Fleurs - MicroMegas

botanique
Roland Keller
Fleurs
d’Europe occidentale
600 espèces - 1200 photos
micromegas.ch
éditions numériques
Table
des matières
Fleurs d’Europe occidentale
1. Comment utiliser ce livre
2. Plan d’une fiche-espèce
3. Description des caractères botaniques
4. Aire de distribution
Index de sélection par critères
Fiches-espèces (602)
fleurs bleues
fleurs rouges
fleurs blanches
fleurs jaune pâle
fleurs jaune d’or
Index des noms latins et populaires
A propos de la botanique
1. Nomenclature
2. Espèces et caractères
3. Systématique
4. Les principales classes de plantes à fleurs
5. Diversification des Angiospermes
6. Bibliographie
L’auteur
Fleurs
d’Europe occidentale
Ce livre a été conçu pour faciliter l’identification des fleurs
d’Europe occidentale.
Il peut être utilisé sur le terrain ou chez soi.
Pour chaque espèce figurent une photo de la fleur, une
photo de la feuille ainsi que diverses indications relatives à
son milieu.
Les 600 espèces qu’il présente ont été sélectionnées en
fonction de critères précis : elles correspondent aux fleurs
les plus fréquentes, les plus facilement reconnaissables et
les plus remarquables. Vous pourrez ainsi apprendre à reconnaître et à nommer aisément les fleurs que vous rencontrez
au cours de vos balades. Les plantes aux fleurs peu voyantes ou minuscules (en particulier les graminées, laîches et
joncs) ne sont toutefois pas prises en considération dans ce
livre parce que leurs organes floraux ne se prêtent pas à une
interprétation aisée des structures morphologiques.
1. Comment utiliser ce livre ?
Ce livre peut être utilisé de deux manières différentes :
1.
de façon classique, en feuilletant les pages ou en
se servant de l’index des espèces mis à disposition ;
2.
de façon plus interactive, en procédant à une identification par critères.
Cette identification se base sur les caractéristiques
facilement repérables que sont la couleur de la fleur
(5 possibilités) et la forme de la fleur (4 possibilités).
Chaque caractéristique est illustrée par une icône,
présente dans l’index de sélection par critères.
Par exemple, en sélectionnant l’icône couleur
bleue, on accède directement aux fichesespèces des fleurs de cette couleur. En
sélectionnant les icônes couleur bleue
et forme rayonnée, on accède directement à l’ensemble des fleurs de cette couleur et de
cette forme.
Les icônes correspondant à la couleur et à la forme
de la fleur se retrouvent dans chaque fiche-espèce.
2. Plan d’une fiche-espèce
Prenons l’exemple de la page illustrant la potentille ansérine. On y trouve les éléments suivants :
Potentille ansérine
Potentilla anserina
hauteur : 15 - 50 cm
altitude : < 1200 m
floraison : mai - septembre
famille :
Rosaceae
toxicité :
environnement : Chemins, fossés, pâturages, très fréquente
ne pas confondre avec
Agrimonia eupatoria
Photos
• Deux photos illustrent la fiche : la première montre plus
spécialement la fleur, la seconde présente les feuilles
ou une vue d’ensemble de la plante.
Rubriques
• nom scientifique : Potentilla anserina (ce nom est
formé de deux termes, le premier est le nom du genre,
le deuxième est l’épithète)
• nom populaire : Potentille ansérine
• famille : Rosaceae
• époque de floraison : mai – septembre
• environnement : chemins, fossés, pâturages, très fréquente
• hauteur de la plante : 15 - 50 cm
• limite altitudinale : < 1200 m (ce qui signifie que l’espèce ne pousse en principe pas au-dessus de cette
limite)
signifie que la plante n’est pas toxique ;
• toxicité :
en revanche les symboles suivants apparaissent en cas
de danger :
légèrement toxique,
toxique,
très toxique
• type de ressemblance (on estime judicieux d’indiquer
la confusion possible avec une espèce appartenant à
un autre genre) :
« feuilles comme chez » Agrimonia eupatoria (la photo
comporte un lien permettant d’accéder directement à
la fiche-espèce de la plante concernée).
Icônes
• couleur de la fleur : jaune
• forme de la fleur : rayonnée ou tubuleuse
• distribution géographique : Atl + EuC + Med
3. Description des caractères botaniques
Couleur de la fleur
Une fleur est rarement de couleur uniforme. Il faut indiquer
la couleur dominante que l’on voit. Par exemple, la fleur de
la marguerite est définie comme « blanche » malgré son
centre jaune. Une fleur jaune avec quelques taches violettes sera décrite comme « jaune », etc. Cinq catégories de
couleur ont été retenues.
1.
Fleurs blanches ou presque blanches :
Les fleurs à corolle rose très pâle
(valériane triséquée) ou jaune très
pâle (germandrée des montagnes)
sont incluses dans cette catégorie.
2.
Fleurs jaune pâle, verdâtres ou vertes :
Certaines fleurs minuscules ou
des fleurs ne possédant que des
sépales, voire ni pétales ni sépales,
sont notées comme vertes car l’œil est fortement
influencé par la couleur des tissus chlorophylliens
environnants (alchémille commune, euphorbe
petit-cyprès).
3.
Fleurs jaune d’or :
Il s’agit des fleurs de couleur jaune
d’or (renoncule âcre) ou jaune vif
(primevère oreille d’ours).
4.
Fleurs roses, rouges, orange ou brun rouge :
Certaines fleurs sont notées
« rose » car elles sont très petites,
réunies en inflorescences très compactes (plantain moyen) où la multitude
d’étamines à filets roses donne le ton.
5.
Fleurs bleues ou violettes :
Il est parfois difficile de se décider
entre les tons de rose et de violet-lilas. Ceci est en particulier vrai
pour les scabieuses (scabieuse colombaire) et certaines espèces de géraniums (géranium des bois).
Clin d’œil aux couleurs
La couleur et la forme d’une fleur (ainsi que l’odeur) sont
perçues par les insectes pollinisateurs. Les fleurs jaune
pâle sont en général pollinisées par des mouches ou des
papillons de nuit alors que les fleurs jaune d’or attirent tout
spécialement les abeilles et les coléoptères. La couleur rose
attire surtout les papillons de jour. Du fait de la coévolution
entre plantes et insectes, ces caractères sont essentiels pour
la classification des espèces.
Forme de la fleur
La forme d’une fleur se réfère principalement à la forme de sa corolle. A la base
de celle-ci se trouve le calice, en général
beaucoup plus petit et de couleur verte.
On adopte ici une définition fonctionnelle de la fleur plutôt
qu’anatomique. A titre d’illustration, quand on observe une
marguerite, on la voit constituée d’une vingtaine de pétales
et, en son centre, d’une mosaïque de petites boules jaunes. Le
tout est naturellement perçu comme UNE seule fleur (point de
vue fonctionnel). Mais en fait chaque pétale et chaque petite
boule jaune est une fleur en soi (définition anatomique).
Il en va de même pour les fleurs des pissenlits, des scabieuses, des trèfles et de quelques autres genres que l’on
nomme aussi « super fleurs ».
L’approche adoptée dans ce livre se veut pragmatique : seul
compte l’effet que la plante produit sur l’œil.
On distingue les quatre catégories de fleurs suivantes :
Fleurs simples 1. Fleurs à symétrie radiale (plusieurs plans de
symétrie) : la corolle est constituée de
pétales plus ou moins soudés entre
eux qui arborent la forme d’une roue (myosotis des
champs) ou d’une étoile (gentiane printanière) ou
encore d’un tube (consoude). Dans certains cas la
corolle peut être tubuleuse à la base et en roue au
sommet (gentiane alpine) ou l’inverse (jonquille).
2.
Fleurs zygomorphes (à un seul plan de symétrie) :
la fleur bilabiée des sauges (sauge des
prés) ou des orchis (orchis mâle) en est le
cas le plus typique. Les violettes (violette
blanche) montrent aussi un seul plan de
symétrie, mais ce caractère est moins marqué.
Fleurs composées ou super-fleurs (inflorescences compactes) 3.
Le type « à languettes » est un capitule
composé de petites fleurs en forme de
languettes disposées en roue (pissenlit,
marguerite) auxquelles s’ajoutent parfois de minuscules fleurs tubuleuses (marguerite)
disposées au centre du capitule.
4.
La fleur de type « glomérule » représente une
catégorie hétérogène rassemblant les capitules
des centaurées et des scabieuses, les
inflorescences en boule des globulaires et de certains ails, ainsi que les
inflorescences compactes des trèfles.
Parfois les fleurs sont si petites que l’on
a de la peine à interpréter les structures observées (fleurs composées des
armoises, des génépis, du séneçon commun).
Dans ce cas la fleur se repère plutôt par le style
fourchu dépassant la minuscule corolle.
Index de sélection
par critères
fleurs bleues
radiales
glomérules
zygomorphes
à languettes
fleurs rouges
radiales
glomérules
zygomorphes
à languettes
fleurs blanches
radiales
glomérules
zygomorphes
à languettes
Index de sélection
par critères
fleurs jaune pâle
radiales
glomérules
zygomorphes
à languettes
fleurs jaune d’or
radiales
glomérules
zygomorphes
à languettes
Herbe-à-Robert
Geranium robertianum
hauteur : 20 - 50 cm
altitude : < 1200 m
floraison : mai - octobre
famille :
Geraniaceae
toxicité :
environnement : clairières, décombres, très fréquente
Ressemblance superficielle avec
Erodium cicutarium
Carline blanche
Carlina acaulis
hauteur : 5 - 50 cm
altitude : < 2200 m
floraison : juillet - septembre
famille :
Asteraceae
toxicité :
environnement : prairies et pâturages maigres, forêts claires
Feuilles comme chez
Cirsium spinosissum
Carline commune
Carlina vulgaris
hauteur : 30 - 70 cm
altitude : < 1200 m
floraison : juillet - septembre
famille :
Asteraceae
toxicité :
environnement : pinèdes, prés secs, rochers, peu fréquente et
sporadique
Feuilles comme chez
Carduus defloratus
Arnica des montagnes
Arnica montana
hauteur : 15 - 50 cm
altitude : 1200 - 2500 m
floraison : juin - août
famille :
Asteraceae
toxicité :
environnement : pelouses, pâturages, prairies humides, évite
les sols calcaires
Fleurs comme chez
Senecio doronicum
Scorzonère des prés
Tragopogon pratensis ssp. orientalis
hauteur : 30 - 70 cm
altitude : < 1600 m
floraison : mai - juillet
famille :
Asteraceae
toxicité :
environnement : prairies, très fréquente
Fleurs comme chez
Scorzonera austriaca
Index
A
Absinthe (Artemisia absinthium)
Achillée millefeuille (Achillea millefolium)
Achillée musquée (Achillea erba-rotta ssp. moschata)
Adénostyle à feuilles d'alliaire (Adenostyles alliariae)
Adénostyle glabre (Adenostyles glabra)
Adonis du printemps (Adonis vernalis)
Aigremoine eupatoire (Agrimonia eupatoria)
Ail à tête ronde (Allium sphaerocephalon)
Ail des montagnes (Allium lusitanicum)
Ail des ours (Allium ursinum)
Ail victorial (Allium victorialis)
Alchémille à folioles soudées (Alchemilla conjuncta)
Alchémille commune (Alchemilla vulgaris)
Alliaire (Alliaria petiolata)
Ancolie commune (Aquilegia vulgaris)
Ancolie des Alpes (Aquilegia alpina)
Androsace carnée (Androsace carnea)
Androsace des Alpes (Androsace alpina)
Androsace helvétique (Androsace helvetica)
Androsace petit jasmin (Androsace chamaejasme)
Anémone à fleurs de narcisse (Anemone narcissiflora)
Anémone fausse renoncule (Anemone ranunculoides)
Anémone soufrée (Pulsatilla alpina ssp. apiifolia)
Anémone sylvie (Anemone nemorosa)
Angélique des bois (Angelica sylvestris)
Anthémis des teinturiers (Anthemis tinctoria)
Anthéricum à fleurs de lis (Anthericum liliago)
Arabette des Alpes (Arabis alpina)
Arabette tourette (Arabis turrita)
Arnica des montagnes (Arnica montana)
Asperge sauvage (Asparagus officinalis)
Aspérule odorante (Galium odoratum)
Asphodèle des Alpes (Tofieldia calyculata)
Aster de la Nouvelle-Belgique (Aster novi-belgii)
Aster des Alpes (Aster alpinus)
Astragale à feuilles de réglisse (Astragalus glycyphyllos)
Astragale austral (Astragalus australis)
Astragale de Montpellier (Astragalus monspessulanus)
Astragale des Alpes (Astragalus alpinus)
Astragale des régions froides (Astragalus frigidus)
Athamante des crêtes (Athamanta cretensis)
Aunée à feuilles de saule (Inula salicina)
Azalée des Alpes (Loiseleuria procumbens)
B
Bardane tomenteuse (Arctium tomentosum)
Bardane, Herbe-aux-teigneux (Arctium lappa)
Bartsie des Alpes (Bartsia alpina)
Bec d'oie à tubercule creux (Corydalis cava)
Bec d'oie jaune (Corydalis lutea)
Belladone (Atropa belladona)
Belle de nuit (Oenothera biennis)
Benoîte des montagnes (Geum montanum)
Benoîte des ruisseaux (Geum rivale)
Benoîte des villes (Geum urbanum)
Benoîte rampante (Geum reptans)
Blackstonie perfoliée (Blackstonia pefoliata)
Bleuet (Centaurea cyanus)
Bois-gentil (Daphne mezereum)
Boucage saxifrage (Pimpinella saxifraga)
Bouillon blanc (Verbascum thapsus)
Bourrache (Borago officinalis)
Bourse à pasteur (Capsella bursa-pastoris)
Brunelle à grandes fleurs (Prunella grandiflora)
Brunelle commune (Prunella vulgaris)
Bruyère (Erica carnea)
Bryone dioïque (Bryonia dioica)
Bugle de Genève (Ajuga genevensis)
Bugle pyramidal (Ajuga pyramidalis)
Bugle rampant (Ajuga reptans)
Buglosse des champs (Anchusa officinalis)
Bugrane épineuse, Arrête-bœuf (Ononis spinosa)
Bugrane jaune (Ononis natrix)
Bugrane rampante (Ononis repens)
Buphtalme à feuilles de saule (Buphtalmum salicifolium)
Buplèvre en faux (Bupleurum falcatum)
C
Callune (Calluna vulgaris)
Camarine (Empetrum nigrum ssp. hermaphroditum)
Camomille (Matricaria recutita)
Camomille inodore (Tripleurospermum perforatum)
Campanule à feuilles basales rondes (Campanula rotundifolia)
Campanule à feuilles de pêcher (Campanula persicifolia)
Campanule à feuilles rhomboïdales (Campanula rhomboidalis)
Campanule barbue (Campanula barbata)
Campanule de Scheuchzer (Campanula scheuchzeri)
Campanule en épi (Campanula spicata)
Campanule en thyrse (Campanula thyrsoides)
Campanule étalée (Campanula patula)
Campanule fausse raiponce (Campanula rapunculoides)
Campanule gantelée (Campanula trachelium)
Campanule glomérulée (Campanula glomerata ssp. glomerata)
Campanule naine (Campanula cochleariifolia)
Campanule raiponce (Campanula rapunculus)
Cardamine à cinq feuilles (Cardamine pentaphyllos)
Cardamine à sept feuilles (Cardamine heptaphylla)
Cardamine amère (Cardamine amara)
Cardamine des prés (Cardamine pratensis)
Cardère laciniée (Dipsacus laciniatus)
Cardère sauvage, Chardon à foulon (Dipsacus fullonum)
Carline blanche (Carlina acaulis)
Carline commune (Carlina vulgaris)
Carotte sauvage (Daucus carota)
Casque de Jupiter, Coqueluchon (Aconitum napellus)
Casse-lunettes minuscule (Euphrasia minima)
Centaurée des montagnes (Centaurea montana)
Centaurée plumeuse (Centaurea nervosa)
Centaurée rhapontique (Stemmacantha rhapontica)
Centaurée scabieuse (Centaurea scabiosa ssp. scabiosa)
Centranthe rouge (Centranthus ruber)
Céphalaire des Alpes (Cephalaria alpina)
Céphalanthère à longues feuilles (Cephalanthera longifolia)
Céphalanthère de Damas (Cephalanthera damasonium)
Céphalanthère rouge (Cephalanthera rubra)
Céraiste à larges feuilles (Cerastium latifolium)
Céraiste glomérulé (Cerastium glomeratum)
Cerfeuil des prés (Anthriscus sylvestris)
Cerfeuil musqué (Myrrhis odorata)
L’auteur
Après des études de mathématiques et de biologie, Roland
Keller soutient une thèse en botanique tropicale. Il poursuit continuellement ses recherches, voyageant des Alpes
jusqu’aux tropiques, se consacrant à la conception de systèmes d’identification.
Au cours de ses nombreux voyages, il a notamment participé à des missions d’exploration en forêt équatoriale et
accompagné le Radeau des Cimes lors d’une de ses missions
sur la canopée. En Suisse, il s’occupe principalement du suivi
de la biodiversité dans le cadre d’études d’impact.
Roland Keller est depuis longtemps fasciné par la diversité des
formes végétales. Par ce livre vous apprendrez à connaître
602 fleurs qu’il a choisies, décrites et photographiées pour
vous accompagner dans votre découverte des fleurs.