PL 11-12 Paris Texas (Fiche tech)

PLAN[s] LIBRE [s]
Ciné-club de l'Ecole d'Architecture de Saint-Etienne
Penser le cinéma pour penser l'Architecture
THEMA 2011-2012 : ICI - AILLEURS / RÊVES DÉSERTS EXILS
PARIS TEXAS
Wim WENDERS
(Oberhausen, 1945)
Palme d'Or, Prix international de la critique, Cannes 1984.
All/Fra 1984 144 mn couleurs
Le France Jeudi 15 décembre 20h
"Maintenant mon style ne me préoccupe plus. Ce qui importe, c'est la meilleure façon
de représenter le monde à travers un cadre. Là est ma liberté." (Wim Wenders)
Présentation-Agitation d'idées : Alain Renaud Pierre-Albert Perrillat-Charlaz
RÉSUMÉ
Texas, le désert. "Un paysage minéral de l'Ouest américain tel que le cinéma US nous en donne à voir depuis des décennies, en l'occurrence le Big Bend National Park, au ieu
Devil's Graveyard, près de la frontière du Mexique". Après avoir disparu pendant quatre ans sans laisser de traces, Travis émerge du désert pour réapparaître dans la vie de
son frère Walt, qui le croyait mort et a élevé son fils Hunter depuis sa disparition. Travis sort difficilement de l'errance, semblant avoir tout oublié, jusqu'à sa propre
identité...Le premier mot qu'il prononce est "Paris"...Lentement, son passé refait surface, il redécouvre son fils et décide avec lui d'aller chercher Jane, sa femme, à Los
Angeles...
FICHE TECHNIQUE
POINT DE VUE
Réalisation :
Wim Wenders
Scenario : Wim Wenders,
Sam Sheppard
Photographie :
Robby Müller
BIOFILMOGRAPHIE
Musique : Ry Cooder
Acteurs principaux :
Harry Dean Stanton,
NastassiaKinski, Dean
Stockwell, Aurore Clément,
Hunter Carson.
"Paris Texas est le premier film de Wenders sur l'Amérique,et plus seulement sur son rapport à l'Amérique, comme Alice dans les
villes, Hammett ou L'état des choses : "Celui-là, je le regarde comme le film que j'aurais voulu faire dès le début. J'avais le sentiment
d'avoir toujours un film à faire dans cette Amérique dont j'ai toujours rêvé. Il y avait aussi la volonté d'en finir avec ma fixation sur
l'Amérique. Cette fixation, c'était surtout le désir de tourner dans les grands espaces qui ont enchanté mon enfance" (cité par Michel
Boujut, Wim Wenders, Edilig).
Né à Dusseldorf en 1945, après des études de médecine puis de philosophie, le jeune Wim Wenders entre à l'école de cinéma de
Munich. Parallèlement, il publie des critiques de films et des textes sur le rock dans les revues allemandes Kritik et Süddeuttsche.
1970 : son premier film 'Summer in the City', récit d'errance dans le milieu urbain, marque la fin de sa formation. Les références à
l'Amérique et les problèmes de communication annoncent ses films à venir. 1971 : dans l'esprit du Manifeste d'Oberhausen (1962),
avec 13 jauteurs du nouveau cinéma allemand (Völker Schloendorff, Margaret Von Trotta, Rainer Fassbinder,
Werner Herzog...), il crée le Filmverlag der Autoren, puis sa propre société de production, enchaînant des films personnels de
plus en plus construits : L'angoisse du gardien de but au moment du pénalty, avec l'écrivain Peter Handke (1972), La lettre
écarlate d'après le roman de Nathaniel Hawthorne, puis Alice dans les villes (1973) suivi d'Au fil du temps, prix de la critique
international du jury à Cannes puis Faux mouvement (1975) et L'Ami Américain (1977). Désormais connu aux Usa, Francis Ford
Coppola l'invite à tourner dans ses studios calforniens un film sur la vie de l'écrivain maudit de romans noirs Daschiell Hammett
(Hammett), film qui au terme d'une écriture et d'un tournage très agité (conflit avec Coppola), connaîtra de gros problèmes de
distribution (sortie en1982). En attendant, Wenders tourne Nick'Movie, semi-documentaire sur les derniers mois de vie du cinéaste
Nicholas Ray puis L'état des choses. La même année, il met en scène une pièce de théâtre (la seule à ce jour) au festival de
Salzbourg : Über die Dörfer de Peter Handke. En 1984, il réalise 'Paris, Texas', mais bien que couronné à Cannes, le film connait à son
de pénibles problèmes de distribution en Allemagne. 1985 : Tournage vidéo de Tokyo-Ga, hommage documentaire consacré à
Yasujiro Ozu, maître du cinéma japonais suivi de Carnet de notes sur vêtements et villes. Il réalise ensuite avec le fidèle Peter
Handke, l'un des ses chefs-d'oeuvre, Les Ailes du Désir, prix de la mise en scène à Cannes (1987) suivi de Jusqu'au bout du monde,
grand projet de sa vie enfin réalisé mais qui malheureusement, ne sera pas la hauteur de ses ambitions. Semi échec. Sa caméra
s'intéresse alors aux changements après la chute du mur de Berlin ('Si loin si proche' ,1993). Puis c'est un nouveau documentaire
réussi : Lisbon Story (1994) suivi de Par-delà les nuages (1996) co-réalisé avec M.A. Antonioni et primé à la Mostra de Venise.
Cannes lui ouvre une fois encore les bras pour 'The End of Violence' (1997), film polémique dénonçant la violence aux Etats-Unis.
Avec 'Buena vista social club' (1999), il filme à nouveau un joli documentaire célébrant la vitalité de la musique populaire cubaine
(Compay segundo) puis le décevant thriller The Million Dollar Hotel avec l'acteur Mel Gibson (2000) Le succès s'efface peu à peu.
Il signe alors en 2004 'Land of Plenty', tourné en DV, sur les conséquences des attentats du 11 Septembre. 2004: The Soul of a Man'
rend hommage aux grands blues men dans la série produite par Martin Scorsese The Blues Series, Puis ce seront 'Don' t Come
Knocking' (2005) et Rendez-vous à Palerme (2008) avec Dennis Hopper. En 2011, il tourne en 3D Pina, beau documentaire
dédié à la grande chorégraphe allemande Pina Bausch qui vient de disparaître.
(fiche AR)