Le plan du texte et la conclusion

Transcription

Le plan du texte et la conclusion
Méthodologie
de l’argumentation
Le plan du texte et la
conclusion
Anne Coffinier – Le plan du texte et la conclusion – 2009 – Page 1/15
Souligner la structuration de la pensée
• Le plan peut être apparent (c’est-à-dire numéroté
et souligné) ou pas (pas de numérotation dans le
corps du texte, pas de soulignement).
• Le début de chaque partie peut être un groupe
nominal (le plan est alors nécessairement
apparent) ou une phrase complète (le plan peut
être apparent ou pas).
Anne Coffinier – Le plan du texte et la conclusion – 2009 – Page 2/15
I- Le Plan
Anne Coffinier – Le plan du texte et la conclusion – 2009 – Page 3/15
Trouver un plan
- Le plan en deux parties est le plus simple pour
commencer. Le préférer au plan en trois parties.
- Fonder son plan en deux parties sur des oppositions
(forces et faiblesses; avantages et inconvénients;
véracité/ fausseté d’une thèse).
- La première partie est la position que l’on présente
(avec honnêteté) mais qui nous semble moins
convaincante que la seconde.
Anne Coffinier – Le plan du texte et la conclusion – 2009 – Page 4/15
Des balises doivent manifester le niveau d’adhésion
de l’auteur à chaque position ou argument.
Ex. : Pour certains, la télévision est une chance
pour… en raison de…
Ex. : Force est de reconnaître que…
EX. : La télévision permet en apparence de…
Anne Coffinier – Le plan du texte et la conclusion – 2009 – Page 5/15
II- Rédiger la transition
d’une partie à l’autre
Anne Coffinier – Le plan du texte et la conclusion – 2009 – Page 6/15
Transition d’une partie à l’autre
- La plus simple : si la télévision peut représenter à certains
égards une chance pour la formation de la jeunesse, elle
présente néanmoins des dangers…
- On manifeste que l’on ne renvoie pas dos à dos la thèse et
l’antithèse et que l’on se prononce pour la deuxième tout en
reconnaissant qu’il y a des arguments sérieux pour la
première. Il faut s’engager pour la thèse qui a les arguments
qui nous semblent les plus convaincants.
- Il ne faut pas trop déprécier la thèse de la première partie
mais la prendre au sérieux en manifestant toutefois, dans la
transition notamment, que ce n’est pas la thèse retenue.
Anne Coffinier – Le plan du texte et la conclusion – 2009 – Page 7/15
III- Construction d’un
paragraphe
Anne Coffinier – Le plan du texte et la conclusion – 2009 – Page 8/15
Construire un paragraphe
- Chaque paragraphe présente une idée et une idée
seulement.
- La première phrase du paragraphe expose l’idée de
manière synthétique (la thèse du paragraphe).
- Les phrases suivantes illustrent la thèse par des
exemples et la développent (c’est-à-dire indiquent ses
manifestations, sa portée, ses conséquences).
- La dernière phrase est un tremplin (une minitransition) vers le contenu du paragraphe suivant.
Anne Coffinier – Le plan du texte et la conclusion – 2009 – Page 9/15
Exemple de paragraphe
La télévision permet en apparence aux enfants d’apprendre beaucoup
plus de connaissances qu’à travers les livres (thèse).
La matière est sans cesse renouvelée et actualisée (argument 1).
De plus, les connaissances délivrées par la télévision sont gratuites
d’accès (Argument 2).
Ce média s’adresse en outre à plus de sens simultanément que les
supports classiques (comme les livres): il est en conséquence plus attractif
(Argument 3).
Ainsi, la télévision est par exemple mieux à même que les livres de faire
découvrir la musique, à travers les sonorités qu’elle donne à entendre (Illustration).
A cet avantage quantitatif et même qualitatif et de la télévision sur le livre
en matière de formation de la jeunesse s’ajoutent d’autres éléments qui peuvent
faire apparaître la télévision comme une chance pour la formation de la jeunesse
(transition).
Anne Coffinier – Le plan du texte et la conclusion – 2009 – Page 10/15
IV- Nuancer sa pensée
Mettre un peu de souplesse dans l’articulation logique
Anne Coffinier – Le plan du texte et la conclusion – 2009 – Page 11/15
Nuancer la pensée
Au sein de chaque partie, l’on peut nuancer
des affirmations.
Ex. en partie 1: indiquer déjà que si la télévision est
une chance, c’est plus dans le sens « d’aubaine pour les
parents » que d’atout pour les enfants.
Cette limitation prépare la deuxième partie et
peut constituer une transition.
Anne Coffinier – Le plan du texte et la conclusion – 2009 – Page 12/15
V- La conclusion
Anne Coffinier – Le plan du texte et la conclusion – 2009 – Page 13/15
La conclusion
- Rappelle la thèse que vous avez adoptée.
(Ex. : la télévision est davantage une malédiction qu’une
chance) (1)
- Peut rappeler votre principal argument (celui qui fait
la différence et qui emporte l’adhésion selon vous).
(2)
- Elargit le sujet en faisant des liens avec d’autres
sujets, en ouvrant des perspectives. (3)
Anne Coffinier – Le plan du texte et la conclusion – 2009 – Page 14/15
Exemple de conclusion
La télévision est davantage une malédiction qu’une
chance pour la formation de la jeunesse (1).
Cela est dû principalement aux habitudes de facilité
et de passivité que la télévision donne aux jeunes, qui les
détournent de l’effort propre à l’acquisition des
connaissances et en particulier à la lecture personnelle (2).
Ce constant plaide en faveur d’un usage limité de ce
média par les familles, voire en faveur de la mise en place
d’une politique publique de sensibilisation aux méfaits de la
télévision sur la jeunesse. (3)
Anne Coffinier – Le plan du texte et la conclusion – 2009 – Page 6/15