Faut-il encore se battre contre l`hégémonie de l

Transcription

Faut-il encore se battre contre l`hégémonie de l
Faut-il encore se battre contre l'hégémonie de l'anglais ? - MARIANN...
1 sur 1
http://www.marianne-en-ligne.fr/e-docs/00/00/96/04/document_articl...
Accueil > Faut-il encore se battre contre l'hégémonie de l'anglais ?
Rechercher
LES ARCHIVES DE MARIANNE
[OK]
Recherche avancée
Faut-il encore se battre contre l'hégémonie de l'anglais ?
Réagissez
N° 174 Semaine du 21 août 2000 au 27 août 2000
Devant la langue de Shakespeare et de Gates, dans le monde, le français joue de plus en plus les
utilités.
Auteur : Duteurtre Benoit
«Mon Président» : le
morceau de reggae rigolo
de Toz
Le 17/02/2007 20:50
Bilinguisme
A première vue, cela évoque le combat de Don Quichotte contre les moulins à vent. A quoi bon invoquer le statut
«international» du français ? Pourquoi contester la
vocation mondiale de l'anglo-américain, quand celui-ci
est réellement considéré comme la langue commune par
la plus grande partie (et souvent la plus jeune) de la
population. Les anciens bastions francophones d'Europe
centrale (Roumanie, Pologne...) paraissent encore plus
pressés de s'internationaliser par l'anglais. Sans parler
de l'Orient: voici quelques années, les tenants de la
francophonie pensaient remporter une victoire en
obtenant l'enseignement en français dans une école
supérieure cambodgienne. Amère désillusion, lorsqu'on
vit les étudiants défiler dans les rues de Phnom Penh
pour obtenir le droit d'étudier en anglais. Mais, après tout,
comme le dit Philippe de Saint-Robert: «Il n'y a de
combats perdus que ceux que l'on ne mène pas.» Et le
combat pour la langue française n'est pas sans rappeler
celui des «valeurs républicaines», impuissantes et
dérisoires face à l'évolution du capitalisme mondial.
Commissaire général à la langue française de 1984 à
1987 (désigné par Mitterrand, ce président qui ne parlait
pas anglais), Philippe de Saint-Robert préside aujourd'hui l'Association pour la sauvegarde et l'expansion de la
langue française, qui publie, chaque mois, un intéressant bulletin. On y comprend par quelle succession de petits
renoncements se modifient nos habitudes linguistiques. En cette période de vacances, on pourrait citer, par
exemple, le service public de la SNCF qui - de plus en plus couramment - diffuse dans les trains des annonces
bilingues, en français et en anglais. Une entreprise d'Etat adopte ainsi le principe de l'anglais comme langue
internationale - principe jamais officiellement décrété. Le même bulletin décerne son prix de la Carpette anglaise au
patron de Renault, Louis Schweitzer, qui impose à ses cadres la rédaction de rapports internes en anglais. Plus
étrange encore, l'adoption progressive de l'anglais comme langue commune dans les institutions européennes, où
le Royaume-Uni brille pourtant par son absence. Pourquoi les gouvernements souverains (allemand, italien,
français, espagnol) ne favorisent-ils pas plus ardemment le plurilinguisme ?
Les prétentions françaises à l'internationalisme suscitent parfois l'ironie, surtout dans les pays d'une importance
comparable: toujours ces prétentieux de Français qui «pètent plus haut que leur cul». A quoi bon contester la réalité
d'une langue mondiale admise par tous et, après tout, bien pratique ? D'où la position d'un Claude Allègre affirmant
que l'anglais «ne doit plus être considéré comme une langue étrangère»; ou celle du linguiste Pierre Encrevé sur la
guerre des langues: «Que la meilleure gagne.» Mais, à ces attitudes, on peut en opposer d'autres. Le français aurait
probablement disparu d'Amérique du Nord sans le combat déterminé des Québécois. Et que restera-t-il de la ¦
pompeuse francophonie, le jour où les Français supposeront (avec les islamistes) que l'anglais doit suivre
immédiatement l'arabe en Afrique du Nord ? Dans ce débat, comme dans celui de l'économie moderne, les citoyens
restent curieusement tenus à l'écart. «Souhaitez-vous adopter officiellement l'anglais comme langue internationale
?» ferait pourtant l'objet d'un référendum de société plus intéressant que celui du quinquennat. Car la défense du
français mêle le pire au meilleur: les vieilles exaltations patriotiques, mais aussi le juste combat pour un monde
diversifié, refusant de devenir une juxtaposition de provinces américanisantes. Pour les prochains jeux Olympiques
de Sydney, les responsables australiens ont tenu à rendre au français son statut de langue officielle, à égalité avec
l'anglais, tout en favorisant l'usage de 60 autres langues. Comme quoi ce combat-là concerne également les
anglophones
Torreton dénonce
«l'intimidation violente»
de l'UMP à l'égard des
journalistes de TF1
Le 16/02/2007 18:58
Un certain goût du
lynchage
Le 16/02/2007 18:24
Pluralisme.org dénonce
le système des
parrainages
Le 16/02/2007 19:06
FORUMS
FORUM DES LECTEURS
Y'a t'il un homme
politique propre dans la
salle?
Le 16/02/2007 par
lenom2laroze
203 contributions
La montée de tous les "
anti" ...
Le 09/02/2007 par levasseur
39 contributions
Enseignement
Le 16/02/2007 par mada
116 contributions
Pas 35 h mais 8 h
Le 14/02/2007 par merbleue
17 contributions
les 35 H
Le 27/01/2007 par aldesim
69 contributions
Tous les forums
Revue Lettres, éditée par l'Association pour la sauvegarde et l'expansion de la langue française, 320, rue
Saint-Honoré, Paris Ier.
LES REACTIONS
Réagissez
Abonnements
Contactez-nous
Publicité
Infos légales
Crédits
Flux RSS
MARIANNE EN LIGNE - 32, rue René Boulanger - 75484 Paris cedex 10
Tel : +33 (0)1 53 72 29 00 - Fax : +33 (0)1 53 72 29 72
19/02/2007 01:49