à l`arsenal, du 21 au 25 mars La légende Steinway à Metz
Transcription
à l`arsenal, du 21 au 25 mars La légende Steinway à Metz
Metz Horizons Jeudi 15 Mars 2012 CULTURE à l’arsenal, du 21 au 25 mars littérature La folle équipée de Pierre Hanot 1 20 La légende Steinway à Metz Après deux ans d’absence, l’écrivain messin part Pour fêter les trente ans du Festival Jeunes talents, l’Arsenal accueillera, grâce à Claude Thiell, près de vingt pianos de la prestigieuse famille Steinway & Sons, du 21 au 25 mars. Avec conférences et mini-concerts en soirée. en Indochine et parodie la science-fiction dans un livre-ovni, Aux Armes défuntes. Pierre Hanot signe également l’une des vingt-trois nouvelles noires consacrées aux Doors qui paraissent aujourd’hui chez Buchet Chastel, « The Doors, 23 nouvelles aux portes du noir ». Photo Karim SIARI n 2009, vous receviez le prix Erckmann-Chatrian pour Les EPierre Clous du fakir. Qu’est-ce que cela a changé pour vous ? HANOT : « Cela ne m’a pas rapporté 60 000 ventes en plus mais, par contre, une reconnaissance de ma qualité littéraire ! Il faut dire aussi que, deux mois après avoir signé chez Fayard Noir, Patrick Raynal et Claude Durand, le PDG, quittaient les éditions… L’arrivée du PDG de Grasset, Olivier Nora, à la tête de Fayard, a entraîné un changement de politique : Fayard s’est recentré sur le sociétal, où ils sont, il est vrai, les meilleurs… » Votre nouveau roman Aux Armes défuntes, paru le 1er mars aux éditions La Baleine, emprunte à plusieurs genres littéraires, le récit militaire, la science-fiction… « C’est un ovni ! À une époque où on n’a jamais autant parlé de métissage, les éditeurs étiquettent de plus en plus les auteurs qui finissent, eux aussi, par se formater. Or, je revendique une émigration clandestine des genres littéraires étrangers ! Depuis Rock’n’taules [paru en 2005 aux éditions Le bord de l’eau, ndlr], je tiens à cette idée que le monde n’est pas bipolaire. Aux Armes défuntes est un roman de l’inversement des valeurs. Polmo, mon personnage principal, qui meurt en Indochine à la fin de la première partie du roman, est réanimé, dans la seconde, en 2109, pour faire partie de l’encadrement policier d’une île qui ressemble à l’Australie. Échouant à tous ses tests, il finit gardien de supérette. Il devient l’Arabe, l’immigré, le paria. Tout son système de pensée se trouve inversé. » Pourquoi avoir choisi un engagé dans la guerre d’Indochine ? « En faisant des recherches documentaires, je me suis aperçu qu’à la sortie de la Libération et de la Résistance, on pouvait se prétendre raciste, xénophobe, colonialiste et anticommuniste primaire. Des témoignages de militaires et d’hommes politiques le prouvent. J’ai, aussi, en ma possession, des carnets de bord de personnes qui ont participé à cette campagne dans lesquels figure ce genre de commentaires. Ces gens m’intéressaient : ils avaient lutté contre le nazisme et, soudain, se retrouvaient à faire une guerre coloniale au mépris de l’étranger, avec des pensées qui pouvaient rejoindre celles de leurs ennemis d’ailleurs. C’est cela l’inversion des valeurs. » Propos recueillis par G. C. Pierre Hanot sera jeudi 22 mars, à 18 h 30, à la librairie Geronimo de Metz, pour une rencontre-lecture, puis à l’Été du Livre (27, 28, 29 avril). ÉDUCATION forum des métiers Le sport, un secteur qui recrute C’ est comme le KGB, ils m’ont suivi pendant quinze ans avant de me choisir ! » Facteur de pianos, installé sur Forbach et Metz, Claude Thiell fait partie des dix concessionnaires exclusifs de la famille Steinway & Sons, la marque la plus prestigieuse de pianos au monde. La star d’origine chinoise Lang Lang affirme même que, pour être le meilleur, il lui faut un Steinway ! (« If I am to play my best, there is no way but Steinway »). « C’est le meilleur instrument au monde », confirme Claude Thiell, parti effectuer des stages dans la maison-mère, à Hambourg. « Chez Steinway, toutes les pièces, y compris le meuble, sont mises sous tension pour que le son se propage », expliquet-il, intarissable sur ce système créé en 1867 et les 140 brevets déposés par la marque. Joyaux de la couronne Pour fêter les trente ans du Festival Jeunes talents – un concert est prévu le samedi 24 mars, à 17 h, avec onze pianistes – et ses vingt ans de partenariat avec son facteur de pianos – Claude Thiell rénove, chaque année, les trois Steinway modèles D de 2,74 m –, la salle de spectacles accueillera, du 21 au 25 mars, vingt modèles de la famille Steinway & Sons, de tailles et de finitions différentes. « Nous montrerons notam- Après sept ans de compagnonnage, Claude Thiell est revenu s’installer en 1984 chez lui, à Forbach. En 1988, il ouvrait une seconde boutique à Metz, aujourd’hui placée sous la responsabilité du facteur de pianos Daniel Muthig depuis 1991. Photo Karim SIARI ment deux crown jewel [les joyaux de la couronne], un modèle droit et un modèle à queue facturés en palissandre des Indes », se félicite Claude Thiell, confiant qu’il viendra aussi avec une pièce de sa collection, un Pleyel de 1864-1865. SPECTACLES Pour lui, cette manifestation sera l’occasion de présenter au public les secrets de fabrication de ces instruments (il donnera chaque jour, à 11 h 30, une conférence) et de révéler leur beauté musicale sous les doigts de plusieurs pianistes. Parmi eux : Marc Dorval, le Duo Ivoires, Nicolas Marzinotto, Francis David et Fan Wang (le 23 mars, à 18 h 15), un pianiste qu’on retrouvera le lendemain pour le concert des Jeunes talents. Salle du Gouverneur de l’Arsenal, à Metz. Ouverture les 21,22 et 23 mars, de 14 h à 21 h, et les 24 et 25 mars, de 12 h à 19 h. Entrée libre. e l’emploi sportif organisé, hier, à Metz, ce sont plutôt les professions connexes qui sont les plus porteuses dans les filières du sport. Ainsi, les métiers de la vente, dans les grandes enseignes spécialisées, ou ceux alliant sport et santé recrutent alors que le nombre de places de professeurs proposées dans les collèges et les lycées sont en nette régression (moins 33 %, entre 2005 et 2012). En matière de santé, l’accompagnement, par le sport, des personnes handicapées ou présentant cer taines pathologies (obésité, maladies cardio-vasculaires, diabète, difficultés respiratoires) se développe, entre autres, grâce au programme régional Saphyr (la Santé par l’activité physique régulière) lancé en 2010. « Les éducateurs médico-sportifs possédant des compétences dans les deux domaines sont recherchés », assure Grazia Mangin, coordinatrice du dispositif. En matière commerciale, les offres d’emplois de vendeurs – souvent des temps partiels à durée déterminée, car liés aux pics d’activités – sont nombreuses ; 250 par an, dans les neuf enseignes lorraines d’un grand distributeur national. Cette chaîne propose également une trentaine de postes pérennes par an, dans le management cette fois. Organisé sous l’égide du Cros (Comité régional olympique et sportif), ce forum accueillant une vingtaine d’exposants aura rassemblé environ 200 jeunes, hier après-midi, à la Maison départementale des sports, à Metz. Les visiteurs auront également pu tenter de dénicher un job d’été grâce à la bourse mise en place par le Centre régional d’information jeunesse ; celui-ci a recensé 1 850 opportunités d’emploi dans la région pour cet été, dans les domaines du sport et de l’animation. Aujourd’hui • De 8 h 30 à 12 h : Patrick Weiten, président du conseil général, effectue une tournée dans le canton de Rombas. • De 10 h à 17 h : sur le campus universitaire messin du Saulcy, à l’UFR Droit, économie, administration, un forum dédié aux jobs d’été est proposé par le CriBij, Pôle emploi, le réseau Eures et Afij. • À 10 h 30 : place de la Comédie, à Metz, la Fondation Abbé-Pierre manifeste dans le cadre de la reprise des expulsions locatives à la fin de la trêve hivernale. • À 11 h 30 : à Pagnysur-Moselle, l’infrapôle Est européen de la SNCF et l’association d’insertion AIEM s’engagent pour organiser un chantier d’insertion. • De 12 h à 16 h : au lycée Louis-Vincent, à Metz, la Journée nationale du réserviste est l’occasion d’informer le public, avec des témoignages de jeunes réservistes du 3e régiment de Hussards et une exposition de véhicules. • De 18 h à 20 h : au Cescom, à Metz-Technopôle, un débat est organisé par la CGPME en vue de la prochaine élection présidentielle. VU ET ENTENDU Aurélien signe pour hier soir au seven casino d’amnéville Blondel Gaël CALVEZ. Après ses deux concerts à guichets fermés à Forbach et Sarreguemines, Thomas Dutronc a récidivé, hier, au Seven Casino d’Amnéville. Sûr que, pour revivre une soirée « phénoménale », certains des 800 aficionados n’ont pas hésité à repartir en balade en compagnie d’un beau gosse costumé qui plus est talentueux. Un fils-de issu de l’un des plus beaux couples de la chanson française qui, l’air de rien, inspiré par Django Reinhardt, a su tracer sa route sur des airs de jazz manouche. Un artiste complet, sachant mêler rires et délires, toujours prompt à étonner son public (jeune et moins jeune) par des improvisations verbales et musicales à couper le souffle. C’est ce à quoi a eu droit, hier soir, le public d’Amnéville. Silence on tourne, on tourne en rond, dit sa chanson. Au lieu de ça, il s’agissait de casser la routine, d’oublier ses complexes au vestiaire et de se laisser piquer par la joie et l’enthousiasme d’un potache tantôt séducteur, tantôt drôle et ironique. Un vrai bon moment où l’on a appris à ne pas s’ennuyer. « S’ils auraient su, ils auraient venu » ! Turlututu… Aurélien Davrius, en dédicace chez Geronimo. Photo RL Face à une vraie clientèle, variée et charmée, Thomas Dutronc et ses (formidables) musiciens ont fait le plein hier soir au Seven Casino d’Amnéville. Photo Gilles WIRTZ hier après-midi, place d’armes, à metz Les petits citoyens s’expriment l n’y a pas que l’enseignement. Icoordinateur À en croire Anthony Scrémin, du 4 Forum de sur l’agenda Ça tourne rond pour Dutronc VIE DE LA VILLE Plus de 1 850 jobs d’été, dans les secteurs du sport et de l’animation, étaient proposés aux visiteurs, hier, à la Maison départementale du sport, à Metz. Photo RL 2 Dans le cadre de son programme d’actions, la commission Culture et communication du conseil municipal des jeunes de Metz a marqué de sa patte la 3e édition du Printemps des citoyens. Trisomie 21 : trois jours pour s’informer T ee-shirt tricolore sur les épaules, calepin et stylo entre les mains, les élus de la commission Culture et communication du conseil municipal des jeunes de Metz se sont retrouvés, hier après-midi, sur la place d’Armes. Inscrite dans le cadre du Printemps des citoyens (lire RL d’hier) et faisant partie de leur programme d’actions, leur mission du jour consistait à aller à la rencontre des passants et à les inviter à s’exprimer sur le thème du respect. Respect de la terre d’abord, puis respect des autres. De quoi récolter de nombreux commentaires avant de les reporter noir sur blanc, sur les grands cubes spécialement installés au pied de la cathédrale. Au gré de l’après-midi, toutes générations confondues, les commentaires se sont succédé pour converger vers le même objectif citoyen. « On a envie de protéger la terre et on ne veut pas qu’elle soit sale. Moi, je trouve qu’elle s’améliore petit à petit, mais il y a encore du travail », commente la petite Aïda. « Une dame de 28 ans m’a dit que la terre c’est comme notre maman, elle nous porte et nous nourrit. C’est vrai, comme c’est vrai que, sans eau, personne ne pourrait vivre… Nous, on est jeunes, mais des autres seront jeunes après nous. Si on ne préserve pas la nature, ils n’auront plus rien… », renchérit Élisa avec sagesse. Et, pour soutenir l’action des petits élus, Sofiane et Jo, de l’association Créative, ont apporté leur touche d’illustrateurs-graffeurs : « Ça nous fait plaisir de participer au Printemps des citoyens. Il y a des rencontres, des sourires, il fait beau… Bref, tout va bien ! » Le Printemps des citoyens se poursuit aujourd’hui, à 18 h, avec une lecture-débat animée par le sociologue Michel Fize, à la librairie Geronimo. Demain, une table ronde autour de la complémentarité quartiers-ville-agglomération se déroulera à 20 h, en mairie de Metz. Puis la semaine s’achèvera samedi par les Assises de la citoyenneté, à l’Arsenal. Cinq mois après la sortie de son livre La place d’Armes de Metz (Alain Baudry et Cie), Aurélien Davrius l’a dédicacé, hier, à la librairie Geronimo. Devant une vingtaine de personnes, l’historien de 31 ans a retracé, plus d’une heure durant, les grandes lignes de l’histoire de cette place à « l’architecture mâle », selon son concepteur, Jacques-François Blondel (1705-1774). Docteur en histoire de l’architecture depuis le 15 décembre dernier, Aurélien Davrius prépare une deuxième thèse consacrée cette fois aux Voyages d’architectes en Europe dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle. Mais les Messins ne le perdront pas de vue : il a également intégré l’équipe de préparation du dossier scientifique pour le classement de Metz au patrimoine mondial de l’Unesco. Il y est en charge de la partie consacrée aux bâtiments du XVIIIe siècle, principalement la place d’Armes, la place de la Comédie, l’Opéra-Théâtre et l’Hôtel de l’Intendance qui abrite aujourd’hui la préfecture. Respectez la nature et les autres : tel est le message qu’ont voulu faire passer les enfants citoyens du conseil municipal des jeunes. Photo Karim SIARI L’association Trisomie 21 de Moselle organise trois journées de sensibilisation et d’information sur la maladie, dès demain vendredi et jusqu’à dimanche, aux Arènes de Metz. Ces journées alterneront conférences, tables rondes, ateliers, découverte d’activité physique… Elles permettront d’informer sur l’annonce du handicap, le suivi médical et psychologique, les ressources possibles pour les familles. Sera également abordée : la prévention, qui porte sur l’ensemble des actes et des techniques permettant d’éviter l’aggravation du handicap et d’améliorer la santé, les conditions de vie des personnes atteintes de trisomie 21. Accueil de 9 h à 17 h, de vendredi à dimanche, aux Arènes de Metz.
Documents pareils
Claude Thiell : Le facteur... aux lettres de noblesse
Claude Thiell intègre toujours cette dimension émotionnelle. « Tout piano a sa personnalité propre,
un caractère unique, reflet de l’esprit d’excellence de son créateur. Nous devons à tout prix ten...