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Satellimag Un lundi sur deux, les hommes & entreprises de médias Satellimag, une publication Satellifax N°29 - 12 décembre 2005 SOMMAIRE Zoom A la Une Diffuseurs Radios Régies Prestataires Ils quittent l’audiovisuel Institutionnel page France 3 : la nouvelle organisation de la chaîne L’organigramme de France 3 Roger Gicquel, Martine Gourdon Bruno Albin, Jacques Bayle, Sylvain Gouz, Thierry Langlois Jean-Marc Dubois, Louis-Marie Davy, Jean-Paul Chailleux Marie-Claire Gruau, Eve Demumieux, Véronique Maillard Marc Pallain remplace Jean-Charles Mathey à la présidence du directoire de NRJ Group ; Maryam Salehi devient vice-présidente du directoire. Nathalie Bloch-Lainé passe à StudioCanal ; Manuel Alduy succède à Nathalie Bloch-Lainé aux acquisitions du cinéma français du Groupe Canal+ ; Nathalie Coste-Cerdan succède à Manuel Alduy à la direction des chaînes CinéCinéma. Rémy Pflimlin, l’ex-dg de France 3, passe aux NMPP. France 3 Nord Pas-de-Calais Picardie : Anne Brucy Discovery Networks Europe : Maurizio Vitale LCM : Philippe Bès Voyage : départ de François Fèvre Eurosport/FIA WTCC : Georges Bolos Arte France Cinéma : Sylvie Testud, Josyane Savigneau, Catherine Millet, Laure Adler - le comité d’Arte France Cinéma Europe 1 : Loïc de Préville, Matthieu Delormeau Radio France : départ de Jacques Taddéi Lagardère Active Publicité : Jérôme Le Vaillant Hachette Filipacchi Photos : Bertrand Eveno Lagardère Média : Jean-Luc Allavena 4 3 5 6 7 8 9 10 10 11 11 11 12 12 13 13 14 14 14 ECPAD : Boris Todorovitch - le conseil d’administration de l’ECPAD Arcep : Isabelle Kabla-Langlois, Mathieu Allard, Igor Primault ACCeS : Pierre Belaïsch, Richard Michel, Marc Pallain Création du Club des indépendants Ficam : Hervé Chateauneuf Simavelec : Xavier Prima - le comité Antennes du Simavelec Union internationale de la presse francophone : Daniel Pautrat Claude Bellei, José Sacré ; Delphine Kluzek, David Cosset, Jean-Michel Rodrigo, Emmanuelle Bastide, Marie Eloy, Erik Izraelewicz 18 Interview Denis Offroy, nouvel argentier de l’audiovisuel 19 Parcours Michelle Podroznik, comtesse militante Les nouvelles productions et les projets de Telfrance L’équipe de Michelle Podroznik 21 22 22 TV Only (Jean Moncaut) : Intérieurs sur Paris Première Le parcours de Jean Moncaut, l’équipe de TV Only 23 24 Jean-Jacques Silberstein, entre le conseil et les projets de chaîne 25 Organisations professionnelles A l’honneur Qui fait quoi ? Que sont-ils devenus ? 15 15 16 16 17 17 17 Zoom France 3 : la nouvelle organisation de la chaîne Après une dernière vague de nominations fin novembre, l’organisation générale de France 3 et son organigramme sont finalisés. Les directions et directions générales adjointes sont réduites de onze à sept placées directement sous l’autorité de Geneviève Giard, dg de la chaîne. Paul Nahon, dga chargé de l’information, constitue son équipe et Eve Demumieux est promue directrice de la communication. Dernières nominations et organigramme. RESSOURCES & SECRÉTARIAT GÉNÉRAL DE L’ANTENNE : Geneviève Giard, directrice générale de France 3, a procédé le 26 octobre à une série de nominations : Dga en charge des ressources Roger Gicquel, précédemment directeur général adjoint de France 3, a été nommé le 26 octobre directeur général adjoint en charge des ressources de France 3. Outre les directions déjà placées sous sa responsabilité (finances, opérations et services, études et ingénierie, systèmes d’information, développement, organisation), la direction des ressources humaine lui est également rattachée à compter du 14 novembre. Après l’intérim assuré par Serge Bonnafé, Anne Leperre vient d’être nommée directrice des ressources humaines (voir Dernière minute page 23). Rappelons que Patrice Papet, précédent directeur des ressources humaines de la chaîne, a rejoint Radio France le 14 novembre comme dga chargé du dialogue social et des ressources humaines. Né en 1946, Roger Gicquel est titulaire d’une maîtrise de droit des affaires. Il est recruté à l’ORTF en septembre 1973 comme contrôleur de gestion au service de la redevance audiovisuelle à Rennes. Il poursuit sa carrière à Radio France en tant que trésorier (1975-1980), puis administrateur des radios locales et thématiques (1980-1982). De 1983 à 1991, il est directeur administratif et financier de RFI. Puis Roger Gicquel est nommé en février 1991 directeur délégué à la gestion de FR3, fonction qu’il exerce jusqu’en juin 1995. Il est alors nommé directeur administratif et financier du CSA et conseiller du président pour les affaires financières. En janvier 1997, il devient directeur régional de France 3 Rhône-Alpes Auvergne, avant d’être nommé directeur général adjoint de France 3 en novembre 2003. Le 26 octobre 2005, il devient donc dga chargé des ressources. Né en 1953, Serge Bonnafé est titulaire d’un DEA de sciences économiques. Après des expériences en ressources humaines, notamment comme consultant en formation auprès des collectivités locales d’Ile-de-France, il intègre en 1985 Thomson Multimédia. Il y est directeur des ressources humaines d’une filiale de 700 salariés. En 1990, il crée un cabinet conseil en recrutement, baptisé Profil Partners. Trois ans plus tard, il rejoint comme directeur du développement la société de conseil et formation en ressources humaines Ciefop. Il devient en 1996 directeur des ressources humaines de Delsey, puis, en septembre 1999, directeur des ressources humaines de l’Ina. En décembre 2001, Serge Bonnafé est nommé directeur des ressources humaines adjoint, en charge de la coordination sociale. © Didier TRIQUET/France 3 Directrice des ressources et secrétaire générale de l’antenne Martine Gourdon, précédemment directrice des ressources de l’antenne et des programmes de France 3, a été nommée directrice des ressources et secrétaire générale de l’antenne de la chaîne, sur proposition d’Alain Vautier, directeur de l’antenne. Martine Gourdon est titulaire d’une maîtrise de sciences économiques et diplômée de l’Idrac (école supérieure de commerce). Elle commence sa carrière à l’ORTF en 1973 en tant qu’assistante de direction à la direction des services financiers. En 1975, elle intègre FR3 en tant que cadre de gestion et d’administration principale à la direction des programmes. En 1987, elle est nommée chef Satellimag, une publication Satellifax des services financiers de cette même direction. En 1995, Martine Gourdon prend les fonctions d’administratrice générale de l’antenne. Puis elle est nommée, en 2003, directrice des ressources de l’antenne et des programmes. En octobre 2005, elle devient donc directrice des ressources et secrétaire générale de l’antenne. N°29 - 12 décembre 2005 - page 3 Zoom ORGANIGRAMME Président-directeur général Patrick de Carolis Directeur de la coordination Marc Lesort Directrice générale Geneviève Giard Directeur de l’antenne Alain Vautier Directeur délégué à la programmation Thierry Langlois Directrice adjointe des programmes Nathalie Darrigrand Direction artistique Annie Tirfoin Direction des études Som Vongsavanh Xavier Lefur Directrice de la production Karine Silvani Dga en charge des ressources Roger Gicquel Dga en charge de l’information Paul Nahon Directeur des antennes régionales Jean-Marc Dubois Directeur des programmes Vincent Meslet Secrétaire générale de l’antenne Directrice des ressources Martine Gourdon Conseiller pour le développement régional : François Werner Conseiller chargé du développement et des partenariats : Dominique Fournier Conseiller chargé des programmes : Roger-André Larrieu Directeur du développement européen et des affaires extérieures : Jean-Marie Belin Directeur délégué à l’information Hervé Brusini Directeur d’info Vidéo 3 Joël Dupont Directrice de l’unité programmation et développement Marie-Claire Gruau Directeur adjoint chargé de l’offre d’information dans les grilles régionales Louis-Marie Davy Directeur de l’unité des programmes régionaux Jean-Paul Chailleux Directrice de la communication Eve Demumieux Directeur de la coordination des URP Jean-Paul Tamburini Directeurs d’unité de programmes Cinéma Patrick Brion Magazines culturels Rachel Kahn Jeux et divertissements Nicolas Pernikoff Fiction Patrick Pechoux Spectacle vivant Claude Couderc Achats et jeunesse Julien Borde Magazines et documentaires Muriel Rosé Thalassa/Faut pas rêver Georges Pernoud Médiatrice des rédactions Marie-Laure Augry Médiateur des programmes Alain Le Garrec DIRECTIONS COMMUNES FRANCE TÉLÉVISIONS Direction des sports Daniel Bilalian Direction juridique Philippe Belingard Direction des études Rémi Festa Direction des achats Tania Khali Satellimag, une publication Satellifax Directeurs régionaux Alsace Gérard Scheer Aquitaine Yves Gantou Bourgogne Franche-Comté Jean-Pierre Bennechet Corse René Siacci Directrice des ressources humaines Anne Leperre DRH adjoint coordination sociale Serge Bonnafé Directeur financier Thierry Delphin Limousin Poitou-Charentes Gilles Cozanet Lorraine Champagne-Ardenne Gérard Decq Méditerranée Gilles Vaubourg Nord Pas-de-Calais Picardie Anne Brucy Normandie Martine Viglione Ouest Jimmy Jonquard Paris Ile-de-France Centre Patrick Visonneau Rhône-Alpes Auvergne Patrick Darroze Sud Jérôme Cathala France 3 Sat Robert Thévenot Directeur délégué à l’organisation Pascal Siméonin Directeur du développement Michel Guérin Directeur des opérations et des services Bruno Tezenas du Montcel Directeur des atudes et de l’ingénierie Yves Le Bras Directeur des systèmes d’information Rémy Berthou Direction des relations internationales François Ferrus N°29 - 12 décembre 2005 - page 4 Zoom INFORMATION & RÉDACTION NATIONALE : Directeurs adjoints de la rédaction nationale Né en 1947, Bruno Albin est diplômé du Centre universitaire d’enseignement du journalisme de Strasbourg. Il débute sa carrière à la rédaction de France Inter Alsace et du journal télévisé de l’ORTF à Strasbourg, avant d’intégrer la rédaction de France Inter en 1972. Trois ans plus tard, il rejoint Antenne 2 comme reporter au service des informations générales, puis, en 1977, comme correspondant permanent à Madrid. Il intègre ensuite le service étranger en 1979 comme grand reporter avant d’être nommé, en 1987, rédacteur en chef adjoint, auprès de Christian-Marie Monnot, du journal de 20 h alors présenté par Henri Sannier. En 1989, il devient correspondant permanent à New York, puis, en 1994, à Berlin. En 1995, Bruno Albin est nommé chef du service culture de la rédaction de France 2, avant de devenir rédacteur en chef du journal de 20 h. En 1998, il est nommé directeur adjoint de la rédaction aux côtés de Pierre-Henri Arnstam. En 2003, il participe comme journaliste au magazine Face à l’image présenté par Paul Nahon et Bernard Benyamin, jusqu’à sa nomination, le 6 octobre 2005, au poste de directeur adjoint de la rédaction nationale. Né en 1948, Jacques Bayle est diplômé du Centre de formation des journalistes. Il débute en 1972 comme journaliste au Provençal avant de rejoindre FR3 comme journaliste à Orléans, Strasbourg, puis à Paris Ilede-France. En 1983, il devient grand reporter pour les magazines Vendredi et Taxi diffusés sur FR3. En 1986, il est nommé chroniqueur judiciaire à la rédaction nationale de la chaîne, puis rédacteur en chef adjoint du Soir 3 en 1989. De 1990 à 1996, Jacques Bayle est rédacteur en chef de l’édition nationale du 19/20 avant de devenir, de 1997 à 2000, rédacteur en chef des magazines La Preuve par trois, France Europe Express et On se dit tout. En 2002, il est nommé chargé de mission pour la conception du projet de chaîne d’information internationale développé un temps à France Télévisions. En octobre 2005, il est directeur du Centre méditerranéen de la communication audiovisuelle (CMCA) depuis un an quand il est nommé directeur adjoint de la rédaction nationale de France 3. Conseiller du directeur général adjoint en charge de l’information Sylvain Gouz, précédemment directeur adjoint au directeur délégué à l’information, a été nommé le 6 octobre conseiller du directeur général adjoint en charge de l’information, Paul Nahon. Né en 1946, Sylvain Gouz fait ses débuts professionnels dans la presse écrite : Combat dès 1970, Le Quotidien de Paris en tant que chef du service économique de 1974 à 1978, Le Nouvel Economiste comme journaliste économique début 1979. En novembre 1981, il rejoint RTL avant d’intégrer, en mars 1982, TF1 comme chef adjoint du service économique et social. Il y est nommé en 1986 rédacteur en chef des journaux du week-end, puis, en 1990, directeur délégué à la direction de l’information. A ce titre, Sylvain Gouz participe à la mise en œuvre de LCI. En mai 2000, il rejoint le groupe France Télévisions comme directeur adjoint au directeur du projet numérique. Il travaille en particulier sur le projet de chaîne d’information continue du groupe France Télévisions pour la TNT. Début 2003, il intègre France 3 en tant que chargé de mission pour les questions de journalisme au sein de la direction des processus et de l’organisation. Lors de la transformation de cette entité en direction du projet d’entreprise, à la mi-août 2003, il devient coordinateur en charge de l’axe information du projet d’entreprise. En août 2004, il est nommé directeur adjoint au directeur délégué à l’information Hervé Brusini. Le 6 octobre 2005, il devient donc conseiller de Paul Nahon, directeur général adjoint en charge de l’information. PROGRAMMATION : Directeur délégué à la programmation Thierry Langlois, précédemment directeur adjoint à la direction de l’antenne chargé de la programmation de France 3, a été nommé le 26 octobre directeur délégué à la programmation de la chaîne. Né en 1967, Thierry Langlois est titulaire d’une maîtrise d’administration économique et sociale et d’un DESS de droit et communication de l’audiovisuel. Il commence sa carrière en 1989 en tant que chargé d’études à la Régie 5 (La Cinq), puis à la Régie 15-34 (NRJ) et enfin chez Médiamétrie. En janvier 1993, il rejoint la direction des études de France 3 comme Satellimag, une publication Satellifax responsable des études régionales. En mai 1998, il devient adjoint du directeur de la programmation, puis, en janvier 2004, directeur adjoint à la direction de l’antenne, en charge de la programmation. Le 26 octobre 2005, il est donc nommé directeur délégué à la programmation de France 3. N°29 - 12 décembre 2005 - page 5 © Sylvain Legrand/France 3 © Sylvain Legrand/France 3 Bruno Albin, précédemment directeur adjoint de la rédaction, et Jacques Bayle, précédemment directeur du Centre méditerranéen de la communication audiovisuelle, ont été nommés le 6 octobre directeurs adjoints de la rédaction nationale de France 3. Zoom ANTENNES & GRILLES RÉGIONALES : © France 3 Directeur des antennes régionales Jean-Marc Dubois, précédemment directeur de France 3 Nord Pas-de-Calais Picardie, a été nommé directeur des antennes régionales de la chaîne, sur proposition d’Alain Vautier, directeur de l’antenne. Il est chargé de coordonner les antennes et les programmes des 13 régions de France 3 en collaboration avec l’ensemble des directions régionales. Il est remplacé à la direction régionale de France 3 Nord Pas-de-Calais Picardie par Anne Brucy, précédemment directrice de la communication de France 3 (voir page 10). Né en 1959, Jean-Marc Dubois est diplômé du Centre de formation des journalistes de Paris, titulaire du MBA de l’Insaed et il a suivi la formation de gestion des magazines de presse à Stanford (Etats-Unis). Il débute sa carrière en 1983 à Antenne 2 où il est successivement reporter aux informations générales et au service économie et société, présentateur du Journal de Télématin, puis responsable de L’Assiette anglaise. En 1989, il rejoint Grüner und Jahr (Prisma Presse) au poste d’assistant du président, en charge du développement et des projets, avant de devenir rédacteur en chef adjoint du mensuel Ça m’intéresse. En 1991, il rejoint le groupe Liaisons où il exerce les fonctions de rédacteur en chef de l’hebdomadaire Entreprise & carrières, de directeur de collection aux Editions Liaisons et de rédacteur en chef du magazine Liaisons sociales Mensuel. En 1997, il devient directeur délégué au sein du groupe Initiative santé et responsable de la gestion et du développement de la Presse paramédicale, travail social et dentaire. Puis, en 1999, il rejoint le groupe Socpresse comme directeur du développement du groupe Dauphiné Libéré, avant d’être nommé directeur délégué puis directeur général (2002) de Télé Lyon Métropole. En juin 2004, il devient directeur de France 3 Nord Pas-de-Calais Picardie. Le 26 octobre 2005, il est donc nommé directeur des antennes régionales de la chaîne. Directeur adjoint chargé de l’offre d’information dans les grilles régionales Louis-Marie Davy, précédemment directeur adjoint en charge des programmes régionaux de France 3, a été nommé le 26 octobre directeur adjoint chargé de l’offre d’information dans les grilles régionales de la chaîne. Cette nomination de Paul Nahon, dga chargé de l’information de France 3, est intervenue sur proposition d’Hervé Brusini, directeur délégué à l’information. Né en 1949, Louis-Marie Davy est diplômé du Centre international d’études supérieures de journalisme (CIESJ) de Strasbourg. Il débute sa carrière de journaliste en 1971 à l’ORTF de Strasbourg. Après deux ans passés à l’ORTF Martinique, il revient en métropole en 1973 à la rédaction de FR3 BasseNormandie. Trois ans plus tard, il intègre FR3 Bretagne dont il devient, en 1982, le rédacteur en chef. En 1984, il est nommé à Paris directeur délégué de l’information de FR3. A ce titre, il participe à la création du 19/20 en 1986. L’année suivante, il retourne à Rennes au sein de FR3 Bretagne, puis devient, en 1990, responsable de l’antenne régionale de France 3 Ouest. En janvier 2004, Louis-Marie Davy est nommé directeur adjoint en charge des programmes régionaux. Le 26 octobre 2005, il devient donc directeur adjoint chargé de l’offre d’information dans les grilles régionales de la chaîne. Directeur de l’unité programmes régionaux Jean-Paul Chailleux, précédemment directeur de l’unité des programmes régionaux de France 3, a été confirmé à ce poste le 26 octobre, sur proposition de Jean-Marc Dubois, directeur des antennes régionales. Né en 1944, Jean-Paul Chailleux est diplômé de l’Ecole supérieure de journalisme de Lille. Il débute en 1967 comme reporter et secrétaire de rédaction aux quotidiens Ouest France et Presse Océan. De 1967 à 1977, il conduit plusieurs missions de formation à Madagascar et en Afrique. De 1977 à 1979, il est successivement rédacteur au Matin de Paris, rédacteur en chef adjoint de la Tribune socialiste, puis rédacteur en chef de la revue Maintenant. De 1979 à 1982, il est enseignant au Centre de formation des journalistes (CFPJ), puis, jusqu’en 1989, chargé de mission auprès du directeur général de RFI. Il rejoint alors Canal France International comme directeur délégué aux Satellimag, une publication Satellifax programmes et à l’information (1989-1994), avant d’intégrer France 3 comme chargé de mission pour les programmes régionaux auprès du directeur de l’antenne. En 1998, il rejoint la chaîne Régions dont il est nommé directeur des programmes, avant de prendre, parallèlement, la responsabilité de la direction de l’antenne. En août 2001, Jean-Paul Chailleux devient conseiller à la direction des antennes régionales de France 3, puis, en janvier 2004, conseiller des programmes à l’unité des programmes régionaux. En juin 2005, il est nommé directeur de l’unité des programmes régionaux. En octobre 2005, il est donc confirmé à ce poste. N°29 - 12 décembre 2005 - page 6 Zoom Directrice de l’unité programmation et développement © Vincent PANCOL/France 3 Marie-Claire Gruau, précédemment secrétaire générale de l’antenne de France 3, a été nommée le 26 octobre directrice de l’unité programmation et développement de la chaîne, sur proposition de Jean-Marc Dubois, directeur des antennes régionales. Marie-Claire Gruau est diplômée de l’Ecole des psychologues praticiens et titulaire d’un DESS de psychologie. Elle débute au service des études d’opinions de l’ORTF, puis intègre le Centre d’études d’opinions et enfin Médiamétrie. En 1991, elle rejoint FR3 pour y créer la direction des études. En 1992, elle est nommée directrice de la programmation de la chaîne, puis, en 2000, directrice des antennes régionales. En 2004, Marie-Claire Gruau est coordinatrice de l’axe antenne du projet d’entreprise de France 3, spécifiquement chargée des compétences de programmation en région. En décembre 2004, elle devient secrétaire générale de l’antenne de France 3. Le 26 octobre 2005, elle est donc nommée directrice de l’unité programmation et développement. COMMUNICATION : © Sylvain Legrand/France 3 Directrice de la communication Eve Demumieux, précédemment directrice adjointe de la communication de France 3, a été promue à compter du 5 décembre directrice de la communication de la chaîne. A ce titre, elle a la responsabilité de la communication externe, de la communication interne et des relations avec les téléspectateurs. Eve Demumieux succède à Anne Brucy, nommée directrice régionale de France 3 Nord Pas-de-Calais Picardie. Eve Demumieux est titulaire d’une maîtrise de droit public et de science politique. Elle débute en 1986 comme attachée de presse à Antenne 2 puis France 2 jusqu’en 1992. Elle rejoint alors Mireille Dumas à MD Productions en tant que coordinatrice puis de rédactrice en chef adjointe de l’émission Bas les masques (France 3). De retour à France 2 en 1993 comme attachée de presse, elle est nommée chef du service de presse en juillet 1994. En octobre 1998, elle est nommée adjointe de la directrice de la communication de France 3 Anne Brucy, puis promue, en août 2001, directrice adjointe de la communication de la chaîne. Le 25 novembre, elle devient donc directrice de la communication de France 3. Conseillère pour la communication auprès de la directrice générale Véronique Maillard, précédemment responsable de la communication interne du projet d’entreprise de France 3, a été nommée à compter du 5 décembre conseillère pour la communication auprès de la directrice générale Geneviève Giard. A ce titre, elle est chargée de conseiller la directrice générale en matière de communication interne autour du futur projet d’entreprise de France 3 défini dans le cadre du contrat d’objectifs et de moyens du groupe. Elle travaille en étroite collaboration avec l’ensemble des directions de France 3, notamment avec la direction de la communication. Née en 1963, Véronique Maillard débute comme responsable de l’édition au Cnit (groupe Sari/Seeri). En 1991, elle rejoint la direction de la communication d’Air France en tant que chargée de communication interne pour l’ensemble des filiales du groupe. Trois ans plus tard, elle est nommée directrice de la communication d’Air France Industries, rattachée au directeur général. Puis, de 1999 à 2001, Véronique Maillard est consultante senior au sein d’un cabinet de conseil canadien en stratégie, ressources humaines Satellimag, une publication Satellifax et communication. Elle retrouve Air France en 2002 en tant que responsable de la communication ressources humaines. Fin 2003, elle devient responsable de la communication interne du projet d’entreprise de France 3. Le 5 décembre 2005, Véronique Maillard est donc nommée conseillère pour la communication auprès de Geneviève Giard, directrice générale de France 3. N°29 - 12 décembre 2005 - page 7 Mouvements Nominations à la une Marc Pallain remplace Jean-Charles Mathey à la présidence du directoire de NRJ Group Jean-Charles Mathey, jusque-là président du directoire de NRJ Group, a été révoqué de son mandat lors de la réunion du conseil de surveillance du 2 décembre 2005. Marc Pallain, précédemment vice-président du directoire de NRJ Group, lui succède à la présidence du directoire de NRJ Group. Il demeure président de NRJ 12. Né en 1950, Marc Pallain est titulaire du Capes et d’un troisième cycle en mathématiques. Il débute en 1977 comme professeur à l’unité pédagogique d’architecture et d’urbanisme de Clermont-Ferrand. Sept ans plus tard, il devient directeur général de l’agence de presse Forum Communication. En 1986, il est cofondateur et préside pendant trois ans le réseau national de radio Pacific FM. Il mène dans le même temps des activités d’enseignement comme chargé de cours à l’université Paris VIII Vincennes Saint-Denis. L’année 1989 marque son arrivée à NRJ Group comme président de Chérie FM et de Rire et Chansons, des fonctions qu’il occupe jusqu’en 2004. En 1992, Marc Pallain devient parallèlement directeur délégué à la direction générale, puis, en 2003, vice-président du directoire dont il est membre depuis 1997. Il est nommé, en 2002, président de la chaîne numérique terrestre gratuite NRJ TV. De 2000 à 2002, il est également président du Syndicat des réseaux radiophoniques nationaux (SRN). Après avoir été secrétaire général (2000-2002) puis vice-président et président de l’Association pour la coordination de la télévision numérique terrestre en 2004, Marc Pallain devient, en novembre 2005, président du groupement Télévision numérique pour tous. Il devient également membre du bureau de l’ACCeS. Le 2 décembre, Marc Pallain est donc nommé président du directoire de NRJ Group. Maryam Salehi devient vice-présidente du directoire Maryam Salehi, membre du directoire de NRJ Group, a été nommée vice-président du directoire du groupe NRJ en remplacement de Marc Pallain qui en prend la présidence. Maryam Salehi est titulaire du Certificat d’aptitude à la profession d’avocat (Capa). Spécialisée en droit de l’audiovisuel, de la publicité et de la concurrence, elle est avocat au barreau de Paris de 1990 à 1997, au cabinet Vaisse et Associés, puis au sein du cabinet BDA où, à partir de 1993, elle traite notamment les dossiers du groupe NRJ. Quatre ans plus tard, NRJ Group la nomme directrice juridique du groupe. Elle assure notamment le conseil juridique auprès de la présidence et de la direction générale, l’assistance auprès des directions opérationnelles en France et en Europe, la participation aux opérations de développement et d’acquisitions, la supervision et le suivi de l’intégralité des contentieux. Parallèlement, elle exerce des activités d’enseignement à l’université Malakoff Paris V comme chargée de travaux dirigés en droit civil. Depuis 2001, Maryam Salehi est membre du directoire de NRJ Group dont elle devient donc, début décembre, viceprésidente. w w w . s a t e l l i m a g . f r Satellimag, une publication Satellifax N°29 - 12 décembre 2005 - page 8 Mouvements Nominations à la une Nathalie Bloch-Lainé, précédemment directrice des acquisitions du cinéma français à Canal+, a été nommée le 17 novembre par Frédéric Sichler, dg de StudioCanal, directrice déléguée en charge de la production de cette filiale du Groupe Canal+. Nommée Nathalie Bloch-Lainé a pris son poste le 1er décembre. Elle est chargée de « la production et la coproduction des films d’initiative française et européenne et (de) l’animation de la cellule de développement qui sera créée à la même date ». StudioCanal, filiale de production cinématographique, est présidée depuis septembre par Olivier Courson (voir Satellimag n°25 du 17 octobre 2005). Jean-Claude Bourlat, directeur de la production de StudioCanal, quittera la filiale du Groupe Canal+ au 1er janvier 2006, mais poursuivra une collaboration avec la société en tant que « conseil et producteur associé auprès du directeur général, Frédéric Sichler, et de la directrice déléguée, Nathalie Bloch-Lainé ». © Maxime Bruno/Canal+ Manuel Alduy succède à Nathalie Bloch-Lainé aux acquisitions du cinéma français du Groupe Canal+ Manuel Alduy, précédemment directeur des chaînes CinéCinéma, a été nommé le 21 novembre directeur des acquisitions du cinéma français du Groupe Canal+. Placé sous la responsabilité d’Evi Fullenbach, directrice du cinéma du Groupe, il a pris ses fonctions le 1er décembre. Né en 1970, Manuel Alduy est diplômé d’HEC et de l’université de Columbia (New York). Il débute en 1994 au sein du Groupe Canal+ comme contrôleur de gestion. En 2001, il est chargé de la stratégie et du développement des chaînes thématiques. En juin 2003, Manuel Alduy est nommé directeur des chaînes CinéCinéma. Le 1er décembre, Manuel Alduy a donc succédé à Nathalie Bloch-Lainé à la direction des acquisitions du cinéma français pour le Groupe Canal+. L’équipe des acquisitions du cinéma français Directeur des acquisitions Manuel Alduy Directeur adjoint des acquisitions Laurent Hassid Attachées à la direction du cinéma Sara Wikler Sandra Mirimanoff Nathalie Coste-Cerdan succède à Manuel Alduy à la direction des chaînes CinéCinéma Nathalie Coste-Cerdan, précédemment adjointe à la direction du cinéma, a été nommée le 21 novembre directrice des chaînes CinéCinéma. Elle remplace Manuel Alduy depuis le 1er décembre. Née en 1960, Nathalie Coste-Cerdan est diplômée d’HEC (1982). Elle débute en 1984 comme chargée d’études à l’Ina. Trois ans plus tard, elle intègre comme consultante dans le secteur des médias et de la communication le bureau d’informations et de prévisions économiques, une société d’études économiques et de conseil en stratégie. En 1995, Nathalie Coste-Cerdan rejoint le Groupe Canal+ en tant que responsable des chaînes thématiques consacrées au multimédia et aux jeux vidéo (C : puis Game One). En décembre Satellimag, une publication Satellifax 2002, elle est nommée directrice du marketing programmes de Canal+. Puis, en février 2004, elle rejoint le département cinéma où elle est chargée de la coordination éditoriale entre les chaînes et les partenariats cinéma en qualité d’adjointe à la direction du cinéma. Elle est donc nommée, le 21 novembre 2005, directrices des chaînes CinéCinéma. N°29 - 12 décembre 2005 - page 9 © Daniel Bardou/Canal+ © Charlotte Schousboe/Canal+ Nathalie Bloch-Lainé passe à StudioCanal Mouvements Nominations à la une Rémy Pflimlin, l’ex-dg de France 3, passe aux NMPP Rémy Pflimlin, ancien directeur général de France 3, a été nommé à compter du 1er janvier 2006 directeur général adjoint des Nouvelles messageries de la presse parisienne (NMPP), un poste nouvellement créé. Il succèdera « à Ghislain Le Leu comme directeur général des NMPP le 1er juillet 2006 », précise le groupe Lagardère, opérateur du distributeur de presse. enseignement jeunesse et du GIE de la Banque d’échanges photographiques (une banque d’images). En novembre 1999, Rémy Pflimlin est nommé directeur général de France 3, une fonction qu’il cumule à partir de 2003 avec la vice-présidence de l’assemblée générale du groupe Arte. Il est également nommé, en 2000, président de la Communauté des télévisions francophones (CTF), premier vice-président du Syndicat de la presse quotidienne régionale (SPQR) (19971999), administrateur de France Espace Grand Est (2004), membre du conseil supérieur de l’Agence France Presse (AFP) (2005) et, à partir de 2004, membre du conseil de surveillance d’Arte France en tant que représentant permanent de France Télévisions. Rémy Pflimlin est en outre président du festival international des musiques d’aujourd’hui Musica à Strasbourg (depuis 2001) et, depuis août 2005, du conseil d’administration du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris (CNSMDP). Le 1er janvier 2006, il deviendra donc directeur général adjoint des Nouvelles messageries de la presse parisienne. France 3 Nord Pas-de-Calais Picardie Directrice régionale Anne Brucy, précédemment directrice de la communication de France 3, a été nommée à compter du 5 décembre directrice régionale de France 3 Nord Pas-deCalais Picardie sur proposition de Geneviève Giard, directrice générale de France 3. Anne Brucy succède à Jean-Marc Dubois, nommé directeur des antennes régionales de France 3 (voir page 6). Née en 1957, Anne Brucy est titulaire d’un deug de sociologie, d’une maîtrise de sciences et techniques de la communication et d’un DEA en information. Elle débute en 1979 en co-fondant L’Acav-Scop Manivelle, société de production audiovisuelle à Grenoble. En 1982, elle intègre Radio France comme journaliste dans plusieurs stations locales (Centre, Côte d’Azur, Corse, Ile-de-France), avant de rejoindre, en 1987, France Culture, comme responsable du magazine Médias. De 1989 à 1994, elle est présentatrice de Radio com sur France Inter. En 1995, elle est nommée directrice des relations extérieures et de la communication et membre du comité exécutif d’Havas, qui deviendra Vivendi Universal Publishing en 1997. Dans ce cadre, elle est membre du conseil de surveillance Satellimag, une publication Satellifax de L’Express de 1998 à 2000. Parallèlement, sur TV5 Europe, elle présente les journaux télévisés (1991-1998), puis l’émission hebdomadaire Correspondances (1995-1998). En janvier 2000, Anne Brucy devient directrice de la communication de France 3. Elle est également, depuis 1991, administratrice de Reporters sans frontières et, depuis 1999, membre du conseil d’orientation et de perfectionnement du Centre de liaison de l’enseignement et des moyens d’information (Clemi). Le 5 décembre, elle devient donc directrice régionale de France 3 Nord Pas-de-Calais Picardie. N°29 - 12 décembre 2005 - page 10 © Christophe Boulze/France 3 D I F F U S E U R S Né en 1954, Rémy Pflimlin est diplômé d’HEC. Il débute en 1979 comme directeur de la publicité de Jours de France. Six ans plus tard, il devient directeur commercial des Dernières nouvelles d’Alsace à Strasbourg. En 1991, il est nommé directeur général adjoint puis, en 1993, président du directoire et directeur de la publication du journal L’Alsace à Mulhouse. En 1998, Rémy Pflimlin devient parallèlement membre du comité d’orientation de France 3. Jusqu’en 1999, il est également co-gérant d’une agence de presse locale, la Société alsacienne de presse et d’audiovisuel (Sapa), administrateur et directeur général de la Société française d’édition de journaux et d’imprimés commerciaux (entreprise de presse éditrice de L’Alsace), président-directeur général de Bollwerk Communications (société d’exploitation d’Europe 2 Mulhouse) et du groupe des journaux gratuits Pam-Pac. Il est parallèlement administrateur de sociétés professionnelles du secteur : la Société professionnelle des papiers de presse (centrale d’achat papier des éditeurs et imprimeurs) et la Société d’investissement des éditeurs de presse. Il est enfin président de l’association Régions presse Mouvements Vice-président en charge de la promotion de la marque et du marketing antenne U LCM (La Chaîne Marseille) F avant d’être nommé, en 1999, vice-président chargé de la direction artistique. Il supervise alors les équipes artistiques de MTV en Europe du Sud (France, Espagne, Portugal et Italie). Le 7 novembre 2005, il rejoint donc Discovery Networks Europe en tant que vice-président en charge de la promotion de la marque et du marketing antenne. F Né en 1968, Maurizio Vitale est diplômé du master de communication et design du Royal College of Art de Londres. Il détient également un diplôme universitaire en graphisme et en publicité de la Nuova Accademia de Belle Arti de Milan. Il débute comme graphiste en freelance à Milan puis à Londres et compte parmi ses clients la Rai, Italia Uno, la BBC, Channel 4, etc. En 1995, il rejoint MTV Networks Europe où il est graphiste I Maurizio Vitale, précédemment vice-président chargé de la direction artistique de MTV Networks Europe, a été nommé le 7 novembre vice-président en charge de la promotion de la marque et du marketing antenne de Discovery Networks Europe. Basé à Londres, il reporte à Arthur Bastings, directeur général de Discovery Networks Europe. Il a pour mission de « superviser tous les éléments qui contribuent à l’identité de la marque à l’antenne. Il assure également la direction artistique des créations on-air et off-air du portefeuille de chaînes de Discovery en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique. » D Discovery Networks Europe Directeur de l’information et des programmes En 2000, il se tourne vers la production audiovisuelle en devenant rédacteur en chef de Maximal Productions, filiale du groupe Lagardère, et participe ainsi à C’ dans l’air présenté par Yves Calvi sur France 5. En 2003, Philippe Bès quitte la radio pour i>télé où il est rédacteur en chef jusqu’à l’automne 2004. Impliqué dans le projet de La Chaîne Marseille dès début 2005, il en est donc nommé directeur de l’information et des programmes à son lancement en octobre. U Rappelons que Jean-Pierre Foucault, animateur de TF1, a été nommé le 11 janvier 2005 président du conseil d’administration de la société Marseille télévision locale, éditrice de la chaîne. Pierre Boucaud en a été nommé à la même date directeur général. E Né en 1960, Philippe Bès débute en 1984 comme reporter au Journal des Iles de la Réunion (groupe Hersant), publication dont il devient rédacteur en chef en 1990. L’année suivante, il rejoint Antenne Réunion au même poste. Puis il retrouve la métropole en intégrant l’équipe de Télé Toulouse dont il est nommé directeur d’antenne. Il participe en 1994 aux débuts de LCI comme rédacteur en chef, puis suit Jérôme Bellay en 1996 à Europe 1 où il devient rédacteur en chef des matinales. S Philippe Bès, ancien rédacteur en chef à i>télé, Europe 1 et LCI, a été nommé directeur de l’information et des programmes de La Chaîne Marseille (LCM), chaîne locale privée hertzienne analogique autorisée sous le nom TV7 Marseille et lancée le 7 octobre 2005. Retrouvez le parcours de Pierre Boucaud, l’actionnariat et la composition du conseil d’administration de Marseille télévision locale, société éditrice de LCM, dans Satellimag n°9 du 31 janvier 2005 (www.satellimag.fr). DÉPART du dg délégué R François Fèvre a quitté sa fonction de directeur général délégué de Voyage le 25 novembre, à la suite d’une divergence sur la stratégie de la chaîne. Il avait rejoint Voyage en mars 2002 en tant que dga et directeur de l’antenne, avant d’en devenir directeur général délégué après le rachat de la chaîne à Pathé par Fox International Channels. Il reste par ailleurs membre de la commission d’attribution des aides du Cosip (CNC). S Voyage Retrouvez son parcours dans Satellimag n°4 du 15 novembre 2004 (www.satellimag.fr). Satellimag, une publication Satellifax N°29 - 12 décembre 2005 - page 11 Mouvements D Eurosport/FIA WTCC Vice-président en charge du marketing et du commercial F U S alors conseiller auprès de la présidence de NKS Holding Cyprus qui regroupe des acteurs de la grande distribution, de la finance et des assurances. De 1999 à 2004, Georges Bolos est directeur général en charge du marketing, de la billetterie, des spectateurs et des services pour les JO d’Athènes 2004. Il crée en 2005 sa propre société de conseil : Brinia Holding SA et se voit donc confier, en novembre 2005, la vice-présidence marketing et commercial du FIA WTCC, une compétition de rallyes automobiles. F Georges Bolos est diplômé d’un MBA obtenu à la NorthEastern Université (Massachusetts, EtatsUnis). Il débute en 1977 comme assistant marketing chez Hellenic Milk Industries avant d’y être promu responsable de marque. En 1980, il rejoint Nestlé comme responsable marketing. Sept ans plus tard, Georges Bolos intègre Pepsico en tant que directeur marketing et ventes ; il est promu en 1989 directeur de gestion, un poste qu’il conserve chez Continent Hellas (devenu Carrefour) de 1992 à 1997. Il devient I Georges Bolos, consultant anciennement dg en charge du marketing, de la billetterie, des spectateurs et des services pour les JO d’Athènes 2004, a été nommé le 14 novembre par Eurosport au poste nouvellement créé de viceprésident en charge du marketing et du commercial pour le FIA WTCC, un des trois championnats du monde de rallyes automobiles. Eurosport affirme vouloir, avec cette création de poste, « indiquer aux annonceurs, aux constructeurs, aux écuries, aux organisateurs d’événements et aux partenaires médias qu’Eurosport s’engage à élever le championnat du monde FIA WTCC à un niveau supérieur ». Eurosport est actionnaire à 100 % de Kigema Sport Organisation Ltd (KSO), la société chargée de l’organisation et de la promotion du championnat du monde FIA des voitures de tourisme. Arte France Cinéma R Chaque membre du comité reçoit en lecture une douzaine de scénarios sélectionnés par Michel Reilhac, directeur du cinéma d’Arte France, sur les 500 qu’Arte reçoit chaque année. Quatre ou cinq projets sont retenus en vue d’une coproduction par Arte France Cinéma à chacune des quatre réunions annuelles du comité. U Le comité d’Arte France Cinéma E Membres du comité S Sylvie Testud, comédienne, Josyane Savigneau, journaliste au Monde, et Catherine Millet, rédactrice en chef d’Art Press, ont été nommées pour deux ans membres du comité d’Arte France Cinéma, filiale cinéma d’Arte France. Le mandat de Laure Adler, responsable du secteur littéraire et des documents aux éditions du Seuil, a par ailleurs été reconduit pour deux ans. Elles ont rejoint les membres permanents : Jérôme Clément, président d’Arte, Jean Rozat, directeur général et directeur des projets d’Arte France, Bernard-Henri Lévy, auteur, Michel Reilhac, directeur du cinéma d’Arte France, Andreas Schreitmüller, responsable de l’unité fiction et cinéma d’Arte GEIE (Strasbourg), Gilles Jacob, président du Festival de Cannes, et Francis Girod, cinéaste. Etes-vous cité(e) dans Satellimag ? Satellimag, une publication Satellifax N°29 - 12 décembre 2005 - page 12 Mouvements R Europe 1 Directeur des ressources humaines Loïc de Préville, précédemment DRH du groupe Sun Chemical pour l’Europe du Sud, a été nommé le 10 octobre directeur des ressources humaines d’Europe 1 et de Lagardère Active Management, société qui regroupe les services fonctionnels de Lagardère Active. relations sociales en milieu industriel. Il rejoint le Groupe Sun Chemical en 2000 et y devient, en 2003, directeur des ressources humaines pour l’Europe du Sud. Le 10 octobre 2005, il intègre donc le groupe Lagardère comme directeur des ressources humaines d’Europe 1 et de Lagardère Active Management. A Né en 1959, Loïc de Préville est titulaire d’une maîtrise de droit des affaires et diplômé de l’Institut des hautes études de droit rural et d’économie agricole (Ihedrea). Il débute en 1986 chez Unilever comme attaché commercial avant d’assurer plusieurs missions dans le domaine des ressources humaines : recrutement des cadres, développement des ressources humaines et Radio France DÉPART du directeur de la musique D Jacques Taddei, pianiste et organiste, membre de l’Institut, a quitté fin novembre son poste de directeur de la musique de Radio France. Il occupait cette fonction depuis le début de l’année 2005. Patrice Cavelier, secrétaire général de Radio France, assurera l’intérim en attendant la nomination du successeur de Jacques Taddei. Le directeur de la musique de Radio France a en charge les deux orchestres symphoniques, le chœur, la maîtrise et l’organisation des manifestations musicales de la société publique. Radio France est, au plan national, le plus important organisateur de concerts de musique classique. Retrouvez le parcours de Jacques Taddéi dans Satellimag n°6 du 13 décembre 2004 (www.satellimag.fr). I Europe 1 Matthieu Delormeau, chroniqueur dans Nous ne sommes pas des anges (Angel Productions) sur Canal+, a rejoint début novembre l’équipe du Journal de la télé présenté par Jean-Marc Morandini sur Europe 1. Il y assure une chronique consacrée à l’économie du petit écran. Réponse sur Satellimag, une publication Satellifax rejoint ADL.TV Productions comme rédacteur et assistant de production sur les soirées de prime produites pour M6 (Drôles d’équipes présenté par Virginie Efira, Vos meilleures années présenté par Laurent Boyer). Quelques mois plus tard, il retrouve Paf Productions en tant qu’enquêteur médias pour +Clair et rédacteur pour Vous écoutez la télé sur France Inter. Il devient chroniqueur “argent et consommation” dans Nous ne sommes pas des anges (Angel Productions, groupe Lagardère) dès le lancement de l’émission en août 2004, une fonction qu’il prolonge donc en novembre 2005 sur Europe 1 avec une chronique “argent et télévision” dans l’émission de Jean-Marc Morandini. S Né en 1974, Matthieu Delormeau est titulaire d’un deug de droit et diplômé d’HEC Montréal, d’un DESS en management (université de Mc Gill, Montréal) et du centre de formation à l’analyse financière (CFAF) de Paris. Parallèlement à cette dernière formation, il débute à l’été 1999 comme analyste financier chez Mercury Capital Market, une société de Bourse. Trois ans plus tard, il intègre Paf Productions et rédige des interviews pour les émissions On ne peut pas plaire à tout le monde (France 3, Marc-Olivier Fogiel) et +Clair (Canal+, Daphné Roulier). Début 2003, Matthieu Delormeau O © Raoul Dobremel/Canal+ Chroniqueur dans Le Journal de la télé w w w. s a t e l l i m a g . f r N°29 - 12 décembre 2005 - page 13 Lagardère Active Publicité Directeur de publicité au département télévision E S Mouvements R É G I Jérôme Le Vaillant, jusqu’alors directeur du pôle Radio, a été nommé début novembre directeur de publicité au département télévision de Lagardère Active Publicité. Il succède à Eric Lista qui a rejoint RMC Régie comme directeur commercial chargé de BFM TV (voir Satellimag n°27 du 14 novembre 2005). Né en 1966, Jérôme Le Vaillant est titulaire d’un deug de sciences économiques (Paris X Nanterre). Il débute en février 1989 comme agent commercial à la société Dauphin avant de rejoindre quelques mois plus tard Sport Hebdo et Voyager Magazine comme chef de groupe. Il rejoint en 1991 Interdeco, la régie publicitaire du groupe Hachette, comme directeur de clientèle pour Action Auto Moto, puis Paris Match. Jérôme Le Vaillant intègre en 1996 M6 Publicité où il est directeur de clientèle en charge des grands comptes. Puis il rejoint, en septembre 2001, Lagardère Active Publicité comme directeur du pôle mandataire. En novembre 2002, il y est nommé directeur de pôle, responsable du développement radio, puis, en novembre 2005, directeur de publicité au département télévision. Directeur général Bertrand Eveno, qui a remis son mandat de président de l’AFP au conseil d’administration de la société du 23 novembre, a été nommé le 8 décembre directeur général d’Hachette Filipacchi Photos, pôle qui regroupe les agences Gamma, Rapho, Hoa-Qui et Keystone. Il succède à Jacques Galvani. Réélu à l’automne 2003, il dirigeait l’AFP depuis octobre 2000 ; il a donc quitté son poste avant la fin de son mandat, fixée à octobre 2006, « pour des motifs personnels et privés d’ordre général ». PRESTATAIRES Hachette Filipacchi Photos * ** ILS QUITTENT L’AUDIOVISUEL... Lagardère Média DÉPART du dga Jean-Luc Allavena, précédemment directeur général adjoint du groupe Lagardère Média, a été nommé le 29 septembre par le prince Albert II de Monaco directeur du cabinet princier. Il a pris ses fonctions le 18 novembre et succède à Jean Grether, directeur de cabinet du prince Rainier III, nommé conseiller privé d’Albert II de Monaco. Né en 1963 à Monaco, Jean-Luc Allavena est diplômé d’HEC. Il débute en 1986 comme attaché de direction à la banque Paribas. Trois ans plus tard, il devient contrôleur financier de la Lyonnaise des eaux. En 1992, il est nommé directeur financier du groupe Techpack International (Péchiney) ; en 1996, il en devient administrateur-directeur général. Parallèlement, il est directeur de la division cosmétologie-luxe de Péchiney (1999-2000). Jean-Luc Allavena est nommé en 2000 directeur général adjoint de Lagardère Media. Il est également administrateur délégué de Lagardère Active Broadcast (2001), administrateur de Hachette Filipacchi Médias Hachette Livres, Satellimag, une publication Satellifax Hachette Distribution (2001). Depuis 2002, il est également administrateur de Monaco Mediax (association d’organisation et de gestion en Principauté de Monaco et à l’étranger de diverses manifestations relatives à l’audiovisuel, aux télécommunications, aux nouvelles technologies et au sport). Le 18 novembre, il rejoint donc Monaco en tant que directeur de cabinet du prince Albert II de Monaco. N°29 - 12 décembre 2005 - page 14 Institutionnel ECPAD Membre du conseil d’administration Boris Todorovitch, directeur du patrimoine cinématographique du CNC, a été nommé le 20 octobre membre du conseil d’administration de l’établissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense (ECPAD), en tant que représentant du CNC. Il remplace Catherine Colonna, ancienne directrice générale du CNC devenue ministre déléguée aux Affaires européennes. L’arrêté de nomination a été publié au JO du 1er novembre. Conseil d’administration Présidé par Michel Boutinard-Rouelle, directeur des activités presse du groupe La Poste, le conseil d’administration de l’ECPAD est composé de Jean-François Bureau, délégué à l’information et à la communication de la Défense ; du Colonel Gérard Dubois, conseiller communication du chef d’Etatmajor des armées ; de l’Ingénieur général de l’armement Bruno Delor, directeur de la qualité et du progrès de la délégation générale pour l’armement ; du contrôleur général des armées Jean-Paul Bodin, directeur de la mémoire, du patrimoine et des archives ; du Colonel Michel Luc, chef du Service d’information et de relations publiques de l’armée de Terre ; du Commissaire en chef de 1ère classe Vincent Campredon, chef du service d’information et de relations publiques de la Marine ; du Général de brigade aérienne Henri Switzer, chef du service d’information et de relations publiques de l’armée de l’Air ; du Général de division Claude Meyer, conseiller pour la communication auprès du directeur général de la Gendarmerie Nationale, également chef du service d’information et de relations publiques de la Gendarmerie nationale ; de Bernard Mazin, contrôleur financier auprès du ministère de la Défense ; de Boris Todorovitch, directeur du patrimoine cinématographique du CNC ; d’Yves Le Maner, agrégé des universités ; de Jean-Baptiste Mattei, directeur de la communication et de l’information, porte-parole du ministère des Affaires étrangères ; de Martine Offroy, présidente de Gaumont Pathé Archives ; de Jean-François Leroy, journaliste, directeur du festival de photographie de Perpignan Visa pour l’image. Arcep © Arcep Chef du service économie et prospective Isabelle Kabla-Langlois, précédemment responsable des questions d’économie tarifaire et des affaires gazières à la délégation aux régulations d’EDF, a été nommée en septembre chef du service économie et prospective de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep). Elle succède à François Lions, nommé en juin dernier directeur général adjoint de l’Autorité. Docteur en sciences économiques, Isabelle Kabla-Langlois est une ancienne élève de l’Ecole polytechnique et de l’Ecole nationale des statistiques et de l’administration économique (Ensae). Elle débute à l’Insee en 1992, d’abord comme chargée d’études sur l’innovation à la division marchés et stratégie d’entreprise, puis comme responsable du secteur tertiaire et de la construction au sein de la division des enquêtes de conjoncture. Chargée de mission au Commissariat général du Plan, elle a participé au rapport sur les perspectives de la France. En mai 2000, elle rejoint le groupe EDF pour diriger l’équipe concurrence au département de la régulation et de l’environnement institutionnel. Puis elle intègre la délégation aux régulations comme responsable des questions d’économie tarifaire et des affaires gazières. Isabelle Kabla-Langlois est par ailleurs administratrice de l’Insee. A la rentrée 2005, elle est donc nommée chef du service économie et prospective de l’Arcep. EN BREF Mathieu Allard, précédemment juriste au service des affaires réglementaires de LDCom/Neuf Telecom, a rejoint le 1er septembre le service juridique de l’Arcep. Né en 1972, Mathieu Allard est titulaire d’une maîtrise de droit des affaires et d’un DESS entreprise et droit de l’Union européenne (Paris XI). Après un stage au service juridique de l’ART, il débute comme juriste à la direction de la réglementation et du contrôle de la légalité au Haut Commissariat de la République en Polynésie française. Un an plus tard, il rejoint LDCom/Neuf Telecom en tant que juriste au service des affaires réglementaires. Le 1er septembre 2005, il rejoint donc l’Arcep comme membre du service juridique. © Arcep Igor Primault a rejoint le 1er septembre l’unité accès haut débit de l’Arcep comme chargé de la régulation des offres de gros d’accès large bande. Igor Primault est diplômé de l’Ecole polytechnique et de l’Ecole nationale supérieure des télécommunications. Après plusieurs stages chez TPS, France Télévisions et Eurosport, il Satellimag, une publication Satellifax rejoint donc en septembre 2005 l’unité accès haut débit pour y être chargé de la régulation des offres de gros d’accès large bande. N°29 - 12 décembre 2005 - page 15 Organisations professionnelles ACCeS (association des chaînes conventionnées éditrices de services) Renouvellement partiel du bureau L’ACCeS, réunie le 9 novembre en assemblée générale, a partiellement renouvelé son bureau après le départ de trois de ses membres. Sont désormais membres du bureau de l’association : • Pierre Belaïsch, directeur général adjoint en charge des programmes de Canal j, TiJi et Filles TV (groupe Lagardère) ; • Richard Michel, président-directeur général de LCP-Assemblée nationale ; • Marc Pallain, président de NRJ 12 et président du directoire de NRJ Group. Rappelons que l’association est présidée par Eric Brion, directeur général d’Equidia. Sont également membres de son bureau : Manuel Alduy, directeur des acquisitions du cinéma français du Groupe Canal+, Xavier Journoud, directeur juridique de multiThématiques (Groupe Canal+), Stéphanie Martin, directrice de la diversification et des chaînes thématiques du groupe France Télévisions et déléguée générale du groupement Télévision numérique pour tous, et François Roux, pdg de 13ème Rue. Lors de cette même assemblée générale, l’ACCeS a ratifié l’adhésion de deux nouvelles chaînes : Game One (groupe MTV), diffusée sur le câble et le satellite, et NRJ 12, chaîne gratuite de la TNT. Club des indépendants Création Cinq sociétés de production TV indépendantes se sont regroupées pour créer le Club des indépendants : - BB Films* (Patrick Benedek et Thomas Bourguignon ; Elodie Bradford sur M6, Les inséparables sur France 3), Cipango (Thomas Anargyros et Edouard de Vésinne ; Premiers secours sur TF1 ; Nuit noire sur Canal+ et France 3), Escazal Films (Denis Carot et Sophie Révil ; Les enquêtes d’Eloïse Rome et Le miroir de l’eau sur France 2), Merlin Productions (François Aramburu et Pascal Fontanille ; Un amour à taire sur France 2), Scarlett Production** (Florence Dormoy et Joëy Faré ; Clara Sheller et Trois femmes… un soir d’été sur France 2 ; Le Rainbow Warrior sur Canal+). Ce Club des indépendants se positionne « non pas comme un syndicat, mais comme un forum, un lieu d’échanges et de réflexion sur le métier de producteur, ses enjeux artistiques et économiques, un laboratoire d’idées nouvelles pour la fiction » via « l’évolution des genres, des contenus, des formats, mais aussi des modes de fabrication ». Dans cette perspective, cette nouvelle structure entend créer « un espace de réflexion avec les diffuseurs et les artistes à travers des rencontres informelles avec les responsables de chaînes, les coproducteurs, les auteurs ou les réalisateurs ». * Voir Satellimag n°17 du 23 mai 2005. ** Voir Satellimag n°18 du 6 juin 2005. (www.satellimag.fr) Etes-vous cité(e) dans Satellimag ? R é p o n s e s u r w w w. s a t e l l i m a g . f r Satellimag, une publication Satellifax N°29 - 12 décembre 2005 - page 16 Organisations professionnelles Ficam Délégué général Hervé Chateauneuf, précédemment dga de CanalNumedia, filiale en charge du développement des services interactifs du Groupe Canal+, a été nommé le 7 novembre délégué général de la Fédération des industries techniques du cinéma, de l’audiovisuel et du multimédia (Ficam), présidée par Thierry de Ségonzac, également président du groupe TSF. Hervé Chateauneuf succède à Philippe Chauvet. Né en 1960, Hervé Chateauneuf est titulaire d’un DEA de droit public et diplômé de Sciences Po. Il débute en 1984 au service audiovisuel du Dauphiné Libéré, avant de participer, en 1985-1986, à la création du réseau Fun Radio comme attaché de direction chargé du développement. Puis il rejoint en 1987 La Cinq où il prend en charge la création, le développement et la gestion des services interactifs de la chaîne. Il est ensuite chargé, avec Pierre Bellemare, de la production de l’émission de téléachat de la chaîne. En 1995, après un an au Point comme chef de produit et développement dans la filiale télématique du titre, il devient administrateur des filiales multimédia du Figaro où il crée et édite le site internet du journal. En 2001, Hervé Chateauneuf intègre le groupe Vivendi Universal comme directeur marketing d’Allo Ciné, puis, en 2002, comme directeur général adjoint de CanalNumedia, filiale en charge du développement des services interactifs du Groupe Canal+. Début novembre 2005, il rejoint donc la Ficam comme délégué général. Simavelec Président du comité Antennes Xavier Prima, directeur de Wisi France, a été élu le 16 septembre à l’unanimité à la présidence du comité Antennes du Simavelec (Syndicat des industries de matériels audiovisuels électroniques). Christian Bielecki, président sortant, et directeur commercial France de Fagor Electronique département radio fréquence, avait accepté de prolonger son mandat jusqu’au démarrage de la TNT tout en manifestant le souhait de cette succession. Le comité Antennes Le comité Antennes entend notamment promouvoir auprès des pouvoirs publics « la notion d’intégration systématique des infrastructures satellites sur les bâtiments neufs ou rénovés ainsi que la promotion de la notion de double câblage des immeubles dans les zones câblées ». Le comité Antennes est représenté dans plusieurs organismes dont la Commission technique d’experts du CSA et dans les différents groupes de travail déclinés (GT1 à GT6) à l’assemblée plénière de la Mission pour la TNT animée par Dominique Roux et au groupement TNT pour tous auparavant animé par Stéphanie Martin. Union internationale de la presse francophone Délégué général à l’audiovisuel Daniel Pautrat, consultant, a été nommé le 12 octobre délégué général à l’audiovisuel (radio et télévision) de l’Union internationale de la presse francophone (UPF), un poste nouvellement créé. La délégation de l’UPF à l’audiovisuel a pour but « d’aider à la restructuration ou à la création de toutes stations radio et télévision dans les domaines technique, journalistique, marketing, formation, etc ». Né en 1940, Daniel Pautrat est licencié ès sciences. Il débute en 1961 comme reporter et présentateur de Sport et musique sur France Inter. En 1969, il fait ses débuts à la télévision sur la première chaîne comme grand reporter, puis devient rédacteur en chef (1987) et directeur du service des sports (1988). En 1991, il rejoint Eurosport : il participe à la création de la chaîne comme directeur des programmes. Il devient en 1992 directeur de l’antenne, puis, en 1994, directeur général adjoint. Parallèlement, il est président du syndicat des journaliste CFE- Satellimag, une publication Satellifax CGC (1990-1994) et enseigne à l’Institut pratique de journalisme. En 2000, il fonde DP Consulting et devient consultant dans les domaines du sport et de l’audiovisuel. Il poursuit également ses activités d’enseignement notamment à HEC et à l’Ecole supérieure de gestion (ESG). Le 12 octobre 2005, il devient donc, parallèlement à ses activités de consultant, délégué général à l’audiovisuel de l’Union internationale de la presse francophone. N°29 - 12 décembre 2005 - page 17 DISTINCTIONS A l’honneur Claude Bellei, José Sacré Chevaliers de l’ordre Saint Charles Claude Bellei, directeur de l’information de TMC Monte Carlo, et José Sacré, journaliste, animateur et producteur sur la même chaîne, ont été nommés le 17 novembre chevaliers de l’ordre de Saint Charles par le nouveau souverain le prince Albert II de Monaco. L’ordre de Saint Charles, institué en 1863, récompense le mérite et reconnaît les services rendus à l’Etat ou à la personne du prince. Claude Bellei a été le présentateur du premier journal télévisé de TMC en 1975. Il a actuellement la charge du magazine hebdomadaire Notre région. José Sacré, animateur de TMC depuis 1967, est actuellement rédacteur en chef du Monacoscope, magazine hebdomadaire consacré à l’actualité de la principauté. Delphine Kluzek, David Cosset, Jean-Michel Rodrigo, Emmanuelle Bastide, Marie Eloy, Erik Izraelewicz Catégorie économie : Jean-Michel Rodrigo pour La guerre des cotons, documentaire diffusé sur France 5 le 11 avril 2005. Dauphin d’or : Erik Izraelewicz, chroniqueur économique sur Europe 1. Satellimag, une publication Satellifax X Catégorie social : Emmanuelle Bastide, productrice et présentatrice de L’école des savoirs sur RFI, et Marie Eloy pour le reportage La scolarisation des enfants mal logés diffusé dans l’émission du 14 septembre 2005. Présidé par Bernard de Montmorillon, président de l’université Paris-Dauphine, il réunissait, pour l’université ParisDauphin : Martine Pretet, professeur agrégé en économie et gestion, Bernard Colasse et Dominique Damamme, professeurs, Serge Perrot, maître de conférences, et Jean-Christophe Sibon, viceprésident étudiant du Conseil des études et de la vie universitaire. Et, au titre des personnalités extérieures : Catherine Abonnenc, directrice de la communication de PricewaterhouseCoopers, Michel Drancourt, économiste, Olivier Dutta Gupta, président de Channel 9, Thierry Funck-Brentano, directeur des relations humaines et de la communication de Lagardère, Gabriel Milesi, consultant en communication, Guy Vidal, receveur général des finances honoraire et Christina Tézenas du Montcel, présidente de l’association l’Envol pour les enfants européens. I Catégorie entreprise : Delphine Kluzek et David Cosset pour Les entreprises qui ne délocalisent pas, sujet diffusé dans le journal de TF1 le 21 juin 2005. Dans le jury R Les prix Dauphine-Henri Tézenas du Montcel organisés par l’université Paris-Dauphine, ont été remis le 7 décembre en présence de Gilles de Robien, ministre de l’Education nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche. Cette manifestation est organisée par l’université ParisDauphine en partenariat avec PricewaterhouseCoopers. Elle commémore le souvenir d’Henri Tézenas du Montcel, universitaire et président de l’université de 1980 à 1984. Les prix sont attribués par un jury composé de professeurs de l’université et de personnalités extérieures chargées des délibérations finales. Lors de cette 9e édition, ont ainsi été distingués : P Prix Dauphine N°29 - 12 décembre 2005 - page 18 Interview Denis Offroy, nouvel argentier de l’audiovisuel Présent dans le secteur depuis 25 ans, Denis Offroy est devenu le grand argentier du cinéma et de l’audiovisuel en devenant cet été président de Cofiloisirs, établissement de crédit, dont il a conservé la direction générale. Il succède ainsi à Didier Kunstlinger, qui était également vice-président et directeur général avec Jean Garbois d’OBC, l’actionnaire principal1. Entretien. Comment avez-vous vécu le départ de Didier Kunstlinger, président de Cofiloisirs, à qui vous avez donc succédé ? Didier Offroy : J’entretiens depuis 20 ans d’excellents rapports avec Didier Kunstlinger ; il m’avait fait part de ses difficultés et de ses projets. Mais son départ et ma nomination à la présidence, bien qu’annoncés, se sont passés très vite. C’est aujourd’hui la première fois que le président de Cofiloisirs n’est pas issu des actionnaires ; telle que je l’ai entendue, cette situation n’est d’ailleurs pas provisoire. Ce changement de management s’est accompagné d’un changement capitalistique pour Cofiloisirs… D.O. : Le capital de Cofiloisirs n’avait pour ainsi dire pas bougé depuis 1985. Il comptait trois établissements actionnaires à hauteur de 28 % (Banque OBC, BNP Paribas et UGC SA) et la Compagnie financière Rothschild pour 15 %. Cette dernière s’est retirée il y a cinq ans, vendant sa participation à la banque Dexia qui détenait alors une activité de financement de films en Grande-Bretagne. Le jour où cette activité a été cédée, il était bien naturel que Dexia cherche à vendre ses 15 %. Les trois principaux actionnaires ont alors souhaité reprendre à parité ces actions. ou à la répétition. Et cela d’autant plus que nous intervenons sur différentes activités : la production et l’acquisition des œuvres, qui se répartissent à 75 % pour le cinéma et 25 % pour la télévision, un chiffre qui a tendance à légèrement monter sous le coup du développement de l’animation française. A terme, en tant que président d’un établissement de crédit, mon destin est de perdre mes clients lorsqu’ils s’enrichissent. « Mon destin est de perdre mes clients lorsqu’ils s’enrichissent. » A 59 ans, vous cumulez désormais direction générale et présidence de Cofiloisirs… D.O. : Que mes clients se rassurent… Stéphane Cordier, directeur général adjoint de Cofiloisirs, incarne la génération montante. La succession est assurée ! Et puis le financement de l’audiovisuel est un secteur qui évolue globalement tous les cinq ans ; il ne laisse donc pas de place à la lassitude Denis Offroy en dates Naissance en 1946. IEP de Paris ; DES de droit. 1972-1973 : Banque de Paris et des Pays-Bas - attaché de direction. 1973-1977 : Banque Stern - fondé de pouvoir. 1973-1980 : Le Cinématographe - directeur fondateur de cette revue mensuelle. 1973-1977 : Compagnie pour le financement des loisirs (Cofiloisirs) - secrétaire général. 1977-1980 : Hachette - directeur du département audiovisuel 1981-1982 : Société française de production (SFP) - directeur chargé de la production. 1982-1984 : UGC - directeur chargé des productions. 1984-1989 : Cofiloisirs - directeur. 1986-1989 : Sogesofica - directeur général adjoint de cette sofica créée par Cofiloisirs. 1989-2005 : Cofiloisirs - directeur général. Depuis 1989 : Sogesofica - président. Depuis octobre 2005 : Cofiloisirs - président-directeur général. En rejoignant Cofiloisirs il y a plus de 20 ans, vous êtes revenu au secteur de vos débuts : la banque. D.O. : Après Sciences Po, j’ai en effet intégré le milieu bancaire parce qu’il embauchait. La communication au sens large (publicité, édition, télévision, cinéma) était à l’époque un monde encore peu développé et plutôt fermé, sauf à être journaliste. Parallèlement, vous fondez un magazine de cinéma… D.O. : En 1973, j’ai réuni une petite équipe pour créer Le Cinématographe, un mensuel sur le cinéma dont Jacques Fieschi, aujourd’hui scénariste et réalisateur, était rédacteur en chef. Il s’agissait de réagir aux diktats de l’époque en termes d’analyse cinématographique en mettant en exergue le scénario, les comédiens, les techniciens, etc. J’avais l’espoir de ne pas perdre d’argent, ce qui est sans doute illusoire avec ce type de publication qui génère peu de revenus publicitaires. Le jour où, en 1980, mes obligations professionnelles m’ont contraint à consacrer moins de • • • Jean Garbois et Didier Kunstlinger, tous deux vice-présidents et directeurs généraux de la banque OBC (Odier Bungener Courvoisier), ont quitté fin juin leurs fonctions dans la Banque OBC (ABN Amoro) et dans l’ensemble de ses filiales. L’intérim est assuré par Maggiel Scalongne, pdg. Le groupe néerlandais ABN Amoro, maison mère d’OBC depuis 1994, procède à une réorganisation de ses filiales françaises avec la fusion annoncée de la banque OBC avec la banque de Neuflize. Satellimag, une publication Satellifax N°29 - 12 décembre 2005 - page 19 Interview • • • temps à la revue, je l’ai cédée à Jacques Fieschi qui l’a lui-même revendue aux enfants de Roger-Patrice Pelat. Le titre s’est arrêté au milieu des années 1980 après une dizaine d’années. L’annnée 1973 marque votre premier contact avec Cofiloisirs. Comment avez-vous participé aux débuts de cette structure ? D.O. : La Banque Stern – où je travaillais – avait pour client UGC, (qui était alors un petit groupement de salles d’exploitation cinématographique fondé par Guy Verrecchia et déjà dirigé par Alain Sussfeld. Celui-ci était un ami de Sciences Po ; c’est d’ailleurs lui qui m’a introduit à la Banque Stern où il venait d’ouvrir un compte pour son entreprise. Dans un premier temps, UGC, considérant que l’ensemble de ses adhérents représentait une force non négligeable, a défié Médiavision qui détenait alors le monopole de l’espace publicitaire en créant Circuit A, une régie publicitaire concurrente. Puis le même raisonnement a conduit UGC à vouloir négocier pour l’ensemble de ses adhérents des taux de crédits plus avantageux. Le secteur, qui se développait via la construction de multiplexes, était en effet emprunteur. Cofiloisirs a été créée dans cette optique : faire du crédit à l’exploitation cinématographique en espérant représenter suffisamment de clients pour intéresser les banques. Le contexte de l’époque, avec l’encadrement étatique du crédit, n’a finalement pas permis de concrétiser ce projet. Cofiloisirs est donc restée une micro structure jusqu’aux années 1980. J’en étais le secrétaire général parallèlement à mes activités de fondé de pouvoir chez Stern. En 1977, vous quittez le milieu bancaire pour une entreprise de médias : Hachette. D.O. : Je voulais connaître l’entreprise de l’autre côté. Par l’intermédiaire de Françoise Verny (décédée, ndlr), alors directrice littéraire des éditions Grasset, j’ai intégré la branche audiovisuelle d’Hachette, qui se relevait après quelques difficultés, notamment issues des projets de réalisation de modules de formation permanente prêts à diffuser. A mon arrivée, j’ai développé, via un accord avec le groupe pétrolier Elf, la diffusion dans les stations-service de cassettes audio. Nous avons également organisé des rencontres entre responsables de chaînes de télévision et éditeurs pour favoriser la promotion des auteurs. J’ai également profité de ce poste pour faire entrer Hachette au capital de Cofiloisirs où j’avais gardé un pied en tant qu’administrateur. Pourquoi avoir quitté le groupe Hachette ? D.O. : Le groupe me donnait l’impression de n’avoir ni les moyens ni la volonté de s’étendre dans l’audiovisuel et j’ai été contacté par la SFP. Jean Drucker en avait quitté la direction générale pour rejoindre la CLT et on m’a alors proposé de diriger les activités de production de cinéma et de télévision. En juin 1981, comme tous ses collègues responsables de chaîne, Antoine de ClermontTonnerre, président de la SFP, a été écarté. Les syndicats espéraient que le prochain président me limogerait. Mais Bertrand Labrusse, nommé pdg dès l’été 1981, était un de mes anciens professeurs à Sciences Po. Dès 1982, vous avez pourtant choisi de quitter la SFP… D.O. : Mon camarade Alain Sussfeld m’a proposé de le rejoindre chez UGC dont il était directeur général. J’étais chargé de multiplier les productions du groupe avec ses partenaires producteurs. C’était un métier nouveau pour UGC qui, outre l’exploitation, ne s’était développé que sur le marché de la distribution en créant une filiale dédiée. Nous avons par exemple produit des films de Juliet Berto (Cap Canaille en 1983) ou encore Vive les femmes ! de Claude Confortès, adapté en 1984 de la bande dessinée de Reiser, un vrai succès commercial. Mais j’ai vite compris qu’en Ce que Didier Offroy regarde à la télé : « Je dois reconnaître que j’ai suivi l’excellente série Desperate Housewives sur Canal+. Mais, plus généralement, le documentaire est pour moi le programme par essence de la télévision ; il est ce qui, en termes de goûts et d’intérêts, me paraît le plus convaincant. » L’équipe de Cofiloisirs Président-directeur général Denis Offroy Directeur général adjoint Stéphane Cordier Directrices Isabelle Devaux Sylvie El Sayegh Directeurs adjoints Dominique Malet Maud Leclair Attaché de direction Jérémy Zelnik tant que coproducteur, il fallait enchaîner les succès. Vous êtes finalement rattrapé par le métier de la banque en 1984. D.O. : Les blocages réglementaires ayant été levés en 1983, le secteur du crédit a été ouvert. L’Ifcic a d’ailleurs été créé cette même année. UGC détenait un tiers de Cofiloisirs, aux côtés de la Banque OBC, d’Europe 1, de Darty, de Hachette, de Paribas et de La compagnie financière Rothschild. Il fallait immédiatement trouver des clients et apprendre le métier : j’avais pour moi l’expérience du milieu bancaire et de la production. En 1985, les Sofica ont vu le jour et élargi le secteur. Comment avez-vous intégré les Sofica à votre activité ? D.O. : L’arrivée des Sofica nous a obligés à beaucoup de pédagogie pour que le système se pérennise. Comme il s’agissait d’investir de l’argent défiscalisé, les producteurs ne comprenaient pas que nous ne leur donnions pas directement cet argent ; il nous fallait expliquer que les Sofica représentaient des personnes privées qui n’investiraient plus si elles n’y gagnaient pas. Il fallait donc obliger les producteurs à accepter une vraie négociation au niveau du plan de financement des films. Nous avons pris le parti d’acquérir les mandats de vente des films que nous revendions le jour venu pour rembourser l’actionnaire de la Sofica. C’était, pour l’époque, une toute nouvelle ingénierie financière, alimentée par des concepts nouveaux comme la valeur télévisuelle des films. De ce point de vue, la force des Français a été d’impliquer très tôt les télévisions dans le mécanisme de financement des films. N°29 - 12 décembre 2005 - page 20 Parcours Michelle Podroznik, comtesse militante Scripte à l’ORTF puis à la SFP pendant 31 ans, Michelle Podroznik a choisi en 1991 de devenir productrice de fiction. Elle fait ses armes dans le service public avant de rejoindre le groupe Telfrance. Héros récurrents, grands feuilletons d’été, séries de 52’ : Michelle Podroznik compte à son actif quelques-uns des grands paris de la télévision française. Son dernier succès en date : le feuilleton quotidien de France 3, Plus belle la vie, coproduit avec Rendez-Vous Productions. Le premier roman de la collection Plus belle la vie vient de paraître (éditions Le Tigre Bleu), un mensuel dédié au feuilleton est prévu pour fin 2005-début 2006 et France 3 prépare pour l’an prochain, avec Telfrance et Rendez-vous Productions, une grande soirée spéciale. Malgré des débuts difficiles, surmontés par l’engagement indéfectible de la chaîne et la réactivité des producteurs et des scénaristes pour adapter le récit, Plus belle la vie est devenu chaque jour à 20 h 20 un rendez-vous phare de France 3. Le feuilleton de 26’ rassemble jusqu’à 4,8 millions de téléspectateurs par soir. 520 épisodes ont déjà été commandés par la chaîne, pour une diffusion jusqu’à la fin août 2006. jeune fille, elle avait formés. Née dans un milieu modeste (son père, polonais, est fourreur et a vécu l’horreur du ghetto de Varsovie), avide de lecture, elle rêvait d’un métier de groupe, de changer le monde. Ses lectures de la Comtesse de Ségur lui laissent aussi l’envie romantique d’être comtesse et de parler russe. « Je voulais devenir diplomate. Mais après le bac, en 1959, j’ai préparé le concours de l’Idhec (Institut des hautes études de cinéma, devenu Fémis, ndlr). L’idée m’est venue après avoir rencontré, à la sortie du lycée Hélène Boucher, l’ami de ma meilleure amie : un beau jeune homme qui s’appelait Yves Boisset et suivait les cours de l’Institut. Je ne savais pas ce qu’était le cinéma mais, depuis 1952, je regardais beaucoup la télévision ». « Il faut trouver un équilibre entre la fiction industrielle (série) et unitaire et savoir deux ans à l’avance ce que le public voudra regarder. » Un succès, parmi quelques autres, pour la productrice Michelle Podroznik, directrice de la création de Telfrance et membre du directoire du groupe. « Aujourd’hui, en fiction, nous récoltons les fruits des succès d’hier : les récurrents policiers de TF1 (dont Les Cordier produits par Telfrance) qui ont donné le goût des rendez-vous, le retour des grandes sagas d’été auquel a contribué Telfrance avec Tramontane et Garonne et la tentative de renouveau avec les 52’ comme PJ », souligne-t-elle. Cette faculté d’anticiper sur les goûts des téléspectateurs et donc des chaînes, Michelle Podroznik la doit peutêtre à son passé de scripte à l’ORTF, quand « la télévision s’inventait tous les jours ». Le milieu de la télévision ne faisait pourtant pas partie des rêves que, Satellimag, une publication Satellifax Au lycée Voltaire, Michelle Podroznik suit une année de préparation à l’Idhec aux côtés des futurs réalisateurs Michel Lang et Guy Seligman. C’est l’époque de la guerre d’Algérie et elle milite beaucoup contre la politique qui y est menée. « J’étais l’agitatrice du lycée Voltaire », commente-t-elle. Elle est recalée à l’oral du concours. La comtesse rouge Par le biais d’une relation de son père, script de métier, Michelle Podroznik apprend alors que la télévision recrute. En juillet 1960, à 19 ans, elle débute comme stagiaire scripte à la RTF (radio-télévision française), payée 520 francs par mois. En septembre de la même année, elle devient scripte de direct avec Jean Kerchbron, sur des dramatiques comme Vidocq, interprété par Jean-Marie Amato. « Là, j’ai vraiment commencé une carrière. J’ai adoré la télévision car on y faisait de tout : des dramatiques, des variétés, des reportages et des directs avec dix caméras », se souvient-elle. Embauchée en 1962, elle participe notamment aux premières émissions de Maritie et Gilbert Carpentier, puis débute en 1964 – l’ORTF vient de naître – comme scripte de réalisateurs de fiction (Stellio Lorenzi, Marcel Bluwal, Claude Barma). Elle travaille aussi sur Cinq Colonnes à la Une (1966) et les émissions de François Chalais. « Nous formions une grande famille. Il y avait de la diversité, du changement et beaucoup de liberté dans ce que nous produisions. Je suis issue de cette télévision artisanale. J’y ai appris tous les métiers, la déco, les castings, le repérage. Ce qui me vaut aujourd’hui d’être une productrice de terrain. » Fidèle à elle-même, Michelle Podroznik poursuit durant cette période son activité militante. Déléguée syndicale CGT, elle n’abandonne toutefois pas ses rêves et tombe sous le charme du • • • Michelle Podroznik en dates Naissance le 22 janvier 1941. 1960-1991 : scripte à la RTF, à l’ORTF puis à la SFP. 1991-1994 : adjointe de MarieFrançoise Mascaro, directrice de la création de la SFP. Depuis 1994 : directrice de la création de Telfrance. Depuis 1999 : membre du directoire de Telfrance. N°29 - 12 décembre 2005 - page 21 Parcours • • • Comte Jean-Dominique de la Rochefoucauld (scénariste de Roberto Rossellini, auteur-réalisateur depuis 1980) qu’elle épouse. A l’ORTF, on la surnomme la “Comtesse rouge”. Quant à son rêve de parler russe, elle l’accomplira à travers sa fille bilingue, la comédienne Sophie de la Rochefoucauld. Scripte de direct et de fiction En 1974, l’ORTF est secouée par de grandes grèves. La réforme aboutit à la création de la SFP. Michelle Podroznik y continue son métier de scripte de direct en se spécialisant aussi dans la fiction. De 1974 à 1981, elle travaille ainsi auprès de Gérard Vergez, notamment sur Vendredi ou la vie sauvage. « A partir de 1981, j’ai commencé à suivre beaucoup plus de films de télévision, car j’ai enfin passé mon permis de conduire. Je pouvais donc me rendre sur les tournages », ironise-t-elle. C’est ainsi qu’elle participe à la première coproduction franco-américaine, The Bunker de George Schaeffer avec Anthony Hopkins, puis à la série franco-américano-canadienne Hitchhiker de Philip Noyce. En 1982, elle travaille avec son mari Jean-Dominique en tant que scripte ou assistante-réalisatrice seconde équipe. A ce travail en couple s’ajoutent des collaborations avec les réalisateurs Paul Seban et Jacques Fansten (Les lendemains qui chantent, 1985). « En 1991, j’avais 50 ans et j’étais toujours à la SFP, explique-t-elle. Je me suis dit que je ne voulais pas devenir une vieille scripte, mais exercer un métier où je pourrais mettre à profit ma connaissance du terrain, où je pourrais être chef de troupe. J’ai décidé d’être productrice tout en restant à la SFP pour me former. » En 1991, Michelle Podroznik devient l’adjointe de MarieFrançoise Mascaro, directrice de la création de la SFP. « J’ai appris les ficelles de la production, de la recherche L’équipe de Michelle Podroznik Sébastien Combelles, producteur Joëlle Calvignac, productrice Delphine Claudel, productrice Hubert Besson, producteur Telfrance Série Satellimag, une publication Satellifax de financements, des coproductions. » Avec Eddy Charbit, elle participe à la production des premiers Nestor Burma, ainsi que de quelques Cinq dernières minutes avec Pierre Santini. En 1994, Marie-Françoise Mascaro quitte la SFP. Antoine Schwartz, président de la SFP, n’accède pas au souhait de Michelle Podroznik de devenir productrice déléguée. Elle est licenciée six mois plus tard. Grâce au réalisateur Jean-Pierre Gallo, producteur de Télécip, filiale de Telfrance, elle rencontre MichelJean Canello, pdg de Telfrance, qui a déjà produit quelques grands titres de fiction française (Janique Aimée, Thierry la Fronde, Les gens de Mogador, Médecins de nuit…). Après un an d’essai, Michelle Podroznik devient directrice de la création de Telfrance en 1995 et s’attache à accroître la créativité de la société. Pour revigorer la série Les Cordier juge et flic, déjà sur TF1, elle engage un directeur de collection : le scénariste Alain Robillard. Elle propose à Didier Decoin, responsable de la fiction de France 2, l’adaptation du Crabe sur la banquette arrière, et commence à travailler avec Frédéric Krivine sur le projet PJ, série que Nicolas Traube, directeur de la fiction de France 2, lance en 1998. Malgré les doutes de Claude de Givray, responsable de la fiction de TF1, sur son talent de productrice, elle vend la même année Tramontane à la chaîne, puis La vocation d’Adrienne en 1998. Depuis son entrée à Telfrance, Michelle Podroznik initie 25 à 30 heures de fiction, séries ou téléfilms par an (dont Méditerranée, Les semailles et les moissons, Blandine l’insoumise, Nom de code DP…). En 1999, Michel-Jean Canello prend sa retraite et transforme la société en créant un conseil de surveillance qu’il préside. Le directoire est alors présidé par Jean-François Boyer. Christophe Marguerie (ex-directeur financier, aujourd’hui président, ndlr) et Michelle Podroznik en deviennent membres. « Je m’occupais du potentiel créatif de la société avec, par exemple, la création d’ateliers d’écriture à l’américaine pour PJ. Ils se sont quant à eux chargés d’assainir les finances (+ 5 millions d’euros en 2004) et de transformer une société familiale en société moderne, forte de différents labels aux lignes éditoriales diversifiées, Telfrance : nouvelles productions et projets • • • • • • Commissaire cordier, spin-off des Cordier juge et flic. La Dame de Montsoreau : 2 x 100’ pour France 2 réalisées par Henri Helman. Retrouvez Sarah : 2 x 90’ pour France 2, le combat, adapté d’un fait réel, d’une mère pour retrouver sa fille. Séries de 6 x 52’ : Investigations sur les enquêtes d’une équipe de journalistes (France 2) ; Une famille sans histoire, plus une série récurrente qui se déroulerait dans un palais de justice (F3); Génération de Patrick Rotman, consacrée aux jeunes intellectuels des années 60-70 (Canal+). Formats courts (avec Telfrance Série) : projets de 3’ à 6’ pour France 3 et M6, mais aussi du 26’ de daytime, ainsi que du sitcom et de la deuxième partie de soirée. Pour France 3, Telfrance planche sur une sitcom pour la case de 20 h 20 du week-end. Docu-fiction (avec Néria) : Exodus, Jeanne d’Arc (à l’étude) et consolidée par le recrutement de producteurs de talents tels Laurence Bachman (Barjac production) et Jérôme Minet (Studio International). » En tant que membre du directoire de Telfrance, Michelle Podroznik « accompagne les différents projets de fiction du groupe, y compris les parties fictions des docu-fictions de la filiale Néria. La stratégie du groupe est d’être présente sur tous les genres, y compris les formats courts. Pour cela, il faut trouver un équilibre entre la fiction industrielle (série) et unitaire et savoir deux ans à l’avance ce que le public voudra regarder ». Devenue chef de troupe, proche des comédiens et des metteurs en scène, Michelle Podroznik pense avoir exaucé ses rêves. Elle n’a certes pas changé le monde, mais dans ses fictions, elle s’attache à combattre les discriminations. Comtesse militante. Pascale Paoli-Lebailly N°29 - 12 décembre 2005 - page 22 Qui fait quoi ? TV Only (Jean Moncaut) Intérieurs (Paris Première) produit Depuis six ans, TV Only se démarque par l’éclectisme de ses productions : du magazine Intérieurs pour Paris Première au jeu Mémomix sur Canal j puis Filles TV. Une singularité renforcée par un positionnement éditorial et économique à part : Jean Moncaut, le fondateur et gérant de TV Only, se veut éditeur de contenus et non producteur. Explications. Pour son fondateur Jean Moncaut, TV Only « se positionne comme la structure recherche et développement d’une grosse société. Nous créons des concepts et aboutissons à un prototype – autrement dit un pilote – dont nous confions la fabrication à des producteurs exécutifs ». Cette analogie avec le secteur industriel conduit le gérant de la société à se définir non comme producteur mais comme éditeur de contenus. Une stratégie qui n’est pas sans conséquences pour TV Only : la société préfère aller à l’encontre des tendances de l’audiovisuel et s’interdit l’achat de formats étrangers. « La concentration forte du marché conjuguée au souci des diffuseurs de mettre à l’antenne des programmes dont le succès a déjà été éprouvé ailleurs ne facilite pas notre positionnement », confesse Jean Moncaut. Les premières commandes : des programmes courts En 1999, diplômé de Sciences Po et d’HEC, Jean Moncaut est depuis six ans responsable TV marketing International chez Carat TVMI. Il est quotidiennement en relation avec les producteurs et diffuseurs qu’il conseille sur le marketing de leurs programmes. S’il est « passionnant », ce métier de conseil génère chez lui « une certaine frustration, également alimentée par le désir lointain de devenir éditeur ». Le trentenaire est également conscient qu’au-delà d’un certain niveau dans une entreprise, la liberté d’action s’amoindrit. Il quitte donc ses fonctions à l’été 1999 et fonde, en novembre de la même année, TV Only. La première commande de Jean Moncaut, vient de M6, « grâce à Jacques Expert, alors directeur délégué aux magazines et documentaires de la chaîne. Il s’agissait, à la veille du passage à l’an 2000, d’un module hebdomadaire de 7’ sur les préparatifs des réveillons à travers le monde ». Avant Premier devient quotidien et TV Only signe, en tant que concepteur et producteur exécutif, pour 30 numéros. Parallèlement, Jean Moncaut démarche Pierre Belaïsch qui lui a succédé chez Carat avant de rejoindre Canal j comme directeur des programmes. « Nous avons mis en pratique le slogan de la chaîne, C’est toi qui vois, en confiant des lunettes caméras à des enfants pour 100 x 1’. » Puis c’est Toi-même !, également réalisé par des enfants pour la même chaîne. Mais Jean Moncaut a une idée en tête depuis qu’il a créé TV Only : la déco. « Je me souvenais de discussions avec Luciano Bosio, alors directeur de Carat presse ; il s’étonnait que les diffuseurs français ne misent pas sur la déco, alors que 637 titres de presse étaient alors dédiés à ce thème en Europe. » Face à la pénurie de programmes sur le sujet : Jean Moncaut propose à M6 de décliner Hot forme, programme de remise en forme animé par Olivia Adriaco, en Home forme sur la déco, présenté par la même animatrice. « Mais personne n’a voulu du projet. » En revanche, M6 diffuse une nouvelle production TV Only : Qui décide ?, une émission hebdomadaire de 7’. Le producteur reçoit également la commande d’un prime time du même nom, animé par Stéphane Rotenberg. Mais la version prime est un échec avec seulement 11 % de pda sur les ménagères de moins de 50 ans. • • • Satellimag, une publication Satellifax Jean Moncaut : de Carat à TV Only Né en 1964, Jean Moncaut grandit à Bordeaux avant d’intégrer l’IEP de Paris dont il sort en 1985. Il enchaîne avec HEC (promotion 1989) et intègre Robert & Partners. Il y est chef de publicité et gère notamment le budget d’Antenne 2 « à l’époque où Jean-Michel Gaillard était dg de la chaîne ». Puis, en 1991, il rejoint son client et devient chargé des parrainages à la régie publicitaire de France 2. Dix mois plus tard, il est recruté par Simone Halberstadt Harari, alors présidente de Télé Images, pour travailler au développement (notamment de programmes courts). Mais Jean Moncaut ne reste à ce poste que quelques mois jusqu’à ce que René Saal, dg de Carat Expert, lui propose de rejoindre Carat TVMI où il succède à Didier Lupfer et, auparavant, Pascal Josèphe. Pendant six ans, il est responsable d’un département TV marketing International, « une structure de conseil aux producteurs et aux diffuseurs. Il s’agissait de reprendre les outils d’optimisation d’achat d’espaces publicitaires mis au service des annonceurs par Carat pour les proposer aux producteurs et diffuseurs à des fins éditoriales ». Dans ce contexte, il participe notamment à la création du cahier de tendances et initie entre Carat et Expand la joint-venture Europa Programmes, structure de recherche de concepts de programmes TV. « Pierre Faucon (aujourd’hui directeur des programmes pour la TNT, le câble et le satellite chez Endemol, ndlr), était à l’époque concepteur-producteur chez Expand. Dans Europa Programmes, il représentait le producteur et moi Carat ». Jean Moncaut finit par quitter Carat à l’automne 1999 : « La bulle internet battait son plein mais ne m’avait pas convaincu : le marketing est arrivé avant le support technologique. Pour autant, l’internet fait partie des supports exploités par TV Only. » En novembre 1999, Jean Moncaut devient gérant de TV Only. N°29 - 12 décembre 2005 - page 23 Qui fait quoi ? • • • Paris Première et Canal j La commande de M6 n’est pas renouvelée et TV Only passe par une phase difficile : pendant 14 mois, Jean Moncaut ne se paye pas. Ils sont trois à gérer les urgences de trésorerie de la société jusqu’au rebond, incarné par le même Jacques Expert passé à Paris Première comme directeur d’antenne et des programmes. Il accepte le projet de magazine déco que lui soumet Jean Moncaut et Paris Design (8 x 52’) entre en production début 2002. Le magazine, jugé trop élitiste, n’est pas reconduit. Jean Moncaut s’attache au sujet, mais Jacques Expert est échaudé. Intérieurs ne voit le jour que dans des conditions économiques particulières. « J’ai pris un pari en tant que producteur et entrepreneur : TV Only a quasiment offert Intérieurs à la chaîne qui, à l’époque, ne payait que 5 % de son coût réel. Nous avons très vite compris que le modèle économique de l’émission passait par l’exportation des images. » une idée simple : le principe du memory adapté à la télévision ». L’audience est au rendez-vous avec, en février 2004, une progression de 29 % de la part d’audience sur la case du samedi. L’exportation du format est également un succès avec des ventes en Israël, en Irlande et en Belgique. « C’est un contenu particulièrement adapté à l’écran, par exemple l’écran de téléphone, une déclinaison est d’ailleurs en préparation. » L’autre déclinaison pourrait être un jeu de plateau pour Noël 2006. A la rentrée 2005, Mémomix est passée, dans une version modifiée, de Canal j à Filles TV. « En changeant de tempo, Intérieurs a réhabilité la lenteur. Parallèlement, TV Only signe une nouvelle commande pour Canal j. La chaîne lance en mars 2003 un nouveau jeu baptisé Mémomix (5’ à 18 h 15 en semaine et une version hebdomadaire de 26’ en fin d’après-midi le samedi) dont la production exécutive est confiée à Centre-Ville (groupe Digital) « C’est Perspectives Le développement quantitatif des productions est volontairement limité par un dirigeant soucieux que TV Only reste une structure humaine : « Il y a des effets de seuil que nous voulons éviter. Il est important de continuer à tous se saluer le matin. » Cette préoccupation va de paire avec la prochaine entrée au capital de plusieurs collaborateurs de la société. TV Only réfléchit également à internaliser la vente à l’international de ses programmes, actuellement confiée à des mandataires. « Le contenu reste la valeur ajoutée de notre métier, à nous d’en organiser la distribution et leurs déclinaisons sur différents supports et à l’international. » Intérieurs depuis deux ans sur Paris Première Si TV Only se veut éditeur et non producteur, Intérieurs fait ici exception à la règle. La société est productrice des 40’ du programme et donc propriétaire des images. « Ce que nous exportons avec Intérieurs, ce n’est pas le format mais les images. Le choix du tout en images n’est d’ailleurs pas neutre : il est économique et éditorial. Nous ne voulions pas incarner le programme pour éviter que les postures du présentateur et ses goûts personnels soient associés au programme. La seconde raison est liée à l’exportation : il est plus simple de vendre un programme sans visage associé », explique l’éditeur. Un choix qui a porté ses fruits puisque Intérieurs est proposé en Chine dans une version en mandarin, en Thaïlande, en Russie, sur la bande de Gaza, dans les avions d’Air France à destination de Paris et sur TV5. L’émission est « produite de manière économique mais très qualitative. Nous avons ainsi réinventé le panoramique et abandonné la caméra à l’épaule. Résultat : en changeant de tempo, Intérieurs a réhabilité la lenteur. » TV Only est également éditrice du site internet dédié à l’émission (www.interieurs.fr) et de la musique de l’émission via le label Music Only. Marie Montuir assure la voix off depuis les débuts de l’émission et a rejoint la rédaction en chef du programme à la rentrée 2004. L’équipe de TV Only Fondateur et gérant Jean Moncaut Directeur de production Guillaume Coupard Producteur de Mémomix et responsable de la conception Séverin Delpon La société s’est par ailleurs refusée à tout engagement syndical, « faute de temps, et parce qu’on ne peut pas réclamer plus d’argent à des diffuseurs qui en ont de moins en moins. De ce point de vue, TV Only est plus proche des producteurs américains : on prend des risques en finançant des pilotes et on préfère garder le final cut et trouver des sources de financement complémentaires ». Intérieurs est d’ailleurs financée non seulement par une aide du CNC mais également par le fonds de valorisation de l’innovation dans l’ameublement qui dépend du ministère de l’Industrie. Au rang des productions et projets, TV Only a développé Vu sous 7 angles, un magazine de découverte d’une ville via le passage de témoin entre différentes personnalités ; le pilote avec Philippe Starck a été diffusé sur Voyage et deux autres numéros sont en tournage, l’un avec Jean-Charles de Castelbajac sur Paris, l’autre avec Christian Lacroix sur Arles. Une adaptation du titre Courrier international pour le petit écran, intitulée L’international, va être proposée à Canal+ et Arte. Enfin De l’écrit à l’écran, le magazine de l’écrit qui inspire les images : « nous n’y parlerons de littérature que si celle-ci donne lieu à une expression audiovisuelle et l’inverse en considérant la création audiovisuelle lorsqu’elle s’inspire d’une œuvre littéraire ». Autant de pilotes qui n’ont suscité encore aucune commande. « Il nous faut des clients particulièrement audacieux tels que Jacques Expert, directeur de l’antenne et des programmes de Paris Première, Pierre Belaïsch, directeur général adjoint en charge des programmes de Canal j, TiJi et Filles TV, et Philippe Chazal, ex-dg de France 41 par exemple », conclut Jean Moncaut. 1 qui a commandé à la société Mis à prix docu-soap (5 x 26’ et 1 x 52’) consacré à la vente chez Christie’s, sans prix de réserve, de la collection Patrice Trigano. Diffusé en octobre sur la chaîne. Satellimag, une publication Satellifax N°29 - 12 décembre 2005 - page 24 Que sont-ils devenus ? Jean-Jacques Silberstein, entre le conseil et les projets de chaîne En 25 ans de carrière dans l’audiovisuel, Jean-Jacques Silberstein a connu plusieurs diffuseurs, lancé le bouquet Absat et créé Le journal de chez vous, complément interactif d’information locale d’i>télé. Depuis cette aventure, il est consultant sur des projets satellitaires et développe ces propres concepts de chaînes. A 51 ans, Jean-Jacques Silberstein a multiplié les projets depuis son départ en 2000 du Journal de chez vous, complément d’information locale proposé aux téléspectateurs d’i<télé. Après avoir un temps envisagé, sur le même principe interactif, de créer un journal sur le football, il a persévéré dans le média de proximité avec Paris le Monde, un projet de chaîne d’information locale destinée à l’agglomération parisienne qu’il a essayé notamment de revendre par plage à Paris Première quand le groupe Bolloré s’est intéressé au rachat de la chaîne. En 2004, il a développé un autre projet : France Découverte, chaîne consacrée à la promotion du patrimoine touristique et du savoir-faire national. Parallèlement, en tant que consultant via JMT Communication, sa société de conseil créée en 1992, il a mené une étude de faisabilité pour un projet nigérian de bouquet satellitaire anglophone à destination de l’Afrique de l’ouest. Mais, en septembre dernier, le directeur du projet a été écroué au Nigeria, soupçonné de détournement de fonds : « l’histoire s’arrête là ». Mais Vous avez connu Jean-Jacques Silberstein... …à Antenne 2 (1978-1986), …à l’Ina : chargé de coproduction (1986), …à TF1 : chargé de mission à la direction de l’antenne, puis directeur adjoint des achats (1987-1988), …à La Cinq : directeur des achats (1988-1990), …chez AB Groupe : producteur, chargé d’achats, puis directeur des programmes et d’antenne des chaînes diffusées sur ABsat (19921997), …au Journal de chez vous : fondateur et pdg (1999-2000). Satellimag, une publication Satellifax pas Jean-Jacques Silberstein qui assure une mission pour le compte d’Eutelsat et travaille également au lancement d’une plateforme à destination de l’Europe orientale en particulier l’Ukraine. De la télévision publique des années 70 aux bouquets satellitaires du XXIe siècle, Jean-Jacques Silberstein n’a jamais quitté l’audiovisuel. D’Antenne 2 à TF1 suivante, celui-ci est directeur général adjoint de l’antenne de la nouvelle chaîne privatisée auprès d’Etienne Mougeotte, dg de l’antenne. Il connaît la base de données de programmes TV que JeanJacques Silberstein s’est constitué lors de son passage à l’Ina en photocopiant une collection de Télérama et, pour l’utiliser, l’embauche à TF1 comme chargé de mission à la direction de l’antenne. En 1988, il devient directeur adjoint des achats auprès de Jacques Zbinden. Un poste qu’il n’occupe pas longtemps puisqu’il est démarché par un cabinet de recrutement pour rejoindre La Cinq comme directeur des achats. Plainte au pénal après son départ du JDCV : « J’ai croisé le mensonge, la délation et l’arbitraire. » Diplômé de Sciences Po et d’un troisième cycle en sciences de la communication, JeanJacques Silberstein se dirige très tôt vers la télévision. Dès 1978, il entre à Antenne 2 grâce à Pierre Miquel, un de ses professeurs, également responsable des documentaires de la chaîne. Il commence par s’occuper de formation permanente à la direction des ressources humaines, puis devient assistant de direction auprès d’Alain Grangé Cabane, à l’époque directeur de cabinet du président d’antenne 2 Maurice Ulrich. En 1981, à l’occasion des changements de direction, il se rapproche des contenus en devenant l’assistant de Pierre Wiehn, directeur des programmes, puis, en 1985, de Christian Dutoit, directeur de la production. L’année 1986 marque une première rupture : il quitte Antenne 2 et rejoint l’Ina où il organise des coproductions à base d’archives. Après six mois, le remplacement qu’il assure touche à sa fin. Jean-Jacques Silberstein s’apprête à accepter la proposition de Michel-Jean Canello, président-fondateur de Telfrance, qui lui offre un poste de secrétaire général au sein de sa société de production, quand il reçoit, en mai 1987, un appel de Christian Dutoit – « un de [ses] mentors professionnels » –. Passé de la direction de La Cinq en 1986 à TF1 l’année La Cinq avant le chômage En février 1987, La Cinq est réattribuée à la Socpresse (Robert Hersant) et à deux des opérateurs de la précédente Cinq, Chargeurs Réunis (Jérôme Seydoux) et Fininvest (Silvio Berlusconi). C’est sous l’autorité de Philippe Ramond, directeur de la chaîne – « un patron extraordinaire » – que Jean-Jacques Silberstein officie. Chargé des achats, il se trouve au cœur des relations conflictuelles entre les actionnaires : « Silvio Berlusconi puisait dans ses catalogues pour alimenter l’antenne ; il revendait les droits diffusion par diffusion, la deuxième coûtant la moitié de la première. Or il amortissait ses programmes dès le premier passage. La situation irritait • • • Aujourd’hui, Jean-Jacques Silberstein... …est consultant notamment pour des projets de plateforme satellitaire et développeur de projets de chaînes. N°29 - 12 décembre 2005 - page 25 Que sont-ils devenus ? • • • prodigieusement le groupe Hersant et j’organisais ma politique d’achat dans ce contexte. ». Lorsqu’en 1990, Lagardère reprend les parts du groupe Hersant, Jean-Jacques Silberstein se voit contraint de quitter la chaîne, non sans avoir une idée de ce qui attend la nouvelle équipe. « C’est une opération de commandos et vous faites venir des fonctionnaires », lance-t-il à Yves Sabouret, pdg de la nouvelle Cinq. Le 31 décembre 1990, Jean-Jacques Silberstein part. « Ce n’est pas la dernière fois que le groupe Lagardère décidera de se passer de mes services », précise-t-il. S’ensuivent deux ans de chômage, une période « qui remet toutes les pendules à l’heure, commente-t-il. En tant que directeur des achats d’une chaîne, vous représentez un pouvoir qui est en fait totalement artificiel. Votre téléphone ne cesse de sonner et, du jour au lendemain, tout s’arrête. » AB Groupe et le lancement d’ABsat Jean-Jacques Silberstein frappe à de nombreuses portes mais essuie autant de refus, jusqu’à un coup de fil du cofondateur et patron d’AB Groupe. « La seule personne qui m’ait tendu la main, c’est Claude Berda. Un homme intelligent, particulièrement visionnaire. » Les deux hommes se connaissent depuis douze ans et ont été en relation d’affaires quand AB Groupe était l’un des fournisseurs de La Cinq. Jean-Jacques Silberstein intègre donc AB Groupe début 1993 notamment pour réorganiser la direction des achats. « Mais mes activités évoluaient au gré des besoins du groupe. » Marc Sillam, dg, lui confie ainsi la production de Récré kids pour TMC. En 1995, à l’occasion de vacances aux Etats-Unis, il découvre Direct TV. Dès son retour à Paris, il en parle à Claude Berda : « La télévision numérique est une révolution qui va également se produire en France, il faut en profiter, il va y avoir une explosion du nombre de chaînes », prévoit-il. Claude Berda se montre sceptique, jusqu’à ce que Christian Dutoit, qui rejoint l’équipe en 1995 après avoir quitté TF1, lui tienne le même discours. Ils sont ainsi quatre à concevoir et à lancer le bouquet satellitaire ABSat : Christian Dutoit, Eric Brion, tous deux concepteurs du bouquet, Jean-Marc Fonséca, directeur technique, et Jean-Jacques Silberstein, directeur des programmes et d’antenne. Yves Azeroual les rejoindra quelques Satellimag, une publication Satellifax mois plus tard. Ils composent un bouquet de 20 chaînes, sélectionnées parmi une centaine de concepts. Le bouquet est lancé début 1997. « Claude Berda a une impressionnante capacité à foncer, doublée d’un vrai sens de l’anticipation : il achetait des droits deux ans avant leur disponibilité. Il avait toujours eu en tête que les contenus seraient la clef du système, rappelle Jean-Jacques Silberstein. Les chaînes ne lui coûtaient pas très cher : il les approvisionnait à 70 % avec son stock. Seule AB Sports (future Pathé Sport, puis Sport+, ndlr) avait un budget plus conséquent. ». Au printemps 1997, l’incendie qui ravage les locaux d’AB groupe marque les esprits. « Nous avons vu notre outil de travail anéanti. Ce fut une rupture psychologique et professionnellement symbolique. » Christian Dutoit part monter i>télé (Groupe Canal+), Jean-Jacques Silberstein reste encore quelques mois, mais le fossé entre ses ambitions éditoriales et le pragmatisme de Claude Berda se creuse : « La télévision doit tirer ses téléspectateurs vers le haut, c’est en tous cas ma conception de la télévision grand public. Je pense qu’on peut faire du populaire intelligent. Pour autant, je ne suis pas contre les dessins animés japonais, j’en ai acheté et fait diffuser. Mais cela doit rester dans le cadre d’une relation de respect du public. » À l’automne 1997, il annonce son départ à Claude Berda. Richard Maroko lui succède. voit le jour. « Il s’agissait de proposer une couche d’interactivité pour que les téléspectateurs aient accès à un journal écrit quotidien de leur département. ». Installée à la Rochelle, l’entreprise de presse emploie 25 journalistes. JeanJacques Silberstein est actionnaire pour deux tiers du capital aux côtés d’i>télé. « Au bout de six mois, une mesure d’audience a révélé que 60 % des téléspectateurs de CanalSatellite nous avaient trouvés et 80 % de ceux-ci nous regardaient régulièrement, un vrai succès ! ». Mais l’entreprise perd de l’argent et, pour relancer le projet, une réorganisation et une recapitalisation sont nécessaires. A l’été 2000, le Groupe Canal+ accepte le principe, mais ne veut pas être seul. Lagardère suit, mais exige le départ de Jean-Jacques Silberstein et rachète toutes ses parts. Le prix, élevé, s’inscrit dans le contexte de la bulle internet et il est prévu que le fondateur conserve, via un contrat de consultant, un rôle d’expertise sur le développement de l’activité. Or, le lendemain de la signature du protocole de cession, Pierre Boucaud, le nouveau pdg du JDCV, rompt toutes relations avec Jean-Jacques Silberstein. Ce dernier est « invité à ne plus remettre les pieds dans la société ». S’ensuit une plainte au pénal contre lui après la découverte de caméras de surveillance. « J’ai croisé le mensonge, la délation et l’arbitraire », raconte-t-il aujourd’hui. Il sera finalement relaxé en deuxième instance, en 2003. Le Journal de chez vous a cessé en octobre 2002. Après deux ans de chômage : « La seule personne qui m’ait tendu la main, c’est Claude Berda. » Le Journal de chez vous, puis le conseil Jean-Jacques Silberstein part avec une idée : créer une chaîne de westerns. Le projet n’a pu se monter chez AB Groupe et son auteur le propose aux deux autres opérateurs satellitaires, CanalSatellite et TPS : « mais les deux m’ont simplement expliqué qu’ils ne voulaient pas d’indépendants dans les chaînes de cinéma. » Le projet, formulé en 1998, ne verra pas le jour. Il enchaîne alors avec une nouvelle idée : fournir de l’information locale aux téléspectateurs des chaînes d’info. Il s’adresse à Christian Dutoit, directeur général d’i>télé, et, le 18 juin 1999, le Journal de chez vous (JDCV) Outre son travail de consultant, Jean-Jacques Silberstein s’intéresse aujourd’hui à trois chantiers du futur. La CII, la haute définition et enfin Ciné France, un projet de chaîne de cinéma français à destination des Etats-Unis, dont le tour de table reste à finaliser. Et de conclure : « L’époque où des indépendants inventaient au fond de leur garage est révolue. Les enjeux industriels et financiers sont devenus trop importants. Pour innover, il faut maintenant être accompagné par des structures lourdes qui, seules, peuvent vous accorder des marges de manœuvre et du temps. Des patrons visionnaires, cela doit encore exister ! Il faut juste les trouver… » N°29 - 12 décembre 2005 - page 26 Dernière minute France 3 Anne Leperre, précédemment directrice des ressources humaines de Radio France, a été nommée à compter de la mi-janvier directrice des ressources humaines de France 3. Cette nomination effectuée par Geneviève Giard, directrice générale de France 3, est intervenue sur proposition de Roger Gicquel, directeur général adjoint en charge des ressources de la chaîne. Bulletin d’abonnement A faxer au 01 73 72 70 36 Pour recevoir Satellimag un lundi sur deux en versions papier et électronique* (sur PC) indiquez-nous par mail, fax ou téléphone vos coordonnées de facturation et d’envoi : Nom / Prénom : .......................................................................................................……............................................ Société : …………………………………………. Fonction : .....................................................……............................. Tél : .………....................................…………… Fax : .…………….............................................................................. Adresse d’envoi de Satellimag version papier* : ....................................................................................................... ...........…….................................................................................................................................................................. Votre abonnement à Satellimag version papier vous permet de recevoir gratuitement le même jour la version électronique (identique)*. e-mail d’envoi de Satellimag version électronique* : ..................................................................……......................... 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