n°73 - Blessures alpines

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N ° 7 3 R U G B Y EXPRESS
Compte
Rendu
Match du 17 janv. 04
AS Béziers
Hérault
> FC Grenoble
Alpes Rugby
Challenge Européen
Phase préliminaire
Match retour
AS Béziers Hérault bat
FC Grenoble Alpes Rugby
24 - 8 (mi-temps : 7 - 3)
Stade de la Méditerranée
4000 spectateurs
temps froid
pelouse en bon état
bon éclairage
Arbitre : Mr Davis (Ecosse)
AS Béziers Hérault
3 essais de Guillaume
Delmotte (47e),
Sébastien Bruno (68e) et
Olivier Gargallo (72e) ;
1 pénalité (47e)
et 3 transformations de
Yannick Lafforgue.
FCG Alpes Rugby
1 essai de Levan
Ghvaberidze (78e)
et 1 pénalité de Ludovic
Mercier (33e)
Carton jaune à Gwendal
Ollivier (53e)
Classement
Le FCG Alpes Rugby
est 6e de la Poule 2
avec 13 points
A G E N D A
FCG Alpes Rugby
> RC Narbonne
Méditerranée
7 fév.
17 h 30
Top 16
Match Retour
retransmis sur Sport +
BLESSURES
ALPINES
Adieu, l’Europe ! En perdant 24 - 8 contre Béziers, Grenoble
finit son parcours en Challenge Européen, à l’issue d’un match
désorganisé par le nombre important de blessés au sein
du FCG Alpes Rugby
ls étaient venus pour gagner avec le projet de retrouver une logique de victoire, en guise d’affûtage et de
préparation contre Narbonne. Mais l’effectif a souffert du manque de titulaires pour cause de blessures et a perdu totalement ses repères lorsque
Alexandre Chazalet et Karim Ghezal ont dû quitter le terrain.
Et Béziers n’a pas eu de peine à dominer et à gagner.
I
Eléments importants
de perturbation
L’entame est grenobloise, indiscutablement, ce qui laisse
présager qu’un résultat et une qualification sont à la portée
des "Rouges et Bleus" : pour preuve cette séquence enchaînée
où la balle parvient jusqu’à Jean-Victor Bertrand isolé sur
son aile, mais la passe reçue, quelques peu acrobatique, se
transforme en en-avant. La pression continue, avec de
temps en temps, des tentatives d’échappées biterroises en
contre attaques éclairs : au fur et à mesure , elles deviennent de plus en plus fréquentes et rapides et commencent
à percer le premier rideau de la défense des Grenoblois.
Pourtant, Grenoble manque d’ouvrir la marque avec une
pénalité à la portée de Ludovic Mercier, à 22 mètres des
poteaux, légèrement à gauche, mais la balle heurte l’extérieur de la perche gauche… Et les attaques biterroises qui
se précisent avec le choix de longs déploiements plutôt que
d’attaques dans l’axe et toujours dans l’esprit de réaction. C’est
à partir d’une action impulsée des lignes arrières que Béziers
ouvre le score, avec un essai de Guillaume Delmotte sur une
contre-attaque, transformé par Yannick Lafforgue (15e).
Une avance au score qui semble déstabilisé le camp grenoblois, qui a du mal à retrouver son rythme, son Envie. La
domination n’est plus celle du début du match et l’on
retrouve des approximations. D’autant plus, qu’en l’espace de dix minutes, deux cadres, Alexandre Chazalet et
Karim Ghezal, ont du quitter le terrain sur blessures. D’où
des flottements et le doute qui s’installe et multiplie les
fautes. Fort heureusement, à Béziers on tente en vain de
renouveler l’essai avec des effets attendus, sans surprise,
qui ne surprennent plus la ligne de défense alpine. Côté Grenoble, on revient peu à peu dans le jeu, mais on échoue de
peu sur un en-avant, une passe télécommandée ou une
combinaison inadaptée. Mais Ludovic Mercier parvient à
réduire la marque grâce à une pénalité de quinze mètres (33e)
Tempête
et radoucissement
Le début de la seconde mi-temps commence dans la
confusion, au rythme des mêlées qui n’en finissent pas
de se briser et d’être rejouées. Une entame hachée
qui aboutit à une pénalité favorable aux joueurs locaux
: depuis le milieu du terrain, malgré l’averse et le vent qui
ont fait leur apparition, Yannick Lafforgue (47e) réussit son
coup de pied de quarante mètres. Peu à peu l’espoir
d’une qualification s’échappe : on cherche en vain les
signes d’un sursaut. Inutile de le chercher dans la
mêlée car celle-ci souffre et subit un pressing sans
partage. Les trop rares occasions "Rouges et Bleues" ne
peuvent aboutir par manque de finition et d’application.
Et un carton jaune à Gwendal Ollivier ajoute l ’infériorité numérique comme nouvelle difficulté. Le jeu se fait
chez Béziers qui augmente son score avec un essai de
Sébastien Bruno (68e), transformé par Yannick Lafforgue.
Quelques minutes plus tard un regroupement sur la ligne
grenobloise échoue de peu pour Pierre Broncan qui ne
passe pas sa balle au moment le plus approprié. Ce n’est
que partie remise : l’action suivante permet à Olivier Gargallo d’aplatir, sur un coup de pied à suivre de Yannick
Lafforgue (72e) qui transformera sans problèmes. Les
hommes de Jacques Delmas semblent assommés par
cet écart de résultat qui les met progressivement hors
compétition pour la suite du Challenge Européen. Et
même lorsqu’ils parviennent à déployer une séquence
et à montrer un visage offensif, ils butent contre une
défense biterroise surmotivée, qui n’a pas l’intention de
laisser marquer un seul point. Grenoble parviendra
cependant à trouver l’occasion de sauver l’honneur par
un essai Ludovic Mercier (78e).Mais Ludovic Mercier, ne
parvient pas à transformer. On retrouve un Grenoble
offensif, capable d’enchaîner des actions et faisant la
démonstration de la pertinence de son jeu. Mais c’est trop
tard : Béziers gère cette fin de match, bien décidé à ce
que les choses en restent là. Lorsque les Alpins retournent aux vestiaires, ils le font dans sans prononcer un
mot, comme accablés par cette contre-performance. Ils
ont désormais trois semaines pour en tirer des enseignements, puis la ranger aux oubliettes.
Conception : Direction des Communications Cap Gemini SA • © Cap Gemini SA, Place de l’Étoile, 11, rue de Tilsitt, 75017 Paris • Photo : Mak Boubeker • texte : Richard Collier