Programmation 2011 - EAU. ID. A

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Programmation 2011 - EAU. ID. A
PROGRAMMATION 2011
Accord dans l'impulsion initiale
Proposition II
Cie Après-midi piscine
De : Géraldine Bourgue
Avec : Elsa Cogan, danseuse, chorégraphe, Colette Kling, pianiste, Olga
Grumberg, comédienne, Nicolas Piot, comédien, Rainer Sievert,
comédien, et la participation de Natasha mashkevich.
Vidéo : Fabienne Breitman
Bande son : Mouloud Choutri
Musique : Géraldine Bourgue
Lumière : Pierret Peyronnet
13 minutes
« Accord dans l'impulsion initiale » est une courte note tirée des Cahiers In Octavo de
Franz Kafka. Son aspect laconique et énigmatique m'a semblé particulièrement
caractéristique de cet auteur, c'est pourquoi je l'ai choisi pour titre de ce spectacle. Mais
cela m'évoquait également un principe de composition utilisé par Steeve Reich, le
phasing, par lequel plusieurs musiciens (ou magnétophones) jouent, en boucle et à
l'unisson, un court motif musical. Peu à peu un effet de décalage se fait entendre, dû au
fait que les interprètes jouent à des tempi légèrement différents, L'effet d'unisson se
rétablit cycliquement au bout d'un certain laps de temps. C'est la raison pour laquelle j'ai
utilisé ce procédé pour composer une des musiques sur laquelle évolue la danseuseSoldat. Plus largement c'est un peu l'esprit de notre travail qui est condensé dans ce titre.
Un impulsion commune, une lecture collective des textes courts de Kafka (principalement
le Journal et les Cahiers In Octavo), qui se traduit au travers du geste théâtral,
chorégraphique, musical et visuel. Parfois ces différentes traductions sont en phases,
parfois nous laissons la place au décalage. Il s'agit pour nous, par le croisement de
différentes disciplines (son, musique, vidéo, danse), d'interroger les moyens et le
dispositif, celui-ci pris comme vecteur d'une représentation possible de l'univers
Kafkaïen et à l'inverse de puiser à la source d'un matériau littéraire afin de le mettre à
l'épreuve d'outils contemporains.
La compagnie Après-midi piscine, dirigée par Géraldine Bourgue, poursuit un travail initié dans les années 90
par le collectif Spectacles à Vendre, qu'elle fonde avec d'autres anciens élèves du Conservatoire National d'Art
Dramatique de Paris. Ce collectif s'était fixé pour but principal de favoriser la création théâtrale collective. Au fil
du temps, son travail s'est affirmé dans la recherche de formes d'écritures non exclusivement littéraires,
notamment en permettant aux acteurs de créer leur propre partition par la pratique de l'improvisation, et en
recourant à une forme de développement sans fable (au sens aristotélicien du terme), expérience qu'elle
poursuit jusqu'à ce jour. Les thèmes qu'elle aborde (les comportements urbains, la famille, l'individu face au
groupe) et le traitement qu'elle applique (variations, répétitions) interroge le regard, dans ce qui fait signe, ce
qui s'inscrit comme langage (hors la parole) à décrypter pour le spectateur : l'agencement des corps, les clichés,
les schémas comportementaux. Par ailleurs musicienne, Géraldine Bourgue cherche à associer théâtre et
musique.
Titulaire d'un Diplôme d'Etat de psychomotricité à la Pitié-Salpétrière de Paris depuis 2008, Elsa Cogan est à la
fois danseuse contemporaine et psychomotricienne. Sa double formation, l'a conduite à multiplier les
expériences à la jonction de plusieurs disciplines.
La rencontre du chorégraphe Hip Hop contemporain, Hervé Sika, en 2005, inaugure une longue période de
collaboration avec cet artiste et la Cie Mood qu'elle intégrera la même année. C'est au sein de cette compagnie,
qu’Elsa Cogan rencontre Géraldine Bourgue, alors comédienne sur le spectacle Sol de France. Par la suite
Géraldine Bourgue lui proposera de collaborer à la création de « Accord dans l'impulsion initiale ». Sur ce projet
Elsa Cogan est à la fois chorégraphe, danseuse et comédienne.
D'autres collaborateurs sont associés à ce projet, notamment l'ingénieur du son et musicien Mouloud Choutri et
la réalisatrice et vidéaste Fabienne Breitman.
« MeMo »
Cie MeMo
De et avec danse : Stéphanie Chatton (danse) et Alvina Lanselle (chant)
12 minutes
Partition chorégraphique, musicale et vocale.
« MeMo », pour la mémoire ; la volonté que rien ne tombe
dans l’oubli, ce petit rien qui évoque une fragrance, une
atmosphère, un lieu, un effleurement… Un souvenir…
« MeMo », pour l’anecdote ; ce sourire à peine esquissé, cette main qui se crispe,
cet oeil qui se noie, ce souvenir du détail qui nous relie à l’autre et qui fait qu’on ne se
sent jamais vraiment seul…
« MeMo » pour Les Mots. Qu’à chaque mot posé, une réponse nous permette de
continuer, que d’être « Nous » ne reste pas un vain mot…
« MeMo » pour Mes Mots.
Pour ne pas omettre de dire. Passer à l’acte.
Créer un lien ténu et indéfectible entre deux femmes, deux corps, deux vécus
personnels qui se confrontent mais portés par un souffle commun, une même écoute
kinesthésique, une même organicité.
Mettre en évidence ce rapport sensitif, y trouver une forme de respect et s’inventer une
histoire qui devient collective.
Corps et voix se renvoient, s’éveillent, se stimulent, s’energisent mutuellement,
s’intègrent l’un et l’autre. Entre la voix et le geste, pas de différence de nature ; ils sont
tous les deux une conversion du souffle et sont portés par lui. À chacune son langage, sa
particularité, son invocation, soutenues par une impulsion commune.
La création « MeMo » porte une couleur particulière car elle donne naissance à la compagnie du même nom qui
se crée en Février 2011.
Après avoir remporté le concours international chorégraphique « Equilibre » à Voiron en Août 2010 en catégorie
professionnelle, la pièce chorégraphique
« MeMo » a été invitée à se jouer lors de différentes manifestations:
• 40 ans de l'université Paul Verlaine, Place de la République de Metz (25 septembre 2010)
• Vernissage de l'exposition de Zaza Noah, À la Visionnaire Gallery, Paris (10 mars 2011)
• 5e festival Temps Danse, Espace Antoine de St Exupéry de Wissous (19 mars 2011)
• Non-stop de la jeune danse contemporaine, MJC TC de Colombes (03 avril 2011)
• 4e mouvement chorégraphique, Espace Matisse, Paris (06 mai 2011)
• Festival de la voix Avant Scène, Théâtre de Colombes (07 mai 2011)
• Péniche La Lucarne (11 et 13 Novembre 2011), Metz
Chorégraphe de la compagnie MéMO, Stéphanie CHATTON est également engagée comme interprète dans
plusieurs compagnies : Cie Envol (Valence), Cie Totum (Metz), Cie Corinne Lanselle (Paris)…). Diplômée d’état
en danse contemporaine, elle est active dans l’enseignement de la danse pour amateurs, professionnels et en
milieu scolaire, et effectue de nombreuses interventions en France et à l’étranger.
Interprète, auteur, compositeur, bercée dès l’enfance entre un père musicien et une mère danseuse, Alvina
LANSELLE suit diverses formations musicales (Licence de musicologie,Conservatoire, American School et
Conservatori del Liceu à Barcelone). Parallèlement, elle acquiert une expérience scénique par de multiples
concerts (New Morning, Sunside, Réservoire, Chapelle de Lombard..) et studio TV (La locale, Blabla Wilson,
RFO..) et collabore avec de nombreux artistes (Hary Gofin, Claude Vamur, Jean Marc bellon, Jean-Philippe
Fanfan, Kohndo, Alain Schneider..). Son affection pour la danse l’amène à accompagner des cours de danse
contemporaine à la voix. Elle développe une pédagogie associant voix et corps et enseigne dans plusieurs
écoles (Studio Harmonic, MJC de Colombes, Varium à Barcelone).
Elle participe à la création sonore des spectacles de la Cie Corinne Lanselle (Comme au fruit son noyau, Corps
anonymes, Léonce) et collabore avec Stéphanie Chatton au duo « MeMo » alliant le chant et la danse en direct.
Son album de musique pour la danse « EKODANSE 1 » sort en février 2011.
MU-Saison1
Cie Marinette Dozeville
De et avec : Marinette Dozeville
Collaboration artistique : David Girondin Moab (cie Pseudonymo)
Musique : Uriel Barthélémi d'après les "Three Japanese lyrics" d'Igor
Stravinsky
Lumière : Aurélien Charlier
15 minutes
Une
créature
oubliée
prend
vie
sous
nos yeux……"Engoncée" dans son imposant manteau
de fourrure, MU, véritable "corps-matériau", nous
plonge dans l’inquiétant mystère du rite… Cette femmemanteau naît sous nos yeux, puis retourne dans l’étrangeté
de son néant en nous laissant le souvenir fascinant d'avoir
assisté à une forme de résurrection magique.
La cie Marinette Dozeville est une jeune compagnie chorégraphique implantée sur Reims. Après trois années de
résidence à l'Espace Louis Jouvet - Scène conventionnée des Ardennes, c'est auprès du Manège de Reims Scène nationale, qu'elle poursuit son compagnonnage jusqu'en 2012. Parallèlement à son travail de création, elle
mène un travail territorial de sensibilisation, et plus particulièrement auprès du public étudiant à travers un
partenariat avec l'Université de Reims. En 2011, elle a créé un bal moderne participatif, "Performing bal disco Le bal dont vous êtes le héros !" et se prépare à la création de "PERF'" pour janvier 2012.
Après un cursus en danse classique au Conservatoire de Versailles et Marius Petipa à Paris, Marinette Dozeville
se forme à la danse contemporaine à l’Atelier de l’Envol. C’est là qu’elle rencontre Hervé Diasnas, rencontre qui
va marquer sa vision de la danse et de l’investissement de l’interprète. En 2003, elle s’installe à Reims, où elle
intègre rapidement le réseau chorégraphique local tant sur le plan des actions de sensibilisation qu’en tant
qu’interprète. Au même moment, elle entame un travail d’auteur en créant sa compagnie et poursuit
parallèlement son chemin d’interprète aux côtés de Valérie Lamielle, Hervé Diasnas, Pascal Giordano, Christine
Brunel… En 2010, elle rejoint l'équipe de Julie Nioche sur le projet des Sisyphe.
Le Fil
Cie Atta production
De et avec : Maya Masse
Musique : Léo Férré et Estrella Morente
11 minutes
Un corps tantôt feuille d'automne, tantôt goutte de pluie,
abrite une âme sensible marchant sur le fil du vivant. Une
danse à fleur de peau comme le voyage d'une rose sur un navire de papier.
Je cherche à danser comme le scarabée: il se nourrit des excréments des autres animaux,
d'où émane sa belle carapace, comme l'artiste qui se nourrit des excréments de la société
dans laquelle il vit, et de ses failles personnelles, pour en faire jaillir, parfois la beauté.
La Compagnie Atta Production est dirigée par Thierry Poulet et Christian Masse. Son dernier projet en cours est
un spectacle vivant son et lumière "Element groove".
Formée au CNSMD de Lyon, Maya Masse se qualifie comme une "interprète et créatrice émergente". Elle a
dansé avec la compagnie l'Eukariote dans "A te regarder, ils s'habitueront"; dans deux pièces de Mathilde
Monnier: "Les lieux de là, dans les plis" et "Sursauts"; dans une pièce de Yann Lheureux, "Instinct". Elle a
également abordé le travail de Christine Bastin avec "Mariam", et suivi de nombreux stages de répertoire,
notamment de la cie "Rosas", d'Akram Khan, Hervé Robbes, Sidi Larbi Cherkaoui, etc.
En tant que chorégraphe, elle a créé un duo "Terre en l'air", plusieurs solos: "Instant" et "Le fil" et exécuté
plusieurs performances en extérieur avec des musiciens, des clowns, des architectes.
Elle a joué dans trois pièces de théâtre: "La mastication des morts" de Kerman, "Massacre à Paris" de Marlowe et
"Fées" de Ronan Chéneau.
Occupation précaire
Association Précipité
De et avec : Barbara Amar
Création musique : Yann Prévôt
Musique : J.S. Bach
11 minutes
Il s’agira ici de faire naître une danse, un théâtre suggestifs,
de poser les conditions d’un espace mental et poétique.
Selon une structure narrative discontinue, composée de
séquences reliées par une succession de glissements, d’associations, d’images, de
transferts de sens, les notions de jeu délétères et précarité existentielle deviennent
moteurs dramaturgiques, scénographiques et visuels.
À partir de trames narratives éclatées, d'images symboliques et de lieux-communs, nous
envisageons «Occupation Précaire» comme un voyage dans les paysages alambiqués de
la métamorphose, du jeu des pulsions et des illusions, du dédoublement. Un passage,
non pas dans la folie, mais bien dans une réalité autre, une surréalité. Un nouvel espace
poétique, un espace virtuel dans lequel une parole s'incarne, empruntant des langages
musicaux, chorégraphiques, iconographiques, dans lequel le spectateur se retrouvera
involontairement impliqué....l'espace mental du personnage étant propulser bien au-delà
de la boite noire.
Précipité s’envisage comme une sorte de friche perpétuelle, espace ouvert grâce auquel chaque curiosité peut
devenir prétexte à la création. C'est un lieu de rencontre, un terrain de jeu, un espace d'échange. Précipité tient
à favoriser la recherche, étape essentielle, moment privilégié où l’on s’offre le droit et le temps d’essayer, de
jeter, de se surprendre, de choisir. C’est le moment où l’on « prend le temps »; et tente de développer la notion
de «chantiers chorégraphiques», petites formes en devenir, témoignages des différentes phases de collaboration
et d’expérimentation.
Après une formation à EPSEDANSE (Montpellier), Barbara intègre en 1997 la cellule d’insertion professionnelle
COLINE, implantée à Istres. A partir de 1999, elle travaille comme danseuse interprète, en France (Cie Patrick
Tridon, Cie Etats de rue, Grand Bal); au Portugal (Cia CEDECE) et en Belgique (Alkyonis project, Cie Nadine
Ganase, Cie Riina saastamoinen, David Hernandez...). En 2006, elle entame une collaboration avec le Groupe F
en tant qu'assistante chorégraphe, interprète et artificière.
Parallèlement aux travaux qu'elle développe, aujourd'hui, au sein de la compagnie Précipité,
Barbara poursuit sa carrière d'interprète auprès de Vânia Gala (Portugal).
En janvier 2010, Barbara se voit attribuer une bourse d'écriture chorégraphique Beaumarchais/SACD pour son
projet « Occupation Précaire », actuellement en cours de création.
SALIM
Cie Assalto
De et avec : Grégory Kamoun
Création musicale sur Ableton Live : Sébastien Collinet.
Lumière : Xavier Baron
15 minutes
"J'imagine mon moi comme dans un prisme ; tous les
personnages qui tournent autour de moi sont des moi qui
m'agacent par leurs agissements". E. Th. A. HOFFMANN
Le thème de la solitude inhérent à la création d'un solo
m'ont conduit à interroger la notion de personne, puisque
dans un solo, on est face à soi-même.
Mais qu'est ce que ce soi même?
Qu'est ce qui le constitue et quelles en sont les limites?
L'homme est le lieu d'un conflit. (humanité/animalité;
masculin/féminin; normalité/ folie, vie/mort...)
Ma volonté est de mettre en avant par la danse et le théâtre ses contradictions et ses
tiraillements.
L'espace est vide accentuant l'idée d'enfermement ; des gouttes d'eau suggèrent le temps
qui passe...
La gestuelle s'inspire des préoccupations corporelles dans les troubles dissociatifs,
notamment la dépersonnalisation où chaque partie du corps est vécue indépendamment
des autres.
Il s'ensuit une bizarrerie du comportement et la présence d'actes paradoxaux.
Grégory Kamoun, danseur, pédagogue et chorégraphe s'est formé au théâtre et à la danse au Centre National
de Danse Contemporaine d'Angers sous la direction de Bouvier/Obadia.
Parallèlement il s'est formé à la capoeira, à la danse contact et à l'improvisation.
Il a été interprète pour Claudio Bernardo, Alain Platel des Ballets C de La B, François Raffinot , le collectif TRASH,
Raphaëlle Delaunay , et travaille actuellement pour la compagnie Montalvo/Hervieu.
Il enseigne régulièrement à Canal Danse et au CNAC.
La compagnie ASALTO a été crée en 2010.
Salim est sa première création.
Soliloque dansé pour un Père Noël et un Sapin
Cie Inhérence
De et avec : Jean-Charles Gaume
Conseil scénographique : Vanessa Petit
Aide à la mise en scène : Lucas Manganelli
15 minutes
« Soliloque dansé pour un Père Noël et un Sapin » met en
scène la figure du Père-Noël par un danseur en mal
d’incarnation ! Ce personnage nous déversera par la
parole et la danse sa révolte contre une société de
consommation qui le détourne de ses utopies d’artiste.
Forme d’évènementiel amère et colorée destinée à l’entrée
des théâtres !
Son sang
Cie EAU I.D. A
De et avec : Claire Dubuisson et Fanny Travaglino
9 minutes
Présentation de la
pièce brève pour une chanteuse et une danseuse :
"Au commencement était le verbe…" … source de dialogue, de communication et
d’échange.
De l’être humain découle une variation de mode pour s’exprimer.
L’axe principale du travail est de mettre en relation le sens et le sensible du langage
parlé avec l’investigation personnelle de nos "langues" (la voix, le geste).
Cette rencontre est nourrit par l’exploration des multitudes de caractères et de directions
que peuvent revêtir les mêmes "mots", les mêmes ensembles de "vocabulaires" (tant
physiques que phoniques) selon les intentions, les intonations, les coupures, les
rythmiques, l’agencement mis en place autour de ses "caractères".
L’artiste est amené à conscientiser ses croisements, à jouer de ses reliefs et à affiner les
nouveaux langages qu’il donne à voir et à entendre; il construit une quête de
perceptions en questionnant la forme des "mots", les origines de leurs fonds. Il en
propose une large mixité et une grande palette d’interprétation en installant de multiples
combinaisons possibles.
Grâce à cette démarche, il sollicite sans cesse sa curiosité et sa soif d’ouverture et éveille
celle du spectateur; il affine son discourt ainsi que les clefs de lecture qui lui sont
propres.
Il expose un véritable puzzle de l’existence.
En scène, se confrontent deux entités sur un seul et même chemin, celui de la parole et
de ses silences,
Deux corps avides jouent le face à face :
- La voix s’étend
- Le corps cherche la raison d’être.
Elles mettent en place une correspondance entre deux ETRE :
une discussion parallèle.
La recherche puise son essentiel dans le CORPS et ce qui lui survit : l’ECHO (une
résonnance, une trace de passage, un retour ?).
Cette pièce s’articule autour de deux squelettes et leurs idiomes :
L’un se meut, l’autre résonne: Ils se frôlent, se confrontent et se répondent.
Leurs énergies entrent en correspondance, Audible et Résolu. Elles caressent le fluide de
leurs similitudes et approfondissent la respiration de leurs différences.
Elles se reflètent et se complètent, se nourrissent de miroirs et de pièges; elles miment
sincèrement les corps et les sons: leurs donnants sens à l’aide de vibrations tant
physiques que vocales.
Sans cesse balancées d’accord et d’opposition, vacillantes entre forces et faiblesses ces
deux corps s’alignent de mouvements amples et de gestes graves.
Titillant le souffle des corps en mouvance et le bruit de leurs voix. Touchant l’équilibre du
"mot juste" ou l’écrasant.
Dans un cas comme dans l’autre, elles se maintiennent à la lisière de la réalité se jouant
du monde qu’elles aiment; elles le peignent d’absurde, elles s’amusent à décaler le rêve
éveillé de chacun puis rattrapent le réel.
Cette pièce courte met en contact dans un même espace deux matières bien distinctes.
L’une et l’autre à la recherche d’un fond commun : celui de l’écoute, du double et de la
continuité de la vie.
Elles ont des parcours différents mais la démarche est similaire.
Une marche à marche qui donne la parole aux organes et fais dialoguer les structures.
Elles désirent du fond d’elle-même trouver les passerelles et l’interaction avec le monde
extérieur, tisser des liens solides et établir une rencontre humaine entre leur art et le
public.
"Chère Matière, chère Âme,
L’alphabet et ses secrets, sous ces lettres murmures les gestes.
Tu nous offre l’investigation du déplacement physique, des ondes vocales.
Immergées sur la rive : nous nous séchons de peau et de son, suivant la marche, battant la
mesure : du temps et de l’espace.
Assoiffées par la recherche constante de l’opposition Force /Faiblesse qui nous maintient,
nous t’envoyons ces quelques vers énergétiques, poétiques et musicaux.
Affectueusement,
Claire Dubuisson et Fanny Travaglino"
C&C
Corps et Culture
Cie NéosArt
De : Chiara Taviani et Carlo Massari
Avec : Carlo Massari
13 minutes
Corps et Culture et un projet en perpétuelle évolution. Il
s’adapte et se modifie par rapport aux villes, au territoire et
aux pensées qu’il rencontre. Un format de spectacle qui
aurait pour but de créer un lien entre nos corps et la culture
qui les entoure et les remplie. Nous ne sommes que
récipients de nous-mêmes autrement. Et tout cela ne serait
qu’âmes errantes et profondes solitude.
La compagnie NeosArt en collaboration avec OTE Ozzano
ensemble Teatro, et avec le soutien de l’espace Trento
OFF, produit cette année ce "Corps et Culture" un délicat projet sur l’essence même
d’une culture territoriale à travers le corps. La compagnie s’engage à aller à la rencontre
de la ville et de la population afin de créer un spectacle originale et d’unique
représentation. L’extrait présenté est une première approche du concept lui-même.
Carlo Massari. Né à Bologna, Italie en 1984. Formation d’acteur-interprète, dès l’âge de 14 ans il collabore
dans les compagnies de théâtre ‘O.T.E. Saracinesche’ sous la direction de Pietro Luigi Floridia ed Emiliano
Minoccheri, et “Compagnia del Teatro dell'Argine”. En 2003 il est dirigé par Luigi Gozzi dans le spectacle
‘L'Attentato’, production du “Teatro delle Moline”; dans la même année il participe à la Biennale de Venise avec
une production “Teatro Nove, Teatro della Limonaia” (Fi), ‘Binario Morto’, ultime oeuvre de Barbara Nativi, et
toujours dans la même année il participe au spectacle Shadows du ‘Living Theater’. Sa carrière se tourne aussi
vers la comédie musicale dont ; Salomè produit par la compagnie “Tutto fa Broadway”, Hollywood Dream par la
“Merlin Entertainments” e Grease par la “Compagnia della Rancia”. Il participe en 2005 au “Festival Teatro di
Sirolo” avec ‘Occhi di Sorcio’ production compagnie ‘Ramm’. Il part ensuite à Londres approfondir ses études
auprès du “Théâtre de l'Ange Fou” (compagnie de mime et théâtre physique). Il sera ensuite interprète dans les
spectacles ; ‘I semafori rossi non sono Dio’ di Claudio Borgianni et en 2009 débute avec le monologue ‘Gufetto’
écrit et dirigé par Gianfranco Vergoni. Depuis 2010 il est danseur, acteur-interprète pour la Compagnie de
théatre physique Balletto Civile, dirigée par Michela Lucenti, pour les pièces ‘Woyzeck’ et ‘Il sacro della
primavera’ (second prix au Premio Roma Danza 2011). Il signe aussi les régies et textes de différents spectacles,
les plus récents ; ‘Anna Cappelli’, ‘Kafè’.
Ricochets
Cie L'homme qui marche
De et avec : Sophie Hutin
Violoncelle : Hélène Bass
12 minutes
Celle qui s’entête est hantée par l’oscillation permanente…
avancée immobile sur matière mouvante, insoutenable
mouvement.
AIRTIGHT
Chorégraphie pour souffle et ballon
Cie L'air de rien
De et avec : Christina Towle
Assistante Chorégraphe : Laurence Pagés
Création lumières : Flore Dupont
Regards exterieurs : Bahar Temiz, Karl-Otto Von Oertzen, Leonardo
Montecchia, et Mandoline Whittelsey
15 minutes
Une femme seule sur le plateau, excepté la tribu de ballons qui repose autour d’elle,
têtes chauves captant la lumière à la manière de bulles de savon. Elle commence à
gonfler un ballon. Ce premier souffle, ce premier échange, est le début d’une aventure
respiratoire : celle d’un corps cherchant à défier la gravité à travers la membrane
vibrante d’une baudruche. Explorant les parallèles entre le corps et le ballon, la
chorégraphie développe un mouvement tout en élasticité et rend lisible l’action de la
respiration dans le corps : se remplir, s’alléger, se vider ou éclater. La peau de la
danseuse devient extensible comme la membrane de caoutchouc ; l’air remplit chaque
pliure de ses articulations. C’est cette danse née d’un corps-poumon s’ouvrant et se
fermant sur lui-même comme sur l’espace qui l’entoure, que le public est invité à
partager.
Née à New York, Christina Towle se forme à l’école de Merce Cunningham. En 2000, après des études de
Littérature anglaise et de Danse au Barnard Collège, Université de Columbia, elle décide de poursuivre son
apprentissage de la danse contemporaine en France. Elle rencontre ainsi Jean-Claude Gallotta pour lequel elle
collabore d’abord en tant qu’interprète. À partir de 2005, elle travaille principalement en tant que répétitrice et
enseignante pour le CCN de Grenoble et mène des actions culturelles dans toute la France autour de l’œuvre de
Gallotta. En 2003, elle s’engage dans la pratique du yoga auprès de Caroline Boulinguez, Katell Seligour, et
Charles Bensunen. Elle y découvre une virtuosité physique qu’elle ne soupçonnait pas, une physicalité qui se
construit au fil des sensations intérieures. Cette pratique imprègne son travail de danseuse-chorégraphe et de
formatrice en danse.
En tant que chorégraphe, elle explore depuis longtemps l’interaction entre danse et musique, en créant des
projets qui cherchent à franchir les limites entre ces deux disciplines. Dans « Suite », vidéo-danse créée en 2006,
elle explore comment l’incorporation de la musique peut mettre en mouvement des postures quotidiennes. Elle
conçoit des dispositifs multimédia et scénique pour permettre au corps d’agir en tant qu’instrument. D’abord,
par le biais d’un dispositif multimédia interactif entre la musique et la danse dans « Reflet » (2004). Ensuite, dans
« Head2Head » (2007) par la création d’un espace scénique insonorisé, permettant d’amplifier la musicalité du
geste.
Cette préoccupation des relations entre la musique et la danse, née pendant sa formation chez Cunningham,
évolue progressivement à travers ses projets chorégraphiques, notamment sous l’influence de son appropriation
de nouvelles techniques corporelles et de sa participation au TRANSFORME à la Fondation Royaumont en
2008. Depuis 2010, elle collabore avec la chorégraphe Laurence Pagés et la Compagnie du Petit Coté autour du
projet TROIS SOUFFLES, pour lequel elles ont eu le soutien du CND (Bourse - Aide à la recherche et au
patrimoine en danse et de la Fondation Royaumont (accueil en résidence). AIRTIGHT marque la création de sa
compagnie Cie l'Air de Rien qui développe des projets chorégraphiques atour du mouvement respiratoire.
Noyade interdite (ou l’avenir est dans les œufs)
Cie EAU I.D.A
De et avec Karine Laleu et Fanny Travaglino
20 minutes
Performance de danse, théâtre et pâtisserie pour :
1- 2 paires de boucles d’oreilles
2- 19 flèches bleues
3- 160g de farine
4- 6 phrases de Jean-Luc Godard
5- 3 cendriers
6- "Les pas qu’elles feront"
7- 66 mouvements au clair de lune
8- 60 secondes de silence
9- Un neuf
Au pied de l’eau delà, la mer montait.
Aléas imperceptible et incessant…
"Tout est en mouvement"
Quel rythme donner à nos Actes
I,
II, II
Pièce où entrer entrée, plat, dessert :
Menu de vie
Etendue vide à L’horizon __________ une ligne pleine.
Balance et…
"… écrire. Peser. Mesurer."
Emplir. Emplir. Emplir " de gestes quotidiens" "10 secondes pour trouver le silence"
Se préparer. Saigner. Nier la blessure. Se marrée de nos sang censés ces vagues de
lumière bleutée.
Déguster.
Oter le rouge à lèvres
Pétrir.
Une brise organique
Déborder
Un brun d’air chocolat
Choc’ eau, s’écouler
Une fumée inconsciente ; du feu. Feu.feu. Feu. Feu, feu, feu, feu, eau
La Compagnie Eau I.D.A est un espace de création et de recherche qui interroge la frontière entre les arts. Elle
se penche sur la dynamique des mouvements, de la parole et des résistances que peuvent rencontrer l’une et
l’autre.
Elle a pour but d’accorder le quotidien et ses investigations artistiques, d’établir de véritables liens avec les
publics rencontrés et les populations des villes dans lesquelles elle inscrit son action.
Elle a le souhait de provoquer une réflexion sur le monde actuel à l’aide des matières qui la passionnent.
Elle travaille depuis des années avec un public d’enfants et d’adolescents animant atelier de danse
contemporaine et de cuisine. A la suite d’une création conjuguant avec subtilité ces deux arts, il lui est venue
l’idée d’associer également danse et cuisine au sein des ateliers.
The other woman… Solo d’appartement en hommage à
Nina Simone.
Cie Les mobilettes
De et avec : Anlor Gueudret
Aide à la chorégraphie : Marie Chataignier
20 minutes
Dans le quotidien d’un appartement, la parade solitaire
d’une femme en nuisette bon marché, faite de gestes
superflus et de balades légères, chant intime et caché d’une femme amoureuse qui
voudrait être entendue.
The Other Woman…
Hommage à Nina Simone,
…finds time to manicure her nails
à la femme qui se prépare dans la solitude de son intérieur,
...is perfect where her rival fails
à l’autre femme, celle qu’on aimerait être,
…and she’s never seen with pin-curls in her hair
fragile face à son miroir, forte face autres, ou inversement.
Hommage à toutes les femmes qui cherchent l’amour
ou qui veulent le garder,
aux femmes libres
et celles aussi qui ne le sont pas,
aux femmes seules,
ou qui ont peur de l’être.
Cette pièce est née d’une nécessité, pas seulement poétique mais physique, quasi
matériel. Dans un parcours d’artiste, je pense qu’on ne peut faire l’économie, le moment
venu, de “se mettre à nu”, pas forcément de façon littérale mais sous la forme d’un solo :
une présentation juste et honnête de ce que l’on est.
Peut-être plus en tant que femme qu’en tant que danseuse, c’est le bon moment pour moi
de me coller à cet exercice !
Marie Chataignier, Anlor Gueudret et Manuella Rondeau ont créé la compagnie de danse les mobilettes en
2008, dans un désir d’aller à la rencontre du public ; une envie d’être autonomes, de s’adapter aux lieux et aux
situations ; de faire surgir au milieu de l’espace public une chorégraphie de l’instant, une “esthétique du banal”
où les gestes quotidiens sont bousculés, dérangés, mis en scène pour interroger notre rapport au corps et à
l’autre.
Anlor Gueudret
« Boulimique et curieuse, j’ai été influencée par des pratiques et des disciplines éclectiques (danse, théâtre,
chant…) où, même si les pratiques corporelles et chorégraphiques restent au cœur de mes préoccupations, je
me plais à expérimenter, toujours et encore, ce que je ne sais pas faire... »
Dis-moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es.
Comment notre identité est-elle liée à notre assiette ?
Laboratoire chorégraphique de Reims
De et avec : Maud Marquet, Sara Idarraga Hamid et Alanne Fernandez
10 minutes
Peut-on définir un état corporel à travers l’univers
culinaire?
Ingrédients :
3 corps féminins, 3 plats et ses ingrédients, 1 table qui les réunit.
Trois personnalités différentes et dans la vie et dans la danse, se retrouvent influencées
par la forme et les particularités des divers aliments.
Chaque interprète commence la pièce avec son bagage, son histoire corporelle et ses
saveurs culinaires. La singularité laisse place au fur et à mesure à l’envie de goûter aux
autres plats et d’offrir une part de son identité chorégraphique.
Leur gestuelle se questionne, se transforme et s’influence.
Cette pièce offre alors une cuisine de corps, une soupe de caractère, un velouté de
sensibilité.
Ce spectacle gourmand invite la danse à table.
Un régal pour les yeux.
Une cuisine des sens.
Bon appétit !
Le laboratoire chorégraphique de Reims est une structure d’accueil de jeunes chorégraphes de la région
Champagne-Ardenne. Marilen-Iglesias Breuker, conseillère artistique, offre un lieu de résidence pour la
recherche et la composition chorégraphiques avec un suivi artistique professionnel jusqu’à la scène.
Ce compagnonnage avec le Laboratoire Chorégraphique, comme conseillé et porteur administratif, permet ainsi
la diffusion de notre spectacle.
Le spectacle, Dis moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es, créé par Alanne Fernandez, Sara Idarraga et
Maud Marquet est une pièce chorégraphique de danse contemporaine.
Actuellement en création à Reims, elle sera présentée en juin 2012 dans le cadre du festival “HORS LES MURS” à
Reims.
Après des parcours divers(CNSMDP, CND, Micadanses, Ménagerie de Verre...) elles se rencontrent aux R.I.D.C
dans le cadre de la formation au Diplôme d’État de professeur de danse contemporaine, qu’elles ont obtenu en
juin 2011.
L’occasion leur a été donnée de rencontrer de grandes personnalités de la danse (Brigitte HYON, Christine
GERARD, André LAFONTA, Martin KRAVITZ, Susan ALEXANDER, Mié COQUEMPOT, Dominique DUPUY, Nathalie
PERNETTE, Alban RICHARD) et d’enrichir leurs vocabulaires artistiques. Dans ce cadre, elles se sont produites
dans des pièces de Nathalie Pernette au Festival Château-Rouge d’Annemasse et de Mié Coquempot au Regard
du Cygne dans la programmation de Spectacles Sauvages. Ces expériences leur ont permis de développer leur
complicité artistique et scénique. De cette alchimie artistique est née l’envie de fusionner leurs approches et
leurs talents au sein d’un projet qui leur appartienne.
FIBRES
Solo pour carré de fibres
Cie Flashtanz
De et avec : Séverine Rième
Mise en son : Yvan Étienne
Lumière : Séverine Rième
Costume : Marie-Cécile Casier
17 minutes
Magma de fibres qui figure à la fois l’abri et la cavité organique renvoie à l’état fœtal ou à
la disparition, d'un corps disloqué, morcelé et confondu à la matière.
Une forme concentrique s’est extraite de cette recherche où l’immersion dans la matière
et l’accumulation des différents matériaux du son, de la lumière, du corps et de la fibre
blanche ont donné lieu à un espace nébuleux et fait ressurgir des sensations enfouies
d’états primitifs et originels.
La matière en transformation et le traitement du monochrome troublent ici la perception
et invitent à la dématérialisation.
Après des études en Lettres et en Art, Séverine Rième choisit la danse à partir de 1997 et s'engage dans les
compagnies Schmid-Pernette, Artefact et Moleskine.
A partir de 2003 son travail de chorégraphe s'inscrit au croisement de la réalisation chorégraphique et plastique:
elle crée Fibres (2004), Strates (2005) et Hordycie (2007) trio créé au Festival 100 dessus-dessous La Villette puis
le concert chorégraphique Je ne suis personnes créé en mai 2010 au théâtre de l'Espace, scène nationale de
Besançon.
Elle crée en collectif la pièce Last Last en octobre 2008 aux Subsistances à Lyon.
En 2009 elle co-signe le projet Razzle Dazzle créé à Porto en mai avec l'artiste-chorégraphe Marianne Baillot puis
co-signe avec Alexandre Roccoli la pièce Drama per Musica créée en mars 2011 dans le cadre du Nouveau
festival à Beaubourg, Paris.
En 2008 elle suit une formation en lumière et prolonge son approche organique du mouvement et une
conception globale du spectacle ou de la performance. Dans ses réalisations les jeux entre fantasmagorie,
phénomènes optiques et fonctionnalité de la lumière participent au parti pris d'une écriture autonome qui
délivre sa propre fiction.
Ainsi depuis 2010 elle collabore aux pièces Choisir le moment de la morsure, Bestiole et Une lente mastication
de la chorégraphe Myriam Gourfink où elle crée la lumière.
Depuis 2011 Séverine Rième a rejoint la structure de création et de production lyonnaise ASTE qu'elle co-dirige
avec Alexandre Roccoli, elle a pour objectif d'être un cadre supportant les projets de ces différents auteurs.
Cette mise en commun des outils de travail permet un élargissement des forces de proposition, une circulation
des idées, et de possibles collaborations entre les artistes.
Piccole Marquisakis
De et avec : Mairi Pardalaki, Francesca Saraullo et Hélène
Gautier
15 minutes
Une femme, cheveux dénoués. Elle erre en long manteau
sur les falaises, elle appelle marquis.
Qui appelle-t-elle, un chien, un homme, d'un autre temps?
Souvenir qui oscille entre désespoir et incongru.
Trois portraits de femmes, entre tragique et absurde. L'une est chthonienne et
chaleureuse, l'autre aquiline et rapace, la dernière évaporée et déglinguée. Trois
féminités, trois fragilités, trois délires, trois urgences à se libérer. Piccole Marquisakis est
l'histoire de leur rencontre.
S'asseoir toutes les trois sur un banc. Un dialogue à trois voix commence. Partager ses
univers, ses tourments intérieurs, ses cris, inventer une cacophonie.
Sur ce banc, ensemble au présent, la rage qui se renverse en douceur un sourire de
tendre ironie monte aux lèvres le regard se pose sur le lendemain avec une mélancolie
sereine.
Nous nous sommes rencontrées toutes les trois dans une création de Nina Dipla, chacune arrivée là avec son
bagage en danse contemporaine et théâtre. Nous nous sommes rendues compte que nous avions quelque chose
en commun dans la manière d’aborder le mouvement, l’improvisation et l’écriture. Piccole Marquisakis est notre
première création ensemble.
Instants instantanés
De et avec Fanny Austry
8 minutes
Celle qui s’entête est hantée par l’oscillation permanente…
avancée immobile sur matière mouvante, insoutenable
mouvement.
Zéro.
Cie Chantier Majeur
De et avec Frédérique Robert
Lumière : Arnaud Koseleff
Musiques : Morton Feldman, Philipp Peris Trio
15 minutes
" Je suis revenue sur mes pas et me tiens à présent sur le
seuil.
Ce moment, cet espace je le nomme Zéro.
Zéro, comme la fin et le début de quelque chose…
Zéro parce que c’est le point, le repère pour situer,
quantifier, évaluer…
Ici, nous l’écrivons 0.
Forme ovale, délicatement close.
Mais j’aime me rappeler qu’ailleurs, le nul, le néant,
l’ensemble vide
Se dessinent autrement. "
La recherche a débuté dans la pièce centrale d'un appartement, influencée par
les contraintes spatiales, les rythmes et les climats d'un quotidien partagé.
Cette expérience a suscité des qualités de présence et d'écoute particulières,
pour que la danse, entre réel et imaginaire, se glisse et s'inscrive dans un contexte
ordinaire et y développe son propos, son univers. La tentative a été non pas
l'adaptation mais la co-existence des désirs et des nécessités de chacun, suivant
l'usage habituel du lieu, à différents moments de la journée. Ce solo s'est ainsi
tramé dans la vie avant d'être transposé dans un espace scénique. L'enjeu de cette
deuxième phase a été de conserver et d'affirmer les caractères des éléments
chorégraphiques découverts (relations spécifiques aux espaces, aux durées,
dialogue avec le poids…) tout en leur permettant de se déployer par instants dans
l'espace vide, de bénéficier d'une dynamique nouvelle. Zéro. a été conçu en
collaboration avec l'éclairagiste Arnaud Koseleff et accompagné par le regard de
Monica Mariniello, sculptrice.
Chaque reprise de ce solo en est une variation. Il a été créé en juin 2006 à la MTD à
Epinay-sur-seine , puis repris en décembre 2006 à Viry Châtillon, en 2008 à
Champigny sur Marne et à Epinay sur seine.
"L'espace de notre vie n'est ni continu, ni infini, ni homogène, ni isotrope.
Mais sait-on précisément où il se brise, où il se courbe, où il se déconnecte
et où il se rassemble ? On sent confusément des fissures, des hiatus,
des points de frictions, on a parfois la vague impression que ça se coince quelque
part,
ou que ça éclate, ou que ça cogne. On cherche rarement à en savoir davantage
et le plus souvent, nous passons d'un endroit à l'autre, d'un espace à l'autre,
sans songer à mesurer, à prendre en charge ces laps d'espaces.
Le problème n'est pas d'inventer l'espace, Mais de l'interroger…"
Georges PEREC (Espèces d'espaces)
Fondé en 2004 par les chorégraphes Frédérique Robert, Stéphanie Roussel et l'éclairagiste Arnaud Koseleff,
sa mise en œuvre a été suscitée par la nécessité de confronter et rassembler leurs parcours, leurs
expériences et leurs élans en une structure ouverte à d’autres créateurs. Propice à la conception et la
réalisation d’évènements et d’actions dans de multiples champs de l’art contemporain, ce collectif s’envisage
comme un espace d’échanges et d’investigations, autour des axes fondamentaux que sont la création et la
transmission. CHANTIER MAJEUR conçoit et réalise des créations (pièces, performances …) et des ateliers
(stages et cycles de formation ou de sensibilisation en direction des amateurs et des professionnels du
spectacle vivant, enfants et adultes) CREATIONS : Bazar et Miniatures (co-signé par Stéphanie Roussel)
(2004), Zéro. (2006), Un: (2009), La Sieste Blanche (2009), Absence d’échelle (2011), De…"la poussée
rythmique de l'espace sur une pomme" (2012)
FREDERIQUE ROBERT est formée en danse classique puis africaine, afro-américaine et contemporaine (Free
Dance Song / dir. Christiane de Rougemont) et aux arts de la scène (Forum du Mouvement / dir. Chris
Pagès). Elle participe dès les années 80 à des spectacles de rue, de cabaret et à des performances avec des
plasticiens. De 1985 à 1996, elle est interprète pour les chorégraphes Stéphanie Roussel, Chrystine Van
Maerrem, Hervé Jourdet et participe à la création de plus d’une quinzaine de pièces présentées dans le cadre
de festivals et évènements chorégraphiques européens. Parallèlement, elle mène des cours et ateliers
(conservatoires de Bagnolet, Champigny-sur-Marne et à l’Atelier de la Danse de Jacqueline Robinson…).
Diplômée d’état en 1996, c’est Karin Waehner qui dirige son module pédagogique et lui permet d’enseigner
à la Scola Cantorum à Paris. Avec les chorégraphes Ingrid Keusemann, Pascal Fleury et le
photographe/vidéaste Michel Serre, elle conçoit et réalise depuis 2002 "BaNc de PasSioNs" : projet de
recherche et de création pour une vie artistique à l'école et dans la cité : performances (Intermittences),
ateliers, tables rondes et installations. En 2004, elle fonde le collectif Chantier Majeur avec Stéphanie Roussel
et Arnaud Koseleff. Depuis 2005, elle collabore avec la sculptrice Monica Mariniello. Patricia Koseleff, metteur
en scène, l’invite à mener des ateliers pour Téatro Pazzo.
Des mots en bouche
Cie Body Bazar
De et avec : Sandra Angelini
12 minutes
Des mots en bouche qui collent à la peau, respirent à
travers corps.
Ce solo de danse contemporaine et d’improvisation est
basé sur l’essence même de ce qui m’habite. De ce que je suis. De vous à moi, une
fenêtre s’ouvre sur ce qu’on appelle intimité. Un moment en soit, livré en 12 minutes.
Une chanson douce
De : Aurélie BERLAND
Avec : Claire MALCHROWICZ et Pauline VAUTRIN
D’après le documentaire radiophonique Dans l’ambulance (2),
Claire Hauter, produit par ARTE Radio.com
17 minutes
de
« La folie c’est simplement la passion d’un autre qui n’est
pas notre passion commune, simplement un rêve non
partagé »
Une chanson douce, est un travail chorégraphique avec deux danseuses créé sur un
reportage radiophonique qui donne à entendre une hospitalisation d’office. à l’écoute le
duo défile un autre témoignage. Il questionne la lecture ou la sensation d’un
comportement « anormal », la place et la possible coexistence entre plusieurs intimités et
réalités, la manière d’accompagner par la danse l’écoute cherchant des outils pour sentir
un corps se délier, s’épaissir, se concentrer. Spontané, étranger, imprévisible, cherchant
des solutions pour sentir des corps s’assembler, se préoccuper du même espace, pour
préserver des présences, des intensités.
Aurélie BERLAND, née en 1985 étudie la danse contemporaine au CNSMDP dont elle sort diplômée en 2006.
Elle chorégraphie le duo Une chanson douce en 2010 et le solo Floraisons en 2011 enrichie par son travail au
sein du Collectif Sur Une patte, pour les chorégraphes Daniel Dobbels, Christian et François Ben Aïm, le Collectif
12 et par ses formations en danse butoh et celle au Conservatoire des Arts et Métiers, de « coordination d’un
projet collectif en insertion par la culture ». Actuellement elle se forme au CNSMDP en Notation de la danse
LABAN.
En Fin
De et avec Anna Von Grünigen
5,888888888888888 minutes
Fermez cette porte que je puisse jeter le sol par la fenêtre.
Toute les soirées ont été ponctuées par Martine Marto et
Valentin Lumière Alias Claire Dosso et Guillaume
Mitonneau."Venus d'ailleurs, ils seront ronds et carrément
là!"
Autour de la programmation
Lectures dansées
Samedi 10 décembre
Pré-ouverture du Festival
Le 10 décembre 2011, Montreuil-sous-Bois devient Montreuil-sur-Livres. De 13h à 19h,
rencontre festive avec des éditeurs, auteurs, illustrateurs et graphistes de Montreuil et du
93.
www.montreuilsurlivres.fr
Performances de 20 minutes
Sous les livres le geste. Les mots tombent à flot et les corps
invités du festival se mettent en mouvement, et s’en
retournent.
Avec Félicie Fabre, Sophie Hutin et Fanny Travaglino
Ouverture du Festival
Dimanche 11 décembre
Café frappé empalabré (ou discussion ponctuée de pâtisseries)
Débat : Vagues de mots prenant l’espace en présence de :
Michel Caserta, danseur, chorégraphe et créateur de la
Biennale nationale de danse du Val-de-Marne
Claire Heggen, directrice artistique du Théâtre du
Mouvement
Emmanuelle Lyon, professeure de danse classique à
l’école nationale des arts du cirque. Elle enseigne au CND,
pour les danseurs de l'Opéra de Paris, au CNDC et à
l'Université Paris VIII.
Carlo Locatelli, danseur et chorégraphe
Jean-Pierre Léonardini, comédien et responsable du
service culturel et de critique dramatique à l'Humanité sera
le modérateur de cette rencontre
Et avec la complicité d’Annette Jeannot, directrice
artistique de Danse Dense.
Interstice sonore et mouvementé
Vendredi 16 décembre
1- "5 doigts à chaque main"
2- "3 souffles pour deux jambes"
3-"Mais une danseuse, ça s'entend pas!"
Avec la classe d'improvisation CHAM du Conservatoire de
Montreuil, dirigée par Romain Tallet, et deux danseuses du
Festival
A la bibliothèque
Samedi 17 décembre
Performance de 40 minutes
Compagnies cachées au creux de l’alphabet.
A comme un début... B comme Bienvenue ! C comme "Chute, ça commence !"
A B C la magie du silence; les corps prennent la relève.
Et tout au long du Festival, exposition dans le foyer du Théâtre :
Corinne Lanselle
Anne-Marie Vesco
Marie-Laure Rocher
Johannie Ratovoson
Anaël Chrétien (vidéo)