
Stores et Staples a accompli un « remarquable travail », salué par Bernard Arnault . Il est l’homme
qui a su redresser la chaîne, devenue leader de la parfumerie sélective en France et l’une des
enseignes préférées des Français. Tout en la déployant aux quatre coins du monde avec force
marketing et offensive commerciale.
PROFIL INTERNATIONAL
Au-delà de sa succession, c’est l’arrivée d’un nouveau haut potentiel chez LVMH qui est aussi à noter.
Car outre sa nomination comme PDG de Sephora, Christopher de Lapuente rejoint aussi le comité
exécutif du n° 1 mondial du luxe où « il se verra, à ce titre, confier d’autres responsabilités ». Son PDG
s’en félicite : « L’arrivée de Christopher de Lapuente au comité exécutif de LVMH et à la tête de Sephora,
son profil et son expérience internationale, seront des atouts précieux pour le rayonnement global de
Sephora et pour l’avenir du groupe LVMH. Nous sommes confiants sur le fait que son leadership et
son charisme feront merveille au sein de notre culture entrepreneuriale. »
Pour Christopher de Lapuente, c’est aussi à 48 ans une nouvelle étape de sa carrière . Car ce
diplômé en économie de l’université de Buckingham, membre de plusieurs associations, avait
fait jusqu’à présent toute sa carrière chez Procter & Gamble, en Grande-Bretagne, Espagne,
Turquie, Allemagne et Suisse. En 2004, il est devenu le plus jeune « président » jamais nommé
par la multinationale de Cincinnati, se voyant alors confier la division Hair Care. En 2007, nouvelle
accélération, il devient l’un des huit « Group presidents » à la tête de la division Global Hair, la
seconde de P & G. En posant ses valises à Paris, l’actuel résident suisse devra écrire un nouveau
chapitre de l’histoire de Sephora. L’enseigne a été créée voilà quarante ans par l’entrepreneur
Dominique Mandonnaud qui eut l’idée de transformer le bazar limougeaud de son père en
première parfumerie libre-service. Avec quelque 1 635 magasins et corners dans 29 pays, le
chiffre d’affaires du champion de la beauté est aujourd’hui estimé à plus de 2,5 milliards d’euros
Nuxe.
LA CLÉOPÂTRE DES COSMÉTIQUES
9 juin 2011 Le Point
A la tête de Nuxe, Aliza Jabès casse les codes de la beauté et part à l’assaut du monde.
Nom exotique, cheveux de jais encadrant un visage parfaitement maquillé : Aliza Jabès règne
telle une Cléopâtre moderne sur un empire très convoité. Un royaume du luxe qui a pour
nom... Nuxe. A 47 ans, alors que son chiffre d’affaires vient de franchir la barre des 100 millions
d’euros, cette souveraine des cosmétiques naturels a été sacrée « Entrepreneur de l’année » par
Ernst - Young, une distinction encore jamais remise à un dirigeant d’entreprise français. Victoire
plus « nirvanesque » encore, la patronne de PME vient d’être invitée à siéger avec la crème de la
crème des puissants. Douzième apôtre d’un club très privé : le conseil de surveillance de Vivendi,
multinationale aux 28 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Au milieu des capitaines d’industrie en
costume sombre - les Henri Lachmann (Schneider Electric), Claude Bébéar (ex-Axa), Daniel Camus
(EDF) ou Christophe de Margerie (Total), Aliza Jabès fait figure de perle exotique. Mais qui ne dépare
en rien au sein de cette assemblée de grosses têtes. Car derrière son apparence sophistiquée
se cache une redoutable businesswoman, qui a fait d’une petite marque inconnue la
concurrente sans complexes de mastodontes tels que L’Oréal ou Pierre Fabre.
CONSULTANTS
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Secteur - Nuxe.
En une vingtaine d’années, elle a tout simplement révolutionné les codes de la vente de
cosmétiques. En misant sur les bienfaits naturels des plantes - alors marché de niche -, Aliza
Jabès a propulsé un petit laboratoire au nom inconnu au troisième rang des marques vendues
en pharmacie et parapharmacie. Depuis 2000, le chiffre d’affaires de Nuxe affiche la plus belle
croissance du circuit pharmaceutique, entre 20 et 25 % chaque année (contre 15 % en 2009, crise
oblige).« Plus 100 % tous les trois ans depuis dix ans », précise la présidente, qui ne badine pas
plus avec les chiffres qu’avec les formules.
Dans son fief de 3 000 mètres carrés situé non loin de la mairie du 15e arrondissement de Paris, des
sacs remplis de produits sont entassés pêle-mêle dans l’étroite entrée. Passé ce couloir, c’est « Nuxe
City », selon l’expression des employés. Des méandres de bureaux froids et vitrés, sorte de fourmilière
géante au service de la rentabilité. Bien loin de l’image de temple de sensualité que véhicule la marque.
Nichée dans son alcôve cosy, la grande prêtresse de la cosmétologie ne joue pas les idoles.
Pas question de poser en égérie de sa marque : les photos d’elles sont rares. Elle préfère nous
en donner une. Cette maîtrise de sa communication, Aliza Jabès l’a apprise aux Etats-Unis, un
pays où l’on ne plaisante pas avec son image. A 21 ans, son diplôme de Sciences po section
éco-finances en poche, la jeune fille largue les amarres pour suivre un MBA à l’université de
New York. Ce brillant cursus débouche sur un premier job d’analyste financier chez le géant
pharmaceutique américain Eli Lilly. Rien de très glamour. Ni de très créatif... Deux ans plus
tard, Aliza Jabès prend un billet retour, bien décidée à monter sa boîte.« En faisant le choix de
l’entrepreneuriat, je repartais du bas de l’échelle. J’étais inconsciente et ravie », se souvient-elle.
MENTOR.
A 25 ans, elle ne sait qu’une chose. Elle aime les plantes. Héritage d’un père adoré, chercheur
en pharmacie, fou de phytothérapie et d’aromathérapie. C’est lui, son éternel mentor, qui lui
soufflera le choix de Nuxe en 1989. Le minuscule laboratoire créé par un pharmacien d’officine
en 1957 est alors à l’abandon. Il ne lègue - pour 38 000 francs - à sa jeune repreneuse qu’un petit
cahier de formules de produits naturels écrites à la main, ainsi qu’un maigre fichier clients. Aliza
Jabès s’enthousiasme.« Je trouvais que le mot Nuxe, alliance de naturel et de luxe, sonnait très
fort, à la fois avant-gardiste et international. Mais c’était un pari insensé. » Car il faut monter la
marque de toutes pièces. Patiemment, dans le local aux bocaux remplis d’huile de carotène,
d’algues, de sauge, Aliza Jabès trie les formules, aidée d’un jeune pharmacien aussi inexpérimenté
qu’elle, avec un seul mot d’ordre : « Surtout, ne pas griller les étapes. On se lançait sur un marché
verrouillé par de grands groupes. Nous n’avions pas de gamme et nous n’étions pas prêts pour
la grande distribution. Notre budget se résumait à un crédit revolving de 15 000 euros. Et mon
père qui renflouait en fin de mois. » Trois ans plus tard, sur les 120 références du cahier à spirale
ne restent plus que 20 formules de soins visage, rhabillées dans des packagings glamour et
pimpants. Et deux certitudes : « Nous avions conservé intact l’ADN de la marque avec des soins
à base de plantes et un circuit de distribution en pharmacie et parapharmacie. »
Une vraie gageure à l’heure où le réseau de distribution par excellence, c’est la parfumerie. Mais,
pythie ou stratège commerciale hors pair, l’avenir va lui donner raison. Au début des années 90,
l’essor soudain de la parapharmacie constitue un tremplin formidable pour la petite marque.
Au même moment émerge le premier best-seller de Nuxe. En 1992, enceinte de son premier fils,
Aliza Jabès donne naissance au « bébé-éprouvette » qui va changer sa vie de businesswoman.
Une huile sèche multifonction, hydratant corps et cheveux, commercialisée sous le vocable
magique d’ « Huile prodigieuse ».« Mon père, un génie du marketing intuitif, avait autrefois fait
breveter « Prodigieux «. En 1990, personne ne retenait le mot Nuxe, trop froid, trop impersonnel.
On a donc cherché des noms de produits qui frappent davantage les esprits. »
Secteur - Nuxe.
19
CONSULTANTS
RECETTE MIRACLE.
Les distributeurs réticents cèdent rapidement face à l’engouement des rédactions beauté, des
people et des clientes. Et le nouveau « it-produit » fait une entrée fracassante au panthéon des
indémodables, digne héritier de la mythique Crème de huit heures d’Elizabeth Arden. Il se
vend aujourd’hui un flacon d’Huile prodigieuse toutes les sept secondes. Ce marketing d’un
type nouveau, associant des noms de produits gourmands et enchanteurs (Baume Rêve de
miel, Crème nirvanesque, Crème fraîche...) à des prix abordables, va ébranler le marché froid et
clinique tenu par des crèmes thermales et des produits à consonance médicale...
Aliza a retenu la leçon. Aujourd’hui encore, elle continue d’appliquer la recette miracle qui a fait le
succès de Nuxe : innovation, marketing et brevets. Entre 2000 et 2008, son chiffre d’affaires passe
de 8 à 85 millions d’euros et ses équipes de 20 à 260 personnes (370 en 2011). Ses premiers bénéfices
lui permettent de racheter un petit concurrent, Docteur Renaud, pionnier dans l’utilisation de
la framboise dans les cosmétiques. Elle s’ouvre ainsi un autre canal stratégique de distribution,
celui des instituts de beauté. Parallèlement, elle avance ses pions sur les marchés en vogue. Après
quatre ans de recherches, elle obtient le label Ecocert et lance Bio Beauté, puis Nuxe Men. Enfin,
Aliza Jabès est l’une des premières à ouvrir des spas haut de gamme en 2002, autre pari fou...
Récompenses et brevets (30) s’entassent rapidement en nombre au pied de son trône.
Aujourd’hui, Nuxe se déploie sans surprise sur le marché international, où la marque réalise
déjà près de 30 % de son chiffre d’affaires. Des filiales fleurissent en Espagne, en Belgique, à
Dubai et en Asie... Objectif : devenir le « leader mondial des produits de cosmétologie naturelle
distribué en pharmacie et parapharmacie en faisant passer l’export de 30 à 50 % ». Pour booster
ce développement, Nuxe a réussi un joli coup en négociant l’ouverture de son capital au fonds
d’investissement Naxicap Partners, minoritaire - la rumeur évoque plus de 100 millions d’euros
- juste avant la tempête boursière de 2008. Décidément, Aliza Jabès ne manque pas de nez... Si
cette nouvelle Cléopâtre renoue avec l’univers des grands groupes où elle a débuté, c’est sans
nul doute pour conquérir le monde. Mais, cette fois, elle n’est plus simple salariée. La seule chef
d’entreprise de cette assemblée de César, c’est elle
CAMILLE LAMOTTE PRODUITS CULTES
De nombreux soins, tels l’Huile prodigieuse, best-seller créé en 1991 et élu produit de l’année
2009, ou le Baume lèvres Rêves de miel, élu au BT-Awards 2008, ont été plébiscités par les
consommateurs, participant au succès de Nuxe.
Polaar
2011 UNE ANNÉE CHARNIÈRE POUR POLAAR
1er avril 2011 Abc_luxe.com
La marque française de cosmétiques à base de plantes polaires, Polaar, a indiqué dans un
communiqué, sa volonté de placer l’année 2011 sous le signe de l’export et de l’accroissement
de son réseau de distribution. En lançant au cours de l’année 2010 huit nouveaux produits,
Polaar s’est positionnée comme l’une des vingt marques de cosmétiques françaises. Dopé par
son produit phare IcyMagic, un roll-on défatiguant regard, l’ensemble de la ligne féminine
enregistre une augmentation de 100 %. Par ailleurs, le soin main de la gamme ExtremeCare a été
fabriqué à plus de 350 000 exemplaires, signe d’un engouement pour des produits de grande
qualité. Le segment masculin s’affirme comme le numéro un dans les parfumeries Marionnaud,
notamment avec la ligne historique Polaar Men. La direction de Polaar, optimiste suite à ces
bons résultats, estime que la marque va connaître une croissance de 30 % en 2011. De plus, la
marque planifie d’ouvrir de nouveaux marchés en Europe, en Asie et au Moyen-Orient.
CONSULTANTS
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Secteur - Polaar
Procter & Gamble
P&G CÈDE LES PARFUMS JEAN PATOU
4 juillet 2011 Les Echos
L’américain Procter & Gamble a annoncé vendredi avoir cédé les parfums Jean Patou au britannique
Designer Parfums. Le géant des produits d’hygiène et d’entretien avait acquis les parfums Jean
Patou en 2001. La maison Jean Patou, dont les origines remontent au début du XXe siècle, est
connue notamment pour ses jus « Joy » et « Sublime ». Designer Parfums complète avec cette
acquisition son portefeuille de parfums de luxe, en lui apportant une marque emblématique
du secteur. Le groupe veut « réaffirmer l’héritage de Jean Patou » et développer ses ventes à
l’international. Designer Parfums, qui appartient au groupe Shaneel Enterprises Group, possède
ou distribue les parfums Agent Provocateur, Jean-Louis Scherrer, Aigner Parfums et Worth.
Puig
LA FAMILLE PUIG ACQUIERT LES LABORATOIRES DERMATOLOGIQUES URIAGE
29 juin 2011 Les Echos
Le holding de la famille espagnole Puig s’est associée à M3 Invest, la société d’Hervé Lesieur, président
des Laboratoires Payot pour acquérir les Laboratoires Dermatologiques Uriage. Le montant de
l’opération n’est pas connu. La marque française, dont le chiffre d’affaires a atteint 70 millions d’euros
en 2010, est vendue uniquement en pharmacie. L’eau thermale d’Uriage (Isère), dont la source est
propriété du laboratoire, est à la base des produits de la société. Uriage appartenait jusqu’à présent à
la famille Bouchara. Les Puig sont les fondateurs du groupe de parfums qui porte leur nom et qui vient
d’acheter la marque Jean Paul Gaultier. Ils ont confié en 2009 à Hervé Lesieur la présidence de Payot,
avec pour mission de développer un pôle cosmétique au sein du groupe.
LA MAISON JEAN PAUL GAULTIER RACHETÉE PAR LE GROUPE FAMILIAL ESPAGNOL PUIG
4 mai 2011 Le Figaro
Un symbole de la mode française change de mains. Après quelques semaines de discussions, la
vente de la maison Jean Paul Gaultier au groupe espagnol Puig a été confirmée hier. Spécialiste
des parfums, cette discrète entreprise familiale catalane n’est pas un novice dans la mode. Elle
possède les marques Nina Ricci, Paco Rabanne et Carolina Herrera, dont elle gère l’activité
de prêt-à-porter et exploite les fragrances. Par ailleurs, ce spécialiste fabrique et distribue
également les eaux de toilette des griffes Prada, Valentino et Comme des Garçons. Mais aussi les
parfums grand public Zara et Mango ou des artistes Shakira et Antonio Banderas. Il gère aussi
les cosmétiques de luxe Payot et des marques de supermarchés en Espagne. Puig a réalisé un
chiffre d’affaires de 1,2 milliard d’euros l’an dernier, et un bénéfice net de 130 millions d’euros.
Pour mettre la main sur l’ex-trublion de la mode française, il débourse environ 100 millions
d’euros, dont quelque 60 millions pour reprendre les 45 % d’Hermès dans Jean Paul Gaultier. Cela
représente un profit comptable de 30 millions d’euros pour Hermès. Le créateur, conseillé par la
banque Aforge Finance, vend également à Puig 10 % de ses parts, lui cédant ainsi le contrôle de
sa maison, dont il accepte d’être dilué à 45 % du capital.
Il en demeure toutefois « maître de la création et de l’image » . Le reste de l’investissement sera
consacré à un plan de développement de Jean Paul Gaultier, notamment dans les accessoires et
la distribution en Asie.
Secteur - Puig
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CONSULTANTS
LA MANNE DES PARFUMS
D’autres candidats s’étaient intéressés à la griffe, dont PPR (propriétaire de Gucci) et le parfumeur
Coty (Chloé, Balenciaga), qui avaient vite refermé le dossier. Inter Parfums (Burberry, Lanvin)
s’était lancé dans la course sans trop y croire. Au finish, Puig a éclipsé le projet conjoint déposé par
le groupe chinois Fung, qui vient de racheter Cerruti et Robert Clergerie, et le japonais Shiseido.
Ce dernier, via sa filiale parisienne Beauté Prestige International, est à l’origine du succès des
parfums Jean Paul Gaultier, qui constituent la véritable pépite de la maison.
Si la mode et la haute couture ont réalisé 26 millions d’euros de chiffre d’affaires l’an dernier,
avec une légère perte, les parfums, qui comptent plusieurs best-sellers, représentent plusieurs
centaines de millions d’euros de chiffre d’affaires très rentable. Cette manne reste pour l’instant
chez Shiseido, jusqu’à l’expiration de son contrat en 2016, date à laquelle Puig souhaitera
vraisemblablement la voir rejoindre ses autres lignes. Parmi elles, Paco Rabanne s’est imposé
comme une machine à cash. Les parfums représentent 83 % des revenus de Puig.
Le couturier perd le contrôle de sa maison, mais il reste maître de sa création et de son image PUIG A VU SON RÉSULTAT NET BONDIR DE 57 %
12 avril 2011 Les Echos
Le parfumeur catalan Puig, candidat au rachat de Jean-Paul Gaultier, a vu ses ventes progresser
de 22 % en 2010, à 1,2 milliard d’euros. Le résultat net du groupe, qui détient les licences parfums
de Valentino ou Prada, a bondi de 57 %, à 130 millions d’euros. Un succès lié à « la croissance
inégalée » dans le monde du jus « 1 million », de Paco Rabanne, lancé en 2008, dont la version
féminine « Lady Million » s’annonce, selon le groupe, comme un nouveau succès commercial.
Si la hausse des ventes a été limitée à 2 % en Espagne, son principal marché l’an dernier, elle a
progressé de 30 % dans le reste du monde. L’objectif de Puig, dans son nouveau plan stratégique
sur quatre ans, est de détenir 10 % de parts du marché mondial en 2014, contre 7 % aujourd’hui.
Salvatore Ferragamo
SALVATORE FERRAGAMO FAIT UNE BELLE ENTRÉE À LA BOURSE DE MILAN.
30 juin 2011 abc-luxe.com
Le groupe de luxe italien Salvatore Ferragamo, valorisé à plus de 1,5 milliard d’euros, a fait ses
débuts mercredi à la Bourse de Milan avec une forte hausse. Vers 7 h 45 GMT, le groupe prenait
8,11% à 9,73 euros, dans un marché en hausse de 1,01%. Au départ, le prix d’introduction avait été
fixé à 9 euros, ce qui valorisait l’ensemble du capital à environ 1,515 milliard d’euros. L’introduction
en Bourse de 25% de Ferragamo lui permettra de financer son expansion, en particulier en Asie.
Après cette introduction en Bourse, le groupe reste contrôlé par la famille Ferragamo, qui avait
cédé, par ailleurs, en mars dernier, 8% du capital à l’homme d’affaires hongkongais Peter Woo.
Le groupe a été fondé en 1927 par Salvatore Ferragamo, créateur de chaussures, originaire de
Florence, revenu en Italie après avoir vécu aux Etats-Unis où il s’était rendu célèbre pour avoir
dessiné des modèles pour de nombreuses stars d’Hollywood. Autre icône du luxe italien, Prada,
qui a fait son entrée en Bourse à Hong Kong vendredi 24 juin, également sur une petite hausse.
INTRODUCTION EN BOURSE
14 juin 2011 Les Echos
Salvatore Ferragamo. Le groupe de luxe italien compte introduire 22,73 % de son capital à la
Bourse de Milan, a-t-il annoncé dans un communiqué. « L’offre globale de vente a pour objet un
nombre maximum de 38.275.000 actions de la société mises en vente par Ferragamo Finanziaria
S.p.A., [holding de la famille Ferragamo, NDLR], représentant 22,73 % du capital social
de la société », a indiqué le groupe.
CONSULTANTS
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Secteur - Salvatore Ferragamo
La période au cours de laquelle les investisseurs pourront acquérir les titres a démarré hier et
s’achèvera le 23 juin. Le prix des actions a été fixé entre 8 et 10,50 euros. Si les titres sont cédés
au prix maximum, la famille Ferragamo engrangera environ 401 millions d’euros.
Le groupe a été fondé en 1927 par Salvatore Ferragamo, créateur de chaussures originaire de
Florence, revenu en Italie après avoir vécu aux Etats-Unis où il s’est rendu célèbre pour avoir
dessiné des modèles pour de nombreuses stars de Hollywood. Outre les chaussures, le groupe
Ferragamo produit des vêtements, des articles en cuir et d’autres accessoires et fait produire
sous licence des lunettes ou des montres.
Salvatore Ferragamo est contrôlé par la famille Ferragamo qui a cédé en mars 8 % du capital à
l’homme d’affaires hong-kongais Peter Woo. Le groupe compte plus de 2.800 salariés et dispose
de 578 magasins dans le monde.
Secteur
COSMÉTIQUE PARFUMERIE :VALEUR SÛRE POUR PROFILS GESTIONNAIRES SENSIBLES À LA BEAUTÉ
11 juillet 2011 Les Echos de la Franchise ]
En franchise, la cosmétique parfumerie s’adresse aux entrepreneurs sachant allier
apparence, relationnel et gestion.
Si l’année 2009 a été particulièrement morose pour le marché de la cosmétique parfumerie, le
secteur s’est redressé en 2010, notamment grâce à l’exportation qui s’est élevée à 12,9 milliards de
dollars (plus de 8,97 milliards d’euros). La consommation française de produits cosmétiques est la
4e plus importante au monde. Elle s’oriente désormais vers les produits « bio », dans un marché
dominé par deux grandes enseignes et composé à 80 % de PME.
Avec la reprise de l’activité, les réseaux de cosmétique parfumerie relancent leur développement et
recherchent des créateurs d’entreprise disposant de réelles aptitudes commerciales, d’un excellent
contact avec la clientèle et de qualités de gestionnaires. Rien que cela ? Pas tout à fait. Un apport
personnel important est également exigé
(60 000 euros au minimum), en raison de la
valeur du stock et du coût de l’emplacement
(centre-ville ou centres commerciaux). Toutes
les explications pour intégrer ce secteur où
règnent la passion et l’innovation.
COSMÉTIQUE ET PARFUMERIE : LA CONCURRENCE PASSE À L’ATTAQUE
11 juillet 2011 Les Echos de la Franchise
Si les exportations du secteur ont représenté une part considérable en 2010, la concurrence
sur le marché intérieur est importante. La solution semble se trouver dans la cosmétique
naturelle et biologique.
UNE CROISSANCE REDRESSÉE
Après avoir connu une croissance continue sur une longue durée (41 ans) avant la crise, le
marché de la cosmétique s’est replié sur lui-même en 2008-2009. L’année 2010 a marqué le
redressement du secteur, avec une progression de 3 % des ventes de parfums et cosmétiques,
dans les parfumeries et grands magasins français.
Le marché français se partage entre 4 circuits de distribution : la distribution sélective, qui bénéficie
d’une importante croissance (9,6 %)2 ; la grande diffusion (+ 6,1 %) ; la vente sur conseil pharmaceutique
(+ 1,7 %) et la vente directe, seul circuit en repli avec - 5,1 %. Ces dernières années, les exportations ont
été fortes (malgré la crise) avec un record de 9,4 milliards d’euros (+ 6,8 %) enregistré en 2007. En 2010,
les exportations pesaient un peu moins de 9 milliards d’euros (8,97). Les exportations de cosmétiques
sont 5 fois plus importantes que les importations (environ 2 milliards d’euros en 2010).
Secteur - Secteur
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CONSULTANTS
Durant la période de crise, les réseaux de commerce indépendant organisé du secteur avaient
dû faire face à une baisse des recrutements : Yves Rocher, dont le réseau existe depuis 1970,
avait perdu 15 magasins franchisés.
PERSPECTIVES D’AVENIR : ÉMERGENCE DE NOUVEAUX SEGMENTS PORTEURS
Pour faire face à la baisse de l’activité survenue en 2008, les enseignes de cosmétique
parfumerie ont commencé à repenser leur stratégie de croissance. Désormais, elles se tournent
vers de nouveaux segments porteurs : les produits anti-âge (en 2010, le marché des soins
a enregistré une progression de 2 % de son chiffre d’affaires par rapport à 2009. Une hausse
portée principalement par les produits anti-âge)3. Les produits bio et naturels, pour homme et
ethniques sont également très porteurs.
Depuis 2005, le segment des cosmétiques bio et naturels affichent une progression de près de
30 % en moyenne, par an (111 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2005, 282 millions en 2009
et environ 330 millions en 2010)4. A horizon 2015, la croissance annuelle du marché est estimée
entre 10 et 12 % en valeur pour un chiffre d’affaires compris entre 500 et 550 millions d’euros
en prix détail. En 2006, il existait 40 marques de cosmétiques bio en France. A mi-2010, elles
étaient 2355. Avec un tel potentiel de croissance sur un marché mature, cette niche est de plus
en plus convoitée par les marques et les enseignes. Ainsi, à l’instar de Casino ou de Monoprix, ou
encore de Sephora et de Marionnaud, les distributeurs ou les acteurs de la parfumerie sélective
développent leur propre gamme de produits biologiques et naturels. De nombreux acteurs
apparaissent également sur le segment du bio et des produits naturels. Il s’agit, le plus souvent,
de jeunes enseignes étrangères se développant en franchise. Elles débarquent avec une offre
moyen de gammes, à des prix abordables défiant les réseaux matures. Ainsi, Sabon, implanté
à Paris depuis 2010 se développe en master-franchise. L’enseigne possède un premier point de
vente à Paris et prévoit d’en ouvrir une vingtaine dans les 5 ans à venir. En outre, pour défaire la
concurrence, les grandes enseignes de parfumeries sélectives et de cosmétiques vont devoir se
démarquer des parapharmacies. Nocibé (n°3 en France des parfumeries sélectives) a racheté en 2005
le réseau de parapharmacie Euro Santé Beauté et de plus en plus de grandes surfaces (Auchan par
exemple) ont intégré un secteur parapharmacie dans leurs magasins. Toujours pour se singulariser,
certaines enseignes comme Lush développent un nouveau type de concept de spas.
(1) Source : Cabinet NPD.
(2) Source FEBEA « les chiffres clefs 2007 de la parfumerie-cosmétique ».
(3) Source : cabinet NPD.
(4) Source : Euostaf, Le marché français des cosmétiques bio et naturels, étude de décembre 2010.
(5) Source : Euostaf, Le marché français des cosmétiques bio et naturels, étude de décembre 2010.
COSMÉTIQUE, PARFUMERIE : UN MARCHÉ QUI SENT BON LA CROISSANCE
11 juillet 2011 Les Echos de la Franchise
Avec les 19,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires réalisé par L’Oréal, en 2010, la France
est leader mondial du secteur des cosmétiques parfumeries, sur un marché mondial fort
concurrentiel. Le marché national est également en pleine croissance.
La cosmétique-parfumerie est le 4e secteur de l’économie française de par son solde commercial.
ECONOMIE GÉNÉRALE
L’industrie des cosmétiques comprend « tout produit destiné à être mis en contact avec les
parties superficielles du corps humain, en vue de les nettoyer, de les parfumer, d’en modifier
l’aspect, de les protéger, de les maintenir en bon état ou de corriger les odeurs corporelles »
(Code de la Santé publique, article L.5131-1).
La beauté est le 4e secteur de l’économie française de par son solde commercial (balance entre
exportations et importations). En 2009, le marché pesait 6,6 milliards d’euros de chiffre
d’affaires (contre 6,9 milliards en 2007). Avec la crise, les exportations ont chuté de 11
CONSULTANTS
24
Secteur - Secteur
% et les importations de 7 %. Au total, la balance commerciale du secteur a perdu 941 millions
d’euros, passant ainsi de 7,85 milliards d’euros en 2008 à 6, 91 en 20091. Mais avec la reprise de
l’activité en 2010, le marché français connait un nouveau souffle : à lui seul, le pays détient 18 %
de part de marché mondial2. Il occupe la première place des exportateurs (17,9 %), devant
l’Allemagne (11,7 %) et les Etats-Unis (11 %). Les importations représentent une plus petite part,
puisque la France est 5ème sur le rang mondial (4,3 %).
Chaque année, le secteur de la beauté français réalise un chiffre d’affaires
global d’environ 16 milliards d’euros.
EMPLOIS
Le secteur cosmétique et parfumerie emploie environ 45 000 personnes
sans compter les salariés des sous-traitants et des distributeurs. Il représente
environ 0,27 % de l’emploi total en France.
Consommateurs
En France, chaque habitant achète en moyenne pour 205,45 euros de produits de parfumerie,
hygiène, beauté par an3. Cette consommation est la 4e plus forte au monde, derrière les EtatsUnis, le Japon et le Brésil. En 2008, elle a baissé de 2,3 % sur un an, ce qui s’explique par une
augmentation des prix de 3,9 % sur la même période. Aujourd’hui, on note deux nouvelles
tendances très porteuses : le marché de l’homme (10 % du marché) et le marché du bio qui
représente 3 à 4 % du marché cosmétique en France, en 2007 et qui augmente de 40 % par an
(source : enquête Eurostaf de juillet 2008).
Chaque jour, les Français achètent en moyenne 525 000 shampoings, 309 000 produits de soin
spécifiques, 157 000 flacons de parfum (dont 45 000 pour les hommes) et 544 000 produits pour
le bain et la douche4.
(1) Source : Centreco : Focus sur la production de parfums et cosmétiques en région Centre, « La filière
parfums et cosmétiques en France », étude menée pour le conseil régional du Centre, février 2011.
(2) Source : UBIFRANCE : 2011.
(3) Source : enquête INSEE, 2006.
(4) Source : Centreco d’après la FEBEA.
COSMÉTIQUE ET PARFUMERIE EN FRANCHISE : UN PARC PUISSANT QUI REPREND DES COULEURS
11 juillet 2011 Les Echos de la Franchise ]
Avec seulement une dizaine de réseaux, la cosmétique parfumerie est encore marginale en
franchise. Le point sur les différentes formes de réseaux du secteur. Après avoir consolidé
leur parc, les réseaux de cosmétique parfumerie nourrissent à nouveaux des objectifs de
développement soutenus.
Part des réseaux dans le secteur parfumerie/ cosmétique
Deux grandes enseignes se partagent plus de la moitié du marché des cosmétiques, en France
: Marionnaud et Sephora, avec respectivement 24, 4 % (266 points de vente) et 27 % (567
magasins) de parts de marché. Leurs principaux challengers sont Nocibé (16,7 %), Douglas (7
%) et Beauty Success (7 %)1. Il y a actuellement plus de 10 réseaux de cosmétique en franchise
et plus de 800 points de vente franchisés. Dans la parfumerie sélective, le parc qui avait montré
quelques faiblesses en 2008, affiche une progression et des ambitions d’expansion accentuées.
Beauty Success, dont plus de 80 % des 268 magasins sont franchisés, a progressé de 26
points de vente en 2010 (contre 4 en 2008). Après avoir vu son parc reculer de 14 magasins en
2008, Yves Rocher (32,62 % de points de vente franchisés) a ouvert 17 unités en 2010 (dont 7
exploitées en franchise). Par ailleurs, le réseau qui possède aujourd’hui 561 points de vente en
France, envisage d’atteindre les 600 instituts d’ici 2013. Le principal frein au développement des
réseaux de parfumerie et cosmétiques vient du montant très élevé de l’investissement initial
(pour Beauty Success par exemple, l’investissement global est de 400 000 euros HT). Ce
prix s’explique par la valeur du stock et le budget alloué de l’emplacement du magasin.
Secteur - Secteur
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CONSULTANTS
FORMES DES RÉSEAUX
Les deux grands leaders du marché, Sephora et Marionnaud, sont des enseignes succursalistes
et non franchisées. Cependant, les autres grands noms du secteur sont soit en franchise, soit
mixtes, comme Yves Rocher qui possède 6,41 % de succursales, 60,95 % de gérance libre et
32,62 % de magasins franchisés. Beauty Success est le n°1 de la franchise dans le secteur de la
parfumerie et des cosmétiques, avec 190 magasins franchisés sur les 270 de l’enseigne. Cas à
part sur le secteur, Passion Beauté est une coopérative organisée en groupement. L’intérêt de
cette forme de réseau, c’est que les parfumeurs sont actionnaires et possèdent un pouvoir de
décision sur les activités du réseau : l’entreprise adopte la politique « un homme = une voix ».
Après une régression de son parc entre 2005 et 2008 (196 points de vente à 170), la coopérative
repart à la conquête des parts de marché en se développant dans les centres commerciaux. Une
stratégie payante, puisque le réseau a réalisé 12 ouvertures en franchise en 2010.
Les enseignes de franchise se développent depuis peu sous des formats de magasins plus petits.
Cela leur permet de s’implanter dans des zones encore non exploitées, comme les petites villes.
Yves Rocher avec son « Atelier Végétal » affiche une progression de son activité de l’ordre de 10 à
15 % (l’ensemble du parc sera convertit sous ce nouveau format d’ici 2014). Beauty Success a lancé
le concept de magasin « La Boutique », compatible avec les villes de moins de 10 000 habitants.
Voici quelques marques de cosmétiques à ne pas perdre de vue : Korres, marque d’origine
grecque, compte 2 points de vente en France depuis son implantation, en 2008. Kiko, enseigne
italienne, a ouvert sa première unité en 2010 et compte à ce jour, 3 points de vente sur le territoire.
FONCTIONNEMENT DES RÉSEAUX
Les grandes enseignes ont créé des centres de formation interne : l’école Beauty Success en
1999, l’institut de formation interne de Nocibé en 2001 ou encore la « Séphora University » en
2008, qui sélectionne les salariés candidats au fort potentiel.
(1) Source : Cosmetic Valley, Cosmétique Mag.
COSMÉTIQUE PARFUMERIE : POSITIONNEMENT INTERNATIONAL EN VUE
11 juillet 2011 Les Echos de la Franchise ]
Avec plus de 450 sites en France et une présence dans plus de 196 pays à
l’étranger, le secteur de la cosmétique et parfumerie français s’affirme avec
des réseaux matures et étendus. La France est le leader sur le marché mondial,
fort concurrentiel, et le 2éme sur le marché européen, derrière l’Allemagne.
DES PME IMPLANTÉES SUR TOUT LE TERRITOIRE
L’industrie des cosmétiques et parfumeries est composée à 80 % de petites et moyennes
entreprises implantées sur environ les quatre cinquièmes du territoire français : soit 450 sites
(fabrication ou recherche) sur 74 départements1. La région de l’Ile-de-France représente une
part très importante des emplois du secteur.
DES RÉSEAUX MATURES ET ÉMERGENTS
Les réseaux matures du secteur des cosmétiques et parfumeries affichent en moyenne 14 ans
d’âge, soit légèrement plus que celui des réseaux en franchise, 11 ans. Les deux plus anciennes
enseignes de franchise restent Yves Rocher (1969) et L’Occitane (1976). De nouveaux réseaux
continuent de naître comme Sabon (2010) et Aphibio (2009). Si les enseignes historiques sont
logiquement les plus célèbres et les plus importantes du marché, les jeunes réseaux se partagent
une clientèle fidèle, en quête d’une offre différente de celle proposée par les grandes surfaces
ou les grands magasins.
DES RÉSEAUX POSITIONNÉS SUR L’INTERNATIONAL
Les réseaux de cosmétiques et parfumeries français sont très bien implantés à
l’international, dans plus de 196 pays. La France possède 18 % des parts du marché
CONSULTANTS
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Secteur - Secteur
mondial2. Ses exportations 2010 représentaient 12, 9 milliards de dollars (plus de 8,97 milliards
d’euros) et ses importations 2,8 milliards de dollars (près de 2 milliards d’euros). Dans le top 5
des pays clients, on retrouve l’Allemagne (1er client, La France possède 14 % des parts sur son
marché) et le Royaume-Uni (2ème client, 9,6 % de part de marché). A noter, la perte de parts
de marché des Etats-Unis qui passe du 3ème rang en 2008, au 5ème rang en 2010 (7,04 %),
permutant ainsi avec l’Espagne (7,62 %).
La Russie (6ème partenaire de la France qui possède sur son ce marché 5 % de parts de marché) ou
encore le Canada (19ème partenaire, 1,3 % de part de marché), affichent une croissance positive.
Ils représentent des marchés porteurs dans la demande mondiale. L’avenir se situe dans les pays
émergents, où la population est très dense et la consommation importante. La France a grand
intérêt à être présent sur ces marchés pour accroitre ses parts qui sont encore assez faibles. Parmi
ces pays, la Turquie (21ème partenaire, 1,05 % de part de marché), le Brésil (27ème partenaire, 0,76
% de part de marché) ou encore le Chili (46ème partenaire, 0,2 % de part de marché).
Le marché européen est détenu à 71,5 % par 5 pays : l’Allemagne (8,132 milliards d’euros), la France,
l’Italie (6 milliards d’euros), le Royaume-Uni (5 milliards d’euros) et l’Espagne (4,8 milliards d’euros)3.
(1) Source : FEBEA.
(2) Source : UBIFRANCE : 2011.
(3) Source : Cosmetic Valley, Cosmétique Mag.
QUAND LES PARFUMS SAUVENT LA MODE
21 juin 2011 Le Figaro
Les marques Jean Paul Gaultier, Thierry Mugler ou Paco Rabanne doivent leur salut à leurs
très lucratives déclinaisons olfactives. Les parfumeurs prennent peu à peu le contrôle des
griffes à l’économie fragile.
Quand Coco Chanel lança en 1921 son parfum Numéro 5, devenu depuis le plus vendu au monde,
elle s’associa avec les propriétaires de la marque de maquillage Bourjois, la famille Wertheimer.
Aujourd’hui, leurs descendants sont les heureux propriétaires de l’empire Chanel. Quatre-vingtdix ans plus tard, cette liaison intime entre la couture et les parfums se répète, avec un rapport
de force qui tourne clairement à l’avantage des parfumeurs. La maison Jean Paul Gaultier a ainsi
été rachetée le mois dernier par le groupe espagnol Puig, qui réalise 1,2 milliard d’euros de
chiffre d’affaires essentiellement dans les fragrances. Ce dernier n’a pas hésité à mettre environ
100 millions d’euros sur la table pour s’offrir la société déficitaire, dont le chiffre d’affaires direct
se limite à 26 millions d’euros. Mais c’est sans compter les quelque 200 millions annexes de
ventes de parfums griffés Gaultier, la pépite économique de la marque. Pour les quatre ans qui
viennent, cette activité reste toutefois entre les mains d’une filiale du japonais Shiseido, Beauté
Prestige International, qui détient un contrat de licence.
Puig investit donc sur le long terme et assumera en attendant les charges de la maison de couture.
Candidat malheureux à ce rachat, le président du groupe français Inter Parfums (Burberry,
Lanvin, Van Cleef) relativise un tel investissement : « Le niveau des pertes ou des profits de la
mode n’aurait pas changé la face du monde par rapport aux ventes de parfums. »
Pour ces acteurs de la parfumerie, l’essentiel est en effet de mettre la main sur de belles
marques. Face aux géants L’Oréal (Armani, Ralph Lauren, YSL), Procter & Gamble (Hugo Boss,
Gucci, Lacoste), LVMH (Dior, Givenchy, Kenzo), Coty (Marc Jacobs, Balenciaga, Calvin Klein), les
poids moyens mettent en place d’habiles stratégies de conquête de parts de marché. C’est ce
qu’a très bien réussi Clarins avec Thierry Mugler. Contemporain de Jean Paul Gaultier à l’époque
de l’explosion des créateurs français, ce dernier avait jeté l’éponge de la mode il y a longtemps.
Pendant ce temps, il a vécu avec Clarins une belle aventure dans les parfums, notamment
grâce à Angel, dont il va fêter les vingt ans, qui rivalise depuis avec Numéro 5 en tête
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des ventes. Or voilà que, ce printemps, après neuf ans d’inactivité, la marque Thierry Mugler a
créé l’événement avec l’un des défilés les plus remarqués de la Fashion Week , accueillant sur
son podium rien moins que Lady Gaga. Le styliste de la star planétaire a repris les rênes de
collections de prêt-à-porter de Thierry Mugler. Si le chiffre d’affaires visé reste modeste - 10 à
20 % des quelque 500 millions d’euros des parfums -, les retombées médiatiques mondiales en
sont infiniment supérieures à la meilleure des campagnes de pub possible.
MUGLER ET PACO RABANNE DE RETOUR SUR LES PODIUMS
Puig a fait le même calcul. Jean Paul Gaultier vient donc rejoindre les griffes de mode déjà dans
son escarcelle, Nina Ricci et Paco Rabanne. De ce dernier, dont le prêt-à-porter a été arrêté il
y a six ans, il a fait l’une des plus belles success stories de parfumerie. Grâce au masculin One
Million, puis au féminin Lady Million, Paco Rabanne s’est hissé au cinquième rang des marques
de parfums en France - en hausse de 38 % en un an - derrière Chanel, Dior, Saint Laurent,
Guerlain, et entre la septième et la neuvième place mondiale. Le chiffre d’affaires (ventes au
public) voisine les 800 millions d’euros. Cette réussite permet maintenant à Puig de ressusciter
à son tour la mode Paco Rabanne. La première collection, signée du designer Manish Aora, sera
présentée à Paris en octobre. « Nous avons pris la décision de revenir en mode car c’est cohérent
et porteur d’image », explique Vincent Thilloy, vice-président de la marque.
TENSIONS SUR LES PRIX DE REVIENT DES JUS
21 juin 2011 Le Figaro
« Si on nous demande de ne pas exister, on n’existe pas. On n’a pas d’ego. » Originaire de
Grasse, Michel Almairac exerce la profession de nez depuis trente-cinq ans, dont quatorze chez
Robertet, une maison grassoise, elle aussi. Une vingtaine de grands parfumeurs dans le monde
se partagent la création de la plupart des jus que nous portons tous les jours. Mais ces artistes
de l’odorat restent, cachés derrière leurs produits vedettes, inconnus du grand public.
Le marché de la parfumerie s’organise en une cascade de sous-traitants. Les marques sont aux
mains de groupes de cosmétiques, souvent différents des propriétaires des griffes de mode
dont elles portent le nom : Armani chez L’Oréal, Gucci chez Procter & Gamble, par exemple.
Ces groupes organisent les lancements de produits, les campagnes de pub et la distribution. Ils
commandent les nouveaux jus à une poignée d’industriels spécialisés, qui emploient les nez.
Les leaders en sont les chimistes suisse Givaudan (3,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires),
l’américain International Flavours and Fragrances, suivis d’un autre suisse, Firmenich. Ces géants
fabriquent aussi bien les concentrés de parfum que des arômes pour les lessives ou les produits
d’entretien, le plus gros de leur activité. Le français Robertet, numéro six mondial (360 millions
d’euros de chiffre d’affaires), réalise, lui, un quart de son business dans l’exploitation de matières
premières - roses à Grasse ou en Turquie, jasmin en Afrique du Sud.
UN EURO DANS LA BOUTEILLE
« C’est ce qui donne sa noblesse à un parfum », souligne Philippe Maubert, président et membre
de la quatrième génération de propriétaires de l’entreprise. Or, depuis quelque temps, le secteur
est soumis à une pression considérable sur les coûts - alors que les prix de vente au public des
parfums ne cessent pourtant d’augmenter. Dans les groupes de cosmétiques, l’essentiel des
budgets est désormais consacré aux contrats des égéries publicitaires au détriment des jus, qui
deviennent presque secondaires.
Sur un flacon vendu 70 euros, le prix du jus lui-même se situe autour de... un euro. Une goutte
de parfum dans un océan de marketing. Ce prix n’a cessé de baisser, alors même que les prix
des matières premières flambent. Cette équation a coûté trois points de marge à Robertet l’an
dernier. « Certains clients commencent à comprendre qu’il faut faire preuve de souplesse pour
préserver la qualité », nuance Michel Almairac, auteur de parfums pour Chloé, Azzaro
ou Burberry.
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Dans le même temps, la parfumerie est menacée par la banalisation des produits : 300 à
500 nouveautés par an. Des jus interchangeables sont proposés à une marque après avoir été
refusés par une autre. Ou, à l’inverse, un groupe peut demander à un parfumeur de s’inspirer
d’un jus existant chez la concurrence parce qu’il se vend bien. Les tests marketing à outrance
visent l’approbation du plus grand nombre, ce qui limite la créativité. Mais le balancier semble
en train de s’inverser et certains groupes, comme Hermès, Chanel ou de petites marques de
niche réinvestissent dans la qualité et l’originalité.
LES EAUX MASCULINES À BRAS-LE-CORPS
31 mai 2011 Le Figaro
Longtemps traitées comme de simples déclinaisons, les fragrances d’été pour homme
renouent avec les belles matières et font preuve d’une sacrée personnalité.
Prenez un classique de la parfumerie masculine. Ajoutez quelques notes d’agrumes et de bergamote,
puis inscrivez sur le flacon Summer, Sport ou encore Cologne. Vous obtiendrez l’une de ces nombreuses
déclinaisons qui fleurissent, depuis quelques années, aux premiers jours de l’été. Sauf que la recette s’est
épuisée. À force de proposer des versions édulcorées, la déception a gagné les consommateurs. « On
s’est longtemps contenté d’injecter de la fraîcheur au jus existant, reconnaît Antoine Lie, parfumeur chez
Givaudan. Enfin, les marques s’investissent à nouveau dans une vraie signature olfactive et dans des
créations à part entière. Les parfumeurs sont même mis en compétition pour créer ces flankers saisonniers.
Auparavant, ils étaient naturellement confiés au créateur de la fragrance originelle. » Alors, malgré des
noms qui laissent encore supposer une simple variation en mode mineur, les derniers jus revendiquent
des accords bien plus sophistiqués, des compositions qui ont du corps, des sillages qui tiennent. Plus
question de traiter la fraîcheur à travers des notes transparentes et fugaces ou trop bling-bling.
FORT, RICHE ET PLEIN DE PERSONNALITÉ
Le tout récent Armani Code Sport (4) est un cas d’école. « On ne voulait pas d’une énième fragrance
sport dans un marché déjà très balisé, ni d’une histoire qui dirait »j’ai de beaux biceps au soleil*,
assume Véronique Gauthier, directrice générale des parfums Armani. Nous recherchions au contraire
une énergie, une tension. » C’est à Jacques Cavallier, parfumeur chez IFF, qu’incombera l’ambitieuse
mission. « Tout le défi était d’asseoir la fraîcheur de façon plus virile, sensuelle et durable, admet
le créateur . Contrairement à la simplicité des eaux volatiles, ce parfum recèle une réelle technicité
et offre une diffusion intéressante. » L’exercice nécessite donc de bousculer les éternelles notes
hespéridées ou aquatiques avec des matières à fort caractère comme « la menthe, qui apporte une
vibration aromatique pure ». Il faudra d’ailleurs un an d’essais à Jacques Cavallier pour accorder trois
variétés de menthe - la sauvage, glacée et très Ricqlès ; la crépue façon Hollywood chewing-gum ; et la
brésilienne, plus épicée et réglisse, qui rappelle les bonbons Batna - sans tomber dans la caricature. Et
puis, il y a aussi le gingembre frais et terreux, « celui des restaurants japonais, dont l’extraction au CO2
exalte la double facette verveine et épicée et confère au citron une noblesse qu’il n’a pas toujours ».
C’est aussi ce rhizome qui fait les beaux jours du dernier YSL. « En dépit de son nom, L’Homme Yves
Saint Laurent Cologne Gingembre (2) n’est pas une déclinaison mais une authentique reformulation
travaillée, un jus facetté, profond, qui joue le contraste frais-brûlant , explique Anne Flippo, parfumeur
chez IFF. Faire résonner les agrumes avec l’énergie du gingembre permet aux notes de vibrer plus
longtemps. » Pour Cerruti 1881 Fairplay (7) , Antoine Lie a radicalisé son sillage avec un extrait de
basilic, à la facette anisée croquante et pétillante à laquelle font écho le patchouli et le santal. « Nous
avons cherché une trame fluide, easy to wear, mais avec de la personnalité et surtout riche en matières
de belle qualité. » Décidément, les eaux de la saison affichent un parti pris olfactif plus complexe, à
la fois frais et épicé : L’Eau par Kenzo Wild (5) de Kenzo avec son duo coriandre-menthe mâtiné de
cèdre ; Fuel For Life Denim Collection (6) de Diesel et son accord citrus musclé à la lavande et aux bois
secs ; Zen White Heat for Men (8) de Shiseido autour de l’hassaku, un agrume japonais, soutenu par
le rhododendron et la cardamome ; Big Pony 3 de Ralph Lauren, dans lequel se télescopent
menthe glacée et racine de gingembre...
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Autre défi : obtenir cette « fraîcheur caliente » sans les notes musquées, dont on a usé et abusé. Alors,
quand la maison Caron imagine son Yuzu Man (1) , ce n’est pas pour lancer une eau de plus mais
bien un parfum identitaire, sensuel et sophistiqué. « Avant, il suffisait de mettre des muscs blancs
sur de la fleur d’oranger pour une eau fraîche. Aujourd’hui, on leur préfère des accords plus boisés
et plus virils », décrypte Richard Fraysse, parfumeur créateur maison. Ici, le citron japonais amer,
tour à tour rafraîchi de notes vertes (menthe et basilic) et réchauffé de senteurs boisées, donne une
texture, une épaisseur singulière à une eau apparemment innocente. C’est aussi le yuzu, mais cette
fois associé à la mandarine dans Burberry Summer For Men (3) de la maison Burberry, qui vient
raviver la fougère boisée du jus initial. Pour se passer du musc, Jacques Cavallier, lui, a eu recours
à une nouvelle molécule, l’Hivernal, qui sent la neige et agit comme un fixateur de fraîcheur. « La
difficulté était que M. Armani voulait que le départ frais d’Armani Code Sport perdure jusqu’au
fond, et soit étoffé d’une sensualité pas caricaturale... » Le parfumeur n’a donc pas mégoté sur la
noblesse des ingrédients : « du vétiver d’Haïti, le plus beau, à l’ambrox surdosé, le parfum contient
plus de 40 % de matières premières naturelles. C’est le prix de l’élégance ». Les hommes devraient
être sensibles à cette récolte estivale de sillages aussi frais que smart.
CINQ PARFUMS QUI SOUFFLENT LEURS BOUGIES
27 mai 2011 Les Echos
Ils partagent cette capacité à devancer leur époque, quitte à bousculer les codes. Ces
classiques fêtent cette année leur anniversaire.
N°5 DE CHANEL
Gabrielle Chanel inaugure le parfum de couturier en 1921. A l’instar de sa mode, émancipée et visionnaire,
la créatrice entend rompre avec les fragrances monoflorales de l’époque. « Je veux donner à la femme
un parfum artificiel (...) comme une robe, c’est-à-dire fabriqué », explique-t-elle au parfumeur Ernest
Beaux. Concentré moderne de féminité, le N°5 invente un nouveau vocabulaire olfactif grâce aux
aldéhydes, ces molécules de synthèse utilisées pour la première fois dans une fragrance. Seul, l’aldéhyde
C11 choisi par Ernest Beaux évoque une puissante odeur de métal. Mis au contact des fleurs, il apporte
un rayonnement extraordinaire. D’autant que le coeur du parfum repose sur des matières d’exception
: le jasmin et la rose de mai, amoureusement cultivés, récoltés et transformés en absolu à Grasse. «
Aucun parfum n’a jamais contenu autant de jasmin. Nous en utilisons vingt tonnes par an, uniquement
pour le N°5 », souligne Jacques Polge, créateur exclusif des parfums Chanel. Aux antipodes des noms
doucereux de l’époque, le N°5 reflète le pragmatisme de Mademoiselle Chanel : ayant sélectionné
l’échantillon portant ce numéro, qui plus est son chiffre fétiche, elle l’adopte. Dessiné par la créatrice, le
flacon transgresse lui aussi tous les codes. Un sobre carré qui rejoint d’ailleurs la collection permanente
du MoMa de New York en 1959. Porté par Marilyn Monroe en guise de chemise de nuit, immortalisé par
Andy Warhol, le N°5 demeure le parfum le plus vendu au monde.
EAU D’HERMÈS
Maître de la parfumerie du XXe siècle, Edmond Roudnitska signe la première fragrance Hermès en
1951, une eau épicée avec virtuosité. Comme tous les chefs-d’oeuvre olfactifs, Eau d’Hermès a son
histoire -avérée ou non, peu importe. Au sortir de la guerre, Edmond Roudnitska rencontre Emile
Hermès, petit-fils du fondateur. Tous deux se rejoignent dans la passion des belles matières. Aussi,
lorsque le premier découvre dans la boutique cannoise de la maison un sac contenant un mouchoir
parfumé oublié là, il succombe à ce mariage entre l’agneau tanné et l’arôme exquis. Le « parfumeur
compositeur », comme il aimait se définir, construit alors « une note de fine peausserie enrobée de
frais effluves d’agrumes et relevée d’épices. » Piqué d’aromates (sauge et lavande), le duo bergamote
et citron se réchauffe en effet de splendides épices (coriandre, cardamone, clous de girofle, cumin et
cannelle). L’accord fleuri (jasmin, géranium), enveloppé de notes douces (vanille, fève tonka), prélude
à la sensualité des bois magistralement soutenus par les cuirs.
Parfum de peau et de contrastes longtemps réservé à une élite -il ne rejoint la distribution
sélective qu’en 2001 -, Eau d’Hermès séduit autant les hommes que les femmes.
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AROMATICS ELIXIR DE CLINIQUE
Lancé en 1971 par la marque de soin américaine Clinique, Aromatics Elixir est un concentré d’anticonformisme. « C’était un alien ! », confirme Sophie Labbé, parfumeur de la société de composition
IFF. A l’époque des parfums frais et transparents, la fragrance détonne avec son overdose de rose
et de patchouli. Son auteur, Bernard Chant, sillonne d’ailleurs la planète durant deux ans avant de
concevoir ce chypre fleuri, présenté par la marque comme « une formule au réel effet sur le corps
et l’esprit. » En tête, les notes vertes de l’essence de géranium mêlée aux aromates (verveine,
sauge et camomille) s’effacent devant un coeur qui irradie : la rose veloutée, magnifiée par l’ylangylang et l’iris, appelle le patchouli troublant et pénétrant. On adore ou on déteste, mais on ne
peut généralement pas rester indifférent à ce jus au sillage tenace, immédiatement identifiable.
« Pour moi, il possède les critères des grands classiques : être très novateur et posséder beaucoup
d’aspérité, ce qui est le cas avec cette surdose de rose et de patchouli », remarque Fabienne
Antoniewski, expert parfums auprès des Ateliers Thierry Mugler.
Fidèle au Top 25 des parfums les plus vendus en France et aux Etats-Unis, Aromatics Elixir fêtera
son anniversaire avec trois éditions limitées annoncées pour l’automne.
KOUROS D’YVES SAINT LAURENT
Plutôt jeunots au regard de leurs aînés féminins - en incluant L’Eau d’Hermès -, deux parfums
masculins célèbrent en 2011 une certaine maturité. A la sortie de Kouros, en 1981, le parfumeur
Pierre Bourdon constatait : « En raison de sa note animale, c’est actuellement l’un des parfums les
plus audacieux qu’il m’ait été donné de faire. » Effectivement, le costus, une plante d’Asie dont
les racines séchées rappellent une toison de bête, apporte une puissance animale qu’intensifient
les notes suaves de civette et castoreum.
Emblème affiché d’une virilité conquérante, Kouros repose sur une construction ambiguë.
Discrète, la facette métallique de l’aldéhyde marié à la coriandre cède sous l’énergie des aromates
qui fusent (lavandin, armoise et romarin). Traversé de jasmin, le clou de girofle apporte sa chaleur
sensuelle, soulignée par un fond vigoureux (bois, ambre gris et mousse de chêne).
KENZO POUR HOMME
Lancé en 1991, Kenzo pour Homme répond quant à lui aux préoccupations écologiques qui émergent
alors. Précurseur avec sa note iodée joliment entourée de bois blancs (cèdre, pin) soutenus par
les épices (sauge, muscade, clou de girofle et thym), le parfum entraîne d’ailleurs une déferlante
d’effluves aquatiques masculins. Quant à son flacon végétal, inspiré d’un bambou, il prélude lui
aussi à cette quête d’authenticité si chère aux sociétés de consommation contemporaines.
TRUCAGES PARFUMÉS
11 mai 2011 Le Figaro
Poudrée juste ce qu’il faut, dorée, mais pas trop, le teint éclatant comme après une journée à la
plage... C’est l’été, Guerlain dévoile sa Terracotta Mosaic, compression des célèbres météorites
façon entrelacs d’or, de bronze et de brun, qui libère au passage du pinceau les notes parfumées
de l’Eau sous le Vent (52 eur, en exclusivité chez Sephora) (1) . Un esprit mosaïque que l’on retrouve
dans la Poudre Ensoleillante de Clarins, dotée d’un format maxi et d’un SPF 10, parfumée elle
aussi à l’Eau Ensoleillante (37,70 eur) (2) . Précieuses.
LA FRAGANCE FOUNDATION FRANCE A DÉCERNÉ LES PRIX 2011
11 mai 2011 Abc-luxe.com
L’association Fragance Foundation France, qui regroupe 37 acteurs majeurs du secteur de la
beauté, dont les plus grandes maisons de parfums et cosmétiques, les maisons de créations
de parfums, les designers… a décerné la semaine dernière ses prix annuels 2011. Le savoirfaire français l’a emporté puisque les lauréats sont des marques 100 % françaises. Les Prix «Les
Parfums 2011» dans les catégories principales sont allés à la nouvelle version d’Opium, d’Yves
Saint Laurent, pour les femmes et à Bleu de Chanel, pour les hommes. Toutes les autres
marques lauréates, dont Lancôme, Hermès et Biotherm, sont françaises.
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Sept des dix prix ont été attribués par le vote du public. Cette association récompense la créativité,
les talents, l’audace, l’innovation et les métiers de l’industrie mis au service de la beauté.
Voici la liste des gagnants:
Meilleur parfum féminin: YSL - Belle D’Opium
Meilleur parfum masculin: Bleu de Chanel
Plus beau flacon féminin: Balenciaga Paris
Plus beau flacon masculin: Voyage D’Hermès
Meilleure campagne publicitaire parfum féminin: Lancôme - Trésor in Love
Meilleure campagne publicitaire parfum masculin: Biotherm Homme - Force
Meilleur parfum (sous enseigne propre): L’Occitane en Provence - Pivoine
Prix des spécialistes: Etat Libre D’Orange - Like This, Tilda Swinton
Prix des parfumeurs: Thierry Mugler - Womanity
Prix spécial du board de «The FFF»: Romano Ricci - Juliette Has a Gun
CES CRÈMES QUI N’ONT PAS PRIS UNE RIDE
6 mai 2011 Les Echos
Une forte personnalité, des usages multiples et une place dans les trousses de beauté
des stars sont les ingrédients des cosmétiques devenus de grands classiques au fil des
décennies. Plongée dans le secret des crèmes que l’on se transmet de mère en fille.
Sa boîte ronde et bleue a une place dans les salles de bains du monde entier et joue les best-sellers à
raison de 100 millions d’exemplaires vendus par an. Soufflant cette année 100 bougies tout rond, la
crème Nivea a su inscrire son succès dans le temps. Sans toucher à sa composition. Seule modification
visible, le contenant, jaune à l’origine et orné façon Art nouveau, a pris ses couleurs actuelles en 1925.
« C’est la première crème moderne », n’hésite pas à affirmer Sébastien Blaise, directeur marketing
de Beiersdorf France. Vendue d’abord en pharmacie, elle étonne à sa création par sa capacité à
se conserver bien plus longtemps que les autres soins grâce à son émulsifiant, l’Eucerit. Elle n’a
jamais contenu ni conservateur ni paraben - un atout qu’elle met maintenant bien en avant.
Aujourd’hui, le produit centenaire joue les grands anciens dans un monde du soin prompt à
multiplier les lancements et à vanter les dernières innovations techniques. Mais il est loin d’être
le seul à traverser le temps, comme le montre, par exemple Nutrix, aux vertus nourrissantes et
réparatrices, proposé depuis 1936 par Lancôme.
TRAVERSER LE TEMPS
Parmi les ingrédients de ces succès au long cours figure la capacité à raconter une histoire forte.
C’est le cas de Eight Hour Cream d’Elizabeth Arden, lancée en 1930. Sa créatrice l’utilisait, au
départ, comme onguent sur les jambes de ses chevaux de course. Et la légende narre qu’une
fidèle cliente l’ayant appliquée sur le genou écorché de son enfant a constaté, huit heures plus
tard, que la peau s’était réparée. Ce qui valut au produit combinant acide salicylique, vitamine E
et petrolatum, le surnom de « baume miracle ». Depuis, la crème a donné naissance à une gamme
et son petit pot rose d’origine a cédé la place à un tube, plus pratique à emporter.
Un grand classique doit aussi savoir afficher une personnalité bien marquée. Chez Dior, la Crème
Abricot, favorisant la croissance des ongles et améliorant leur résistance depuis 1963, a ainsi une
texture nourrissante, une couleur et un parfum fruité qui n’appartiennent qu’à elle.
Ces produits phares d’hier et d’aujourd’hui ont en commun leur caractère transgénérationnel.
« Ce sont des crèmes que l’on a toujours vues sur les étagères familiales. Ces produits un peu
secrets ont un côté maternant et tendre », analyse Hélène Capgras, responsable du
pôle luxe et beauté au cabinet Martine Leherpeur Conseil.
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« La crème Nivea est un produit que l’on se transmet beaucoup de mère en fille », confirme
Helen Willems, présidente de Beiersdorf France et Belgique. Ce qui lui permet d’être présente
dans près de deux foyers sur trois dans l’Hexagone. La série limitée de cette année est d’ailleurs
illustrée de photos en gros plan associant parents et enfants, hommes et femmes. « La boîte
bleue ne vieillit pas parce qu’elle relate le feuilleton de nos vies, qu’elle évoque un rituel, qu’elle
se montre complice. Tout le monde l’a toujours connue et elle représente notre lien avec le
passé », remarque Sophie Grenier, sociologue à l’agence Dragon Rouge.
VALEURS SÛRES ET PETIT PRIX
Si des consommateurs de tous âges s’emparent du produit, c’est aussi parce qu’il est perçu
comme proche. Une proximité que la marque cultive à travers une exposition par train dans
toute la France jusqu’au 17 mai. « Dans chaque pays ou presque, on pense que Nivea est une
marque locale », poursuit Helen Willems. Un phénomène d’appropriation que connaît aussi une
autre griffe du groupe, Labello, spécialisé dans le soin des lèvres. Son stick hydratant né en 1909
a ainsi des groupes de fans qui le collectionnent et lui consacrent même des blogs.
Pourquoi les crèmes cultes sont-elles plus d’actualité que jamais ? D’abord, parce que tout le
monde est en quête de valeurs sûres. « Les produits qui vont droit au but, qui sont déchargés
de superflu sont particulièrement appréciés en période de crise », constate Sophie Grenier.
Des prix accessibles constituent aussi un avantage de taille. Autre atout : ces soins ont souvent
un côté tout en un, à usage multiple. « Comme en médecine, les femmes ont besoin de bons
généralistes », souligne Hélène Capgras. L’aura des produits cultes d’autrefois se nourrit aussi de
la modernité de marques qui continuent, par ailleurs, à innover.
Cerise sur le gâteau, les grands classiques sont régulièrement cités par les stars lorsqu’on les
interroge sur le contenu de leur trousse de beauté. « Leur notoriété est régulièrement entretenue
par leurs fans », remarque la directrice de Brain for Beauty. Ce qui explique que, décennie après
décennie, de nouveaux venus rejoignent la liste. Comme Créaline H2O de Bioderma, solution
destinée au démaquillage des peaux sensibles, qui fête ses vingt ans cette année. Ou l’Huile
Prodigieuse de Nuxe, multifonction et née aussi dans les années 1990. Chaque époque est
capable de générer des produits ne bougeant pas d’un pouce au fil des ans.
LA BEAUTÉ FAIT SA RÉVOLUTION DIGITALE
13 avril 2011 Le Figaro
Si la présence des marques de cosmétiques sur Internet n’est plus une nouveauté, en
revanche, la manière dont elles s’expriment et l’ampleur des moyens qu’elles déploient
sont absolument inédites.
Multimedia Intrigant. Génial. Bizarre. Lorsque, fin mars, la vidéo OVNI imaginée par Peter Philips
pour Chanel est diffusée sur plusieurs chaînes de télévision française, les avis divergent. Mais
personne ne reste indifférent devant ces robots animés, fabriqués à partir des packagings de
vernis, de rouges à lèvres et de palettes d’ombres à paupières si emblématiques de la marque.
Pourtant, aucun produit particulier, aucune nouvelle ligne n’est mise en avant. D’ailleurs, il ne
s’agit pas d’une pub, mais plutôt d’une sorte de teasing à l’occasion du lancement de Chanel
makeup Confidential , le magazine digital de la maison de la rue Cambon. Coordonné par Peter
Philips, le directeur artistique du maquillage féru de graphisme, ce site ultra-créatif dévoile des
collections de fards en avant-première, un inédit de Vanessa Paradis enregistrant la musique
de la publicité du Rouge Coco, des tutoriels (vidéos pédagogiques) de la makeup artist et
blogueuse star Lisa Eldridge... Ce projet fun, intelligent et jamais vu auparavant donne à la griffe
un supplément de branchitude qui fait du bien au luxe. « A l’instar du film avec Nicole Kidman,
ou de la bâche géante sur le musée d’Orsay, la maison prouve une fois de plus qu’elle sait prendre
des risques », commente-t-on chez Chanel.
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À L’ÉCOUTE DES FEMMES
« Ce site m’a bluffé », confie, beau joueur, Hugues de la Chevasnerie, directeur Burberry
Fragrances & Beauty. Pourtant, l’activité internet de Burberry est loin d’être à la traîne. « Avec ses
défilés en streaming, le prêt-à-porter de la maison a ouvert la voie : d’un million de « spectateurs »
potentiels, on est passé à cent millions, reprend Hugues de la Chevasnerie. Aujourd’hui, aucune
de nos opérations n’est pensée sans son approche digitale. C’est le meilleur moyen d’être le plus
réactif possible, ultra présent, tout en maîtrisant sa communication globale et son image. » La
page Facebook de Burberry, mode et beauté confondues, affiche, après celle de Louis Vuitton, le
nombre de fans le plus élevé pour une griffe de luxe - presque six millions. Des followers hyper
actifs qui, dans toutes les langues, y vont de leur commentaire sitôt une actu mise en ligne.
« L’interactivité offerte par internet représente une mine d’or », souligne Bruno Alazard, directeur
internet et CRM chez Estée Lauder France qui vient d’amorcer, via Facebook, sa « révolution
digitale ». Calquée sur le modèle américain, la page met en ligne trois à quatre infos par semaine et
répond à chaque internaute en 24 heures maximum. « Ce canal gigantesque met à jour certaines
problématiques des clientes que l’on n’entendait plus sur les points de vente traditionnels. »
A différentes échelles, et que les marques l’avouent ou non, cette interactivité prend de plus en
plus des allures de « crowdsourcing » (littéralement, approvisionnement par la foule). Précurseur,
le réseau social Womanity, créé il y a un an par Mugler avec le lancement du parfum éponyme, est
une plateforme d’expression disponible en six langues où les beauty addicts dissertent sur leur
vision de la beauté, leur parfum idéal mais aussi sur leurs coups de coeur musicaux. « Le secteur
doit maintenir un haut niveau de créativité, conclut Daphné Leopold, directrice communication
internationale de Clarins Fragrances Group. L’avenir se jouera sur sa capacité à consulter la
consommatrice et à créer des contenus digitaux qui continueront de la surprendre. »
Un échange de bons procédés puisque de leur côté, les labels cosmétiques ont à leur portée la
plus complète et la plus réactive des études de marché.
LES LABORATOIRES D’ARMOR FONT PEAU NEUVE
28 mars 2011 Les Echos
Le spécialiste de la cosmétologie à base d’algues, qui vient de revisiter sa gamme de produits
de soins vendus aux professionnels, en a créé une deuxième, destinée aux particuliers.
Après une longue expérience chez Clarins, pour le premier, et dans un fonds d’investissement, pour
le second, Eric Bordon et François Loubignac se sont associés pour racheter les Laboratoires d’Armor,
à Pleubian (Côtes-d’Armor), en avril 2009. « Nous y achevons, explique François Loubignac, un
investissement de 1 million d’euros ». Une partie de cette somme a été utilisée pour revoir le packaging
et les formulations des différentes crèmes à base d’algues et d’eau de mer pour les soins du visage et du
corps, vendues sous la marque Algologie. « Entièrement naturelles, elles sont destinées aux instituts
de beauté en France et dans une trentaine de pays étrangers », continue le dirigeant. Composée de
200 références, la marque Algologie a généré 2,5 millions d’euros de recettes en 2009 et 2,9 millions
d’euros en 2010. L’objectif de 2011 est d’atteindre 3,3 millions d’euros.
Pour élargir les activités de l’entreprise installée sur la presqu’île de Pen Lan à Pleubian, au coeur
de l’un des principaux bassins européens d’algues (600 variétés), les deux responsables ont
utilisé le restant de leur enveloppe d’investissement pour créer une seconde marque intitulée La
Presqu’île. « Une trentaine de produits, crèmes de soin principalement, la composent. Ils ont été
mis au point par les sept collaborateurs de notre laboratoire de recherche et développement,
précise François Loubignac. Nous visons le créneau des femmes à domicile sachant que 90 %
d’entre elles ne fréquentent jamais un institut de beauté. » Les actionnaires des Laboratoires
d’Armor constituent un réseau de vendeuses à domicile indépendantes (VDI) qui
rencontrent les clientes pour leur proposer d’acheter tout ou partie des références de
CONSULTANTS
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Secteur - Secteur
La Presqu’île. Quelque 150 VDI se répartissent dans les différentes régions de France -l’objectif
est d’atteindre 500 vendeuses -et devraient générer « un chiffre d’affaires compris entre 1
et 1,5 million d’euros pour la première année », espère François Loubignac. A moyen terme,
il prévoit l’extension de son concept à d’autres pays européens. Les produits de La Presqu’île
et d’Algologie sont fabriqués dans l’atelier de la société à Pleubian, désormais complété par
un showroom à Paris. « Nous l’avons ouvert quelques mois après le rachat de l’entreprise pour
présenter l’ensemble de nos compétences », note le dirigeant qui souligne qu’au cours des deux
dernières années une dizaine de postes ont été créés dans les Laboratoires d’Armor.
CES DÉMAQUILLANTS AUXQUELS PLUS RIEN NE RÉSISTE
1 avril 2011 Le Figaro
L’engouement pour les fards longue durée pousse les marques à développer des formules
performantes, mais qui ne soient pas agressives.
Ce n’est pas un scoop : plus le maquillage résiste, plus la routine du démaquillage est fastidieuse,
irritante pour la peau. Or, il suffit d’observer l’évolution et le succès des rouges à lèvres no transfert
et des fards longwear en général pour comprendre que le classique lait de toilette est désormais
obsolète. Essayez donc de l’utiliser pour vous débarrasser de votre fond de teint « 12 heures »...
Le test est édifiant. « Le maquillage est devenu tellement puissant qu’il forme sur la peau un
film cohérent et résistant à l’eau, confirme Édouard Mauvais-Jarvis, directeur scientifique chez
Dior. L’idée était de trouver le bon couple d’huiles capable de dissoudre les agents de tenue
intégrés dans les fards sans éliminer les lipides cutanés et sans agresser la peau. »
En réalité, la formule existe déjà avec l’huile démaquillante Shu Uemura, lancée en 1967. La marque
japonaise intègre d’ailleurs sa technologie huile dans le gel Pure : nu (4) enrichi en agents hydratants
(dont la célèbre Depsea Water) et biodégradable à 97 %. Venue de Tokyo également, la Deep Cleansing
Oil de DHC, créée en 1972 et qui cartonne depuis dans le monde, cible aussi les fards gras et résistants
ainsi que les polluants. Même si leur volume de vente est encore ténu, ce sont ces produits cultes
qui inspirent aujourd’hui de nombreuses marques comme Clarins qui lançait en 2002 la formule
biphasée Démaquillant Tonic Express, devenue depuis un best-seller. Ou, plus récemment, le label
professionnel Kéraskin Esthetics et son Huile Nudité (6) à l’efficacité incontestée, vendue uniquement
en institut. Dans le genre, la récente Huile Douceur Démaquillante Express de Dior (1) est, il faut bien
l’avouer, assez bluffante : malgré la finesse exceptionnelle de sa texture, elle efface les résidus en un
seul passage ou presque. Et ne nécessite pas de rinçage.
D’autres ont fait le choix de se pencher sur le cas de l’eau micellaire pour le visage et les yeux, elle
aussi riche en huile bien que plus light en apparence. Si bien qu’on lui a longtemps reproché de
ne pas être à la hauteur question démaquillage waterproof. « C’est du passé. Prenez notre Eau
micellaire aux 5 fleurs (2) inspirée de la pharmacopée balinaise : même bio, elle ne sacrifie rien
à la recherche d’efficacité et de tolérance, revendique Victoria Bergé, responsable marketing
des Cinq Mondes. Nous avons posé sur une base huileuse de l’eau de citron bio. Les micelles
qui emprisonnent les impuretés et éliminent les pigments, même waterproof, sont extraites du
glucose de blé, donc plus douces pour la peau. »
UNE VRAIE RÉVOLUTION
Du côté des pharmacies, les laboratoires Vichy sont, eux aussi, à l’affût d’une réponse forte pour
dissoudre en douceur ces maquillages de plus en plus costauds. « Aujourd’hui, pour nous, le lait
seul n’est plus la première vente en France, rapporte Caroline Debbasch , la directrice scientifique
de la marque . C’est la solution micellaire 3 en 1 (5) . » Rien d’étonnant à cela puisque les femmes
- et notamment les jeunes qui font le choix d’acheter en pharmacie - recherchent le plus souvent
un produit multifonctions haute tolérance. Et, chez Vichy, la tolérance, c’est l’architecture de la
formule. « Tous les ingrédients qui entrent dans la composition sont pensés ainsi, des tensio
actifs - polymères et sucres doux - aux constituants indispensables (huiles d’amande
douce, d’abricot et karité). »
Secteur - Secteur
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CONSULTANTS
Dans cette offre, c’est finalement le sérum sans rinçage qui fait figure de réelle innovation. « C’est
même un soin à part entière, rappelle Laurent Nogueira, directeur de la communication scientifique
Givenchy. Son utilisation par les consommatrices en est à ses prémices. » Ce qui n’a pas empêché
la marque de se confronter aux contraintes technologiques liées à cette texture hybride. « Nous
avons longtemps planché sur ces agents fixateurs qui sont légion dans les ombres, les rouges
à lèvres et les fonds de teint, confesse Laurent Nogueira. C’est Nicolas Degennes, le directeur
artistique du maquillage Givenchy, qui tenait à ce que le sérum Clean to Sublime (3) concentre un
pourcentage d’actifs suffisant pour revendiquer légitimement une promesse soin. »
La formule rassemble donc une batterie d’huiles aux propriétés hydratantes, nourrissantes,
relipidantes : huiles de luffa, de limnanthès, de glycérol végétal et extraits de moringa... Elle
ouvre aussi de nouvelles perspectives dans un secteur longtemps en panne d’inspiration. Mais
les choses bougent. D’ailleurs, la prochaine question qui agite les laboratoires n’est autre que :
comment se démaquiller sans coton ?
LES LABORATOIRES D’ARMOR FONT PEAU NEUVE
28 mars 2011 Les Echos
Le spécialiste de la cosmétologie à base d’algues, qui vient de revisiter sa gamme de produits
de soins vendus aux professionnels, en a créé une deuxième, destinée aux particuliers.
Après une longue expérience chez Clarins, pour le premier, et dans un fonds d’investissement,
pour le second, Eric Bordon et François Loubignac se sont associés pour racheter les Laboratoires
d’Armor, à Pleubian (Côtes-d’Armor), en avril 2009. « Nous y achevons, explique François
Loubignac, un investissement de 1 million d’euros ». Une partie de cette somme a été utilisée
pour revoir le packaging et les formulations des différentes crèmes à base d’algues et d’eau
de mer pour les soins du visage et du corps, vendues sous la marque Algologie. « Entièrement
naturelles, elles sont destinées aux instituts de beauté en France et dans une trentaine de pays
étrangers », continue le dirigeant. Composée de 200 références, la marque Algologie a généré
2,5 millions d’euros de recettes en 2009 et 2,9 millions d’euros en 2010. L’objectif de 2011 est
d’atteindre 3,3 millions d’euros.
Pour élargir les activités de l’entreprise installée sur la presqu’île de Pen Lan à Pleubian, au coeur
de l’un des principaux bassins européens d’algues (600 variétés), les deux responsables ont
utilisé le restant de leur enveloppe d’investissement pour créer une seconde marque intitulée La
Presqu’île. « Une trentaine de produits, crèmes de soin principalement, la composent. Ils ont été
mis au point par les sept collaborateurs de notre laboratoire de recherche et développement,
précise François Loubignac. Nous visons le créneau des femmes à domicile sachant que 90 %
d’entre elles ne fréquentent jamais un institut de beauté. » Les actionnaires des Laboratoires
d’Armor constituent un réseau de vendeuses à domicile indépendantes (VDI) qui rencontrent
les clientes pour leur proposer d’acheter tout ou partie des références de La Presqu’île. Quelque
150 VDI se répartissent dans les différentes régions de France -l’objectif est d’atteindre 500
vendeuses -et devraient générer « un chiffre d’affaires compris entre 1 et 1,5 million d’euros
pour la première année », espère François Loubignac. A moyen terme, il prévoit l’extension
de son concept à d’autres pays européens. Les produits de La Presqu’île et d’Algologie sont
fabriqués dans l’atelier de la société à Pleubian, désormais complété par un showroom à Paris.
« Nous l’avons ouvert quelques mois après le rachat de l’entreprise pour présenter l’ensemble
de nos compétences », note le dirigeant qui souligne qu’au cours des deux dernières années une
dizaine de postes ont été créés dans les Laboratoires d’Armor.
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Secteur - Secteur
LA CHINE S’AFFOLE POUR LES COSMÉTIQUES POUR HOMME
1er mars 2011 Abc-luxe.com
Les géants des cosmétiques s’intéressent de plus en plus au marché des hommes en Chine. La
consommation de ces derniers ne cesse d’augmenter, et les soins hydratants ou autres sérums
anti-âge n’ont plus de secret pour eux. Avec un potentiel de croissance énorme, ce segment
séduit les entreprises spécialisées. Les groupes tels que L’Oréal ou Beiersdorf, sont au cœur
d’une lutte acharnée afin de dominer ce marché. Les budgets communication ne cessent de
s’accroître et certains vont même jusqu’à créer des produits spécifiques. Au cours d’une étude
menée en novembre 2010, Euromonitor a révélé que « la Chine devrait représenter environ
50 % de la croissance mondiale en soins de peau pour homme entre 2010 et 2014 ». Au cours de
cette période, la croissance du marché chinois devrait atteindre 28,7 % tandis que les marchés
américain et européen devraient croître respectivement de 5,7 % et 7,9 %. Les cosmétiques pour
homme ont représenté 206 millions d’euros de vente en 2010, une augmentation de plus de
30 % par rapport à l’année précédente. L’étude d’Euromonitor indique « qu’en quelques années
seulement, le marché est passé de simples produits nettoyants ou hydratants à des lignes plus
sophistiquées incluant les anti-âge, exfoliants et soins énergisants ». Le vice-président de L’Oréal
Chine, Jackson Zhang, a souligné « le dynamisme de ce marché », ajoutant que près de 10 % des
Chinois utilisent des soins pour homme. Il explique également le développement de ce secteur
par la volonté de réussite sociale des Chinois, qui prennent soin de leur apparence afin de
s’affirmer et d’augmenter leur potentiel de réussite. Nombreux sont les groupes étrangers qui
ont sorti des gammes de produits spécifiques pour le marché chinois, et notamment des crèmes
pour blanchir la peau. L’Oréal, qui se prétend être leader en Chine sur ce segment, considère
qu’il y a « une grande marge de croissance ». Jackson Zhang soulignant « qu’il y a encore 90 %
des hommes qui n’utilisent pas de soins spécifiques pour homme ».
Shiseido
HISAYUKI SUEKAWA : « SHISEIDO VA REVOIR SA STRATÉGIE EN MATIÈRE DE PARFUMS »
11 juillet 2011 Les Echos
Le groupe japonais va investir massivement cette année, surtout sur les marchés
internationaux et notamment en Chine. L’objectif de son nouveau président Hisayuki
Suekawa est de contrer la baisse des ventes au Japon.
HISAYUKI SUEKAWA, PRÉSIDENT DU GROUPE SHISEIDO
C’est en avril que Hisayuki Suekawa est devenu le 14e patron du groupe Shiseido. A cinquante
et un ans, il a fait toute sa carrière chez le spécialiste des cosmétiques, numéro six mondial, avec
671 milliards de yens de revenus (5,8 milliards d’euros). Dans la lignée de son prédécesseur, son
ambition est d’accélérer la mondialisation du groupe, qui réalise 60 % de ses ventes au Japon.
Fukushima n’a pas ralenti le plan de relance, explique-t-il aux « Echos ». La vente de Jean Paul
Gaultier à l’espagnol Puig, au contraire, oblige Shiseido à revoir sa stratégie dans les parfums.
QUEL A ÉTÉ L’IMPACT DE FUKUSHIMA SUR SHISEIDO ?
Nous n’avons eu fort heureusement aucun dégât humain. En revanche dans la zone du tsunami,
200 de nos boutiques ont dû être fermées sur nos 13.000 points de vente au Japon. Notre usine
de Kuki, dans la zone du sinistre, a aussi été endommagée et son activité perturbée pendant
deux semaines. Mais, nous avons transféré la production sur d’autres sites. Enfin, nous avons
rencontré des problèmes d’approvisionnement avec nos fournisseurs dans ce secteur, mais nous
avons fait appel à d’autres sous-traitants, y compris à l’étranger.
EST-CE QUE VOTRE RENTABILITÉ RISQUE D’ÊTRE AFFECTÉE ?
Le plus gros impact va porter sur nos ventes, car une partie de notre réseau de
Secteur - Shiseido
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CONSULTANTS
distribution, comme je vous l’ai dit, a été impactée. La forte baisse de fréquentation des touristes
chinois au Japon va aussi peser. Au global, nous chiffrons ce manque à gagner à quelque
10 milliards de yens, ce qui correspond à une baisse de 2 % de nos ventes domestiques. Dans
nos prévisions pour l’exercice en cours, nous avions misé sur une stabilité de l’activité au Japon.
Depuis avril, j’ai entrepris une tournée de tous nos magasins dans l’Archipel. J’explique à nos
vendeurs que si, pour chaque magasin, nous augmentons les ventes de 1.000 yens par jour,
nous pourrons retrouver le niveau prévu. Nos salariés dans le monde se sont aussi mobilisés.
EST-CE QUE VOUS AFFRONTEZ ENCORE DES DIFFICULTÉS POST-FUKUSHIMA ?
Notre plus grand souci aujourd’hui porte sur le manque d’électricité du fait de l’arrêt de la
centrale. Depuis plusieurs semaines, la température dépasse 30 degrés et, dans les bureaux,
elle atteint 28 degrés. Les transports tournent au ralenti et le soir, la lumière dans les vitrines
est réduite. Chacun fait des efforts pour réduire au maximum la consommation d’énergie. Le
gouvernement a demandé aux entreprises de la diminuer de 15 %. Depuis juin, nous stoppons
nos usines pendant la semaine, et nous les faisons fonctionner le week-end. En août, les vacances
de nos employés seront prolongées. En attendant, comme il fait très chaud, nous testons de
nouvelles idées, notamment des polos qui permettent à nos ouvriers d’être mieux aérés.
VOUS VENEZ DE PRENDRE LA PRÉSIDENCE DE SHISEIDO. EST-CE QUE VOTRE PLAN DE RELANCE VA ÊTRE MODIFIÉ ?
J’ai travaillé dans l’équipe de l’ancien président Shinzo Maeda depuis 2003, et j’ai été un des
porte-drapeaux de la stratégie mise en oeuvre alors. Entre 2005 et 2007, elle a donné de bons
résultats. Nos ventes ont nettement progressé et notre marge opérationnelle est passée de
4,4 % à 8,8 %. C’est à partir de 2008, après la crise économique, que notre chiffre d’affaires a
fortement baissé, et que notre rentabilité a été impactée. Depuis, nos ventes à l’international ont
redémarré. Le problème, c’est que nous ne parvenons pas à les relancer au Japon. C’est une des
tâches que m’a confiées Shinzo Maeda lors de sa succession, ainsi qu’accélérer la mondialisation
du groupe.
C’EST SOUS VOTRE PRÉSIDENCE QUE PLUS DE 50 % DU CHIFFRE D’AFFAIRES SERONT RÉALISÉS À L’ÉTRANGER ?
Notre objectif est que 50 % des ventes consolidées soient réalisées à l’international à l’horizon
de 2017. Le marché chinois fait partie des priorités. Il représente déjà 10 % de notre activité, et
nos ventes y ont bondi de 110 % l’an dernier, avec un excellent taux de rentabilité. Selon nos
études, le nombre de consommatrices devrait y atteindre les 200 millions en 2015 et passer
à 350 millions vers 2020. Dans ce pays, nous allons élargir notre offre aux produits de qualité
destinés au marché de masse.
QUELLES SONT VOS PERSPECTIVES ?
Nous misons sur une hausse à deux chiffres du chiffre d’affaires en en 2011 en comptant sur les
marchés étrangers. Pour le Japon, nous avons encore quelques inquiétudes, mais nous espérons
maintenir le niveau. Cette année est celle de l’investissement pour accélérer notre croissance
en 2012 et 2013. Au total, 20 milliards de yens y seront consacrés sur cet exercice, dont 13 milliards
à l’international, surtout en Chine. Ce pays, où Shiseido fête en 2011 ses trente ans de présence,
est devenu très concurrentiel. Ces moyens seront consacrés à rénover nos magasins dans le pays,
et à améliorer la formation des vendeuses et des commerciaux.
JEAN PAUL GAULTIER, DONT VOUS DÉVELOPPEZ LES PARFUMS DEPUIS PRÈS DE VINGT ANS, A ÉTÉ VENDU. COMMENT ALLEZ VOUS COMPENSER CE MANQUE ?
Chaque entreprise a sa propre philosophie. Notre contrat avec Jean Paul Gaultier se poursuit
jusqu’en 2016. Nous allons continuer de travailler avec lui encore cinq ans. Nos relations
commerciales sont bonnes et nous ferons le maximum d’efforts pour que tout se passe bien
pendant cette période. D’ici là, nous allons revoir notre stratégie en matière de parfums, et notre
portefeuille dans ce domaine. Déjà, Shiseido a lancé le premier jus du couturier Elie Saab en
juillet, et la collaboration avec Issey Miyake se poursuit. Nous souhaitons développer
dans l’avenir des parfums sous la marque Shiseido.
CONSULTANTS
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Secteur - Shiseido
PERSPECTIVES PEU ENCOURAGEANTES POUR SHISEIDO
28 avril 2011 www.abc-luxe.com
Mercredi, la direction du groupe japonais de cosmétiques Shiseido a annoncé une chute de 62 %
de son bénéfice net pour l’année budgétaire clos en mars. L’entreprise nippone justifie ce mauvais
résultat par des charges exceptionnelles et un recul de ses ventes au Japon. Shiseido a enregistré une
augmentation de 4,1 % de son chiffre d’affaires, à 5,8 milliards d’euros, toutefois, les profits du groupe
ont été largement amputés par une perte importante sur les marchés financiers ainsi que par des
ajustements comptables pour les frais relatifs aux échantillons offerts et aux produits de démonstration.
Par ailleurs, l’état-major de Shiseido a également inclus dans ses comptes, les conséquences des
catastrophes qui ont frappé le Japon depuis le 11 mars. Les dirigeants du groupe ont souligné que « les
ventes des cosmétiques se sont redressées en Europe et ont fortement augmenté en Asie, en revanche,
les affaires ont été moins bonnes au Japon où les consommateurs sont peu enclins à dépenser et où
le marché des cosmétiques est coupé en deux entre produits chers et très bon marché ». Le groupe
Shiseido prévoit, pour l’exercice 2011, des frais de promotion et des investissements afin d’améliorer
sa présence au Japon. Ces investissements doivent contrer une éventuelle baisse de la consommation
liée au moral des Japonais. De plus, la direction espère que la croissance asiatique se poursuive et
que l’Occident connaisse une période de reprise durable. Shiseido envisage de dégager un profit net
annuel en hausse de 64,2 % pour l’année en cours.
SHISEIDO : LE BÉNÉFICE ANNUEL CHUTE DE 61 %
20 avril 2011 Les Echos
Shiseido, le principal groupe japonais de cosmétiques, a fait état hier d’une chute de 61 % de
son bénéfice net annuel, à de yens (110 millions d’euros), conséquence en partie du séisme qui
a secoué le Japon. Ce résultat est nettement inférieur aux attentes du marché qui misait sur 17,3
milliards de yens. La fermeture d’une des usines de shampooing du concurrent de L’Oréal, et les
dommages causés par cette catastrophe à ses autres sites expliquent ce recul. Sans parler de la
baisse des placements du groupe en valeurs mobilières dans l’Archipel. Le chiffre d’affaires de
Shiseido s’élève lui à près de 670 milliards de yens (5,7 milliards d’euros), en recul de 1,5 %.
SHISEIDO DANS LA COURSE POUR REPRENDRE JEAN-PAUL GAULTIER
11 avril 2011 Les Echos
Un nouveau candidat est entré dans la course pour la reprise de Jean-Paul Gaultier. Le japonais
Shiseido, qui détient la licence des parfums du couturier, s’est associé au chinois Fung Capital
pour présenter une offre de reprise, selon Reuters. Cet accord permettrait à Shiseido de garder
son contrat de licence, dont l’échéance est prévue mi-2016. Hermès, qui détient 45 % de Gaultier,
a engagé des discussions pour vendre sa participation. Deux parfumeurs, le catalan Puig et
le français Interparfums, sont déjà sur les rangs, dans la perspective de mettre la main sur les
parfums très rentables de Gaultier.
Unilever
COLGATE-PALMOLIVE RACHÈTE SANEX À UNILEVER RACHÈTE SANEX À
24 mars 2011 Le Figaro
Le groupe était contraint de s’en séparer par la Commission européenne.
Colgate-Palmolive a finalement remporté la pépite d’Unilever, les déodorants et gels douche Sanex.
Le groupe américain (Tahiti douche, Génie, Soupline, Ajax, Lacroix, Tonigencyl, Paic, etc.) a soufflé
la marque au nez et à la barbe des poids lourds du secteur, Procter & Gamble, Beiersdorf ou encore
L’Oréal. Il a déboursé 672 millions d’euros pour mettre la main sur Sanex, qui a réalisé l’an passé un
chiffre d’affaires de 187 millions d’euros, principalement en Europe de l’Ouest. Une « très
bonne affaire pour Unilever », selon Michael Polk, l’un des dirigeants de l’activité.
Secteur - Unilever
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CONSULTANTS
Après avoir racheté en septembre 2009 pour 1,28 milliard d’euros la branche soin du corps
de Sara Lee, sa plus grosse acquisition depuis 2000, Unilever s’était vu contraint à l’automne
dernier par la Commission européenne de se séparer de Sanex avant l’été 2011. Un revers pour
Unilever - déjà propriétaire des marques Rexona, Axe et Dove - dont la part de marché mondiale
dans les déodorants était passée de 31 % à 33 % avec les marques rachetées à Sara Lee. Une
montée en puissance qui permettait au leader du marché de creuser l’écart avec son principal
rival, l’allemand Beiersdorf (Nivea). Et de se parer face aux ambitions d’un autre géant, L’Oréal,
qui en a fait l’une de ses priorités à l’international avec ses Garnier et L’Oréal Men Expert.
En rachetant Sanex, Colgate-Palmolive se renforce sur un marché, estimé à 13 milliards d’euros
dans le monde, en forte croissance, malgré la crise (+ 7 % en 2009, selon Euromonitor), alors que
l’hygiène-beauté voit ses ventes stagner.
Le groupe américain - qui a vu le jour au début du XIX e siècle dans le commerce d’amidon,
de savon et de bougies à New York - se renforce dans le peloton de tête. Il n’était présent dans
les déodorants qu’à travers Tahiti et Mennen. Sanex, dont la moitié des ventes se fait dans les
déodorants, lui permet d’ajouter une marque d’entrée de gamme à son portefeuille de produits.
CAP SUR LES PAYS ÉMERGENTS
L’un des chantiers à venir consistera à développer les ventes de Sanex hors d’Europe, en misant
notamment sur les pays émergents où la société ne réalise aujourd’hui que 15 % de son chiffre
d’affaires. C’est là-bas, avec le développement des classes moyennes, que les marchés du
déodorant et des gels douches recèlent le plus fort potentiel. « De nombreux consommateurs
dans ces pays-là, en particulier en Amérique latine, utilisent les déodorants comme un produit de
substitution bon marché aux parfums », note Euromonitor. C’est souvent l’un de leurs premiers
achats, avec le savon, lorsqu’ils se mettent à gagner leur vie.
Privé de Sanex, Unilever se console avec les marques Monsavon, Williams et Pento, qui faisaient
partie de la corbeille de la mariée Sara Lee. En France, l’arrivée de Monsavon a permis à Unilever
d’atteindre la deuxième place sur le segment des gels douche et savon.
LA CESSION DES DÉODORANTS SANEX INTÉRESSE...
7 mars 2011 Les Echos
La cession des déodorants Sanex intéresse Procter & Gamble, Henkel et Colgate-Palmolive, selon
l’agence Bloomberg. L’opération, de l’ordre du milliard de dollars, pourrait être finalisée dans les
prochaines semaines. Unilever, qui a acquis en décembre les activités hygiène de Sara Lee, doit
céder Sanex pour des raisons de respect de la concurrence.
UNILEVER, L’HYGIÈNE-BEAUTÉ MIEUX QUE LE GROUPE
07 février 2011 Cosmétique Hebdo
Alors que le groupe anglo-néeriandais annonce un CA de 44,26 Md€ à +4,1% à périmètre
comparable (+5,8% en volume), les ventes de sa division Personal Care progressent de 6,4%
(+7,9%) à 13,76 Md€ notamment grâce aux déodorants. Son exercice 2011 sera marqué par
l’intégration des marques de Sara Lee, en attendant celles d’Alberta Culver qui renforcera son
rang de numéro 2 mondial dans les capillaires. Par ailleurs, le résultat opérationnel d’Unilever se
monte à 6,34 Md€ (+26%) et le bénéfice net à 4,6 Md€ (+26%).
CONSULTANTS
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Secteur - Unilever
Vichy
VICHY, LA BEAUTÉ SANS POUDRE AUX YEUX
2 avril 2011 Le Figaro
Le numéro un mondial de la dermo-cosmétique fête ses 80 ans. Entre caution médicale et
pédagogie, la doyenne des marques de pharmacie assume sans complexe son petit air populaire.
En vieille dame rusée qui connaît la vie, Vichy prend les devants et s’offre son propre cadeau
d’anniversaire : Derme Source, dernière déclinaison de Liftactiv, son anti-âge star, promet une petite
révolution. Pour la première fois, un actif, le rhamnose hautement concentré à 5 %, cible directement
le derme papillaire, identifié comme l’élément clé de la régénération de la peau. Pour les femmes aussi,
c’est un beau cadeau : la petite merveille, dite « l’anti-âge du futur », ne leur coûtera que 26,80 euros,
somme très raisonnable dans le paysage des onguents de jouvence. Ce qui ne l’empêche pas de
revendiquer autant d’années de recherche (10), de brevets (7) et de publications scientifiques (6) que
ses consoeurs du luxe. Technique, efficace et accessible : les maîtres mots de la marque se sont donné
rendez-vous dans ce pot de crème, disponible depuis mars, en version jour et nuit.
« L’esprit de Vichy, c’est la rigueur scientifique doublée de l’accompagnement, du conseil,
résume Brigitte Liberman, directrice générale L’Oréal Cosmétique Active International. C’est une
approche sincère de la cosmétique, avec des produits qui suivent l’évolution des consommatrices,
de leur corps, de leur mode de vie, et y apportent des réponses simples. » Des propos que
n’aurait pas reniés le fondateur de la marque. En 1931, le Dr Prosper Haller est un médecin
de province convaincu des bienfaits pour la peau de l’eau thermale de Vichy. Avec l’appui de
Georges Guérin, un industriel local à la tête des Parfums Grenoville, il se lance dans l’aventure
des cosmétiques, porté par une ambition visionnaire : mettre la beauté au pas de la santé. Dotée
d’un nom qui n’incite guère à la frivolité, la Société d’hygiène dermatologique de Vichy voit le
jour, baignée dès sa naissance dans une ambiance de blouses blanches. Face aux préparations
magistrales et plutôt empiriques de l’époque, son approche avant-gardiste de la physiologie
cutanée se matérialise par une série de huit soins, adaptés aux différents types de peau. Le sport
et le grand air sont à la mode. Toute une génération de femmes, qui n’a pas connu le corset, rêve
d’un corps sain et souple, d’un visage naturel et libre. Les fameux Secrets rencontrent un succès
immédiat. Et pérenne, puisqu’ils resteront au catalogue jusque dans les années 1970. Best-seller
de la décennie suivante, l’Huile à Brunir, avec sa formule filtrante anti-coups de soleil, séduit les
nouvelles baigneuses, qui découvrent en masse les bienfaits des congés payés.
LA PHARMACIE DU COIN DE LA RUE
Le rachat par L’Oréal, en 1955, radicalise un circuit de distribution qui privilégie déjà les pharmacies
comme points de vente, plutôt que les parfumeries, drogueries ou grands magasins. « La vraie beauté,
c’est d’abord la santé de l’épiderme », proclament les slogans d’alors. Les officines à la croix verte se
voient attribuer l’exclusivité des produits Vichy, et les pharmaciens deviennent le pilier d’une imparable
stratégie de communication et de vente. Dès sa genèse, la marque se veut pédagogique. Ses guides
de conseil et de beauté distribués aux consommatrices éduquent les femmes d’avant-guerre aux
bons gestes et aux soins ciblés. À contre-courant des réclames qui promettent la lune aux ménagères
des Trente Glorieuses, les laboratoires misent sur le sérieux. Formés, coachés de près et abreuvés de
documents techniques, les distributeurs sont relayés par une armée de dermo-esthéticiennes, qui
essaiment dans tout le pays. Au cours des « journées d’esthétique », on s’arrache un certain DermoSerum, efficace sur « les rides, les poches sous les yeux et les bajoues »...
Avec ses 22 000 officines implantées jusque dans les villages, la pharmacie est le commerce
de proximité par excellence. L’intégralité de la population y défile, et les marques qui s’y
installent gagnent en trafic ce qu’elles perdent en glamour. Pionnière du genre, Vichy
est aujourd’hui en bonne et nombreuse compagnie sur son territoire de prédilection.
Secteur - Vichy
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Mais elle cultive sa différence : une gamme bon marché et exhaustive - pas loin de deux cents
références - au chevet des petits bobos et des grandes attentes de toute la famille. Telle une
bonne copine, directe et bienveillante, elle parle d’acné (Normaderm, 1973), de vergetures
et de couperose, est la première à montrer une ride, comme une parenthèse au coin d’un joli
sourire (Liftactiv, 1996), et fait ressortir, impitoyable, un effet de peau d’orange sur une cuisse
(GlucoBlock, 1998). Sans tabous, elle parle de « cosmétique ménopause » avec Neovadiol, une
formule précurseur qui, à défaut de faire rêver les foules matures, peut se vanter d’être prescrite
par les dermatologues. C’est encore et toujours ce supplément d’âme pharmaceutique et cette
proximité qui lui permettent d’investir, dès 1987, le marché masculin avec une ligne complète.
Venus pour une boîte d’aspirine, les candidats au teint frais, encore un peu inhibés à l’époque,
s’offrent leur premier soin hydratant, noyé discrètement dans un shopping plus viril de déodorant
et de mousse à raser. Aujourd’hui, la ligne Vichy Homme se place toujours numéro un en officine
- à croire que ces messieurs sont finalement plus fidèles qu’on le dit.
LA FORCE TRANQUILLE
Prévenir, soigner, mais aussi rassurer. Si la dermo-cosmétique ne répond à aucune norme
objective, aucun cahier des charges réglementé, elle répond merveilleusement à l’obsession
croissante d’innocuité. Hypoallergénique, sans paraben, sans parfum : l’arsenal des mentions
tranquillisantes ne cesse de s’étoffer. La pureté de l’eau thermale de Vichy, roulée dans les
roches millénaires des volcans d’Auvergne, colle à l’air du temps. « Nous la considérons comme
un actif à part entière, souligne Caroline Debbasch, directrice de la communication scientifique
Vichy International. C’est une eau extrêmement minéralisée, un véritable cocktail impossible
à reproduire en laboratoire. On connaît bien ses vertus apaisantes. Concentrée à 20 % dans
le Baume Minéral Aqualia, elle devient un soin universel et un produit secours pour peaux
sensibles. Mais elle est aussi fortifiante et régénérante, ce qui apporte une force supplémentaire
à toutes nos références, notamment les anti-âge et les solaires. »
L’époque a soif de douceur. Sans renoncer à la caution santé, désormais incontournable, encore
faut-il préserver la part de rêve, sans laquelle la cosmétique n’aurait jamais vu le jour. Très active
dans les programmes de prévention, la marque n’oserait peut-être plus afficher sur les murs de
la ville, comme dans les années 1990 : « Le soleil peut entraîner des dégradations irréversibles
pour la peau. » Et encore moins menacer un innocent bambin cul nu sur la plage d’un cancer
imminent. « C’est important de mettre en avant des raisons positives de s’occuper de soi, confirme
Brigitte Liberman. D’où l’attention que nous portons aux textures, toujours plus sensorielles. »
Et de citer en exemple le dernier soin pour le corps de la maison, Nutri Extra, qui allie l’esprit
pratique et populaire d’un concept « 48 heures » à une crème ultrasoyeuse. Le dernier-né de la
gamme Capital Solaire est mis en orbite avec cette même logique : plus le produit est agréable
à appliquer, et plus on aura de chance de respecter les consignes. Avec une protection inédite
SPF 40, l’huile solaire retrouve sa place dans nos cabas de plage, son potentiel sensuel intact
et les dommages collatéraux en moins. Le plaisir comme nouvelle arme de prévention ? La
promesse a tout pour faire de nombreux adeptes.
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Secteur - Vichy
Parfums et cosmétiques
Sephora
LVMH-SEPHORA SE RENFORCE AU CAPITAL D’ILE DE BEAUTÉ EN RUSSIE
10 juin 2011 Les Echos
Monte à 65% d’Ile de BeautéExerce une option en vertu d’un accord datant de 2008Sur
fond de forte croissance des cosmétiques en Russie
Sephora, la filiale de distribution de cosmétiques du groupe de luxe LVMH , a déclaré vendredi
avoir renforcé sa part au tour de table d’Ile de Beauté en Russie, devenant ainsi l’actionnaire
majoritaire près de trois ans après son entrée au capital de l’entreprise.
Sephora a racheté 20% supplémentaires, portant sa participation à 65% en vertu d’un accord
conclu lors de son entrée au capital d’Ile de Beauté en octobre 2008, lui permettant d’en devenir
l’actionnaire majoritaire, a expliqué un porte-parole.
Après avoir pris une participation majoritaire au capital du brésilien Sack’s l’an dernier, LVMH
renforce sa présence dans les produits de beauté en Russie, un marché en forte croissance.
Ile de Beauté est le deuxième spécialiste de la distribution de parfumerie et de cosmétiques en
Russie, avec 125 magains.
LVMH CONFIE SEPHORA MONDE AU PROCTÉRIEN CHRISTOPHER DE LAPUENTE
10 mars 2011 Le Figaro
Une page se tourne chez Sephora. Quatorze ans après avoir racheté l’enseigne de distribution de
produits cosmétiques, Bernard Arnault, le président de LVMH, en confie les rênes au niveau mondial
à une superpointure, Christopher de Lapuente, venu de Procter & Gamble (comme le DG du groupe,
Arnaud Belloni). L’Anglo-Espagnol succède à Jacques Lévy, qui prend sa retraite. Arrivé il y a huit ans à
la tête de Sephora, cet HEC passé par Darty, Galeries Lafayette, Disney Stores et Staples a accompli un
« remarquable travail », salué par Bernard Arnault . Il est l’homme qui a su redresser la chaîne, devenue
leader de la parfumerie sélective en France et l’une des enseignes préférées des Français. Tout en la
déployant aux quatre coins du monde avec force marketing et offensive commerciale.
PROFIL INTERNATIONAL
Au-delà de sa succession, c’est l’arrivée d’un nouveau haut potentiel chez LVMH qui est aussi à
noter. Car outre sa nomination comme PDG de Sephora, Christopher de Lapuente rejoint aussi le
comité exécutif du n° 1 mondial du luxe où « il se verra, à ce titre, confier d’autres responsabilités ».
Son PDG s’en félicite : « L’arrivée de Christopher de Lapuente au comité exécutif de LVMH et à la
tête de Sephora, son profil et son expérience internationale, seront des atouts précieux pour le
rayonnement global de Sephora et pour l’avenir du groupe LVMH. Nous sommes confiants sur le
fait que son leadership et son charisme feront merveille au sein de notre culture entrepreneuriale. »
Pour Christopher de Lapuente, c’est aussi à 48 ans une nouvelle étape de sa carrière . Car ce diplômé
en économie de l’université de Buckingham, membre de plusieurs associations, avait fait jusqu’à
présent toute sa carrière chez Procter & Gamble, en Grande-Bretagne, Espagne, Turquie, Allemagne
et Suisse. En 2004, il est devenu le plus jeune « président » jamais nommé par la multinationale de
Cincinnati, se voyant alors confier la division Hair Care. En 2007, nouvelle accélération, il devient
l’un des huit « Group presidents » à la tête de la division Global Hair, la seconde de P & G. En posant
ses valises à Paris, l’actuel résident suisse devra écrire un nouveau chapitre de l’histoire de Sephora.
L’enseigne a été créée voilà quarante ans par l’entrepreneur Dominique Mandonnaud qui eut
l’idée de transformer le bazar limougeaud de son père en première parfumerie libre-service. Avec
quelque 1 635 magasins et corners dans 29 pays, le chiffre d’affaires du champion de la beauté est
aujourd’hui estimé à plus de 2,5 milliards d’euros.
Secteur - Sephora
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Secteur
L’ESSOR DES LABELS INTIMISTES
21 juin 2011 Le Figaro
Face à l’industrie lourde de la parfumerie très « marketée », perce une offre alternative, intimiste
et haut de gamme. Les marques dites « de niche » se sont multipliées ces dernières années,
en réaction aux linéaires indifférenciés des Sephora ou Marionnaud. Les éditions de parfum
Frédéric Malle, Diptyque, L’Artisan Parfumeur, Annick Goutal, Serge Lutens n’en sont que les
plus connues parmi des dizaines d’autres, françaises ou étrangères. Leurs jus, issus d’un parti
pris créatif fort et de matières premières de qualité, sont vendus entre 50 % de plus et le double
des prix habituels du secteur. Ce qui ne décourage pas les acheteurs.
À tel point que Le Printemps a fait le pari de faire passer son espace qui leur est consacré de 500 à
1 800 mètres carrés à la rentrée. L’enseigne parle de « Belle Parfumerie », un terme qu’elle a déposé.
« Nous avons décidé de prendre le contre-pied de ce marché qui vend des parfums comme des
paquets de cigarettes, où l’on ne vous parle plus de jus mais d’égéries », explique Charlotte Tasset,
directrice des achats Beauté du Printemps. Face aux 30 à 35 % du marché détenus par Sephora et
Marionnaud respectivement, Le Printemps vise une part de 3 %.
LA CRÈME AUX INITIALES BB
30 mars 2011 Le Figaro
Phénomène on en parlait déjà en septembre dernier, mais le buzz continue d’enfler. Ces formules nées
en Asie partent désormais comme des petits pains dans les duty free , les zones internationales des
Galeries Lafayette et du Printemps, et dans quelques rares adresses parisiennes. Pourtant, les points
de vente manquent encore et les Françaises n’ont de cesse de s’en faire rapporter de voyage.
Mais que se cache-t-il d’aussi extraordinaire derrière cette « BB Cream » ? Pour celles qui
l’ignoreraient encore, c’est une crème à tout faire, unifiante, hydratante, éclaircissante, couvrante,
protectrice et surtout, « made in Korea ». Une raison de plus pour s’y intéresser puisque les
Coréennes sont connues pour avoir la plus belle peau au monde.
CORRECTRICE ET PROTECTRICE
Conçue à l’origine par un médecin esthétique comme un soin post-intervention, destiné à
protéger et apaiser l’épiderme après un laser ou un peeling, ce roi du camouflage découvert par
des actrices locales séduit tout le continent où les femmes abandonnent leur fond de teint au
bénéfice de ce tout-en-un.
Ce qui participe aussi à sa médiatisation fulgurante vient de ces initiales intrigantes : alors que BB
signifie blemish balm (baume anti-imperfections), les consommatrices entendent baby face et son
fantasme de teint rose et de peau rebondie. Or, sa texture couvrante et un peu grise ne convient pas
forcément aux carnations occidentales. Heureusement, en 2009, Erborian a la bonne idée d’adapter
la formule originale aux peaux de type caucasien avec sa BB Crème au ginseng, une base correctrice
et protectrice à porter seule ou sous le fond de teint. agnès b. lance ensuite la sienne au Club des
Créateurs de Beauté et fait un carton sur la boutique en ligne.
Plus confidentielles, car conçues pour les peaux asiatiques, la CyberWhite d’Estée Lauder (dans les
boutiques de l’aéroport Paris-Charles de Gaulle en mai), la BB Base UV expert GN-Shield de Lancôme
(uniquement disponible dans son institut parisien) et la très attendue BB crème UV Shield Diorsnow
de Dior (en avril dans les grands magasins) alimentent la traque des blogueuses qui désespèrent de
mettre la main dessus. « Ce couteau suisse du soin est un extraordinaire cache-misère , reconnaît
Édouard Mauvais Jarvis, directeur de la communication scientifique Dior. On pourrait comparer la
BB Cream à nos crèmes teintées hydratantes, couvrance en plus, mais son rendu est si naturel et sa
texture si légère qu’elle fait un carton partout où elle passe. Les Européennes commencent à ne
jurer que par elle et il y a fort à parier que toutes les marques vont s’y mettre . » À suivre...
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