ARBORESCENCE POINTS DE COURS DE FRANÇAIS
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ARBORESCENCE POINTS DE COURS DE FRANÇAIS
ARBORESCENCE POINTS DE COURS DE FRANÇAIS I) LE NOM I-1 Définition I-1-1 Noms simples I-1-2 Noms composés I-1-3 Nom commun I-1-4 Nom propre I-2 Genre des noms I-2-1 Formation du féminin des noms I-2-2 Exceptions I-3 Nombre des noms I-3-1 Formation du pluriel des noms I-3-2 Pluriels irréguliers I-3-3 Pluriel des noms composés I-3-4 Pluriel des noms propres I-4 Expansion du nom I-4-1 Expansion du nom 1 : adjectifs et noms. I-4-1-1 Les adjectifs I-4-1-2 Les noms I-4-2 Extension du nom 2 : proposition subordonnée II) LES DETERMINANTS II-1 L’article II-1-1 II-1-2 II-1-3 II-1-4 II-1-5 Définition L’article défini L’article contracté L’article indéfini L’article partitif II-2 L’adjectif qualificatif II-2-1 Le genre des adjectifs qualificatifs II-2-1-1 La formation du féminin des adjectifs qualificatifs II-2-1-2 Les féminins irréguliers II-2-2 Le nombre des adjectifs qualificatifs II-2-2-1 Le pluriel des adjectifs qualificatifs II-2-2-2 Les adjectifs invariables II-2-3 Accord des adjectifs qualificatifs 1 II-2-4 II-2-4-1 II-2-4-1-1 II-2-4-1-2 II-2-4-1-3 II-2-4-1-4 II-2-4-2 II-2-4-2-1 II-2-4-2-2 II-2-4-2-3 Comparatif et superlatif Le comparatif Le comparatif d’infériorité Le comparatif d’égalité Le comparatif de supériorité Les comparatifs irréguliers Le superlatif Le superlatif d’infériorité Le superlatif de supériorité Les superlatifs irréguliers II-3 L’adjectif démonstratif II-4 L’adjectif possessif III) LE VERBE III-1 Définition III-2 Infinitif III-3 Mode d’un verbe III-4 Temps d’un verbe III-5 La personne III-6 Verbes impersonnels III-7 Verbes transitifs et intransitifs III-8 Groupes de verbes III-8-1 Verbes du 1er groupe III-8-2 Verbes du 2e groupe III-8-3 Verbes du 3e groupe III-9 Voix d’un verbe III-9-1 Voix active III-9-2 Voix passive III-9-3 Voix pronominale III-10 Les auxiliaires III-11 Accord du verbe avec son sujet III-12 Extension du verbe III-12-1 Le complément d’agent III-12-1-1 Nature du complément d’agent 2 III-12-1-2 III-12-2 III-12-3 III-12-3-1 III-12-3-2 Construction du complément d’agent Compléments d’objet direct(COD) ou complément d’objet indirect (COI) ? Les compléments circonstanciels Temps, lieu, manière et comparaison Cause, conséquence, but et opposition III-13 Présent de l’indicatif III-13-1 Valeur du présent III-13-2 Présent de l’indicatif des verbes du 1er groupe III-13-3 Présent de l’indicatif des verbes du 2e groupe III-13-4 Présent de l’indicatif des verbes du 3e groupe III-14 Les III-14-1 III-14-2 III-14-3 III-14-4 III-14-5 temps passés Valeur des temps passés Passé composé Imparfait Passé simple Les points de repères temporels III-15 Les accords du participe passé III-15-1 Règle n°1 III-15-2 Règle n°2 III-16 Le futur de l’indicatif III-17 Le futur prochain III-18 Le futur antérieur III-19 L’impératif III-20 Le subjonctif III-21 Le conditionnel III-22 Le participe présent III-23 Le gérondif III-24 L’adjectif verbal IV) LE PRONOM IV-1 Définition IV-2 Les pronoms personnels IV-2-1 Le pronom personnel IV-2-2 Le pronom personnel réfléchi 3 IV-3 Les pronoms compléments « y » et « en » IV-4 Les pronoms démonstratifs IV-5 Les pronoms possessifs V) L’ADVERBE V-1 Définition V-2 Caractéristiques des adverbes V-3 Adverbes en -ment V-4 Place de l’adverbe VI) TYPES V-1 Types VI-1-1 VI-1-2 VI-1-3 VI-1-4 ET LES FORMES DE PHRASES de phrases Phrase déclarative Phrase interrogative Phrase exclamative Phrase injonctive ou impérative VI-2 Formes de phrases VI-2-1 Forme affirmative VI-2-2 Forme négative VI-3 La phrase complexe VII) PONCTUATION VII-1 Le point VII-2 La virgule VII-3 Le point virgule VII-4 Le point d’interrogation VII-5 Le point d’exclamation VII-6 Les deux points VII-7 Les points de suspension VII-8 Le tiret VII-9 Les guillemets VII-10 Les parenthèses VII-11 Le trait d’union VII-12 Importance de la ponctuation 4 VIII) LES HOMOPHONES ET LES HOMONYMES VIII-1 A ou à VIII-2 On ou ont VIII -3 Ou et où VIII -4 Et ou est VIII -5 Se ou ce VIII -6 Ces ou ses VIII -7 C’est ou s’est VIII -8 Son ou Sont IX) FORMATION DES MOTS IX-1 Le radical IX-2 Les préfixes IX-3 Les suffixes X) VOCABULAIRE X-1 Synonymes X-2 Antonymes X-3 Paronymes X-4 Champ lexical X-5 Registres de langue X-6 Le discours direct ou indirect 5 I) LE NOM I-1 DEFINITION : Le nom est un mot variable. Il sert à désigner des êtres (personnes ou animaux) ou des choses (objet, action, ou idée) qui appartiennent à une même famille. Exemples : Un mythomane fait partie de la famille des mythomanes. Un pigeon fait partie de la famille des pigeons. Il existe : I-1-1 LES NOMS SIMPLES Des noms simples (un seul mot). Exemples : Musique, basket sont des noms simples. I-1-2 LES NOMS COMPOSES Des noms composés (deux ou plusieurs mots réunis) Exemples : Hip-Hop, Hi-Fi sont des noms composés. I-1-3 NOM COMMUN Le nom commun désigne tous les êtres ou les choses d’une même espèce. Exemple : Le footballeur brésilien aime jouer avec des bas résilles et des faux cils. Le nom footballeur est commun à tous les sportifs de la même discipline, mais tous ne jouent pas avec des bas résilles et des faux cils. I-1-4 NOM PROPRE Le Nom propre s’écrit avec une majuscule. Il donne aux êtres et aux choses une valeur particulière. Tupac, Akhenaton et Eminem sont des noms propres. Les prénoms et les noms de personnes ou d’animaux et les lieux géographiques prennent aussi une majuscule. Exemple : Tony, le chien de garde de Georges a uriné sur tous les lampadaires de Londres. 6 I-2 LE GENRE DES NOMS La langue française comporte deux genres : Le masculin et le féminin. Ex : Un grand gadjo (masculin). Une grande gadgie (féminin). Les noms de personnes ou d’animaux sont masculins ou féminins suivant le sexe de l’être qu’ils désignent. Exemple : le gadjo et la gadgie se sont embrassés au pied de l’immeuble. Pour les noms de choses, il existe également des noms au masculin et au féminin : Un ballon, une balle, un abricot et une pomme. I-2-1 FORMATION DU FEMININ DES NOMS Le féminin des noms se forme en général en ajoutant un « e » au masculin : Exemple : Le boucher a opéré la bouchère. Certains noms forment leur féminin en -esse : Exemple : le maître a puni la maîtresse. Les noms masculins se finissant par -x et -eur ont leur féminin en -se : Exemples : L’époux a parlé à l’épouse. Le vendeur a étiqueté la vendeuse. Les noms masculins se finissant par -teur ont leur féminin en -trice Exemple : L’acteur a séduit l’actrice. Les noms en -ien et en -ion doublent le n au féminin : Exemples : L’espion a démasqué l’espionne. Le musicien a joué avec la musicienne. Il existe des noms masculins qui se terminent par « e », et qui ne changent pas au féminin. Exemples : Un journaliste parle avec une journaliste. Un touriste japonais parle avec une touriste italienne. Certains noms n’ont pas de féminin : Exemples : Un médecin, un professeur, un léopard, un perroquet... Certains noms sont féminins et ils n’ont pas de masculin : Exemples : Une baleine, une souris, une société, une voiture... 7 I-2-2 EXCEPTIONS Enfin, il existe des exceptions comme : Le loup a mangé la louve. Le vieux a embrassé la vieille. Le veuf a épousé la veuve. Le fugitif a pris la fuite avec la fugitive. Le cheval galope avec la jument. Le bouc bêle avec la chèvre. Le roi répudie la reine. Le frère joue avec sa sœur. L’homme est toujours en désaccord avec la femme. 8 I-3 LE NOMBRE DES NOMS : La langue française comporte deux nombres : Le singulier et le pluriel. I-3-1 FORMATION DU PLURIEL DES NOMS Le pluriel des noms communs s’obtient le plus souvent en ajoutant un -s au singulier. Exemples : Le professeur corrige la faute de l’élève. Les professeurs corrigent les fautes des élèves. Les noms terminés en -al ont leur pluriel en -aux. Exemples : Le cheval fou est tombé dans le canal. Les chevaux fous sont tombés dans les canaux. Il y a des exceptions : Bal, cal, carnaval, cérémonial, chacal, étal, festival, pal, récital et régal prennent un s au pluriel. Exemple : La nuit, dans la savane, les récitals des chacals sont de vrais régals. Les noms terminés en -ail forment leur pluriel en -ails. Exemple : le rail est coupé à cinq kilomètres. Les rails sont coupés à cinq kilomètres. Il y a des exceptions : Bail, corail, émail, soupirail, travail, vantail, vitrail ont leur pluriel en -aux. Exemple : Ce vitrail est fait avec de l’émail. Ces vitraux sont faits avec des émaux. Les noms terminés en -au, -eau, -eu prennent un -x au pluriel. Exemple : Il y avait un cheveu blond sur son chapeau noir. Il y avait des cheveux blonds sur leurs chapeaux noirs. Il y a des exceptions : Landau, bleu et pneu prennent un -s au pluriel. Exemple : Le pneu du landau bleu crève tous les deux kilomètres. Les pneus des landaus bleus crèvent tous les deux kilomètres. Les noms terminés au singulier par -s, -x ou -z restent inchangés au pluriel. Exemple : Un gaz dangereux s’échappait du laboratoire. Des gaz dangereux s’échappaient du laboratoire. Les noms qui finissent par -ou ont le pluriel en -s. Exemple : Le papou est papa d’un adorable petit papou. Les papous sont papas d’adorables petits papous. Il y a des exceptions : Bijou, caillou, chou, genou, hibou, joujou, pou prennent un -x. Exemple : Les hiboux tombèrent sur leurs genoux lorsqu’ils virent tous ces bijoux. 9 I-3-2 PLURIELS IRREGULIERS Certains pluriels sont irréguliers : Un œil des yeux. Madame mesdames. Monsieur messieurs. Mademoiselle mesdemoiselles. Le ciel les cieux. L’ail les aulx. I-3-3 LE PLURIEL DES NOMS COMPOSES Les noms composés écrits en plusieurs mots ont un pluriel qui varie suivant les différents mots qui les composent : Nom + Nom : les deux noms se mettent au pluriel. Exemples : Un poisson-chat des poissons-chats Un wagon-restaurant des wagons-restaurants Adjectif + nom : les deux se mettent au pluriel. Exemples : Un beau-frère des beaux-frères Un bec-fin des becs-fins Nom + complément : seul le premier est au pluriel. Exemples : Un arc-en-ciel des arcs-en-ciel Un timbre-poste des timbres-poste Verbe +nom : le verbe reste invariable et le nom se met au pluriel. Exemples : Un porte-clé des porte-clés Un couvre-lit des couvre-lits Mot invariable + Nom : seul le nom se met au pluriel. Exemples : Un haut-parleur des haut-parleurs Une lettre à en-tête des lettres à en-têtes Verbe + adverbe : aucun des deux mots ne se met au pluriel. Exemple : Un passe-partout des passe-partout. Grand + Nom féminin : seul le nom féminin se met au pluriel. Exemples : Une grand-mère des grand-mères. Une grand-messe des grand-messes. 10 I-3-4 LE PLURIEL DES NOMS PROPRES Les noms géographiques prennent un -s au pluriel. Exemples : l’Inde L’Amérique les Indes les Amériques Les noms propres de personnes sont invariables, mais ils peuvent se mettre au pluriel lorsqu’il désignent : Des familles célèbres : Les Jacksons, les Hallydays... Des personnes prises comme modèles : Des Eminems, des Tony Parkers, des Zidanes.... Des œuvres artistiques d’un auteur : Des Matisses, des Dalis, des Loisels... 11 I-4 EXPANSION DU NOM I-4-1 EXPANSIONS DU NOM 1 : LES ADJECTIFS ET LES NOMS I-4-1-1 Les adjectifs « Un bel été. » • L’extension du nom donne une indication de plus au nom. • Dans la phrase « un bel été », l’adjectif qualificatif « bel » précède directement le nom « été ». Il est placé avant le nom. • Dans d’autres phrases, l’adjectif peut suivre directement le nom. Il est placé après le nom. « Des pluies épouvantables. » • « épouvantables » donne une indication de plus au nom sous forme d’un adjectif qualificatif. « Le footballeur, mécontent, s’est affalé sur le banc de touche». • « mécontent » est un adjectif qualificatif qui donne une indication de plus au nom. « mécontent » est détaché ou séparé du nom par des virgules. Attention !!! « Il était mécontent ». Dans cette phrase, l’adjectif qualificatif donne des précisions sur le nom mais par l’intermédiaire d’un verbe. Lorsque l’adjectif qualificatif est séparé du nom par un verbe d’état, l’adjectif est attribut. I-4-1-2 Les noms « Le roi d’Espagne » • D’Espagne donne une indication de plus au nom et il est relié au nom (Le roi) par une préposition. Il est complément du nom (CDN). « Une épingle à nourrice ». • nourrice donne une indication de plus et il est précédé d’une préposition « à ». C’est un complément de nom (CDN). Attention !!! « La ville de Marseille». Dans ce groupe nominal « de Marseille » complète le nom par l’intermédiaire d’une préposition (de, à, sans, pour, avec...). Il est apposé au nom ou séparé du nom par la préposition. Il n’est donc pas complément du nom. 12 I-4-2 Expansion du nom 2 : Les propositions subordonnées La proposition subordonnée dépend d’une autre proposition appelée proposition principale qu’elle complète ou qu’elle modifie. I-4-2-1 Nature des propositions subordonnées Il existe plusieurs sortes de propositions subordonnées : I-4-2-1-2 LA PROPOSITION SUBORDONNEE RELATIVE Elle est introduite par un pronom relatif. « Des enfants, qui dormaient profondément, ont été réveillés en sursaut». • I) « qui dormaient profondément » donne des indications sur le groupe nominal « Des enfants ». La deuxième partie de la phrase commence par le pronom relatif « qui ». C’est une proposition subordonnée relative. « Je faisais à un ami la description d’un tableau de maître, lequel avait été beaucoup endommagé pendant le déménagement ». • « lequel avait été beaucoup endommagé pendant le déménagement ». Donne une indication sur le nom « tableau ». La deuxième partie de la phrase qui commence par le pronom relatif composé « lequel », est aussi une proposition subordonnée relative. I-4-2-1-3 LA PROPOSITION SUBORDONNEE CONJONCTIVE Elle est introduite par une conjonction de subordination. Elle complète ou donne des indications sur le verbe et elle est toujours introduite par « que » « Petit impertinent, sais-tu que tu viens de faire de la peine à ta mère ? » • « que tu viens de faire de la peine à ta mère ». complète « sais tu », cette phrase est introduite par la conjonction de subordination « que » c’est donc une proposition subordonnée conjonctive. II-4-2-1-4 LES PROPOSITIONS SUBORDONNEES CIRCONCTANCIELLES La proposition subordonnée circonstancielle permet de situer les circonstances dans lesquelles se passe l’action principale. Elle peut être introduite par un participe présent ou passé, par une conjonction de subordination (subordonné circonstancielle de temps, de cause, de but de conséquence) I-4-2-1-4-1 La subordonnée circonstancielle de temps « Depuis qu’il est monté en grade, Paul refuse de faire le café. ». • « Depuis que », locution conjonctive de subordination, qui circonstancielle de temps « Depuis qu’il est monté en grade ». introduit la subordonnée 13 I-4-2-1-4-2 La subordonnée circonstancielle de cause « Ce n’est pas parce que tu es monté en grade qu’il faut avoir la grosse tête !». • L’action principale est « d’avoir la grosse tête », « parce que », locution de subordination, qui introduit la subordonnée circonstancielle de cause « parce que est monté en grade ». I-4-2-1-4-3 La subordonnée circonstancielle de but « Pour qu’il puisse faire fortune, le promoteur immobilier doit revendre les terrains le double de son prix.». • Dans quel but le promoteur doit il revendre les terrains ? « Pour qu’il puisse faire fortune » : la subordonnée circonstancielle de but. II-4-2-1-5 LA PROPOSITION SUBORDONNEE INTERROGATIVE Elle est introduite par un mot interrogatif (adjectif, pronom ou adverbe). « Pour vérifier si elle n’avait pas oublié d’éteindre le gaz, Julia a rallumé la cuisine » • . « Si » adverbe d’interrogation, introduit la proposition subordonnée interrogative « si elle n’avait pas oublié d’éteindre le gaz». 14 II) LES DETERMINANTS II-1 L’ARTICLE II-1-1 DEFINITION : L’article est un mot variable qui se place devant un nom. Il indique le genre et le nombre de ce nom, et apporte des précisions sur le nom. Exemple : Le musicien italien joue de la mandoline le soir, sous le balcon de la « belladona ». On distingue : L’article L’article L’article L’article défini : le, la, les. indéfini : un, une, des. contracté : à+le = au, de+le = du, à+les = aux, de+les = des partitif : de, de la, des. II-1-2 L’ARTICLE DEFINI : L’article défini désigne une chose ou une personne en particulier Exemples : Le boulanger de la rue des lilas. La tour Eiffel. SINGULIER Masculin Féminin PLURIEL Masculin Féminin Le garçon La fille Les garçons Les filles L’étudiant L’étudiante Les étudiants Les étudiantes Lorsqu’un nom commence par une voyelle ou un « h » muet, on met « l’ ». Exemple : L’herbe est toujours plus verte ailleurs. II-1-3 L’ARTICLE CONTRACTE : L’article défini peut se contracter lorsqu’il est écrit à coté des prépositions « à » ou « de ». Ainsi : à le se contracte en au. à les se contracte en aux. de le se contracte en du. de les se contracte en des. Exemples : Ce gâteau au chocolat est excellent. Le meuble de Sophie est au milieu du salon. Cette tarte aux amandes est trop cuite. Les livres des enfants sont tous déchirés. 15 II-1-4 L’ARTICLE INDEFINI : L’article indéfini désigne une chose ou des êtres sans grande précision. Exemples : Un boulanger. Une tour moderne. SINGULIER MASCULIN FEMININ PLURIEL Un Bouc Des boucs Une Chèvre Des chèvres Au pluriel, il indique un nombre indéterminé. Exemple : Des animaux de la savane sont protégés dans des parcs animaliers. Des indique un nombre non connu d’animaux. II-1-5 L’ARTICLE PARTITIF : L’article partitif s’emploie devant un nom pour en indiquer une certaine quantité. Exemples : Manger du couscous. Manger de la pizza. SINGULIER MASCULIN FEMININ Exemple : Du café De la bouillabaisse PLURIEL Des litres d’eau Des framboises Quand j’ai la grippe, j’ai de la fièvre, je bois de l’eau et je prends des médicaments. 16 II-2 L’ADJECTIF QUALIFICATIF Définition : L’adjectif qualificatif donne des indications supplémentaires à un nom. Mon beau sapin, roi des forêts, a brûlé ce matin. « beau » donne une précision sur le sapin. Place et fonction de l’adjectif qualificatif : Lorsque l’adjectif qualificatif est placé à coté du nom, on l’appelle épithète liée. Exemple : Un test idiot permet d’avoir des réponses idiotes. Lorsque l’adjectif qualificatif est placé après un verbe d’état, on l’appelle attribut. Exemple : Comparé à la tortue, le lapin est rapide. Lorsque l’adjectif qualificatif est séparé du nom par une virgule on dit qu’il est en apposition ou épithète détachée. Exemple : Irrésistible, le footballeur débutant marque un but contre son camp. 17 II-2-1 Le genre des adjectifs qualificatifs : L’adjectif qualificatif peut être masculin ou féminin. Exemple : Un joli infirmier. Une jolie infirmière. II-2-1-1 FORMATION DU FEMININ DES ADJECTIFS QUALIFICATIFS : 1) Le féminin des adjectifs qualificatifs se forme le plus souvent en ajoutant un -e au masculin. Exemple : Le vilain ogre est au régime. La vilaine ogresse est au régime. 2) Les adjectifs qualificatifs masculins qui se terminent par -e, ne changent pas au féminin. Exemple : Marc est myope, il a besoin de lunettes. Sophie est myope, elle a besoin de lunettes. 3) Les adjectifs qualificatifs masculins se finissant par -ien, -ion, -el, -eil, -en, -on, -ul doublent la consonne finale au féminin. Exemples : Le mignon artiste italien est ponctuel. La mignonne artiste italienne est ponctuelle. 4) Les adjectifs qualificatifs masculins se finissant en –et ont leur féminin en -ette. Exemples : Il était muet, elle était muette et ils s’aimaient. . Il y a des exceptions : Secret, concret, inquiet, complet, désuet, discret ont leur féminin en –ète. Exemple : L’amant discret est inquiet. L’amante discrète est inquiète. 5) Les adjectifs qualificatifs masculins se finissant en -eau et -ou ont leur féminin en -elle et –olle. Exemples : Le taureau fou est tombé amoureux de la vache folle. Le beau poisson clown vit avec la belle anémone de mer. 6) Les adjectifs qualificatifs masculins se finissant en -ot ont leur féminin en -ote Exemple : Il était idiot, elle était idiote et ils s’aimaient. Il y a des exceptions : Pâlot, sot, vieillot ont leur féminin en -otte. Exemple : il était sot, elle était sotte et ils s’aimaient. 7) Les adjectifs qualificatifs se finissant en -r ont leur féminin en –ère. Exemple : Un cheval fier ne parle pas à une jument fière. 8) Les adjectifs qualificatifs se finissant en -x ont leur féminin en –se. Exemple : Le cheval est peureux. La jument est peureuse. 18 Il y a des exceptions : Vieux, a son féminin en -ille. Exemple : Le vieux monsieur est troublé par la vieille dame. Faux et roux ont leur féminin en –sse. Exemple : Le jeune homme roux est amoureux de la jeune fille rousse. Doux a son féminin en -ce. Exemple : Ce pull est doux. Cette veste est douce. 9) Les adjectifs qualificatifs se finissant en -c ont leur féminin en –che. Exemple : Le pigeon blanc est séduit par le blanche colombe. Il y a des exceptions : Les adjectifs qualificatifs se finissant en -ic ont leur féminin en –que Public a son féminin en -que. Exemple : L’ordre public est troublé sur la place publique. 10) Les adjectifs qualificatifs se finissant en -eur ont leur féminin en -euse. Exemple : Un moineau rieur. Une mouette rieuse. 11) Les adjectifs qualificatifs se finissant en -teur ont leur féminin en -trice. Exemple : Un père protecteur. Une mère protectrice. 12) Les adjectifs qualificatifs se finissant en -f ont leur féminin en -ve. Exemples : Marc est veuf depuis ce matin. Sophie est veuve depuis ce matin. 13) Les adjectifs qualificatifs se finissant en -s ont leur féminin en -se : Exemple : Le cheval gris. La jument grise. Il y a des exceptions : Las, épais, bas, gros, gras ont leur féminin en -sse. Exemple : Ce camion est bas. Cette voiture est basse. 14) Les adjectifs qualificatifs se finissant en -gu ont leur féminin en -guë : Exemple : Un son aigu. Une douleur aiguë. 19 II-2-1-2 Féminins irréguliers Certains féminins sont irréguliers : Long longue Frais fraîche Favori favorite Malin maligne 20 II-2-2 LE NOMBRE DES ADJECTIFS QUALIFICATIFS : II-2-2-1 Formation du pluriel des adjectifs qualificatifs : Le pluriel des adjectifs qualificatifs s’obtient le plus souvent en ajoutant un -s au singulier. Exemples : La grosse vache laitière. Les grosses vaches laitières. Les adjectifs qualificatifs terminés en -al ont leur pluriel en-aux. Exemples : La bouillabaisse est un plat régional. La bouillabaisse et l’aïoli sont des plats régionaux. Il y a des exceptions : Banal, bancal, fatal, final, glacial, natal, naval prennent un -s au pluriel. Exemple : Tous les matins glacials, des faits divers banals ont été commis aux chantiers navals. Les adjectifs qualificatifs terminés au singulier par -s ou -x restent inchangés au pluriel. Exemple : Pierre est français et roux comme Charles. Pierre et Charles sont français et roux. Les adjectifs qualificatifs qui se finissent par -eau ont leur pluriel en -x. Exemple : Un nouveau magasin de vêtements a ouvert ses portes ce matin. De nouveaux magasins de vêtements ont ouvert ce matin. II-2-2-2 Les adjectifs invariables Certains adjectifs de couleur sont invariables, quand ils désignent également des noms. Un pull marron Un pull orange des pulls marron des pulls orange un marron une orange Il y a des exceptions : Exemple : Elle avait de jolies joues roses. 21 II-2-3 Accord des adjectifs qualificatifs : Quelle que soit sa fonction (épithète, attribut ou apposé), l’adjectif s’accorde en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte. Exemples Le petit chat est noir. Les petits chats sont noirs. La petite souris est grise. Les petites souris sont grises. Dans le cas où l’adjectif se rapporte à plusieurs noms de genres différents, le masculin l’emporte sur le féminin. Exemples : Des chats et des souris gris. Des baleines et des requins blancs. 22 II-2-4 COMPARATIF ET SUPERLATIF II-2-4-1 LE COMPARATIF : On utilise un comparatif pour exprimer une idée d’infériorité, d’égalité ou de supériorité. II-2-4-1-1 Le comparatif d’infériorité : On place « moins » devant un adjectif qualificatif et « que » devant le terme comparé : Exemples : L’abeille est moins grosse qu’un bourdon. La voiture roule moins vite que le train. II-2-4-1-2 Le comparatif d’égalité : On place « aussi » devant un adjectif qualificatif et « que » devant le terme comparé : Exemples : L’abeille est aussi grosse qu’un bourdon. La voiture roule aussi vite que la moto. II-2-4-1-3 Le comparatif de supériorité : On place « plus » devant un adjectif qualificatif et « que » devant le terme comparé : Exemples : L’abeille est plus grosse qu’une fourmi. La voiture roule plus vite que le booster. II-2-4-1-4 Les comparatifs irréguliers Il y a des exceptions : ADJECTIFS Bon Mauvais Petit Exemples COMPARATIFS Meilleur Plus mauvais Aussi mauvais Pire Plus petit Aussi petit Moindre Les sorbets à la fraise sont meilleurs que ceux au citron. Cette boisson est pire que celle-ci. 23 II-2-4-2 LE SUPERLATIF : On utilise un superlatif pour exprimer une idée d’infériorité ou de supériorité plus ou moins élevée. II-2-4-2-1 Le superlatif d’infériorité : Il se forme en plaçant le ou la ou les devant moins. Exemple : La 2 CV est la moins rapide de toutes les voitures. II-2-4-2-2 Le superlatif de supériorité Il se forme en plaçant le ou la ou les devant plus. Exemple : La reine mère est la plus grosse de toutes les abeilles. On peut exprimer une idée de degré de supériorité très élevé en utilisant les adverbes bien, fort, tellement, très, trop... Exemples : Ce gâteau au chocolat est tellement bon que je vais en reprendre ! Jean est très honnête. II-2-4-2-3 Les superlatifs irréguliers Il y a des exceptions : ADJECTIFS Bon Mauvais Petit Exemples SUPERLATIFS Le meilleur Le plus mauvais Le pire Le plus petit Le moindre Ces fruits sont les meilleurs que j’ai goûtés. Cette boisson chocolatée est la pire de toutes. 24 II-3 L’ADJECTIF DEMONSTRATIF L’adjectif démonstratif montre un être ou une chose. Il précède le nom qu’il désigne et s’accorde en genre et en nombre avec lui. Exemple : Ces fleurs sont superbes ! Elles parfument toute la pièce. Il peut avoir des formes simples ou des formes composées. Exemples : Ce livre est magnifique (forme simple) Ce livre-là est magnifique (forme composée) La forme composée se construit en plaçant après le nom, les adverbes de lieu « ci » et « là » précédés d’un trait d’union. FORMES DE L’ADJECTIF DEMONSTRATIF : NOM SINGULIER Masculin Formes simples Formes composées ce cet ce....-ci ce....-là cet....-ci cet....-là Féminin NOM PLURIEL Masculin Féminin cette ces cette....-ci cette....-là ces....-ci ces....-là 25 II-4 L’ADJECTIF POSSESSIF L’adjectif possessif indique l’appartenance d’une personne ou d’une chose à quelqu’un ou à quelque chose. Il s’accorde en genre et en nombre avec le nom qu’il accompagne. Exemple : Joseph et moi avons acheté nos baskets dans le même magasin. FORMES DE L’ADJECTIF POSSESSIF : NOM SINGULIER ADJECTIF POSSESSIF re 1 personne du singulier e 2 personne du singulier e 3 personne du singulier re 1 personne du pluriel e 2 personne du pluriel e 3 personne du pluriel NOM PLURIEL Masculin Féminin Masculin Féminin mon ma mes ton ta tes son sa ses notre notre nos votre votre vos leur leur leurs 26 III) LE VERBE III-1 DEFINITION : Le verbe est un mot variable qui exprime soit une action réalisée ou faite par le sujet, soit un état vécu par le sujet. Exemples : L'hippopotame plonge dans l'étang. (action) Cet hippopotame semble endormi. (état) III-2 INFINITIF D’UN VERBE : Le verbe dans sa forme non conjuguée est à l’infinitif. Exemples : Manger Dormir Pouvoir Mettre L'infinitif peut exprimer : • La défense ou un ordre Exemples : • Ralentir, école. Prendre deux comprimés matin, midi et soir. L'interrogation : Exemple : • Qui croire ? se demanda Dieu. L'exclamation : Exemple : Moi, réfléchir ? Jamais ! Dit le sot. L'infinitif peut aussi être utilisé comme un nom. Il peut alors prendre toutes les fonctions d'un nom. Exemples : Sujet : Fumer nuit gravement à la santé. Complément d'objet direct : Je veux partir. Complément d'objet indirect : Je rêve de partir. Attribut du sujet : Jouer n'est pas gagner ! Complément de nom : Il est temps de partir. Complément de l'adjectif : Complément circonstanciel : Je suis heureuse de partir. Il a été méchant sans le vouloir. 27 III-3 MODE D’UN VERBE L'action exprimée par le verbe peut être présentée comme : 1. Une action réelle : le verbe est au mode indicatif. Tu parles. 2. Une action possible : le verbe est au mode conditionnel. Parlerais-tu ? 3. Un ordre : le verbe est au mode impératif. Parle ! 4. Un souhait : Le verbe est au mode subjonctif. Nous serions heureux que tu parles. III-4 TEMPS D’UN VERBE : Les temps indiquent si l'action est présente, passée ou future. Exemples : Je parle aujourd'hui. (présent) J'ai parlé hier. (passé) Je parlerai demain. (futur) Les temps simples sont formés d'un seul mot. Exemple : Je parlais avec mes amis. Les temps composés sont formés d'un auxiliaire et du participe passé du verbe conjugué. Exemple : J'ai parlé avec lui. III-5 LA PERSONNE : La forme d'un verbe varie avec la personne ou les personnes du sujet. SUJET SINGULIER PLURIEL 1re personne Je parle Nous parlons 2e personne Tu parles Vous parlez 3e personne Il parle Elle parle Ils parlent Elles parlent 28 III-6 VERBES IMPERSONNELS : Les verbes impersonnels désignent des phénomènes météorologiques et ne se conjuguent qu'à la troisième personne du singulier. Exemple : Il pleut, il neige, il tonne, il grêle.... Il existe également des verbes impersonnels qui donnent des ordres ou des conseils. Exemple : Il faut, il convient.... III-7 VERBES TRANSITIFS ET INTRANSITIFS : Les verbes transitifs se construisent avec un complément d'objet. Ceux qui se construisent avec un complément d’objet direct sont des transitifs directs les autres sont des transitifs indirects. Exemples : Il chante la marseillaise. (COD) Je parle à mon chat. (COI) Les verbes intransitifs se construisent sans complément d'objet (direct et/ou indirect). Exemple : Il louche. 29 III-8 LES GROUPES DE VERBES : On distingue trois groupes de verbes : III-8-1 Verbes du 1er groupe Verbes qui ont leur infinitif en -er Exemples : parler, habiter, aimer, dîner, laver, aider... III-8-2 Verbes du 2e groupe Verbes qui ont leur infinitif en -ir et qui forment leur participe présent en -issant. Exemples : finir, remplir, choisir, réussir, salir, vieillir, saisir... III-8-3 Verbes du 3e groupe Verbes qui ont leur infinitif : • en -ir et qui forment leur participe présent en -ant. Exemple : mourir, courir, accueillir, couvrir, dormir... • en -oir Exemples : choir, falloir, pouvoir, vouloir, recevoir, savoir, voir, valoir... • en -re Exemple : faire, dire, rendre, prendre, rire, suivre, vivre, écrire, boire... 30 III-9 VOIX D’UN VERBE On distingue trois voix : III-9-1 LA VOIX ACTIVE : Le sujet fait l'action exprimée par le verbe. Exemple : Le gai pinson chante des chansons paillardes. III-9-2 LA VOIX PASSIVE : Le sujet subit l'action faite par le complément. Exemple : Des chansons paillardes sont chantées par le gai pinson. III-9-3 LA VOIX PRONOMINALE : Le sujet est accompagné d'un pronom personnel de la même personne. Exemple : Je me lave tous les matins. Ils se regardent droit dans les yeux 31 III-10 LES AUXILIAIRES : Les verbes « être » ou « avoir » peuvent devenir des auxiliaires lorsqu’ils accompagnent un autre verbe. Ils deviennent alors des formes verbales qui servent à former les temps composés. Exemple : Myriam s'est levée et a bu un café. 32 III-11 L’ACCORD DU VERBE AVEC SON SUJET Dans les exemples suivants, le sujet est en bleu et le verbe est en rouge, les terminaisons verbales sont soulignées. 1) Il court. Ils courent. Le verbe s’accorde avec le sujet : • en personne (1ère, 2ème, 3ème personne) • en genre ( singulier, pluriel) ème Il court. ( 3 personne du singulier). Ils courent. (3ème personne du pluriel). • Le sujet est généralement placé à gauche du verbe. Mais il est toujours après le verbe pour les phrases interrogatives. 2) Où court - il ? • Quand on pose une question, le sujet peut être inversé. Dans les phrases interrogatives, le sujet est alors placé à droite du verbe. 3) Je les vois de ma fenêtre. Il les voit de sa fenêtre. • Il peut y avoir des mots ou des groupes de mots entre le sujet et le verbe. Ici, le mot est un pronom complément. 4) Les épreuves du CFG se déroulent aujourd’hui. • Les épreuves du CFG est le sujet. Le verbe « se déroulent » s’accorde avec le noyau du sujet, c’est-à-dire « Les épreuves ». Les épreuves du CFG qui se déroulent aujourd’hui, sont un véritable calvaire. • Les épreuves du CFG est le sujet. Qui est un pronom relatif, il fait partie du sujet. Le verbe « se déroulent » s’accorde avec le noyau du sujet, c’est-à-dire « les épreuves ». 5) Peu de stagiaires ratent les épreuves. Le verbe est au pluriel quand l’adverbe « peu » est suivi d’un complément au pluriel commence par « peu de, plusieurs, la plupart, quelques-uns, tous les… » 33 III-12 EXTENSION DU VERBE III-12-1 LE COMPLEMENT D'AGENT Le complément d’agent est un complément qui apparaît dans une phrase à la voix passive. A la voix passive, le sujet subit l'action faite par le complément. C’est le complément d’agent qui indique qui ou quoi fait l’action. Exemple : III-12-1-1 NATURES DU COMPLEMENT D’AGENT Le complément d’agent peut être : Un nom propre : Un poème sera récité par Ben. Un groupe nominal : Un poème sera récité par tous mes amis. Un pronom : Un poème sera récité par eux. III-12-1-2 CONSTRUCTION DU COMPLEMENT D’AGENT Le complément d’agent est le plus souvent introduit par les prépositions par et de. Exemples : Une représentation sera donnée par les stagiaires de l’E2C. Le salon était décoré de nœuds multicolores. 34 III-12-2 COMPLEMENT D’OBJET DIRECT (COD) OU COMPLEMENT D’OBJET INDIRECT (COI) ? Le COD et le COI sont des compléments d’objet. On les reconnaît dans la phrase en posant après le verbe les questions : QUOI ? QUI ? QUELQU’UN ? QUELQUE CHOSE ? pour le COD Et A QUOI ? A QUI ? A QUELQU’UN ? A QUELQUE CHOSE ? DE QUOI ? DE QUELQU’UN ? DE QUELQUE CHOSE ? pour le COI Exemples : Il fait des démarches tous les jours. (Il fait quelque chose.) Nous prenons des décisions importantes chaque jour. (Nous prenons quelque chose.) Il parle rarement à ses professeurs. (Il parle à quelqu’un.) Elle parle à sa soeur. (Elle parle à quelqu’un.) Ils pensent aux vacances. (Ils pensent à quelque chose.) Il veut tout le temps prendre la parole. (Il veut quelque chose.) III-12-3 LES COMPLEMENTS CIRCONSTANCIELS IV-12-3-1 LE TEMPS, LE LIEU, LA MANIERE, LA COMPARAISON Ils indiquent les conditions dans lesquelles se déroule l’action. Ce sont des compléments du verbe. Voir liste dans tableau (boîte à outils). La plupart du temps, ils sont mobiles dans la phrase (on peut les déplacer) . Ce sont des groupes nominaux construits avec ou sans préposition ou adverbes. Pour les identifier, on peut poser, après le verbe, les questions : - Quand ? pour le complément circonstanciel de temps. Où ? pour le complément circonstanciel de lieu. Comment ? pour le complément circonstanciel de manière. Au moyen de quoi ? En quoi ? pour le complément circonstanciel de moyen. 35 EXEMPLE : « TOUS LES LUNDIS, IL VA A Quand ? Il va Où ? PARIS tous les lundis à Paris EN TRAIN ET AVEC JOIE. » compl. circ. de temps. compl. circ. de lieu. En quoi ? en train Comment ? avec joie compl. circ. de moyen. compl. circ. de manière. III-12-3-2 LA CAUSE, LA CONSEQUENCE, LE BUT, L’OPPOSITION Ils indiquent les circonstancess dans lesquelles se déroule l’action. Ce sont des compléments du verbe. Voir liste dans tableau (boîte à outils). La plupart du temps, ils sont mobiles dans la phrase (on peut les déplacer). Ce sont des groupes nominaux construits avec ou sans préposition, ou adverbes. Pour les identifier, on peut poser, après le verbe, les questions suivantes : - A cause de quoi, de qui, pourquoi ? pour le complément circonstanciel de cause. Quel est le résultat de l’action ? pour le complément circonstanciel de conséquence. Dans quel but l’action a-t-elle lieu ? pour le complément circonstanciel de but. Malgré quoi l’action a-t-elle lieu ? pour le complément circonstanciel d’opposition. Exemples : « Elle se méfie à cause de la jalousie de Pierre.» A cause de quoi ? Pourquoi ?: « à cause de la jalousie de Pierre » Complément circonstanciel de cause. « Il a couru jusqu’à l’épuisement. » Le résultat de l’action (courir) est : « jusqu’à l’épuisement » Complément circonstanciel de conséquence. « Elle court pour la victoire. » Le but recherché de l’action (courir) est : la victoire Complément circonstanciel de but. « Elle court malgré sa blessure. » L’action (courir) est en opposition avec le complément : « malgré sa blessure » Complément circonstanciel d’opposition. 36 III-13 LE PRESENT DE L’INDICATIF III-13-1 VALEUR DU PRESENT Le présent est utilisé pour indiquer : 1) Des paroles en train d’être prononcées. Exemple : A la lecture de ses résultats, Sabrina s’écrie : « C’est formidable !». 2) Des vérités ou idées générales. Exemple : Il ne faut jamais remettre à demain ce que l’on peut faire le jour même. 3) Une action répétée ou habituelle. Exemple : Tous les mercredis après-midis, les stagiaires de l’E2C peuvent faire leurs démarches administratives. 4) Un passé récent ou un futur imminent. Exemple : Je vais au cinéma et je rentre ce soir chez mes parents. Sa conjugaison est différente suivant le groupe de verbe. 37 III-13-2 PRESENT DE L’INDICATIF DES VERBES DU 1ER GROUPE : Il se forme avec le radical du verbe auquel on ajoute les terminaisons –e, -es, -e, -ons, -ez, -ent. J’ Tu Il Elle On Nous Vous Ils habite habites sur la Lune. avec moi. travaille ensemble. parlons passez souvent de la Terre. les vacances sur la Terre. voyagent en soucoupe volante. Elles III-13-3 PRESENT DE L’INDICATIF DES VERBES DU 2E GROUPE : Il se forme avec le radical du verbe auquel on ajoute les terminaisons –is, -is, -it, -issons, -issez, -issent. Je Tu Il Elle On Nous Vous Ils choisis choisis choisit choisissons choisissez choisissent Elles III-13-4 PRESENT DE L’INDICATIF DES VERBES DU 3E GROUPE : Les verbes du 3e groupe se conjuguent avec un radical irrégulier. Les conjugaisons des verbes appartenant au 3e groupe, sont consultables dans la boîte à outils. 38 III-14 LES TEMPS PASSES III-14-1 LA VALEUR DES TEMPS PASSES Le présent est le moment où l’on parle, où l’on écrit (le moment de communication). Quand on parle au passé, on évoque un événement qui s’est déroulé avant le moment de communication. Il y a plusieurs sortes de temps passés : III-14-2 LE PASSE COMPOSE 1. « Je te téléphone pour te dire que nous sommes bien arrivés ». « Je te téléphone ». Le verbe « téléphoner » est au présent. « Nous sommes bien arrivés ». Le verbe arriver est au passé composé. La forme du passé composé : Auxiliaire être au présent de l’indicatif + verbe au participe passé. Auxiliaire avoir au présent de l’indicatif + verbe au participe passé. Le passé composé situe un fait ou une action qui est déjà accomplie et qui a encore un lien avec le présent (le moment de communication). III-14-3 L’IMPARFAIT 2. « Tous les jeunes regardaient le pendule de Foucault ». Le verbe « regarder » est à l’imparfait. L’imparfait exprime un événement en train de se dérouler dans un moment du passé, mais sans en montrer ni le début ni la fin. Il décrit des circonstances d’événements passés. La forme de l’imparfait : L’imparfait d’un verbe se construit avec le corps du verbe. Par exemple avec le Je Tu Il Elle On Nous Vous Ils verbe regarder : regardais regardais la Lune. avec moi. regardait Jupiter. regardions regardiez la Voie Lactée. le soleil. regardaient les étoiles. Elles 39 III-14-4 LE PASSE SIMPLE 3. « Louis XIV régna plus de 50 ans ». Le verbe « régner » est au passé simple. La forme du passé simple Le passé simple d’un verbe se construit à partir du corps du verbe, mais il y a des exceptions. (voir tableau de conjugaison). Par exemple avec le verbe régner : Je Tu Il Elle On Nous Vous Ils régnai régnas régna régnâmes régnâtes régnèrent Elles Le passé simple exprime des faits passés ou qui se sont déjà produits à un moment déterminé du passé et qui sont achevés au moment où l’on parle. Morphologie : La pie prépara son nid et y déposa ses oisillons. Le passé simple est aussi très utilisé dans la langue écrite, pour raconter des actions d’une histoire. III-14-5 LES POINTS DE REPERES TEMPORELS Ce jour-là elle était malade. Il était une fois une princesse aux petits pois. Les événements racontés se déroulent dans le passé. Ils sont utilisés à l’imparfait et au passé simple. Ces événements contiennent des repères temporels (adverbes, groupes nominaux…) qui sont propres à l’histoire racontée. 40 III-15 LES ACCORDS DU PARTICIPE PASSE III-15-1 REGLE N°1 Le participe passé conjugué avec l’auxiliaire « être » s’accorde en genre (masculin/féminin) et en nombre (singulier/pluriel) avec le sujet. Exemples : Ce film est regardé par deux millions de personnes. Cette émission est regardée par cinq millions de spectateurs. Ces programmes sont souvent très regardés. Ces fictions sont très regardées. Il est fait pour durer. Elles sont faites pour résister au temps. Toutes les critiques sont permises. Tous les exercices sont finis. Toutes les leçons sont finies. Le participe passé conjugué avec l’auxiliaire « avoir » NE S’ACCORDE PAS avec le sujet. Exemples : Ce film a coûté deux millions d’euros. Cette fiction a coûté un million d’euros. Ces programmes ont rapporté beaucoup. Ces émissions ont fini par lasser presque tout le monde. 41 III-15-1 REGLE N°2 Le participe passé avec l’auxiliaire AVOIR s’accorde avec le complément d’objet direct (COD) si celui-ci est placé avant le verbe conjugué. Exemple 1 : il n’y a pas de COD. Pas d’accord J’ai chanté toute la nuit. Ils ont chanté toute la nuit. « toute la nuit » : est un complément circonstanciel de temps. Exemple 2 : il y a un COI. Pas d’accord Tu as parlé aux professeurs. Ils ont demandé aux élèves. « aux professeurs » et « aux élèves » sont des compléments d’objet indirect Exemple 3 : le COD est après le verbe. Pas d’accord J’ai chanté des chansons toute la nuit. Tu as voulu des disques de techno. Exemple 4 : le COD est AVANT le verbe. Accord J’ai écouté les disques que tu m’as prêtés. J’ai chanté la chanson que tu m’avais demandée. J’ai recueilli les informations que vous aviez demandées. Tes amis sont arrivés hier et tu les as accueillis chaleureusement. Tu n’avais pas vu ta mère depuis longtemps mais tu l’as invitée hier. 42 III-16 LE FUTUR DE L’INDICATIF Le futur exprime une action ou un fait à venir. Exemple : En 2007 la France gagnera la coupe du monde de rugby. Il peut également exprimer un ordre ou un souhait. Exemple : Vous prendrez soin de relire votre lettre avant de l’envoyer. Il se construit en ajoutant à l’infinitif, des verbes des 1er et 2e groupes, les terminaisons –ai, -as, -a, ons, -ez, -ont. Exemples : J’ Tu Il Elle On Nous Vous Ils habiterai habiteras sur la Lune. avec moi. travaillera ensemble. parlerons passerez souvent de la Terre. les vacances sur la Terre. voyageront en soucoupe volante. Elles Les verbes du 3e groupe ont parfois un radical différent de leur infinitif. Exemples : être, aller, venir, recevoir, avoir, faire, voir, falloir, vouloir, pouvoir, devoir,.... Les verbes qui se terminent par –yer transforment le –y e -i. Exemple : nettoyer tu nettoieras cette table. 43 III-17 LE FUTUR PROCHAIN Le futur proche indique en général, un changement à venir. Exemple : Je vais avoir un bébé en décembre. On utilise de préférence le futur proche à l’oral. Il se construit avec le verbe « aller » au présent de l’indicatif et un autre verbe à l’infinitif. Exemples : Nous allons voir le dernier film de Sean Connery. Je vais partir sur Mars à bord de la navette Atlantis. 44 III-17 LE FUTUR ANTERIEUR Le futur simple exprime une action ou un fait à venir. Exemple : En 2007 la France gagnera la coupe du monde de rugby. Le futur antérieur annonce qu’une action future se produira avant une autre action future. Il est le plus souvent lié au futur. Le futur antérieur exprime aussi : Une probabilité C’est en se rendant à son travail que Djamila aura rencontré son amie. L’indignation « Décidemment on aura tout supporté dans cette maison ! », s’exclamèrent les parents. 45 III-19 L’IMPERATIF ¾ L’impératif est toujours au présent. ¾ Il exprime un ordre ou une interdiction. ¾ Il y a toujours un point d’exclamation à la fin de la phrase. ¾ Il n’a pas de pronom personnel. ¾ L’impératif a 3 personnes : - La deuxième personne du singulier. - La première et la deuxième personne du pluriel. 1. Exemple : 1. Attrape ! 2. Attrapons ! 3. Attrapez ! / 1. N’Attrape pas ! 2. N’attrapons pas ! / 3. N’attrapez pas ! L’impératif des verbes du premier groupe en « -er » a la forme de la première personne du singulier du présent de l’indicatif. Exemple : Mange ! Et la première et la deuxième personne du pluriel ont la même forme que le présent de l’indicatif. Exemple : Mangeons !/ Mangez ! L’impératif des verbes des autres groupes suit le présent de l’indicatif sans le pronom personnel. Exemple : 1. Cours ! 2. Courons ! 3. Courez ! 46 III-20 LE SUBJONCTIF Le subjonctif exprime les faits souhaités, redoutés ou voulus. Un souhait : Qu’il neige ! Une supposition: « Qu’il ose encore me traiter de vaurien et je saurai le faire taire ». Un ordre ou une défense Ceci est un hold-up ! Que personne ne bouge ! Un fait redouté Annie a été licenciée, Paul a été déplacé , Georges a été mis à la retraite, j’ai peur que ce ne soit mon tour de quitter cette entreprise. Un but : Afin que la grippe ne puisse l’atteindre, Elise ne sort plus de chez elle. Une condition: Rendez-vous chez moi, à moins que tu ne préfères y aller toute seule. I-1 Les temps du subjonctif Le subjonctif comporte quatre temps : Le présent et l’imparfait (temps simples). Le passé et le plus-que-parfait (temps composés) Mais seuls le présent et le passé sont utilisés dans le langage de tous les jours. Cf. tableau des conjugaisons Le temps du verbe de la proposition principale conditionne le temps de celui de la proposition subordonnée Proposition principale Présent ou futur Présent ou futur Passé ou conditionnel Passé ou conditionnel Proposition subordonnée Subjonctif présent (action présente ou future) Subjonctif passé (action passée) Subjonctif imparfait (action simultanée) Subjonctif plus-que-parfait (action antérieure) 47 III-21 LE CONDITIONNEL Le conditionnel exprime une action ou un fait soumis à certaines conditions. Le conditionnel s’emploie pour exprimer : Un souhait : Exemple : Je souhaiterais être emmené loin d’ici. Une éventualité : Un touriste qui visiterait notre ville serait très déçu. Un fait relevant de l’imagination : Tout animal bien élevé devrait s’essuyer les pattes avant d’entrer dans la maison. L’indignation : « Et je devrais en plus faire tes devoirs ! », s’exclama le maître. Les temps du conditionnel On distingue : Le conditionnel présent qui exprime une action réalisable dans l’avenir. Le conditionnel passé qui exprime une action qui ne s’est pas accomplie dans le passé. Exemple : Si je ne m’étais pas retenu, j’aurais fait un scandale dans le magasin. 48 III-22 LE PARTICIPE PRESENT Le participe présent se forme sur le radical de la première personne du pluriel du présent de l’indicatif auquel on rajoute la terminaison « -ant ». Exemple : Verbe 1ière personne du pluriel Radical Participe présent Aller Allons All- Allant Il existe des exceptions : Verbes Avoir Etre Savoir Participe présent Ayant Etant Sachant Le participe présent exprime une action qui s’accomplit en même temps que l’action du verbe principal. Il est invariable. Exemple : Mon colis n’étant pas arrivé, je ne pourrai pas essayer mon costume de fée Clochette. 49 III-23 LE GERONDIF Le gérondif est formé comme le participe présent mais il est précédé de « en ». Exemples : Le moineau s’est légèrement froissé une aile, en atterrissant. Le gérondif est invariable. Il exprime une circonstance par rapport au verbe principal. Le gérondif peut exprimer la cause. Exemple : En faisant trop de vélo, Paul s’est fait mal au dos. Le gérondif peut exprimer le moyen. Exemple : Il a bu la tasse en surfant. Le gérondif peut exprimer la condition. Exemple : Tu pourras me voir danser en allant au Macumba Circus. Quand il est précédé de « tout », le gérondif peut exprimer l’opposition ou la concession. Exemple : Elle est maigre, tout en mangeant beaucoup. 50 III-24 L’ADJECTIF VERBAL L’ adjectif verbal est formé à partir du verbe. Il s’accorde en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte, comme l’adjectif qualificatif. Exemple : Comme toutes les cartomanciennes, vous aimez les couleurs voyantes. En général, il s’écrit de la même manière qu ‘un participe présent, mais il y a des exceptions. Verbe Participe présent Adjectif verbal Différer Différant Différent Equivaloir Equivalant Equivalent Exceller Excellant Excellent Négliger Négligeant Négligent Précéder Précédant Précédent Communiquer Communiquant Communicant Convaincre Convainquant Convaincant Fatiguer Fatiguant Fatigant Provoquer Provoquant Provocant 51 IV) LE PRONOM IV-1 DEFINITION : Le pronom sert à représenter un mot déjà employé. Il sert aussi à désigner une personne ou une chose. On distingue : Les pronoms personnels. Les pronoms adverbiaux « en » et « y ». Les pronoms démonstratifs et possessifs. IV-2 LES PRONOMS PERSONNELS IV-2-1 Le pronom personnel Le pronom personnel permet de désigner la ou les personnes qui parlent (1re personne), à qui l’on parle (2e personne), ou dont on parle (3e personne). SINGULIER PLURIEL Sujet Complément Sujet Complément 1re personne je, moi me, moi nous nous 2e personne tu, toi te, toi vous vous 3e personne il, elle la, elle, le, lui Ils, elles Les, leur, eux, elles Les pronoms personnels ont des fonctions semblables à celles des noms (sujet, attribut, complément). Exemple : « Vous pouvez le caresser, je vous assure qu’il n’est pas méchant », dit-elle en nous présentant son alligator. Cette phrase qui comporte trois verbes et quatre propositions peut être analyser de la manière suivante : Vous Le Je Vous Il Elle Nous est sujet de « pouvez ». est complément d’objet de « caresser ». est sujet de « assure ». est complément d’objet indirect de « assure ». est sujet de « est ». est sujet de « dit ». est complément d’objet indirect de « présentant ». On peut aussi les utiliser dans le langage oral pour insister sur la personne. Exemple : « lui, il fait ceci ». « Eux, ils font cela ». IV-2-2 LE PRONOM PERSONNEL REFLECHI : Lorsque le pronom personnel complément renvoie au sujet qui fait l’action, on l’appelle pronom personnel réfléchi. Il ne change qu’à la 3e personne (se, soi). Exemple : Mes amis se sont réunis à l’occasion de mon anniversaire pour me faire une surprise. 52 IV-3 LES PRONOMS COMPLEMENTS EN ET Y En et y sont des pronoms adverbiaux. qui ne désignent pas des noms de personnes. Ils sont tous les deux invariables. Y : remplace la préposition « à » suivi d’un nom. Exemple : Vas-tu à l’école ? oui, j’y vais. Viens-tu de l’école ? Oui, j’en viens En peut remplacer toute une proposition Exemple : -« Ton ami ne te parle plus depuis deux jours ». - « Je m’en moque ». Dans cette phrase « en » remplace le fait que son ami ne lui parle plus. Certains verbes se construisent avec en et y Exemple : -Jean n’est pas franc, je m’en méfie . En et y peuvent avoir le rôle d’un adverbe de lieu. Exemple : J’en viens et j’y retourne. 53 IV-4 LES PRONOMS DEMONSTRATIFS Les pronoms démonstratifs désignent avec précision un être ou une chose dont on parle. Exemple : J’ai bien aimé le dernier film de Spielberg, mais celui de Georges Lucas est beaucoup mieux. Celui est un pronom démonstratif désignant avec précision le dernier film de Georges Lucas. Les pronoms démonstratifs existent sous une forme simple (celui, celle, ce) et sous une forme renforcée ou composée (celui-ci, celle-là...). Singulier Formes simples Formes renforcées Pluriel Masculin Féminin Neutre Masculin Féminin Celui Celle Ce Ceux Celles Celui-ci Celui-là Celle-ci Celle-là Ceci Cela, ça* Ceux-ci Ceux-là Celles-ci Celles-là *ça est utilisé uniquement dans le langage oral. 54 IV-5 LES PRONOMS POSSESSIFS Le pronom possessif est formé d’un article et de l’adjectif possessif. Il s’accorde avec le nom qu’il représente. Exemple : Ma télé est plus performante que la tienne. Un possesseur 1re personne du masculin re 1 personne du féminin e 2 personne du masculin 2e personne du féminin e 3 personne du masculin e 3 personne du féminin Plusieurs possesseurs Une chose Plusieurs choses Une chose Plusieurs choses le mien les miens le nôtre les nôtres la mienne les miennes la nôtre les nôtres le tien les tiens le vôtre les vôtres la tienne les tiennes la vôtre les vôtres le sien les siens le leur les leurs la sienne les siennes la leur les leurs 55 V) L’ADVERBE V-1 DEFINITION : L’adverbe est un mot invariable qui accompagne un adjectif, un verbe ou un autre adverbe. Il complète ou modifie le sens du mot qu’il accompagne. Exemples : Cet enfant joue tranquillement. « Tranquillement » accompagne le verbe « jouer ». Il est très grand. « très » accompagne l’adjectif « grand ». V-2 CARACTERISTIQUES DES ADVERBES Les adverbes peuvent exprimer : La quantité : beaucoup, trop, assez, peu, davantage, plus, moins, autant,... Exemple : Sophie a trop d’amis. L’intensité : très, tellement, si, tant,... Exemple : Il a fait très chaud cet été, si chaud qu’on ne pouvait sortir qu’à partir de 17 heures. La comparaison : plus, moins, aussi, autant... Exemple : Elle a moins de 16 ans mais elle a l’air plus vieille. Le temps : alors , après, avant, aujourd’hui, hier, demain, bientôt, aussitôt, déjà, depuis, maintenant, autrefois,... Exemple : J’ai déjà vu ce film. Le lieu : ici, là, ailleurs, loin, près, dedans, dehors, derrière, devant, arrière, avant, çà et là, nulle part, autre part, dessus, dessous... Exemple : On vient toujours ici en vacances ; l’année prochaine, on ira ailleurs. L’interrogation : quand, où, pourquoi, comment, combien,... Exemple : Combien vaut ce téléviseur ? La négation : non, ne, ni, pas du tout... Exemple : Je ne parle pas du tout l’allemand. L’affirmation : oui, si. Exemple : Il n’a pas neigé cette nuit ? Si, regarde la montagne est recouverte de neige. L’exclamation : comme. Exemple : Comme cette robe est belle ! La manière : bien, mal, mieux, ainsi, ensemble, soudain, vite, exprès, par hasard,... Exemple : Ils sont partis ensemble à la piscine. 56 V-3 LES ADVERBES EN -MENT Ils expriment la manière et se forment généralement à partir du féminin des adjectifs auxquels on ajoute –ment. Adjectif au masculin Adjectif au féminin Adverbe lent lente lentement doux douce doucement heureux heureuse heureusement sec sèche sèchement Quand l’adjectif masculin se termine par une voyelle, on ajoute « -ment ». Adjectif au masculin Adverbe poli poliment absolu absolument modéré modérément vrai vraiment Quand l’adjectif masculin se termine par –ent ou –ant, l’adverbe se termine par « –emment » ou « -amment ». Adjectif au masculin Adverbe récent récemment fréquent fréquemment suffisant suffisamment méchant méchamment « –emment » ou « -amment »se prononcent de la même façon : « a-ment ». Mais il y a des exceptions : précis précisément profond profondément énorme énormément gentil gentiment gai gaiement assidu assidûment 57 V-4 PLACE DE L’ADVERBE • Il se place devant un adjectif ou un adverbe. Exemple : Paul et Virginie sont vraiment très sympathiques. • Il se place après un verbe conjugué à un temps simple. Exemple : Sophie travaille beaucoup. • Il se place entre l’auxiliaire et le participe passé avec un verbe à un temps composé. Exemple : Le colis de Patrick est déjà arrivé. • La place de l’adverbe peut varier dans la phrase et il peut en modifier le sens. Exemple : Autrefois, les femmes ne travaillaient pas. Les femmes ne travaillaient pas, autrefois. Les femmes, autrefois, ne travaillaient pas. 58 VI) LES TYPES ET FORMES DE PHRASES VI-1 Les types de phrases Il existe quatre types de phrases : • • • • La La La La phrase déclarative, phrase interrogative, phrase exclamative, phrase injonctive ou impérative. VI-1-1 La phrase declarative La phrase déclarative donne une information, elle exprime une pensée, un jugement. Elle se termine le plus souvent par un point. Exemple : Les magasins de cette rue sont fermés le lundi. VI-1-2 La phrase interrogative La phrase interrogative pose une question. Elle commence par une majuscule et se termine par un point d’interrogation ( ?). Exemple : Es-tu allé à la piscine aujourd’hui ? A l’oral, on peut jouer sur l’intonation qui permet de savoir si l’on pose une question. Exemple : Tu es allé à la piscine aujourd’hui ? A l’écrit, on peut former une phrase interrogative à partir d’une phrase affirmative ou négative. Pour construire une phrase interrogative, on place le verbe en début de phrase suivi d’un trait d’union « - » et du sujet. Exemple : Seras-tu là demain ? Une phrase interrogative peut aussi commencer par un mot interrogatif : Qui, Que, Combien, Quel.... Exemple : Quel âge avez-vous ? A l’oral, dans le langage familier, on peut former une phrase interrogative en ajoutant « Est-ce que » en début de phrase ou en inversant pas le sujet. Exemple : Est-ce que tu viens pour les vacances ? Tu viens pour les vacances ? VI-1-3 La phrase exclamative La phrase exclamative exprime des sentiments : l’étonnement, la surprise, la joie ou la tristesse. Elle commence par une majuscule et se termine par un point d’exclamation ( !). Elle peut commencer par Oh !, Quel !, Comme ! Exemple : Quelle belle voix ! 59 VI-1-4 La phrase injonctive ou imperative La phrase injonctive exprime un ordre, une consigne, un conseil ou un souhait. Exemple : Qu’il se présente immédiatement à mon bureau ! Prendre deux comprimés matin, midi et soir. Fais attention ! Souhaite leur Joyeux Noël ! Elle peut également exprimer une interdiction ou une menace. Exemple : Ne lui adressez plus la parole ! La phrase injonctive n’a généralement pas de sujet. Elle commence par une majuscule et se termine par un point d’exclamation ( !) ou un point (.). 60 VI-2 LES FORMES DE PHRASES La phrase peut avoir deux formes : • La forme affirmative Exemple : J’aime la lueur du soleil aux premières heures du jour. • La forme négative Exemple : Je n’aime pas ce chanteur. Il ne sait pas chanter. Une phrase est donc obligatoirement : • • Soit à la forme affirmative. Soit à la forme négative. VI-2-1 LA FORME AFFIRMATIVE La phrase affirmative donne une information. Elle permet également de raconter ou décrire une situation, un fait ou une action. Elle commence par une majuscule et se termine par un point ou trois points de suspension. Exemple : Une idée m’a traversé l’esprit. VI-2-2 LA FORME NEGATIVE La phrase négative dit « non ». Elle sert à nier quelque chose. Elle se construit avec deux mots (adverbes) « ne » ou « n’ » accompagné de « pas », « plus », « jamais » qui forment la négation. Exemple : Je n’ai pas envie de réfléchir aujourd’hui. Tous les types de phrases (déclaratif, interrogatif, exclamatif et injonctif) peuvent se mettre à la forme affirmative ou négative. 61 VI-3 LA PHRASE COMPLEXE II) Une phrase se compose d’un groupe de mots appelés proposition. Une proposition comprend un sujet, un verbe et, en général, un complément ou un attribut. On appelle phrase complexe toute phrase qui est composée de plusieurs propositions, elle possèdera donc plus d'un verbe conjugué. Une phrase complexe comprend une proposition principale et une ou plusieurs propositions subordonnées. Exemple : L’enfant affamé se traîna vers la boulangerie qui s’appelle le croissant doré. 62 VII) LA PONCTUATION La ponctuation sert à séparer des phrases, des propositions, des mots. Elle permet aussi de marquer des pauses dans la lecture pour mieux comprendre le texte. VII-1 LE POINT Le point indique la fin d'une phrase. Il marque une pause assez longue. Il est toujours suivi d’une majuscule. Exemple : Paul est arrivé cette nuit. Ses bagages sont restés dans l’entrée. VII-2 LA VIRGULE La virgule est placée à l’intérieur de la phrase, elle sépare certains éléments de la phrase. C’est le signe de ponctuation le plus faible. Elle marque une pause assez courte. Elle joue quatre rôles essentiels : 1. Elle sépare les éléments d'une énumération : Exemple: La baleine, l’orque, le bélouga, le dauphin et le cachalot sont des mammifères marins. 2. Elle isole un mot ou un groupe de mots qui indique la personne à qui l'on s'adresse (mis en apostrophe) : Exemple: Jennifer, aimes-tu ce film ? 3. Elle isole un complément de phrase (lieu, temps, manière, but) : Exemple: Demain, j'irai acheter une nouvelle télé. 4. Elle encadre un mot ou un groupe de mots qui expliquent un nom ou un pronom (mis en apposition). Exemple: Le Titanic, ce paquebot légendaire, a coulé lors de son premier voyage. VII-3 LE POINT VIRGULE Le point virgule est placé à l’intérieur de la phrase. Il sépare deux propositions d’une phrase. Il marque une pause un peu plus longue que la virgule. Exemple : La route est inondée ; les automobilistes roulent doucement. VII-4 LE POINT D’INTERROGATION Le point d'interrogation se place à la fin d'une question et il est suivi d’une majuscule. Une phrase interrogative se termine toujours par un point d'interrogation. Exemple : Viendras-tu pour les vacances ? Je l’espère. 63 VII-5 LE POINT D’EXCLAMATION Le point d'exclamation se place à la fin d'une phrase exclamative, après une interjection (ah!, oh!,...), un impératif ou une apostrophe. Il est suivi d’une majuscule. Exemple : Comme ce chien est joli ! Dit-elle en regardant la vitrine. On l'utilise: -lorsqu'on veut exprimer un sentiment (joie, colère, tristesse,...). Que je suis malheureuse ! -lorsqu'on utilise une onomatopée : pouf!, paf!, bang!,...). -lorsqu'on utilise une interjection : (ah!, oh!,...). -lorsqu'on veut exprimer un ordre : Médor, viens ici ! VII-6 LES DEUX POINTS Les deux points annoncent une citation, une énumération ou une explication. Ils sont suivis d’une minuscule sauf s’il s’agit d’une citation entre guillemets. Exemple : Sabrina s’arrêta de parler : elle venait de voir son ami Jordan traverser la rue avec une sublime jeune femme. VII-7 LES POINTS DE SUSPENSION Les points de suspension indiquent que l'auteur n'a pas complété sa pensée pour une raison quelconque (surprise, émotion,...) ou qu'il veut nous laisser imaginer la suite. Exemple : Aujourd’hui est un grand jour pour Shrek, il va se marier avec la princesse Fiona. Tous les habitants du Marais et des alentours vont fêter cet événement. Il y aura Blanche Neige, les sept nains, les trois petits cochons, Robin des bois et beaucoup d’autres encore ... VII-8 LE TIRET Le tiret marque le changement d'interlocuteur dans un dialogue. Il nous permet d'éviter de répéter les noms des personnages qui discutent. Il met également en valeur un mot ou une expression. Exemple : - Bonjour, j’ai rendez-vous avec le docteur Moebius à 14 h00. - Avez-vous votre carte de sécurité sociale ? VII-9 LES GUILLEMETS Les guillemets servent à encadrer une citation. Ils se placent au début et à la fin des paroles rapportées. Ils servent aussi à encadrer une expression étrangère, des termes familiers ou d’argot. Exemple : « J’ai besoin de faire du sport », dit la baleine, « j’ai quelques kilos à perdre ». 64 VII-10 LES PARENTHESES Les parenthèses indiquent une phrase ou une réflexion à l’intérieur d’une phrase ou d’un paragraphe. Lorsque l’on ouvre une parenthèse, on est obligé de la refermer. Exemple : Noémie l’hippopotame (première danseuse étoile du ballet hippopotamus) a tenu à être présente lors de l’audition de son futur partenaire. VII-11 LE TRAIT D’UNION Le trait d’union est placé entre les différents éléments d’un mot composé. Il est aussi placé entre le verbe et le(s) pronom(s) qui le suivent dans la phrase interrogative. Exemple : Peux-tu me prêter ton tire-bouchon ? VII-12 IMPORTANCE DE LA PONCTUATION 1- « Le patron, dit l’ouvrier, est un chic type. » 2- Le patron dit : « l’ouvrier est un chic type ». Ponctuées d’une façon différente ces deux phrases n’ont pas le même sens : 1- C’est l’ouvrier qui pense que le patron est un chic type. 2- C’est le patron qui pense que l’ouvrier est un chic type. 65 VIII) HOMOPHONES VIII-1 A OU A ? « a »sans accent représente le verbe « avoir » à la 3ème personne du singulier On peut le remplacer par « avait ». « à » avec accent est une préposition. On la trouve devant des verbes à l’infinitif. Elle peut également introduire des compléments du verbe ou de nom. Exemple : Marc a des lettres de motivation à écrire. Le premier « a « peut se remplacer par « avait ». Il s’agit du verbe « avoir » à la 3ème personne du singulier. Il s’écrit « a » sans accent. Le second « à » ne peut pas se remplacer par « avait ». Il s’agit de la préposition. Elle s’écrit « à » avec accent. VIII-2 ON OU ONT ? « on » est sujet, il peut se remplacer par « il ». « ont » est la 3ème personne du pluriel de avoir. On peut le remplacer par « avaient ». Exemples : Dans certains cas, on ferait mieux de se taire. « On » peut se remplacer par « il ». Il s’agit du pronom personnel sujet. Il s’écrit « on ». Ils ont vu un bon film hier soir. Ont peut se remplacer par « avaient » Il s’agit du verbe avoir à la 3ème personne du pluriel. Il s’écrit « ont ». 66 VIII-3 OU ET OU ? « Ou » peut se remplacer par « ou bien ». « Où » représente le plus souvent un lieu. Il peut être pronom relatif ou adverbe interrogatif. Exemples : Préfères-tu le rap ou le raï ? On peut remplacer « ou » par « ou bien ». On doit l’écrire « ou » sans accent. Je ne sais plus où j’en suis. Où représente un lieu. On doit l’écrire « où » avec accent. Je connais la ville où tu es né. Où est un pronom relatif. On doit l’écrire « où » avec accent. Où vas-tu de si bonne heure ? Où est un adverbe interrogatif. On doit l’écrire « où » avec accent. VIII-4 ET OU EST ? « Et » peut se remplacer par « et puis ». « Est » représente la 3ème personne du singulier du verbe être. On peut le remplacer par « était ». Exemple : Il est tard et je ne vais pas tarder à rentrer. Le premier « est » peut se remplacer par « était ». Il s’agit du verbe être à la 3ème personne du singulier. On doit l’écrire « est ». Le second « et » peut se remplacer par « et puis ». On doit l’écrire « et ». 67 VIII-5 SE ou CE ? « Se » est un pronom personnel (comme me ou te) . Il peut s’écrire « s’ » devant une voyelle et trouve sa place DEVANT UN VERBE qu’on appelle pronominal. « Ce » est un adjectif démonstratif (comme cette, cet ou ces). Il sert à désigner un objet ou une personne et se place à l’intérieur du groupe nominal, le plus souvent DEVANT UN NOM ou DEVANT L’ADJECTIF QUI PRECEDE LE NOM. C’est un déterminant. Exemple 1 : Le soleil se lève sur un paysage magnifique. « se » est devant le verbe lever. On doit l’écrire « se ». Exemple 2 : Elles s’embrassent avant de partir. « s’ » est devant le verbe « embrassent » qui commence par une voyelle. On doit l’écrire « s’ ». Exemple 3 : Ce livre n’est pas à mettre entre toutes les mains. « Ce » est placé devant un nom. Il s’agit de l’adjectif démonstratif. On doit l’écrire « ce ». Exemple 4 : Ce grand artiste a eu droit à tous les hommages. « Ce » est placé devant un groupe adjectif qualificatif + nom. Il s’agit de l’adjectif démonstratif. On doit l’écrire « ce ». VIII-6 CES OU SES ? « Ces » est le démonstratif. Il s’agit du pluriel de ce et de cette. « Ses » est le possessif. Il s’agit du pluriel de son et de sa. Exemples : Les écureuils doivent se cacher dans ces branches que tu vois là haut. « Ces » introduit un nom qu’on désigne, qu’on montre. Il s’agit de l’adjectif démonstratif. On doit l’écrire « ces ». Au singulier, on aurait dit « cette » branche. 68 Elle a passé un test mais ses diplômes ne lui ont pas permis de réussir. « Ses » introduit un nom et indique l’appartenance. Il s’agit de l’adjectif possessif. On doit l’écrire « ses ». Au singulier, on aurait dit « son » diplôme. VIII-7 C’EST OU S’EST ? « C’ » qui entre dans la composition de « c’est » est un pronom démonstratif. On peut le remplacer par « ceci, cela, ça ». « S’est » entre dans la composition du passé composé des verbes pronominaux. Exemples : C’est dimanche. C’est magnifique. C’est le moment. Le C’ de « C’est » peut se remplacer par ceci, cela, ça. A la forme négative, on dirait « Ce n’est pas le moment ». Il s’est rendu compte trop tard de son erreur. « S’est » est la 3ème personne de l’auxiliaire être précédé du pronom « se » pour former le passé composé de « se rendre compte ». Au présent, on dirait « Il se rend compte . IX-8 SON OU SONT ? Exemples : Hadidja et son frère sont passionnés de jeux vidéo. « Son » est le possessif. Il s’agit du singulier de « ses » et du masculin de « sa ». « Sont » est la 3ème personne du pluriel du verbe « être » au présent de l’indicatif. On peut le remplacer par « étaient ». Le premier « Son » est l’adjectif possessif. Il indique que le frère est celui d’Hadidja. On doit l’écrire « son ». Le deuxième « sont » est le verbe « être » au présent de l’indicatif à la 3ème personne du pluriel. On peut le remplacer par « étaient ». 69 IX) FORMATION DES MOTS IX-1 LE RADICAL • Le radical d’un mot est la partie du mot qui possède un sens propre. Exemple : dans le mot retarder, le radical est « -tard- ». IX-2 LES PREFIXES • On place le préfixe devant le radical. Il précède donc le radical. Exemple : at-tirer ; re-tirer ; sou-tirer • Le préfixe a un sens : Exemples : Les préfixes in-, im-, il-, ir- donnent un sens négatif au radical qu’ils accompagnent. Exemples : invisible (qui n’est pas visible), immangeable (qui n’est pas mangeable), involontaire (qui n’est pas volontaire), illisible (qu’on ne peut pas lire), irresponsable (qui n’est pas responsable). Autres exemples de préfixes : PREFIXES Co-, col-, con-, com-, cor- SENS Avec EXEMPLES Colocataire Compagnon Télé- Eloignement Télévision, téléchargement Chron(o)- Temps Chronomètre PolyMultiBio- Plusieurs Vie Polyvalent Multimillionnaire Biographie 70 X-3 LES SUFFIXES On place un suffixe à la fin d’un mot déjà existant qui est le radical. Les suffixes ne peuvent pas être employés seuls. Ils suivent le radical.- métal Æ métallique électron Æ électronique 1. Le suffixe est souvent porteur de sens : Exemples : le suffixe -cide (qui tue) parricide, infanticide, suicide, insecticide Autres exemples de suffixes : PREFIXES SENS -phile Amour -et, -ette Petite chose -Phob(e) Peur EXEMPLES Cinéphile Hydrophile Bâtonnet Maisonnette Claustrophobe 2. Les suffixes en –er, ir, -oir, -re : Ils servent à former l’infinitif des verbes. Exemples : tirer, finir, pouvoir, plaire. 3. Certains suffixes transforment la classe grammaticale du mot - composer Æcomposition (verbe) - (nom) horizon Æ horizontal (nom) (adjectif) 71 X) VOCABULAIRE X-1 SYNONYMES Des mots synonymes sont des mots qui ont presque le même sens. Exemples de mots synonymes : Mots aimer matin large milieu Synonymes adorer aube spacieux centre X-2 Antonymes Des mots antonymes sont des mots qui ont un sens contraire. Exemples de mots antonymes : Mots aimer matin large milieu Synonymes détester soir étroit bord X-3 Paronymes Les paronymes sont des mots qui ont une forme semblable, mais qui n’ont pas le même sens. Par exemple accident et incident : Accident fait référence à un évènement malheureux Incident fait référence à un évènement imprévisible et peu important. Mots Allocation Emigrant Eruption Notable Paronymes Allocution Immigrant Irruption Notoire 72 X-4 Champ lexical Un champ lexical regroupe tous les mots qui désignent des réalités ou des idées appartenant au même thème. Exemple : Uniforme, Coudre, Jupes, Robes, Veste, S’habiller, Décolletés et Mini-jupe, sont des mots qui font partie du champ lexical du vêtement. X-5 Les registres de langue On peut varier son vocabulaire et son expression orale et écrite suivant la personne à qui l’on s’adresse. On peut ainsi distinguer trois registres de langue : • • • familier courant soutenu EXEMPLES DE REGISTRES DE LANGUE POUR CERTAINS MOTS: expression orale Familier Courant conversations entre amis ou avec la famille. conversation avec un(e) inconnu(e) dans la rue. échange de expression écrite lettres entre ami ou avec la famille toubib exemples cinglé lettre administrative. docteur fou Soutenu conversation avec son patron, discours officiel du Président. articles publiés dans les journaux, livres, romans. médecin dément 73 X-6 Le discours direct ou indirect Pour rapporter soit ses propres paroles soit les paroles de quelqu’un on utilise le discours direct ou le discours indirect. X-6-1 Le discours direct Utiliser le discours direct, c’est vouloir citer telles quelles les paroles ou le texte de quelqu’un. Le lecteur reconnaît le discours aux indices suivants : Il est annoncé par un verbe déclaratif qui peut précéder ou suivre les paroles. Si le verbe déclaratif précède la citation, les deux-points sont placés avant les guillemets. Il y a un nom ou un pronom qui désigne la personne dont on rapporte les paroles et qui est sujet de ce verbe. Des guillemets ouvrants et fermants marquent le début et la fin de la citation. Un tiret peut annoncer une prise de parole ou l’alternance des répliques dans un dialogue. Exemple : Sabrina annonce : -« Je viens de lire l’écriteau sur la porte, je suis intéressée par l’emploi que vous proposez. » X-6-2 Le discours indirect Utiliser le discours indirect, c’est répéter les paroles de quelqu’un. Cette transposition implique des transformations grammaticales qui marquent le changement d’expression. Le lecteur reconnaît le type de discours aux indices suivants : Il est annoncé par l’emploi d’un verbe déclaratif : Les verbes de déclaration courants Dire, déclarer, murmurer Annoncer (une nouvelle), prévenir (quelqu'un) Demander (de... / si...) Ajouter, préciser, compléter Confirmer, assurer, garantir Répondre, rétorquer Nier Avouer, admettre, reconnaître (une erreur) 74 Les changements du style indirect sont : Les guillemets ( " " ) et les deux points ( : ) disparaissent. Le verbe déclaratif est suivi de la conjonction "que". Les phrases interrogatives simples sont introduites par "si" et le point d’interrogation disparaît. Les adverbes interrogatifs (où, quand, comment...) du discours direct sont maintenus dans le discours indirect. Les pronoms personnels et les adjectifs possessifs changent et prennent la forme de la personne à qui ils se rapportent. Les temps dans le style indirect : Transformations des conjugaisons Discours direct Discours indirect Présent Imparfait Imparfait Imparfait Passé composé Plus-que-parfait Plus-que-parfait Plus-que-parfait Futur simple Conditionnel présent Futur antérieur Conditionnel passé Conditionnel présent Conditionnel présent Conditionnel présent Conditionnel passé Subjonctif présent Subjonctif présent Les temps dans le style indirect Transformation des expressions de temps Discours direct Discours rapporté Avant-hier L'avant-veille Hier La veille Aujourd'hui Ce jour-là Demain Le lendemain Après-demain Le surlendemain Cette semaine Cette semaine-là La semaine dernière La semaine précédente L'année dernière L'année précédente Le mois dernier Le mois précédent La semaine prochaine La semaine suivante L'année prochaine L'année suivante Le mois prochain Le mois suivant Dans deux jours Deux jours plus tard 75 76