Observatoire du Romorantinais

Janvier 2007 - N° 49
Observatoire du Romorantinais
Tableau de bord n° 13 - Troisième trimestre 2006
Le Romorantinais tire la création d’emploi en Loir-et-Cher
La marche en avant de l'économie romorantinaise ne
semble pas avoir été trop perturbée par la pause dans la
croissance enregistrée au cours de l'été dans notre pays.
La plupart des clignotants affichent un vert vif.
Les entreprises auraient ainsi retrouvé une capacité
financière suffisante pour faire face à leurs obligations
sociales comme en témoigne un taux de reste à recouvrer à son plus bas niveau depuis au moins 4 ans.
Le chômage continue de refluer à une cadence
annuelle très soutenue, à peine entamée par la légère
remontée saisonnière du nombre des demandeurs d'emploi. Le taux de chômage repasse d'ailleurs sous les 8 %
(à 7,9 %) au 30 septembre.
Cette embellie sur le marché du travail est confortée par
les intentions d'embauche qui augmentent pour le
cinquième trimestre consécutif. Seul bémol, les offres
pour emploi durable ne suivent pas vraiment. Néanmoins,
selon des données complémentaires fournies par
l'URSSAF, le Romorantinais aurait engrangé la création nette de 620 postes de travail depuis septembre
2005 (en données corrigées des variations saisonnières),
soit plus que l'arrondissement de Blois qui pèse deux fois
plus lourd dans l'économie départementale.
Les indicateurs sociaux apportent de nouveau des
informations contradictoires. Le surendettement
semble enfin suivre une évolution plus tranchée à la
baisse. En revanche, les interventions de la cellule maintien de l'énergie, déjà pointées au 2ème trimestre, sont
préoccupantes.
17,7
16,9
20
18
16
14
12
10
8
6
4
2
0
Evolution du taux de reste à recouvrer
1
T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3
2003
2005
2004
montant
2006
en pourcentage
40
35
30
25
20
15
10
5
0
poids en %
millions d'euros
Montant des cotisations dues à l'URSSAF de Blois
dans l'arrondissement de Romorantin
et poids dans le total du département
2
4,5
4
3,5
3
2,5
2
1,5
1
0,5
0
1,04
0,77
T3 T4 T1
2003
T2 T3
2004
Romorantin
poids
D'après source : URSSAF - Base DUE / BSR
Pour le troisième trimestre consécutif, le montant des
cotisations appelées par l’URSSAF augmente plus
fortement dans le Romorantinais qu’en Loir-et-Cher. Le
sentiment d’une croissance de l’activité plus ferme dans
l’arrondissement est ainsi conforté. En données
cumulées, la progression y est en effet proportionnellement deux fois plus élevée que dans l’ensemble du département.
1
A partir du 1er trimestre 2003, l'URSSAF de Loir-et-Cher a
recalculé le montant des cotisations liquidées et des restes
à recouvrer en tenant compte du versement des cotisations
du département quelque soit le lieu où elles sont encaissées.
Cotisations sociales d'origine légale et conventionnelle obligatoires, dues à l'URSSAF par les employeurs au titre des
rémunérations versées. En l'absence de données exhaustives sur l'emploi salarié, aisément mobilisables trimestriellement à l'échelle d'un arrondissement, cette série donne,
avec un léger décalage dans le temps, un indice intéressant
de l'évolution de la masse salariale.
Poursuivant sur sa lancée, la part des cotisations restant dues à l’échéance est de nouveau en repli dans
le Romorantinais, indiquant que la trésorerie des entreprises de la zone serait toujours en voie d’amélioration, en
liaison avec un dynamisme économique recouvré. Au
2
T4 T1 T2 T3 T4
2005
T1 T2 T3
2006
Loir-et-Cher
D'après source : URSSAF - Base Arôme / BSR
30 septembre, un nouveau minimum est atteint depuis
début 2003.
En Loir-et-Cher, le taux diminue à peine entre juillet et
septembre, mais il est désormais à un niveau très faible.
Le taux de reste à recouvrer (RAR) permet de mesurer la
part des cotisations dues à l'URSSAF restant impayées
après leur échéance. Il donne par conséquent une indication des difficultés de trésorerie rencontrées par les
employeurs mais demande beaucoup de prudence quant à
son interprétation.
Réalisé avec le concours financier de l’Etat et du Conseil Général de Loir-et-Cher
Observatoire de l’Economie et des Territoires de Loir-et-Cher
1, avenue de la Butte - 41000 Blois / Tél. 02 54 42 39 72 - Fax. 02 54 42 42 02 - www.observatoire41.com - E-mail : [email protected]
Evolution du nombre de déclarations uniques d’embauche (DUE)
5
2 000
0
7
10,5
10
9,5
9
8,5
8
7,5
7
6,5
6
8,8
7,9
7,7
7,5
T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3
2005
2006
2003
2004
Romorantin
poids
Loir-et-Cher
Centre
France
D'après source : DRTEFP
D'après source : URSSAF - Base CEDRE
Evolution du nombre d’offres d’emploi de catégorie A* déposées à l’ANPE
dans l’arrondissement de Romorantin et poids dans le total du département
(en cumul sur 4 trimestres)
40
30
15
20
10
5
10
5
0
0
21,2 25
20
15
1 000
10
500
0
50
en nombre
21,2
30
24,3
20,7 25
20
poids en %
en nombre
1 500
60
4
30
2 000
Evolution du nombre de dossiers de surendettement déposés
dans l’arrondissement de Romorantin et poids dans le total du département
0
T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3
2005
2006
2003
2004
nb
poids
T3
T4
358 372
10
5
0
383 361
9
355 341 354
100
D’après sources : OPAC, Loir-et-Cher Logement, Jacques Gabriel
Evolution du nombre de dossiers inscrits par la cellule maintien de l’énergie
dans l’arrondissement de Romorantin et poids dans le total du département
140
120
100
80
33,3
24,9
60
40
20
0
T3 T4
T1 T2
2003
T3 T4
2004
nb
poids
L’ANPE a enregistré un peu moins de nouvelles inscriptions
qu’au 3ème trimestre 2005, en Romorantinais comme en
Loir-et-Cher. En données cumulées sur un an, elles sont également
en recul dans les deux cas, dans une proportion très voisine (autour
de 1 %). Le poids de la zone d’emploi est stable, à 23 %.
6 Le nombre des chômeurs observe un léger rebond, traditionnel en été. Sur un an, la décrue s’effectue toujours sur un
rythme élevé : - 14,8 % dans le Romorantinais et - 12 % en Loir-etCher. Le poids de la zone d’emploi dans le total départemental perd
encore quelques fractions à 22,5 %.
** les demandes d’emploi en fin de mois de catégorie 1 correspondent aux demandeurs à la recherche d’un emploi à plein
temps et immédiatement disponibles.
7 Le taux de chômage de la zone d’emploi de Romorantin se
réduit de nouveau légèrement (- 0,1 point en trois mois) pour
s’établir à 7,9 % au 30 septembre. En un an, il a perdu 1,6 point.
L’écart avec le taux départemental (7,5 %) est stable ; il n’est que de
0,2 point avec la moyenne régionale.
La méthode de calcul des taux de chômage par zone d'emploi a
été révisée et améliorée par l'INSEE. Les calculs prennent désormais en compte notamment les fluctuations saisonnières du marché du travail spécifiques à certaines zones - les taux ont été
recalculés sur l'ensemble de la période 1998 - 2006.
T1 T2 T3
2005
T4 T1
45
40
35
30
25
20
15
10
5
0
10
T2 T3
2006
poids
D'après source : ANPE
5
402
200
en nombre
15
poids en %
en nombre
20
Depuis maintenant plus d’un an, les entreprises cherchent
davantage à recruter, comme l’indique la hausse continue du
nombre des déclarations d’embauches effectuées auprès de
l’URSSAF. Ce mouvement est nettement plus vif en Romorantinais
que dans l’ensemble du Loir-et-Cher, puisque par rapport à l’été
2005, la croissance est de 16,3 % dans le premier contre 6,1 % seulement dans le second. Ainsi, la part prise par l’arrondissement dans
le total des déclarations progresse peu à peu ; ce trimestre, elle se
situe à 12,9 %, ce qui constitue son meilleur résultat depuis 4 ans.
4 Contrairement au trimestre précédent, les offres d'emploi
durable collectées par l'ANPE sont en augmentation dans le
Romorantinais, alors qu'elles apparaissent en recul assez prononcé
dans l'ensemble du département. Leur volume est ainsi très légèrement supérieur à celui de l'été 2005. En données cumulées, le total
affiche une hausse de 6 % par rapport à la période antérieure. C'est
cependant trois fois moins qu'en Loir-et-Cher (+ 18,8 %), en raison
notamment des résultats décevants du 2ème trimestre. On
remarque d'ailleurs que le nombre d'offres peine à décoller réellement dans l'arrondissement, ce qui se traduit par une érosion continue de son poids dans le total départemental depuis deux ans.
* la catégorie A correspond aux emplois durables (CDI, CDD de plus
de 6 mois).
T3
300
6
30
22,5 25
T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3
2005
2006
2003
2004
3
T1 T2
2006
T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3
2005
2006
2003
2004
Impayés de 3 à 11 mois
Impayés de 12 mois et plus
Evolution du nombre de DEFM (de catégorie1)**
nb
T4
D'après source : Commission de surendettement
418
412
371
D'après source : ANPE
24,2
T2 T3
2005
0
dans l’arrondissement de Romorantin et poids dans le total du département
3 500
3 000
2 500
2 000
1 500
1 000
500
0
T1
poids
426 420
400
15
poids
T4
dans l’arrondissement de Romorantin
500
T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3
2005
2006
2003
2004
nb
T3
Evolution du nombre de retards de paiement de loyers
en nombre
poids en %
en nombre
Evolution du nombre de demandes d’emploi enregistrées
T2
2004
nb
D'après source : ANPE
3 000
T1
2003
dans l’arrondissement de Romorantin et poids dans le total du département
(en cumul sur 4 trimestres)
27
5 500
5
24,0
25
5 000
23
23
4 500
21
4 000
19
3 500
17
8
poids en %
nb
T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3
2005
2006
2003
2004
poids en %
0
Evolution des taux de chômage
en pourcentage
4 000
poids en %
en nombre
dans l’arrondissement de Romorantin et poids dans le total du département
(en cumul sur 4 trimestres)
12,9 15
10 000
10,9
3
8 000
10
6 000
D'après source : DGAAS
Une tendance semble enfin se dessiner en matière de surendettement. Fort heureusement, c'est à la baisse. La
Commission n'a ainsi enregistré que 36 nouveaux dossiers provenant du Romorantinais entre juillet et septembre, contre 43 au 2ème
trimestre et 50 au 1er. Le repli est un peu plus marqué encore pour
l'ensemble du Loir-et-Cher. Le poids de l'arrondissement dans le
total départemental s'établit à 20,7 %, ce qui le situe dans la
moyenne des valeurs constatées depuis 5 trimestres.
9 Inversement, les impayés de loyers ont cessé de diminuer. Le
total est même un peu remonté, mais se situe néanmoins
parmi les plus faibles enregistrés au cours des trois dernières
années. Le mouvement de hausse affecte d'ailleurs uniquement les
retards de paiement de moins d'un an, ceux d'une durée supérieure
continuant à s'amoindrir.
10 A compter du 1er juillet, la mise en place d'un nouveau règlement du FSL Energie (Fonds de Solidarité Logement) a
entraîné une modification des critères d'attribution des aides.
L'augmentation constatée n'est donc pas significative en elle-même.
Il convient néanmoins de souligner qu'elle est beaucoup plus marquée dans le Romorantinais qu'en Loir-et-Cher, signe d'une précarité plus importante des ménages. Le poids dans le total départemental est d'ailleurs de nouveau en hausse et atteint 33,3 %.
8
Directeur de la publication : Alain QUILLOUT - Tirage : 200 exemplaires - Dépôt légal à parution - ISSN 1625-4627