Limites PIB - texte à trou - iKONOMICS
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Limites PIB - texte à trou - iKONOMICS
Première ES 1 – Lycée Hoche – 2011/2012 Sciences Economiques et Sociales Partie I -‐ Consommer, produire, répartir 2. La richesse et sa répartition 2.1 Que produit-‐on et comment le mesure-‐t-‐on ? D) Evaluer la richesse : de la valeur ajoutée au PIB ii – Les limites du PIB Compléter le texte ci-dessous avec les mots suivants : développement, sous-évaluer, augmenter les coûts, travail domestique, progrès économiques et sociaux, répartition, lʼéducation, échanges marchands, souterraine, santé, pollution, reculer, incomplet , bénévolat, richesse, paradoxal, bien-être, travail rémunéré, improductifs, lʼenvironnement, corrélé, réduire, règlementations publiques, progresser, niveau de vie, PIB/tête, augmenter. Le Produit Intérieur Brut souffre de nombreuses limites en tant quʼinstrument de mesure de la mais également de mesure du . En tant que mesure de la richesse, le PIB est, en premier lieu, un instrument . En effet, nʼétant considérées comme productives que les activités résultant d'un , déclaré et donnant lieu à un échange marchand, il ne comptabilise pas toutes les activités productrices de richesses, notamment les activités exercées gratuitement comme le ou le . De même, le PIB exclut-il l'économie (activité économique non officielle ou informelle, qui ne donne lieu à aucun versement de cotisations sociales ou d'impôts), même si les comptables nationaux font désormais une estimation des activités légales non déclarées ou sous déclarées qui représenterait environ 4% du PIB légal en France. Le PIN tend ainsi à les richesses produites. Le PIB est également un instrument , qui comptabilise la destruction de richesses mais pas leur entretien ou leur conservation. Le cas de est exemplaire. Alors que la comptabilité nationale ne mesure pas les outrages à l'environnement, comme la ou lʼépuisement des ressources naturelles, elle considère comme une création de richesse les activités destinées à réparer ces outrages car elles se traduisent par des qui font augmenter le PIB : dépollution, assurances, remplacement des équipements... On du « paradoxe de l'Erika » : le pétrolier naufragé au large de la Bretagne en 1999 produisait de la richesse dans la mesure où la marée noire a entraîné un flux d'activités monétaires, mais, dans le même temps, les bénévoles participants au nettoyage des plages étaient au plan comptable considérés comme . La prise en compte des questions écologiques devrait conduire à de la production de richesse, donc réjdjhjjduire la valeur ajoutée et le PIB. Dʼautres exemples peuvent être pris : accidents de la route, épidémies, etc. De même, les visant à protéger les ressources (naturelles mais également humaines) devraient-elle augmenter le PIB, alors quʼelles ne sont pas comptabilisées aujourdʼhui. Enfin, le PIB ne donne aucune indication sur la des richesses. En tant quʼinstrument de mesure du bien-être, le PIB est également très imparfait. Ainsi, comme on vient de la voir, des activités conduisant à réduire le bien être (pollution, destruction irréversible des ressources naturelles, accidents…) font le PIB. Plus largement, le PIB ne donne quʼune indication très partielle du niveau de développement dʼun pays, cʼest à dire des projhgjyhjgrès économiques et sociaux enregistrés par un pays. Ainsi, lʼanalyse des Indicateurs de Développement Humain du PNUD, qui synthétise le niveajjjju de vie (mesuré par le PIB par habitant), lʼéducatiiiiion (mesurée par les taux dʼalphabétisation et de scolarisation) et la sangggté (mesurée par lʼespérance de vie) montre que le PIB nʼest que partiellement corréoooolé au niveau de développement dʼune nation. Si les pays qui ont les PIB les plus élevés (les grands pays industrialisés) ont généralement des IDH proches de 1 (signe de développement selon le PNUD), avoir un PIB très élevé er nʼinduit pas forcément un IDH fort (à lʼexemple du Qatar, 1 pays au monde en terme de PIB par tête en ème 2010 mais 38 en terme dʼIDH). De même, à PoooIB/tête équivalent, certains pays ont des IDH très différents, à lʼexemple du Brésil (IDH de 0,69 en 2010) et de lʼAfrique du Sud (IDH : 0,59). Au final, prendre en compte lʼensemble des indicateurs de bien être conduit à donner de la croissance une image très différente. Lʼ « Indice de santé sociale » proposé par deux chercheurs américains en 1996 (et reprise en France pour calculer lʼindice BIP 40) regroupe ainsi, en plus du revenu, des indicateurs sociaux qui viennent pour certains augmiiiiiienter le bien-être (éducation, santé, environnement…) et pour dʼautres le faire recul er (chômage, inégalités, accidents…). Appliqué au Etats-Unis sur la période 1959-1995, lʼIndice de Santé Sociale aurait régulièrement diminué depuis la fin des années 1960 (- 42% environ) alors que le PIB augmentait sur la même période (+125%). Bruno Dourrieu – http://ikonomics.wordpress.com 1