Rapport d`activité 2014

Transcription

Rapport d`activité 2014
Un nouveau
printemps
Rapport d’activité
2014
1
1
Avril - Rapport d’activité 2014
Notre mission :
Créer durablement
de la valeur dans les
filières des huiles et
protéines, contribuant
ainsi à une meilleure
alimentation des
Hommes et à la
préservation de
la planète.
Sommaire
01
Sommaire
100% AVRIL 2
PÔLE ANIMAL
Portrait du groupe Avril 2
Le message d’Éric Philippe 45
Entretien croisé
avec Xavier Beulin
et Jean-Philippe Puig 4
Faits marquants 6
Organisation et gouvernance 8
Performances 2014 :
le message
d’Aymeric Mongeaud
12
Chiffres clés 14
Stratégie 16
Développement durable 18
Innovation 20
Ressources humaines 22
Excellence opérationnelle 24
Communication
26
PÔLE VÉGÉTAL
28
Le message d’Yves Delaine
31
Saipol
32
Expur
34
Lesieur
36
Lesieur Cristal
38
Oleon
40
42
Biosécurité et spécialités
nutritionnelles
46
Nutrition et productions
animales
48
Produits alimentaires
50
SOFIPROTÉOL52
Le message
de Michel Boucly 52
Faire grandir
la « Ferme France »
54
LE MOT
DE LA FOP 56
INFORMATIONS
FINANCIÈRES 58
Avril - Rapport d’activité 2014
02
Avril, l’acteur
industriel et
financier des
filières des huiles
et protéines
Une démarche collective
Fondé à l’initiative du monde agricole pour assurer l’avenir des
filières françaises des oléagineux
(tournesol, colza…) et des protéagineux (pois, féveroles, lupins…),
Avril est devenu en un peu plus
de 30 ans un groupe industriel et
f inancier majeur, p résent en
France et à l’international dans
des secteurs aussi diversifiés que
l’alimentation, les énergies et la
chimie renouvelables. Pour offrir
des déb ouchés dur ables aux
filières des huiles et protéines, le
Groupe a développé un portefeuille de marques fortes, leaders
sur leurs marchés, dont Lesieur,
Puget, Matines, Sanders, Diester,
Bunica, Taous, El Kef...
Une création de valeur partagée
Avril s’est construit et fonctionne
aujourd’hui encore selon un modèle original : une organisation
structurée en filières, de la graine
jusqu’au consommateur, dans
laquelle chaque métier crée de la
valeur pour tous les maillons de la
chaîne. Avec l’ensemble de ses
collaborateurs et ses partenaires
– producteurs agricoles, éleveurs,
chercheurs, financiers –, Avril
s’emploie à bâtir des f ilières
d ’excellence au ser vice de la
« Ferme France » pour mieux préparer l’agriculture de demain.
Pour faire vivre ce modèle, la stratégie du Groupe repose sur la
complémentarité de ses deux métiers : un métier industriel, organisé en deux pôles, le Pôle végétal
et le Pôle animal, et un métier financier qu’Avril exerce à travers
Sofiprotéol, sa société de financement et de développement.
La place centrale de l’innovation
La capacité du groupe Avril à innover est constitutive de son
identité. C’est elle qui lui permet
de développer en permanence de
nouvelles sources de valorisation
des productions agricoles, d’anticiper les demandes des marchés
et de préparer les f ilières au
monde futur. Depuis l’origine, le
Groupe investit dans la recherche,
des semences jusqu’aux produits
destinés aux consommateurs.
Avril développe une forte RID1 au
cœur de ses métiers et participe,
en tant que partenaire industriel
ou financier, à de nombreux programmes de recherche collectifs
pour faire avancer la science.
Durable par vocation
L’originalité de son modèle fait
d ’Avril un groupe à par t , à la
culture bien spécifique : un ancrage agricole et territorial fort,
un engagement durable par vocation. Sa démarche de développement durable est inscrite dans la
mission du Groupe et constitue
l’un des piliers de sa stratégie de
valorisation, répondant à des enjeux économiques et sociétaux
étroitement liés. Le réinvestissement de ses bénéfices dans le développement des filières en est
l’un des signes forts. Cette démarche est structurée depuis
2013 en 5 engagements déclinés
en 13 objectifs chiffrés.
Recherche-Innovation-Développement.
1
6,5 Md€
8 200 22 de chiffre d’affaires
collaborateurs
pays
AVRIL EST LEADER
— de la trituration de graines
oléagineuses en France, l’un des
leaders en Europe,
— de la production des huiles
de table en France, au Maroc
et en Roumanie,
— de la production de biodiesel
à partir d’oléagineux en Europe,
— de la nutrition animale en France,
— du marché de l’œuf en France,
— de l’oléochimie en Europe,
— de la production de glycérine
végétale dans le monde.
Portrait du groupe Avril
Avril : un groupe
au service des
filières des huiles
et protéines
03
PRODUCTEURS
AGRICOLES
SEMENCES, PHYTOS, BIOTECHNOLOGIES,
AUTRES INTRANTS ET SERVICES
COLLECTE DES GRAINES
OLÉOPROTÉAGINEUSES
TRITURATION
PROTÉINES
GÉNÉTIQUE ET
SANTÉ ANIMALE
NUTRITION
ANIMALE
HUILE
ALIMENTATION
ÉNERGIES
RENOUVELABLES
CHIMIE RENOUVELABLE
ÉLEVEURS
VOLAILLES
LAIT, VIANDES
Avril / Sofiprotéol
1
Sofiprotéol1
ŒUFS
Agriculteurs
Société de financement et de développement du groupe Avril.
PORCS
Avril - Rapport d’activité 2014
04
2014,
année historique
« L’exercice 2014 démontre la pertinence
du modèle original du groupe Avril :
celui de femmes et d’hommes engagés au
service de la Ferme France, celui d’un groupe
dont le bénéfice est systématiquement
réinvesti dans les filières agricoles. »
LA FIN DE L’ANNÉE 2014 A VU SE CONCRÉTISER UN CERTAIN
NOMBRE D’ÉTAPES CLÉS POUR LE GROUPE…
JEAN-PHILIPPE PUIG : 2014 marque une évolution sans précédent
de la structure juridique et financière du Groupe. De société anonyme,
nous sommes devenus une société en commandite par actions (SCA).
À l’échelle du Groupe, il s’agit bien de l’aboutissement d’un projet
historique, qui a mobilisé les femmes et les hommes d’Avril, aux côtés
du monde agricole et des interprofessions, sur plus de deux années.
XAVIER BEULIN : Cette mobilisation démontre l’importance de
la gouvernance dans la construction du Groupe : il s’agit de préparer
l’avenir pour les générations futures. Nous avons non seulement
renforcé notre modèle fondateur et son ancrage agricole, mais nous
l’avons également inscrit dans son époque, nous donnant ainsi les
moyens de nos ambitions. Ce n’est pas un hasard si le Groupe a fait
le choix du nom « Avril » : reflet à la fois de nos métiers et de nos
savoir-faire, qui vivent au rythme de la nature, et d’un futur sous
le signe de la croissance. Un nom qui nous rapproche aussi de nos
parties prenantes et de tous ceux qui, chaque jour, bénéficient de nos
produits, de nos innovations.
POURQUOI CETTE NOUVELLE ÉTAPE AU BOUT DE TRENTE ANS ?
J.-P. P. : Le Groupe a atteint une réelle maturité. Pour poursuivre
son développement et pérenniser son ancrage dans le monde
agricole, sa gouvernance devait évoluer. En distinguant le pouvoir
de l’actionnaire de celui du gestionnaire, elle garantit l’indépendance
des choix qui feront demain le groupe Avril. En différenciant les
activités industrielles de celles de la société de financement et de
développement, elle consolide le Groupe et améliore sa visibilité, lui
ouvrant la voie à de nouvelles perspectives de croissance.
X. B. : C’est un signal fort pour les collaborateurs d’Avril, mais aussi
pour les filières agricoles et l’ensemble de nos parties prenantes.
Avril demeure un projet territorial créé à l’initiative du monde
agricole dans le but de produire de la valeur pour nos filières et
nos territoires. En témoignent la place de nos activités dans la vie
économique des régions et sur le terrain de l’emploi, ainsi que la
création de la Fondation Avril, reconnue d’utilité publique, dont l’une
des missions principales concerne le développement du monde rural
et la revitalisation des campagnes.
44 M€
6,5 Md€
de résultat net consolidé proforma
de chiffre d’affaires
259 M€
d’EBITDA
Entretien croisé avec Xavier Beulin et Jean-Philippe Puig
01 - Jean-Philippe Puig
Gérant de la SCA Avril
02 - Xavier Beulin
Président d’Avril Gestion
Le Groupe
a réalisé une
année positive,
lui permettant de
consolider ses
performances.
Jean-Philippe Puig
01
02
QUELS AUTRES FAITS MARQUANTS ONT CARACTÉRISÉ
L’EXERCICE 2014 ?
J.-P. P. : Je citerai trois événements principaux : la prise de
participation dans Ceva Santé Animale, suite à la cession du laboratoire
vétérinaire Sogeval, l’alliance avec le groupe LDC, leader européen de
la volaille, et la prise de contrôle de la marque Matines.
X. B. : Dans les trois cas, Avril conforte des leaders nationaux et
partage avec ses partenaires une vision reposant sur la structuration
et le développement des filières nationales à travers la construction
de partenariats durables et un ancrage territorial fort. Ils illustrent la
synergie naturelle entre les différents métiers du Groupe.
QUEL BILAN FAITES-VOUS DES PERFORMANCES DU GROUPE
SUR L’EXERCICE 2014 ?
J.-P. P. : 2014 a été une année de contrastes. Le contexte
économique est resté incertain. Néanmoins, le Groupe a réalisé
une année positive, lui permettant de consolider ses performances.
Le résultat opérationnel (EBITDA) a enregistré une croissance de près
de 23 %, illustrant la solidité de nos activités et de nos marques, dans
la droite ligne de notre plan stratégique.
Je tiens, avec l’ensemble de la Direction générale, à saluer ces
résultats. Ils témoignent de la pertinence de notre modèle si singulier
et surtout de l’engagement continu de nos 8 200 collaborateurs pour
faire du projet Avril une réussite.
X. B. : L’investissement de nos collaborateurs est le moteur de la
croissance du Groupe. Il n’a de sens que s’il est mutuel. Ainsi, le Groupe
s’est engagé en matière de santé, de sécurité et de bien-être au travail,
et le Conseil de surveillance comptera bientôt deux membres élus du
personnel. C’est une illustration forte à mon sens de la culture du
Groupe qui s’affirme aujourd’hui avec Avril et ses valeurs de Respect,
d’Audace et de Performance, adoptées en 2014.
Avril
demeure un
projet territorial
créé à l’initiative
du monde
agricole pour
produire de
la valeur pour
nos filières et
nos territoires.
Xavier Beulin
05
Avril - Rapport d’activité 2014
06
Arrêt sur 5 faits
marquants en 2014
Des faits marquants qui illustrent parfaitement
les objectifs stratégiques du Groupe à horizon 201 :
déploiement de la stratégie en filière, consolidation
du leadership en France, priorité à l’innovation comme
levier de croissance, accélération de l’internationalisation,
mobilisation autour de l’excellence opérationnelle.
Avril
Avec la prise de contrôle de
Matines, Avril veut revaloriser
le marché de l’œuf
Fidèle à sa stratégie de développement en filière,
Avril a pris un tournant ambitieux dans le secteur
de l’œuf. La prise de contrôle de Matines, marque
leader en GMS, est un événement important pour
la filière française. Elle porte l’ambition du Groupe
de revaloriser la branche malgré un contexte marché
difficile. Pour y parvenir, Avril mise sur un œuf de
qualité supérieure, réunissant tout le savoir-faire
des différents maillons de la filière au sein du Groupe.
Il entend ainsi contribuer à la relance du marché
de l’œuf en France et développer la production
nationale. Une ambition au service de laquelle
Avril a fait preuve de créativité pour mieux répondre
aux attentes des consommateurs, de l’alimentation
des poules à l’estampillage des œufs, en passant
par le packaging et la publicité.
Mai
MiXscience et Theseo :
deux sociétés
innovantes dans
les domaines des
productions animales
et de la biosécurité
Fort de sa connaissance des
marchés de l’élevage et des
filières animales, Avril renforce
ses expertises en productions
animales avec la création
de deux sociétés dans des
domaines en pleine croissance :
MiXscience, société innovante
dans le domaine de la nutrition
animale, et Theseo, spécialisée
dans la biosécurité des élevages.
La naissance de ces deux
« start-up » complémentaires
s’inscrit dans la droite ligne
des engagements stratégiques
du Groupe.
Elle lui permet de conforter
son leadership sur le marché
français des productions
animales et de la biosécurité,
et accompagne le rayonnement
et le développement de ses
savoir-faire à l’international.
Faits marquants
07
Juin
Saipol, de la graine
jusqu’au biodiesel
2014 est l’année de la
consolidation du nouveau
périmètre de Saipol. Dans
un contexte particulièrement
volatil, sa fusion avec Diester
Industrie a permis de stabiliser
l’activité. Au-delà de sa mission
originelle de répondre, par ses
activités de trituration et de
raffinage, aux besoins en huiles
et en tourteaux de ses clients
internes et externes, l’activité
de Saipol s’étend à la production
de biodiesel. Une étape
indispensable qui permet
à Avril d’adapter son organisation
et son outil industriel aux
changements réglementaires
impactant la demande en
biocarburants. Une étape qui
permet aussi de renforcer la
cohérence entre trituration,
raffinage et estérification.
Octobre
Avril et LDC : une
alliance de choix pour
reconquérir le marché
national de la volaille
Dans un contexte de compétition accrue sur le marché
européen de la volaille, les
groupes Avril et LDC ont signé
un accord stratégique de
premier plan afin de développer une filière française
performante et à l’ambition
internationale. Avec cet accord,
Avril conforte sa position de
leader de la nutrition et des
productions animales avec la
marque Sanders, et LDC franchit
un pas de plus vers le leadership
européen. Pour la filière, cet
accord ouvre la voie de la
reconquête du marché national,
du développement des
productions locales et du recul
des importations de volaille.
Un événement majeur, illustrant
sur le terrain la mission d’Avril
au service de la « Ferme
France », et sa vocation
territoriale au service du
dynamisme de nos régions.
Décembre
Nouvelle gouvernance,
nouvelle organisation,
nouvelle identité
Avec l’évolution de la forme juridique
et financière du Groupe vers une société
en commandite par actions (SCA), 2014 a vu
se concrétiser l’aboutissement d’un projet
historique pour tous nos collaborateurs
et la filière des huiles et protéines végétales.
Une étape sans précédent pour pérenniser
un modèle unique et l’inscrire au cœur de
l’accélération de notre croissance. Pour
accompagner et porter cette nouvelle
gouvernance, nous avons fait le choix d’un
nouveau nom – Avril. Un nom qui nous va
comme un gant, puisqu’avril est le premier
mois du printemps, symbole du renouveau,
mais aussi celui de la floraison du colza
dans nos campagnes.
Un nom qui réunit tous nos collaborateurs
et nous rapproche de nos parties prenantes,
de tous ceux qui chaque jour bénéficient
de nos produits, de nos innovations.
Un nom qui a toutes les vertus pour passer
de l’ombre à la lumière et afficher
fièrement nos couleurs.
Jean-Philippe Puig
Gérant de la SCA Avril
Avril - Rapport d’activité 2014
08
Une nouvelle
gouvernance pour
mieux préparer
l’avenir
Au début de l’année 2015, le groupe Avril
s’est doté d’une nouvelle gouvernance
et d’une nouvelle organisation pour asseoir
dans la durée son indépendance et renforcer
la présence du monde agricole au cœur
de sa stratégie de croissance.
UNE STRUCTURE DE GOUVERNANCE MODERNE ET ORIGINALE
TERRES
UNIVIA
FIDOP
FOP
Crédit Agricole
Natixis
Unigrains
Organismes
professionnels
agricoles
SOCIÉTÉ DE FINANCEMENT
ET DE DÉVELOPPEMENT
ACTIVITÉS INDUSTRIELLES
Organisation et gouvernance
09
La gouvernance du groupe Avril
répond à ses ambitions tout en
perpétuant l’un de ses principes
fondateurs : le réinvestissement
systématique du bénéfice
au profit des filières. Reconnue d’utilité publique par
un décret du 11 décembre 2014,
la Fondation Avril a pour but de
soutenir des missions d’intérêt
général au cœur du monde rural,
au travers de trois grands
engagements :
Jean-Philippe Puig,
Gérant de la SCA Avril
- contribuer à la préservation
d’un environnement de qualité
dans les territoires et au
développement solidaire du
monde rural,
- œuvrer pour protéger la
biodiversité et anticiper l’impact
des changements climatiques
sur les productions agricoles,
dans les régions du monde en
développement, notamment
en Afrique,
La forme juridique et fi nancière
du Groupe a évolué vers un statut
de Société en commandite par
actions (SCA) animée par une
s o ciété co m ma n di té e. Cet te
structure permet de séparer le
pouvoir de l’actionnaire de celui
du gestionnaire. Elle se compose
de deux catégories d’associés :
- les associés commanditaires
qui représentent les actionnaires,
- l’associé commandité qui intervient en tant que gestionnaire du
Groupe, à travers la société Avril
Gestion.
Les associés commanditaires
rassemblent le FIDOP1 et la FOP2,
a c t i o n n a i r e s h i s to r i q u e s d u
Groupe, ainsi que la Fondation
Avril, reconnue d’utilité publique
(voir ci-contre). Ils exercent leur
contrôle à travers un Conseil de
surveillance, composé de six
membres, représentant l’Interprofession des oléagineux et protéagineux, la FOP et la Fondation
Avril.
Le Conseil comptera également
deux représentants du personnel
du groupe Avril, qui seront désignés au cours de l’année 2015.
Le Conseil de surveillance est
présidé par Jacques Siret, également Président de Terres Univia3.
Le Conseil d’administration de
l’associé commandité, la société
Avril Gestion, nomme le gérant
de la SCA et décide des grandes
orientations stratégiques et financières du groupe Avril. Il se
compose de neuf membres, dont
quatre membres issus de la FOP,
trois personnalités qualifiées
et deux anciens dirigeants ou
anciens mandat aires sociaux
du Groupe.
La nouvelle organisation d’Avril
présente plusieurs avantages. Elle
permet de mieux distinguer les
activités industrielles du Groupe
de celles de sa société de financem e n t e t d e d é ve l o p p e m e n t ,
Sofiprotéol. Elle consolide le
Groupe et améliore sa visibilité, lui
offrant un meilleur accès à de
nouveaux financements afin d’accélérer son développement. Enfin,
elle contribue à maintenir, fi dèle
au projet initial, les actionnaires
fondateurs du Groupe au cœur de
sa stratégie de croissance.
FIDOP : Fonds de développement
interprofessionnel de la filière des
oléagineux et protéagineux
2
FOP : Fédération française des
producteurs d’oléagineux et de
protéagineux
3
Terres Univia : Interprofession des
oléagineux et protéagineux, issue de
la fusion entre l’UNIP (Union nationale
interprofessionnelle des plantes riches
en protéines) et l’ONIDOL (Organisation
nationale interprofessionnelle des
graines et fruits oléagineux).
1
- promouvoir une alimentation
saine et durable issue
de productions de qualité,
respectueuses de l’environnement
et accessibles à l’ensemble des
populations.
La Fondation Avril est présidée
par Philippe Tillous-Borde,
précédemment Directeur général
et cofondateur du Groupe.
Ses ressources proviennent
notamment des dividendes du
groupe Avril dont elle détiendra,
à terme, 35 % .
Avril - Rapport d’activité 2014
10
Conseil d’administration
présidé par Xavier Beulin
LE CONSEIL D’ADMINISTRATION
D’AVRIL GESTION
Xavier Beulin
Arnaud Rousseau
Gérard Tubéry
Président
Vice-président
de la FOP
Président de la FOP
Bernard de Verneuil
Jean-Pierre Denis
Anne Lauvergeon
Membre du bureau
et administrateur
de la FOP
Président du Crédit Mutuel ARKÉA
et du Crédit Mutuel de Bretagne
PDG d’ALP Services
et présidente de SIGFOX
Pierre Pringuet
Sylvie Rucar
Alain Mirot
Vice-président
du Conseil,
Pernod Ricard
Consultante
Ancien Gérant
de la société SIA1
Aux côtés des associés commanditaires, la société
Avril Gestion, présidée par Xavier Beulin, intervient
comme a ssocié commandité. Son conseil
d’administration nomme le gérant de la SCA Avril et
décide des grandes orientations stratégiques et
financières du Groupe. Il se compose de neuf
membres :
• quatre membres issus de la FOP : Xavier Beulin,
président de Sofiprotéol ; Arnaud Rousseau, Viceprésident de la FOP ; Gérard Tubéry, Président de la
FOP ; Bernard de Verneuil, Membre du bureau et
administrateur de la FOP2 ;
1
• trois personnalités qualifiées : Jean-Pierre Denis,
Président du Crédit Mutuel Arkéa et du Crédit Mutuel
de Bretagne ; Anne Lauvergeon, PDG d’Alp Services
et Présidente de SIGFOX ; Pierre Pringuet, Viceprésident du Conseil, Pernod Ricard ;
• et deux anciens dirigeants ou anciens mandataires
sociaux du Groupe : Sylvie Rucar, Consultante ;
Alain Mirot, ancien Gérant de la société SIA1.
Société interoléagineuse d’assistance et de développement.
FOP : Fédération française des producteurs d’oléagineux et de protéagineux
2
Organisation et gouvernance
Le Comité exécutif,
instance de management
LE COMITÉ EXÉCUTIF
DU GROUPE AVRIL
01
02
03
04
05
06
07
08
01 - Stéphane YRLES
03 - Aymeric MONGEAUD
05 - Yves DELAINE
07 - Michel BOUCLY
02 - Gabriel KRAPF
04 - Philippe LAMBLIN
06 - Jean-Philippe PUIG
08 - Éric PHILIPPE
Jean - Philippe Puig, Direc teur général de
Sofiprotéol, occupe la fonction de gérant de la SCA
Avril. Il est nommé par le Conseil d’administration.
Il s’appuie sur un Comité exécutif en charge de la
mise en œuvre des orientations stratégiques et de
la gestion des activités du Groupe, en France et à
l’international.
Il comprend trois Directeurs généraux adjoints
(D G A) : M i c h e l B o u c l y, D G A , e n c h a r ge d e
l’engagement durable, de l’innovation et de la
s t r a té g i e , e t D i re c te u r gé n é r a l d é l é g u é d e
S o f i p r o t é o l , s o c i é t é d e f i n a n ce m e n t e t d e
développement du groupe Avril ; Yves Delaine, DGA
en charge du Pôle végétal ; Éric Philippe, DGA en
charge du Pôle animal.
Le Comité exécutif est composé, en outre, de
Gabriel Krapf, Directeur du développement et de la
per formance industrielle ; Philippe Lamblin,
Directeur des ressources humaines, communication
et prévention santé/sécurité ; Aymeric Mongeaud,
Directeur administratif et financier, et Directeur
gé n é r a l d é l é g u é d e S of i p roté o l , s o ci é té d e
financement et de développement du groupe Avril.
Stéphane Yrles, Directeur des affaires publiques
et des relations institutionnelles, en assure le
secrétariat.
11
Avril - Rapport d’activité 2014
12
Décryptage de l’année
Interview d’Aymeric Mongeaud,
Directeur administratif et financier du groupe Avril,
Directeur général délégué de Sofiprotéol
L’évolution juridique et
financière de notre Groupe
est une étape majeure de
sa consolidation. Elle nous
permet d’assurer une
transparence complète de
nos comptes et de produire
une information financière
présentant une image fidèle
de notre activité
économique. Un atout
supplémentaire pour
permettre au Groupe un
meilleur accès à de nouveaux
financements afin d’accélérer
son développement.
Aymeric Mongeaud
QUELLE ANALYSE FAITES-VOUS DES
PERFORMANCES D’AVRIL ET PLUS
PARTICULIÈREMENT DE SES ACTIVITÉS
INDUSTRIELLES SUR L’ENSEMBLE
DE L’EXERCICE ?
AYMERIC MONGEAUD : La tonalité de l’année
a été positive après une année 2013 plutôt
difficile. Nos deux pôles industriels ont réalisé de
bonnes performances, avec des résultats en forte
progression, notamment au second semestre.
Le chiffre d’affaires a accusé un repli de 8 %,
essentiellement lié à la baisse des cours des matières
premières. À noter que les variations de périmètre
n’ont eu que peu d’effet, la prise de contrôle de
Matines ayant compensé l’impact de la cession de
Sogeval à Ceva. Soulignons que nos marques clés
(Matines, Lesieur, Sanders) ont poursuivi et conforté
leur croissance, dans la droite ligne de la stratégie de
leadership en France d’Avril. Sur la même période,
l’EBITDA a fortement progressé (+23 %), traduisant
une amélioration signifi cative de la performance
opérationnelle d’Avril, portée en grande partie
par la progression du Pôle végétal. Le résultat net
consolidé part du Groupe est ainsi satisfaisant :
il s’est établi à 44 millions d’euros, dépassant
largement les prévisions, principalement sous l’effet
de la progression très signifi cative des résultats
opérationnels. Notons que le résultat net de l’année
2013 intégrait le produit exceptionnel provenant de
la cession de Sogeval. À données comparables, le
résultat a nettement progressé sur l’exercice 2014.
QUELS SONT LES GRANDS ENSEIGNEMENTS
À TIRER DE CES RÉSULTATS ?
A. M. : Sur l’exercice 2014, l’EBITDA du Pôle
végétal a progressé de 38 % par rapport à l’année
2013. Cette performance tient à trois facteurs : en
premier lieu, le rétablissement de la profi tabilité
de Saipol/Diester (+155 %) sous l’action conjuguée
de l’adaptation de l’outil industriel décidée en 2013
et de l’amélioration des marges de trituration et
d’estérification, notamment liée à une récolte
plus abondante. Lesieur affiche également une
Performances 2014
13
hausse notable de son EBITDA (+33 %) du fait de la
progression forte des volumes qui ont cette année
franchi le cap historique du milliard de litres et de
la bonne tenue de ses marges. Enfin, l’oléochimie
a également amélioré sa rentabilité (+18 %), dans
un contexte favorable sur le plan des matières
premières et du fait de la mise en œuvre de sa
stratégie de développement de produits innovants
dits de spécialité, à plus forte valeur ajoutée. De
son côté, le Pôle animal affiche un EBITDA en légère
diminution par rapport à 2013 – mais en hausse de
5 millions d’euros en base proforma, hors activité
de Sogeval en santé animale. Ce bon résultat
est notamment dû au redressement opéré dans
l’alimentation humaine et la branche volaille en
particulier, en lien avec la réorganisation de l’outil
d’abattage effectuée en 2013. De manière globale,
tous les métiers du Pôle animal – la Nutrition et
les Productions Animales, la Biosécurité et les
Spécialités Nutritionnelles ainsi que les branches
des Produits Alimentaires Porc et Volaille – ont
progressé en volume d’activité et en performance
opérationnelle. Seule la branche Œufs enregistre
un repli qui a pesé sur les résultats, affectée par
la faiblesse des prix de vente des œufs coquille.
L’acquisition de Matines et le plan de relance engagé
par Avril ont pour but de redynamiser la filière
française de l’œuf.
QUEL BILAN TIREZ-VOUS DE L’ACTIVITÉ
DE FINANCEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT
DU GROUPE EN 2014 ?
A. M. : L’année est historique pour Sofiprotéol,
notre société de financement et de développement,
au même titre qu’elle l’est pour l’ensemble du
Groupe et de la filière avec l’aboutissement
de la nouvelle gouvernance. Avec une activité
désormais clairement distincte des activités
industrielles, le « nouveau Sofiprotéol » voit le
montant de ses engagements atteindre un niveau
record. Les actionnaires historiques bancaires
et les interprofessions ont renforcé leur niveau
d’implication, permettant à Sofiprotéol de
consolider ses moyens avec une dotation en fonds
propres portée de 70 à 330 millions d’euros.
Sofiprotéol termine ainsi l’année sur une note très
positive, dynamisée par un contexte favorable sur
les marchés financiers.
L’ÉQUILIBRE FINANCIER ET L’EFFORT
D’INVESTISSEMENT SONT DEUX LEVIERS CLÉS
POUR LE DÉVELOPPEMENT DU GROUPE. QUEL
EST VOTRE REGARD SUR LEUR ÉVOLUTION ?
A. M. : Les investissements engagés dans
nos activités industrielles et par Sofiprotéol, sont
restés très soutenus, en ligne avec notre dynamique
d’innovation et de développement de nos filières.
Autre élément très positif, le niveau d’endettement
du Groupe est maî trisé, du fait des bonnes
performances opérationnelles et de la maîtrise du
besoin en fonds de roulement dans un contexte
favorable de prix des matières premières. Ainsi,
les ratios dette nette/capitaux propres et dette
nette/EBITDA sont très favorables. Cette solidité
financière va nous permettre de poursuivre dans la
durée notre politique d’investissement, sur le même
rythme et avec les mêmes priorités : soutien continu
à l’innovation, maintien à niveau de nos capacités
industrielles et, dès 2015, rénovation en profondeur
de nos systèmes d’informations.
COMMENT APPRÉHENDEZ-VOUS 2015 ?
A. M. : En 2015, notre Groupe s’attellera
à développer sa performance financière en
capitalisant sur sa nouvelle structure et sa nouvelle
organisation. L’évolution de la gouvernance a permis
de consolider le Groupe et de lui donner une surface
financière et une lisibilité accrues. Il bénéficie ainsi
d’un meilleur accès au marché des capitaux pour
poursuivre son développement et répondre aux
enjeux stratégiques de demain.
Avril - Rapport d’activité 2014
Chiffres clés
44 M€
6,5 Md€
259 M€
de résultat net consolidé proforma
ÉVOLUTION DU CHIFFRE
D’AFFAIRES D’AVRIL
ÉVOLUTION DE L’EBITDA
(en millions d’euros)
Pôle végétal
(en milliards d’euros)
Pôle végétal
Pôle animal
Autres
Pôle animal
de chiffre d’affaires
2013
2013
7,0
211
2014
2014
6,5
d’EBITDA
259
ÉVOLUTION DE L’EFFECTIF
ET DU CHIFFRE D’AFFAIRES
DU GROUPE AVRIL
(en milliards d’euros)
5,6
8
6,5
7,3
7
6,5
7
6
5
2014
2013
2012
2011
2010
0
2009
1
2008
2
Pôle végétal
Pôle animal
Effectif du Groupe (en milliers)
2007
collaborateurs
au 31.12.2014
3
2006
8 200
4
2005
14
RÉPARTITION DES INVESTISSEMENTS
INDUSTRIELS SUR UN TOTAL DE 138 M€
(en 2014)
66 %
62 %
38 %
Pôle végétal
/
Pôle animal
34 %
//
France
/
International
Performances 2014
Métier
agro-industriel
15
PRODUCTIONS INDUSTRIELLES, PÔLE ANIMAL ET PÔLE VÉGÉTAL
(en millions de tonnes)
2013
Trituration de graines*
Huiles alimentaires (conditionnées et vrac)
Biodiesel
Chimie renouvelable
Tourteaux
Nutrition animale**
2014
4,1
4,1
0,9
2,1
0,5
2,2
3,5
1,2
2,1
0,5
2,2
3,2
* Hors trituration à façon. ** Productions sous technique Sanders.
RÉPARTITION DE L’EBITDA
PAR ACTIVITÉS
(au 31.12.2014)
13 %
Nutrition &
productions animales
19 %
2 %
Oleon
Biosécurité
et Spécialités
Nutritionnelles
Société de
financement
et de développement
5 %
Alimentation
Humaine
5 %
Sofiprotéol 1
RÉPARTITION
DES ENGAGEMENTS 2014
195 M€
12 %
Lesieur Cristal
38 %I nnovations durables,
fonds d’investissement
et divers
13 %
28 %
Lesieur
1 %
2 %
DII / Oleon
Biodiesel
(au 31.12.2013)
Saipol (incluant
Diester Industrie)
Expur
26 % Amont végétal
17 %
20 %
Nutrition &
productions animales
Oleon
6 %
Biosécurité
et Spécialités
Nutritionnelles
7 %
4 %
Sofiprotéol 1
Alimentation
Humaine
8 %Mise en marche des
productions
6 %
P roduits alimentaires
de grande consommation
14 %
5 %Transformation agricole
Lesieur Cristal
14 %
Saipol (incluant
Diester Industrie)
12 %
Lesieur
3 %
DII / Oleon
Biodiesel
1
17 % Amont animal
3 %
Expur
Société de financement et de développement du groupe Avril
et agroalimentaire et
produits intermédiaires
80 M€
Montant des investissements
de la société de financement
et de développement en 2014
Avril - Rapport d’activité 2014
16
Stratégie
Accélérer le déploiement
du modèle Avril
Fort de sa nouvelle gouvernance, Avril déploie un modèle
stratégique fidèle au projet interprofessionnel né il y a 30 ans.
L’année 2014 a été très structurante au regard
de trois enjeux clés pour l’avenir : la compétitivité des filières
françaises, l’accélération du développement à l’international,
la valorisation des protéines végétales.
En séparant clairement
son métier industriel de son
métier de financement et de
développement, la nouvelle
organisation d’Avril a rendu
le Groupe plus lisible.
Sa stratégie reste néanmoins
unique et s’appuie sur la
complémentarité des deux
métiers pour continuer
à créer de la valeur au service
de la « Ferme France ».
En 2014, Avril franchit
de nouvelles étapes dans la
réalisation de son plan
stratégique et l’adaptation des
filières au monde de demain.
DÉVELOPPER DES
CHAMPIONS SUR LEURS
MARCHÉS
Événement majeur de l’année, Avril
a conclu une alliance stratégique
avec le groupe LDC, leader européen de la volaille (Le Gaulois,
Loué, Marie…). L’accord porte sur
la cession à LDC des activités
d’abattage de volailles et de produits élaborés d’Avril, et la mise en
place d’un partenariat privilégié
entre Sanders et LDC pour l’approvisionnement en vif de volailles.
Il s’accompagne aussi de la valorisation, au sein des filières volailles
de LDC, des expertises d’Avril
dans le domaine de la biosécurité
et des spécialités nutritionnelles.
Parallèlement, Sofiprotéol entre
au capital de LDC comme actionnaire minoritaire et obtient un
siège au Conseil de surveillance.
Stratégie
Cette alliance est emblématique
de la stratégie d’Avril : elle renforce la filière volaille française et
conforte le leadership du Groupe
sur le segment de la nutrition et
des productions animales.
Elle montre également la créativité d’Avril au service d’un même
objectif stratégique : créer de la
valeur dans les filières et faire
grandir la « Ferme France ». Capable de passer d’une position
majoritaire à minoritaire, comme
dans le cas de l’accord avec LDC,
le Groupe fait, la même année, le
choix inverse en prenant le
contrôle de la marque Matines.
L’objectif : affirmer le leadership
d’Avril sur le marché de l’œuf et
accélérer la restructuration de la
fi lière, en diffi culté. Dans le domaine de la nutrition animale,
Avril mise sur des alliances locales pour consolider les filières
d’élevage.
UN MODÈLE UNIQUE DE
CROISSANCE PARTAGÉE
À L’INTERNATIONAL
Levier clé de la recherche de
nouveaux débouchés, l’internationalisation d’Avril s’accélère,
capitalisant notamment sur son
savoir-faire en matière de structuration de filières. Un savoir-faire qu’Avril met au service
de filières agricoles et agroalim e nt a ire s d e zo n e s gé o g r a phiques où le G roupe es t en
croissance : le bassin méditerranéen, l’Afrique subsaharienne
et la mer Noire.
Dans les f ilières végétales ,
l’année 2014 a été marquée par
deux premières campagnes en
Afrique, le tournesol dans
le cadre du Plan Maroc Vert et
l’arachide au Sénégal. Dans les
filières animales, les positions
du G roup e ont p rogressé en
Turquie, en Algérie, en Tunisie et
en Serbie, grâce aux alliances
mises en place avec des partenaires locaux.
L’exercice 2014
illustre la pertinence
de notre modèle
unique de croissance
partagée et sa
capacité à répondre
aux grands enjeux
de demain.
Par ailleurs, dans le métier de la
nutrition animale comme dans
celui de la chimie renouvelable,
Avril développe des produits à
forte valeur ajoutée destinés à un
marché mondial. Le nouveau domaine de la biosécurité et des
spécialités nutritionnelles, créé au
sein du Pôle animal d’Avril, a posé
en 2014 les premiers jalons de son
déploiement international, en Turquie, en Pologne et au RoyaumeUni. Sur le marché de l’oléochimie,
Avril renforce sa présence en Asie
pour se développer sur le segment porteur des additifs alimentaires et a démarré une nouvelle
usine en Malaisie.
LE DÉFI DES PROTÉINES
VÉGÉTALES
Sur un plan plus prospectif, Avril
a mené une étude avec le BIPE
sur la capacité des filières des
huiles et protéines à satisfaire les
besoins des 8,4 milliards d’habitant s de la planète à horizon
2030. Cette étude fait valoir notamment le rôle fondamental que
joueront les protéines végétales
pour répondre à la croissance de
la demande globale en protéines.
Fort de cet enseignement, Avril a
décidé d’investir dans la valorisation de la fraction protéique des
graines oléagineuses comme il le
fait depuis 30 ans avec l’huile. La
p remière ét ap e, f ina lis é e en
2014, a été de mettre en place
des unités pilotes dans le traitement des protéines issues du
tourteau. Plusieurs projets de
recherche sont en cours avec des
développements potentiels dans
tous les métiers : la nutrition animale, l’alimentation humaine et la
chimie renouvelable.
Pour compléter les protéines
de colza et de tournesol, Avril
par ticipe à la relance du soja
en France. À travers le FASO 1 ,
Sofiprotéol a financé des programmes de recherche sur un
soja non OGM. Fidèle à son modèle territorial, Avril a fait le
choix d’une initiative nationale,
visant à structurer la transformation des graines de soja pour
offrir aux filières animales un
soja produit en France. Les producteurs ont répondu à l’appel :
les surfaces devraient atteindre
100 000 hectares en 2015.
1
Fonds d’action stratégique
des oléagineux et protéagineux
Si les acteurs
d’une même filière
cultivent souvent
leurs différences
pour conquérir les
marchés, Avril a
rassemblé tous les
acteurs des secteurs
des huiles et
protéines autour
d’un projet collectif
et territorial.
Initialement au
service de la Ferme
France, ce projet
associe de plus en
plus d’agriculteurs
à leurs débouchés,
comme au Maroc,
en Roumanie
ou au Sénégal.
Michel Boucly,
DGA du groupe Avril en charge de
l’engagement durable, de l’innovation
et de la stratégie,
Directeur général délégué
de Sofiprotéol
FOCUS
Vers un plan stratégique
actualisé
La réflexion prospective
d’Avril sur la capacité des
filières des huiles et protéines
à répondre aux grands
enjeux agroalimentaires et
agro-industriels de demain
se traduit en 2015 par une
adaptation de son plan
stratégique. Chaque entité du
Groupe se projette à 5 ans pour
relever les défis de l’avenir.
L’objectif : continuer à soutenir la
fonction nourricière fondamentale
de l’agriculture et à apporter
une contribution durable aux
transitions énergétiques et au
développement de la chimie
renouvelable.
17
Avril - Rapport d’activité 2014
18
Développement durable
Une dynamique
de progrès partagée
Le développement durable est au cœur de la mission d’Avril
et constitue un pilier de sa stratégie de croissance.
Sa concrétisation en 5 engagements et 13 objectifs chiffrés
définis en 2013 a permis de donner un cadre à l’action
du Groupe et d’accélérer sa déclinaison sur le terrain, au sein
des activités et des métiers d’Avril.
www.groupeavril.com/fr/developpement-durable
ENGAGEMENT #1
VALORISER LES FILIÈRES
NATIONALES
Avril contribue à l’essor des filières
des huiles et protéines, génératrices d’activité et d’emploi dans
les territoires. Le Groupe s’est fixé
plusieurs objectifs pour son activité en France : valoriser 60 % de la
production française de graines
dans ses outils industriels et approvisionner les outils de nutrition
animale à plus de 80 % par des matières premières françaises. Les
résultats sont d’ores et déjà en
ligne avec les engagements : la
part de la production française
d’oléagineux valorisée atteint 52 %
et celle des matières premières
françaises utilisée pour la nutrition
animale est stable, à 79,7 %. Les
marges de progrès restantes sont
principalement conditionnées au
déploiement de nouvelles filières
nationales, non seulement en
France mais également en Roumanie, au Maroc et au Sénégal. Dans
ce domaine, les investissements
réalisés en 2014 ont été significatifs, dans l’amont agricole comme
dans l’aval industriel. Au Maroc, la
structuration d’une filière olive,
initiée par Lesieur Cristal, s’est accompagnée de la construction
d’une usine de trituration performante. En France, Avril contribue
à la relance de la filière soja pour
offrir aux filières animales un soja
« made in France ».
Développement durable
5 engagements inclus dans
la stratégie globale du Groupe
à horizon 2018 déclinés en
13
objectifs chiffrés
ENGAGEMENT #2
MIEUX NOURRIR LES HOMMES
Le Groupe contribue aujourd’hui à
satisfaire les besoins quotidiens en
huiles de 75 millions de personnes.
Il enregistre ainsi une hausse de
25 % par rapport à 2013, notamment liée aux records de volumes
atteints par Lesieur, et maintient
ses efforts pour atteindre l’objectif fixé à 90 millions de personnes
à horizon 2018. Même évolution
positive sur les protéines : le
Groupe contribue à répondre aux
besoins de 28,6 millions de personnes, approchant d’ores et déjà
l’objectif fixé à 30 millions. Cette
progression significative est le
fruit d’une recherche et d’investissements continus ayant permis
d’améliorer la quantité et la qualité
de l’offre (produits enrichis aux
oméga-3, limités en sel, etc.). Fort
de cette expertise, le groupe Avril
a été retenu pour être partenaire
fondateur de Solutions COP21 : il
y pilotera notamment, aux côtés
de Carrefour, le groupe de travail
« Mieux se nourrir ».
ENGAGEMENT #3
SOFIPROTÉOL, INVESTIR
DURABLEMENT DANS LES
FILIÈRES
Sofiprotéol est la société de financement et de développement
du groupe Avril. En 2014, elle a
investi 80 millions d’euros pour
soutenir les acteurs de la filière
des huiles et protéines dans leur
développement à moyen/long
terme. Af in d ’encoura ger les
investissements responsables,
Sofiprotéol a mis en place une
grille d’évaluation permettant
d’intégrer des critères extrafinanciers (environnementaux,
sociaux et de gouvernance) dans
les choix opérés. En 2014, plus de
100 entreprises de toutes tailles
ont été accompagnées par ce biais,
représentant 80 000 emplois
dans de nombreux secteurs.
ENGAGEMENT #4
PRÉSERVER LA PLANÈTE
Produire plus avec moins de ressources : c’est la fi nalité des démarches transverses conduites
par Avril sur le plan environnemental, en lien avec les objectifs
fixés en matière d’excellence opérationnelle et stratégique. Fortement impliqué dans la réduction
d e s co ns om mat ions én ergé tiques, le Groupe a engagé, cette
année, sur l’ensemble de ses
sites industriels une démarche de
certifi cation ISO 50001, relative
au management de l’énergie. Sur
la même période, les investissements opérés par le Pôle végétal
sur l’aval industriel (construction
de chaudières biomasse sur le
site Saipol de Sète et sur le site
Lesieur Cristal d’Aïn Harrouda au
Maroc) ont permis d’augmenter
la part d’énergie renouvelable.
Parallèlement, la Démarche de
Progrès, initiée auprès des agriculteurs de colza pour améliorer
les bilans environnementaux de la
filière biodiesel, a été appuyée par
une campagne de communication.
Par ailleurs, le Pôle animal a poursuivi ses efforts pour optimiser
l’efficacité alimentaire des élevages (voir p. 46), laquelle contribue non seulement à améliorer
l e u r re n t a b i li té ma i s a u s s i à
réduire leurs émissions de gaz
à effet de serre.
Levier de performance économique
et opérationnelle,
le développement
durable s’inscrit
dans la stratégie
de valorisation du
groupe Avril.
Son déploiement
repose sur des
démarches pilotées
transversalement et
des actions conduites
par les métiers du
Groupe, au plus près
du terrain. 2014 signe
l’accélération de la
politique formalisée
en 201.
Kristell Guizouarn,
Directrice du développement durable,
groupe Avril
ENGAGEMENT #5
TRAVAILLER ENSEMBLE
La mise en œuvre d’une politique
ambitieuse reposant sur l’implication des collaborateurs, assortie
d’actions ciblées sur les sites (recours à des ergonomes, ostéopathes, aménagement de postes,
etc.), a permis d’enregistrer de
nets progrès sur le volet santé/
sécurité (voir p. 23). Par ailleurs,
préfigurant l’organisation d’Avril,
des groupes de travail transverses
ont été constitués pour concrétiser les engagements sur le handicap (dépasser le seuil de 6 % sur
chacun des sites du Groupe) et
l’alternance (doubler le nombre
de profils). L’objectif : favoriser le
partage d’expériences et établir
des plans d’actions tenant compte
de la complexité des enjeux.
FOCUS
Encourager les démarches
participatives
« Nourrir la Vie » est le programme
managérial initié par le Pôle animal
il y a près de 15 ans pour porter
et traduire les engagements
en matière de développement
durable dans ses propres entités.
S’appuyant sur un challenge et une
rencontre annuelle des managers,
il favorise l’adhésion en faisant
émerger les meilleures pratiques
et initiatives. Fort de son succès,
il a été cette année étendu au
Pôle végétal et le sera à l’ensemble
du Groupe dès la prochaine
édition. En 2014, il a permis de
mettre en évidence 102 initiatives,
dont 27 ont été promues.
19
Avril - Rapport d’activité 2014
20
Innovation
Un enjeu fondamental
de creation de valeur
Le groupe Avril poursuit ses grands chantiers d’innovation
pour préparer l’avenir des filières des huiles et protéines,
avec deux inflexions majeures en 2014 : l’intérêt porté
aux protéines végétales et l’impulsion nouvelle donnée
à l’innovation dans le secteur animal.
L’innovation constitue, depuis
l’origine, un levier stratégique
de la croissance d’Avril et de
la valorisation des filières des
huiles et protéines végétales.
La mission de la RID1 est
de développer des produits
à forte valeur ajoutée,
de diversifier les débouchés
et de répondre aux
problématiques alimentaires
et environnementales de
demain. Selon une étude
prospective BIPE - Avril,
satisfaire les besoins globaux
en protéines végétales est
un enjeu essentiel pour nourrir
la planète. Cette vision a
conforté le Groupe dans son
choix stratégique de faire des
protéines un sujet prioritaire
de recherche.
LES PROTÉINES VÉGÉTALES,
NOUVEAU DOMAINE DE
RECHERCHE
Pendant 30 ans, Avril a créé de la
valeur autour des huiles végétales
issues de la trituration des graines
oléagineuses. Le tourteau, coproduit de cette trituration, riche en
protéines, était jusqu’à présent
peu transformé et destiné exclusivement à l’alimentation animale.
Il a été, en 2014, au cœur de la
recherche du Groupe, avec l’ambition d’en faire une matière première destinée à la production de
protéines à haute valeur nutritionnelle. Les travaux menés sur le
fractionnement et la valorisation
des protéines à partir du tourteau
(programme Avalon) ont valu au
Groupe un titre de lauréat du
concours mondial Innovation
2030 lancé par l’État. Ces re-
Les protéines
végétales sont l’une
des solutions du
futur pour nourrir
la planète et
représentent un
fort potentiel de
croissance. Nous
avons l’opportunité
de créer de la
valeur à partir des
protéines végétales
issues notamment
du tourteau. C’est
l’un des grands
chantiers de la RID
du groupe Avril pour
les prochaines
années. Jean-François Rous,
Directeur Recherche & Innovation,
groupe Avril
Innovation
200 FOCUS
Les avancées de BioTfueL
collaborateurs
dans le monde
5 principaux centres
en France, au Maroc
et en Malaisie
15
brevets Avril par an
cherches ouvrent la voie à de
nombreuses utilisations en
alimentation humaine, nutrition
animale et chimie renouvelable.
UNE FORTE AMBITION
POUR LE SECTEUR ANIMAL
Autre fait marquant de l’année, la
réorganisation de la recherche au
sein du Pôle animal d’Avril marque
la volonté du Groupe d’y développer des produits de spécialité, à
l’image de la chimie renouvelable.
Les équipes ont été étoffées et
mutualisées au sein du MiXscience
Research Center (Centre de recherche de MiXscience) pour
mieux valoriser le savoir-faire
d’Avril en nutrition animale et en
performance des élevages. Avec
deux domaines d’innovation privilégiés, la performance de l’animal
et son équilibre sanitaire. Des travaux y sont menés également
sur la diversification des sources
de protéines végétales (microalgues, coproduits de tourteaux
de lin…) afin d’optimiser la valeur
nutritionnelle des aliments.
LES BIOTECHNOLOGIES
PASSENT À LA VITESSE
SUPÉRIEURE
Avril investit depuis plusieurs années dans les biotechnologies industrielles. Elles représentent un
potentiel important, notamment
dans les domaines de la chimie et
des énergies renouvelables. Ces
procédés biologiques utilisent
les micro-organismes (bactéries,
levures, micro -algues …) pour
transformer la matière première
végétale ou produire directement
de l’huile. Depuis 2014, Avril possède son propre atelier pilote sur
son site de Venette (Picardie) et
prévoit d’y développer une unité
industrielle dans les prochaines
années. Par ailleurs, le Groupe
s’implique dans plusieurs projets
liés aux biotechnologies à travers
des partenariats au sein de plateformes partenaires.
VERS LA BIORAFFINERIE
VÉGÉTALE DU FUTUR
Parmi ces plateformes, l’Institut
P.I.V.E.R.T. 2 poursuit ses travaux
en vue d’inventer la bioraffinerie
végétale du futur : multi-matières
premières, multiproduits, autonome en énergie. Implantée dans
un bassin de production, elle
valorise la plante entière en produits chimiques renouvelables
et en énergie, dans une logique
d’écologie industrielle.
Premier centre européen pour la
valorisation des plantes oléagineuses en produits chimiques
renouvelables et en énergie,
l’ Institut P. I .V. E . R .T. réunit le
monde de la recherche et plusieurs par tenaires industriels
dont le groupe Avril. Depuis sa
création en mai 2013 dans le cadre
du programme « Investissements
d’Avenir », 52 projets ont été
initiés et 10 brevet s ont déjà
été déposés. En 2014 ont débuté
les travaux du BIOGIS Center,
une plateforme technologique
ultra-moderne destinée à faciliter
le transfer t entre la phase de
recherche et le développement
industriel. Toutes les dernières
technologies de pointe y sont
présentes.
Recherche-Innovation-Développement.
Picardie Innovations Végétales,
Enseignements et Recherches
Technologiques.
1
2
La RID d’Avril poursuit ses
travaux sur les biocarburants
avancés, notamment à travers
le projet BioTfueL qui, après
trois ans de recherche, aborde
son étape préindustrielle. Ce
projet vise à développer, à horizon
2017, une chaîne de procédés
à même de traiter une large
gamme de ressources issues de
la biomasse (résidus agricoles,
déchets forestiers). L’objectif :
produire un biodiesel et un
biokérosène de haute qualité,
dont le bilan environnemental est
très favorable (plus de 90 % de
réduction des GES par rapport à un
carburant conventionnel). L’unité
préindustrielle, construite sur le
site Avril de Venette (Picardie),
abritera une installation dédiée
à la préparation de la biomasse
(séchage, broyage et torréfaction).
21
Avril - Rapport d’activité 2014
22
Ressources humaines
Renforcer le modèle
de développement
d’Avril
Les Ressources Humaines se mobilisent pour accompagner
les changements liés à la naissance du groupe Avril et impulser
une dynamique tournée vers le progrès et la performance, en lien
avec les engagements de développement durable.
collaborateurs
dont
4 050 4 000 collaborateurs
dans les métiers du Pôle animal
collaborateurs
dans les métiers du Pôle végétal
La diversité des métiers et des
environnements de travail fait
la spécificité d’Avril. L’enjeu
pour la Direction des Ressources
Humaines est de poser les
jalons d’une politique globale
et fédératrice, qui vise à
renforcer l’implication de
l’ensemble des collaborateurs
au service du modèle du Groupe.
SOUTENIR LES PROJETS DE
TRANSFORMATION D’AVRIL
La Direction des Ressources Humaines a concentré son action
pour appuyer la stratégie en filières, au cœur du fondement du
Groupe. Sa première mission a été
de préparer le transfert vers LDC
des collaborateurs des activités
d’abattage de volailles et de produits élaborés, en s’assurant de
leur réintégration. Elle a également encouragé la mobilité fonctionnelle intersites, intermétiers
(quelques dizaines de collaborateurs concernés en 2014) en vue
d’accompagner les contours de la
future organisation. Toujours dans
cette optique, elle a conduit un
chantier de définition de valeurs
destiné à fédérer les collaborateurs autour d’un socle identitaire
commun (voir focus ci-contre).
Ressources humaines
FOCUS
Premier baromètre interne d’opinion :
des collaborateurs engagés
« Quel temps fait-il chez vous ? » a été lancé auprès des 8 200
collaborateurs. Objectif : recueillir leur perception sur des thèmes
clés - l’environnement de travail, le management au sein de
l’entreprise, l’image employeur, le développement durable…
59 % d’entre eux ont répondu à l’enquête, un score qui témoigne
d’un bon niveau d’engagement pour une première édition.
Ce constat est conforté par les résultats : la confi ance dans les
dirigeants et la fi erté d’appartenance à l’entreprise obtiennent
les notes les plus élevées, bien au-delà des moyennes nationales.
L’enquête fait également apparaître des axes d’amélioration pour
lesquels des plans d’actions ciblées ont, dès cette année,
été engagés : la reconnaissance de certaines compétences
ou l’évaluation de la performance individuelle.
Une présence dans 22 pays et 4 continents :
5 500 collaborateurs exercent leur mission en France,
2 700 à l’international.
Nous sommes
engagés dans une
démarche continue
de professionnalisation. À travers
nos métiers, notre
objectif est de servir
et de pérenniser un
modèle unique, fidèle
à l’esprit qui a
présidé à la création
d’Avril. L’esprit d’un
groupe où s’invente
chaque jour
l’alimentation du
XXIe siècle et où le
bénéfice est réinvesti
dans l’avenir.
Philippe Lamblin,
Directeur des ressources humaines,
communication et prévention santé/
sécurité, groupe Avril
UN EMPLOYEUR RESPONSABLE
La sécurité est une priorité pour le
Groupe. Les chantiers engagés
depuis 2012 ont permis en 24 mois
de réduire de 44 % les taux de fréquence d’accidents, en conformité
avec les objectifs fixés (20 % de
diminution chaque année). Ce bilan
positif est le fruit d’une dynamique
partagée, qui s’est accélérée en
2014, portée par le succès des visites sécurité terrain (VST), dont le
nombre a été multiplié par cinq, et
du « Challenge Santé-Sécurité »,
qui a recensé plus de 100 projets
candidats contre 75 en 2013. L’accent est également mis sur la santé et le bien-être, avec le déploiement d’initiatives ciblées pour
prévenir les risques et favoriser
l’épanouissement au travail : partenariat avec des écoles d’ostéopathie, ergonomie sur les postes,
promotion de l’activité physique…
Avril s’est aussi donné des ambitions fortes concernant l’intégration des personnes handicapées et
la formation des jeunes via l’alternance. À cette fin, les Ressources
Humaines pilotent une politique
volontariste, axée sur la tenue de
comités réguliers, qui a commencé
à produire des résultats : près de la
moitié des sites ont déjà atteint le
seuil des 6 % de travailleurs en situation de handicap, et le nombre
d’alternants a crû de plus de 40 %
depuis 2013. En 2018, le nombre
d’alternants par rapport à 2013
devrait être doublé.
LA MISE EN CHANTIER D’UNE
POLITIQUE COHÉRENTE ET
MOBILISATRICE
La pérennité du modèle d’Avril
passe aussi par la mise en œuvre
d’une gestion des Ressources Humaines attractive et homogène. À
ce titre, la Direction des Ressources Humaines participe au
projet de refonte du système d’informations qui vise à déployer des
process communs à l’ensemble du
Groupe. En parallèle, elle a engagé
des chantiers pour recruter et fidéliser les talents : lancement d’un
site carrières comptant plusieurs
centaines d’offres à fin 2014 ;
extension des séminaires d’intégration avec immersion dans une
exploitation agricole et, réciproquement, visites d’exploitants
agricoles dans des sites industriels ; réflexion sur la politique de
mobilité pour accélérer les parcours professionnels. Anticipant
ses obligations, elle a aussi amorcé la création d’un comité d’entreprise européen. Celui- ci aura
vocation à renforcer les échanges
et la transparence avec les partenaires sociaux, dans la droite ligne
des valeurs d’Avril. Ouver t au
monde, ce comité intégrera un
observateur de Lesieur Cristal,
notre filiale marocaine. Enfin, le
Conseil de surveillance comptera
prochainement deux membres
élus du personnel.
FOCUS
Respect, Audace, Performance :
trois valeurs pour forger
la culture du Groupe
Une « task force » a été constituée
pour formaliser les trois valeurs
qui ont vocation à porter
l’ambition d’Avril et incarner
son esprit de filière : le Respect
qui concrétise l’attention aux
autres, l’Audace qui signe l’esprit
d’entreprise, la Performance qui
traduit la coopération orientée
vers les clients et les résultats
attendus. Ces valeurs diffusées
dans l’ensemble du Groupe sont
également largement portées
à l’extérieur par la Direction
générale. Elles font dès 2015
partie des attendus managériaux
et sont intégrées dans les objectifs
des managers.
23
Avril - Rapport d’activité 2014
24
Excellence opérationnelle
Accélérer
la consolidation
du groupe Avril
Avril renforce sa démarche d’excellence opérationnelle
et stratégique (EOS) : amélioration des performances industrielles,
structuration des achats, optimisation de l’outil industriel.
EOS est l’expression de la consolidation du Groupe, une étape
clé vers la création d’une nouvelle culture d’entreprise.
La démarche EOS est un axe
majeur du plan stratégique
dessiné par Avril fin 2012.
Elle s’articule autour de six
leviers : la sécurité au travail,
les performances industrielles,
la mutualisation des achats,
l’adaptation de l’outil de
production aux conditions
du marché, l’optimisation
des fonctions support,
la réduction des besoins
en fonds de roulement.
Au cœur de cette démarche :
l’ambition d’accompagner
la transformation d’Avril
en un Groupe performant
et consolidé.
L’excellence
opérationnelle ne
s’arrête jamais.
Notre volonté est
d’installer une
culture partagée
à tous les niveaux
du Groupe.
Gabriel Krapf,
Directeur du développement
et de la performance industrielle,
groupe Avril
En 2014, un an seulement après
son lancement, EOS s’accélère,
avec de nombreux projets en cours
de réalisation ou clôturés, touchant
l’ensemble des entités du Groupe.
Les résultats sont très encourageants, notamment en termes de
mutualisation des achats et de performance industrielle.
OPTIMISER LA PERFORMANCE
GLOBALE
L’une des avancées marquantes
de l’année 2014 en matière de
performance a été le lancement
de l’outil d’analyse Business Full
Potential (BFP). Une méthodologie qui permet d’optimiser la prise
en charge d’une opération ou d’un
projet en évaluant l’ensemble de
ses composantes à chaque étape
de la chaîne : état des lieux, benchmark, voies d’optimisation. Mis
en place chez Saipol sur le site
de Bassens (Gironde), cet outil a
vocation à s’étendre à l’ensemble
du Groupe dès 2015.
Excellence opérationnelle
FOCUS
Un site filière à Bassens
Construite en 2014, la nouvelle usine Lesieur de
Bassens (Gironde) doit accueillir en 2015 les lignes
de conditionnement de son site bordelais.
Connectée directement à l’usine de trituration
de graines de Saipol qui assure son
approvisionnement en huiles raffinées de colza
et de tournesol, elle concrétise un axe stratégique
majeur du groupe Avril : une organisation
territoriale en filière, de la graine jusqu’au
consommateur. Elle optimise aussi l’empreinte
environnementale du Groupe en réunissant des
activités complémentaires sur un même site.
DÉVELOPPER LA
COMPÉTENCE DES ÉQUIPES
Mises en place dans le cadre d’EOS
« Performance Industrielle », les
méthodes Lean Six Sigma continuent, par ailleurs, à se déployer
pour optimiser les process et dévelop p er la co m p éten ce d e s
équipes. Le cap reste le même :
accroître l’efficacité opérationnelle par l’amélioration continue.
En 2014, dans la lignée du plan
de formation défini un an plus tôt,
19 collaborateurs ont suivi une
formation « black-belt ». Cette
démarche compte plus d ’une
trentaine de projets en cours
ou réalisés, et déployés dans l’ensemble des entités du Groupe.
Dédiées à l’excellence opérationnelle et stratégique, les équipes
« black-belt » interviennent dans
l’ensemble du Groupe pour réduire toutes les variabilités et
écarts de production.
70 personnes ont également été
formées aux méthodes « greenbelt ». Elles sont chargées de
m e t t re e n œ u v re d e s o u t i l s
d’optimisation des activités industrielles et de service. Des méthodes qui portent leurs fruits,
puisque des résultats significatifs
ont été obtenus en termes de
réduction des coûts, de qualité et
de satisfaction client.
Résultat : une valeur ajoutée de
5 millions d’euros générée en
2014 et une augmentation sensible de la productivité. En 2015,
des formations de formateurs
permettront d’amplifier et d’internationaliser la démarche.
ACCÉLÉRER LA
STRUCTURATION DES ACHATS
La démarche d’excellence opérationnelle permet aussi au Groupe
d’améliorer sa politique d’achats.
Après s’être doté d’une Direction
des achats au niveau du Groupe,
Avril poursuit la consolidation
de son « sourcing stratégique ».
Le G roup e c a p i t a lis e su r le s
atouts de l’outil BFP pour identifier de nouvelles opportunités de
mutualisation, étendre le partage
des bonnes pratiques et
favoriser le lancement de projets
t r a ns ver s aux . En 2014 , deux
appels d’offres transverses de
premier plan ont ainsi été lancés
dans les domaines du packaging
et des assurances. Le programme
« EOS Énergie » a été lancé pour
optimiser le suivi des besoins en
énergies, coordonner la gestion,
et contractualiser les achats de
gaz et d’électricité. Au total, le
Groupe a pu réaliser, en 2014, plus
de 14 millions d’euros d’économies avec le support de l’équipe
Achats.
RATIONALISER ET
CONSOLIDER L’OUTIL
INDUSTRIEL
L’adaptation continue de l’outil
industriel aux conditions du marché et aux enjeux stratégiques
d’Avril fait partie intégrante de la
démarche EOS. Avec pour principales missions d’optimiser l’empreinte industrielle et environnementale du Groupe, de mieux
valoriser les produits de la filière
et de réduire les coûts. Parmi les
grands chantiers de 2014 : le plan
d’optimisation des performances
industrielles et logistiques des
centres de conditionnement des
œufs Matines, suite à la prise de
contrôle de la marque par le
Groupe ; la poursuite du plan d’optimisation de l’outil de production
de Sanders (voir p. 48) et le démarrage d’une nouvelle unité de
production d’esters en Malaisie,
dans le cadre de la joint-venture
UniOleon pour le développement
de nouveaux débouchés dans la
chimie de l’alimentation.
14,6 M€ 138 M€
5 M€
590
d’économies d’achats
d’investissements industriels
de création de valeur
par des projets Lean 6 Sigma
managers formés
à la démarche Visites Sécurité
Terrain (VST) depuis 2013
En 2014,
nous avons réalisé
2 200 Visites
Sécurité Terrain
(VST). Grâce à cette
démarche, les
accidents du travail
ont reculé de 44 %
entre décembre 2012
et décembre 2014.
Une avancée
importante vers
notre objectif
permanent de zéro
accident.
Gabriel Krapf
25
Avril - Rapport d’activité 2014
26
Communication
Avril : bien plus qu’un
changement de nom,
un projet d’entreprise
à partager
Changer de nom et de gouvernance est un événement unique
dans la vie d’une entreprise. La communication, de par son rôle
dans la préparation, l’explication, le partage et le suivi de l’information,
façonne en grande partie la perception d’une transformation
comme celle d’Avril.
s
LE RENDEZ-VOUS
DE TOUS CEUX QUI FONT AVRIL
NUMÉRO 1 — AVRIL 2015
Une nouvelle
identité pour porter
haut les valeurs
du Groupe
MiXscience
À l’heure de la révolution bleue
Logistique et transport
Chaque minute compte
Climat interne
Votre avis nous intéresse
Avec l’évolution de son
organisation et de sa
gouvernance, Avril a opéré
cette année une transformation
de première importance. Pour
l’accompagner, le Groupe s’est
doté d’un nom et d’un logo
portant en eux tout le pouvoir
d’évocation du printemps. Une
nouvelle identité fidèle à ce
qui caractérise notre Groupe,
si singulier dans le paysage
agroalimentaire et agroindustriel français, son histoire,
ses métiers, ses valeurs et
son ambition.
Dans ce contexte, la singularité
d’Avril constitue, plus que jamais,
le « carburant » fondamental de
sa communication. Celle-ci doit
accompagner dans la durée la
transformation du Groupe auprès
de l’ensemble de ses parties prenantes, internes et externes. Un
enjeu de taille dans un groupe où
la fierté d’appartenance et l’attachement à l’entreprise tiennent
une place centrale chez les collaborateurs.
Pour y répondre, Avril a réorganisé
son dispositif de communication
avec une équipe renforcée et la
mise en place de nouveaux outils.
Un chantier ambitieux, qui a mobilisé, tout au long de l’année, l’ensemble des équipes de la communication du Groupe et de la filière
des huiles et protéines végétales.
Ce processus a débouché sur un
grand événement de lancement
qui a réuni, début 2015, les collaborateurs et le monde agricole
puis, dans un second temps, les
clients et partenaires du Groupe,
mais aussi les médias.
Les efforts se poursuivent pour
permettre à tous nos collaborateurs d’incarner notre singularité
et de prendre une part active à
l’opportunité que nous offre cette
nouvelle identité. L’opportunité
de partager, au sein de la communauté Avril, les actualités qui
ponctuent la vie de nos métiers,
de nos sites industriels et de nos
marques, à travers, par exemple,
le lancement d’un magazine interne baptisé Avril’s. L’opportunité aussi de faire r ayonner le
G roup e et de mieux en faire
connaître les spécificités et les
aspérités, au travers, notamment,
d’une présence renouvelée sur le
web et les réseaux sociaux, ou
encore de rendez-vous réguliers
avec nos parties prenantes externes.
Parce qu’elle
s’inscrit avant tout
dans un projet
d’entreprise, la
transformation de
notre Groupe passe
d’abord par l’interne.
Aussi, le rôle de
la communication
est d’abord de
permettre à chaque
collaborateur de
porter fièrement les
couleurs de ce projet,
celui d’une entreprise
en mouvement
résolument tournée
vers l’avenir et
fondamentalement
fidèle à sa raison
d’être.
Sebastien Delerue,
Directeur de la communication,
groupe Avril
Avril - Rapport d’activité 2014
Nos activités
Avril
Pôle végétal
Pages 28 - 41
Avril
Pôle animal
Pages 42 - 51
Société de financement
et de développement du groupe Avril
Pages 52 - 55
Le mot de la FOP
Pages 56 - 57
Informations financières
Pages 58 - 59
Avril - Rapport d'activité 2014
Pôle végétal
28
La mission du Pôle végétal d’Avril consiste à valoriser
les graines oléagineuses, afin de satisfaire les besoins
alimentaires et fournir des alternatives renouvelables
et durables pour l’énergie et la chimie.
Protéines
Transformation
des graines
de colza et de
tournesol
4,1
millions de tonnes de graines
transformées par le Pôle
végétal en 2014
52 %
de la collecte française
de colza et de tournesol est
transformée par Avril
C’est, en amont de la filière,
la première activité
industrielle du Pôle végétal
d’Avril, leader en France.
Les graines sont triturées
pour en extraire d’un côté
l’huile végétale, de l’autre
les tourteaux, riches
en protéines, destinés
principalement à l’alimentation
animale. Brutes ou raffinées,
les huiles sont ensuite
valorisées dans une grande
variété d’applications.
Pôle végétal
75
millions de personnes
voient chaque jour leurs
besoins en huile satisfaits
par Avril.
Alimentation
humaine
29
Une fois raffinées, les huiles végétales sont
valorisées pour produire les huiles de table,
les sauces et condiments qui agrémentent nos
repas. On les retrouve aussi dans les produits
transformés de l’industrie agroalimentaire.
Des produits de spécialités issus de l’huile
sont également utilisés comme ingrédients
dans la fabrication des biscuits, des brioches,
des chewing-gums, etc.
Énergies
renouvelables
Huile
À partir des huiles végétales, Avril produit
depuis plus de 20 ans du biodiesel,
biocarburant pour les véhicules diesel, sous
la marque Diester. Pionnier dans le domaine
des énergies renouvelables, le Groupe est
le leader européen de la production de
biodiesel à partir d’oléagineux et investit
dans la recherche sur les biocarburants
de 2e génération.
100 %
des véhicules diesel
en France roulent avec du Diester
incorporé à hauteur de 8 %
Chimie
renouvelable
Les molécules issues de la transformation
des huiles végétales se retrouvent dans
de nombreux produits et usages. On les
retrouve notamment dans les produits
cosmétiques, d’hygiène et autres produits
du quotidien.
540 000
tonnes de produits biosourcés
pour la chimie renouvelable
Avril - Rapport d'activité 2014
1
30
2
3
Ci-dessus :
visuels issus du  e concours
photo d’Avril ().
1 — Lova Ravoavy, Saipol (2 e prix)
2 — Bruno Le Ray, Ovoteam Plaintel (3 e prix)
3 — Alexandra Trandafir, Expur (prix des collaborateurs)
Dans un
environnement de plus
en plus volatil, la gestion
de nos métiers nécessite
d’adapter notre outil
industriel pour être plus
forts sur les maillons que
nous maîtrisons. Notre
atout dans ce contexte :
l’accélération de
l’excellence opérationnelle
et notre capacité à
développer les synergies
entre nos activités pour
construire une filière de
plus en plus intégrée.
Yves Delaine,
DGA du groupe Avril
en charge du Pôle végétal
Le message d’Yves Delaine
Le Pôle végétal
renforce l’intégration
de ses activités
en filière
31
QUEL BILAN TIREZ-VOUS DE L’ANNÉE 2014 POUR LE PÔLE
VÉGÉTAL D’AVRIL ?
YVES DELAINE : Globalement, nous terminons l’année
nettement au-dessus de l’objectif budgétaire, avec un EBITDA
en hausse de 38 % par rapport à 2013. Dans les métiers de
l’amont, trituration et estérification, les résultats ont été
contrastés. Le bon niveau des récoltes de colza et de tournesol
en 2014 a recréé un équilibre offre-demande plus favorable
pour la trituration mais n’a pas suffi à compenser les marges
dépréciées du premier semestre. En revanche, le bilan est positif
côté estérification, la production de biodiesel enregistrant
de bons résultats. En aval de la filière, la chimie renouvelable
a réalisé un excellent exercice, confortant sa stratégie de
montée en gamme. En outre, chez Lesieur comme chez Lesieur
Cristal, les marques alimentaires ont tiré parti du succès de
leurs innovations produits. L’année s’est donc terminée sur
une note positive avec, notamment, une excellente fin d’année.
Notre organisation, plus réactive et performante, et les projets
industriels initiés en 2014 contribuent à améliorer la rentabilité
de nos activités dans un environnement concurrentiel de plus
en plus vif. Ils permettent de mieux préparer l’avenir face à
la multiplication de facteurs exogènes : forte volatilité des
matières premières, des devises et du gazole qui a subi de plein
fouet, en fin d’année, l’effondrement du prix du pétrole. À cela
s’ajoutent les incertitudes, liées aux évolutions réglementaires,
qui pèsent encore sur le biodiesel.
DANS CE CONTEXTE, QUELS SONT LES LEVIERS
DE LA PERFORMANCE ?
Y. D. : Le maître mot est l’excellence opérationnelle. De ce
point de vue, l’un des événements majeurs de l’année a été la
fusion entre Saipol, notre activité de trituration et de raffinage,
et Diester Industrie, notre activité de production de biodiesel et
de glycérine, qui nous a permis de gérer nos activités de manière
plus intégrée et de mieux utiliser nos capacités de production.
Au-delà de cette évolution de l’organisation, l’analyse poussée
de tous les facteurs d’amélioration au sein de Saipol a conduit
à prendre d’importantes décisions qui se concrétisent en 2015
et vont dans le sens d’une rationalisation plus poussée de nos
activités. Ainsi, le transfert de l’usine Lesieur de Bordeaux à
Bassens (Gironde) favorise la connexion directe des nouvelles
installations avec l’usine de trituration de graines de Saipol.
Cette décision répond à la nécessité d’une plus grande
performance industrielle, mais aussi environnementale et
sociétale. Elle concrétise notamment, vis-à-vis de nos clients,
notre stratégie de filière et ses bénéfices en termes de
traçabilité, qualité et sécurité alimentaire.
OÙ EN ÊTES-VOUS DANS LE DÉVELOPPEMENT
INTERNATIONAL ?
Y. D. : L’international constitue un levier majeur de
développement pour tous nos métiers. Aujourd’hui,
plus de la moitié de nos effectifs travaillent hors de
nos frontières. Nous y réalisons désormais 30 % du
chiffre d’affaires du Pôle végétal d’Avril. Nos projets
de structuration de filières progressent ainsi dans plusieurs
pays. Au Maroc, par exemple, a eu lieu la première campagne
de tournesol dans le cadre du plan Maroc Vert, et Lesieur
Cristal y a relancé une activité de trituration et de production
d’huile et de tourteaux destinés au marché domestique.
Le leadership de Lesieur Cristal dans le pays nous permet
également des développements en Afrique subsaharienne, en
synergie avec nos investissements au Sénégal dans les huiles.
Par ailleurs, nous réalisons des investissements importants
pour consolider nos activités en Roumanie et constituer
une plateforme de premier plan en Europe centrale, ce qui
favorisera également d’autres développements sur la zone
de la mer Noire, qui reste une région de prédilection pour la
croissance du Groupe et son approvisionnement en graines
de colza et de tournesol. Enfin, l’oléochimie, avec Oleon,
poursuit son développement en Asie et le renforcement
de son réseau commercial avec l’ouverture d’un bureau au
Brésil en 2015.
QUELS SONT LES ENJEUX DE DEMAIN ?
Y. D. : Les objectifs de CAP 2018 sont clairs : Filière,
Leadership, Innovation, Excellence Opérationnelle,
Développement International.
Nous sommes à mi-parcours de ce plan ambitieux et venons
d’illustrer quelques-unes des grandes actions développées au
sein du Pôle végétal. Cette démarche va se poursuivre dans un
environnement concurrentiel toujours plus vif où notre modèle
de filière et notre souci constant d’apporter des solutions
innovantes à nos clients, dans les domaines de l’alimentaire, de
l’énergie ou de la chimie renouvelables, doivent nous permettre
d’assurer une croissance durable du Pôle végétal au sein d’Avril
et en synergie avec les autres activités du Groupe.
Avril - Rapport d'activité 2014
Saipol
32
Une organisation
adaptée aux
évolutions du
marché
2014 est l’année de la consolidation du nouveau périmètre
de Saipol. Sa fusion avec Diester Industrie a permis de
stabiliser l’activité dans un contexte très volatil. Pour continuer
à se développer, Saipol mise sur la valorisation du tourteau
et sa capacité à répondre efficacement aux incertitudes
des marchés.
En amont de la filière des huiles
et protéines, l’activité de Saipol
intervient au tout début de la chaîne
de valeur industrielle du groupe Avril.
Sa mission est de répondre, par ses
activités de trituration et de raffinage,
aux besoins en huiles et en tourteaux
de ses clients internes et externes.
Fait marquant de l’année, sa fusion
avec Diester Industrie en une seule
société, de la graine jusqu’au biodiesel,
a modifié le périmètre de Saipol qui
comprend aujourd’hui 7 usines en
France, dont 60 % de l’activité sont
dédiés aux biocarburants.
Dans un contexte de très forte volatilité
des matières premières et du gazole,
difficile à anticiper, Saipol réalise une
bonne année avec des résult at s en
nette progression, notamment grâce à la
réunion des activités de trituration, de
raffinage et d’estérification. Les marges
globalement faibles de la trituration,
malgré un volume de graines plus important et une récolte record en 2014, ont
été compensées par les bons résultats
du biodiesel.
PRIORITÉ À LA PERFORMANCE
INDUSTRIELLE
L’objectif de la fusion avec Diester Industrie était d’adapter l’organisation et l’outil
industriel aux changements réglementaires générant un ralentissement de la
demande en biocarburants mais aussi de
renforcer la cohérence entre trituration,
raffinage et estérification. Pari gagné :
en 2014, les usines ont tourné à plein
régime et cette meilleure utilisation des
Saipol
1
2
3
4
1 — Tout au long de l’année, les graines de colza et
tournesol sont acheminées dans les usines de Saipol.
2 — Une fois collectées, les graines sont triturées
de façon à extraire les tourteaux solides et l’huile.
3 — Les tourteaux, riches en protéines, sont
commercialisés auprès des fabricants d’aliments
pour les élevages.
4 — Les huiles sont ensuite raffinées pour les
marchés de l’alimentation humaine ou de la chimie
renouvelable.
5 — Elles sont également transformées en biodiesel,
énergie renouvelable, et en glycérine végétale.
5
7
sites industriels
en France
4,1 millions
de graines de colza
et tournesol triturées
millions
de tonnes de biodiesel
produites
capacités a entraîné une baisse des
coûts de production. Sont venus s’ajouter
d’autres point s d’amélioration : une
meilleure cohésion dans les prises de
décision et l’accélération du programme
d’efficacité opérationnelle et stratégique
EOS, avec notamment la mise en place
d’une organisation logistique davantage
orientée client. Cette recherche d’optimisation se poursuit avec le transfert de
l’unité d’estérifi cation de Coudekerque
(Nord) sur le site de Sète (Hérault)
qui permettra d’augmenter les capacités
de production (+ 100 000 tonnes) en
Méditerranée.
Enfin, autre source d’économies, la réduction de la dépendance des usines aux
énergies fossiles, avec la construction
d’une chaudière biomasse sur le site de
Sète. L’usine utilisera de l’énergie-vapeur
issue de la combustion de l’excédent
de coques de tournesol de l’usine de
Bassens, complétée par la vapeur fournie
par l’incinérateur de l’agglomération.
LE TOURTEAU COMME LEVIER
DE CROISSANCE
Pour continuer à se développer, Saipol
mise de plus en plus sur son activité de
production et de vente de tourteaux. À
90 % destinée à des clients externes, elle
conditionne une large part de la valeur
ajoutée de la trituration. Avril est devenu
la référence européenne en matière de
tour teau, grâce à sa produc tion de
©Bruno Le Roy
2,1 qualité constante et à son offre large,
dont le tourteau de tournesol décortiqué
High Pro en provenance de Bassens. Très
riche en protéines, il peut se substituer au
tourteau de soja et sa production a été
multipliée par 6 en 3 ans (600 000 tonnes
en 2014). Déjà orientée vers l’international, la valorisation des tourteaux prend
ainsi une nouvelle ampleur (voir focus).
ANTICIPER LES ÉVOLUTIONS
DU MARCHÉ DU BIODIESEL
Le marché du biodiesel connaît un début
d’année 2015 complexe mais encourageant avec l’adoption du B8 en France.
Le gazole français comprend désormais
jusqu’à 8 % de biodiesel, contre 7 % avant
le 1 er janvier 2015, ouvrant une année
doublement importante pour le biodiesel
français : dernière année de sa défiscalisation, elle est cruciale au regard de
l’harmonisation de la réglementation
européenne en la matière.
Dans cet environnement incertain et face
à la volatilité des marchés, la stratégie de
Saipol est de continuer à adapter son
organisation afin de mieux anticiper les
évolutions et assurer un niveau de marges
stable. Au cœur de cette dynamique,
la mise en place du programme de transformation du Groupe et de modernisation
de son système d’information au service
de la stratégie de croissance, permettra
de créer une organisation plus à l’écoute
des marchés.
Les biocarburants
sont l’une des solutions les
plus efficaces pour réduire
les émissions de GES
liées au transport. Une
contribution aux transitions
énergétiques doublée d’une
contribution aux transitions
alimentaires de la planète,
puisque la filière du biodiesel
permet de répondre par la
coproduction de tourteaux
aux besoins croissants en
protéines végétales pour
l’alimentation animale. Cette
filière représente aujourd’hui
près de   emplois
en France et contribue
à hauteur de  milliards
d’euros au PIB national.
1
Source : étude PwC, 2013
Alain Brinon,
Directeur général de Saipol
FOCUS
Une nouvelle division pour développer
les ventes de tourteaux à l’international
La vente de tourteaux à l’international
est déjà une réalité pour Avril. À travers
l’activité de Saipol Méditerranée à
Barcelone, mais aussi d’Expur et de Lesieur
Cristal, le tourteau « made in Avril »
s’exporte aujourd’hui vers une quinzaine
de pays, notamment l’Espagne, le Maroc,
Israël et l’Italie (Sardaigne). Pour diversifier
les débouchés, Saipol met en place une
division dédiée à la commercialisation de
tourteaux, laquelle approvisionne le bassin
méditerranéen à partir d’une production
française et roumaine. L’objectif est
également de s’ouvrir à de nouveaux pays
en lien avec le déploiement international
du Pôle animal d’Avril.
33
Avril - Rapport d'activité 2014
Expur
Avec le soutien du Groupe, Expur poursuit sa croissance
et accélère sa modernisation. L’objectif est double : renforcer
la filière locale et asseoir la Roumanie comme plateforme
de développement pour toute la zone de la mer Noire
et le bassin méditerranéen.
Acteur majeur du marché des
oléagineux en Roumanie, Expur assure
la collecte des graines de colza et de
tournesol, pour le compte de Saipol
et pour son propre site de Slobozia.
Les tourteaux, biodiesel et huiles
alimentaires, issus des activités
de trituration et de raffinage, sont
commercialisés en Roumanie et,
par le biais de Saipol, dans les pays
frontaliers. L’acquisition, en 2013,
auprès de Cargill des marques
Untdelemn de la Bunica, leader
des huiles en Roumanie, et Olpo
consolide la filière.
647 000
tonnes
de graines collectées
391 000
tonnes
de graines triturées
©Alexandra Trandafir
34
Servir la stratégie
de développement
régional
UNE ACTIVITÉ SOUTENUE
MALGRÉ LA CONCURRENCE
En raison d’une concurrence forte sur
l’achat des graines, le biodiesel et le
conditionnement, les per formances
d’Expur ont progressé moins vite qu’attendu. L’activité de collecte et de trituration de graines a marqué le pas, du fait de
l’afflux d’acheteurs sur le marché roumain, lié à la faiblesse des cours locaux et
à la situation instable en Ukraine. En dépit
de cette baisse, la production est restée
dynamique : la collaboration initiée avec
Saipol (BU Estérification) en optimisant
les opérations sur les marchés a permis
le maintien du biodiesel, malgré une
concurrence plus agressive. Le rachat à
Cargill de Bunica et d’Olpo, conjugué
aux investissements réalisés dans l’embouteillage et le raffinage, a fait bondir
la production d’huile alimentaire. Autre
point positif, les pays limitrophes représentent une part croissante des débouchés, confirmant la pertinence du modèle
Expur
1
3
2
1 — Expur assure la collecte de graines de colza
et tournesol dans ses silos.
2 — Sur le site de Slobozia en Roumanie,
les activités de trituration et de raffinage
permettent la valorisation des graines...
3 — … transformées en huile alimentaire,
en aliments pour animaux ou en biodiesel.
La transformation d’Untdelemn de la Bunica
à travers l’évolution du logo de la marque…
roumain : 75 % des tourteaux et 15 %
des huiles (aussi bien à marques propres
nationales que distributeurs) sont commercialisés à l ’expor t . Le biodiesel
s’implante aussi progressivement à
l’échelle de la région : après la Bulgarie, la
Grèce et la Croatie devraient y faire
appel prochainement.
MISER SUR LA PRODUCTIVITÉ
Expur poursuit ses investissements, à
hauteur de 8 millions d’euros, pour moderniser son outil industriel et l’adapter à la
montée en puissance de sa production.
Grâce à l’augmentation de la capacité de
raffinage alimentaire du site de Slobozia,
portée de 160 à 350 tonnes par jour, et à
un important projet d’optimisation des
lignes de conditionnement, le cap des
100 millions de litres conditionnés a été
franchi. Expur renforce également son
action pour réduire son impact environnemental tout en améliorant ses performances opérationnelles : l’entreprise est
déjà équipée d’une centrale biomasse
utilisant des coques de tournesol. Elle a
mis en œuvre un plan d’actions additionnel
pour réduire, sur ses sites, ses consommations énergétiques en gaz et en électricité.
Elle entend également optimiser son plan
de transport, avec une augmentation du
volume de chargement par camion. En
parallèle, elle a engagé des travaux visant
à améliorer les capacités de traitement
d’effluents sur son site de production.
UNE MONTÉE EN QUALITÉ
DE L’AMONT À L’AVAL
Expur se mobilise pour renforcer la qualité de sa production à tous les niveaux.
Le travail engagé avec Avril a permis de
développer une f ilière de tournesol
oléique : 30 000 tonnes ont été produites
en Roumanie et expédiées à Saipol en
2014. Expur prépare également la certification International Food Standard
(IFS), attendue d’ici à l’été 2015, et s’est
investie, avec le soutien de Lesieur, sur la
montée en gamme de Untdelemn de la
Bunica (« l’huile de la grand-mère »),
marque phare du marché roumain. La
forte croissance enregistrée (10 millions
de litres) témoigne de l’efficacité de la
rénovation entreprise (voir focus).
100 000
tonnes
de biodiesel
101
millions de litres
conditionnés
205 000
tonnes
de tourteaux
520
collaborateurs
L’année  a été
une année de mutations,
de défis complexes,
avec notamment la reprise
des marques et
équipements de Cargill.
Cet investissement est
stratégique pour l’avenir.
Il va nous permettre de
nous affirmer comme
spécialiste de la graine à
la bouteille et au biodiesel,
et de poser les bases d’un
développement régional
prometteur.
Peter Tagge,
Directeur général d’Expur
FOCUS
La transversalité en actions
Pour relancer Untdelemn de la Bunica,
Expur s’est appuyée sur le savoir-faire
technique, commercial et marketing
de Lesieur et du groupe Avril. L’objectif :
rajeunir l’image de la marque et améliorer
la qualité nutritionnelle de ses gammes.
L’identité visuelle a été modernisée et le
discours de marque réactualisé autour
des bénéfices d’une cuisine saine.
Par ailleurs, les formules ont été enrichies :
ajout de vitamine D dans l’huile de
tournesol, lancement de Bunica Friture,
en attendant l’arrivée d’une huile de
colza aux oméga-3, vraie nouveauté
sur un marché dominé à 96 % par le
tournesol. Expur a aussi bénéficié
de l’accompagnement de Lesieur
pour la réalisation de campagnes
promotionnelles en presse et en
télévision, et l’organisation d’opérations
ciblées sur les points de vente.
35
Avril - Rapport d'activité 2014
Lesieur
36
La reconquête
sur tous les
marchés
Leader du marché des huiles et n° 3 des condiments
en France, Lesieur engrange les fruits de ses innovations
et de son développement à l’international. Forte de ses
investissements, la marque réalise de bonnes performances
et dépasse ses objectifs en volume comme en valeur.
Lesieur fabrique et commercialise
des huiles (colza, tournesol, olive)
ainsi que des sauces alimentaires,
à marques Lesieur, Puget, Isio 4.
Le rapprochement opéré en 2003
avec Avril a consolidé son
positionnement d’entreprise
responsable, axé sur la santé/
nutrition, en lui permettant
de maîtriser toutes les étapes
de la chaîne de valeur, du sourcing
des matières premières à
l’embouteillage.
L’INNOVATION, LEVIER POUR
CONFORTER LE LEADERSHIP
En grande consommation, sur un marché
que la crise économique a paradoxalement dynamisé, grâce notamment au
retour du fait maison (+1,2 % sur les
huiles, +2,7 % sur les sauces), la stratégie
d’innovation de Lesieur lui a permis de
moderniser son image et de consolider
sa position, avec un chiffre d’affaires en
hausse de 2,9 % en 2014. La marque a
innové sur les formats (bouteilles en 1,5 L
et 0,25 L chez Puget), les recettes (Duo
huile et beurre de Lesieur, vinaigrettes
légères biphasées à marque Puget et
Isio 4 , mayonnaise maison à marque
Lesieur), les conditionnements (invention du Stop Goutte, le premier flacon
d’huile équipé d’un bouchon à valve, collection d’huiles gourmandes empilables).
Ces nouveautés ont été relayées par un
plan publi-promotionnel performant en
télévision et sur Internet.
Lesieur
1
2
3
1 — Lesieur fabrique et commercialise des huiles
de colza, tournesol et olive ainsi que des sauces
condimentaires.
2 — La marque innove sur les recettes,
les conditionnements et les formats…
3 — … pour s’adapter aux évolutions des modes
de consommations et anticiper les attentes
des consommateurs.
707
collaborateurs
4
sites
de production
310
millions de litres
d’huiles conditionnées
42 000
tonnes
de sauces conditionnées
65
pays
à l’export
LESIEUR PROGRESSE
SUR TOUS LES CIRCUITS
La capacité à proposer des produits
100 % origine France ainsi que des huiles
de spécialités à valeur ajoutée s’avère une
stratégie fructueuse. Lesieur a affiché
une bonne tenue de ses ventes sur le
marché de la restauration hors foyer,
grâce notamment au renforcement de ses
liens avec Quick pour qui il produit une
huile de friture française (marque Frial),
et progresse très sensiblement sur le
segment des huiles d’assemblage livrées
aux industriels. En marques de distributeurs, la commercialisation des huiles a
atteint des niveaux records, en raison de
la demande importante de la France et
de l’Angleterre.
L’INTERNATIONAL
TIRE LA CROISSANCE
Afin d’étoffer sa présence à l’international, Lesieur s’est dotée, en 2014, d’une
direction dédiée. Sur ses marchés actuels
(Afrique, Moyen - Orient), la marque
s’attache à conforter ses positions en
s’appuyant sur trois leviers, au premier
rang desquels : la mise en place de filières
FOCUS
La qualité/nutrition,
atouts compétitifs majeurs
— Adhésion à la charte PNNS dès
2010, volonté de tendre vers des
produits étiquetés « clean label »,
privilégiant autant que possible la
naturalité : l’implication de Lesieur
pour une meilleure alimentation est
au cœur de son modèle. La société
cherche à améliorer constamment le
profil nutritionnel de ses produits et
déploie des démarches pédagogiques
de sensibilisation à la santé/nutrition.
Lesieur a ainsi poursuivi sa stratégie
de montée en puissance sur les filières
françaises : après Fleur de Colza, elle
a déployé une production d’huile de
tournesol, d’huile de pépins de raisin
et de moutarde garantie origine France.
Elle a également renouvelé son
opération promotionnelle phare, la
tournée Cuisine Pop’ulaire, qui a touché
15 000 consommateurs en 2014.
nat ionales , c alquées sur le mo dèle
français. Après le tournesol au Maroc et
l’arachide au Sénégal, deux projets en
cours de fi nalisation, Lesieur a posé les
premiers jalons d’une filière colza en
Tunisie. Ensuite, Lesieur accélère les synergies avec les filiales locales, avec pour
enjeu de renforcer l’ancrage en France.
La collaboration avec Lesieur Cristal a
ainsi permis de lancer une gamme de
mayonnaises et ketchup adaptée au marché marocain tout en étant fabriquée
en France. Un succès puisque celle-ci a
atteint 10 % de part de marché en moins
d’un an. Parallèlement, Lesieur rapproche
de plus en plus ses centres d’innovation
des bassins de consommation. En Algérie,
la marque a tiré profit de sa forte notoriété pour développer une gamme innovante
de mayonnaises aromatisées qui pourrait
être appelée à dynamiser certains de ses
marchés actuels. Lesieur explore aussi de
nouveaux territoires prometteurs en Asie
où, sur le segment des sauces, le label
France constitue un puissant atout de
vente. Après s’être fait référencer en
Chine, elle vise désormais les marchés
du Vietnam et de la Corée du Sud.
L’année a été
placée sous le signe
de la transversalité.
Nous avons multiplié
les travaux en matriciel
avec de nombreux
départements comme
les Achats et les
Ressources Humaines,
en vue de mutualiser
nos ressources et
d’optimiser certains
process. Résultat :
un gain en coût et en
efficacité renforcé.
Romain Nouffert,
Directeur général de Lesieur
FOCUS
Efficacité opérationnelle :
des gains mesurables
Un plan d’économie ambitieux a été réalisé
en 2014 grâce aux chantiers pilotés par des
groupes de travail transversaux dans tous
les domaines (coûts d’achats, rendements
matière…). Ainsi, les formules de certaines
gammes (Isio, Frial…) ont été revisitées
pour une meilleure performance. De son
côté, la Supply Chain a été réorganisée en
profondeur, sous la houlette d’un directeur
nommé à cet effet. L’objectif : éviter le
gaspillage tout en augmentant la qualité
de service au client. La construction de
l’usine de Bassens (voir p. 25) s’inscrit dans
cette même logique d’optimisation.
37
Avril - Rapport d'activité 2014
Lesieur Cristal
Une dynamique
de filière
38
Du renforcement de son intégration amont
à la consolidation de ses marques, Lesieur Cristal
conforte son positionnement en filières,
levier de sa performance et de sa compétitivité.
Cette stratégie lui a permis, en dépit d’une conjoncture
dégradée, de conserver une activité soutenue.
Leader du marché marocain,
Lesieur Cristal possède un portefeuille de marques reconnues,
solidement ancrées dans le patrimoine
local, qui se décline autour de trois
segments, huile de table, huile d’olive
et savons. Lesieur Cristal a mis à profit
son rapprochement avec Avril pour
engager une stratégie d’innovation
et de montée en capacité de ses
productions dont elle recueille
aujourd’hui les fruits.
DES MARQUES RENOUVELÉES
ET DYNAMISÉES
Malgré un environnement économique
défavorable ayant entraîné un report des
achats sur les marques de distributeurs,
les ventes de Lesieur Cristal ont progressé
d’environ 10 %. Cette hausse a permis de
compenser en partie la très forte baisse
des prix des matières premières (- 20 %)
– répercutée sur les prix de vente selon
l’usage au Maroc – et de limiter la diminution du chiffre d’affaires, de l’ordre de 7 %.
La progression de l’activité de Lesieur
Cristal résulte de plusieurs facteurs : une
croissance significative des exportations
avec une progression des ventes d’huiles
de table vers l’Afrique, et d’huile d’olive
vers l’Espagne ; la revente de tourteaux
de Saipol, une activité démarrée en
2014 ; enfin, le déploiement d’innovations produits, qui contribue à renforcer
le leadership de Lesieur Cristal en tirant
prof it du capital patrimonial de ses
marques. Le segment de l’huile de table,
mature, a été dynamisé par deux lancements de produits : Huilor DUO, mélange
d’huile de colza et de tournesol, qui
Lesieur Cristal
1
2
1 — Avec ses trois domaines de plantation
et ses sites de transformation et
conditionnement,…
2 — … Lesieur Cristal produit et commercialise
sur le marché marocain de l’huile de table,
de l’huile d’olive et des savons.
constitue une véritable innovation au
Maroc, et Cristal EcoPro, une huile de
friture économique proposée en grand
conditionnement au secteur de l’hôtellerie/restauration.
Sur le marché de l’huile d’olive, la nouvelle
marque Al Horra (« La pure »), d’origine
100 % marocaine, a poursuivi son développement, malgré une consommation
dominée par le vrac et les productions
artisanales. Lesieur Cristal est aussi parvenue à régénérer le marché du savon,
avec deux belles réussites : en moins de
deux ans, le savon Taous liquide s’est imposé comme le leader de ce segment en
forte croissance, et le savon ménager
El Kef Pâte s’est hissé à la deuxième place
du marché, avec 23 % de part de marché
et des volumes plus que doublés par
rapport à 2013.
AMONT AGRICOLE :
MONTÉE EN PUISSANCE DES
PRODUCTIONS NATIONALES
Avec l’appui du Groupe, Lesieur Cristal est
engagée depuis 2013 dans la valorisation
des surfaces cultivables au titre du Plan
Maroc Vert. Le contrat programme signé
avec le gouvernement marocain s’est traduit par un renforcement de la coopération avec l’amont agricole et une augmentation des productions nationales oléicole
et oléagineuse, conforme aux prévisions.
Sur l’olive, Lesieur Cristal possède désormais trois domaines de plantations et
s’est équipée d’une unité de trituration
d’une capacité de 12 000 tonnes, sur le
site d’El Kelaâ des Sraghna, à proximité
de Marrakech. Celle-ci a traité 6 000
tonnes d’olives, dont la moitié produite en
propre et l’autre moitié provenant d’agriculteurs locaux, que Lesieur Cristal accompagne dans leur montée en gamme.
La production de colza et de tournesol a
aussi fortement augmenté : de 3 000
tonnes, elle est passée à 10 000 tonnes
et devrait atteindre 30 000 tonnes en
2015. Le rôle de Lesieur Cristal est d’apporter, en collaboration avec le ministère
de l’Agriculture du Maroc, un soutien
technique, logistique et financier aux agriculteurs.
LA POURSUITE DE L’EFFICIENCE
La politique de rationalisation s’est
poursuivie dans la lignée des années
précédentes. Lesieur Cristal a augmenté
ses capacités de production, tout en
convertissant ses unités industrielles à
1 100
collaborateurs
Nous poursuivons en
 la lignée stratégique
de . Notre priorité
va au renforcement de
nos marques, qui disposent
d’un capital précieux,
et à l’innovation,
essentielle pour soutenir
nos marchés matures.
Le développement
des ventes de tourteaux
et la croissance de nos
exportations seront
demain des réponses
importantes à notre
montée en production.
Samir Oudghiri Idrissi,
Directeur général de Lesieur Cristal
345 M€
de chiffre d’affaires
(3,822 Md de dirhams)
N° 1
marocain
des huiles alimentaires et du savon
2
sites industriels au Maroc :
- Roches Noires (trituration et siège)
- Aïn Harrouda (raffinage, saponification,
conditionnement et stockage)
la biomasse : une deuxième chaudière à
grignons a été mise en service et fournit
60 % des besoins en vapeur de l’usine.
Parallèlement, les efforts d’optimisation,
portant par exemple sur le transport
des collaborateurs, ont permis d’économiser 3 millions de dirhams par an. Dans
le cadre de son programme d’excellence
opérationnelle et stratégique, Lesieur
Cristal a formé et dédié deux collaborateu r s à la d éma rch e « b lack- b elt »
et quatre à la démarche « green-belt »
(voir page 25).
FOCUS
Lesieur Cristal entre
dans le classement VIGEO
En 2014, Lesieur Cristal a été distinguée
par l’agence de notation VIGEO pour sa
performance en matière de responsabilité
sociale. Cette notation récompense
les progrès de Lesieur Cristal en matière
de politique QSE (Qualité Sécurité
Environnement) et de formation.
La société dispose d’une Académie
de formation, baptisée « Excellium »,
qui a été redynamisée. Son originalité :
20 % de ses élèves sont des non-salariés
de Lesieur Cristal, la plupart encore
étudiants. Elle leur dispense gratuitement
des cycles de formations d’un mois environ
(en finance, ventes, technique, etc.)
pour les préparer plus efficacement au
monde du travail et augmenter leurs
chances de trouver un emploi.
39
Avril - Rapport d'activité 2014
Oleon
Vers une chimie
de spécialités
40
Dans un contexte très concurrentiel, Oleon gagne
en performance et peaufine son modèle économique pour
accélérer son développement : intégration amont-aval, forte
assise internationale, stratégie de spécialisation, innovations
de pointe et marketing sur mesure.
900
collaborateurs
6
sites
en Europe et en Asie
Oleon
1
2
3
1 — À partir d’huiles végétales et de graisses
animales, Oleon fabrique et commercialise…
2 — … des molécules biosourcées que l’on trouve
dans de nombreux produits et usages.
3 — On les retrouve notamment dans les produits
cosmétiques, d’hygiène et autres produits du
quotidien.
Numéro un européen de l’oléochimie,
Oleon fabrique et commercialise
des molécules biosourcées, dérivées
des huiles végétales et des graisses
animales. Le dynamisme de son
activité est porté par une demande
de plus en plus forte pour des
produits respectueux de la santé
et de l’environnement, et dont les
performances techniques sont
équivalentes, voire supérieures,
aux molécules dérivées du pétrole.
Dans un environnement économique
et concurrentiel difficile, Oleon
poursuit son développement et réalise
des résultats en progression de plus
de 15 % par rapport à 2013, tirant parti
d’une performance industrielle accrue
et d’une stratégie pertinente.
COMPÉTITIF SUR LES PRODUITS
DE BASE
Le s p ro d u i t s d ’o l é o ch i m i e d e b a s e
(acides gras, glycérine…) constituent une
part importante de l’activité d’Oleon,
très concurrencée par les importations
asiatiques. Même si l’année 2014 a été
plutôt favorable côté matières pre mières, la stratégie de performance opérationnelle (programme EOS), mise en
place depuis 2013, a transformé le fonctionnement de l’entreprise et lui permet
d’être plus compétitive. La société investit aussi de façon soutenue pour continuer à moderniser son outil industriel, à
l’image de l’usine d’Ertvelde située dans
la zone portuaire de Gand en Belgique.
Oleon tire également profi t de sa position de leader européen de Bio-propylène glycol, un alcool produit à partir de
la glycérine, qui a connu une demande
très soutenue en 2014.
DÉVELOPPER LES PRODUITS
DE SPÉCIALITÉ
L’une des clés du développement d’Oleon
réside dans sa stratégie de spécialisation.
Les esters, les dimères, ainsi que certains
acides gras de spécialités représentent
une activité plus faible en volume mais à
forte valeur ajoutée. Sur cette catégorie
de produits très diversifiée, la société
mise sur sa capacité d’innovation et son
excellente connaissance des client s
relayée par des experts de chaque métier.
En 2014, deux marchés se sont montrés
particulièrement dynamiques : les additifs
de lubrification et les produits à destination des forages pétroliers.
CAP VERS L’ASIE ET LES ADDITIFS
ALIMENTAIRES
Dans le domaine des esters de spécialités,
Oleon franchit une nouvelle étape en Asie
avec le démarrage, à Port Klang (Malaisie),
d’une seconde unité de production sous
la forme d’une coentreprise 50/50, spécialisée dans les dérivés oléochimiques
pour émulsifiants alimentaires. D’une
capacité de 15 000 tonnes, cette nouvelle
unité représente un pas supplémentaire
dans le développement des additifs alimentaires et dans l’internationalisation de
l’activité. Sont ciblés non seulement les
marchés asiatiques, portés par la forte
demande des nouvelles classes
moyennes, mais aussi l’Europe et l’Amérique du Nord.
LE PARI DE L’INNOVATION
Pour apporter sans cesse des solutions
nouvelles à ses clients, Oleon poursuit ses
investissements en R&D dans son centre
de Venette près de Compiègne (Oise),
avec en 2014 l’ouverture de son propre
atelier de biotechnologies blanches, un
domaine très prometteur pour le Groupe.
Et pour se rapprocher des marchés loc aux , O leon inter nat iona lis e s a re cherche. Un centre de R&D verra le jour
en Malaisie en 2015 et se consacrera à
trois domaines : l’alimentaire, la lubrifi cation et la cosmétique.
Le paysage de
l’oléochimie a totalement
changé. Les producteurs
d’huile de palme se sont
développés. Ils se sont
intégrés en aval vers
le biodiesel, les acides
gras et à présent les
spécialités. Leur stratégie
en oléochimie est
particulièrement agressive.
Notre réponse ?
Le pari de l’innovation
et l’internationalisation
de notre R&D, mais aussi
notre proximité clients et
la connaissance pointue
que nous avons de leurs
besoins.
Moussa Naciri,
Directeur général d’Oleon
41
Avril - Rapport d'activité 2014
Pôle animal
42
Par son rôle de leader dans le développement
de la nutrition et des productions animales, le Pôle
animal d’Avril est très impliqué dans les filières
d’élevage, au plus près des territoires et
des agriculteurs. L’objectif : mieux répondre
aux attentes du consommateur.
Huile
Transformation
des graines
de colza et
de tournesol
4,1
millions de tonnes
de graines transformées
par le Pôle végétal en 2014
52 %
de la collecte française
de colza et de tournesol est
transformée par Avril
C’est, en amont de la filière,
la première activité
industrielle du Pôle végétal
d’Avril, leader en France.
Les graines sont triturées
pour en extraire d’un côté
l’huile végétale, de l’autre
les tourteaux, riches
en protéines, destinés
principalement à l’alimentation
animale. Brutes ou raffinées,
les huiles sont ensuite
valorisées dans une grande
variété d’applications.
Pôle animal
3,2
millions de tonnes
d’aliments pour animaux
produits sous technique
Sanders
Nutrition &
productions
animales
C’est le cœur de métier du Pôle
animal d’Avril. Base des aliments
pour animaux, les tourteaux sont les
coproduits solides des oléagineux,
obtenus après extraction de
l’huile. Sous la marque Sanders,
Avril produit et commercialise des
aliments qui répondent aux besoins
de tous les animaux d’élevage.
43
27 000
éleveurs partenaires
Le Pôle animal s’est engagé vers les métiers
de transformation, d’élaboration et de
commercialisation des productions animales : œufs
frais et produits à base d’œufs ; abattage, découpe,
élaboration et conditionnement de viandes de porc ;
fabrication de produits élaborés crus et cuits
à base de viande.
Produits
alimentaires
Protéines
Biosécurité
& spécialités
nutritionnelles
Le champ d’action d’Avril s’étend à l’ensemble
des expertises zootechniques, à la production
et la commercialisation de spécialités
nutritionnelles, au développement de produits
et services pour l’hygiène des bâtiments et
des animaux et le traitement de l’eau, de l’air
et des surfaces.
1
er
centre privé
zootechnique européen
de recherche
en nutrition animale
Avril - Rapport d'activité 2014
1
44
2
3
 est une année
de transformation et
d’alliances. La création
d’Avril et la nouvelle
organisation de son Pôle
animal en sont une étape
clé permettant de
mutualiser les expertises
nécessaires au bon
fonctionnement de nos
activités. Cette nouvelle
dynamique apporte une
meilleure visibilité de
nos métiers et de leurs
ambitions, et favorise
de nouvelles synergies
entre nos activités,
au niveau du Pôle animal
comme au niveau
du Groupe.
Éric Philippe,
DGA du groupe Avril,
en charge du Pôle animal.
Ci-dessus :
visuels issus du  e concours
photo d’Avril ().
1 — Yannick Thoraval, Sanders Bretagne (1 er prix)
2 — Isabelle André, Matines
3 — Jean-François Enselme, SIA
Le message d’Éric Philippe
Une nouvelle ère
pour le Pôle animal
d’Avril
45
QUE FAUT-IL RETENIR DE L’ANNÉE 2014 POUR LE PÔLE
ANIMAL D’AVRIL ?
ÉRIC PHILIPPE : C’est l’année où nous avons structuré le
Pôle, en ligne avec les grandes orientations stratégiques du
Groupe. Nos activités sont aujourd’hui organisées en trois
domaines complémentaires qui ont un poids économique réel
et répondent à une logique d’organisation en filière. En aval,
le domaine des Produits alimentaires réunit les activités de
transformation des productions animales à destination du
consommateur. En amont, le domaine de la Biosécurité et des
spécialités nutritionnelles porte l’expertise et le savoir-faire
nutritionnel du Groupe. Celui de la Nutrition et des productions
animales regroupe la fabrication des aliments, le conseil en
conduite d’élevage, la logistique et les contrats avec les éleveurs
pour la vente de leurs productions dans une démarche de filière
et de cahiers des charges dédiés aux différents marchés.
Dans les domaines amont, nous avons réalisé une bonne
année, conforme à nos objectifs. Dans le domaine des Produits
alimentaires, le bilan est plus contrasté : le porc et la volaille
ont confirmé la pertinence de leur modèle économique avec
des performances très satisfaisantes. En revanche, la filière
œuf marque sensiblement le pas et doit être restructurée pour
donner son plein potentiel. La reprise de la société Matines
en 2014 va dans ce sens, afin de contribuer au redressement
de la filière œufs en France, qui traverse une crise importante.
QUELLE EST VOTRE AMBITION POUR CHACUN
DE CES DOMAINES ?
É. P. : L’activité Nutrition et productions animales
représente notre savoir-faire historique. Elle est portée
notamment par une marque forte, Sanders. Sa mission
prioritaire, en tant que spécialiste du secteur en France et
dans un marché mature, est de consolider le marché pour
apporter de la performance aux filières animales nationales,
avec un enjeu important de qualité filière et de productivité.
Elle mise pour cela sur une stratégie d’alliances de long terme.
Elles peuvent être régionales, comme celles réalisées avec
d’autres acteurs de la nutrition animale (Euralis et Agrial),
et venir renforcer notre politique d’investissements et de
modernisation de l’outil industriel en France. Elles peuvent
également se faire au niveau d’une filière tout entière, comme
celle conclue avec le leader de la volaille LDC. Dans ce cas, nous
nous sommes réparti les rôles : LDC sur la transformation,
Sanders sur la nutrition animale et la production du vif. Cette
stratégie de filière est systématiquement mise en avant
avec les clients grands comptes du secteur agroalimentaire,
soucieux de sécuriser leurs productions. Sanders développe
aussi sa présence à l’international, notamment en Europe et
dans les pays du pourtour méditerranéen, où des positions
fortes sont en train de se consolider, comme en Algérie ou
en Turquie.
Le nouveau domaine Biosécurité et spécialités nutritionnelles
répond à une logique claire : s’appuyer sur le savoir-faire,
l’expertise et la capacité d’innovation du Groupe au service
des élevages, en France mais aussi à l’international, où les
marchés connaissent une forte croissance. Dans ce domaine,
MiXscience a pour mission d’accompagner Sanders pour
que la marque développe son leadership sur le marché, et
d’accélérer le déploiement de ses activités à l’international.
L’objectif est ambitieux : réaliser 50 % de son chiffre d’affaires à
l’international dans les trois ans. Pour Theseo, il s’agit de devenir
l’un des leaders mondiaux de la biosécurité des élevages. Notre
capacité d’innovation et notre culture orientée marché et clients
seront déterminantes pour atteindre nos objectifs. Nous nous
appuierons également sur nos sociétés de commercialisation et
de distribution de spécialités en élevage Dielna et Océadis, qui
ont vocation à accompagner l’évolution rapide des élevages en
France, de plus en plus professionnels et spécialisés.
Enfin notre approche est assez pragmatique dans le domaine
très concurrentiel des Produits alimentaires. Notre rôle est
avant tout de conforter les filières françaises, que ce soit
en unissant nos forces, comme avec LDC dans la volaille, en
consolidant notre modèle économique spécifique sur le marché
du porc, ou encore en assumant notre rôle de leader sur celui
de l’œuf.
QUELS SONT LES ENJEUX D’AVRIL DANS LES FILIÈRES
D’ÉLEVAGE ?
É. P. : Augmenter encore et toujours notre niveau de
performance, en continuant d’investir dans notre outil industriel
et dans l’innovation, est un enjeu primordial si nous voulons
améliorer la compétitivité des filières françaises.
Mais les enjeux d’avenir se situent aussi et de plus en plus du
côté de nos engagements vis-à-vis de nos partenaires éleveurs,
des acteurs de l’agroalimentaire et de la société dans son
ensemble. Du côté des éleveurs, il s’agit de faire mieux avec
moins. Cet enjeu concerne aussi bien notre outil industriel
que la manière dont nous aidons nos partenaires éleveurs
à trouver des solutions d’économies d’énergie, à générer
moins de déchets et de rejets, à améliorer leurs indices de
transformation. Du côté de la société civile, l’enjeu du bienêtre animal est une préoccupation à laquelle nous apportons
une attention particulière. Nous investissons de nombreuses
ressources pour moderniser les élevages mais aussi pour mieux
faire connaître nos métiers en les ouvrant davantage au grand
public. C’est ce que nous mettons en place avec nos fermes
de référence pour des clients comme McDonald’s ou Fleury
Michon, qui placent l’impact environnemental et les pratiques
d’élevage de leurs filières d’approvisionnement au cœur de leurs
priorités. La démédication des élevages, au centre de notre
expertise en matière de biosécurité, illustre particulièrement
notre engagement transversal en la matière.
Avril - Rapport d'activité 2014
Biosécurité et spécialités nutritionnelles
Cap sur
l’international
En créant un nouveau domaine qui concentre toute sa force
d’innovation en nutrition animale et performances zootechniques,
le groupe Avril prend un virage stratégique afin de conforter
sa position sur le marché français et valoriser à l’international
son expertise des filières animales.
46
Né à la suite de la cession du laboratoire
vétérinaire Sogeval à Ceva, le domaine
Biosécurité et spécialités nutritionnelles est totalement restructuré en
2014 autour de trois nouvelles entités :
MiXscience, société innovante dans le
domaine de la nutrition animale ; Theseo,
société spécialisée dans la biosécurité
des élevages ; Dielna et Océadis, sociétés de distribution d’aliments liquides et
de spécialités nutritionnelles à destination des élevages. Avec, pour chacune,
une stratégie de développement ambitieuse et déjà des premières réalisations.
1er
centre privé zootechnique
européen de recherche
en nutrition animale
280
collaborateurs
8 sites de production
en France
et à l’international
75 % de l’activité de Theseo
réalisée
à l’international
DEUX NOUVELLES SOCIÉTÉS
AU SERVICE DES PRODUCTIONS
ANIMALES
MiXscience concentre tout le savoir-faire
du Pôle animal en recherche, innovation,
formulation, performances des élevages,
ma i s a u s s i co n ce p t i o n , f a b r i c at i o n
et commercialisation de produits techniqu es p our l ’alim ent at ion animale
(premix, solutions nutritionnelles et
minérales).
De son côté, Theseo a repris l’activité
biosécurité de Sogeval, conservée par
Avril. Un domaine en pleine croissance
qui regroupe l’ensemble des méthodes
d’hygiène préventives permettant de
limiter l’introduction, la diffusion et la
propagation des agent s pathogènes
dans les élevages. La vocation de Theseo
est de développer des produits et des
services pour l’hygiène des bâtiments
et des animaux, le matériel d’élevage et
le traitement de l’eau. Dielna et Océadis
assurent un service de proximité aux
éleveu r s en Fr a n ce. U n s er v ice qui
Biosécurité et spécialités nutritionnelles
1
2
3
1 — Par la Recherche et l’Innovation, le champ
d’action d’Avril s’étend à l’ensemble des expertises
zootechniques…
2 — … ainsi qu’à la production et la commercialisation
de spécialités nutritionnelles au service de
la compétitivité et de la qualité de productions
animales.
3 — Avril développe aussi des produits et services
pour l’hygiène des bâtiments et des animaux,
le traitement de l’eau, de l’air et des surfaces.
comprend non seulement la livraison
d e s p é c i a l i té s p o u r l ’é l e v a ge m a i s
également un conseil au plus près du
terrain.
UN NOUVEAU CAP STRATÉGIQUE
Cette réorganisation marque un tournant stratégique pour le Pôle animal
d’Avril. Elle renforce son expertise pour
conforter sa position en France (notamment en appui de Sanders) mais aussi se
déployer à l’international. Sont ciblées
les régions où la production animale est
en croissance comme le Sud-Est asiatique, l’Amérique du Sud, les marchés
européen et africain. Pour mutualiser
leurs moyens, MiXscience et Theseo
mettent en place des plateformes communes à par tir d’implantations existantes comme au Vietnam, au Brésil, en
Pologne, en Turquie et au Royaume-Uni,
où Theseo est entrée au capital de son
homologue Biolink. Pour accompagner
ce développement, l’outil industriel est
re n fo r cé , ave c u n e n o u ve l l e u s i n e
de production de minéraux à Rethel
(Ardennes) et la reprise prévue du site
de Laval à Ceva en 2015.
ACCÉLÉRER L’INNOVATION
Colonne vertébrale de ce nouveau domaine, l’ensemble de la R&D est mutualisé au sein du MiXscience Research
Center (MRC), premier centre privé zootech nique européen de recherches en
nutrition animale situé à Sourches, dans
la Sarthe. Objectif : accélérer le déploiement de l’innovation pour mettre sur le
marché une offre de produits à forte
valeur ajoutée, à l’image de Redstim,
lancé avec succès sur les marchés français et britannique. Cette innovation
nutritionnelle et technologique, qui permet d’optimiser le démarrage des poussins, a reçu le prix Innov’Space 2014.
Deux axes sont privilégiés pour l’avenir :
les per formances zootechniques et
l’équilibre sanitaire des animaux, qui
s’inscrit dans la tendance de fond de
démédication des élevages.
DEVENIR UN LEADER
DE LA BIOSÉCURITÉ
C’est à cette même tendance que répond
l’of fre de Theseo. Son ambition est
d’être dans le peloton de tête du marché
de la biosécurité. Après l’Europe, les
États-Unis prennent conscience de la
nécessaire réduction des antibiotiques
dans les élevages. Theseo réalise déjà
75 % de son activité à l’international et
s’est préparée aux nouvelles normes
réglementaires (directive Biocide). En
2014, Theseo lance Mefi sto Shock, une
solution d’hygiène très innovante par sa
double action, désinfectante et insecticide, un produit déjà enregistré dans
plusieurs pays.
C’est une année
de transformation,
de nouveaux challenges,
qui exige un vrai
changement de culture.
Notre rôle est de donner
de la visibilité stratégique
et d’accompagner
les équipes pour
qu’elles réussissent.
Nous voulons faire vivre
les projets à travers
les collaborateurs et
construire une vision
collective, un nouvel ADN.
José Daoudal,
DGA du Pôle animal, en charge du domaine
biosécurité et spécialités nutritionnelles
FOCUS
Océadis, des nutritionnistes
de proximité
En France, le développement du savoir-faire
en nutrition animale et biosécurité passe
aussi par Océadis, un réseau commercial
de proximité renforcé en 2014. Cette
équipe d’une cinquantaine de technicocommerciaux propose un conseil et des
spécialités en vente directe aux élevages
de ruminants, à l’aide d’une flotte logistique
dédiée. L’un des objectifs d’Océadis est de
valoriser son savoir-faire dans la production
laitière grâce à une offre très innovante.
47
Avril - Rapport d'activité 2014
Nutrition et productions animales
Une stratégie
de partenar ats
fructueuse
48
Acteur clé de la Nutrition et des productions animales,
Sanders fait preuve de créativité pour assurer sa croissance
dans un marché saturé, consolider les filières des productions
animales et répondre aux attentes de compétitivité
des éleveurs.
Le domaine Nutrition et productions
animales regroupe des activités
variées, pour la plupart connectées
aux filières françaises d’élevage.
À partir d’un métier historique,
la fabrication d’aliments pour animaux
(Sanders), son périmètre s’étend à des
activités de valorisation et traitement
de coproduits (Adonial et Terrial)
et d’agrodistribution (jardineries
de proximité Kiriel). Il comprend
également, avec Sopral, une branche
petfood et nutrition équine.
23
sites de production
en France
3,2 millions de tonnes
d’aliments produits
sous technique Sanders,
dont 82 % pour le marché
français
15 % de part de marché
en France
SANDERS PROGRESSE
ET CONFIRME SON LEADERSHIP
Pilier de ce domaine et première marque
de nutrition animale en France, Sanders
travaille à améliorer la compétitivité des
filières dans un contexte où les productions animales perdent du terrain au profi t des pays d’Europe du Nord. Dans un
marché de la nutrition animale en baisse
constante depuis 2003 (- 0,7 % en 2014),
Sanders progresse de + 4,7 % et continue
d’affirmer sa place de leader avec une
par t de marché volume de 15 % . La
marque est même en nette croissance sur
l’activité volaille (+7 %) et sur le marché
du porc, pourtant en forte baisse.
ACCÉLÉRER LES ALLIANCES
POUR CONSOLIDER
LES FILIÈRES FRANÇAISES
L’une des clés de la réussite de Sanders
réside dans sa capacité à conclure des
alliances pour travailler en synergie avec
des partenaires locaux. Après Euralis
dans le Sud-Ouest, la marque s’associe
en Auvergne à Limagrain, coopérative
Nutrition et productions animales
1
2
3
1 — Après le processus de trituration…
2 — ... Avril valorise les graines de colza et de
tournesol en tourteaux utilisés pour l’alimentation
animale, sous la marque Sanders.
3 — Sanders accompagne les éleveurs dans
l’amélioration de leurs techniques de production et
la conduite de leurs élevages.
FOCUS
Une école pour intégrer les jeunes
— Au cœur de l’engagement de Sanders
en faveur d’une qualité de service
optimale à destination de ses partenaires
éleveurs, l’École des Ventes Sanders
propose, depuis 2010, aux jeunes de se
former au métier à travers une licence
professionnelle « Métier du Conseil en
Élevage ». Véritable outil de transmission
de savoir-faire, il s’agit du premier
partenariat école-entreprise dans le
secteur de l’agroalimentaire, associant
Sanders et, notamment, l’ESA d’Angers,
l’IUT de Rodez et l’IUT de Brest.
Dans un marché
difficile, notre rôle
de leader est d’apporter
le plus haut niveau
de service à nos
partenaires éleveurs afin
de répondre au mieux à
leurs attentes en termes
de performances des
élevages, qu’elles soient
économiques, techniques
ou environnementales.
Bernard Mahé,
spécialisée dans le végétal, pour proposer
une offre globale aux éleveurs, en particulier en zone de montagne. Dans l’Ouest,
c’est l’accord industriel signé avec Agrial
en 2014 qui permet aujourd’hui de moderniser l’usine de Champagné, près du
Mans. Enfin, dans le cadre de l’alliance
stratégique conclue au niveau national
par Avril avec LDC, Sanders devient le
fournisseur privilégié du leader européen
de la volaille.
AMÉLIORER LES PERFORMANCES
DE LA NUTRITION ANIMALE
Pour conforter sa position et préparer
l’avenir, Sanders mène une politique volontariste d’investissements industriels
qui se confirme en 2014 avec plus de
20 millions d’euros investis en France et
à l’international. Objectif : améliorer la
productivité des sites au profit des éleveurs. Ainsi, l’outil industriel de pointe
construit à Landrecies (Nord) a permis de
doubler les capacités de l’usine, d’augmenter sa productivité de 25 % tout en
diminuant sa consommation d’énergie de
près de 30 %. Cette politique d’investissements s’est également poursuivie en
Bretagne et dans l’Ouest avec la mise en
route d’usines spécialisées en aliments
pour porcelets et lapins.
L’amélioration des performances passe
aussi par l’innovation. Sanders, adossé à
la société d’expertise en nutrition animale
MiXscience (voir p. 46), fait de l’efficacité
alimentaire un axe majeur de sa stratégie
d’innovation, avec une approche à la fois
industrielle (voir focus sur Mostra) et
produit, à l’exemple de la gamme porc
Kintaline lancée fin 2014.
ÉTENDRE LE DOMAINE D’EXPERTISE
Face à un marché saturé, Sanders capitalise sur son expertise technique pour
trouver des relais de croissance. La
marque met à profit sa connaissance des
filières animales pour se développer dans
un périmètre de proximité en s’appuyant
sur des acteurs locaux en Tunisie, en Serbie, en Turquie, au Maroc et en Algérie, où
une usine d’alimentation pour ruminants
démarre en 2015.
Elle progresse également grâce à son
activité de conseil de haut niveau aux
éleveurs pour les aider à valoriser leurs
productions animales. Dans l’ouest et le
sud-ouest de la France, Sanders a aidé les
éleveurs à développer une filière volailles
spécifique pour la chaîne McDonald’s,
soucieuse de faire appel à des productions françaises.
Directeur général de Sanders
FOCUS
Mostra, une technologie de rupture
Cette nouvelle technologie de broyage
homogénéise la taille des particules
des aliments pour volailles en limitant
la création de particules fines, triées
et boudées par les animaux. L’aliment est
plus appétant mais aussi mieux digéré ;
il assure ainsi de bonnes performances
avec moins de gaspillage et moins de
rejets. Résultat : les éleveurs optimisent
l’indice de consommation de leurs
élevages de l’ordre de 15 %. Sur le plan
industriel, cette innovation permet de
produire plus et mieux avec de nombreux
bénéfices à la clé : gain sur les coûts de
fonctionnement, diminution de 60 % de la
consommation d’énergie, moins de perte
de matière, amélioration des conditions
de travail des opérateurs broyage.
49
Avril - Rapport d'activité 2014
Produits alimentaires
50
Redonner
de la valeur
à nos filières
En 2014, le domaine des Produits alimentaires se recentre
sur ses activités porc et œufs. Avec, sur chacun de ces marchés,
la recherche d’un modèle économique à même de consolider
et de valoriser des filières nationales en difficulté.
Dans une logique de soutien
des filières, le Pôle animal d’Avril
s’est diversifié vers les métiers
de transformation et de
commercialisation des productions
animales qui constituent le domaine
Produits alimentaires. En 2014,
pour faire face à un contexte de
compétition accrue, ce domaine se
réorganise en corrélation avec les
choix stratégiques faits par le Groupe
pour consolider les filières nationales
et conforter son leadership.
UN RECENTRAGE DES ACTIVITÉS
Ce domaine a connu en 2014 deux évènements qui changent sa physionomie.
Effective en 2015, la cession à LDC des
activités d’abattage de volailles et de
produits élaborés intervient dans le cadre
d’une alliance conclue par Avril au niveau
de la filière. 5 sites de production en
Bretagne rejoignent ainsi la Société
Bretonne de Volaille. Le site de Blancafort
rejoint, pour sa part, le groupe LDC, afin
de donner une nouvelle dynamique à la
filière volaille en région Centre.
Parallèlement, Avril renforce son leadership de la filière œufs en prenant le
contrôle de Matines dont il était coactionnaire. En r achet ant l ’ensemble des
centres de conditionnement, Avril assure
un pilotage unique de Matines qui passe
d’un statut de marque commerciale à
celui de société intégrée.
Le domaine Produits alimentaires se recentre donc en 2014 sur deux métiers,
avec un leadership assumé : le porc, à
travers les activités d’abattage et de découpe, et l’œuf, à travers les activités de
Produits alimentaires
2
1
1 — Dans ses usines de production, Avril regroupe
ses activités d’abattage, de découpage de viande
de porc, mais aussi de production d’œufs et de
produits élaborés.
2 — Ces produits sont ensuite commercialisés
auprès de la restauration collective et de l’industrie
agroalimentaire.
plus d’ 1 million
de porcs en 2014,
en croissance de 4 %
par rapport à 2013
2
sites
Abera et Porcgros
conditionnement et de commercialisation, d’une part, et l’activité ovoproduits
(produits à base d’œufs), d’autre part.
RENFORCER LE MODÈLE
ÉCONOMIQUE DE LA BRANCHE PORC
Depuis février 2014, l’embargo sanitaire
russe plonge le marché européen du porc
dans la crise. En France, l’activité est
marquée par des fermetures d’abattoirs,
la baisse du cheptel et un cadran1 resté
très bas toute l’année. Dans ce contexte,
Abera et Porcgros, acteurs majeurs de la
branche, maintiennent leurs marges
avec un résultat avoisinant les 6,5 millions
d’euros d’ EBITDA , en ligne avec les
attentes. Abera tire les fruits d’un modèle
économique solide et rentable tenant à
deux atouts : le positionnement de son
activité orientée vers le réseau des
découpeurs, la restauration hors domicile
et l’export, et la performance de son outil
industriel. Par ailleurs, pour compenser la
perte du marché russe, Abera a diversifié
son développement international avec
succès vers l’Asie, notamment la Corée,
la Chine et Hong Kong. De son côté, Porcgros, fort de son implantation à Rungis, a
su tirer les bénéfi ces de son modèle de
proximité en région parisienne.
REDYNAMISATION DE LA BRANCHE
ŒUFS
Malgré une b onne p rogression des
volumes d’œufs à la marque Matines,
l’activité de la branche est affectée par la
faiblesse du prix de vente des œufs coquille dans un contexte de surproduction.
Elle est aussi desservie par le décalage
entre une offre produits composée à
80 % d’œufs standards et la demande des
consommateurs de plus en plus orientée
vers les œufs dits alternatifs (Bio, Label
3
milliards d’œufs
commercialisés
12
Pour recréer de la
valeur dans le domaine
des produits alimentaires,
notre force est de bâtir
une vraie stratégie de
filière. Ce qui signifie :
mieux intégrer l’amont
dans la branche porc,
en mettant en place un
comité de direction avec
Sanders, et mieux intégrer
l’aval dans la branche
œufs, par une meilleure
prise en compte des
attentes des
consommateurs.
Yann Renouvel,
DGA du Pôle animal, en charge
du domaine Produits alimentaires
sites
Rouge, plein air). La prise de contrôle de
Matines est l’occasion pour Avril de remettre à plat l’ensemble de l’activité et de
revoir son positionnement stratégique.
La branche est réorganisée en deux
activités : une activité « œuf coquille »,
concentrée sur le développement de la
marque Matines en GMS, RHD et hard
discount, et une activité « ovoproduits ».
Dans cette nouvelle vision, l’innovation
occupe un rôle central. En 2014, Matines
a mis sur le marché un nouveau concept :
un œuf de qualité premium né de la collaboration avec les équipes de la nutrition animale. Grâce à un programme de
recherche sur la formulation d’aliments
pour les poules, le nouvel œuf Matines
se différencie par la couleur de son jaune
et ses qualités organoleptiques. Un succès consommateurs diffi cile à valoriser
dans le contexte actuel du marché mais
prometteur. Pour les ovoproduits dont
l’activité se développe aussi vers l’Asie
et les pays du Moyen-Orient, l’innovation
est un vrai levier de croissance (voir
focus Coq’œuf).
1
Référence nationale du prix du porc.
FOCUS
Un œuf à la coque
sans coquille
Coq’œuf est né d’un
constat : l’œuf à la
coque, peu adapté à
un service en grand
nombre, a disparu
de la restauration
collective. Pour le
remettre dans les assiettes, Ovoteam met
au point un œuf coque sans coquille, jaune
coulant et blanc cuit à point, présenté dans
son coquetier. Il est sans conservateur
et sa haute sécurité est garantie par une
pasteurisation à cœur effectuée dans son
emballage. Une innovation qui a fait
l’objet d’un dépôt de brevet et possède
sa propre ligne de production sur le site
de Naizin (Morbihan).
51
Avril - Rapport d'activité 2014
SOCIÉTÉ DE FINANCEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DU GROUPE AVRIL
Sofiprotéol,
l’engagement
urable
52
Sofiprotéol, la société de financement et de développement du groupe Avril,
a réalisé une année 2014 record en termes d’investissements, préfigurant ses
nouvelles ambitions. En 2015, dans le cadre de la réorganisation de la gouvernance
d’Avril, Sofiprotéol adopte un nouveau cadre pour conforter son engagement.
Le métier de financement et de développement d’Avril, séparé des activités
industrielles, est désormais mieux identifié.
Michel Boucly,
Directeur général délégué de Sofiprotéol
La stratégie du
groupe Avril est unique,
elle répond toujours
à la même mission
d’intérêt général
de création de valeur
au service des filières
agricoles et
agroalimentaires.
« La nouvelle gouvernance du Groupe et l’implication renforcée de ses actionnaires –
Crédit Agricole, Natixis, Unigrains – et des interprofessions permettent à Sofiprotéol
de consolider ses moyens, avec une dotation en fonds propres portée de 70 à 330
millions d’euros. Disposant ainsi d’une plus grande capacité d’investissement, nous
élargissons notre champ d’intervention à de nouveaux secteurs des filières agricoles
et agroalimentaires.
Cette nouvelle étape permet à Sofiprotéol d’aller encore plus loin dans son rôle de
moteur des filières nationales, tout en restant fidèle à ses métiers historiques et à
ses valeurs. Elle continue ainsi à apporter son concours financier à des entreprises
de toutes tailles pour soutenir leur croissance. Elle encourage également des projets
structurants, noue des alliances stratégiques de long terme et appuie le développement
d’acteurs innovants afin de faire grandir la « Ferme France ». Au cœur de son action :
l’engagement d’un investissement durable et responsable, prenant en compte, au sein
de l’entreprise, son capital non seulement industriel mais aussi et surtout humain.
La stratégie du groupe Avril est unique. Qu’elle se manifeste au sein des pôles
industriels ou de Sofiprotéol, sa société de financement et de développement, elle
répond toujours à la même mission d’intérêt général de création de valeur au service
des filières agricoles et agroalimentaires. Les grands axes de notre stratégie globale
sont d’ailleurs élaborés dans une réflexion interprofessionnelle menée au sein de
Sofiprotéol.
En trente ans, Sofiprotéol est devenue la société de financement et de développement
de référence de la filière des huiles et des protéines. Elle a su hier et saura demain être
au rendez-vous de l’innovation pour continuer à soutenir des projets porteurs de sens
et de valeur pour nos filières. Que nous soyons partenaires majoritaires ou minoritaires,
la priorité reste la qualité des projets que nous accompagnons. »
330 M€
de fonds propres
Sofiprotéol
53
14 %
des investissements
pour soutenir
l’innovation
50
participations
FOCUS
6 grands secteurs d’intervention
Sofiprotéol structure son activité
autour de 6 grands secteurs couvrant
l’intégralité de la chaîne agro-industrielle
et agroalimentaire :
• l’amont végétal,
• l’amont animal,
• la collecte et la mise en marché des
productions animales et végétales,
• la transformation agricole et
agroalimentaire (B-to-B),
• les produits alimentaires de grande
consommation (B-to-C),
• l’innovation sur l’ensemble de ces
domaines.
Avril - Rapport d'activité 2014
Sofiprotéol
54
Faire grandir
la « Ferme France »
Anticipant sur les perspectives ouvertes par sa nouvelle
gouvernance, Sofiprotéol réalise en 2014 un volume élevé
d’investissements. Ses interventions visent à développer
des filières nationales fortes et à encourager l’innovation,
un engagement au cœur de la mission du groupe Avril.
Société de financement et de développement , filiale du groupe Avril,
Sof iprotéol inter vient auprès des
acteurs des filières agricoles et agroalimentaires . Elle accompagne les
entreprises par le biais de prises de
participations minoritaires et de prêts.
En 2014, Sofiprotéol renforce ses actions avec un montant d’investissements
de plus de 80 millions d’euros, dont d’importantes prises de participation.
250 M €
investis en 5 ans
plus de
100
entreprises
soutenues
CONSTRUIRE DES PARTENARIATS
DURABLES
Travailler à la construction de filières nationales fortes est un engagement majeur
de Sofiprotéol, qui nécessite d’accompagner les entreprises dans la durée. En
2014, Sofiprotéol réalise deux prises de
participation structurantes pour les filières animales, l’une dans Ceva Santé
Animale, l’autre dans LDC, leader européen de la volaille. La première, réalisée
dans le cadre d’un LBO, fait suite au rachat
du laboratoire vétérinaire Sogeval par
Ceva. La seconde fait partie de l’alliance
conclue entre Avril et le groupe LDC. Dans
les deux cas, Sofiprotéol conforte des
leaders nationaux et, au-delà de sa présence dans le capital, partage avec ses
partenaires une même vision stratégique.
Cette approche repose sur la structuration
et le développement des filières, la contribution à des projets créateurs de valeur, la
construction de partenariats durables et
un ancrage territorial fort.
Sofiprotéol
MOTEUR DU DÉVELOPPEMENT
DES FILIÈRES
Par ailleurs, Sofiprotéol continue à soutenir, avec des niveaux d’investissement
plus élevés, les acteurs des filières, de
l’amont à l’aval. En 2014, la société a mené
deux opérations majeures dans le secteur
de la transformation agro-industrielle. La
première dans le groupe coopératif Vivescia Industries afin de l’aider à financer des
projets de développement dans le secteur
de la meunerie et de la boulangerie, ainsi
qu’en malterie. La seconde pour conforter
la structure de financement du groupe
Soufflet à l’occasion d’une acquisition
stratégique dans le secteur de la boulangerie et de la viennoiserie industrielle.
ENCOURAGER L’INNOVATION SOUS
TOUTES SES FORMES
Pour favoriser l’émergence de nouvelles
activités qui deviendront les débouchés
de demain , Sof iprotéol soutient de
nombreux projets d’innovation et de
recherche. En 2014, elle élargit son champ
d’actions en investissant dans CapAgro
Innovation, un nouveau fonds de
capital-risque créé pour prendre des
par ticipations minoritaires dans de
jeunes entreprises innovantes. Ont été
soutenues à ce titre des start-up comme
Lineazen (premier fabricant français de
CLT, produit de construction constitué
de panneaux de bois massif de grandes
dimensions), Cryolog (inventeur de l’étiquette « intelligente » permettant de
s’assurer de la bonne conservation d’un
produit alimentaire) ou Olygose (producteur de fibres prébiotiques extraites de
plantes protéagineuses, contribuant à la
lutte contre le surpoids et les pathologies
associées). Sofiprotéol a également
6
secteurs
d’intervention
investi près de 6 millions d’euros à travers
le fonds d’investissements FASO1 pour
financer des études et programmes de
recherche majeurs sur les protéines et
sur les nouvelles générations de biocarburant s , ainsi que des programmes
récurrents sur la recherche semencière.
DES MOYENS RENFORCÉS
ET UN PÉRIMÈTRE ÉLARGI
En 2015, Sofiprotéol adopte une nouvelle
gouvernance qui lui permet d’accélérer
son action. Ses moyens sont renforcés –
ses fonds propres sont portés à 330 millions d’euros – et ses domaines d’intervention élargis. Les investissements
s’orientent non seulement vers la filière
des huiles et des protéines mais également vers d’autres secteurs liés aux
grandes cultures et aux filières animales
– la malterie et la meunerie, les ingrédients à base de protéines végétales, les
produits laitiers industriels ou de grande
consommation ou la viande. Une opportunité pour Sofiprotéol d’amplifier son
engagement pour un financement durable et responsable au service de la
Ferme France.
Fonds d’action stratégique des oléagineux
et protéagineux
1
Notre objectif est
de développer et de
pérenniser les filières
nationales dans lesquelles
nous opérons. Pour
cette raison, nous nous
engageons au profit
de l’innovation, nous
investissons dans le
capital-risque et nous
privilégions le
développement des
entreprises que nous
accompagnons. Notre
nouvelle gouvernance nous
permet d’avoir plus de
moyens pour le faire
et de mieux adapter nos
interventions aux besoins
de nos partenaires.
Claire Maingon,
Directrice d’investissements,
Sofiprotéol
80 000
emplois concernés
RÉPARTITION DES ENGAGEMENTS
PAR SECTEUR D’ACTIVITÉ
38 %
26 %
innovations durables,
fonds d’investissement
et divers
amont végétal
17 %
6 %
amont animal
produits
alimentaires
de grande
consommation
8 %
5 %
transformation agricole
et agroalimentaire,
et produits intermédiaires
mise en marche
des productions
FOCUS
Un premier investissement dans les
protéines végétales
Développer des partenariats pour
accompagner la structuration des filières.
C’est l’un des objectifs de Sofiprotéol
qui crée, avec le groupe coopératif
Terrena, une société commune autour
des protéines végétales. Sa mission
sera de produire et de commercialiser
des ingrédients à base de lupin et de
céréales à destination de différents
marchés : agroalimentaire, nutrition-santé,
compléments alimentaires, meunerie,
etc. L’engagement durable de Sofiprotéol
permettra d’accompagner la croissance
externe de ce nouvel acteur dans un
secteur stratégique pour le groupe Avril.
55
Avril - Rapport d'activité 2014
Le mot de la FOP
Une nouvelle organisation
à l’échelle des ambitions
de la filière pour l’avenir
56
Gérard Tubéry
Président de la FOP (Fédération française des
producteurs d’oléagineux et de protéagineux)
QUELLE LECTURE FAITES-VOUS DE L’ANNÉE ÉCOULÉE ?
GÉRARD TUBÉRY : La conjoncture marquée par des prix
bas conjuguée à une diminution des aides a fragilisé la situation
des producteurs, y compris dans les exploitations de grandes
cultures. En dépit de ce constat, l’agriculture reste une chance
pour la France et pour nos territoires, qui offrent de nombreuses
opportunités. C’est précisément le rôle de la FOP que de
chercher à les saisir pour mieux renforcer la filière des huiles
et protéines. Avec, pour finalité, d’assurer des débouchés
aux producteurs, d’offrir une plus grande visibilité sur les
approvisionnements et de veiller à une juste répartition de la
valeur ajoutée.
DE L’ENTRÉE EN VIGUEUR DE LA NOUVELLE PAC À LA
PRÉSENTATION D’UN PLAN PROTÉINES ÉRIGÉ AU RANG
DE PRIORITÉ NATIONALE, 2014 A ÉTÉ MARQUÉE PAR
DES ÉVÉNEMENTS IMPORTANTS POUR L’AVENIR DE LA
FILIÈRE. COMMENT LA FOP A-T-ELLE PORTÉ LA VOIX DES
PRODUCTEURS ?
G. T. : La FOP s’est fortement mobilisée pour utiliser au
mieux les marges de manœuvre dont elle dispose et faire
émerger des opportunités pour les producteurs. Ainsi, elle a
obtenu la possibilité de cultiver de nombreuses espèces de
légumineuses sur SIE (Surfaces d’intérêt écologique) sans
contrainte particulière en termes d’itinéraires techniques
sur ces surfaces. Autre avancée très significative : la FOP
a obtenu des aides couplées protéines, y compris pour le
soja. Cette mesure phare faisait partie d’un plan protéines
ambitieux destiné, notamment, à réduire le taux de dépendance
de l’Europe, estimé à 70 %. Malheureusement, les autorités
françaises n’ont retenu qu’un plan en demi-teinte manquant
clairement d’ambition. Enfin, la FOP a été force de proposition
pour étendre les MAE (mesures agro-environnementales) Irrig,
consistant à introduire une ou deux légumineuses au sein des
rotations, dans les zones particulièrement concernées par les
problématiques d’eau. Celles-ci ont été ouvertes à une nouvelle
région, Poitou-Charentes, et reconduites dans les régions MidiPyrénées, Alsace, Aquitaine et Rhône-Alpes.
LA NAISSANCE DU GROUPE AVRIL S’ACCOMPAGNE PLUS
LARGEMENT D’UNE NOUVELLE GOUVERNANCE AU NIVEAU
DE L’ENSEMBLE DE LA FILIÈRE DES HUILES ET PROTÉINES.
QUEL EST LE SENS DE CETTE TRANSFORMATION ?
G. T. : La transformation du groupe Sofiprotéol en groupe
Avril vise à distinguer, pour une transparence et une lisibilité
accrues, l’activité du pôle industriel de la société de financement
et de développement qui a conservé le nom de Sofiprotéol. Elle
va permettre au Groupe de poursuivre sa logique de croissance
tout en assurant la pérennité de son modèle. Ce nouveau
schéma capitalistique devait aussi, conformément à l’esprit
de filière qui nous anime, réaffirmer le rôle des producteurs au
travers de la FOP. C’est pourquoi le montage du groupe Avril
s’est accompagné d’une organisation permettant à la FOP
de conforter son rôle politique de clé de voûte de la filière,
avec, pour corollaire, la fusion de l’UNIP 1 et de l’ONIDOL 2
en une seule interprofession consacrée aux cultures oléoprotéagineuses, et l’extension des activités du CETIOM3 aux
cultures protéagineuses.
Ce t te t r a n s fo r m at i o n m a rq u e u n e n o u ve l l e é t a p e,
particulièrement significative. Elle poursuit une double logique :
préparer le futur de la filière en la dotant des moyens nécessaires
pour conforter et développer ses positions, à l’heure où la
compétition s’accroît en raison de la libéralisation des marchés
et de l’émergence de nouvelles puissances. Mais aussi respecter
les racines de la filière et son histoire, en réaffirmant le rôle et
la place des producteurs à l’origine de sa construction.
L’organisation économique de la fi lière a été mise en place à
l’initiative de la FOP, qui a voulu que les producteurs en assurent
totalement la gestion. Le modèle reste, à ce jour, unique en France
et en Europe.
UNIP : Union nationale interprofessionnelle des plantes riches en protéines.
ONIDOL : Organisation nationale interprofessionnelle des graines et fruits
oléagineux.
3
CETIOM : Centre technique interprofessionnel des oléagineux et du chanvre.
1
2
Avril - Rapport d’activité 2014
Terres OléoPro
TERRES OLÉOPRO
Acteurs majeurs de l’économie, les professionnels de la filière française des huiles et
protéines végétales – agriculteurs, éleveurs et industriels – développent des produits
de qualité, respectueux de l’environnement et présents dans le quotidien de chacun.
En créant la marque Terres OléoPro, ils ont souhaité donner vie aux réalités de leur travail
et mettre en lumière la logique d’économie circulaire qui leur est propre : un modèle
qui permet à la fois de créer de la valeur dans nos territoires et de faire rayonner la
« Ferme France » dans le monde entier.
Terres OléoPro, qui a soufflé sa première bougie en 2015, rassemble l’ensemble des
acteurs de la filière : la FOP1, les interprofessions ONIDOL2 et UNIP3, le CETIOM4 et le
groupe Avril, à travers Sofiprotéol, sa société de financement et de développement.
Fédération française des producteurs d’oléagineux et de protéagineux
Organisation nationale interprofessionnelle des graines et fruits oléagineux
Union nationale interprofessionnelle des plantes riches en protéines
4
Centre technique interprofessionnel des oléagineux et du chanvre
1
2
3
Quand la filière s’engage
auprès des consommateurs
pour valoriser l’origine France
Colza, tournesol, soja, lin, olive, pois,
féverole ou lupin sont autant de
cultures qui occupent une place
importante dans le paysage agricole
français. Avec 2,3 millions d’hectares
cultivés, la France est même le
2e producteur d’huile végétale et
le 1er producteur de protéagineux
de l’Union européenne.
Les consommateurs français connaissent
souvent peu le rôle des huiles et des protéines végétales dans leur quotidien, alors
même qu’ils se retrouvent pourtant dans
de nombreux produits : huiles, mayonnaises et sauces qui agrémentent leurs
repas ; viande et œufs que les protéines
végétales permet tent de produire ;
mais également produits cosmétiques,
d’hygiène ou d’entretien, sans oublier les
biocarburants.
Ce constat a conduit les acteurs de la
fi lière à vouloir rendre plus visible et lisible l’étroitesse de ce lien direct qui les
unit aux consommateurs . Un projet
concrétisé lors de l’édition 2014 du Salon
international de l’agriculture, avec le
lancement de la marque-filière Terres
OléoPro.
En 2015, la marque affiche son ambition
avec le tout premier stand aux couleurs
de la filière sur le Salon international
de l’agriculture. Elle signe ainsi le coup
d’envoi d’une année importante, avec la
mise en place, dans les mois à venir,
d’un cahier des charges dont les signataires par tenaires pourront apposer
la marque Terres OléoPro sur leurs
produits. Quatre grands axes y seront
développés :
• la qualité des produits ;
• la préservation des ressources naturelles et de la biodiversité ;
• le bien-être des hommes et la transmission de leur savoir-faire ;
• la recherche, l’innovation et le développement.
www.terresoleopro.com
Des agriculteurs aux
industriels, en passant
par les semenciers,
les organismes stockeurs
et les transformateurs,
notre ambition est de
valoriser les engagements
des acteurs de la filière
et les produits qui en sont
issus. Grâce à la marque
Terres OléoPro,
les consommateurs
connaîtront l’origine des
matières premières issues
des cultures oléagineuses
et protéagineuses qui
composent un grand
nombre de produits de leur
quotidien. C’est un gage
supplémentaire de la
qualité de productions
locales et responsables.
Florence Doat-Matrot,
Directrice du GIE communication de la filière
française des huiles et protéines végétales.
225 000
agriculteurs, éleveurs et industriels
2,3
millions d’hectares de surfaces agricoles
destinés aux oléagineux et protéagineux
8
millions de tonnes de graines
produites chaque année
93 %
des foyers français
consomment chaque jour des produits issus
de la filière
57
Avril - Rapport d'activité 2014
Informations
financières
58
INFORMATIONS FINANCIÈRES SÉLECTIONNÉES
(en millions d’euros)
2013
2014
Chiffre d'affaires
7 050
6 455
dont Pôle animal
1 888
1 826
dont Pôle végétal
5 115
4 579
EBITDA
211
259
dont Pôle animal
53
51
dont Pôle végétal
139
192
15
11
dont Société de Financement
Résultat net consolidé proforma part du Groupe
Capitaux propres
Investissements
56
44
1 764
1 837
146
218
dont investissements industriels Pôle animal
35
52
dont investissements industriels Pôle végétal
104
86
7
80
dont Société de Financement
Informations financières sélectionnées
59
PRODUCTIONS INDUSTRIELLES
(en milliers de tonnes)
2013
2014
951
1 180
AVRIL PÔLE VÉGÉTAL
Huiles alimentaires (conditionnées + vrac)
Savon
37
37
Sauces
42
42
Tourteaux (hors trituration à façon)
2 192
2 181
Graines triturées (hors trituration à façon)
4 106
4 086
Biodiesel
2 124
2 099
dont production France
1 567
1 478
dont production International
557
621
Produits oléochimiques
519
532
2 546
2 647
AVRIL PÔLE ANIMAL
Aliments produits (hors premix)
Tonnage porcs abattus
92
93
122
122
2 325
3 013
2013
2014
Amont végétal
11
50
Amont animal
32
33
Mise en marche des productions
24
17
Transformation agricole et agroalimentaire, et produits intermédiaires
16
9
Tonnage volailles abattues
Nombre d’œufs (œufs amont, œufs coquilles et ovoproduits) (en millions)
ENGAGEMENTS DE LA SOCIÉTÉ DE FINANCEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT
(en millions d’euros)
Produits alimentaires de grande consommation
Innovations durables, fonds d’investissement, divers
Total des engagements
2
12
60
74
145
195
Avril - Rapport d’activité
d'activité 2014
60
3 VALLÉES ABERA ADONIAL
AGRO ÉVOLUTION AMILLY ACCOUVAGE
CELTALLIANCE CLÉMONT NUTRITION
COMPAGNIE DES SAVEURS COPÉOL SÉNÉGAL
CRISTAL TUNISIE DIELNA DII EGGTEAM
EURONUTRITION EXPUR
HUTTEPAIN BOUIX IMEVIA KIRIEL LESIEUR
LESIEUR CRISTAL LESIEUR GÉNÉRALE
CONDIMENTAIRE MATINES MIXSCIENCE
MIXSCIENCE POLSKA NEW NOVAOL
OLEON OLEOSEN OVOTEAM PORCGROS
RÉSEAU OCÉADIS SAIPOL SANDERS
ET SES RÉGIONS SANDERS SERBIE
SANDERS TUNISIE SIM SANDERS ALGÉRIE
SOFIPROTÉOL SOPRAL
SUNFEED TECNOFIRM TERRIAL
THESEO VALMA
…
Nous remercions l’ensemble des collaborateurs et partenaires du groupe Avril - producteurs agricoles, éleveurs, chercheurs, financiers qui ont accompagné le groupe Avril dans la réalisation de ses objectifs stratégiques en 2014.
Édité par la Direction de la Communication du groupe Avril – Directeur de la publication : Sébastien Delerue – Rédacteur en chef : Tom Doron
Conception et réalisation |
– Crédit photos : J.-M. Berthlemy, Bruno Clergue, Florence Doat-Matrot, Denis Felix 2015, Patrick Miramont, Philippe Montigny,
Gwénaël Saliou, Thibaut Voisin, Oleon, École Sanders, Groupe Avril. © Groupe Avril - Tous droits réservés (Mai 2015).
Ce document est imprimé avec des encres végétales sur du papier fabriqué à 100 % à base de fibres provenant de forêts gérées de manière durable
et équitable ou contrôlées dans une usine certifiée ISO 14001 & EMAS, par un professionnel labellisé Imprim’Vert.
Rapport d’activité
2014
11, rue de Monceau — CS60003 — 75378 Paris Cedex 08
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