Henri Rivière - Ploubazlanec

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Henri Rivière - Ploubazlanec
HENRI RIVIÈRE (1864-1951)
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Henri Rivière commence sa carrière par le dessin, fortement inspiré par Gustave Doré. Il se tourne ensuite vers le spectacle (il fut créateur du théâtre
d’ombres qui fit la réputation du cabaret du Chat Noir à Montmartre à la fin des années 1880) qu’il révolutionnera par la création de fonds de couleurs.
Il se consacre ensuite à la peinture et à la gravure, et s'impose dans l'histoire de l'eau forte, l'estampe, la gravure sur bois, la lithographie et l'aquarelle.
De 1885 à 1895, il séjourne tous les étés à Saint Briac sur Mer, totalement fasciné par la mer.
Il se marie et fait construire en 1895 une maison « Landiris » à Loguivy de la Mer, à l'embouchure du Trieux et c'est là qu'il passe désormais des étés
de travail intense jusqu'en 1913.
Alliant l'influence des estampes japonaises, le raffinement du traité, à la beauté sauvage des paysages bretons, il s’applique à perpétuer les techniques
de la gravure sur bois en couleurs.
Il grave de multiples paysages notamment des côtes bretonnes. Les séries : « Féerie des heures », « Aspects de la Nature », « Beaux paysages de
Bretagne », « Les trente-six vues de la tour Eiffel » … sont de véritables chefs d'œuvres xylographiques.
Une collection privée de prestige regroupant 19 œuvres, huile, bois, eaux fortes et lithographies, est présentée au public du 23 juillet au 4 août à la
chapelle Saint Ivy à Loguivy de la Mer.
L’exposition est ouverte tous les jours de 16h à 19h. Entrée libre.
Henri Rivière
Date 23 juillet au 4 août
Lieu chapelle Saint IVY de Loguivy de la mer
Horaires tous les jours (dimanche inclus) de 16:00 à 19:00h
Conférence-Débat par Maitre Rouillac le 26 juillet à 18h30 à la salle des fêtes de Loguivy
Renseignements 06.12.13.24.10
Contact presse Christine Durand 06 16 48 84 64
Henri Rivière fait de nombreux séjours en Bretagne, et notamment Loguivy de la mer. C'est là qu’il décide de faire construire sa maison, baptisée
« landiris » en hommage à la fleur dont il fait son emblème. Il a choisi l'embouchure du Trieux, ainsi il domine la haute falaise couverte, de bruyère,
d'ajoncs et de grands rochers noirs qui, aux couleurs si changeantes selon les heures, comble son regard d'artiste. Il en réalisera de nombreuses et
merveilleuses œuvres.
Gravure sur bois
Sous l'influence conjuguée de l’estampe japonaise qu'il collectionne et des paysages bretons, Henri Rivière se lancent au début des années 1890 dans
la gravure sur bois. Il parvient retrouver la technique de la gravure japonaise, procédant lui-même à toutes les étapes, depuis le broyage des couleurs
délayées à l'eau jusqu'à l'impression à la main. La plupart des gravures sur bois concernent des sujets bretons. L’exposition montre une gravure du
triptyque du « lavoir sous-bois à Loguivy » et de « la construction de la tour Eiffel ».
Les eaux-fortes
Elles apparaissent dans l’œuvre de Rivière en 1906 pour être utilisé jusqu'en 1916. En majorité gravée sur zinc, Rivière associe tailles larges au trais
plus légers d'un vernis mou. Il grave le plus souvent en cinq états successifs et procède au tirage définitif à l'encre brune à 25 exemplaires. Les
paysages bretons constituent le sujet principal de ces eaux-fortes.
Lithographies
Les lithographies commencées à la fin de 1880,à la fin du siecle Henri Rivière change d'échelle en s'orientant vers la décoration. Le caractère
confidentiel des tirages des gravures sur bois cède le pas à une diffusion plus large que permet la technique lithographique. Les recherches
chromatiques sont toujours au cœur des préoccupations de Rivière. Il s'attache à transposer dans la lithographie les effets dégradés de ces gravures
sur bois.
« Les aspects de la nature » (1897 -1899), une suite de seize lithographies de grand format, tirées à 1000 exemplaires répond aux critères
d'éducation au beau par l'image. « La féerie des heures » (1901-1902) constitue le chef-d’œuvre de Rivière lithographe. Pour cette série de 16
lithographies tirées en 2000 exemplaires, l'artiste a choisi un format inspiré par les kakemonos japonais. La série « beau pays de Bretagne » qui
assure la continuité des paysages bretons gravés sur bois est un peu le fil conducteur de l'activité lithographique d'Henri Rivière. À raison d'une
planche par an, il met 20 ans à la constituer (1898 à 1917). L’exposition présente une quinzaine des œuvres des différentes séries de lithographies
réalisées par Henri Riviere.
Huiles et aquarelles.
La peinture à l’huile de Rivière est très mal connue. Il arrive pourtant, comme lors de cette exposition, que l'on rencontre une de ses toiles. Dans ses
premières années Rivière avait adopté l'aquarelle. Il la pratiquera jusqu'à la fin de sa vie. Cette technique lui permit d'engranger la matière
nécessaire à l'élaboration de ses estampes, de constituer en somme le vivier dans lequel il puisera pendant de nombreuses années.
Glossaire
Gravure en taille-douce
Terme générique désignant l'ensemble des procédés de gravure en creux sur le métal. Henri Riviere a pratiqué la pointe sèche, l'eaux-fortes et ses
dérivés, le vernis moue et l'aquatinte. Pour eaux-fortes le graveur dessine son motif à l'aide d'une pointe sur une plaque préalablement recouverte
de vernis noirci. La plaque est alors plongée dans un mélange d'acide nitrique et d'eau, appelé eaux-fortes, qui attaque le métal mis à nu par le tracé
de la pointe. C'est l'étape de la morsure, plus ou moins prolongé selon l'intensité des noirs souhaités. La plaque est ensuite dévernie, encrée, essuyée
et tirée sous une presse.
Gravure sur bois
Procédé de gravure en relief ou la matrice en bois est creusé de façon à laisser en relief le dessin. Cette partie en relief est encrée et imprimée sous
une presse ou à la main. La gravure sur bois à la manière japonaise est d'une matrice en bois de poirier ou de cerisier. Un dessin sur papier
translucide est collé sur le bois à l'envers. L'impression est effectuée par frottage du dos du papier. Cette technique japonaise est celle est utilisées
Rivière.
Lithographie.
La lithographie et d'une technique d'impression à plat. Elle est fondée sur la répulsion naturelle de l'eau face à un corps gras. Sur une pierre calcaire
polie on dessine à la plume ou au crayon. Le gras de l’encre ou du crayon est fixé sur le support grâce à un après chimiques sur sa surface à l'aide
d'une solution acidulée et de gomme arabique. Sous la presse à imprimer l'encre grasse d'imprimerie est acceptée face à la trace grâce du dessin et
rejetée partout ailleurs où la pierre est seulement mouillée. La lithographie en couleurs exige la préparation d'une pierre par couleur. Par
juxtaposition ou superposition on obtient des tonalités multiples.
Maitre Rouillac, commissaire-priseur, animera une conférence-débat le 26 juillet à 18h30 à la salle des fêtes de Loguivy.