revue de presse - Comédie de Paris
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- REVUE DE PRESSE TELERAMA SORTIR – Le mercredi 5 août 2009 Performance scenique, scenario mordant, humour acerbe, decale et jusqu'au-boutiste, Ie dernier spectacle de la diva Alex Pandev (auteur a succes de la piece Happy Hanouka) va de nouveau secouer la scene de la Comedie de Paris. Au moins autant que cette boite de nuit de seconde zone dans laquelle debarque notre heroIne, un soir de dimanche ennuyeux. Night -clubbeuse habituee la jet-set, elle va vite se retrouver dans la peau d'un visiteur perdu dans un zoo. Cette accro aux gran des marques et citadine irreductible va secouer ces inconnus qui I'entourent pour creer un veritable chaos scenique, II coup de surf sur un plateau d'argent, de jugements corrosifs, et d'autocritique au vitriol. Intelligent, inattendu, et porte par une actrice unique. Le cri de la fourrure, de et avec Alex Pandev, it 21 h30, jusqu'au 3 octobre, ComMie de Paris, 42, rue Fontaine, Paris 9' (01 4281 00 11). a ex Pandev '!'vresIe Conservatoire National de Paris, :me carriere dans Ie subventionne ou on la 'antonne a de grands roles dramatiques, el1e chanter a Buenos Aires, puis jouer a New ''arkpour nous revenir apres Ie 17 Septembre, :Nec laferme intention de nous fa ire rire. Apres . appy Hanouka !" ou "Clubbing'; el1elance !.eCri de lafourrure": tout un programme! m'ennuie. Maintenant, je n'ecris que des comedies car c'est plus proche de ma nature profonde et je pense qU'on peut faire passer plus de choses par l'humour. Derriere Ie rire, il y a touJours une certaine gravite. !X1rt OUT ce seule-en-scene vous incarnez un :>€Tsonnage etonnant. :'es[ une vraie garce I Elle est delirante et ?rovocante. mais avec une vraie dimension -umaine. Elle est politiquement incorrecte :-1ais jamais vulgaire, desaxee et defoncee, :JUrrageusement decalee ce qui me donne ~, e grande liberte d'expression. j'aime les :Jersonnages rapeux Tout ce qui peut etre ;"1ievre, mou, consensuel ou triste m'agace ou Ce peTsonnage c'est un peu vous, non? <;:a, je ne Ie dis pas! C'est la magie qui est interessante, pas les ficelles du magicien. Que vous appoTte l'ecriture? Du pognon ! (Rires.) Non serieusement la liberte ! La liberte artistique. On devient maItre de ce que l'on joue et aussi de ce que I'on vit. Ecrire c'est devenir independant, se tailler un role sur mesure aussi. · tatou L’ARCHE ‐ JUILLET‐AOUT 2009 n°614‐615 20-32 16/07/09 0:17 Page 27 Musique Vincent Mainart http://lalyredorphee.hautetfort.com La Marseillaise, fortune musicale d’un chant patriotique ous ceux qui ont plus de vingt ans ont dans la Vienne de Metternich, dont la censure encore en mémoire le scandale que causa interdisait l’exécution de l’hymne français dans l’adaptation « reggae » de notre hymne national tout l’empire des Habsbourg, Schumann compar Serge Gainsbourg. Non content d’en transposa Carnaval de Vienne pour piano, l’une de former la musique, l’iconoclaste artiste en chanses œuvres les plus libres. A la fin du premier gea aussi le titre et en abrégea le refrain. La Marmouvement, il fait éclater le refrain de La Marseillaise devint pour un temps « Aux armes, seillaise comme un pied de nez moqueur au desetc. », et connut en quelques mois un nombre de pote autrichien. L’année suivante, il mit en diffusions radiophoniques plus important que musique la ballade de Heine intitulée Les Deux n’en eut jamais, avant et depuis, l’original. Pour grenadiers, vision épique et nostalgique de sa défense, le chanteur expliqua : « J’aime bien l’époque où l’Europe espérait de Napoléon la la musique, mais les paroles sont très contesliberté des peuples. A la fin du poème, au moment tables ». Il semble que ce jugement ait été ratioù le grenadier souhaite mourir pour que repasse fié par de nombreux compositeurs, et ce dès le sur sa tombe l’Empereur revenu en pleine gloire, XIXe siècle. Car si les emprunts au thème musiSchumann fait de nouveau éclater La Marcal de la Marseillaise sont très nombreux dans seillaise, avant de conclure en cinq mesures où le le répertoire classique (au thème se délite en accents point que le musicologue mineurs, marquant la dimenFrédéric Robert put y sion illusoire de cette vision. consacrer sa thèse de doctoLa répression des révolurat), bien peu se sont soutions qui éclatèrent un peu ciés d’en reprendre le texte. partout en Europe au cours La Marseillaise ne s’est pas des années 1848-49 est sans toujours appelée ainsi. doute la source qui inspira à Composée à Strasbourg, Liszt l’écriture de son huidans la nuit du 25 au tième poème symphonique, 26 avril 1792, par le capiHéroïde funèbre, créé en taine du génie Rouget de 1857. Cette vaste marche Lisle, elle fut originellefunèbre en l’honneur des ment intitulée Chant de héros révolutionnaires utilise guerre pour l’Armée du les premières notes du Rhin. Car telle était sa vocarefrain de La Marseillaise. tion : chant de guerre et de A la même époque, Offendéfense de la patrie révolubach fait un emprunt simitionnaire. Ce lourd patrilaire pour se moquer de Rouget de l’Isle chantant La moine génétique lui valut « Badinguet » dans son Marseillaise, Isidore Pils (1849) d’être contestée par tous les Orphée aux enfers (1858). De régimes qui se succédèrent de la Convention de son côté, Verdi fera contrepointer l’hymne franThermidor au Second Empire. Ce n’est qu’en çais avec le « God save the Queen ! » dans son 1879 que la IIIe République se soucia de mettre Hymne des nations (1862). Quant à Tchaïkovski, en application le décret du 26 Messidor An III c’est au choral des armées russes « Dieu sauve ton (14 juillet 1795), jamais abrogé, qui en faisait peuple » qu’il oppose le chant de Rouget de Lisle l’hymne officiel de la République. Appelée alors dans l’Ouverture 1812 (1882), mais cette fois, Hymne des Marseillais, en raison de son usage l’emprunt n’est à la gloire ni des Français, ni de privilégié par le bataillon des fédérés marseillais la Révolution, puisque c’est la Sainte Russie qui de Barbaroux, elle devint enfin La Marseillaise. triomphe. Le XXe siècle ne fut pas en reste. De Parmi les chants révolutionnaires de tous pays, l’évocation poétique du 14 juillet par Debussy l’Internationale connaîtra une diffusion comdans Feux d’artifice (Deuxième livre de Préludes parable à l’hymne français. Mais lui seul constipour piano, 1912) à l’appel à la résistance contre tua une source aussi féconde d’inspiration pour les Allemands de Martinu dans le scherzo de sa des générations de musiciens de tous pays. 2e Symphonie (1943), La Marseillaise a pourEclipsée durant l’Empire et la Restauration, La suivi sa course en tant que symbole musical d’une Marseillaise doit à Berlioz sa résurrection musicertaine idée de la France, et de la liberté. En cale, grâce à la somptueuse orchestration avec 1942, le Hongrois Kodaly en signa une simple et chœur qu’il en fit pendant les journées de belle harmonisation pour chœur a cappella, qu’on juillet 1830. Pour les romantiques allemands, souhaiterait entendre plus souvent dans nos manipour Schumann en particulier, La Marseillaise festations officielles, au lieu des plates versions fut symbole de la liberté à laquelle le peuple qu’on nous inflige d’ordinaire. germain aspirait. En 1839, de retour d’un séjour T Théâtre Marie Ordinis http://marieordinis.blogspot.com Le Cri de la Fourrure, de et avec Alex Pandev Alex Pandev est une femme de goût et un véritable auteur : cette comédie « solo » de tout premier choix est une friandise à déguster sans modération.Très tard ou très tôt dans une boîte, une jet-setteuse revit ses amours, dans un demi-coma ponctué de musiques. Faible intrigue, faibles moyens, petit canevas de café-théâtre ? Sous une robe Courrèges, un volcan à cheveux noirs, cocktail d’Elizabeth Taylor, d’Ava Gardner et de Jennifer Jones, cumule la méchanceté d’une commère d’Hollywood, l’abattage d’une Robin, la gouaille d’une Joly, la tendresse bien cachée d’Alex. La qualité majeure de la pièce réside dans son crescendo, sa montée en puissance, ses rebondissements, un débordement d’énergie, avec en prime du non-conventionnel et du politiquement incorrect. Le comique atteint le tragique puis s’en défait lorsqu’il devient trop lourd, et rarement la méchanceté laisse un pareil goût sucré de gourmandise orientale. Nulle trace de féminisme chez Alex, mais une féminité flamboyante qui la rend irrésistible, forte. Il y a tant de don de soi, de qualité dans ce spectacle que le plaisir est palpable.Alex nous quitte pour une fausse sortie, une fausse fin et revient pour nous étourdir. La mise en scène d’Agathe Bergman est vive et efficace. Christian-Luc Morel Comédie de Paris, du mardi au samedi à 21h30, réservations : 01 42 81 00 11 Un piano dans l’herbe, de Françoise Sagan La charmante propriétaire d’une maison de campagne, manipulatrice à peine déguisée (voyez ses angoisses plus ou moins transgressées, qui minent et laminent) a convié d’anciens amis à revivre des épisodes qui les ont fait s’aimer vingt ans plus tôt. Nostalgie tchekhovienne ? pas vraiment. L’auteur, sulfureux et « charmant petit monstre » (Mauriac dixit), nous convie à rencontrer dans sa propriété tourangelle Maud, escortée par ces mondains dérangés-détraqués, entamés ou non par un mode de vie que garantit un argent qui n’a jamais risqué de leur faire défaut. Plus ou moins lucides, ils naviguent à vue, mais le génie de Sagan fait qu’ils sont aussi parfaitement identifiables que drolatiques et fragiles. Maud attend que l’ancien ou le premier amour de sa vie la rejoigne enfin ; Jean-Loup le fera, et… La mise en scène est rythmée et les comédiens excellents, excellemment dirigés. Théâtre du Nord-Ouest jusqu’au 4 octobre, dates, horaires et réservations : 01 47 70 32 75 monde et vie . 18 juillet 2009 . n° 814 . 27 Vendredi 03 Juillet 2009 Alex Pandev : Le Cri de la fourrure Le vison en folie ! On connaissait le cri de la soie. Plus chic, voici le cri de la fourrure. Alex Pandev risque le mot, risque le genre et lance avec force une plainte dorée sur tranche ! Mi croqueuse de diamants au Ritz, mi dinette sur un coin de bar déglingué, son spectacle tient de l'avenue Montaigne qui tracerait droit au coeur du 9.3. A tester absolument. Elle est assise dans une chaise longue, faisant semblant de fumer une cigarette… en plastique. Faire semblant. Cette femme en a fait son credo ; faire semblant d’être heureuse, faire semblant de s’amuser, d’être aimée. Tout cela serait plutôt triste, si dans sa jolie robe Courrège, elle n’était pas si drôle. En 1h30, Alex Pandev vide un sac plutôt bien remplis sur l’amour, le sexe, la vie. Elle flingue et fustige, diva d’un dancing minable où elle achève sa soirée sans même savoir comment. Nympho chic, Marie-Chantal trash, elle saupoudre ses humeurs de quelques mots « english » et sort des énormités sans sourciller. Culottées, la Pandev ! Sa cuti a virée depuis longtemps, virés aussi tous les mecs qui ont traversés sa route. Elle aime l’argent, le caviar, les mâles et assène avec certitude d’indéfendables arguments. La performance d’Alex-la comédienne est une nouveauté dans les « seuls en scène » trop lisses du moment. Elle se bat et se donne corps et âme dans un désopilant propos, faisant la navette entre son fauteuil et sa chaise. Sans hésiter, elle chante, croise un geste obscène avec une attitude de reine, esquisse un pas de danse sur un air de Mika qui braille « Love, love me ». So chic ! C’est évident, Alex Pandev veut qu’on l’aime ! Non, qu’on l’adore ! Elle est là, entière, ne faisant aucune concession dans un texte rythmé et crû. Parfois elle se saoule de mots et de mouvement hystériques. Son visage est des plus expressifs, son corps bouge avec précision et force. C’est sûr, la lionne sommeille dans la chatte qui nous compte ses peines de cœur. François Varlin De et par Alex Pandev. Mise en scène Agathe Bergman. GALA‐ Numéro 240 du 15/07/09 IL Y A UN MONDE DE… THÉÂTRE Les vivacités du capitaine TIC U ne comédie explosive d’Eugène Labiche mise en scène par Freddy Viau : « 1861. Le tonique Capitaine Tic est de retour à la maison. Il vient de démissionner de l’armée et rentre chez sa tante. Il y retrouve sa jeune cousine dont il tombe éperdument amoureux. Hélas, celle-ci est promise à M. Magis, scientifique reconnu et austère… Une intrigue pleine de rebondissements, de surprises, d’éclats de rire dans laquelle s’affrontent avec vivacité l’élément militaire et la science. S.P. À partir du 2 septembre, du mercredi au samedi à 21h30, Théâtre Essaïon, Paris 75004. Réservations au 01 42 78 46 42 Le jeu de l’amour et du hasard U ne comédie de mœurs de Marivaux mise en scène par Erika Vandelet : Quatre hommes, deux femmes. Des faux semblants en chassés croisés amoureux. « Promise à Dorante sans le connaître, Silvia imagine avec l'accord de son père, d'échanger rôle et vêtements avec la soubrette Lisette pour examiner le mari qu'on lui destine. Elle ne sait pas que le "prétendu" de son côté a conçu le même subterfuge et paraît devant sa fiancée sous l'habit de son valet Arlequin, qui lui, se pavane dans le costume de son maître ». La comédie de mœurs intemporelle du grand Marivaux est menée à un rythme fou par six talentueux interprètes. Sensualité, intrigues et humour dans une mise S.P en scène résolument moderne. À partir du 17 septembre, séances à 15h30 et 20h30 selon les jours. Théâtre Douze, Paris 75012. Réservations au 01 44 75 60 31. 26 La vie est belle Le cri de la fourrure C omédie féroce de et par Alex Pandev mise en scène par Agathe Bergman, à l’affiche à la Comédie de Paris (Paris 9): « Alex Pandev, l’auteur de la pièce à succès « Happy Hanouka », seule en scène, revient en force avec sa nouvelle comédie jouissive et hormonale. « Un dimanche soir, Elle, pas tout à fait jet-setteuse, complètement décalée et furieusement urbaine, jouisseuse seuse, défoncée aux grandes marques, atterrit seule et blasée dans un club de nuit miteux où elle ne connaît personne et va, avec une joyeuse férocité, ouvrir les failles, creuser les brèches de son existence et s’acharner à trouver le bonheur! » Une comédie chic, décadente et délirante au ton politiquement S.P incorrecte. À compter du 2 juillet, du mardi au samedi à 21h30. Théâtre Comédie de Paris, Paris 75009. Réservations au 01 42 81 00 11. http://erwanchuberre.unblog.fr/2009/07/03/luxe-et-decadence-le-cri-de-lafourrure-a-la-comedie-de-paris/ Luxe et décadence… Le cri de la fourrure à la Comédie de Paris ! Publié 3 juillet 2009 dans A voir sur Paris ! 0 Commentaires Hier soir, à la Comédie de Paris, c’était la Générale Presse du CRI DE LA FOURRURE, la nouvelle comédie d’Alex Pandev, l’auteur génialissime de HAPPY HANOUKA, une délirante Diva, spécialiste de l’humour insolent qui nous entraîne dans son univers politiquement incorrect…Mais qui est Alex Pandev ? Est-ce la fille spirituelle d’Amanda Lear et de Patsy Stone d’AB ou est-ce une égérie de Pedro Almodovar, genre la créature au sexe indéfini mais au glamour exacerbé ? En fait, Alex Pandev est une poupée parlante qui réunit toutes ces femmes. Elle est là, devant nous. Fardée et indécente. Dans sa petite tenue de chez Courrèges, elle nous parle de ses amants foireux, de ses copines ingrates, de ses pseudos amis qui dégoulinent de bonheur alors qu’elle se retrouve perdue dans un bouge miteux lors d’une nuit de perdition à siffler des Bloody Mary ! Cette femme, c’est un concept. Elle adore la maigreur, Dolce and Gabbana et la poudre blanche qui rend ses yeux toujours plus brillants. Elle déteste la pauvreté et trouve inutile de dépenser des fortunes pour admirer la misère du Tiers Monde alors qu’il existe le « 93 » à 30 minutes de Paris, le royaume des petits nains grincheux. C’est jouissif comme le cri de son vison. Extase et décadence. Chic et insolent. Un véritable OVNI théâtral qui débarque comme une bombe humaine… je dirais plus, SEXUELLE ! A voir et à revoir… J’adooooore cette Diva ! Erwan CHUBERRE « Le Cri de e la fourrrure » d’Alex d Pa andev : single, s cinglé ée Le 15/07/09 1 - C’est C un raffraîchissantt état des liieux de la « jet set society » que livre l avec beaucoup b d’humour cette c comé édienne mée Alex Pandev. P Un texte souv vent très cru u mais horss pair nomm bou urré d’apho orismes qu’o on aurait en nvie d’app prendre parr cœur. A consommerr… frappé ! L’essquisse… Elle a tout, ma ais elle n’a rien. r Elle n’a a rien puisq qu’elle n’a perssonne, à fo orce d’avoiir tout le mo onde. Portrrait d’une nantie n ané éantie par sa s solitude qu’elle noie dans le sarcasme, qu’elle q imbibe de bloo ody mary et e qu’elle inon nde de ses fantasmess en écuma ant les bars et boîtes de d nuit jusqu’à plus soif. c de Franck Borrtelle… La critique Qu’on ne s’y trompe pass : c’est bien au théâtre de la Co omédie de Paris que sse joue ce spectacle. s ntrairementt à ce que pourraientt laisser supposer les lig gnes ci-desssus, il n’y a aura au cou urs de cette e Con pièc ce vivifiante que peu d’élémentts virant au tragique, même m si ce e que vit ce ette femme e demeure proffondémentt pitoyable e et triste. Mais M avec so on phrasé à écorcherr la chastetté de certa aines oreilles, Alexx Pandev va v surtout nous n faire rirre. Beaucoup. Dans un style qui n’est pas sa ans rappeler à la fois Claire Nadeau u, Marianne e Sergent ou o Sylvie Jo oly (la grand de bourgeo oise oisive c complètem ment décalée e faire de so on temps), la comédiienne va fu ustiger avec c beaucou up d’à-prop pos cette qui ne sait que cou uche sociale qui navig gue en deh hors des clo ous de la ré éalité quotid dienne. ur ce faire, un u propos truffé t de ré épliques tottalement désopilantess où s’invite ent des situa ations à la Pou lisière du d surréalism me. L’ensem mble est grrinçant, acide et délicieu usement en n-dessous de d la ceintu ure. Très cu ul, très cru mais m avec l’élégance d’un phrassé qui fait to out passer, à condition ois de n’avo oir pas un missel m comm me livre de e chevet. To out toutefo l’attirail de la « fasshion victim m » est là, de e l’incontournable o-anglais, d’ailleurs d exxtrêmemen nt bien géré é, bilinguiisme franco au narc cissisme dé écliné sous toute t ses fo ormes : l’an norexie (« La a faim, c’est mon amie »), le défilé d des amants, le complexe c ue sans fon ndement ett bien sûr la a jalousie virulente à physiqu l’endro oit des conc currentes… … Le tout co opieusemen nt arrosé de e la boisson n star de ce es « jet-sette eurs », l’irrem mplaçable e bloody ma ary torc ché à la do ouzaine ma ais qui « prouve au mo oins qu’on s’hydrate ». alement un ne remarquable comé édienne. Vo oix grave e et déhanch hé chaloupé, Alexx Pandev s’avère éga elle incarne av vec maestrria cette réprouvée des choses de d l’amourr, chantant (bien d’ailleurs), nsant, hurla ant ou haranguant ces gens pas comme elle. Evidemm ment tout c cela peut sembler s un dan peu u cliché et déjà d vu. Ma ais c’est bie en connu : tout a déjà à été dit. Ett quand on n regarde un u peu auto our de soi, s on se dit d que pour que chan ngent les ch hoses, tout reste pourttant à faire e. Alex Pand dev s’y emp ploie. Avec c brio. A notter... Mobilier dessin né par Christoph he Pillet Du 2 ju uillet au 3 octobrre 2009 du mardii au « Le cri c de la fourrure » Chorégraphie e : Clémence Bollet samed di à 21h30 De ett avec Alex Pand dev Costume : Catherine Boisseau u-Martinez Comédie de Paris 42 ru ue Fontaine, Parris 9 Mise en scène : Agathe Bergman Durée : 1h20 vations : 01 42 81 00 11 / Fnac Réserv Musiq que : Minino Garray Rue du Théâtre Critique - Théâtre - Paris Paris Le Cri de la fourrure Du 02/07/2009 au 03/10/2009 à 21h30 Des Chichis dans le chinchilla La Comédie de Paris Par Marie-Pierre CREON Métro : Blanche ou Pigalle. 42 rue Pierre Fontaine, 9ème, Paris. Téléphone : 01 42 81 00 11. Publié le 21/07/2009 Site du théâtre Joué du mardi au samedi Que cherche une femme, la trentaine aussi tassée que son BloodyMary quotidien, un peu Bobo, plus branchée que David Guetta et furieusement urbaine ? L’amour… ou du moins celui avec carte gold XXL. Alors, elle se raconte, un soir de solitude. Après le succès fulgurant de « Happy Hanouka », Alex Medev, superbe brune incendiaire, revient nous exciter les tympans et les zygomatiques avec ce nouveau spectacle mis en scène par la prometteuse Agathe Bergman. Parfaitement, vous avez bien entendu : le cri de la fourrure ! Pas celle de Rabbi Jacob (li chinchilla, li viso-on…comme le disait si bien notre regretté Fufu) mais celui, fantasmé, de ELLE, ce personnage incroyable qui met le bronx, un soir de solitude. ELLE ? Mais si rappelez-vous… vous l’avez probablement déjà croisée. Lors d’une soirée parisienne, dans une boutique hype, quand vous avez atterri par erreur au Faubourg Saint-Honoré… ELLE fait partie de ces garces qui travaillent dans la comm’, sont plus ou moins rentières, « un peu artistes c’est déjà ça », ironise Renaud dans sa chanson « Les Bobos ». ELLE adooore son loft vitré (dernier aquarium à la mode) et comble ses soirées de Bloody Mary (prononcez avec l’accent, please), cigarettes nerveuses et déhanchements dans les clubs branchés de la Ville Lumière. ELLE fréquente la dernière expo, le Baron ou Courrège. Ses amies s’appellent Gwendoline, Hermine ou Carte Gold. ELLE ne franchit jamais le périph’ sauf pour aller dans Le Perche, au Normandy ou "at" London. ELLE est épuisante de snobisme, a des réflexes de Bobos bio et ne se nourrit « que de soupes lyophilisées et de poudres aqueuses », retrouve dans la danse africaine toutes ses racines « même celles de mon yuka ! ». ELLE fait part de ses états d’âme avec des cris de pintades. C’est un peu la Carrie Bradshaw made in Paris, un bon petit Diable qui ne s’habille pas qu’en Prada. A rebrousse poils pour mieux se poiler Lorsqu’Alex Pandev, interprète surdimensionnée, arrive sur scène on s’amuse de cette apparition inspirée par le look choucroute brune, maquillage sophistiqué, mini-jupe sur jambes divinement fuselées de Miss Fine, personnage central de la célèbre série TV américaine The Nanny, Une Nounou d’Enfer en V.F. Les quelques années de l’artiste passées dans le pentagone y sont probablement pour quelque chose. Le show se concentre sur le MOI de ELLE grossissant de seconde en seconde. Exubérante, hystérique, renversante, énervante, ELLE fait son spectacle, EST un spectacle. Bons mots, réflexions sur la vie et surtout l’amour qu’elle attend désespérément même si elle « s’en fout » et pense faire fuir les hommes car ELLE « inspire trop l’amour », ELLE attend le prince charmant. De préférence http://www.ruedutheatre.eu/article/print/83/ (1 sur 2)22/07/2009 13:04:09 Le Cri de la fourrure de Alex Pandev Mise en scène : Agathe Bergman Avec : Alex Pandev Durée : 1h20 Photo : © DR Rue du Théâtre riche comme de confession juive pour que maman crie « Mazeltov ! » pour de bon. Et lui fiche la paix avec ce célibat qui s’éternise. De ses love stories compliquées avec Marcus, Pierre et les autres, en passant par le dernier lifting raté de sa copine Geneviève à son expédition photographique dans le 9.3, ELLE vous raconte tout ! Et allume la scène en robe Courrèges fumecigarettes, toujours too much dans n’importe quelle situation. La prise de risque étant le jeu favori d’Alex Pandev, on appréciera son ton politiquement incorrect pour ironiser sur les problèmes sociaux (« l’odeur de la pauvreté, quelle horreur ! »), le prix de sa robe noire et blanche haute-couture (« ça revient cher de ressembler à une colonne de Buren !), les rapports hommefemme. ELLE est une nature, une tornade à l’état pur, un moi empirique impérieux qui ne demande, au fond, qu’à être aimée. Saura-t-elle entendre l’inimitable cri de la fourrure, signe distinctif de l’âme sœur ? Vous le saurez au bout d’1heure 20 d’un marathon époustouflant à vous dépoiler. Marie-Pierre CREON, Paris Source : http://www.ruedutheatre.eu http://www.ruedutheatre.eu/article/print/83/ (2 sur 2)22/07/2009 13:04:09 LE CRI DE LA FOURRURE La Comédie de Paris (Paris) juillet 2009 FROGGY’S DELIGHTLe 05/07/09 Comédie écrite et interprétée par Alex Pandev dans une mise en scène de Agathe Bergman. A la Comédie de Paris, l'été sera chaud avec "Le cri de la fourrure" et sur scène, avec la bombe énergétique - et anatomique - Alex Pandev, comédienne, chanteuse, auteur, bourlingueuse des scènes grandes et petites, celles de théâtre comme celles de la vie, et ce sous toutes les latitudes. Après avoir défriché le terrain avec "Lili, la Matador" et "Clubbing", elle revient avec une nouvelle comédie seule en scène aussi bien dosée qu'un cocktail médicamenteux pour jetsetteur en haute saison ibizienne. Total look seventies dim-dam-dom en petite robe noire et blanche Courrèges, mitaines longues bicolores et middle bottes en vinyle - on dirait Emma Peel version clubbeuse qui se serait échappée de "The Avengers" pour intégrer "Absolutely Fabulous" - elle entraîne le spectateur dans la faille spatio-temporelle qui constitue le quotidien doré du bottin mondain avec un savant dosage de caricature et d'autofiction. Elle incarne avec un humour décapant, un cynisme réaliste et un sens certain de l'autodérision, un personnage en pleine déliquescence causée par une soirée ratée : une fashion victime, accro aux bloody mary et à la poudre blanche, qui se pique vaguement d'être photographe et dont les régénérantes après midi de shopping et les épuisantes nuits de fête ne masquent ni la vacuité insondable et la solitude existentielles ni la pathétique recherche, commune au genre humain, l'amuur bien sûr toujours l'amuur, en l'occurrence l'attente du prince charmant, jeune, beau, intelligent … et riche naturellement qui, apparemment, n'est pas monnaie courante même dans le gotha. Sous la direction de Agathe Bergman, qui canalise son effervescence frénétique, Alex Pandev réalise une prestation débridée et jubilatoire particulièrement drôle et réjouissante. De quoi regarder d'un autre œil les VIP dans votre people magazine préféré ... MM Théâtre > nouveautés < festival actu Le cri de la fourrure le 02/07/2009 au théâtre La Comédie de Paris, 42 rue Fontaine 75009 Paris (du mardi au samedi à 21h30) Mise en scène de Agathe Bergman avec Alex Pandev écrit par Alex Pandev Voilà sans aucun doute un one-woman-show comme vous en avez rarement vu et surtout que vous n’êtes pas près d’oublier, d’autant que la principale concernée, Alex Pandev, unique protagoniste sur scène, ne mâche pas ses mots et encore moins ne garde sa langue dans sa poche puisqu’elle s’en donne à cœur joie dans la mauvaise foi patentée, le cynisme outrée, le corrosif exacerbé et la vulgarité aseptisée. Personne n’échappe à son œil aguerri et rien ne peut résister à son sens de la répartie aiguisé ! Déguisée pour l’occasion en jet-setteuse snob, superficielle, décalée et imbue d’elle-même, faussement branchée mais véritablement fauchée et franchement pathétique, bourrée (au sens propre comme au sens figuré) de principes mais à la recherche du bonheur, quelque peu paumée au fin fond d’une boîte bien glauque, Alex Pandev tout de Courrèges vêtu, vous ouvre ses failles et creuse les brèches de son existence en vous assénant quelques vérités bien senties sans crier gare, avec des mots fleuris et un peu crus qui font mouche, des réparties à la fois bien senties et cinglantes, des comparaisons spécialement caustiques, ainsi que des jeux de mots fort corrosifs, voire politiquement incorrect, le tout sur un ton hautain, qui ne peuvent que la rendre encore plus affreuse, prétentieuse, fielleuse, haineuse, limite antipathique à nos yeux. Ah vraiment, on peut dire que cette garce est une vraie salope ! Et pourtant, derrière cette image à peine caricaturée de la mondaine horriblement méchante, blasée, jalouse et raciste, sa cache une interprète au top niveau, une comédienne au sommet de son art sachant même chanter et danser, un auteur à la plume richement imagée, que ce soit aux allusions comme aux élocutions flamboyantes (les références ne manquent certes pas !), bref, une artiste remarquable qui a déjà fait ses preuves notamment en écrivant et en interprétant la pièce à succès, Happy Hanouka, présentée au théâtre Michel en 2007. D’ailleurs, elle reprend ici un peu son personnage de fêlé, névrosé et dépressif, sorte de parodie d’Arielle Dombasle en brune nettement plus drôle et plus folle que l’originale, qu’elle souligne cette fois à outrance en la rendant encore plus vacharde, mordante et critique que précédemment. En résumé, si vous aimez les comédies particulièrement directes et puissamment féroces, sans aucune concession ni aucun temps mort, aussi décadentes que délirantes, vous allez être servi et vous régaler, car cette femme, un tant soit peu « dangereuse », inspire vraiment trop….l’humour ! C.LB Le 17/08/09 Le sppectacle à ne n pas manqquer par Berrnard Le Co ourt Le cri de d la fourrurre « Quannd une jet-seetteuse fait le point surr sa vie … » Cettte comédie se décrit co omme férocee. Elle l’estt pour le perrsonnage prrincipal (et unique) u qu’interprète Alex A Pandevv, mise en scène par Agathe Berrgman. Si comme le chhantent les R Rita Mitsou uko « les histooires d’amouur finissent toujours mal en générral », celle de d A. n’a jamais réellement commencéé. A la quarrantaine, A.. fait un poiint sur sa vie. Et qu uel point : entre e ses deuux meilleures amies (B Bérangère et e Hermine,, comme il se s doit !) et ses nomb breux ex. A. A apparaît coomme une louve l ou plutôt unee mante reliigieuse qui ddévore les hommes. h Mais au fond d’’elle-même elle porte uun profond désarroi. d Enn fait, c’est le l mal de viivre d’une femme f à quii la vie sem mble pourtannt avoir réusssi par sa naissance (riche), sa famille f (aisée), ses relaations … Il lui mannque le princcipal, mêmee si elle tourrne tout en dérision. d C Comédie de Paris, 42 ruue Pierre Foontaine, 750 009 Paris Jusqu u'au 3 octob bre 2009 - Du D mardi aau samedi à 21h 30 Places à 28 € - Tarrifs réduits : 18 € - Mo oins de 26 ans a : 10 € - Collectivités : 15 € Résservation au a 01 42 81 00 11 - Sitee : www.coomediedepa aris.com LE CRI DE LA FOURRURE …UNE ECRITURE CISELEE… UN HUMOUR ACIDE ET CORROSIF… UNE PIECE QUI NOUS TOUCHE EN PLEIN CŒUR…… Un dimanche soir dans un night club "has been", une grande brune piquante en Courreges, se déchaîne. Jet-setteuse accro à son Pekinois et aux grandes marques, elle déverse du bout de ses lèvres pulpeuses, un humour acide et corrosif. Sublimement politiquement incorrect et à un rythme effréné, Alex Pandev nous invite à traverser une nuit agitée, frénétique parfois au bord du gouffre mais jamais désespérée. L' écriture est ciselée, quelquefois caricaturale mais jamais grotesque, et fait preuve d’un cynisme réaliste…. Nous n’avons jamais assisté à une pièce comique qui atteint à ce point le « pathétique poignant »… Et lorsque nous sommes au bord des larmes, madame Frivolité revient nous offrir un petit clin d’œil… Et même si nous avons aimé son périple dans le 93, sa Lily Marlène, la tragédie de ses quelques grammes en trop…. Oui, même si nous avons aimé tout ça, nous avons surtout été touchés sa soif d’amour… Et la pièce nous touche en plein cœur… Alex Pandev, le « cri « de la fourrure ou la « clameur » d’applaudissements bien mérités… Corinne MARION p/o www.letopnumero1.com Mercredi 8 juillet 2009 Le Cri de la fourrure (critique de Vincent Morch), Comédie de Paris à Paris Humour bling-bling et provoc toc Alex Pandev, à travers un personnage à la « Sex and the City » dopé au vitriol, se pose l’air de ne pas y toucher une question existentielle audacieuse : une « fashion victim » sexy et riche est-elle vraiment heureuse ? Placée sous le signe du « politiquement incorrect », sa comédie déroule une série de clichés et se révèle plus bling-bling que réellement provocatrice. Dommage, car elle y déploie un indéniable talent d’actrice. L’argument du Cri de la fourrure tient en quelques mots : une femme habituée aux hautes sphères et aux grandes marques échoue dans une boîte de nuit miteuse et désertée. Cette solitude inattendue sera pour elle l’occasion, moyennant quelques litres de bloody mary et quelques grammes de cocaïne, de faire un retour sur son existence d’oisive fortunée. Notre aguichante créature évoque donc, dans une langue truffée d’anglicismes aussi crue qu’imagée, les aventures naissantes qu’elle provoque, mais qui tournent assez vite au vinaigre. Inutile de préciser qu’elle fait alors preuve d’une incapacité congénitale à se remettre en cause. Mais ce ressort est facile, et un peu trop lourdement exploité. Puis, évoquant ses passions artistiques (car la dame est artiste, avec plus d’une corde à sa lyre), elle se livre à une démonstration de danse africaine qui tourne en ridicule de manière efficace le vernis « ethnique » et « tiers-mondiste » d’un certain type de snobisme. On croit que cela décolle enfin. Hélas ! La suite, dont je ne dévoilerai pas le détail, retombe dans les ornières de l’attendu. La mise en scène, dont la note d’intention laissait présager qu’elle serait un feu d’artifice de couleurs et d’énergie, ne m’a pas plus convaincu. En fait de couleurs, quelques meubles d’un designer hyperboliquement vanté par le dossier de presse, qui m’ont semblé cependant d’une extrême banalité. Tout le reste de la scène est noir. Et, en fait d’énergie, quelques pas de danse, et des déplacements plutôt lents. Rien d’extraordinaire à se mettre sous la dent. On pourra la juger très dure, cette dent. Le fait est que j’ai été très peu sensible aux heurs et malheurs de ce personnage. Est-ce dû à un (coupable ?) manque d’empathie pour cette femme ? Est-ce dû au fait que je ne connaissais pas le modèle vivant de la caricature que je voyais sur scène ? Dans ce dernier cas, j’aurais pu avoir immédiatement le recul nécessaire pour accéder au second degré. Cette idée impliquerait alors qu’il vaut mieux connaître une personne de ce genre pour goûter tout le sel de cette pièce… Je pense avoir été agacé par le caractère « politiquement incorrect » revendiqué par cette comédie. Car, sur le fond, qu’a-t-elle précisément de « politiquement incorrect » ? Qu’y a-t-il de provocateur à parler crûment de cul (presque tout le monde le fait) ou à mettre en scène du cynisme (itou) ? Loin de prendre le contre-pied des tendances actuelles, elle ne fait qu’abonder dans leur sens – jusques et y compris dans la rhétorique qui consiste à dire qu’elle ne les suit pas. L’humour qui y est déployé n’a rien de réellement dérangeant. Il est, en réalité, tout ce qu’il y a plus de consensuel. Si, néanmoins, ce spectacle un peu toc ne sonne pas complètement creux, il le doit à la prestation d’Alex Pandev. Elle incarne son personnage avec densité et talent. Qu’elle danse, qu’elle chante, qu’elle se déhanche, qu’elle fasse mine de fumer une cigarette ou de rouler des yeux, nous avons toujours devant nous cet hybride de jet-setteuse et de snob parisienne sans qu’aucune fêlure ne se discerne derrière son masque. Sa prestation est, de ce point de vue, véritablement impressionnante. Et elle sait, dans les moments où elle prend (brièvement) conscience de sa situation, faire jaillir des étincelles d’émotion et d’humanité. Si cette fibre-là avait été plus exploitée, il est probable que mon jugement aurait été différent. ¶ Vincent Morch Les Trois Coups www.lestroiscoups.com Par Yves-Alexandre JULIEN Le Cri de la fourrure Comédie de Paris (PARIS) de Alex Pandev Mise en scène de Agathe Bergman Avec Alex Pandev Un étrange ovni théâtral mobilise la scène du théâtre de la comédie de Paris pour un spectacle caricatural à souhait. Faut-il être Parisien pour comprendre le personnage décalé incarné par Alex Pandev dans son one woman show : Le Cri de la fourrure ? Il est évident que s’être frôlé aux folles nuits parisiennes, aux cocktails mondains, nous fait rencontrer des personnages extravagants jouant avec force exagération sur la palette du paraître sans peur du ridicule car l’audace grandiloquente et la mythomanie pour se mettre en valeur sont souvent les armes d’une gente préférant la nuit au jour, le strass et les paillettes à la place de la clarté solaire, et la vulgarité pour mettre au pilori l’ordre établi semble le paroxysme de cette iconographie. Alex Pandev incarne là un personnage très Courrège dans sa vêture bicolore noire et blanc très fashion au parlé aphoristique sosie de son physique, noyant sa tristesse à grandes coupes de bloody mary et échouée dans une discothèque miteuse où elle semble être la personnalité la plus people de cet endroit complètement "has been" dans lequel elle refait le monde dans le plus pur égocentrisme. D’une rencontre improbable entre un bar de nuit et une garce volcanique, hors normes, ondulante, sexy et mordante, dont le langage est l’exacte réplique de son physique "extraordinaire" naissent des dogmes cuisinés à la sauce déjantée. Toute la propreté doit être savamment dégueulassée avec soin à grand renfort de couleurs primaires pour que le rire soit une vraie éjaculation de plaisir. Il n’est que très sommaire que de s’attarder sur le contenu car la forme à elle seule, celle du physique et du charisme de la comédienne car elle inonde ce soliloque d’une pluie dorée qu’elle éjecte avec soulagement sur son public dont les oreilles doivent être tout sauf chastes. Le spectacle n’a pas lieu que sur scène. A dire vrai, le spectacle, c’est tout simplement elle, exempte de pitié envers la médiocrité, capable d’une exceptionnelle auto-dérision enrobée de féminité et de sensualité. Alex Pandev est une virtuose dans son rôle et l’on sent bien que cette habileté scénique à communiquer, elle la doit au parcours classique avec lequel elle se forgea ce talent exemplaire. "J’ai plutôt un parcours atypique : j’ai fait le conservatoire de Paris, après j’ai eu de très beaux rôles dans de grands théâtres subventionnés, où on me cantonnait toujours dans des rôles de tragédienne, parce que je suis très brune avec une voix très grave. J’avais beau faire, les gens ne me voyaient pas autrement." Artiste multiforme maniant l’art de la scène comme le chant ou la danse, Alex s’est enrichie de ses voyages en Amérique du sud à Buenos Aires et à New York pour en arriver là et ensuite pour poser sa course folle et la muer en écriture inspirée de son contexte familial. "Je viens d’une famille très excessive dont je me suis inspirée. On se sert de tout ce qui nous environne pour que l’observation nourrisse ce que je crée." Cette comédienne eut été sans nulle doute choisie par Almodovar pour un de ses films tant elle nous rappelle ses acteurs. Il y a là un salmigondis de Marianne Sergent de Claire Nadeau et bien sûr de Sylvie Joly (la bourgeoise qui passe son temps à ne rien faire, pompeuse à souhaits et décalée pour notre plus grand bonheur). "Je suis ce que je suis, je suis comme ça" : dans le mot de Prévert, tout est dit pour décrire ce personnage aberrant et incorrigible. Pour vous montrer qu’il faut aller voir et ovationner cette artiste atypique, il n’est que de penser au clown qui fait son cirque et à sa mélancolie qui apparait dans sa loge après le spectacle quand tombe sa panoplie et que le réel vient le frôler en méditant sans gravité cette belle pensée d’Alex après toute cette déconnade : "Le malheur n’appartient pas qu’aux moches et qu’aux pauvres ! Mais Ce qui est important, c’est de savoir que le Bonheur peut être à la portée de tous." Mis à jour le 30/08/2009 FRANCE MUTUELLE MAGAZINE – SEPTEMBRE / OCTOBRE 2009 LizMag :: le Luxe au féminin :: Culture 1 sur 1 http://www.liz-mag.fr/culturetheatre1.html Le cri de la fourrure "Le Cri De La Fourrure" raconte l'histoire d'une femme superficielle et odieuse qui atterrit seule un dimanche soir dans une discothèque des années 80. A l'intérieur de ce club miteux où elle ne connaît que les musiques, elle va disséquer ses échecs amoureux avec humour et autodérision tout en noyant son chagrin dans la bouteille... Après le succès de la pièce "Happy Hanouka", Alex Pandev nous revient dans une comédie totalement déjantée mise en scène par Agathe Bergman. Pour son premier one-woman show, elle incarne une garce qui se lave les cheveux exclusivement à l'eau minéral, qui n'aime pas les arabes et qui se trouve grosse de 85 grammes après avoir mangé une olive. Un rôle 'haute couture' qui n'a rien à envier aux personnages excentriques d'Almodovar et qui nous embarque avec force dans les méandres d'une snobe narcissique dont la solitude nous attendrit malgré tout. Alex Pandev maîtrise son héroïne et se régale à réciter ce texte dont elle est l'auteur. Une rédaction truffée d'épines qui se moque autant des femmes que des hommes en faisant prononcer à cette Arielle Dombasle des beaux quartiers les méchancetés les plus vraies de la société. Alex Pandev assure un spectacle sans arrêt durant 90 minutes cruellement drôles pendant lesquelles s'amalgament la force du jeu, le talent du chant et la surprise de la danse. Un savant mélange qui affermit le cri des fous rires. LE CRI DE LA FOURRURE de et avec Alex Pandev à la Comédie de Paris, du Mardi au Samedi à 21h30 jusqu'au 3 Octobre 2009 inclus. Réservation par téléphone : 01 42 81 00 11 Par Dine ©LizMag 2009 - Powered by Topaze Communication 03/09/2009 16:44