Satellimag - Satellifax

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Satellimag - Satellifax
Satellimag
Un lundi sur deux, les hommes & entreprises de médias
Satellimag, une publication Satellifax
N°29 - 12 décembre 2005
SOMMAIRE
Zoom
A la Une
Diffuseurs
Radios
Régies
Prestataires
Ils quittent
l’audiovisuel
Institutionnel
page
France 3 : la nouvelle organisation de la chaîne
L’organigramme de France 3
Roger Gicquel, Martine Gourdon
Bruno Albin, Jacques Bayle, Sylvain Gouz, Thierry Langlois
Jean-Marc Dubois, Louis-Marie Davy, Jean-Paul Chailleux
Marie-Claire Gruau, Eve Demumieux, Véronique Maillard
Marc Pallain remplace Jean-Charles Mathey à la présidence du directoire
de NRJ Group ; Maryam Salehi devient vice-présidente du directoire.
Nathalie Bloch-Lainé passe à StudioCanal ; Manuel Alduy succède à Nathalie
Bloch-Lainé aux acquisitions du cinéma français du Groupe Canal+ ; Nathalie
Coste-Cerdan succède à Manuel Alduy à la direction des chaînes CinéCinéma.
Rémy Pflimlin, l’ex-dg de France 3, passe aux NMPP.
France 3 Nord Pas-de-Calais Picardie : Anne Brucy
Discovery Networks Europe : Maurizio Vitale
LCM : Philippe Bès
Voyage : départ de François Fèvre
Eurosport/FIA WTCC : Georges Bolos
Arte France Cinéma : Sylvie Testud, Josyane Savigneau,
Catherine Millet, Laure Adler - le comité d’Arte France Cinéma
Europe 1 : Loïc de Préville, Matthieu Delormeau
Radio France : départ de Jacques Taddéi
Lagardère Active Publicité : Jérôme Le Vaillant
Hachette Filipacchi Photos : Bertrand Eveno
Lagardère Média : Jean-Luc Allavena
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ECPAD : Boris Todorovitch - le conseil d’administration de l’ECPAD
Arcep : Isabelle Kabla-Langlois, Mathieu Allard, Igor Primault
ACCeS : Pierre Belaïsch, Richard Michel, Marc Pallain
Création du Club des indépendants
Ficam : Hervé Chateauneuf
Simavelec : Xavier Prima - le comité Antennes du Simavelec
Union internationale de la presse francophone : Daniel Pautrat
Claude Bellei, José Sacré ; Delphine Kluzek, David Cosset,
Jean-Michel Rodrigo, Emmanuelle Bastide, Marie Eloy, Erik Izraelewicz
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Interview
Denis Offroy, nouvel argentier de l’audiovisuel
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Parcours
Michelle Podroznik, comtesse militante
Les nouvelles productions et les projets de Telfrance
L’équipe de Michelle Podroznik
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TV Only (Jean Moncaut) : Intérieurs sur Paris Première
Le parcours de Jean Moncaut, l’équipe de TV Only
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Jean-Jacques Silberstein, entre le conseil et les projets de chaîne
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Organisations
professionnelles
A l’honneur
Qui fait quoi ?
Que sont-ils
devenus ?
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Zoom
France 3 : la nouvelle
organisation de la chaîne
Après une dernière vague de nominations fin novembre, l’organisation générale de France 3 et son
organigramme sont finalisés. Les directions et directions générales adjointes sont réduites de onze à
sept placées directement sous l’autorité de Geneviève Giard, dg de la chaîne. Paul Nahon, dga chargé de
l’information, constitue son équipe et Eve Demumieux est promue directrice de la communication. Dernières
nominations et organigramme.
RESSOURCES & SECRÉTARIAT GÉNÉRAL DE L’ANTENNE :
Geneviève Giard, directrice générale de France 3, a procédé le 26 octobre à une série de nominations :
Dga en charge des ressources
Roger Gicquel, précédemment directeur général adjoint de France 3, a été nommé le 26 octobre
directeur général adjoint en charge des ressources de France 3. Outre les directions déjà
placées sous sa responsabilité (finances, opérations et services, études et ingénierie, systèmes
d’information, développement, organisation), la direction des ressources humaine lui est également
rattachée à compter du 14 novembre. Après l’intérim assuré par Serge Bonnafé, Anne Leperre vient
d’être nommée directrice des ressources humaines (voir Dernière minute page 23). Rappelons que
Patrice Papet, précédent directeur des ressources humaines de la chaîne, a rejoint Radio France
le 14 novembre comme dga chargé du dialogue social et des ressources humaines.
Né en 1946, Roger Gicquel est titulaire d’une maîtrise de
droit des affaires. Il est recruté à l’ORTF en septembre 1973
comme contrôleur de gestion au service de la redevance
audiovisuelle à Rennes. Il poursuit sa carrière à Radio France
en tant que trésorier (1975-1980), puis administrateur des
radios locales et thématiques (1980-1982). De 1983 à 1991,
il est directeur administratif et financier de RFI. Puis Roger
Gicquel est nommé en février 1991 directeur délégué à la
gestion de FR3, fonction qu’il exerce jusqu’en juin 1995. Il
est alors nommé directeur administratif et financier du CSA et
conseiller du président pour les affaires financières. En janvier
1997, il devient directeur régional de France 3 Rhône-Alpes
Auvergne, avant d’être nommé directeur général adjoint de
France 3 en novembre 2003. Le 26 octobre 2005, il devient
donc dga chargé des ressources.
Né en 1953, Serge Bonnafé est titulaire d’un DEA de
sciences économiques. Après des expériences en ressources
humaines, notamment comme consultant en formation
auprès des collectivités locales d’Ile-de-France, il intègre en
1985 Thomson Multimédia. Il y est directeur des ressources
humaines d’une filiale de 700 salariés. En 1990, il crée un
cabinet conseil en recrutement, baptisé Profil Partners. Trois
ans plus tard, il rejoint comme directeur du développement
la société de conseil et formation en ressources humaines
Ciefop. Il devient en 1996 directeur des ressources humaines
de Delsey, puis, en septembre 1999, directeur des ressources
humaines de l’Ina. En décembre 2001, Serge Bonnafé est
nommé directeur des ressources humaines adjoint, en charge
de la coordination sociale.
© Didier TRIQUET/France 3
Directrice des ressources et secrétaire générale de l’antenne
Martine Gourdon, précédemment directrice des ressources de l’antenne et des programmes
de France 3, a été nommée directrice des ressources et secrétaire générale de l’antenne de la
chaîne, sur proposition d’Alain Vautier, directeur de l’antenne.
Martine Gourdon est titulaire d’une maîtrise de
sciences économiques et diplômée de l’Idrac
(école supérieure de commerce). Elle commence
sa carrière à l’ORTF en 1973 en tant qu’assistante
de direction à la direction des services financiers.
En 1975, elle intègre FR3 en tant que cadre de
gestion et d’administration principale à la direction
des programmes. En 1987, elle est nommée chef
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des services financiers de cette même direction.
En 1995, Martine Gourdon prend les fonctions
d’administratrice générale de l’antenne. Puis elle
est nommée, en 2003, directrice des ressources de
l’antenne et des programmes. En octobre 2005, elle
devient donc directrice des ressources et secrétaire
générale de l’antenne.
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Zoom
ORGANIGRAMME
Président-directeur général
Patrick de Carolis
Directeur de la coordination
Marc Lesort
Directrice générale
Geneviève Giard
Directeur
de l’antenne
Alain Vautier
Directeur
délégué à la
programmation
Thierry
Langlois
Directrice
adjointe des
programmes
Nathalie
Darrigrand
Direction
artistique
Annie Tirfoin
Direction
des études
Som
Vongsavanh
Xavier Lefur
Directrice
de la
production
Karine
Silvani
Dga en charge
des ressources
Roger Gicquel
Dga en charge
de l’information
Paul Nahon
Directeur
des antennes
régionales
Jean-Marc
Dubois
Directeur des
programmes
Vincent
Meslet
Secrétaire
générale de
l’antenne
Directrice des
ressources
Martine
Gourdon
Conseiller pour le développement régional :
François Werner
Conseiller chargé du développement et des
partenariats : Dominique Fournier
Conseiller chargé des programmes :
Roger-André Larrieu
Directeur du développement européen et
des affaires extérieures : Jean-Marie Belin
Directeur délégué
à l’information
Hervé Brusini
Directeur d’info
Vidéo 3
Joël Dupont
Directrice
de l’unité
programmation et
développement
Marie-Claire
Gruau
Directeur
adjoint chargé
de l’offre
d’information
dans les grilles
régionales
Louis-Marie
Davy
Directeur de
l’unité des
programmes
régionaux
Jean-Paul
Chailleux
Directrice de la
communication
Eve Demumieux
Directeur de la
coordination des URP
Jean-Paul Tamburini
Directeurs d’unité de programmes
Cinéma
Patrick Brion
Magazines culturels
Rachel Kahn
Jeux et divertissements
Nicolas Pernikoff
Fiction
Patrick Pechoux
Spectacle vivant
Claude Couderc
Achats et jeunesse
Julien Borde
Magazines et
documentaires
Muriel Rosé
Thalassa/Faut pas
rêver
Georges Pernoud
Médiatrice des rédactions
Marie-Laure Augry
Médiateur des programmes
Alain Le Garrec
DIRECTIONS COMMUNES FRANCE TÉLÉVISIONS
Direction des sports
Daniel Bilalian
Direction juridique
Philippe Belingard
Direction des études
Rémi Festa
Direction des achats
Tania Khali
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Directeurs régionaux
Alsace
Gérard Scheer
Aquitaine
Yves Gantou
Bourgogne
Franche-Comté
Jean-Pierre
Bennechet
Corse
René Siacci
Directrice des
ressources humaines
Anne Leperre
DRH adjoint
coordination sociale
Serge Bonnafé
Directeur financier
Thierry Delphin
Limousin
Poitou-Charentes
Gilles Cozanet
Lorraine
Champagne-Ardenne
Gérard Decq
Méditerranée
Gilles Vaubourg
Nord Pas-de-Calais
Picardie
Anne Brucy
Normandie
Martine Viglione
Ouest
Jimmy Jonquard
Paris Ile-de-France
Centre
Patrick Visonneau
Rhône-Alpes
Auvergne
Patrick Darroze
Sud
Jérôme Cathala
France 3 Sat
Robert Thévenot
Directeur délégué
à l’organisation
Pascal Siméonin
Directeur du
développement
Michel Guérin
Directeur des
opérations
et des services
Bruno Tezenas
du Montcel
Directeur des atudes
et de l’ingénierie
Yves Le Bras
Directeur des
systèmes
d’information
Rémy Berthou
Direction des
relations internationales
François Ferrus
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Zoom
INFORMATION & RÉDACTION NATIONALE :
Directeurs adjoints de la rédaction nationale
Né en 1947, Bruno Albin est diplômé
du Centre universitaire d’enseignement
du journalisme de Strasbourg. Il débute
sa carrière à la rédaction de France Inter
Alsace et du journal télévisé de l’ORTF à
Strasbourg, avant d’intégrer la rédaction de
France Inter en 1972. Trois ans plus tard, il
rejoint Antenne 2 comme reporter au service
des informations générales, puis, en 1977,
comme correspondant permanent à Madrid.
Il intègre ensuite le service étranger en 1979
comme grand reporter avant d’être nommé, en 1987, rédacteur
en chef adjoint, auprès de Christian-Marie Monnot, du journal
de 20 h alors présenté par Henri Sannier. En 1989, il devient
correspondant permanent à New York, puis, en 1994, à Berlin. En
1995, Bruno Albin est nommé chef du service culture de la rédaction
de France 2, avant de devenir rédacteur en chef du journal de 20 h.
En 1998, il est nommé directeur adjoint de la rédaction aux côtés
de Pierre-Henri Arnstam. En 2003, il participe comme journaliste
au magazine Face à l’image présenté par Paul Nahon et Bernard
Benyamin, jusqu’à sa nomination, le 6 octobre 2005, au poste de
directeur adjoint de la rédaction nationale.
Né en 1948, Jacques Bayle est
diplômé du Centre de formation des
journalistes. Il débute en 1972 comme
journaliste au Provençal avant de
rejoindre FR3 comme journaliste à
Orléans, Strasbourg, puis à Paris Ilede-France. En 1983, il devient grand
reporter pour les magazines Vendredi
et Taxi diffusés sur FR3. En 1986, il
est nommé chroniqueur judiciaire à la
rédaction nationale de la chaîne, puis
rédacteur en chef adjoint du Soir 3 en
1989. De 1990 à 1996, Jacques Bayle est rédacteur en chef de
l’édition nationale du 19/20 avant de devenir, de 1997 à 2000,
rédacteur en chef des magazines La Preuve par trois, France
Europe Express et On se dit tout. En 2002, il est nommé chargé
de mission pour la conception du projet de chaîne d’information
internationale développé un temps à France Télévisions. En
octobre 2005, il est directeur du Centre méditerranéen de la
communication audiovisuelle (CMCA) depuis un an quand il est
nommé directeur adjoint de la rédaction nationale de France 3.
Conseiller du directeur général adjoint en charge de l’information
Sylvain Gouz, précédemment directeur adjoint au directeur délégué à l’information, a été nommé le 6 octobre
conseiller du directeur général adjoint en charge de l’information, Paul Nahon.
Né en 1946, Sylvain Gouz fait ses débuts professionnels dans
la presse écrite : Combat dès 1970, Le Quotidien de Paris en
tant que chef du service économique de 1974 à 1978, Le Nouvel
Economiste comme journaliste économique début 1979. En
novembre 1981, il rejoint RTL avant d’intégrer, en mars 1982,
TF1 comme chef adjoint du service économique et social. Il y est
nommé en 1986 rédacteur en chef des journaux du week-end,
puis, en 1990, directeur délégué à la direction de l’information.
A ce titre, Sylvain Gouz participe à la mise en œuvre de LCI. En
mai 2000, il rejoint le groupe France Télévisions comme directeur
adjoint au directeur du projet numérique. Il travaille en particulier
sur le projet de chaîne d’information continue du groupe France
Télévisions pour la TNT. Début 2003, il intègre France 3 en tant
que chargé de mission pour les questions de journalisme au sein
de la direction des processus et de l’organisation. Lors de la
transformation de cette entité en direction du projet d’entreprise,
à la mi-août 2003, il devient coordinateur en charge de l’axe
information du projet d’entreprise. En août 2004, il est nommé
directeur adjoint au directeur délégué à l’information Hervé
Brusini. Le 6 octobre 2005, il devient donc conseiller de Paul
Nahon, directeur général adjoint en charge de l’information.
PROGRAMMATION :
Directeur délégué à la programmation
Thierry Langlois, précédemment directeur adjoint à la direction de l’antenne chargé de la programmation de
France 3, a été nommé le 26 octobre directeur délégué à la programmation de la chaîne.
Né en 1967, Thierry Langlois est titulaire d’une maîtrise
d’administration économique et sociale et d’un DESS de droit
et communication de l’audiovisuel. Il commence sa carrière en
1989 en tant que chargé d’études à la Régie 5 (La Cinq), puis
à la Régie 15-34 (NRJ) et enfin chez Médiamétrie. En janvier
1993, il rejoint la direction des études de France 3 comme
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responsable des études régionales. En mai 1998, il devient
adjoint du directeur de la programmation, puis, en janvier
2004, directeur adjoint à la direction de l’antenne, en charge
de la programmation. Le 26 octobre 2005, il est donc nommé
directeur délégué à la programmation de France 3.
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© Sylvain Legrand/France 3
© Sylvain Legrand/France 3
Bruno Albin, précédemment directeur adjoint de la rédaction, et Jacques Bayle, précédemment directeur du Centre
méditerranéen de la communication audiovisuelle, ont été nommés le 6 octobre directeurs adjoints de la rédaction
nationale de France 3.
Zoom
ANTENNES & GRILLES RÉGIONALES :
© France 3
Directeur des antennes régionales
Jean-Marc Dubois, précédemment directeur de France 3 Nord Pas-de-Calais Picardie, a été
nommé directeur des antennes régionales de la chaîne, sur proposition d’Alain Vautier, directeur
de l’antenne. Il est chargé de coordonner les antennes et les programmes des 13 régions de
France 3 en collaboration avec l’ensemble des directions régionales. Il est remplacé à la direction
régionale de France 3 Nord Pas-de-Calais Picardie par Anne Brucy, précédemment directrice de
la communication de France 3 (voir page 10).
Né en 1959, Jean-Marc Dubois est diplômé du Centre
de formation des journalistes de Paris, titulaire du MBA de
l’Insaed et il a suivi la formation de gestion des magazines de
presse à Stanford (Etats-Unis). Il débute sa carrière en 1983 à
Antenne 2 où il est successivement reporter aux informations
générales et au service économie et société, présentateur du
Journal de Télématin, puis responsable de L’Assiette anglaise.
En 1989, il rejoint Grüner und Jahr (Prisma Presse) au poste
d’assistant du président, en charge du développement et des
projets, avant de devenir rédacteur en chef adjoint du mensuel
Ça m’intéresse. En 1991, il rejoint le groupe Liaisons où il
exerce les fonctions de rédacteur en chef de l’hebdomadaire
Entreprise & carrières, de directeur de collection aux Editions
Liaisons et de rédacteur en chef du magazine Liaisons
sociales Mensuel. En 1997, il devient directeur délégué au
sein du groupe Initiative santé et responsable de la gestion et
du développement de la Presse paramédicale, travail social et
dentaire. Puis, en 1999, il rejoint le groupe Socpresse comme
directeur du développement du groupe Dauphiné Libéré, avant
d’être nommé directeur délégué puis directeur général (2002)
de Télé Lyon Métropole. En juin 2004, il devient directeur de
France 3 Nord Pas-de-Calais Picardie. Le 26 octobre 2005,
il est donc nommé directeur des antennes régionales de la
chaîne.
Directeur adjoint chargé de l’offre d’information dans les grilles régionales
Louis-Marie Davy, précédemment directeur adjoint en charge des programmes régionaux de France 3, a été
nommé le 26 octobre directeur adjoint chargé de l’offre d’information dans les grilles régionales de la chaîne. Cette
nomination de Paul Nahon, dga chargé de l’information de France 3, est intervenue sur proposition d’Hervé Brusini,
directeur délégué à l’information.
Né en 1949, Louis-Marie Davy est diplômé du Centre
international d’études supérieures de journalisme (CIESJ) de
Strasbourg. Il débute sa carrière de journaliste en 1971 à l’ORTF
de Strasbourg. Après deux ans passés à l’ORTF Martinique, il
revient en métropole en 1973 à la rédaction de FR3 BasseNormandie. Trois ans plus tard, il intègre FR3 Bretagne dont il
devient, en 1982, le rédacteur en chef. En 1984, il est nommé
à Paris directeur délégué de l’information de FR3. A ce titre, il
participe à la création du 19/20 en 1986. L’année suivante, il
retourne à Rennes au sein de FR3 Bretagne, puis devient, en
1990, responsable de l’antenne régionale de France 3 Ouest.
En janvier 2004, Louis-Marie Davy est nommé directeur adjoint
en charge des programmes régionaux. Le 26 octobre 2005, il
devient donc directeur adjoint chargé de l’offre d’information
dans les grilles régionales de la chaîne.
Directeur de l’unité programmes régionaux
Jean-Paul Chailleux, précédemment directeur de l’unité des programmes régionaux de France 3, a été confirmé à
ce poste le 26 octobre, sur proposition de Jean-Marc Dubois, directeur des antennes régionales.
Né en 1944, Jean-Paul Chailleux est diplômé de l’Ecole
supérieure de journalisme de Lille. Il débute en 1967 comme
reporter et secrétaire de rédaction aux quotidiens Ouest France
et Presse Océan. De 1967 à 1977, il conduit plusieurs missions
de formation à Madagascar et en Afrique. De 1977 à 1979, il est
successivement rédacteur au Matin de Paris, rédacteur en chef
adjoint de la Tribune socialiste, puis rédacteur en chef de la
revue Maintenant. De 1979 à 1982, il est enseignant au Centre
de formation des journalistes (CFPJ), puis, jusqu’en 1989,
chargé de mission auprès du directeur général de RFI. Il rejoint
alors Canal France International comme directeur délégué aux
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programmes et à l’information (1989-1994), avant d’intégrer
France 3 comme chargé de mission pour les programmes
régionaux auprès du directeur de l’antenne. En 1998, il
rejoint la chaîne Régions dont il est nommé directeur des
programmes, avant de prendre, parallèlement, la responsabilité
de la direction de l’antenne. En août 2001, Jean-Paul Chailleux
devient conseiller à la direction des antennes régionales de
France 3, puis, en janvier 2004, conseiller des programmes à
l’unité des programmes régionaux. En juin 2005, il est nommé
directeur de l’unité des programmes régionaux. En octobre
2005, il est donc confirmé à ce poste.
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Directrice de l’unité programmation et développement
© Vincent PANCOL/France 3
Marie-Claire Gruau, précédemment secrétaire générale de l’antenne de France 3, a été
nommée le 26 octobre directrice de l’unité programmation et développement de la chaîne, sur
proposition de Jean-Marc Dubois, directeur des antennes régionales.
Marie-Claire Gruau est diplômée de
l’Ecole des psychologues praticiens
et titulaire d’un DESS de psychologie.
Elle débute au service des études
d’opinions de l’ORTF, puis intègre le
Centre d’études d’opinions et enfin
Médiamétrie. En 1991, elle rejoint FR3
pour y créer la direction des études.
En 1992, elle est nommée directrice de la programmation de la
chaîne, puis, en 2000, directrice des antennes régionales. En
2004, Marie-Claire Gruau est coordinatrice de l’axe antenne du
projet d’entreprise de France 3, spécifiquement chargée des
compétences de programmation en région. En décembre 2004,
elle devient secrétaire générale de l’antenne de France 3. Le
26 octobre 2005, elle est donc nommée directrice de l’unité
programmation et développement.
COMMUNICATION :
© Sylvain Legrand/France 3
Directrice de la communication
Eve Demumieux, précédemment directrice adjointe de la communication de France 3, a été
promue à compter du 5 décembre directrice de la communication de la chaîne. A ce titre, elle a
la responsabilité de la communication externe, de la communication interne et des relations avec
les téléspectateurs. Eve Demumieux succède à Anne Brucy, nommée directrice régionale de
France 3 Nord Pas-de-Calais Picardie.
Eve Demumieux est titulaire d’une
maîtrise de droit public et de science
politique. Elle débute en 1986 comme
attachée de presse à Antenne 2 puis
France 2 jusqu’en 1992. Elle rejoint alors Mireille Dumas à MD
Productions en tant que coordinatrice puis de rédactrice en chef
adjointe de l’émission Bas les masques (France 3). De retour à
France 2 en 1993 comme attachée de presse, elle est nommée
chef du service de presse en juillet 1994. En octobre 1998, elle
est nommée adjointe de la directrice de la communication de
France 3 Anne Brucy, puis promue, en août 2001, directrice
adjointe de la communication de la chaîne. Le 25 novembre,
elle devient donc directrice de la communication de France 3.
Conseillère pour la communication auprès de la directrice générale
Véronique Maillard, précédemment responsable de la communication interne du projet
d’entreprise de France 3, a été nommée à compter du 5 décembre conseillère pour la
communication auprès de la directrice générale Geneviève Giard. A ce titre, elle est
chargée de conseiller la directrice générale en matière de communication interne autour du
futur projet d’entreprise de France 3 défini dans le cadre du contrat d’objectifs et de moyens
du groupe. Elle travaille en étroite collaboration avec l’ensemble des directions de France 3,
notamment avec la direction de la communication.
Née en 1963, Véronique Maillard débute comme
responsable de l’édition au Cnit (groupe Sari/Seeri). En 1991,
elle rejoint la direction de la communication d’Air France en
tant que chargée de communication interne pour l’ensemble
des filiales du groupe. Trois ans plus tard, elle est nommée
directrice de la communication d’Air France Industries,
rattachée au directeur général. Puis, de 1999 à 2001,
Véronique Maillard est consultante senior au sein d’un cabinet
de conseil canadien en stratégie, ressources humaines
Satellimag, une publication Satellifax
et communication. Elle retrouve
Air France en 2002 en tant que
responsable de la communication
ressources humaines. Fin 2003, elle devient responsable de
la communication interne du projet d’entreprise de France 3.
Le 5 décembre 2005, Véronique Maillard est donc nommée
conseillère pour la communication auprès de Geneviève
Giard, directrice générale de France 3.
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Mouvements
Nominations
à la une
Marc Pallain remplace Jean-Charles Mathey
à la présidence du directoire de NRJ Group
Jean-Charles Mathey, jusque-là président du directoire de NRJ Group, a été révoqué
de son mandat lors de la réunion du conseil de surveillance du 2 décembre 2005. Marc
Pallain, précédemment vice-président du directoire de NRJ Group, lui succède à la
présidence du directoire de NRJ Group. Il demeure président de NRJ 12.
Né en 1950, Marc Pallain est titulaire du Capes et d’un
troisième cycle en mathématiques. Il débute en 1977 comme
professeur à l’unité pédagogique d’architecture et d’urbanisme
de Clermont-Ferrand. Sept ans plus tard, il devient directeur
général de l’agence de presse Forum Communication. En
1986, il est cofondateur et préside pendant trois ans le réseau
national de radio Pacific FM. Il mène dans le même temps des
activités d’enseignement comme chargé de cours à l’université
Paris VIII Vincennes Saint-Denis. L’année 1989 marque son
arrivée à NRJ Group comme président de Chérie FM et de
Rire et Chansons, des fonctions qu’il occupe jusqu’en 2004. En
1992, Marc Pallain devient parallèlement directeur délégué à la
direction générale, puis, en 2003, vice-président du directoire
dont il est membre depuis 1997.
Il est nommé, en 2002, président
de la chaîne numérique terrestre
gratuite NRJ TV. De 2000 à
2002, il est également président du Syndicat des réseaux
radiophoniques nationaux (SRN). Après avoir été secrétaire
général (2000-2002) puis vice-président et président de
l’Association pour la coordination de la télévision numérique
terrestre en 2004, Marc Pallain devient, en novembre 2005,
président du groupement Télévision numérique pour tous.
Il devient également membre du bureau de l’ACCeS. Le
2 décembre, Marc Pallain est donc nommé président du
directoire de NRJ Group.
Maryam Salehi devient
vice-présidente du directoire
Maryam Salehi, membre du directoire de NRJ Group, a été nommée vice-président du
directoire du groupe NRJ en remplacement de Marc Pallain qui en prend la présidence.
Maryam Salehi est titulaire du Certificat d’aptitude à
la profession d’avocat (Capa). Spécialisée en droit de
l’audiovisuel, de la publicité et de la concurrence, elle est avocat
au barreau de Paris de 1990 à 1997, au cabinet Vaisse et
Associés, puis au sein du cabinet BDA où, à partir de 1993, elle
traite notamment les dossiers du groupe NRJ. Quatre ans plus
tard, NRJ Group la nomme directrice juridique du groupe. Elle
assure notamment le conseil juridique auprès de la présidence
et de la direction générale, l’assistance auprès des directions
opérationnelles en France et en Europe, la participation aux
opérations de développement
et d’acquisitions, la supervision
et le suivi de l’intégralité des
contentieux.
Parallèlement,
elle
exerce
des
activités
d’enseignement à l’université
Malakoff Paris V comme chargée de travaux dirigés en droit
civil. Depuis 2001, Maryam Salehi est membre du directoire
de NRJ Group dont elle devient donc, début décembre, viceprésidente.
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Satellimag, une publication Satellifax
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Mouvements
Nominations
à la une
Nathalie Bloch-Lainé, précédemment directrice des acquisitions du cinéma français
à Canal+, a été nommée le 17 novembre par Frédéric Sichler, dg de StudioCanal,
directrice déléguée en charge de la production de cette filiale du Groupe Canal+. Nommée
Nathalie Bloch-Lainé a pris son poste le 1er décembre. Elle est chargée de « la production
et la coproduction des films d’initiative française et européenne et (de)
l’animation de la cellule de développement qui sera créée à la même
date ». StudioCanal, filiale de production cinématographique, est
présidée depuis septembre par Olivier Courson (voir Satellimag n°25 du 17 octobre 2005).
Jean-Claude Bourlat, directeur de la production de StudioCanal, quittera la filiale du Groupe
Canal+ au 1er janvier 2006, mais poursuivra une collaboration avec la société en tant que « conseil
et producteur associé auprès du directeur général, Frédéric Sichler, et de la directrice déléguée,
Nathalie Bloch-Lainé ».
© Maxime Bruno/Canal+
Manuel Alduy succède à Nathalie Bloch-Lainé
aux acquisitions du cinéma français du Groupe Canal+
Manuel Alduy, précédemment directeur des
chaînes CinéCinéma, a été nommé le 21 novembre
directeur des acquisitions du cinéma français du
Groupe Canal+. Placé sous la responsabilité d’Evi
Fullenbach, directrice du cinéma du Groupe, il a pris
ses fonctions le 1er décembre.
Né en 1970, Manuel Alduy est diplômé d’HEC et de
l’université de Columbia (New York). Il débute en 1994 au
sein du Groupe Canal+ comme contrôleur de gestion. En
2001, il est chargé de la stratégie et du développement des chaînes thématiques.
En juin 2003, Manuel Alduy est nommé directeur des chaînes CinéCinéma. Le
1er décembre, Manuel Alduy a donc succédé à Nathalie Bloch-Lainé à la direction
des acquisitions du cinéma français pour le Groupe Canal+.
L’équipe des acquisitions
du cinéma français
Directeur des acquisitions
Manuel Alduy
Directeur adjoint des acquisitions
Laurent Hassid
Attachées à la direction du cinéma
Sara Wikler
Sandra Mirimanoff
Nathalie Coste-Cerdan succède à Manuel Alduy
à la direction des chaînes CinéCinéma
Nathalie Coste-Cerdan, précédemment adjointe à la direction du cinéma, a été nommée
le 21 novembre directrice des chaînes CinéCinéma. Elle remplace Manuel Alduy depuis le
1er décembre.
Née en 1960, Nathalie Coste-Cerdan est diplômée d’HEC
(1982). Elle débute en 1984 comme chargée d’études à
l’Ina. Trois ans plus tard, elle intègre comme consultante
dans le secteur des médias et de la communication le bureau
d’informations et de prévisions économiques, une société
d’études économiques et de conseil en stratégie. En 1995,
Nathalie Coste-Cerdan rejoint le Groupe Canal+ en tant
que responsable des chaînes thématiques consacrées au
multimédia et aux jeux vidéo (C : puis Game One). En décembre
Satellimag, une publication Satellifax
2002, elle est nommée directrice du
marketing programmes de Canal+.
Puis, en février 2004, elle rejoint
le département cinéma où elle est
chargée de la coordination éditoriale
entre les chaînes et les partenariats
cinéma en qualité d’adjointe à la
direction du cinéma. Elle est donc nommée, le 21 novembre
2005, directrices des chaînes CinéCinéma.
N°29 - 12 décembre 2005 - page 9
© Daniel Bardou/Canal+
© Charlotte Schousboe/Canal+
Nathalie Bloch-Lainé passe à StudioCanal
Mouvements
Nominations
à la une
Rémy Pflimlin, l’ex-dg de France 3,
passe aux NMPP
Rémy Pflimlin, ancien directeur général de France 3, a été nommé à compter du 1er janvier
2006 directeur général adjoint des Nouvelles messageries de la presse parisienne (NMPP),
un poste nouvellement créé. Il succèdera « à Ghislain Le Leu comme directeur général
des NMPP le 1er juillet 2006 », précise le groupe Lagardère, opérateur du distributeur de
presse.
enseignement jeunesse et du GIE de la Banque d’échanges
photographiques (une banque d’images).
En novembre 1999, Rémy Pflimlin est nommé directeur général
de France 3, une fonction qu’il cumule à partir de 2003 avec la
vice-présidence de l’assemblée générale du groupe Arte. Il est
également nommé, en 2000, président de la Communauté des
télévisions francophones (CTF), premier vice-président du
Syndicat de la presse quotidienne régionale (SPQR) (19971999), administrateur de France Espace Grand Est (2004),
membre du conseil supérieur de l’Agence France Presse (AFP)
(2005) et, à partir de 2004, membre du conseil de surveillance
d’Arte France en tant que représentant permanent de France
Télévisions. Rémy Pflimlin est en outre président du festival
international des musiques d’aujourd’hui Musica à Strasbourg
(depuis 2001) et, depuis août 2005, du conseil d’administration
du Conservatoire national supérieur de musique et de danse
de Paris (CNSMDP). Le 1er janvier 2006, il deviendra donc
directeur général adjoint des Nouvelles messageries de la
presse parisienne.
France 3 Nord Pas-de-Calais Picardie
Directrice régionale
Anne Brucy, précédemment directrice de la communication de France 3, a été
nommée à compter du 5 décembre directrice régionale de France 3 Nord Pas-deCalais Picardie sur proposition de Geneviève Giard, directrice générale de France 3.
Anne Brucy succède à Jean-Marc Dubois, nommé directeur des antennes régionales
de France 3 (voir page 6).
Née en 1957, Anne Brucy est titulaire d’un deug de
sociologie, d’une maîtrise de sciences et techniques de
la communication et d’un DEA en information. Elle débute
en 1979 en co-fondant L’Acav-Scop Manivelle, société de
production audiovisuelle à Grenoble. En 1982, elle intègre
Radio France comme journaliste dans plusieurs stations
locales (Centre, Côte d’Azur, Corse, Ile-de-France),
avant de rejoindre, en 1987, France Culture, comme
responsable du magazine Médias. De 1989 à 1994, elle
est présentatrice de Radio com sur France Inter. En 1995,
elle est nommée directrice des relations extérieures et de
la communication et membre du comité exécutif d’Havas,
qui deviendra Vivendi Universal Publishing en 1997. Dans
ce cadre, elle est membre du conseil de surveillance
Satellimag, une publication Satellifax
de L’Express de 1998 à 2000.
Parallèlement, sur TV5 Europe,
elle présente les journaux télévisés
(1991-1998),
puis
l’émission
hebdomadaire
Correspondances
(1995-1998). En janvier 2000, Anne Brucy devient
directrice de la communication de France 3. Elle est
également, depuis 1991, administratrice de Reporters
sans frontières et, depuis 1999, membre du conseil
d’orientation et de perfectionnement du Centre de liaison
de l’enseignement et des moyens d’information (Clemi).
Le 5 décembre, elle devient donc directrice régionale de
France 3 Nord Pas-de-Calais Picardie.
N°29 - 12 décembre 2005 - page 10
© Christophe Boulze/France 3
D I F F U S E U R S
Né en 1954, Rémy Pflimlin est
diplômé d’HEC. Il débute en 1979
comme directeur de la publicité
de Jours de France. Six ans plus tard, il devient directeur
commercial des Dernières nouvelles d’Alsace à Strasbourg.
En 1991, il est nommé directeur général adjoint puis, en
1993, président du directoire et directeur de la publication du
journal L’Alsace à Mulhouse. En 1998, Rémy Pflimlin devient
parallèlement membre du comité d’orientation de France 3.
Jusqu’en 1999, il est également co-gérant d’une agence de
presse locale, la Société alsacienne de presse et d’audiovisuel
(Sapa), administrateur et directeur général de la Société
française d’édition de journaux et d’imprimés commerciaux
(entreprise de presse éditrice de L’Alsace), président-directeur
général de Bollwerk Communications (société d’exploitation
d’Europe 2 Mulhouse) et du groupe des journaux gratuits
Pam-Pac. Il est parallèlement administrateur de sociétés
professionnelles du secteur : la Société professionnelle des
papiers de presse (centrale d’achat papier des éditeurs et
imprimeurs) et la Société d’investissement des éditeurs de
presse. Il est enfin président de l’association Régions presse
Mouvements
Vice-président en charge de la promotion de la marque
et du marketing antenne
U
LCM (La Chaîne Marseille)
F
avant d’être nommé, en 1999, vice-président chargé
de la direction artistique. Il supervise alors les équipes
artistiques de MTV en Europe du Sud (France, Espagne,
Portugal et Italie). Le 7 novembre 2005, il rejoint donc
Discovery Networks Europe en tant que vice-président
en charge de la promotion de la marque et du marketing
antenne.
F
Né en 1968, Maurizio Vitale est diplômé du master de
communication et design du Royal College of Art de
Londres. Il détient également un diplôme universitaire
en graphisme et en publicité de la Nuova Accademia
de Belle Arti de Milan. Il débute comme graphiste en
freelance à Milan puis à Londres et compte parmi ses
clients la Rai, Italia Uno, la BBC, Channel 4, etc. En
1995, il rejoint MTV Networks Europe où il est graphiste
I
Maurizio Vitale, précédemment vice-président chargé de la direction artistique de
MTV Networks Europe, a été nommé le 7 novembre vice-président en charge de la
promotion de la marque et du marketing antenne de Discovery Networks Europe.
Basé à Londres, il reporte à Arthur Bastings, directeur général de Discovery
Networks Europe. Il a pour mission de « superviser tous les éléments qui contribuent
à l’identité de la marque à l’antenne. Il assure également la direction artistique des
créations on-air et off-air du portefeuille de chaînes de Discovery en Europe, au
Moyen-Orient et en Afrique. »
D
Discovery Networks Europe
Directeur de l’information et des programmes
En 2000, il se tourne vers la production audiovisuelle
en devenant rédacteur en chef de Maximal Productions,
filiale du groupe Lagardère, et participe ainsi à C’ dans
l’air présenté par Yves Calvi sur France 5. En 2003,
Philippe Bès quitte la radio pour i>télé où il est rédacteur
en chef jusqu’à l’automne 2004. Impliqué dans le projet
de La Chaîne Marseille dès début 2005, il en est donc
nommé directeur de l’information et des programmes à
son lancement en octobre.
U
Rappelons que Jean-Pierre Foucault, animateur de TF1, a été nommé le 11 janvier 2005 président du
conseil d’administration de la société Marseille télévision locale, éditrice de la chaîne. Pierre Boucaud
en a été nommé à la même date directeur général.
E
Né en 1960, Philippe Bès débute en 1984 comme
reporter au Journal des Iles de la Réunion (groupe
Hersant), publication dont il devient rédacteur en chef
en 1990. L’année suivante, il rejoint Antenne Réunion au
même poste. Puis il retrouve la métropole en intégrant
l’équipe de Télé Toulouse dont il est nommé directeur
d’antenne. Il participe en 1994 aux débuts de LCI comme
rédacteur en chef, puis suit Jérôme Bellay en 1996 à
Europe 1 où il devient rédacteur en chef des matinales.
S
Philippe Bès, ancien rédacteur en chef à i>télé, Europe 1 et LCI, a été nommé directeur de l’information
et des programmes de La Chaîne Marseille (LCM), chaîne locale privée hertzienne analogique autorisée
sous le nom TV7 Marseille et lancée le 7 octobre 2005.
Retrouvez le parcours de Pierre Boucaud, l’actionnariat et la composition du conseil d’administration
de Marseille télévision locale, société éditrice de LCM, dans Satellimag n°9 du 31 janvier 2005 (www.satellimag.fr).
DÉPART du dg délégué
R
François Fèvre a quitté sa fonction de directeur général délégué de Voyage le
25 novembre, à la suite d’une divergence sur la stratégie de la chaîne. Il avait rejoint
Voyage en mars 2002 en tant que dga et directeur de l’antenne, avant d’en devenir directeur
général délégué après le rachat de la chaîne à Pathé par Fox International Channels. Il
reste par ailleurs membre de la commission d’attribution des aides du Cosip (CNC).
S
Voyage
Retrouvez son parcours dans Satellimag n°4 du 15 novembre 2004 (www.satellimag.fr).
Satellimag, une publication Satellifax
N°29 - 12 décembre 2005 - page 11
Mouvements
D
Eurosport/FIA WTCC
Vice-président en charge du marketing
et du commercial
F
U
S
alors conseiller auprès de la présidence de NKS
Holding Cyprus qui regroupe des acteurs de la grande
distribution, de la finance et des assurances. De 1999
à 2004, Georges Bolos est directeur général en charge
du marketing, de la billetterie, des spectateurs et des
services pour les JO d’Athènes 2004. Il crée en 2005
sa propre société de conseil : Brinia Holding SA et se
voit donc confier, en novembre 2005, la vice-présidence
marketing et commercial du FIA WTCC, une compétition
de rallyes automobiles.
F
Georges Bolos est diplômé d’un MBA obtenu à la
NorthEastern Université (Massachusetts, EtatsUnis). Il débute en 1977 comme assistant marketing
chez Hellenic Milk Industries avant d’y être promu
responsable de marque. En 1980, il rejoint Nestlé
comme responsable marketing. Sept ans plus tard,
Georges Bolos intègre Pepsico en tant que directeur
marketing et ventes ; il est promu en 1989 directeur
de gestion, un poste qu’il conserve chez Continent
Hellas (devenu Carrefour) de 1992 à 1997. Il devient
I
Georges Bolos, consultant anciennement dg en charge du marketing, de la
billetterie, des spectateurs et des services pour les JO d’Athènes 2004, a été
nommé le 14 novembre par Eurosport au poste nouvellement créé de viceprésident en charge du marketing et du commercial pour le FIA WTCC, un des
trois championnats du monde de rallyes automobiles. Eurosport affirme vouloir,
avec cette création de poste, « indiquer aux annonceurs, aux constructeurs, aux
écuries, aux organisateurs d’événements et aux partenaires médias qu’Eurosport
s’engage à élever le championnat du monde FIA WTCC à un niveau supérieur ».
Eurosport est actionnaire à 100 % de Kigema Sport Organisation Ltd (KSO), la
société chargée de l’organisation et de la promotion du championnat du monde FIA des voitures de
tourisme.
Arte France Cinéma
R
Chaque membre du comité reçoit en lecture
une douzaine de scénarios sélectionnés par
Michel Reilhac, directeur du cinéma d’Arte
France, sur les 500 qu’Arte reçoit chaque
année. Quatre ou cinq projets sont retenus
en vue d’une coproduction par Arte France
Cinéma à chacune des quatre réunions
annuelles du comité.
U
Le comité
d’Arte France Cinéma
E
Membres du comité
S
Sylvie
Testud,
comédienne,
Josyane
Savigneau, journaliste au Monde, et Catherine
Millet, rédactrice en chef d’Art Press, ont été
nommées pour deux ans membres du comité
d’Arte France Cinéma, filiale cinéma d’Arte
France. Le mandat de Laure Adler, responsable
du secteur littéraire et des documents aux éditions
du Seuil, a par ailleurs été reconduit pour deux
ans. Elles ont rejoint les membres permanents :
Jérôme Clément, président d’Arte, Jean Rozat,
directeur général et directeur des projets d’Arte
France, Bernard-Henri Lévy, auteur, Michel
Reilhac, directeur du cinéma d’Arte France,
Andreas Schreitmüller, responsable de l’unité
fiction et cinéma d’Arte GEIE (Strasbourg),
Gilles Jacob, président du Festival de Cannes,
et Francis Girod, cinéaste.
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Satellimag, une publication Satellifax
N°29 - 12 décembre 2005 - page 12
Mouvements
R
Europe 1
Directeur des ressources humaines
Loïc de Préville, précédemment DRH du groupe Sun Chemical pour l’Europe du Sud, a été nommé le
10 octobre directeur des ressources humaines d’Europe 1 et de Lagardère Active Management, société
qui regroupe les services fonctionnels de Lagardère Active.
relations sociales en milieu industriel. Il rejoint le Groupe
Sun Chemical en 2000 et y devient, en 2003, directeur
des ressources humaines pour l’Europe du Sud. Le
10 octobre 2005, il intègre donc le groupe Lagardère
comme directeur des ressources humaines d’Europe 1
et de Lagardère Active Management.
A
Né en 1959, Loïc de Préville est titulaire d’une maîtrise
de droit des affaires et diplômé de l’Institut des hautes
études de droit rural et d’économie agricole (Ihedrea).
Il débute en 1986 chez Unilever comme attaché
commercial avant d’assurer plusieurs missions dans le
domaine des ressources humaines : recrutement des
cadres, développement des ressources humaines et
Radio France
DÉPART du directeur de la musique
D
Jacques Taddei, pianiste et organiste, membre de l’Institut, a quitté fin novembre son poste de
directeur de la musique de Radio France. Il occupait cette fonction depuis le début de l’année 2005.
Patrice Cavelier, secrétaire général de Radio France, assurera l’intérim en attendant la nomination du
successeur de Jacques Taddei.
Le directeur de la musique de Radio France a en charge les deux orchestres symphoniques, le chœur, la
maîtrise et l’organisation des manifestations musicales de la société publique. Radio France est, au plan
national, le plus important organisateur de concerts de musique classique.
Retrouvez le parcours de Jacques Taddéi dans Satellimag n°6 du 13 décembre 2004 (www.satellimag.fr).
I
Europe 1
Matthieu Delormeau, chroniqueur dans Nous ne sommes pas des anges (Angel
Productions) sur Canal+, a rejoint début novembre l’équipe du Journal de la télé
présenté par Jean-Marc Morandini sur Europe 1. Il y assure une chronique consacrée
à l’économie du petit écran.
Réponse sur
Satellimag, une publication Satellifax
rejoint ADL.TV Productions comme rédacteur et
assistant de production sur les soirées de prime produites
pour M6 (Drôles d’équipes présenté par Virginie Efira,
Vos meilleures années présenté par Laurent Boyer).
Quelques mois plus tard, il retrouve Paf Productions
en tant qu’enquêteur médias pour +Clair et rédacteur
pour Vous écoutez la télé sur France Inter. Il devient
chroniqueur “argent et consommation” dans Nous ne
sommes pas des anges (Angel Productions, groupe
Lagardère) dès le lancement de l’émission en août 2004,
une fonction qu’il prolonge donc en novembre 2005 sur
Europe 1 avec une chronique “argent et télévision” dans
l’émission de Jean-Marc Morandini.
S
Né en 1974, Matthieu Delormeau
est titulaire d’un deug de droit et
diplômé d’HEC Montréal, d’un
DESS en management (université
de Mc Gill, Montréal) et du centre
de formation à l’analyse financière (CFAF) de Paris.
Parallèlement à cette dernière formation, il débute à
l’été 1999 comme analyste financier chez Mercury
Capital Market, une société de Bourse. Trois ans plus
tard, il intègre Paf Productions et rédige des interviews
pour les émissions On ne peut pas plaire à tout le monde
(France 3, Marc-Olivier Fogiel) et +Clair (Canal+,
Daphné Roulier). Début 2003, Matthieu Delormeau
O
© Raoul Dobremel/Canal+
Chroniqueur dans Le Journal de la télé
w w w. s a t e l l i m a g . f r
N°29 - 12 décembre 2005 - page 13
Lagardère Active Publicité
Directeur de publicité au département télévision
E
S
Mouvements
R
É
G
I
Jérôme Le Vaillant, jusqu’alors directeur du pôle Radio, a été nommé début
novembre directeur de publicité au département télévision de Lagardère Active
Publicité. Il succède à Eric Lista qui a rejoint RMC Régie comme directeur
commercial chargé de BFM TV (voir Satellimag n°27 du 14 novembre 2005).
Né
en
1966,
Jérôme
Le Vaillant est titulaire d’un
deug de sciences économiques
(Paris X Nanterre). Il débute
en février 1989 comme agent
commercial à la société Dauphin avant de rejoindre
quelques mois plus tard Sport Hebdo et Voyager
Magazine comme chef de groupe. Il rejoint en 1991
Interdeco, la régie publicitaire du groupe Hachette,
comme directeur de clientèle pour Action Auto Moto,
puis Paris Match. Jérôme Le Vaillant intègre en 1996
M6 Publicité où il est directeur de clientèle en charge
des grands comptes. Puis il rejoint, en septembre 2001,
Lagardère Active Publicité comme directeur du pôle
mandataire. En novembre 2002, il y est nommé directeur
de pôle, responsable du développement radio, puis, en
novembre 2005, directeur de publicité au département
télévision.
Directeur général
Bertrand Eveno, qui a remis son mandat de président de l’AFP au conseil d’administration de la société
du 23 novembre, a été nommé le 8 décembre directeur général d’Hachette Filipacchi Photos, pôle qui
regroupe les agences Gamma, Rapho, Hoa-Qui et Keystone. Il succède à Jacques Galvani.
Réélu à l’automne 2003, il dirigeait l’AFP depuis octobre 2000 ; il a donc quitté son poste avant la fin de
son mandat, fixée à octobre 2006, « pour des motifs personnels et privés d’ordre général ».
PRESTATAIRES
Hachette Filipacchi Photos
*
**
ILS QUITTENT L’AUDIOVISUEL...
Lagardère Média
DÉPART du dga
Jean-Luc Allavena, précédemment directeur général adjoint du groupe Lagardère Média,
a été nommé le 29 septembre par le prince Albert II de Monaco directeur du cabinet
princier. Il a pris ses fonctions le 18 novembre et succède à Jean Grether, directeur de
cabinet du prince Rainier III, nommé conseiller privé d’Albert II de Monaco.
Né en 1963 à Monaco, Jean-Luc Allavena est diplômé d’HEC.
Il débute en 1986 comme attaché de direction à la banque
Paribas. Trois ans plus tard, il devient contrôleur financier de la
Lyonnaise des eaux. En 1992, il est nommé directeur financier
du groupe Techpack International (Péchiney) ; en 1996, il en
devient administrateur-directeur général. Parallèlement, il
est directeur de la division cosmétologie-luxe de Péchiney
(1999-2000). Jean-Luc Allavena est nommé en 2000 directeur
général adjoint de Lagardère Media. Il est également
administrateur délégué de Lagardère Active Broadcast (2001),
administrateur de Hachette Filipacchi Médias Hachette Livres,
Satellimag, une publication Satellifax
Hachette
Distribution
(2001).
Depuis 2002, il est également
administrateur de Monaco Mediax
(association
d’organisation
et de gestion en Principauté
de Monaco et à l’étranger
de
diverses
manifestations
relatives à l’audiovisuel, aux
télécommunications, aux nouvelles technologies et au sport).
Le 18 novembre, il rejoint donc Monaco en tant que directeur
de cabinet du prince Albert II de Monaco.
N°29 - 12 décembre 2005 - page 14
Institutionnel
ECPAD
Membre du conseil d’administration
Boris Todorovitch, directeur du patrimoine cinématographique du CNC, a été nommé le 20 octobre
membre du conseil d’administration de l’établissement de communication et de production audiovisuelle
de la Défense (ECPAD), en tant que représentant du CNC. Il remplace Catherine Colonna, ancienne
directrice générale du CNC devenue ministre déléguée aux Affaires européennes. L’arrêté de
nomination a été publié au JO du 1er novembre.
Conseil d’administration
Présidé par Michel Boutinard-Rouelle, directeur des activités
presse du groupe La Poste, le conseil d’administration de
l’ECPAD est composé de Jean-François Bureau, délégué à
l’information et à la communication de la Défense ; du Colonel
Gérard Dubois, conseiller communication du chef d’Etatmajor des armées ; de l’Ingénieur général de l’armement
Bruno Delor, directeur de la qualité et du progrès de la
délégation générale pour l’armement ; du contrôleur général
des armées Jean-Paul Bodin, directeur de la mémoire, du
patrimoine et des archives ; du Colonel Michel Luc, chef du
Service d’information et de relations publiques de l’armée
de Terre ; du Commissaire en chef de 1ère classe Vincent
Campredon, chef du service d’information et de relations
publiques de la Marine ; du Général de brigade aérienne Henri
Switzer, chef du service d’information et de relations publiques
de l’armée de l’Air ; du Général de division Claude Meyer,
conseiller pour la communication auprès du directeur général
de la Gendarmerie Nationale, également chef du service
d’information et de relations publiques de la Gendarmerie
nationale ; de Bernard Mazin, contrôleur financier auprès du
ministère de la Défense ; de Boris Todorovitch, directeur du
patrimoine cinématographique du CNC ; d’Yves Le Maner,
agrégé des universités ; de Jean-Baptiste Mattei, directeur de
la communication et de l’information, porte-parole du ministère
des Affaires étrangères ; de Martine Offroy, présidente
de Gaumont Pathé Archives ; de Jean-François Leroy,
journaliste, directeur du festival de photographie de Perpignan
Visa pour l’image.
Arcep
© Arcep
Chef du service économie et prospective
Isabelle Kabla-Langlois, précédemment responsable des questions d’économie tarifaire et des
affaires gazières à la délégation aux régulations d’EDF, a été nommée en septembre chef du
service économie et prospective de l’Autorité de régulation des communications électroniques
et des postes (Arcep). Elle succède à François Lions, nommé en juin dernier directeur général
adjoint de l’Autorité.
Docteur en sciences économiques, Isabelle
Kabla-Langlois est une ancienne élève de
l’Ecole polytechnique et de l’Ecole nationale des statistiques et
de l’administration économique (Ensae). Elle débute à l’Insee
en 1992, d’abord comme chargée d’études sur l’innovation
à la division marchés et stratégie d’entreprise, puis comme
responsable du secteur tertiaire et de la construction au sein de
la division des enquêtes de conjoncture. Chargée de mission
au Commissariat général du Plan, elle a participé au rapport
sur les perspectives de la France. En mai 2000, elle rejoint le
groupe EDF pour diriger l’équipe concurrence au département
de la régulation et de l’environnement institutionnel. Puis elle
intègre la délégation aux régulations comme responsable des
questions d’économie tarifaire et des affaires gazières. Isabelle
Kabla-Langlois est par ailleurs administratrice de l’Insee. A la
rentrée 2005, elle est donc nommée chef du service économie
et prospective de l’Arcep.
EN BREF
Mathieu Allard, précédemment juriste au service des affaires réglementaires de LDCom/Neuf Telecom, a rejoint le
1er septembre le service juridique de l’Arcep.
Né en 1972, Mathieu Allard est titulaire d’une maîtrise de
droit des affaires et d’un DESS entreprise et droit de l’Union
européenne (Paris XI). Après un stage au service juridique de
l’ART, il débute comme juriste à la direction de la réglementation
et du contrôle de la légalité au Haut Commissariat de la
République en Polynésie française. Un an plus tard, il rejoint
LDCom/Neuf Telecom en tant que juriste au service des
affaires réglementaires. Le 1er septembre 2005, il rejoint donc
l’Arcep comme membre du service juridique.
© Arcep
Igor Primault a rejoint le 1er septembre l’unité accès haut débit de l’Arcep comme chargé de la régulation
des offres de gros d’accès large bande.
Igor Primault est diplômé de l’Ecole
polytechnique et de l’Ecole nationale supérieure
des télécommunications. Après plusieurs stages
chez TPS, France Télévisions et Eurosport, il
Satellimag, une publication Satellifax
rejoint donc en septembre 2005 l’unité accès haut débit pour
y être chargé de la régulation des offres de gros d’accès large
bande.
N°29 - 12 décembre 2005 - page 15
Organisations professionnelles
ACCeS
(association des chaînes conventionnées éditrices de services)
Renouvellement partiel du bureau
L’ACCeS, réunie le 9 novembre en assemblée générale, a partiellement renouvelé son bureau après le départ de
trois de ses membres. Sont désormais membres du bureau de l’association :
• Pierre Belaïsch, directeur général adjoint en charge des programmes de Canal j, TiJi et Filles TV (groupe
Lagardère) ;
• Richard Michel, président-directeur général de LCP-Assemblée nationale ;
• Marc Pallain, président de NRJ 12 et président du directoire de NRJ Group.
Rappelons que l’association est présidée par Eric Brion,
directeur général d’Equidia. Sont également membres de
son bureau : Manuel Alduy, directeur des acquisitions
du cinéma français du Groupe Canal+, Xavier
Journoud, directeur juridique de multiThématiques
(Groupe Canal+), Stéphanie Martin, directrice de la
diversification et des chaînes thématiques du groupe
France Télévisions et déléguée générale du groupement
Télévision numérique pour tous, et François Roux, pdg
de 13ème Rue.
Lors de cette même assemblée générale, l’ACCeS a
ratifié l’adhésion de deux nouvelles chaînes : Game One
(groupe MTV), diffusée sur le câble et le satellite, et
NRJ 12, chaîne gratuite de la TNT.
Club des indépendants
Création
Cinq sociétés de production TV indépendantes se sont regroupées pour créer le Club des indépendants :
-
BB Films* (Patrick Benedek et Thomas Bourguignon ; Elodie Bradford sur M6, Les inséparables sur
France 3),
Cipango (Thomas Anargyros et Edouard de Vésinne ; Premiers secours sur TF1 ; Nuit noire sur Canal+
et France 3),
Escazal Films (Denis Carot et Sophie Révil ; Les enquêtes d’Eloïse Rome et Le miroir de l’eau sur
France 2),
Merlin Productions (François Aramburu et Pascal Fontanille ; Un amour à taire sur France 2),
Scarlett Production** (Florence Dormoy et Joëy Faré ; Clara Sheller et Trois femmes… un soir d’été sur
France 2 ; Le Rainbow Warrior sur Canal+).
Ce Club des indépendants se positionne « non pas
comme un syndicat, mais comme un forum, un lieu
d’échanges et de réflexion sur le métier de producteur,
ses enjeux artistiques et économiques, un laboratoire
d’idées nouvelles pour la fiction » via « l’évolution des
genres, des contenus, des formats, mais aussi des
modes de fabrication ». Dans cette perspective, cette
nouvelle structure entend créer « un espace de réflexion
avec les diffuseurs et les artistes à travers des rencontres
informelles avec les responsables de chaînes, les
coproducteurs, les auteurs ou les réalisateurs ».
* Voir Satellimag n°17 du 23 mai 2005.
** Voir Satellimag n°18 du 6 juin 2005.
(www.satellimag.fr)
Etes-vous cité(e) dans Satellimag ?
R é p o n s e s u r w w w. s a t e l l i m a g . f r
Satellimag, une publication Satellifax
N°29 - 12 décembre 2005 - page 16
Organisations professionnelles
Ficam
Délégué général
Hervé Chateauneuf, précédemment dga de CanalNumedia, filiale en charge du développement des services
interactifs du Groupe Canal+, a été nommé le 7 novembre délégué général de la Fédération des industries techniques
du cinéma, de l’audiovisuel et du multimédia (Ficam), présidée par Thierry de Ségonzac, également président du
groupe TSF. Hervé Chateauneuf succède à Philippe Chauvet.
Né en 1960, Hervé Chateauneuf est titulaire d’un DEA de
droit public et diplômé de Sciences Po. Il débute en 1984 au
service audiovisuel du Dauphiné Libéré, avant de participer, en
1985-1986, à la création du réseau Fun Radio comme attaché
de direction chargé du développement. Puis il rejoint en 1987
La Cinq où il prend en charge la création, le développement
et la gestion des services interactifs de la chaîne. Il est
ensuite chargé, avec Pierre Bellemare, de la production
de l’émission de téléachat de la chaîne. En 1995, après un
an au Point comme chef de produit et développement dans
la filiale télématique du titre, il devient administrateur des
filiales multimédia du Figaro où il crée et édite le site internet
du journal. En 2001, Hervé Chateauneuf intègre le groupe
Vivendi Universal comme directeur marketing d’Allo Ciné, puis,
en 2002, comme directeur général adjoint de CanalNumedia,
filiale en charge du développement des services interactifs du
Groupe Canal+. Début novembre 2005, il rejoint donc la Ficam
comme délégué général.
Simavelec
Président du comité Antennes
Xavier Prima, directeur de Wisi France,
a été élu le 16 septembre à l’unanimité
à la présidence du comité Antennes du
Simavelec (Syndicat des industries de
matériels audiovisuels électroniques).
Christian Bielecki, président sortant,
et directeur commercial France de
Fagor Electronique département radio
fréquence, avait accepté de prolonger son
mandat jusqu’au démarrage de la TNT
tout en manifestant le souhait de cette
succession.
Le comité Antennes
Le comité Antennes entend notamment promouvoir auprès
des pouvoirs publics « la notion d’intégration systématique des
infrastructures satellites sur les bâtiments neufs ou rénovés ainsi que
la promotion de la notion de double câblage des immeubles dans les
zones câblées ». Le comité Antennes est représenté dans plusieurs
organismes dont la Commission technique d’experts du CSA et dans
les différents groupes de travail déclinés (GT1 à GT6) à l’assemblée
plénière de la Mission pour la TNT animée par Dominique Roux et au
groupement TNT pour tous auparavant animé par Stéphanie Martin.
Union internationale de la presse francophone
Délégué général à l’audiovisuel
Daniel Pautrat, consultant, a été nommé le 12 octobre délégué général à l’audiovisuel (radio et télévision) de l’Union
internationale de la presse francophone (UPF), un poste nouvellement créé. La délégation de l’UPF à l’audiovisuel
a pour but « d’aider à la restructuration ou à la création de toutes stations radio et télévision dans les domaines
technique, journalistique, marketing, formation, etc ».
Né en 1940, Daniel Pautrat est licencié ès sciences. Il débute
en 1961 comme reporter et présentateur de Sport et musique
sur France Inter. En 1969, il fait ses débuts à la télévision sur la
première chaîne comme grand reporter, puis devient rédacteur
en chef (1987) et directeur du service des sports (1988).
En 1991, il rejoint Eurosport : il participe à la création de la
chaîne comme directeur des programmes. Il devient en 1992
directeur de l’antenne, puis, en 1994, directeur général adjoint.
Parallèlement, il est président du syndicat des journaliste CFE-
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CGC (1990-1994) et enseigne à l’Institut pratique de journalisme.
En 2000, il fonde DP Consulting et devient consultant dans les
domaines du sport et de l’audiovisuel. Il poursuit également
ses activités d’enseignement notamment à HEC et à l’Ecole
supérieure de gestion (ESG). Le 12 octobre 2005, il devient
donc, parallèlement à ses activités de consultant, délégué
général à l’audiovisuel de l’Union internationale de la presse
francophone.
N°29 - 12 décembre 2005 - page 17
DISTINCTIONS
A l’honneur
Claude Bellei, José Sacré
Chevaliers de l’ordre Saint Charles
Claude Bellei, directeur de l’information de TMC Monte Carlo, et José Sacré, journaliste, animateur et
producteur sur la même chaîne, ont été nommés le 17 novembre chevaliers de l’ordre de Saint Charles
par le nouveau souverain le prince Albert II de Monaco.
L’ordre de Saint Charles, institué en 1863, récompense le mérite et reconnaît les services rendus à l’Etat
ou à la personne du prince. Claude Bellei a été le présentateur du premier journal télévisé de TMC
en 1975. Il a actuellement la charge du magazine hebdomadaire Notre région. José Sacré, animateur
de TMC depuis 1967, est actuellement rédacteur en chef du Monacoscope, magazine hebdomadaire
consacré à l’actualité de la principauté.
Delphine Kluzek, David Cosset, Jean-Michel Rodrigo, Emmanuelle
Bastide, Marie Eloy, Erik Izraelewicz
Catégorie économie : Jean-Michel Rodrigo pour La guerre
des cotons, documentaire diffusé sur France 5 le 11 avril
2005.
Dauphin d’or : Erik Izraelewicz, chroniqueur économique sur
Europe 1.
Satellimag, une publication Satellifax
X
Catégorie social : Emmanuelle Bastide, productrice et
présentatrice de L’école des savoirs sur RFI, et Marie Eloy
pour le reportage La scolarisation des enfants mal logés
diffusé dans l’émission du 14 septembre 2005.
Présidé
par
Bernard
de
Montmorillon,
président
de
l’université
Paris-Dauphine,
il
réunissait, pour l’université ParisDauphin : Martine Pretet, professeur
agrégé en économie et gestion,
Bernard Colasse et Dominique
Damamme,
professeurs,
Serge
Perrot, maître de conférences,
et Jean-Christophe Sibon, viceprésident étudiant du Conseil des
études et de la vie universitaire.
Et, au titre des personnalités
extérieures : Catherine Abonnenc,
directrice de la communication de
PricewaterhouseCoopers,
Michel
Drancourt,
économiste,
Olivier
Dutta Gupta, président de Channel 9,
Thierry Funck-Brentano, directeur
des relations humaines et de la
communication de Lagardère, Gabriel
Milesi, consultant en communication,
Guy Vidal, receveur général des
finances honoraire et Christina
Tézenas du Montcel, présidente de
l’association l’Envol pour les enfants
européens.
I
Catégorie entreprise : Delphine Kluzek et David Cosset pour
Les entreprises qui ne délocalisent pas, sujet diffusé dans le
journal de TF1 le 21 juin 2005.
Dans le jury
R
Les prix Dauphine-Henri Tézenas du Montcel organisés par
l’université Paris-Dauphine, ont été remis le 7 décembre
en présence de Gilles de Robien, ministre de l’Education
nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Cette manifestation est organisée par l’université ParisDauphine en partenariat avec PricewaterhouseCoopers.
Elle commémore le souvenir d’Henri Tézenas du Montcel,
universitaire et président de l’université de 1980 à 1984.
Les prix sont attribués par un jury composé de professeurs
de l’université et de personnalités extérieures chargées des
délibérations finales. Lors de cette 9e édition, ont ainsi été
distingués :
P
Prix Dauphine
N°29 - 12 décembre 2005 - page 18
Interview
Denis Offroy,
nouvel argentier de l’audiovisuel
Présent dans le secteur depuis 25 ans, Denis Offroy est devenu le grand argentier du cinéma et de
l’audiovisuel en devenant cet été président de Cofiloisirs, établissement de crédit, dont il a conservé la
direction générale. Il succède ainsi à Didier Kunstlinger, qui était également vice-président et directeur
général avec Jean Garbois d’OBC, l’actionnaire principal1. Entretien.
Comment avez-vous vécu le départ
de Didier Kunstlinger, président de
Cofiloisirs, à qui vous avez donc
succédé ?
Didier Offroy : J’entretiens depuis
20 ans d’excellents rapports avec Didier
Kunstlinger ; il m’avait fait part de ses
difficultés et de ses projets. Mais son
départ et ma nomination à la présidence,
bien qu’annoncés, se sont passés très
vite. C’est aujourd’hui la première fois
que le président de Cofiloisirs n’est pas
issu des actionnaires ; telle que je l’ai
entendue, cette situation n’est d’ailleurs
pas provisoire.
Ce changement de management
s’est accompagné d’un changement
capitalistique pour Cofiloisirs…
D.O. : Le capital de Cofiloisirs n’avait
pour ainsi dire pas bougé depuis
1985. Il comptait trois établissements
actionnaires à hauteur de 28 % (Banque
OBC, BNP Paribas et UGC SA) et la
Compagnie financière Rothschild pour
15 %. Cette dernière s’est retirée il y
a cinq ans, vendant sa participation
à la banque Dexia qui détenait alors
une activité de financement de films
en Grande-Bretagne. Le jour où cette
activité a été cédée,
il était bien naturel
que Dexia cherche
à vendre ses 15 %.
Les trois principaux
actionnaires ont alors
souhaité reprendre à
parité ces actions.
ou à la répétition. Et cela d’autant plus
que nous intervenons sur différentes
activités : la production et l’acquisition
des œuvres, qui se répartissent à 75 %
pour le cinéma et 25 % pour la télévision,
un
chiffre
qui
a
tendance à légèrement
monter sous le coup
du développement de
l’animation française.
A terme, en tant
que président d’un
établissement
de
crédit, mon destin
est de perdre mes clients lorsqu’ils
s’enrichissent.
« Mon destin est
de perdre mes
clients lorsqu’ils
s’enrichissent. »
A 59 ans, vous cumulez désormais
direction générale et présidence de
Cofiloisirs…
D.O. : Que mes clients se rassurent…
Stéphane Cordier, directeur général
adjoint de Cofiloisirs, incarne la
génération montante. La succession
est assurée ! Et puis le financement de
l’audiovisuel est un secteur qui évolue
globalement tous les cinq ans ; il ne
laisse donc pas de place à la lassitude
Denis Offroy en dates
Naissance en 1946.
IEP de Paris ; DES de droit.
1972-1973 : Banque de Paris et des Pays-Bas - attaché de direction.
1973-1977 : Banque Stern - fondé de pouvoir.
1973-1980 : Le Cinématographe - directeur fondateur de cette revue mensuelle.
1973-1977 : Compagnie pour le financement des loisirs (Cofiloisirs) - secrétaire
général.
1977-1980 : Hachette - directeur du département audiovisuel
1981-1982 : Société française de production (SFP) - directeur chargé de la
production.
1982-1984 : UGC - directeur chargé des productions.
1984-1989 : Cofiloisirs - directeur.
1986-1989 : Sogesofica - directeur général adjoint de cette sofica créée par
Cofiloisirs.
1989-2005 : Cofiloisirs - directeur général.
Depuis 1989 : Sogesofica - président.
Depuis octobre 2005 : Cofiloisirs - président-directeur général.
En rejoignant Cofiloisirs il y a plus de
20 ans, vous êtes revenu au secteur
de vos débuts : la banque.
D.O. : Après Sciences Po, j’ai en effet
intégré le milieu bancaire parce qu’il
embauchait. La communication au
sens large (publicité, édition, télévision,
cinéma) était à l’époque un monde
encore peu développé et plutôt fermé,
sauf à être journaliste.
Parallèlement, vous fondez un
magazine de cinéma…
D.O. : En 1973, j’ai réuni une petite
équipe pour créer Le Cinématographe,
un mensuel sur le cinéma dont Jacques
Fieschi, aujourd’hui scénariste et
réalisateur, était rédacteur en chef.
Il s’agissait de réagir aux diktats
de l’époque en termes d’analyse
cinématographique en mettant en
exergue le scénario, les comédiens,
les techniciens, etc. J’avais l’espoir
de ne pas perdre d’argent, ce qui est
sans doute illusoire avec ce type de
publication qui génère peu de revenus
publicitaires. Le jour où, en 1980, mes
obligations
professionnelles
m’ont
contraint à consacrer moins de • • •
Jean Garbois et Didier Kunstlinger, tous deux vice-présidents et directeurs généraux de la banque OBC (Odier Bungener Courvoisier), ont
quitté fin juin leurs fonctions dans la Banque OBC (ABN Amoro) et dans l’ensemble de ses filiales. L’intérim est assuré par Maggiel Scalongne,
pdg. Le groupe néerlandais ABN Amoro, maison mère d’OBC depuis 1994, procède à une réorganisation de ses filiales françaises avec la fusion
annoncée de la banque OBC avec la banque de Neuflize.
Satellimag, une publication Satellifax
N°29 - 12 décembre 2005 - page 19
Interview
• • • temps à la revue, je l’ai cédée à
Jacques Fieschi qui l’a lui-même revendue
aux enfants de Roger-Patrice Pelat. Le
titre s’est arrêté au milieu des années
1980 après une dizaine d’années.
L’annnée 1973 marque votre premier
contact avec Cofiloisirs. Comment
avez-vous participé aux débuts de
cette structure ?
D.O. : La Banque Stern – où je
travaillais – avait pour client UGC, (qui
était alors un petit groupement de salles
d’exploitation cinématographique fondé
par Guy Verrecchia et déjà dirigé par
Alain Sussfeld. Celui-ci était un ami de
Sciences Po ; c’est d’ailleurs lui qui m’a
introduit à la Banque Stern où il venait
d’ouvrir un compte pour son entreprise.
Dans un premier temps, UGC,
considérant que l’ensemble de ses
adhérents représentait une force non
négligeable, a défié Médiavision qui
détenait alors le monopole de l’espace
publicitaire en créant Circuit A, une
régie publicitaire concurrente. Puis le
même raisonnement a conduit UGC
à vouloir négocier pour l’ensemble
de ses adhérents des taux de crédits
plus avantageux. Le secteur, qui se
développait via la construction de
multiplexes, était en effet emprunteur.
Cofiloisirs a été créée dans cette
optique : faire du crédit à l’exploitation
cinématographique
en
espérant
représenter suffisamment de clients pour
intéresser les banques. Le contexte de
l’époque, avec l’encadrement étatique
du crédit, n’a finalement pas permis de
concrétiser ce projet. Cofiloisirs est donc
restée une micro structure jusqu’aux
années 1980. J’en étais le secrétaire
général parallèlement à mes activités de
fondé de pouvoir chez Stern.
En 1977, vous quittez le milieu
bancaire pour une entreprise de
médias : Hachette.
D.O. : Je voulais connaître l’entreprise
de l’autre côté. Par l’intermédiaire de
Françoise Verny (décédée, ndlr), alors
directrice littéraire des éditions Grasset,
j’ai intégré la branche audiovisuelle
d’Hachette, qui se relevait après
quelques difficultés, notamment issues
des projets de réalisation de modules de
formation permanente prêts à diffuser.
A mon arrivée, j’ai développé, via un
accord avec le groupe pétrolier Elf, la
diffusion dans les stations-service de
cassettes audio. Nous avons également
organisé
des
rencontres
entre
responsables de chaînes de télévision
et éditeurs pour favoriser la promotion
des auteurs. J’ai également profité de
ce poste pour faire entrer Hachette au
capital de Cofiloisirs où j’avais gardé un
pied en tant qu’administrateur.
Pourquoi avoir quitté le groupe
Hachette ?
D.O. : Le groupe me donnait l’impression
de n’avoir ni les moyens ni la volonté de
s’étendre dans l’audiovisuel et j’ai été
contacté par la SFP. Jean Drucker en
avait quitté la direction générale pour
rejoindre la CLT et on m’a alors proposé
de diriger les activités de production de
cinéma et de télévision. En juin 1981,
comme tous ses collègues responsables
de chaîne, Antoine de ClermontTonnerre, président de la SFP, a été
écarté. Les syndicats espéraient que
le prochain président me limogerait.
Mais Bertrand Labrusse, nommé pdg
dès l’été 1981, était un de mes anciens
professeurs à Sciences Po.
Dès 1982, vous avez pourtant choisi
de quitter la SFP…
D.O. : Mon camarade Alain Sussfeld m’a
proposé de le rejoindre chez UGC dont
il était directeur général. J’étais chargé
de multiplier les productions du groupe
avec ses partenaires producteurs.
C’était un métier nouveau pour UGC qui,
outre l’exploitation, ne s’était développé
que sur le marché de la distribution en
créant une filiale dédiée. Nous avons
par exemple produit des films de
Juliet Berto (Cap Canaille en 1983)
ou encore Vive les femmes ! de Claude
Confortès, adapté en 1984 de la bande
dessinée de Reiser, un vrai succès
commercial. Mais j’ai vite compris qu’en
Ce que Didier Offroy regarde à la télé :
« Je dois reconnaître que j’ai suivi l’excellente série Desperate Housewives sur
Canal+. Mais, plus généralement, le documentaire est pour moi le programme
par essence de la télévision ; il est ce qui, en termes de goûts et d’intérêts, me
paraît le plus convaincant. »
L’équipe de Cofiloisirs
Président-directeur général
Denis Offroy
Directeur général adjoint
Stéphane Cordier
Directrices
Isabelle Devaux
Sylvie El Sayegh
Directeurs adjoints
Dominique Malet
Maud Leclair
Attaché de direction
Jérémy Zelnik
tant que coproducteur, il fallait enchaîner
les succès.
Vous êtes finalement rattrapé par le
métier de la banque en 1984.
D.O. : Les blocages réglementaires
ayant été levés en 1983, le secteur du
crédit a été ouvert. L’Ifcic a d’ailleurs
été créé cette même année. UGC
détenait un tiers de Cofiloisirs, aux
côtés de la Banque OBC, d’Europe 1,
de Darty, de Hachette, de Paribas et de
La compagnie financière Rothschild. Il
fallait immédiatement trouver des clients
et apprendre le métier : j’avais pour moi
l’expérience du milieu bancaire et de la
production. En 1985, les Sofica ont vu le
jour et élargi le secteur.
Comment avez-vous intégré les
Sofica à votre activité ?
D.O. : L’arrivée des Sofica nous a
obligés à beaucoup de pédagogie pour
que le système se pérennise. Comme il
s’agissait d’investir de l’argent défiscalisé,
les producteurs ne comprenaient
pas que nous ne leur donnions pas
directement cet argent ; il nous fallait
expliquer que les Sofica représentaient
des personnes privées qui n’investiraient
plus si elles n’y gagnaient pas. Il fallait
donc obliger les producteurs à accepter
une vraie négociation au niveau du plan
de financement des films. Nous avons
pris le parti d’acquérir les mandats de
vente des films que nous revendions le
jour venu pour rembourser l’actionnaire
de la Sofica. C’était, pour l’époque, une
toute nouvelle ingénierie financière,
alimentée par des concepts nouveaux
comme la valeur télévisuelle des films.
De ce point de vue, la force des Français
a été d’impliquer très tôt les télévisions
dans le mécanisme de financement des
films.
N°29 - 12 décembre 2005 - page 20
Parcours
Michelle Podroznik,
comtesse militante
Scripte à l’ORTF puis à la SFP pendant 31 ans, Michelle Podroznik a choisi en
1991 de devenir productrice de fiction. Elle fait ses armes dans le service public
avant de rejoindre le groupe Telfrance. Héros récurrents, grands feuilletons d’été, séries de 52’ : Michelle
Podroznik compte à son actif quelques-uns des grands paris de la télévision française. Son dernier succès
en date : le feuilleton quotidien de France 3, Plus belle la vie, coproduit avec Rendez-Vous Productions.
Le premier roman de la collection Plus
belle la vie vient de paraître (éditions
Le Tigre Bleu), un mensuel dédié au
feuilleton est prévu pour fin 2005-début
2006 et France 3 prépare pour l’an
prochain, avec Telfrance et Rendez-vous
Productions, une grande soirée spéciale.
Malgré des débuts difficiles, surmontés
par l’engagement indéfectible de la
chaîne et la réactivité des producteurs
et des scénaristes pour
adapter le récit, Plus
belle la vie est devenu
chaque jour à 20 h 20 un
rendez-vous phare de
France 3. Le feuilleton
de
26’
rassemble
jusqu’à 4,8 millions de
téléspectateurs
par
soir. 520 épisodes ont
déjà été commandés
par la chaîne, pour une
diffusion jusqu’à la fin
août 2006.
jeune fille, elle avait formés. Née dans
un milieu modeste (son père, polonais,
est fourreur et a vécu l’horreur du ghetto
de Varsovie), avide de lecture, elle rêvait
d’un métier de groupe, de changer le
monde. Ses lectures de la Comtesse
de Ségur lui laissent aussi l’envie
romantique d’être comtesse et de parler
russe. « Je voulais devenir diplomate.
Mais après le bac, en 1959, j’ai préparé
le concours de l’Idhec
(Institut des hautes
études de cinéma,
devenu Fémis, ndlr).
L’idée m’est venue
après avoir rencontré,
à la sortie du lycée
Hélène Boucher, l’ami
de ma meilleure amie :
un beau jeune homme
qui s’appelait Yves
Boisset
et
suivait
les cours de l’Institut.
Je ne savais pas ce
qu’était le cinéma mais,
depuis 1952, je regardais beaucoup la
télévision ».
« Il faut trouver un
équilibre entre la
fiction industrielle
(série) et unitaire
et savoir deux ans
à l’avance ce que
le public voudra
regarder. »
Un succès, parmi quelques autres,
pour la productrice Michelle Podroznik,
directrice de la création de Telfrance
et membre du directoire du groupe.
« Aujourd’hui, en fiction, nous récoltons
les fruits des succès d’hier : les
récurrents policiers de TF1 (dont Les
Cordier produits par Telfrance) qui
ont donné le goût des rendez-vous, le
retour des grandes sagas d’été auquel
a contribué Telfrance avec Tramontane
et Garonne et la tentative de renouveau
avec les 52’ comme PJ », souligne-t-elle.
Cette faculté d’anticiper sur les goûts
des téléspectateurs et donc des
chaînes, Michelle Podroznik la doit peutêtre à son passé de scripte à l’ORTF,
quand « la télévision s’inventait tous les
jours ».
Le milieu de la télévision ne faisait
pourtant pas partie des rêves que,
Satellimag, une publication Satellifax
Au lycée Voltaire, Michelle Podroznik
suit une année de préparation à l’Idhec
aux côtés des futurs réalisateurs Michel
Lang et Guy Seligman. C’est l’époque
de la guerre d’Algérie et elle milite
beaucoup contre la politique qui y est
menée. « J’étais l’agitatrice du lycée
Voltaire », commente-t-elle. Elle est
recalée à l’oral du concours.
La comtesse rouge
Par le biais d’une relation de son père,
script de métier, Michelle Podroznik
apprend alors que la télévision recrute.
En juillet 1960, à 19 ans, elle débute
comme stagiaire scripte à la RTF
(radio-télévision
française),
payée
520 francs par mois. En septembre de
la même année, elle devient scripte
de direct avec Jean Kerchbron, sur
des dramatiques comme Vidocq,
interprété par Jean-Marie Amato.
« Là, j’ai vraiment commencé une
carrière. J’ai adoré la télévision car on
y faisait de tout : des dramatiques, des
variétés, des reportages et des directs
avec dix caméras », se souvient-elle.
Embauchée en 1962, elle participe
notamment aux premières émissions
de Maritie et Gilbert Carpentier, puis
débute en 1964 – l’ORTF vient de
naître – comme scripte de réalisateurs
de fiction (Stellio Lorenzi, Marcel
Bluwal, Claude Barma). Elle travaille
aussi sur Cinq Colonnes à la Une (1966)
et les émissions de François Chalais.
« Nous formions une grande famille. Il
y avait de la diversité, du changement
et beaucoup de liberté dans ce que
nous produisions. Je suis issue de cette
télévision artisanale. J’y ai appris tous
les métiers, la déco, les castings, le
repérage. Ce qui me vaut aujourd’hui
d’être une productrice de terrain. »
Fidèle à elle-même, Michelle Podroznik
poursuit durant cette période son activité
militante. Déléguée syndicale CGT,
elle n’abandonne toutefois pas ses
rêves et tombe sous le charme du • • •
Michelle Podroznik
en dates
Naissance le 22 janvier 1941.
1960-1991 : scripte à la RTF, à
l’ORTF puis à la SFP.
1991-1994 : adjointe de MarieFrançoise Mascaro, directrice de la
création de la SFP.
Depuis 1994 : directrice de la
création de Telfrance.
Depuis 1999 : membre du directoire
de Telfrance.
N°29 - 12 décembre 2005 - page 21
Parcours
• • • Comte Jean-Dominique de la
Rochefoucauld (scénariste de Roberto
Rossellini, auteur-réalisateur depuis
1980) qu’elle épouse. A l’ORTF, on la
surnomme la “Comtesse rouge”. Quant à
son rêve de parler russe, elle l’accomplira
à travers sa fille bilingue, la comédienne
Sophie de la Rochefoucauld.
Scripte de direct et de fiction
En 1974, l’ORTF est secouée par de
grandes grèves. La réforme aboutit à la
création de la SFP. Michelle Podroznik y
continue son métier de scripte de direct
en se spécialisant aussi dans la fiction.
De 1974 à 1981, elle travaille ainsi
auprès de Gérard Vergez, notamment
sur Vendredi ou la vie sauvage. « A
partir de 1981, j’ai commencé à suivre
beaucoup plus de films de télévision,
car j’ai enfin passé mon permis de
conduire. Je pouvais donc me rendre
sur les tournages », ironise-t-elle. C’est
ainsi qu’elle participe à la première
coproduction franco-américaine, The
Bunker de George Schaeffer avec
Anthony Hopkins, puis à la série
franco-américano-canadienne Hitchhiker
de Philip Noyce. En 1982, elle travaille
avec son mari Jean-Dominique en tant
que scripte ou assistante-réalisatrice
seconde équipe. A ce travail en couple
s’ajoutent des collaborations avec les
réalisateurs Paul Seban et Jacques
Fansten (Les lendemains qui chantent,
1985).
« En 1991, j’avais 50 ans et j’étais
toujours à la SFP, explique-t-elle. Je me
suis dit que je ne voulais pas devenir
une vieille scripte, mais exercer un
métier où je pourrais mettre à profit ma
connaissance du terrain, où je pourrais
être chef de troupe. J’ai décidé d’être
productrice tout en restant à la SFP
pour me former. » En 1991, Michelle
Podroznik devient l’adjointe de MarieFrançoise Mascaro, directrice de la
création de la SFP. « J’ai appris les
ficelles de la production, de la recherche
L’équipe de
Michelle Podroznik
Sébastien Combelles, producteur
Joëlle Calvignac, productrice
Delphine Claudel, productrice
Hubert Besson, producteur
Telfrance Série
Satellimag, une publication Satellifax
de financements, des coproductions. »
Avec Eddy Charbit, elle participe à la
production des premiers Nestor Burma,
ainsi que de quelques Cinq dernières
minutes avec Pierre Santini. En 1994,
Marie-Françoise Mascaro quitte la SFP.
Antoine Schwartz, président de la SFP,
n’accède pas au souhait de Michelle
Podroznik de devenir productrice
déléguée. Elle est licenciée six mois
plus tard.
Grâce au réalisateur Jean-Pierre
Gallo, producteur de Télécip, filiale
de Telfrance, elle rencontre MichelJean Canello, pdg de Telfrance, qui
a déjà produit quelques grands titres
de fiction française (Janique Aimée,
Thierry la Fronde, Les gens de Mogador,
Médecins de nuit…). Après un an
d’essai, Michelle Podroznik devient
directrice de la création de Telfrance en
1995 et s’attache à accroître la créativité
de la société. Pour revigorer la série Les
Cordier juge et flic, déjà sur TF1, elle
engage un directeur de collection : le
scénariste Alain Robillard. Elle propose
à Didier Decoin, responsable de la
fiction de France 2, l’adaptation du Crabe
sur la banquette arrière, et commence à
travailler avec Frédéric Krivine sur le
projet PJ, série que Nicolas Traube,
directeur de la fiction de France 2, lance
en 1998. Malgré les doutes de Claude
de Givray, responsable de la fiction de
TF1, sur son talent de productrice, elle
vend la même année Tramontane à la
chaîne, puis La vocation d’Adrienne en
1998.
Depuis son entrée à Telfrance, Michelle
Podroznik initie 25 à 30 heures de
fiction, séries ou téléfilms par an (dont
Méditerranée, Les semailles et les
moissons, Blandine l’insoumise, Nom
de code DP…). En 1999, Michel-Jean
Canello prend sa retraite et transforme
la société en créant un conseil de
surveillance qu’il préside. Le directoire
est alors présidé par Jean-François
Boyer.
Christophe
Marguerie
(ex-directeur
financier,
aujourd’hui
président, ndlr) et Michelle Podroznik en
deviennent membres. « Je m’occupais
du potentiel créatif de la société avec,
par exemple, la création d’ateliers
d’écriture à l’américaine pour PJ. Ils se
sont quant à eux chargés d’assainir les
finances (+ 5 millions d’euros en 2004)
et de transformer une société familiale
en société moderne, forte de différents
labels aux lignes éditoriales diversifiées,
Telfrance : nouvelles
productions et projets
•
•
•
•
•
•
Commissaire cordier, spin-off des
Cordier juge et flic.
La Dame de Montsoreau :
2 x 100’ pour France 2 réalisées
par Henri Helman.
Retrouvez Sarah : 2 x 90’ pour
France 2, le combat, adapté
d’un fait réel, d’une mère pour
retrouver sa fille.
Séries de 6 x 52’ : Investigations
sur les enquêtes d’une équipe
de
journalistes
(France 2) ;
Une famille sans histoire, plus
une série récurrente qui se
déroulerait dans un palais de
justice (F3); Génération de
Patrick Rotman, consacrée aux
jeunes intellectuels des années
60-70 (Canal+).
Formats courts (avec Telfrance
Série) : projets de 3’ à 6’ pour
France 3 et M6, mais aussi du 26’
de daytime, ainsi que du sitcom
et de la deuxième partie de
soirée. Pour France 3, Telfrance
planche sur une sitcom pour la
case de 20 h 20 du week-end.
Docu-fiction
(avec
Néria) :
Exodus, Jeanne d’Arc (à l’étude)
et consolidée par le recrutement de
producteurs de talents tels Laurence
Bachman (Barjac production) et Jérôme
Minet (Studio International). »
En tant que membre du directoire
de Telfrance, Michelle Podroznik
« accompagne les différents projets
de fiction du groupe, y compris les
parties fictions des docu-fictions de la
filiale Néria. La stratégie du groupe est
d’être présente sur tous les genres, y
compris les formats courts. Pour cela, il
faut trouver un équilibre entre la fiction
industrielle (série) et unitaire et savoir
deux ans à l’avance ce que le public
voudra regarder ». Devenue chef de
troupe, proche des comédiens et des
metteurs en scène, Michelle Podroznik
pense avoir exaucé ses rêves. Elle n’a
certes pas changé le monde, mais dans
ses fictions, elle s’attache à combattre
les discriminations. Comtesse militante.
Pascale Paoli-Lebailly
N°29 - 12 décembre 2005 - page 22
Qui fait quoi ?
TV Only (Jean Moncaut)
Intérieurs (Paris Première)
produit
Depuis six ans, TV Only se démarque par l’éclectisme de ses productions : du magazine Intérieurs pour
Paris Première au jeu Mémomix sur Canal j puis Filles TV. Une singularité renforcée par un positionnement
éditorial et économique à part : Jean Moncaut, le fondateur et gérant de TV Only, se veut éditeur de contenus
et non producteur. Explications.
Pour son fondateur Jean Moncaut,
TV Only « se positionne comme la
structure recherche et développement
d’une grosse société. Nous créons
des concepts et aboutissons à un
prototype – autrement dit un pilote –
dont nous confions la fabrication à
des producteurs exécutifs ». Cette
analogie avec le secteur industriel
conduit le gérant de la société à
se définir non comme producteur
mais comme éditeur de contenus.
Une stratégie qui n’est pas sans
conséquences pour TV Only : la
société préfère aller à l’encontre
des tendances de l’audiovisuel
et s’interdit l’achat de formats
étrangers. « La concentration forte
du marché conjuguée au souci des
diffuseurs de mettre à l’antenne des
programmes dont le succès a déjà
été éprouvé ailleurs ne facilite pas
notre positionnement », confesse
Jean Moncaut.
Les premières commandes :
des programmes courts
En 1999, diplômé de Sciences Po
et d’HEC, Jean Moncaut est depuis
six ans responsable TV marketing
International chez Carat TVMI. Il est
quotidiennement en relation avec
les producteurs et diffuseurs qu’il
conseille sur le marketing de leurs
programmes. S’il est « passionnant »,
ce métier de conseil génère chez lui
« une certaine frustration, également
alimentée par le désir lointain de
devenir éditeur ». Le trentenaire est
également conscient qu’au-delà d’un
certain niveau dans une entreprise, la
liberté d’action s’amoindrit. Il quitte
donc ses fonctions à l’été 1999 et
fonde, en novembre de la même
année, TV Only.
La première commande de Jean
Moncaut, vient de M6, « grâce à
Jacques Expert, alors directeur
délégué
aux
magazines
et
documentaires de la chaîne. Il
s’agissait, à la veille du passage à
l’an 2000, d’un module hebdomadaire
de 7’ sur les préparatifs des réveillons
à travers le monde ». Avant Premier
devient quotidien et TV Only signe,
en tant que concepteur et producteur
exécutif,
pour
30 numéros.
Parallèlement,
Jean
Moncaut
démarche Pierre Belaïsch qui lui
a succédé chez Carat avant de
rejoindre Canal j comme directeur
des programmes. « Nous avons mis
en pratique le slogan de la chaîne,
C’est toi qui vois, en confiant des
lunettes caméras à des enfants pour
100 x 1’. » Puis c’est Toi-même !,
également réalisé par des enfants
pour la même chaîne.
Mais Jean Moncaut a une idée en tête
depuis qu’il a créé TV Only : la déco.
« Je me souvenais de discussions
avec Luciano Bosio, alors directeur
de Carat presse ; il s’étonnait que
les diffuseurs français ne misent
pas sur la déco, alors que 637 titres
de presse étaient alors dédiés à ce
thème en Europe. » Face à la pénurie
de programmes sur le sujet : Jean
Moncaut propose à M6 de décliner
Hot forme, programme de remise en
forme animé par Olivia Adriaco, en
Home forme sur la déco, présenté par
la même animatrice. « Mais personne
n’a voulu du projet. »
En revanche, M6 diffuse une nouvelle
production TV Only : Qui décide ?,
une émission hebdomadaire de
7’. Le producteur reçoit également
la commande d’un prime time du
même nom, animé par Stéphane
Rotenberg. Mais la version prime
est un échec avec seulement
11 % de pda sur les ménagères
de moins de 50 ans.
• • •
Satellimag, une publication Satellifax
Jean Moncaut :
de Carat à TV Only
Né en 1964, Jean Moncaut grandit à Bordeaux
avant d’intégrer l’IEP de Paris dont il sort
en 1985. Il enchaîne avec HEC (promotion
1989) et intègre Robert & Partners. Il y est
chef de publicité et gère notamment le budget
d’Antenne 2 « à l’époque où Jean-Michel
Gaillard était dg de la chaîne ». Puis, en
1991, il rejoint son client et devient chargé
des parrainages à la régie publicitaire de
France 2. Dix mois plus tard, il est recruté
par Simone Halberstadt Harari, alors
présidente de Télé Images, pour travailler au
développement (notamment de programmes
courts). Mais Jean Moncaut ne reste à ce
poste que quelques mois jusqu’à ce que
René Saal, dg de Carat Expert, lui propose
de rejoindre Carat TVMI où il succède
à Didier Lupfer et, auparavant, Pascal
Josèphe. Pendant six ans, il est responsable
d’un département TV marketing International,
« une structure de conseil aux producteurs
et aux diffuseurs. Il s’agissait de reprendre
les outils d’optimisation d’achat d’espaces
publicitaires mis au service des annonceurs
par Carat pour les proposer aux producteurs
et diffuseurs à des fins éditoriales ». Dans ce
contexte, il participe notamment à la création
du cahier de tendances et initie entre Carat et
Expand la joint-venture Europa Programmes,
structure de recherche de concepts
de programmes TV. « Pierre Faucon
(aujourd’hui directeur des programmes pour
la TNT, le câble et le satellite chez Endemol,
ndlr), était à l’époque concepteur-producteur
chez Expand. Dans Europa Programmes, il
représentait le producteur et moi Carat ». Jean
Moncaut finit par quitter Carat à l’automne
1999 : « La bulle internet battait son plein
mais ne m’avait pas convaincu : le marketing
est arrivé avant le support technologique.
Pour autant, l’internet fait partie des supports
exploités par TV Only. » En novembre 1999,
Jean Moncaut devient gérant de TV Only.
N°29 - 12 décembre 2005 - page 23
Qui fait quoi ?
• • • Paris Première et Canal j
La commande de M6 n’est pas
renouvelée et TV Only passe par une
phase difficile : pendant 14 mois, Jean
Moncaut ne se paye pas. Ils sont trois
à gérer les urgences de trésorerie de
la société jusqu’au rebond, incarné par
le même Jacques Expert passé à Paris
Première comme directeur d’antenne
et des programmes. Il accepte le projet
de magazine déco que lui soumet Jean
Moncaut et Paris Design (8 x 52’) entre
en production début 2002. Le magazine,
jugé trop élitiste, n’est pas reconduit.
Jean Moncaut s’attache au sujet, mais
Jacques Expert est échaudé.
Intérieurs ne voit le jour
que dans des conditions
économiques
particulières.
« J’ai pris un pari en tant que
producteur et entrepreneur :
TV Only a quasiment offert
Intérieurs à la chaîne qui, à
l’époque, ne payait que 5 % de
son coût réel. Nous avons très
vite compris que le modèle
économique de l’émission
passait par l’exportation des images. »
une idée simple : le principe du memory
adapté à la télévision ». L’audience est au
rendez-vous avec, en février 2004, une
progression de 29 % de la part d’audience
sur la case du samedi. L’exportation du
format est également un succès avec des
ventes en Israël, en Irlande et en Belgique.
« C’est un contenu particulièrement
adapté à l’écran, par exemple l’écran de
téléphone, une déclinaison est d’ailleurs
en préparation. » L’autre déclinaison
pourrait être un jeu de plateau pour Noël
2006. A la rentrée 2005, Mémomix est
passée, dans une version modifiée, de
Canal j à Filles TV.
« En
changeant
de tempo,
Intérieurs a
réhabilité la
lenteur.
Parallèlement, TV Only signe une
nouvelle commande pour Canal j. La
chaîne lance en mars 2003 un nouveau
jeu baptisé Mémomix (5’ à 18 h 15 en
semaine et une version hebdomadaire
de 26’ en fin d’après-midi le samedi)
dont la production exécutive est confiée
à Centre-Ville (groupe Digital) « C’est
Perspectives
Le développement quantitatif
des
productions
est
volontairement limité par
un dirigeant soucieux que
TV Only reste une structure
humaine : « Il y a des effets
de seuil que nous voulons
éviter. Il est important de
continuer à tous se saluer le
matin. » Cette préoccupation
va de paire avec la prochaine entrée au
capital de plusieurs collaborateurs de la
société. TV Only réfléchit également à
internaliser la vente à l’international de
ses programmes, actuellement confiée
à des mandataires. « Le contenu reste
la valeur ajoutée de notre métier, à nous
d’en organiser la distribution et leurs
déclinaisons sur différents supports et à
l’international. »
Intérieurs depuis deux ans
sur Paris Première
Si TV Only se veut éditeur et non producteur, Intérieurs fait ici exception à la
règle. La société est productrice des 40’ du programme et donc propriétaire
des images. « Ce que nous exportons avec Intérieurs, ce n’est pas le format
mais les images. Le choix du tout en images n’est d’ailleurs pas neutre : il est
économique et éditorial. Nous ne voulions pas incarner le programme pour
éviter que les postures du présentateur et ses goûts personnels soient associés
au programme. La seconde raison est liée à l’exportation : il est plus simple de
vendre un programme sans visage associé », explique l’éditeur. Un choix qui a
porté ses fruits puisque Intérieurs est proposé en Chine dans une version en
mandarin, en Thaïlande, en Russie, sur la bande de Gaza, dans les avions d’Air
France à destination de Paris et sur TV5. L’émission est « produite de manière
économique mais très qualitative. Nous avons ainsi réinventé le panoramique et
abandonné la caméra à l’épaule. Résultat : en changeant de tempo, Intérieurs
a réhabilité la lenteur. » TV Only est également éditrice du site internet dédié à
l’émission (www.interieurs.fr) et de la musique de l’émission via le label Music
Only. Marie Montuir assure la voix off depuis les débuts de l’émission et a rejoint
la rédaction en chef du programme à la rentrée 2004.
L’équipe de
TV Only
Fondateur et gérant
Jean Moncaut
Directeur de production
Guillaume Coupard
Producteur de Mémomix et
responsable de la conception
Séverin Delpon
La société s’est par ailleurs refusée à tout
engagement syndical, « faute de temps,
et parce qu’on ne peut pas réclamer
plus d’argent à des diffuseurs qui en ont
de moins en moins. De ce point de vue,
TV Only est plus proche des producteurs
américains : on prend des risques en
finançant des pilotes et on préfère
garder le final cut et trouver des sources
de financement complémentaires ».
Intérieurs est d’ailleurs financée non
seulement par une aide du CNC mais
également par le fonds de valorisation
de l’innovation dans l’ameublement qui
dépend du ministère de l’Industrie.
Au rang des productions et projets,
TV Only a développé Vu sous 7 angles,
un magazine de découverte d’une ville
via le passage de témoin entre différentes
personnalités ; le pilote avec Philippe
Starck a été diffusé sur Voyage et deux
autres numéros sont en tournage, l’un
avec Jean-Charles de Castelbajac
sur Paris, l’autre avec Christian
Lacroix sur Arles. Une adaptation du
titre Courrier international pour le petit
écran, intitulée L’international, va être
proposée à Canal+ et Arte. Enfin De
l’écrit à l’écran, le magazine de l’écrit qui
inspire les images : « nous n’y parlerons
de littérature que si celle-ci donne lieu à
une expression audiovisuelle et l’inverse
en considérant la création audiovisuelle
lorsqu’elle
s’inspire
d’une
œuvre
littéraire ». Autant de pilotes qui n’ont
suscité encore aucune commande. « Il
nous faut des clients particulièrement
audacieux tels que Jacques Expert,
directeur de l’antenne et des programmes
de Paris Première, Pierre Belaïsch,
directeur général adjoint en charge des
programmes de Canal j, TiJi et Filles TV,
et Philippe Chazal, ex-dg de France 41
par exemple », conclut Jean Moncaut.
1
qui a commandé à la société Mis à prix docu-soap (5 x 26’ et 1 x 52’) consacré à la vente chez Christie’s, sans prix de réserve, de la collection
Patrice Trigano. Diffusé en octobre sur la chaîne.
Satellimag, une publication Satellifax
N°29 - 12 décembre 2005 - page 24
Que sont-ils devenus ?
Jean-Jacques Silberstein,
entre le conseil et les projets de chaîne
En 25 ans de carrière dans l’audiovisuel, Jean-Jacques Silberstein a connu
plusieurs diffuseurs, lancé le bouquet Absat et créé Le journal de chez vous,
complément interactif d’information locale d’i>télé. Depuis cette aventure, il est
consultant sur des projets satellitaires et développe ces propres concepts de chaînes.
A 51 ans, Jean-Jacques Silberstein a
multiplié les projets depuis son départ
en 2000 du Journal de chez vous,
complément d’information locale proposé
aux téléspectateurs d’i<télé. Après avoir
un temps envisagé, sur le même principe
interactif, de créer un journal sur le
football, il a persévéré dans le média de
proximité avec Paris le Monde, un projet
de chaîne d’information locale destinée à
l’agglomération parisienne qu’il a essayé
notamment de revendre par plage à Paris
Première quand le groupe Bolloré s’est
intéressé au rachat de la chaîne. En 2004,
il a développé un autre projet : France
Découverte, chaîne consacrée à la
promotion du patrimoine touristique et du
savoir-faire national. Parallèlement, en tant
que consultant via JMT Communication,
sa société de conseil créée en 1992, il
a mené une étude de faisabilité pour un
projet nigérian de bouquet satellitaire
anglophone à destination de l’Afrique
de l’ouest. Mais, en septembre dernier,
le directeur du projet a été écroué au
Nigeria, soupçonné de détournement
de fonds : « l’histoire s’arrête là ». Mais
Vous avez connu
Jean-Jacques
Silberstein...
…à Antenne 2 (1978-1986),
…à l’Ina : chargé de coproduction
(1986),
…à TF1 : chargé de mission à la
direction de l’antenne, puis directeur
adjoint des achats (1987-1988),
…à La Cinq : directeur des achats
(1988-1990),
…chez AB Groupe : producteur,
chargé d’achats, puis directeur
des programmes et d’antenne des
chaînes diffusées sur ABsat (19921997),
…au Journal de chez vous :
fondateur et pdg (1999-2000).
Satellimag, une publication Satellifax
pas Jean-Jacques Silberstein qui assure
une mission pour le compte d’Eutelsat et
travaille également au lancement d’une
plateforme à destination de l’Europe
orientale en particulier l’Ukraine. De la
télévision publique des années 70 aux
bouquets satellitaires du
XXIe siècle, Jean-Jacques
Silberstein n’a jamais
quitté l’audiovisuel.
D’Antenne 2 à TF1
suivante, celui-ci est directeur général
adjoint de l’antenne de la nouvelle chaîne
privatisée auprès d’Etienne Mougeotte,
dg de l’antenne. Il connaît la base de
données de programmes TV que JeanJacques Silberstein s’est constitué lors
de son passage à l’Ina en
photocopiant une collection
de
Télérama
et,
pour
l’utiliser, l’embauche à TF1
comme chargé de mission
à la direction de l’antenne.
En 1988, il devient directeur
adjoint des achats auprès de
Jacques Zbinden. Un poste
qu’il n’occupe pas longtemps
puisqu’il est démarché par un
cabinet de recrutement pour
rejoindre La Cinq comme
directeur des achats.
Plainte au
pénal après
son départ
du JDCV :
« J’ai croisé
le mensonge,
la délation et
l’arbitraire. »
Diplômé de Sciences Po
et d’un troisième cycle
en
sciences
de
la
communication,
JeanJacques Silberstein se
dirige très tôt vers la
télévision. Dès 1978, il
entre à Antenne 2 grâce à
Pierre Miquel, un de ses
professeurs, également responsable des
documentaires de la chaîne. Il commence
par s’occuper de formation permanente
à la direction des ressources humaines,
puis devient assistant de direction auprès
d’Alain Grangé Cabane, à l’époque
directeur de cabinet du président
d’antenne 2 Maurice Ulrich. En 1981, à
l’occasion des changements de direction,
il se rapproche des contenus en devenant
l’assistant de Pierre Wiehn, directeur des
programmes, puis, en 1985, de Christian
Dutoit, directeur de la production.
L’année 1986 marque une première
rupture : il quitte Antenne 2 et rejoint
l’Ina où il organise des coproductions
à base d’archives. Après six mois, le
remplacement qu’il assure touche à sa
fin. Jean-Jacques Silberstein s’apprête à
accepter la proposition de Michel-Jean
Canello, président-fondateur de Telfrance,
qui lui offre un poste de secrétaire général
au sein de sa société de production,
quand il reçoit, en mai 1987, un appel de
Christian Dutoit – « un de [ses] mentors
professionnels » –. Passé de la direction
de La Cinq en 1986 à TF1 l’année
La Cinq avant le chômage
En février 1987, La Cinq est réattribuée à
la Socpresse (Robert Hersant) et à deux
des opérateurs de la précédente Cinq,
Chargeurs Réunis (Jérôme Seydoux)
et Fininvest (Silvio Berlusconi). C’est
sous l’autorité de Philippe Ramond,
directeur de la chaîne – « un patron
extraordinaire » – que Jean-Jacques
Silberstein officie. Chargé des achats, il se
trouve au cœur des relations conflictuelles
entre les actionnaires : « Silvio Berlusconi
puisait dans ses catalogues pour alimenter
l’antenne ; il revendait les droits diffusion
par diffusion, la deuxième coûtant la
moitié de la première. Or il amortissait ses
programmes dès le premier passage. La
situation irritait
•
•
•
Aujourd’hui,
Jean-Jacques
Silberstein...
…est consultant notamment pour des
projets de plateforme satellitaire et
développeur de projets de chaînes.
N°29 - 12 décembre 2005 - page 25
Que sont-ils devenus ?
• • • prodigieusement le groupe Hersant et
j’organisais ma politique d’achat dans ce
contexte. ». Lorsqu’en 1990, Lagardère
reprend les parts du groupe Hersant,
Jean-Jacques Silberstein se voit contraint
de quitter la chaîne, non sans avoir une
idée de ce qui attend la nouvelle équipe.
« C’est une opération de commandos et
vous faites venir des fonctionnaires »,
lance-t-il à Yves Sabouret, pdg de la
nouvelle Cinq. Le 31 décembre 1990,
Jean-Jacques Silberstein part. « Ce
n’est pas la dernière fois que le groupe
Lagardère décidera de se passer de mes
services », précise-t-il.
S’ensuivent deux ans de chômage, une
période « qui remet toutes les pendules
à l’heure, commente-t-il. En tant que
directeur des achats d’une chaîne, vous
représentez un pouvoir qui est en fait
totalement artificiel. Votre téléphone ne
cesse de sonner et, du jour au lendemain,
tout s’arrête. »
AB Groupe
et le lancement d’ABsat
Jean-Jacques Silberstein frappe à
de nombreuses portes mais essuie
autant de refus, jusqu’à un coup de fil
du cofondateur et patron d’AB Groupe.
« La seule personne qui m’ait tendu la
main, c’est Claude Berda. Un homme
intelligent, particulièrement visionnaire. »
Les deux hommes se connaissent
depuis douze ans et ont été en relation
d’affaires quand AB Groupe était l’un des
fournisseurs de La Cinq. Jean-Jacques
Silberstein intègre donc AB Groupe
début 1993 notamment pour réorganiser
la direction des achats. « Mais mes
activités évoluaient au gré des besoins
du groupe. » Marc Sillam, dg, lui confie
ainsi la production de Récré kids pour
TMC. En 1995, à l’occasion de vacances
aux Etats-Unis, il découvre Direct TV.
Dès son retour à Paris, il en parle à
Claude Berda : « La télévision numérique
est une révolution qui va également se
produire en France, il faut en profiter,
il va y avoir une explosion du nombre
de chaînes », prévoit-il. Claude Berda
se montre sceptique, jusqu’à ce que
Christian Dutoit, qui rejoint l’équipe en
1995 après avoir quitté TF1, lui tienne
le même discours. Ils sont ainsi quatre
à concevoir et à lancer le bouquet
satellitaire ABSat : Christian Dutoit,
Eric Brion, tous deux concepteurs du
bouquet, Jean-Marc Fonséca, directeur
technique, et Jean-Jacques Silberstein,
directeur des programmes et d’antenne.
Yves Azeroual les rejoindra quelques
Satellimag, une publication Satellifax
mois plus tard. Ils composent un bouquet
de 20 chaînes, sélectionnées parmi une
centaine de concepts.
Le bouquet est lancé début 1997.
« Claude Berda a une impressionnante
capacité à foncer, doublée d’un vrai sens
de l’anticipation : il achetait des droits
deux ans avant leur disponibilité. Il avait
toujours eu en tête que les contenus
seraient la clef du système, rappelle
Jean-Jacques Silberstein. Les chaînes
ne lui coûtaient pas très cher : il les
approvisionnait à 70 % avec son stock.
Seule AB Sports
(future Pathé Sport,
puis Sport+, ndlr)
avait un budget
plus conséquent. ».
Au printemps 1997,
l’incendie qui ravage
les locaux d’AB
groupe
marque
les esprits. « Nous
avons vu notre outil
de travail anéanti.
Ce fut une rupture
psychologique et professionnellement
symbolique. » Christian Dutoit part monter
i>télé (Groupe Canal+), Jean-Jacques
Silberstein reste encore quelques
mois, mais le fossé entre ses ambitions
éditoriales et le pragmatisme de Claude
Berda se creuse : « La télévision doit tirer
ses téléspectateurs vers le haut, c’est en
tous cas ma conception de la télévision
grand public. Je pense qu’on peut faire
du populaire intelligent. Pour autant, je
ne suis pas contre les dessins animés
japonais, j’en ai acheté et fait diffuser.
Mais cela doit rester dans le cadre
d’une relation de respect du public. » À
l’automne 1997, il annonce son départ
à Claude Berda. Richard Maroko lui
succède.
voit le jour. « Il s’agissait de proposer
une couche d’interactivité pour que les
téléspectateurs aient accès à un journal
écrit quotidien de leur département. ».
Installée à la Rochelle, l’entreprise de
presse emploie 25 journalistes. JeanJacques Silberstein est actionnaire
pour deux tiers du capital aux côtés
d’i>télé. « Au bout de six mois, une
mesure d’audience a révélé que 60 %
des téléspectateurs de CanalSatellite
nous avaient trouvés et 80 % de ceux-ci
nous regardaient régulièrement, un
vrai succès ! ». Mais l’entreprise perd
de l’argent et, pour
relancer le projet, une
réorganisation et une
recapitalisation
sont
nécessaires. A l’été 2000,
le Groupe Canal+ accepte
le principe, mais ne veut
pas être seul. Lagardère
suit, mais exige le
départ de Jean-Jacques
Silberstein et rachète
toutes ses parts. Le
prix, élevé, s’inscrit dans
le contexte de la bulle internet et il est
prévu que le fondateur conserve, via un
contrat de consultant, un rôle d’expertise
sur le développement de l’activité. Or, le
lendemain de la signature du protocole
de cession, Pierre Boucaud, le nouveau
pdg du JDCV, rompt toutes relations avec
Jean-Jacques Silberstein. Ce dernier
est « invité à ne plus remettre les pieds
dans la société ». S’ensuit une plainte
au pénal contre lui après la découverte
de caméras de surveillance. « J’ai croisé
le mensonge, la délation et l’arbitraire »,
raconte-t-il aujourd’hui. Il sera finalement
relaxé en deuxième instance, en 2003.
Le Journal de chez vous a cessé en
octobre 2002.
Après deux ans
de chômage :
« La seule personne
qui m’ait tendu
la main, c’est
Claude Berda. »
Le Journal de chez vous,
puis le conseil
Jean-Jacques Silberstein part avec une
idée : créer une chaîne de westerns. Le
projet n’a pu se monter chez AB Groupe
et son auteur le propose aux deux autres
opérateurs satellitaires, CanalSatellite et
TPS : « mais les deux m’ont simplement
expliqué qu’ils ne voulaient pas
d’indépendants dans les chaînes de
cinéma. » Le projet, formulé en 1998, ne
verra pas le jour. Il enchaîne alors avec
une nouvelle idée : fournir de l’information
locale aux téléspectateurs des chaînes
d’info. Il s’adresse à Christian Dutoit,
directeur général d’i>télé, et, le 18 juin
1999, le Journal de chez vous (JDCV)
Outre son travail de consultant,
Jean-Jacques Silberstein s’intéresse
aujourd’hui à trois chantiers du futur.
La CII, la haute définition et enfin Ciné
France, un projet de chaîne de cinéma
français à destination des Etats-Unis,
dont le tour de table reste à finaliser.
Et de conclure : « L’époque où des
indépendants inventaient au fond de
leur garage est révolue. Les enjeux
industriels et financiers sont devenus
trop importants. Pour innover, il faut
maintenant être accompagné par des
structures lourdes qui, seules, peuvent
vous accorder des marges de manœuvre
et du temps. Des patrons visionnaires,
cela doit encore exister ! Il faut juste les
trouver… »
N°29 - 12 décembre 2005 - page 26
Dernière minute
France 3
Anne Leperre, précédemment directrice des ressources
humaines de Radio France, a été nommée à compter
de la mi-janvier directrice des ressources humaines de
France 3. Cette nomination effectuée par Geneviève
Giard, directrice générale de France 3, est intervenue
sur proposition de Roger Gicquel, directeur général
adjoint en charge des ressources de la chaîne.
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Rédaction & maquette : Anne-Sophie Filhoulaud, tél. : 01 45 67 04 51 - fax : 01 73 72 98 34 - e-mail : [email protected]
Ont collaboré à ce numéro : Virginie Sengès, Yvane Dréant et Pascale Paoli Lebailly.
Directeur de la publication et de la rédaction : Joël Wirsztel
Impression : Copyfac - 21 rue Linné, 75005 Paris. REPRODUCTION INTERDITE © 2005 Fréquences
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N°29 - 12 décembre 2005 - page 27